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[RP-Ouvert] Le Dispensaire, Vous qui entrez !

Domdom
L'encapuché avait quitté la chambre où Satine était en train d'enfanter, lui envoyant un doux baiser soufflé du bout des doigts en signe d'encouragement, assorti d'un petit : Je reviens très vite, mon cœur
Il savait qu'elle avait besoin de lui, maintenant, même si Bébé Lune ne pointerait pas son museau avant quelques temps, d'après les dires de la matrone.

Le grand brun ne put s'empêcher de ressentir une pointe excitation en entrant dans la chambre mauve, tant il était pressé de retourner auprès de Satine, malgré la désapprobation à peine voilée de l'accoucheuse.

Le conteur avait déjà ressenti une grande frustration de ne pas avoir pu assister à naissance de Katell et Aubry, ses deux jumeaux, à Bayeux, viré manu militari de la chambre où Lysannabelle était en train d'accoucher par la Léontine , la mère de Mary.

Tout en accédant à l'étagère où était posée la bouteille de Mirabelle dont lui avait parlé Satine, Dom esquissa un petit sourire, en se remémorant avec quelle vigueur il avait évacué sa frustration et son stress, écalant des bûches de bois à tour de bras , pendant que Lys souffrait le martyre pour expulser non pas un, mais deux enfants, de son corps déformé.
C'était il y avait trois ans , déjà !
Les jumeaux avaient bien grandi et étaient fous de joie de l'arrivée d'un bébé dans la famille.

Dom s'empara de la bouteille, puis se dirigea vers la pièce où devaient se trouver les autres hommes.
Ne voyant personne,il s'aperçut que la porte d'entrée du dispensaire était ouverte et que Thomas, Alta et Reki discutaient enseemble sur le perron.
Il les rejoignit un moment pour leur donner des nouvelles:



Tout se passe très bien pour l'instant, les amis
La ventrière dit que l'accouchement ne posera pas de problème particulier


Puis, s'en retournant déjà:


Je vous laisse...
Je dois leur ramener de l'eau chaude


Petit clin d'oeil à l'attention de Thomas, avant de rentrer dans le dispensaire:


Merci de vous en être occupé, Thomas

Un peu plus tard, l'encapuché revenait dans la chambre avec une bassine remplie d'eau chaude et la bouteille de Mirabelle dans la poche , qu'il tendit aussitôt à la vieille, après qu'elle la lui eut désigné d'un petit hochement de tête.
Il sourit amoureusement à la femme de sa vie, distinguant la matrone s'activer entre les jambes de Satine , sans pouvoir juger où elle en était de la délivrance.

_________________
--La_vieille_cunegonde



L’affaire semblait bien engagée : ce serait un enfantement simple et rapide.
Pas comme celui dont la ventrière était sortie épuisée, l’avant veille, pour la femme du père Giraud.
La pauvre femme avait dû travailler pendant plus de douze heures, pour finalement accoucher d’un bébé mort né.
Encore heureux que la mère n’était pas morte d’hémorragie, comme ça arrivait hélas, bien trop souvent.
Drôle de métier que celui là, où on accompagnait la vie tout autant que la mort.
Il avait bien fallu qu’elle s’y habitue, même si on ne peut pas s'empêcher de compatir au malheur des autres ,surtout quand il s'abat sur eux d'un coup, comme un mauvais coup du sans Nom.

Combien de fois, au sortir d’un accouchement difficile , Cunégonde s’était elle dit que c’était son dernier  ?
Que ce n’était plus de son âge, qu’il était temps de passer la main ?
La Mariette , qui la secondait habituellment , était tout à fait apte à prendre sa succession, mais la plupart du temps, c’était Cunégonde qu’on venait chercher pour cette besogne et elle replongeait à chaque fois.

La vieille posa un regard presque tendre sur la future maman, que sa sœur (sans doute jumelle, tant elles se ressemblaient) soutenait pour l’aider à se tenir droite à chaque contraction :


Citation:
Ohh !! il a des cheveux ?? dites..il a des cheveux ce bébé ?? quelle couleur ?


Pour sûr qu’il en a m’dame !
Un peu d’crin noir, comme un p’tit poulain qui vient d'nâit' 
Allez, maint’nant, quand v’ z’allez senti’ la prochaine contraction v’nir, inspirez à p’tits coups, comme si z’étiez en train d’haleter…
Et puis d’un coup poussez fort ! L ’plus fort possib’ en lâchant tout !


Joignant le geste à la parole , la matrone mima le mouvement demandé en des petites mimiques qui eurent pour effet de détendre l’atmosphère en faisant sourire les deux sœurs.

C’est à ce moment que Cunégonde vit le futur père revenir avec une bassine d’eau chaude, et une bouteille d’alcool de mirabelle qu’il lui tendit .

La vieille femme versa une bonne rasade de jus de prune distillée et fermentée dans un godet dans lequel elle avait préalablement versé une poudre contenue dans une petite poche en cuir.

Touillant consciencieusement le tout avec un bâtonnet, elle tendit le breuvage à sa patiente, omettant au passage de lui dire que la mixture était en en fait à base de poudre de matrice de lièvre, animal connu pour la rapidité de sa délivrance :


Allez, avalez ça, ma fille
Ca va hâter la délivrance
P'vez m'croire !
Satineduval
La vieille Cunégonde l’avait bien fait rire en ratatinant sa bouille déjà toute fripée de rides que la vie avait creusées en de nombreux sillons sur son visage, ayant l’air d’une patate oubliée au fond d’un cageot !

Satine n’en était pas moins sous le coup des douleurs de plus en plus rapprochées, serrant fortement la main de sa sœur qui la soutenait, puis ses yeux se mirent à briller de contentement lorsque la ventrière lui confirma la présence de cheveux noirs sur le crâne de l’enfant.


Hiii !!! un petit duvet sur la tête !
J’adore !! au moins c’est pas une patinoire à mouches..pas de crâne chauve, pour l’hiver.. notre bébé Lune ne souffrira pas du froid !


Un doux sourire fleurissant à la commissure de ses lèvres, lippes qu'elle imaginait déjà frôlant la fine chevelure du bébé, en respirer l’odeur douce..

Son sourire s’accentua lorsque le paternel revint dans la chambre, muni de la bouteille et du bac d’eau chaude, tout était prêt, il ne restait plus qu’à attendre encore les dernières contractions, surtout celle qui libérerait l’enfant de son cocon.

Ecoutant la Cunégonde qui lui faisait miroiter une rapide délivrance et buvant un potion, dont Satine connaissait bien la teneur, le fameux vin à la poudre de matrice de lièvre, qui favorisait un accouchement plus rapide..


Dites ! vous pensez vraiment que je vais me lever et courir comme un lapereau dans un champ de pissenlits ??
C’est dégueux votre truc !! pff…puis je suis pas une lapine..je suis une…une…


Une louve ? protectrice, gourmande, attentive, soucieuse ou légère..vorace !..elle ne savait plus ce qu’elle était à vrai dire à ce moment précis, ressentant soudainement une énorme contraction lui tordre le ventre, elle agrippa la main de son amant qui était venu se mettre à ses côtés et qu’elle tenait dans la sienne bien fermement, la saisit et la porta à sa bouche, mordant profondément la partie tendre dans la paume, pour soulager sa propre douleur, lâcha la main de sa jumelle pour se tenir un genou, puisant sa force dans la morsure fait à son amant, Satine poussa de toutes ses forces, l’instinct faisant loi dans son corps. Elle avait envie de mordre…

Fermant les yeux, la Noiraude, desserra sa mâchoire pour libérer le conteur de son emprise, contractant son corps pour pousser, encore et encore, sentant l’enfant descendre plus bas dans son bas-ventre, concentrant toute son énergie et son attention sur son propre corps qui libérait à présent l’enfant son nid, ne faisait avec lui encore plus qu’un pour si peu de temps.

La délivrance représentait aussi la séparation si fusionnelle qu’elle avait ressentie tout au long de sa grossesse, d’autres à présent auraient le droit de s’occuper du bébé Lune qu’elle avait tant caressé à travers sa peau satinée, tendue.

Combien de fois les mains des futurs parents s’étaient-elles rejointes sur le ventre joliment arrondi de la femme aux cheveux noirs, prodiguant à l’enfant des caresses parentales douces et tendres, doigts entremêlés et protecteurs. Ce bébé Lune avait été choyé, dès le début, par des parents amoureux, réjouis, impatients..

Haletante, le souffle court, Satine regarda l’homme qu’elle aimait par-dessus tout, sentit son cœur battre fortement, épuisé par tant d’efforts, lui dit avec empressement :


Il arrive !!
Dom ! Prépare-toi !!!


Rassemblant toutes ses forces, Satine poussa encore fois fortement, serrant la main de son amant avec une vigueur insoupçonnée, la Noiraude sentit son antre se déchirer, libérant son petit prisonnier d’avantage, tête bien visible à présent.

Lâchant un cri de douleur et de libération, tandis que Bébé Lune frayait son chemin hors d’elle, la parturiente retomba en arrière sur les coussins, se sentant faiblir après un tel effort, tentant de reprendre sa respiration, respirant en profondeur.

La délivrance totale était proche, la séparation mère-enfant se faisait dans la douleur des corps, mais la femme était si heureuse de découvrir le nourrisson, que la souffrance, passagère, serait bien vite oubliée lorsqu’elle pourrait le tenir dans ses bras, l’accueillir avec amour contre son sein.

A bout de souffle, Satine plongea son regard fatigué, mais heureux dans les yeux akène du père de l’enfant, lui murmura doucement :


Prends soin de notre enfant…il t’attend..

Tête appuyée contre l’oreiller, la jeune accouchée tentait de reprendre des forces et de ne pas sombrer dans un repos que son corps réclamait, se sentant épuisée et toute faible.
--La_vieille_cunegonde




La matrone avait dû insister pour que la future mère consente enfin à boire le breuvage qu’elle avait préparé à son intention.
Elle commençait à être excédée par cette femme iconoclaste qui ne respectait aucune coutume ancestrale,ni son travail , d’abord en exigeant que son homme reste à ses côtés pendant l’accouchement, puis en moquant ouvertement des pratiques qui avaient fait leurs preuves depuis des temps immémoriaux.
A un moment, Cunégonde fut prise par l’envie de remettre cette effrontée à sa place, de lui demander pourquoi elle l’avait fait appeler si ce n’était pour railler son art.

Mais elle en avait vu bien d’autres, dans sa longue carrière , la Cunégonde et elle savait prendre du recul dans une telle situation.
Aussi se ravisa-t-elle, se contentant de maugréer des borborygmes inintelligibles , tout en s’agenouillant entre les cuisses de la jeune femme , afin de l’aider à sortir la vie de l’intérieur de son ventre.

Les contractions se faisaient plus longues, plus intenses et plus rapprochées, la ventrière aidant la libération en dilatant au maximum les muqueuses de la parturiente, à mesure que la tête du bébé apparaissait.

C’était toujours étonnant : dès qu’il s’agissait d’aider à enfanter, Cunégonde retrouvait toujours une vigueur et un dynamisme insoupçonnés pour une femme de cet âge , oubliant ses rhumatismes et n’écoutant pas les hurlements de son vieux corps lui enjoignant d’arrêter.

Le visage en sueur et les muscles des bras douloureux ,elle s’activait :la tête du bébé étant déjà passée, maintenant, elle prenait la petite masse de chair par les épaules, afin de l’aider à quitter le nid douillet qui l’avait hébergée pendant de long moi s


Il arrive..Il arrive…P’ssez fort !
L’z ‘épaules sont d’jà passées !


La suite se passa très vite et la matrone se retrouva bientôt avec dans les bras un nourrisson tout fripé , à la peau rougie et gluante , lâchant son premier cri , après avoir avalé son premier bol d’air.
Aidée par la sœur de l’accouchée , la ventrière commença à laver sommairement le nourrisson hurleur, puis coupa le cordon qui le reliait encore à sa mère à quatre doigts de son nombril, comme le voulait la tradition, avant de nouer l’extrêmité du cordon, d’un geste rapide et sûr.
Tendant le nouveau né à son père, qui s’était approché d’elle, sans doute par curiosité, elle lui dit d’un ton un rogue :


Tiens…Pis que v’z’êtes là, vous, rendez vous utile !
Prenez votre fille pendant que j’m’occupe de la mère …


Cunégonde porta alors son attention sur l’accouchée, qui venait de s’écrouler sur l’oreiller, les yeux clos complètement vidée, dans tous les sens du terme
Domdom
Domdom avait vite réintégré sa place, au bord lit, à côté de la femme qu'il aimait, sa main dans la sienne, alors que Lara en faisait autant de l'autre côté de lit.
Il laissait son regard naviguer , allant du visage convulsionné de Satine vers son bassin, essayant de suivre le déroulement de l'accouchement , mais les jambes remontés de la future maman l'empêchaient de voir ce qui se passait.
Il sentait son cœur battre de plus en plus vite à mesure que le temps passait, toujours aussi peu rassuré, malgré les informations encourageantes que la sage femme leur donnait de sa voix aigrelette, mais qui ne trahissait aucune panique, ni urgence.

Il continuait de tamponner le front et les tempes suintants de sueur de sa petite fée, à chaque fois après qu'une contraction douloureuse lui ait vrillé le corps , la laissant pantelante pendant quelques instants, avant qu'elle ne reprenne ses forces.

Dans son for intérieur, Domdom se félicitait de n'être pas né femme, car , quand bien même les hommes avaient,eux aussi , leur lot de souffrance sur les champs de bataille ou dans les travaux particulièrement difficiles, la douleur de l'enfantement semblait particulièrement pénible et se renouvelait assez souvent, somme toute.

A un moment donné, il sentit les ongles de sa compagne s'incruster profondément dans sa paume, lorsque Satine se trouva submergée par une contraction plus brutale que les autres.
Se mordant le langue jusqu'au sang pour ne pas crier, il supporta stoïquement la douleur, presque heureux de partager un peu , lui aussi, le fardeau que portait Satine.

Un peu plus tard, alors qu'il venait de lui déposer un doux baiser sur ses lèvres sèches , malgré la mixture que lui avait fait boire la mère Cunégonde, il croisa le regard fiévreux de Satine , l'entendant annoncer :


Citation:
Il arrive !! 
Dom ! Prépare-toi !!! 


Le grand moment était arrivé.
Celui qu'ils attendaient tous les deux depuis des mois , faisant du ventre se Satine le centre de leur monde , au détriment du reste d'ailleurs et particulièrement des autres enfants du conteur.
Cette rencontre qu'il attendait depuis neuf mois, comme il aimait à le dire , eh bien il allait la fair e dans les instants qui allaient suivre.
Emu à en pleurer, oubliant la douleur de sa main qui continuait de la lancer, le grand brun se leva, abandonnant sa position assise pour se rapprocher de l'accoucheuse : il sentait son cœur battre comme un cheval lancé au triple galop.

D'où il se trouvait, il put enfin assister au derniers instants de l'accouchements : la matrone finissait de tirer un petit paquet de chair congestionnée du ventre de la femme qu'il aimait.

Ce fut quand il entendit les premiers vagissements de son bébé, et que la vieille Cunégonde l'eut remise entre ses bras qu'il réalisa enfin qu'il était à nouveau papa:


Citation:
Tiens…Pis que v’z’êtes là, vous, rendez vous utile ! 
Prenez votre fille pendant que j’m’occupe de la mère …


Dom avait moultes fois tenu des bébé s dans ses bras, que ce soient les jumeaux ou Thomas, son filleul, mais là , il s'agissait d'un nouveau né qui hurlait à s'en déchirer les poumons.
Tenant sa fille précautionneusement dans ses bras, il regarda amoureusement Satine, allongée, dans le lit complètement épuisée de l'effort extraordinaire qu'elle venait de fournir en donnant le jour :



Tu te rends compte, mon amour, notre Bébé Lune est une fille !
Tu m'as donné la plus belle petite fille du monde, ma Satinette


Ne pouvant retenir des larmes d''émotion, après avoir déposé un petit bécot sur le bouille toute fripée de sa petite fille, il tourna la tête vers la ventrière, qui commençait déjà l'ingrate mais nécessaire besogne de nettoyage du ventre maternel:


Nous l'appelerons Eolia Luna
Fille du vent et de la lune

_________________
Satineduval
Puis tout se précipita, deux, trois fortes contractions qui lui tordirent le ventre violemment, la laissant à chaque fois, essoufflée et épuisée, la Noiraude puisait ses forces dans la main de son compagnon, qui lui prodiguait des soins et l’encourageait de son mieux, posant un baiser sur ses lèvres desséchées qu’elle mordillait de douleur.

Lara de son côté lui, la réconfortait aussi, attentive et plutôt sereine, ayant déjà eu plusieurs fois des enfants, sa jumelle savait par quelles douleurs passait l’accouchée.

La délivrance arrivait enfin, il était temps car la jeune femme, à bout de force, se sentait petit à petit, faiblir, sans énergie. Donnant une dernière poussée énergique, elle sentit le corps du bébé descendre encore, puis la vieille Cunégonde libéra le nouveau-né et Satine se laissa aller mollement, souffle court, sur l’oreiller tandis que Dom allait accueillir son enfant quand la ventrière le lui tendit, poussant ses premiers cris de vie.

Satine sentit son cœur bondir dans sa poitrine, nul son n’avait apporté autant de joie à la jeune femme.. entendre que leur petit bout était vivant, lui tira les larmes aux yeux de bonheur, rassurée enfin par la petite voix aigüe de leur enfant.

Laissant la vieille Cunégonde terminer son travail de ventrière, lui pressant sur l’abdomen pour expulser la placentine qui serait par la suite enterrée et le cordon ombilical utilisé pour des filtres d’amour et autres potions étranges, Satine récupérait doucement de ces instants si intenses et si inoubliables dans la vie d’une femme..

Une première naissance. Malgré la douleur, malgré la peur, tout s’était passé au mieux, ce qui était encourageant pour un futur événement. Elle ne se sentait pas traumatisée par l’accouchement, juste une grande faiblesse qui ne serait que momentanée, la gardait au fond du lit.

Murmurant doucement pour elle-même, Satine laissa fleurir un sourire tendre, enchantée, lorsque Dom prit sa puce dans les bras pour la première fois. Une vive émotion l’étreignit, de voir le papa et son enfant enfin réunis.

Regardant le père, fier comme un paon, tenir la fillette tout contre lui, son cœur palpita de joie, Dom avait tant attendu ce moment, lui caressant le ventre chaque jour pour établir un contact avec le fœtus qui avait grandi en elle, pour leur plus grand bonheur.


Ohh..une fiiiille !! c’est une petite plume qui nous arrive dans les bras, mon amour…
Elle..elle va bien ?? je veux dire, elle est entière au moins ? je l’entends, mais je voudrais la voir, la sentir, la respirer, la tenir enfiiiiiin !


Tendant les bras pour recevoir et découvrir l’enfant tant désiré par eux deux, Satine se redressa sur son séant, la matrone ayant fini sa tâche, Satine la remercia d’un sourire reconnaissant, d’avoir été si étonnamment délicate, tranchant sur son air un peu revêche.

Impatiente de découvrir à son tour la frimousse de Bébé Lune, Satine se promit, en son for intérieur, de la chérir et de s’en occuper de son mieux. La Noiraude allait devoir apprendre à être une bonne mère pour son enfant, mais elle l’aimait déjà tant, qu’il n’y aurait aucun besoin de forcer ses sentiments pour la petite Eolia Luna.

Fixant Dom de ses yeux myosotis remplis d’amour à en déborder, quand il lui déposa le nourrisson entre les bras, Satine embrassa le sommet du crâne du bébé, puis le bout du minuscule nez, ferma les yeux tant son bonheur était intense à ce moment-là, cherchant à l’immortaliser dans sa mémoire pour le revivre jusqu’à son dernier jour.

Tendrement, d’une voix brisée par l’émotion, elle souhaita la bienvenue à leur petite puce.


Bonjour, Plumette…t’arrive au monde un jour de chance, vendredi 13.. Eolia Luna, t’es déjà une veinarde !!
Puis avec un papa conteur, doublement ! Et des parents qui vont te chérir, triplement !


Souriante, avec toute la douceur du monde, elle caressa du bout de l’index les petites lèvres fines du bébé, puis la posa délicatement sur sa poitrine pour que l’enfant puisse s’habituer à l’odeur de sa mère. Il fallait s’apprivoiser à présent, de découvrir mutuellement, s’apprendre, tout un art que Satine aurait à cœur d’accomplir pour combler l’enfant, en prendre soin et la chérir.

La Noiraude sentit tout le pouvoir de l’amour maternel lui remplir le cœur, alors que la puce reposait sur elle.

Lançant un regard reconnaissant à son amant, au père de l’enfant, elle s’adressa à lui, toute émue.


Mon Coeur..sans toi, Eolia ne serait pas là..je t’ai tant aimé dès le début que j’ai tout de suite eu envie d’avoir un enfant de toi, peu importait si notre relation durerait ou pas, jamais personne ne m’avait donné envie d’enfanter, de connaitre les joies de la maternité..

A présent, je me réjouis de reprendre la route, pour ce tour de la Lorraine puis aller découvrir tes racines, dans le Nord, comme tu me l’as proposé..Un petit retour aux sources pour toi, l’envie de reprendre la route, pour moi.

Encore tant de découvertes à tes côtés, que de réjouissance !


Déposant une main protectrice sur le dos de la petite, la caressant tendrement, Satine se sentait la plus comblée des femmes de ce monde.
Elle se réjouissait déjà de reprendre leur habitude de vivre au jour le jour, comme toujours, profitant à chaque instant de leur liberté de vadrouiller où bon leur semblait.
--La_vieille_cunegonde



Elle avait beau y être habituée et en avoir vu beaucoup d’autres au cpurs de sa carrière de matrone, la Cunégonde ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant le bonheur des jeunes parents faisant connaissance avec leur progéniture.
Quand tout se passait bien, comme c’était le cas ici, elle avait la satisfaction d’avoir humblement contribué au miracle de la vie.
Mais ce n’était pas toujours le cas, hélas.
Combien de fois avait elle été tenue pour responsable de la difformité d’un nouveau né ou pire encore, de son décès ?
Sans parler de celui de la mère,quand cela arrivait.
Essentiellement par les pères, bien sûr, qui n’hésitaient pas, parfois, à aller l’invectiver jusque chez elle.
Au fil du temps, elle s’était forgé une philosophie de la vie et de la mort, qu'elle n'avait cessé de cotôyer.

Une fois son matériel rangé, elle s’octroya une lichette de Mirabelle, à même la bouteille, que l’homme lui avait amené.
Par soif, mais aussi pour faire retomber la pression due à l’accouchement ;
Elle se sentait vide et fatiguée, d’un coup et n’avait qu’une envie : rentrer chez elle.
De toute façon, ces gens n'avaient plus besoin de ses services.

Elle interpela les deux parents, tout en reposant le bouteille sur une table :


Un’ ben jolie p’tite princesse, qu’z ‘avez là !
J’vous conseille de point l’allaiter jusqu’à d’main matin, dame
Au b’soin, faites lui sucer une chiffe humectée d’un peu d’eau sucrée


Puis, après un petit clin d’œil entendu au couple :

J’vous laisse à vot’ bonheur
Mais si vous p’viez passer chez moi un d’ces quatre, messire, j’en s’rai ben aise…
J’ai point d’grands b’soins, mais j’crach’rai pas su’ un bon morceau d’lard, une poule ou un lapin.


Elle récupéra son châle, sa canne, puis quitta la pièce de sa démarche de petite souris clopinante, satisfaite de cette besogne rondement menée. .
Domdom
Après un premier contact plein d'émotion avec sa fille, Domdom s'était approché de Satine, qui les observait,les yeux remplis de petites paillettes de bonheur, mais les traits tirées, stigmates de l'effort intense qu'elle avait effectué pour propulser son enfant hors de son corps.
Il lui déposa précautionneusement leur petite princesse entre les bras, tout en lui glissant, à mi voix :



Tu peux être fière de toi, mon cœur
Tu nous a fait un beau chef d''oeuvre


Il s'était ensuite penché vers les deux femmes de sa vie (avec Katell, son autre fille, bien entendu), puis leur avait déposé un doux baiser rempli à ras bord de tendresse et d'émotion.


Citation:
Mon Coeur..sans toi, Eolia ne serait pas là..je t’ai tant aimé dès le début que j’ai tout de suite eu envie d’avoir un enfant de toi, peu importait si notre relation durerait ou pas, jamais personne ne m’avait donné envie d’enfanter, de connaitre les joies de la maternité..


La réponse de Satine le toucha, au point de lui transpercer l'âme et lui faire naître un agréable picotis tout au long de l'épiderme, tant elle irradiait de bonheur.
Un petit sourire lui naissant aux lèvres,Dom se souvenait encore de cette furieuse envie d'enfant qui avait saisi Satine, peu de temps après qu'ils se soient connus : il en avait été tellement effrayé , qu'il avait failli partir en courant !

Mais telle était la femme de sa vie : passionnée, vivant au jour le jour, inventive, curieuse,volcanique, délicieuse et rêveuse.
Il avait appris à la connaitre et à l'accepter telle qu'elle était, même si leur vie a deux n'était qu'un incessant tourbillon,qui les emportait très haut vers les sommets de félicité, puis d'un coup, vers des abîmes de désespoir et d'incompréhension.

Eolia Luna était le fruit tant désiré de cette union que leur entourage ne parvenait pas à comprendre.

Posant le regard sur Lara,toujours assise au bord du lit, à côté de Satine,et ui caressait tendrement le dos de sa nièce, Dom lui sourit chaleureusement:



N'est ce pas qu'elle est belle votre nièce, Lara ?
En tous cas, merci du fond du cœur d'être là


Attendant la réponse de la jumelle de satine, il tourna la tête vers le vieille ventrière, qui quittait la pièce, une fois sa tâche terminée:


Entendu, dame matrone
Toute peine mérite salaire...Je passerai demain matin chez vous, sans faute !
Et sachez que nous bénirons votre nom, pour avoir aidé à notre petite merveille à voir le jour.


Il suivit la vieille femme du regard, puis le posa à nouveau sur la scène merveilleuse qui se déroulait devant ses yeux : une maman tenant son nouveau né tout contre son cœur.
Le conteur s'ancra cette image dans son esprit, car le temps passe si vite que parfois les beaux souvenirs s'effacent et il voulait garder celui de ce moment de pur bonheur jusqu'au bout.

Sortant de sa contemplation,il porta son regard vers Lara :



Ah...Et puis autre chose, au fait, Lara …
Cela nous ferait un immense plaisir, à Satine et moi, si vous acceptiez d'être la marraine d'Eolia Luna
Nous ne pensons pas qu'il puisse y avoir meilleur choix que vous


[i] Son regard se porta alors vers la mère et le bébé , croisant celui de Satine,dans lequel il put déceler un océan d'amour et de complicité.

_________________
Satinette
La nouvelle maman désormais, écouta attentivement la vieille Cunégonde et ses conseils de femme avisée, hocha la tête, tout en continuant de caresser la fine menotte de la Plumette, posée contre sa poitrine, qui se soulevait paisiblement, soulagée que l’accouchement ait pris fin dans d’aussi bonnes conditions.

Dire que certaines femmes avaient eu leur bébé en taverne, dans une mine tout comme le lui avait raconté Smilla, lui faisait comprendre à quel point elle avait été chanceuse.


Encore merci, Cunégonde pour votre aide si précieuse !! Dom passera vous déposer de quoi vous dédommager pour votre peine, plus une peau de mouton, pour vos vieux jours..

Et ses vieux os surtout ! Elle la regarda filer à petits pas, se demandant combien d’enfants elle aurait le temps de mettre au monde avant sa propre mort..peu sans doute. Encore une personne âgée et remplie d’expériences qui allait quitter ce monde, en ayant fait son œuvre.

Satine, soupirant doucement, tandis qu’elle tenait une nouvelle vie dans ses bras, pensa à ceux qui étaient partis, dans un ailleurs inconnu.
Uriel..Elle avait appris récemment sa mort, ce qui l’avait peinée au plus haut point, d’autant plus que personne n’avait vraiment évoqué sa disparition, lui qui pourtant avait tant œuvré pour la Lorraine d’abord, avant de devenir un personnage hautement important, écouté alors que ses paroles avaient toujours si bon sens, homme de paix et de compromis.

Berçant la Plumette, Satine plongea son nez dans les cheveux noirs encore humide de sa fillette, espérant pour elle un avenir fait de bonheur, d’amour, dans un monde qui ne rendait pas forcément justice aux gens de valeur.

Quand la Noiraude entendit l’heureux père parler de fierté, elle en rosit, apportant de la couleur à ses joues pâlottes, drainées de fatigue.
Rien n’aurait pu la rendre plus fière que d’avoir conçu cet enfant de l’amour avec l’homme que son cœur avait choisi, concrétisant leur union pour laisser à leur tour une vie qui continuerait son chemin, leur descendance.

Lançant un regard à Dom, brillant comme les étoiles au milieu de la nuit, la jeune mère ne répondit même pas, rayonnante de bonheur, sachant très bien tous deux à quoi s’en tenir.
Pfiou ! A quoi bon commencer à parler, la fière maman n’aurait fait que s’enorgueillir de sa fillette, Eolia Luna, comme tout parent , chérissant de façon insensée sa progéniture. Elle ne tenta qu'un petit mot prometteur pour l'avenir.


Uhmm..petit chef d’œuvre oui.. !
D’ailleurs, il faudra qu’on se remette à l’ouvrage pour lui donner un petit frère, juste le temps d’attendre les relevailles..
Enfin..si tu arrives à être assez patient tout un mois durant..


Plissant ses yeux de rire, mordillant déjà sa lippe inférieure, la Noiraude savait que la patience n’était pas le point fort de son amant et elle s’attendait à de vives et rapides retrouvailles..Ils n’avaient jamais besoin de grand-chose pour que flambe entre eux l’envie de se réunir dans le plaisir.

Penchant la tête, Satine opina quand Dom proposa à sa sœur d’être la marraine, après tout, Lara avait déjà bien de l’expérience avec les enfants et avait maintes fois chuchoté au Bébé Lune de bien vouloir montrer le bout de son petit nez.

Satine avait longuement songé à son amie Liz, vivant en Bourgogne, mais celle-ci était chevalier dans un ordre, les Licornes, femme d’action, plutôt solitaire et aucunement prête à avoir des enfants, encore toute à sa passion chevaleresque.

Trop tôt pour la responsabiliser avec la charge de devenir marraine, Liz brandissait sans doute bien mieux la lame d’une épée qu’un enfançon dans ses bras, c’était pas du genre à bercer, mais à percer !

Observant sa jumelle de ses yeux myosotis, Satine lui sourit avec affection, se doutant bien de sa réponse.. Juste que le temps semblait figé pour sa jumelle, tant elle en était..heureuse, surprise, troublée ?


Alors..soeurette..qui ne dit mot, consent?
Ladylara
Lara avait assisté à la naissance de sa nièce, silencieuse et trépignant discrètement de joie et de soulagement que tout se soit très très bien passé, comme elle l'avait dit. Elle était ravie et heureuse pour sa soeur. Elle regarda Satine heureuse mais épuisée par l'effort qu'elle venait de faire et elle sorti de son silence pour dire à sa soeur.

- Beau travail ma sœurette, une fille ! Je suis heureuse pour toi ! Même si c'est un moment fatiguant et non dénué de douleurs, ce don que nous avons nous les femmes de donner la vie est un pur moment de bonheur !

Lara alla faire une bise affectueuse à sa soeur et ensuite elle s'intéressa au nouveau-né. Elle regarda sa soeur et Dom puis dis.

- Vous avez bien travaillé tous les deux, félicitations !

Lara regarda la vieille Cunégonde et lui dit.

- Merci à vous aussi ! Vous avez contribué aussi à que tout se passe à merveille, je n'aurais sans doute pas fait mieux !

Lara était heureuse pour sa soeur et Dom pour cet heureux événements et elle regarda la p'tite fille nouvellement née avec affection, puis elle entendit que sa soeur lui demandait de devenir la marraine de sa fille. Lara ne s'attendit pas à ce que Satine lui fasse un tel honneur qu'elle resta muette de surprise avant de ce reprendre et dire.

- Tu ne peux imaginer le plaisir que ça me fait et je m'en voudrais de décliner ton offre, oui, j'accepte d'être la marraine de votre fille à toi et à Dom que je remercie aussi du fond du coeur d'approuver ton idée que je sois la marraine, merci beaucoup à vous deux.

Lara souriante regarda sa soeur et Dom, heureux tous les deux et regardant leur fille avec affection, leur fit la bise à tous les deux pour les remercier et s'abstint d'en faire un à la p'tite qui dormait paisiblement dans les bras de sa mère, ne voulant pas la réveiller.

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Rien n'est vrai, tout est... permis !!!
Satineduval
Ce soir je prends le large
Sans savoir où je vais
Je suivrai les étoiles
Ce soir je prends le large
Je vis ma destinée
Mon chemin, c’est ma liberté*



Satine arrivant d’un bon pas devant le dispensaire, toute enmitoufflée dans sa cape chaudement doublée pour la saison, la femme l’observa avec attention, aimant particulièrement voir la bâtisse en pierres grises et aux volets pervenches se découper sur le ciel bleu, en cette belle journée d’hiver, le soleil faisant don de ses rayons pour réchauffer légèrement le visage fin de la belle Noiraude.

Portail poussé du coude, elle entra dans le jardin, les mains occupées, d’un côté par le couffin et de l’autre transportant une petite cage à pigeons.

Montant les marches à la volée, cape et robe virevoltant autour de ses jambes, la jeune femme déposa la geôle en bois sur le pas de la porte, à l’abri du vent, tout contre le mur, protégeant ainsi le volatile qui y était prisonnier, du frimas.

La serrure déverrouillée par ses soins, Satine avança dans la tiédeur du couloir, puis alla déposer le couffin sur le fauteuil non lui du feu qu’elle entreprit de réanimer avec succès, commençant à baigner la pièce d’une chaleur agréable.

Passant devant le nid douillet d’Eolia Luna, Satine caressa la petite menotte du bébé pour voir si elle n’avait pas trop ressenti le froid extérieur et son touché la rassura instantanément, la puce avait bien chaud.

Filant vite faire le tour de toutes les chambres, Satine fût satisfaite de l’ordre qui y régnait, cependant elle prit soin de déplacer les pots aux substances dangereuses ou toxiques dans un endroit protéger des regards indiscrets, caché dans une niche dérobée à la vue, dans une remise.

Souhaitant ne prendre aucun risque en cas de visites inattendues pendant son absence, tout fût bouclé, rangé et la Noiraude afficha une mine des plus satisfaites sur son visage fin.

Restait à écrire le petit mot d’avertissement, pour le départ prévu ce soir, 10 janvier 1462, ce qu’elle s’empressa de faire, une petite tisane fortifiante à ses côtés qu’elle avait eu envie de prendre, pour calmer son état un peu fébrile en ce jour.




Vous..oui …Vous !

Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes bien MALADE !! ou cinglé..au choix..

Je suis absente pour le moment, mais vous pouvez voir une cage sur le côté gauche de cette porte, avec un pigeon qui ne s’auto-détruira pas dans les 15 secondes, il est dressé pour me retrouver, où que je sois.

Et oui… je vous interdis de le bouffer, avec ou sans oignon, par contre quelques graines seraient bienvenues dans sa gamelle.

Envoyez-moi un message et je ferai tout pour vous venir en aide, rien n’est plus précieux, que la vie des lorrains, donc je reviendrai au plus vite.

Si vous avez pu lire tout ce message, et ben, bonne nouvelle, vous avez une bonne vue, c’est toujours ça de gagné. Le reste, je m’en occuperai de mon mieux, je ne suis pas Deos, mais j’ai quelques dons aussi.


A très vite, que la peste…euh..PAIX !!! soit avec vous !

Merci de ne pas vomir sur le pas de porte, ni la fraccasser, sinon, vous aurez à faire à une casse-couille.

Satine, en vadrouille


Ouf, mot pondu à la va-y-que-je-te-pousse-de-là, la médicastre, semi-rebouteuse et parfois sorcière sur les bords, hocha brièvement la tête, puis termina sa tisane, un peu refroidie à présent, alla planter le message sur la porte à l’aide d’une dague rouillée, pour être sûre de ne pas se la faire voler.

Tout était en dans l’ordre, à présent, la Noiraude n’avait plus qu’à quitter les lieux, avec le bébé, endroit qui, n’avait été pour le moment, qu’une source de plaisir, si ce n’était les douleurs, déjà oubliées, de l’enfantement.

Le cœur un peu serré tout de même, Satine ticla la porte doucement, descendit dans le jardin cacher la clé sous une pierre non loin du puits, lança un dernier regard myosotis sur la bâtisse.

Pas de malades connus pour le moment, elle avait entendu que des épidémies de grippe éclataient de-ci, de-là, mais rien de bien affolant.

Puis, les bonnes nouvelles : Colombe, naufragée, avait été secourue puis sauvée, ce qu'avait prédit Satine à son compagnon s'était réalisé, pour leur plus grande joie et soulagement, la Noiraude ayant toujours au fond de son cœur, espoir que le destin se joue de tout, même de la mort.

Ensuite, Guilhem avait donné signe de vie, en forme quoi que retiré chez les moines, momentanément. Encore un disparu qui refaisait surface.

Tout semblait aussi calme du côté de la caserne de l'Armée des 7, quoi que, celui-ci, pouvait n'être qu'apparent. Enfin, rien ne pressait, ni ne l'attendait nul part, Satine était libre d'aller bon vent, comme on dit.

Tout était dans l'ordre des choses et semblait immuable. Ce soir, avant de quitter le village, Satine irait une dernière fois se percher en haut du clocher, pour embrasser la vue, imprenable et magnifique , sur toute le village d'Epinal.

Après tout, ce n'était qu'un au revoir, la ville n'allait pas disparaitre, comme Verdun, elle reviendrait...


*Tal – je prends le large
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