Isleen
Lirlandaise traine sur le marché de Bordeaux, elle regarde les produits sans les voir, acheter ne lintéresse pas. Ses pensées divaguent, tournent les nouvelles quelle vient davoir dune amie, et dun capitaine, tandis que ses mains sagitent avec habileté et grâce dans les poches des dames, et de ses messieurs qui ont le malheur de passer sur sa route. Les fragiles se glissent dans ces recoins sombres et prennent la première chose qui passe à leur portée. Lettre, morceau de pain, bout de bois, écus, bijoux, mouchoirs, tout y passe, lirlandaise prend machinalement, et ce qui ne lintéresse pas, elle le laisse sur le coin dune étale, ou le remet dans la poche dun autre. Elle se sent surveiller, tourne le regard une ou deux fois derrière elle : Personne. Un autre jour, elle aurait fait plus attention, mais ses préoccupations sont ailleurs quà ces yeux posés sur elle, là ses pensées sont plus précisément à la lettre de Lyne.
A la première lecture, elle en avait poussé, dans la solitude de sa chambre de lauberge ou elle logeait, un cri de joie, doublé dun pas de danse - chose oh combien exceptionnelle et rare, quil convient de le signaler. La gosse exubérante en elle se réveillait à cette nouvelle. Cette bonne nouvelle, quelle attendait depuis des lustres ou presque, son amie venait ! Elle venait !
A la seconde lecture, un pli soucieux barra son front. Elle venait seule. Elle venait et navait pas descorte. Non, non. Ca nallait pas. Lyne comptait prendre le départ toute seule si elle ne trouvait personne. Ca nallait pas pour lirlandaise entre Genève et la Guyenne, elle avait le temps de se faire brigander une bonne dizaine de fois. Ca nallait pas du tout. Bon dans pareille situation, elle était du genre à faire exactement la même chose que son amie, mais là on se trouvait pile poil dans la situation du fait ce que je dis et surtout pas ce que je fais ! Cest quelle voulait la voir entière sa Lyne, et pas rafistoler de partout !
Isleen aurait aimé partager cette nouvelle avec Lambach, mais celui ci en pleine pastorale faisait régulièrement retraite pour les besoins de la cause. Et là ça tombait vraiment mal, depuis quil lui avait pris lenvie de se faire baptiser, cest bien simple, elle le voyait deux fois moins et les moines deux fois plus ! Cherchez lerreur ! Bon il revenait le soir même ou le lendemain, mais quand même, à fore, elle irait se plaindre à lévêque !
Elle était donc sortie, direction le marché ou ailleurs pour réfléchir à la situation et après une collecte légèrement fructueuse et un esprit plus au clair avec elle même, elle poussa la porte de la première taverne venue, commanda à boire et sinstalla à la première table à portée de derrière, sans porter aucune attention aux personnes déjà présente. Elle avala une gorgée dans le verre que venait de lui servir le tavernier et sorti de sa besace de quoi écrire.
Dun soleil inquiet,
A sa Lune quil sait intrépide,
Lyne,
Jai été heureuse davoir de tes nouvelles, de savoir que tu arrives sur la Guyenne. Mais je minquiète de te savoir sur les routes sans escorte. Entre Genève et ici, tu auras le temps den rencontrer des brigands ! Je sais ça peut être plaisant de faire ami-ami avec eux à coups de lames, mais le Soleil veut voir sa lune arriver en un seul morceau si possible !
Donne moi quelques jours avant de prendre la route. Lambach revient de retraite dici peu et avec le monde quil connaît, nous arriverons bien à te trouver une escorte
Lirlandaise leva la plume en esquissant un sourire amusé et sincère, Lyne nallait pas lui donner les quelques jours, elle allait partir séance tenante, parce que cest ce quelle ferait elle même à sa place. Un courant dair froid en provenant de la porte la fit frissonner plusieurs fois, la taverne semblait se remplir. Elle ne releva pas pour autant le regard et continua.
, ou cest moi qui vais venir te chercher, voilà jarrive ! Bouge pas !
Jai hâte de te revoir.
Ne fais rien que je ne ferrais.
Fais attention
Isleen
Elle plia le tout et envoya un gamin local avec les indications pour que son message soit correctement envoyé et rangea ses affaires. Une bonne chose de faite. Un sourire sincère et amusé sesquissait, son amie arrivait. Elle vida son verre et pour la première fois depuis quelle était entrée, tourna son regard vraiment sur la salle jusquà tomber sur deux billes argentées appartenant à un cosaque de sa connaissance. Surprise, létonnement du se lire dans son regard, car sil y en a bien un quelle ne pensait pas revoir cétait bien lui. Une vieille haine pour lui refit surface linstant dun moment, car elle lavait haï non pas de ce quil avait fait, de ce quil lui avait révélé, mais de la pitié quelle avait vu dans ses yeux ce jour là. Elle ne savait pas ce quil venait faire là et elle sen souciait comme dune guigne, mais les Dieux étaient peut être avec elle sur ce coup là, une idée venait de lui traverser lesprit. Et avant de reculer devant surement la stupidité de ce quelle allait faire, elle prit sa besace, verre et pichet devant elle et alla poser le tout sur la table du cosaque, sasseyant en face de lui dans le plus parfait des naturels. Il attend du monde ? Pas grave, quils prennent un ticket, première arrivée, première servie.
Torvar ! Cest un semi plaisir de te voir là !
Oui, faut pas pousser, ils ne sont pas les meilleurs amis du monde, les meilleurs ennemis peut être ? Bah passons la sémantique. Peut importe, la rouquine se sert à nouveau, et poussa vers le cosaque le pichet pour quil face de même si ça lui disait. Les crus locaux nétant pas toujours bon, on avait parfois des surprises quavec lâge le cosaque se refusait peut être de prendre.
Jvais avoir besoin de toi. cash direct, oui ne prenons pas de gants, ils ont passés ce stade là lui et elle, rectification, ils nen ont jamais pris. Onyx dans regard acier jdois aller chercher une amie sur Genève. Me faut une escorte, il lui en faut une. Jpart dici deux jours, parcque jla connais elle est déjà sur la route.
Verre qui se vide dune gorgée avant de reprendre.
Laisse tomber cque tu étais à faire, tu as plus urgent maintenant. Et cest moi qui règle toutes les dépenses. Dun autre coté, si ce nest pas dans tes cordes .jirais seule.
Le mini pouce sadosse à son siège, elle aurait bien demandé à Lambach, mais avec les élections et sa place sur la liste, il nétait pas question pour lui de bouger de la Guyenne, donc elle navait même pas envisagé la chose. Non, là comme ça, le cosaque était sa seule option, la plus rapide, la plus sure aussi, car autant partir seule que de mettre sa vie dans les mains dun parfait inconnu, et lui elle savait quil ne la planterait pas en cours de route.
_________________
A la première lecture, elle en avait poussé, dans la solitude de sa chambre de lauberge ou elle logeait, un cri de joie, doublé dun pas de danse - chose oh combien exceptionnelle et rare, quil convient de le signaler. La gosse exubérante en elle se réveillait à cette nouvelle. Cette bonne nouvelle, quelle attendait depuis des lustres ou presque, son amie venait ! Elle venait !
A la seconde lecture, un pli soucieux barra son front. Elle venait seule. Elle venait et navait pas descorte. Non, non. Ca nallait pas. Lyne comptait prendre le départ toute seule si elle ne trouvait personne. Ca nallait pas pour lirlandaise entre Genève et la Guyenne, elle avait le temps de se faire brigander une bonne dizaine de fois. Ca nallait pas du tout. Bon dans pareille situation, elle était du genre à faire exactement la même chose que son amie, mais là on se trouvait pile poil dans la situation du fait ce que je dis et surtout pas ce que je fais ! Cest quelle voulait la voir entière sa Lyne, et pas rafistoler de partout !
Isleen aurait aimé partager cette nouvelle avec Lambach, mais celui ci en pleine pastorale faisait régulièrement retraite pour les besoins de la cause. Et là ça tombait vraiment mal, depuis quil lui avait pris lenvie de se faire baptiser, cest bien simple, elle le voyait deux fois moins et les moines deux fois plus ! Cherchez lerreur ! Bon il revenait le soir même ou le lendemain, mais quand même, à fore, elle irait se plaindre à lévêque !
Elle était donc sortie, direction le marché ou ailleurs pour réfléchir à la situation et après une collecte légèrement fructueuse et un esprit plus au clair avec elle même, elle poussa la porte de la première taverne venue, commanda à boire et sinstalla à la première table à portée de derrière, sans porter aucune attention aux personnes déjà présente. Elle avala une gorgée dans le verre que venait de lui servir le tavernier et sorti de sa besace de quoi écrire.
Dun soleil inquiet,
A sa Lune quil sait intrépide,
Lyne,
Jai été heureuse davoir de tes nouvelles, de savoir que tu arrives sur la Guyenne. Mais je minquiète de te savoir sur les routes sans escorte. Entre Genève et ici, tu auras le temps den rencontrer des brigands ! Je sais ça peut être plaisant de faire ami-ami avec eux à coups de lames, mais le Soleil veut voir sa lune arriver en un seul morceau si possible !
Donne moi quelques jours avant de prendre la route. Lambach revient de retraite dici peu et avec le monde quil connaît, nous arriverons bien à te trouver une escorte
Lirlandaise leva la plume en esquissant un sourire amusé et sincère, Lyne nallait pas lui donner les quelques jours, elle allait partir séance tenante, parce que cest ce quelle ferait elle même à sa place. Un courant dair froid en provenant de la porte la fit frissonner plusieurs fois, la taverne semblait se remplir. Elle ne releva pas pour autant le regard et continua.
, ou cest moi qui vais venir te chercher, voilà jarrive ! Bouge pas !
Jai hâte de te revoir.
Ne fais rien que je ne ferrais.
Fais attention
Isleen
Elle plia le tout et envoya un gamin local avec les indications pour que son message soit correctement envoyé et rangea ses affaires. Une bonne chose de faite. Un sourire sincère et amusé sesquissait, son amie arrivait. Elle vida son verre et pour la première fois depuis quelle était entrée, tourna son regard vraiment sur la salle jusquà tomber sur deux billes argentées appartenant à un cosaque de sa connaissance. Surprise, létonnement du se lire dans son regard, car sil y en a bien un quelle ne pensait pas revoir cétait bien lui. Une vieille haine pour lui refit surface linstant dun moment, car elle lavait haï non pas de ce quil avait fait, de ce quil lui avait révélé, mais de la pitié quelle avait vu dans ses yeux ce jour là. Elle ne savait pas ce quil venait faire là et elle sen souciait comme dune guigne, mais les Dieux étaient peut être avec elle sur ce coup là, une idée venait de lui traverser lesprit. Et avant de reculer devant surement la stupidité de ce quelle allait faire, elle prit sa besace, verre et pichet devant elle et alla poser le tout sur la table du cosaque, sasseyant en face de lui dans le plus parfait des naturels. Il attend du monde ? Pas grave, quils prennent un ticket, première arrivée, première servie.
Torvar ! Cest un semi plaisir de te voir là !
Oui, faut pas pousser, ils ne sont pas les meilleurs amis du monde, les meilleurs ennemis peut être ? Bah passons la sémantique. Peut importe, la rouquine se sert à nouveau, et poussa vers le cosaque le pichet pour quil face de même si ça lui disait. Les crus locaux nétant pas toujours bon, on avait parfois des surprises quavec lâge le cosaque se refusait peut être de prendre.
Jvais avoir besoin de toi. cash direct, oui ne prenons pas de gants, ils ont passés ce stade là lui et elle, rectification, ils nen ont jamais pris. Onyx dans regard acier jdois aller chercher une amie sur Genève. Me faut une escorte, il lui en faut une. Jpart dici deux jours, parcque jla connais elle est déjà sur la route.
Verre qui se vide dune gorgée avant de reprendre.
Laisse tomber cque tu étais à faire, tu as plus urgent maintenant. Et cest moi qui règle toutes les dépenses. Dun autre coté, si ce nest pas dans tes cordes .jirais seule.
Le mini pouce sadosse à son siège, elle aurait bien demandé à Lambach, mais avec les élections et sa place sur la liste, il nétait pas question pour lui de bouger de la Guyenne, donc elle navait même pas envisagé la chose. Non, là comme ça, le cosaque était sa seule option, la plus rapide, la plus sure aussi, car autant partir seule que de mettre sa vie dans les mains dun parfait inconnu, et lui elle savait quil ne la planterait pas en cours de route.
_________________