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[RP] En feux de detresse.

Seth.


Réponse au roi des cons. Dans une roulotte à Polignac... Le 21 Avril 1461. Les dates c'est tout ce qu'il reste...


Citation:
Alors toi tu me prends vraiment pour un con !

T’es con ou quoi ? Toi le roi des cons… Allons bon...

Arrêtes de te croire plus con qu’un autre. Tu n’es pas un vrai con-pétiteur, dis-moi com-bien de cons tu as décimé ? Vraiment ? J’entends bien tes con-canétations, mais, sérieusement le roi des cons, c’est moi.

Cesse de me con-tredire, c’est con-citoyen de faire ça tout le temps !

Je peux être un con concilient tu sais, je peux être con-sternant aussi.

J’aimerais que tu te sentes vraiment con-cerné par le truc tu vois, que tu saches qu’un autre con tout en con-voitise veut te piquer ta place de gros con…

Dis moi ?! M’as-tu trouvé une con-nasse ? Qui serait con-sentante à ce que je la con-vertisse dans ma con-spiration, con-crètement pas con-ventionnelle. Je suis un con-sommateur. J’aime la con-bustion…Con-cupiscent.

Et toi juste un petit con, un grand con, un sale petit con, un espèce de grand con, c’est trop vaste, c’est trop… Facile pour le Roi des cons !

Et oui ça ne veut rien dire… Comme quatre-vingt-dix pour cent de ce qu’un con dit... Mais trouve moi un con assez intelligent pour compter jusqu’à cent ! Ouaip…

Bon petit con, Baron.

Je te laisse !

Le futur Roi des cons.

_________________
Lglvh
[ un tripot de Polignac, après une pipe d'opium bien tassé, un cadavre de bouteille de rhum qui prône sur la table..des idées noires, l'esprit embué, une forte envie de gerber sur la fiente qu'est le royaume ]


Aux sombres héros de l'amer
Qui ont su traverser les océans du vide
A la mémoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide


Un vide, où l’esprit s’empare de mon âme qui dans ma brume se diffuse
Un instant de froid où je gèle sur des mots lus et disparus
La panique insistante d’un doute sur des retrouvailles où je me sens déchu
Tout s’en va dans mes idéaux, car j’ai peur de perdre un bonheur reçu


Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir ?
Les naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire...


La solitude est un bon moyen pour s’isoler et ne plus cesser d’exister,
Mes projets sont immenses et m’emmènent très loin des terrains embourber



Ami, qu'on crève d'une absence
Ou qu'on crève un abcès
C'est le poison qui coule
Certains nageaient sous les lignes de flottaison intimes
A l'interieur des foules.


Somnole au fond de soi
Le désarroi.
S’entête le moi,
A trop vouloir parfaire le monde.
N’est-ce pas vaine lutte
Contre tout ce qui choit?

A trop vouloir raffiner l’ici-bas,
On tombe dans le ridicule;
Seul on se voit,
A ramer sur un nuage en soie!

Aux sombres héros de l'amer
Qui ont su traverser les océans du vide
A la memoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide...
Le monde est autre que ce qu’on croit,
Égoïsme, mensonge sont loi.
Seul l’immonde est roi !


A trop vouloir ignorer les frontières,
Faire de l’universel, seul devenir,
On perçoit seulement l’écho du rire !

L’avenir s’évanouit !
La Lumière… est loin…très loin, là bas !


*inspiré de Bertrand Cantat et Venus

_________________

What does the fox say ?
Suzanne




Et lanternes allumées en pleine tempête, clignotants affolés, avertisseur sonore qui tourne dans la tête, un brouhaha effroyable alors que c'est un silence angoissant qui enlace la brune de ses bras forgés d'épines, griffant son cœur à chaque inspiration.

Dans sa poitrine un trou béant, aride et brûlant et les larmes qui coulaient sans cesse n'arrivaient pas à apaiser ce feu. Trop de choses s'étaient passées sans qu'elle ne dise rien, Suzanne ne dit jamais rien... et à force de ne rien dire, même pas un simple un "non" tout son univers avait fini de s'écrouler.

Rieux fut le commencement de la fin... bien avant de rencontrer Les Ecorcheurs, comme si c'était écrit d'avance... mais il ne fallait rien dire ! surtout pas ! n'aller pas contrarier une rouquine amputée ou un mari en proie à ses démons ! non, serre les dents Suzanne, et souris tiens, t'as l'air niaise, oui, mais au moins, tu parais normal. Paraître. oué, on va faire ça.

Et regarder sa vie passer... un mari qu'elle n'arrive pas à combler faute de quoi ? tu ne sauras jamais, une fillette capricieuse qui arrivait par Dieu sait quel moyen à faire passer sa mère pour la pire des femmes à cause d'une éducation défaillante... et la cause elle l'avait... elle ne l'avait pas éduquée justement et pourtant... pourtant jamais la brune discrète ne s'était servi de cette excuse pour se défendre.

Mais jamais dans ces affres qu'elle avait essuyées les unes après les autres elle ne pensait vivre ça.. non pas elle, pas ça... Fidèle et dévouée, amoureuse de son mari, jamais elle n'aurait cru, et pourtant... Est ce un mot, un regard, un sourire ? qu'est ce qui fait qu'un jour, le cœur bat plus vite, plus fort pour celui qui n'est pas l'époux ?
Sombrer dans ce qui ne doit pas être, voguer quelques heures et... faire naufrage quand vient le temps des aveux, tout s'accélère, tout s'affole. Les insultes, les larmes, les coups, l'affront.

Vide de tout, la brune se terrait dans sa roulotte, meurtrie de chair et d'esprit, le cœur lacéré, divisé, où les blessures brûlent encore des mots acerbes que le blondin et son époux lui ont lancés... mérités sûrement. Et résonne encore dans sa tête, l'adieu à la porte de bois qui est revenu se planter en écharde dans son cœur.
Seth.
Bleu: Lesta
Noir: Seth
Ecrit à quatre mains.





Il est certain que les deux là auraient mieux de s’achever mutuellement à grands coups de pelle..

Ce qui était sûr, c’est qu’ils finiraient par l’achever le blond de frère, si personne ne le faisait avant. Le lendemain de la bagarre sanguinolente et perverse à souhait avait fait chavirer le gouape dans un autre monde, plus sombre encore, plus rancunier, plus violent… Plus froid.

Le premier que je vis le lendemain du carnage était Tibère.
Un bandeau en travers le faciès, sanguinolant. Ma curiosité me permis de voir un bout d’oreille en moins…Mon frère si majestueux avait une gueule de chat de gouttière miteux et une humeur de latrines bouchées. Ce jour-là, je faillis moi, abréger ses souffrances en l’étranglant de mes propres mains. Sa fille autant adorable était-elle en devenait invivable quand la situation se corsait. On en avait tous les nerfs à vif…


Cet abruti de Seth. Oui oui abruti..n’avait rien trouvé de mieux que d’aller lutiner la femme du frère de son frère..La déglinguée, il ne l’avait pas volée..Du moins j’essayais de me persuader en boudant dans mon coin, quand mon gaucher me traina de force par le bras pour aller le voir..Je ne pouvais pas résister à Louis, Déjà parce qu’il avait une sorte de pouvoir invisible sur moi et ensuite…bin j’en avais pas les moyens physiquement..avec mon corps de souriceau face un ours..

Son Lesta de frère le dégoutait clairement, même pas un regard sur lui, rien le néant, sauf un rappel à l’ordre de ne pas faire du mal au salopart de blond longiligne… Voilà à quoi aura eu droit le blondin gouapalala. Une alerte… Le regarde noir de Seth changea à l’instant même où il avait prononcé cette phrase. Le gouape serait toujours là et lui non ? Noté par l’orgueilleux, le fier, le Seth.

Et l’ignorance ensuite quand les coups étaient tombés, le blond Sethien laissant le Tibere fou se vider de sa haine.

Je feignais l’indifférence devant la souffrance de Seth..Jamais, je n’avais vu le blond fier dans un état si pitoyable. D’abord la froideur, le mécontentement de Louis qui ne comprenait pas mon attitude de recul, son départ précipité…Le regard de Seth, cette phrase tranchante comme une lame :

Quel enfoiré ce Tibère, c’est un monstre..Tu ne dois plus avoir peur de lui, Lesta..

Lesta en avait peur, peur de le perdre, peur de lui déplaire, peur d’être jugé, peur qu’il reparte, peur qu’il ne s’occupe plus de lui, ça frisé l’irresponsabilité, le pathétique, le ridicule…

Mais qui t’a dit que j’en avais peur hein ? Qui t’a dit que je n’étais pas pareil ? Comment oses-tu me parler de lui de la sorte ?

Seth avait peur aussi, peur pour lui, peur de le perdre, peur qu’il souffre, peur de tout. Il le revoyait gamin, un sourire de roux hautain qui le mettait en valeur… Tout ce qu’il avait vécu, passé, franchis…

Aujourd’hui le refus de l’écouter, le refus de se méfier mettait Seth dans tous ses états et même les larmes glissèrent sur sa joue, ces chiennes humides incontrôlable qui lui foutent la honte !


Tu t’effondres contre moi en sanglotant, toi aussi tu me serres et tu pleures j'en suis déphasé. Je me rend compte à cet instant, l’importance que j’ai dans ta vie pour que tu te laisses aller ainsi, tes larmes coulant dans mon cou, toi le vaniteux à l’égo plus surdimensionné que le mien, tu te mets a nu devant moi, tu te montres faibles, tu as craqué..

Je te sers à moi

Et d’abord c’est lui qui s’est approché pour enserrer Seth comme un ours mal léché, pour le câliner, cherchant de l’affection, comme si le frère roux n’en avait pas assez… Alors Seth s’en empare, il s’enroule, se colle à lui, profite de ce moment plus que rare. Une once de tendresse entre les deux hommes.

J’ai pas peur d’lui, Seth, mis à part d’le perdre..

Et tu crois qu’c’est un type fiable peut être ?

Sérieusement, qui penserait Tibere comme un homme fiable ? Personne que Seth connaissait. Personne.

Il m’a jamais menti..

Oui, et Lesta aurait parfois préféré qu’il mente le sale blond et Seth aurait préféré ne rien savoir… Mais Lesta laisse trop entrevoir, Seth est un observateur de marque et il sent que leur relation est malsaine, qu’elle sent le cul et l’inseste..

Oui mais il te d’mande de mentir pour lui, non ? Et il t’a menti quand il disait ne jamais t’abandonner..


Je ne répondis pas

De toute facon, Lesta, profites bien de ton grand frère, c’est un homme mort


Mort, il sera mort dés que Seth ira mieux, parce qu’il y a comme qui dirait des choses que le gouape ne laissera pas passer. Il a une limite à la dignité.

Je te repousse avec colère, à nouveau je suis froid et distant

Et l’autre de frère qui le répousse… Qui défend ce mangeur de sabre, par devant et par derrière…

Ne le tues pas !!! J’te f’rais bouffer la queue par les choucas, mordiable et ca c’une promesse !

C’mon frère merde ! on vient du même endroit..L’a même du m’torcher l’fion quand j’étais bébé !!!

Et toi de partir dans un éclat de rire cynique

Et il te le lèche ton dèrche aussi, Lesta ? Tu me dégoutes, tiens..autant que lui..

Quoi quoi ?

T’es sourd ou quoi ? j’ai dit..va te faire lécher le derche par ce sale porc !

Je tiens plus et ma main décolle, je te dévisse la tête, au point ou tu en es, une marque de plus ou de moins hein…On n’est pas à ça prêt


Le blond bien amoché déjà se fait emporter la mâchoire plus loin avec une gifle magistrale.
Mais qu’ils se servent ces rats de Lioncourt ! Comme ça il finira par tous les tuer, un à un, la mioche d’abord !!


Je pose un regard haineux sur toi, là je te hais de toute mon âme je te hais, tu as touché la corde sensible et tu le sais. Je me retiens de te cracher au visage et préfère quitter les lieus, démontant la porte au passage.

Lui aussi le déteste, il est déçu de son frère roux. Qui rampe comme un chacal derrière les traces puantes de son blond de frère. Qui prend sa route dégueulasse alors qu’il a tout pour être heureux aujourd’hui. C’est pitoyable a regarder pour Seth…

Ton..la porte conn(ard !! aurait pu me faire rire, mais la mon doigt se tend bien haut et je pars à grandes enjambées, furieux et blessé..
Son doigt majestueux, qu’il se le foute au cul le sale roux, et qu’il se barre, et qu’il ne revienne pas !

_________________
Seth.


Tout ce qu’il voulait lui, c’était mourir…

Il s’assoie lentement, la cuisse qui continue de puruler, le coup qui assomme le gouape, la missive cruelle, trop limpide, trop triste.

Il crispe la main droite. Il chiffonne le parchemin, le broie de colère, embrumé par l’ignorance des faits. Envahit par un sentiment d’injustice, et peut être d’échec.

D’abord pourquoi ? Ensuite qui ? Et puis comment ?

Il se souvient de sa voix qui lui faisait souvent relever son visage halé de blondin.

« Seth… »

« Mhm »

« Dis tu veux m’épouser ? Me faire un bisou ? Tu veux être mon mari ? T’es mon tonton toi ? Tonton tarte… Tu me montres tes fesses si je te donne de l’argent ? Seth… Tu m’aimes ? »

La dernière question n’avait jamais été posée oralement, mais le gouape savait que c’était tout ce qu’elle cherchait. Ce qu’elle cherchait sans cesse… Pourtant, oui il l’aimait.

Le parchemin en boule irrégulière tombe dans le feu, finira en poussière, en cendre, en rien… Comme elle. La mâchoire se serre, toute la douleur hurle ici, entre l’étau dentaire qui est entrain de lui briser une canine.

« Toi je te hais !!! T’es qu’une put(e) à femme !!! Un monstre !! Je te vomis !! Dégage !!! Meurs !!! Souffre !!! Tu es un sale rat !!! Tu as baisé ma mère !!! Tu l’as salie !! »


« Ecoute Marine, ce ne sont pas tes affaires. Et tu as le droit de penser ainsi. »

« Oui j’ai le droit, j’espère que tu vas crever seul, tu finiras seul de toute façon, catin !!! Catin de fille !!! Queutard !! Traitre !!! Barre-toi de là !!! »

« Je suis chez moi ici, je suis un Maitre, personne ne me fera partir et surtout pas toi sale mioche de mes deux. »

Et une gifle monumentale entre le dialogue douloureux d’une enfant et d’un homme perdus entre les méandres de cette fiente planétaire.

Voilà…

Il ne l’a reverra plus jamais. Voilà comment ils s’étaient dit adieu.

Les flammes lui piquent les yeux ou le souvenir, le gout de l’inachevé, la peine, le deuil.
Le vélin n’attends pas pour répondre à Lesta.

Citation:
Expéditeur : Seth. du con!
Date d'envoi : 15/05/1461 - 21:03:07
Titre : Re: avis de décès

Mon frère,

Je ne voulais pas t'écrire, parce que je t'en veux. De quoi, je ne sais pas vraiment, mais, je pense que je n'ai pas à faire d'efforts, que j'ai payé mes dettes et que tu es partis sans chercher à me comprendre, espérant que toi par contre je te comprendrais.

Mais, pour Marine je te réponds. Quel accident? que s'est il passé? Comment va sa mère? Comment tu vas? Où va t'elle être enterrée? Devons nous remonter au plus vite? Comment tu vas? Comment va ton frère... Un père endeuillé.

Je pense à vous, tiens moi au courant.

Paix à son âme de chieuse unijambiste.

Ton frère,
Seth

_________________
Aliixendre
« La mort est le plus profond souvenir. »
de Ernst Jünger



Un avis impersonnel se tenait entre ses mains, un avis comme nombreux avaient du être adressés, rédigés à la chaine sans qu’aucune trace d’humanisme n’en résulte plus. L’avis, informatif n’en perdait pas pour autant sa valeur initiale, annoncer un décès . Quand vous le recevez, c’est que de prêt ou de loin vous en êtes concerné.

Relâchant le vélin qui échoua souplement sur la table, la brune aux traits tirés avait rassemblé l’ensemble des bougies et petits morceaux même pour les allumer tour à tour. Bientôt la roulotte toute entière baignait dans un halot feutré à la lueur vacillante des mille et une bougies allumés en son honneur. L’âme des défunts flotte un moment parait il, et c’est en cette pensée qu’elle se prit à dessiner du bout de l’index sur le guéridon un pentacle imaginaire, s’en remettant à Ceridwen pour qu’elle en protège l’aura.

Les images défilées. La jeune boiteuse entrant en taverne avec sa canne, la jambe de bois claudiquant sur les parquets. Les cordages installés par Grimm aux écorcheurs le repaire de Polignac, où tout avait été pensé pour le confort de tous. Sa collection de bâtons de roi mage, qu’elle devait étoffer durant le voyage, sa complicité avec Lorenzo, les prises de bec répétés avec les adultes aussi devant l’incompréhension de l’enfant qu’elle était encore. Elle était capable de passer des cris aux excuses, du rire au larme. Une gosse, intelligente au caractère exacerbé, un gamine qui manquerait quand le groupe se recentrerait.

Concentré, elle était resté assise là bien longtemps, à se recueillir auprès de la déesse des défunts, sa manière de lui dire au revoir, d’honorer sa mémoire de manière personnelle. Il y avait peu de chance qu’ils soient rentrés à tant pour les funérailles, et il serait trop tard de toute façon.

Elle avait essuyé une nouvelle dispute, des mots qu’elle refoulait remontaient ponctuellement. La question d’être à la bonne place revenait une fois de plus pour être rejeté à plus tard. Pour le moment, elle voulait retrouver Suzanne, être à ses côtés, la soutenir de son mieux, maladroite des attentions qu’elle était.
La perte d’un enfant, cruelle sentence pour le parent y survivant, pénitence à perpétuité.

Apres s’être acquitté mentalement d’un remerciement à Ceridwen pour l’attention qu’elle lui avait porté, elle s’était réfugié au pied du berceau de sa propre progéniture l’enlevant de sa couche pour retrouver le cocon de ses bras protecteurs.

D’un mouvement de balancier régulier, elle communiait avec sa chaire retenue au pays des songes.
D’une pensée à une autre, les craintes d’il y avait quelques jours remontaient bouleversante.
Si le blond croisé à Viennes venait à se prendre au sérieux et la prendre pour cible comme il l’en avait menacé, Gwenn serait en danger.
Resserrant le petit corps ensommeillé contre elle, elle se laissa submerger par le trop plein d’émotion.
La peine, la crainte, la colère ensuivi de chaque variante eurent raison de sa solidité.

Recroquevillé sur son lit, les bras ramassé en guise de protection autour de la masse blonde, elle laissa échapper du coin de ses azurites un flot silencieux d’eau salé.
A trop en vouloir, c’ était le prix à en payer, ce soir elle en réglait la note plus seule que jamais.

_________________

Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Seth.
La rage au ventre de devoir porter un dueil qui ne le concerne presque pas. Le colère de savoir les siens ensevelis sous la tristesse, la lassitude des femmes toutes plus compliquées les unes que les autres...
Une réponse:



Citation:
C’est donc Khalan qui m’écrit,

Parfois je me demande laquelle me regarde, laquelle me juge, laquelle me fait l’amour, laquelle part en claquant les portes comme un gamine vexée, laquelle est touché par mes geste, laquelle me parle comme à un chiffon sale devant d’autre membre du groupe et qui plus est… Une femme.

Donc là je vais répondre aux deux, la Bérénice et la Khalan.

Lorsque j’envoie des consignes, j’envoie des consignes.

Je n’arrondis pas toujours les angles, il suffit de les lire et d’agir en connaissance de cause. Les consignes ne sont pas faite pour régler mes problèmes, puisque apparemment, on s’en fait.

La prochaine fois que vous me parlez sèchement devant les autres, comme si vous pouviez tout vous permettre avec moi, je ne resterais pas poli et diplomate, je vous envoie la volée de vos rêves sur la tronche. Est-ce plus clair pour vous ?
Vous pensez que l’on s’abîme, moi je pense faire beaucoup d’efforts pour vos jolis yeux…
Si mes efforts ne suffisent pas, effectivement, on va droit dans le mur.
Essayez de me faire un peu confiance et de ne pas prendre mon humour toujours à la lettre, ça vous détendra j’imagine.

Et notez que je préfère les femmes douces et soumises, plutôt que les petites rebelles qui se pensent capables de changer un homme totalement, parce qu’il en serait amoureux.

Nous repartons ce soir, je préfère passer par les villes pour le retour.
Il me faudrait vous voir au plus vite, pour parler travail.

J’ai reçu des nouvelles de mon frère… Il m’énerve. Il me gave mais comme jamais il ne m’a gavé je crois. Bref !

Nous rentrons à Epinal, soutenir notre famille dans ce moment de deuil.

Je pense à vous Bérénice…

Seth.




Citation:
Mon frère,

Enfin mon frère quand ça t’arrange…

Je n’ai pas écrit à Suzanne, parce que je ne sais pas quoi lui dire.
La mort de Marine m’a retrouvé les tripes, j’imagine dans quel état doivent être les parents. Surtout elle, la jolie brune qui m’aimante depuis toujours.
Je ne saurais non plus comment agir une fois à Epinal, mais je ferais avec et surtout j’irais dire au revoir à Marine, parce que ça n’a toujours pas été fait, ou dans une mauvaise situation.

La seule chose d’horrible que j’ai vraiment vécue mon frère, est la mort de Catherine. Depuis rien ne me semble plus horrible, rien ne me touchera autant, rien ne me pliera autant, rien.

Ce n’est pas ton crétin de frère qui me fait trembler, en tout cas pas pour moi. Je m’inquiète surtout pour toi, mais puisque je ne comprends rien frère… Va te faire foutre !!

J’espère que son oreille n’a pas repoussé, et je regrette de ne pas lui avoir coupé la queue, pour ce qu’il s’en sert… Remarque.

Je suis repartis d’Uzès cette nuit, j’ai revu mon Oncle Popec, il a vieillis, j’ai honte Lesta de l’avoir abandonné à son champs et sa bicoque pour retourner à ma vie sombre et sale.

Je pense qu’il m’aime, je le ressens, comme un enfant en manque de père je l’ai laissé me prendre dans les bras et me serrer aussi fort qu’il le faisait quand j’étais minot.
Je me suis souvenus de Marine, qui comme moi était une orpheline. On se rattache à ce qu’on peut, dans cette situation, ou alors plus à rien.

Elle et moi n’avions pas fait le même choix. Je rejette l’amour, elle le cherchait sans cesse, comme une belle aventure…

Nous sommes sur le retour, peux-tu passer un message à Suzanne ?
Quelconque, comme : Seth pense à toi. Seth rentre bientôt.
N’importe quoi qui puisse lui faire comprendre que je ne suis pas loin, même si je suis incapable de lui écrire, après tout ce qu’il s’est passé.

On a brigandé Sarpe, quel con ce mec… Ce mec est un con que j’apprécie beaucoup, au fil du temps tu vois, même si je rejette tes plus proches, je m’y attache à mon tour. Il était en partance pour Genève et ensuite devait te rejoindre… Et il auprès de nous à Epinal ? Ensuite je lui écrirais pour l’emmener avec moi sur les nœuds ou autre jeu en devenir.

Nous avons besoin de bras et nous ne sommes pas là pour faire dans l’émotionnel !
Aussi un certain Philipo devait se joindre à nous mais il est bloqué à Uzès pour le moment, je le lui écrirais à mon arrivée à Epinal et nous verrons.
Peut-être ramènerait-il du monde avec lui, pourvu que sa marche.

Quand à toi… Je te conchie et ma porte est cassée ! Tu auras claqué plus fort que sur ma joue. En tout cas, moi, je n’ai presque rien senti.

Je pense à vous,

Je rentre vite

PS : Salue Louis pour moi.

_________________
Aliixendre
Et pour le moins amusé de la tournure qu’avait pu prendre le premier pas qui lui avait pourtant couté, par le marquage de sa domination, l’homme, le mâle, le respect incarné.
Réponse fut faite dès le lendemain laissant mariner.





Votre susceptibilité,

Il ne faut pas être extralucide pour lire entre les lignes.
Les consignes je les applique toujours au pied de la lettre, ne cherchez pas à noyer le poisson, je ne suis pas une dinde écervelé.

De l’humour dites vous, effectivement je n’ai pas perçu cette facette de votre personnalité ô combien nébuleuse, mais l’idée m’amuse assez je dois dire.

Que faut il que je fasse pour parvenir à vous déchiffrer?
Que faut il donner en échange d’une immunité?

Se peut il que j’y parvienne?
Se peut il que je m’y saigne?

Je note donc que vous préférez les douces et dociles, à titre informatif. Si je n’ai pas la prétention de vouloir vous changer, n’espérez pas m’en dominer.

Je veux bien être celle, qui s’y brûlera,
Je veux bien n’être qu’elle, mais n’en mourra.

Se peut il que j’y parvienne?
Se peut il que je m’y saigne?

Le temps nous le diras…

Suzanne m’a répondu, j’ai votre réponse, l’enterrement aura lieu aujourd’hui même.
Moi aussi j’ai à vous parler, le travail d’abord cela va s’en dire, ensuite nous aurons à causer.

Je ne vous demande rien,
De plus que n’être qu’un,

Je n’attend pas de vous que vous compreniez,
Mais que vous nous y laissiez aller.


Intimement votre, Bérénice.



Inspiré de la chanson : A ma place ( Axel Bauer, Zazie)
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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Seth.


Popec toi ? Tu vis encore ?

Uzès, seize du mois de Mai de l’an mille quatre cent soixante et un, la nuit est tombée, le silence avec.

Il quitte les mains délicates de l’étincelle, un léger regret qui stagne sur une épaule, ou la nuque.

Le chemin est facile à partir du coin tranquille. On traverse la grande place qui se nourrit de monde la journée. Ensuite, première ruelle à gauche, un boucher, ferrailleur, de la crasse, de la chaleur.

Et puis tout droit, le chemin de terre, le champ, l’abri plutôt bien entretenu de Popec.
Il pousse le portail, les œillets sont là, le blond ne peut s’empêcher de s’y arrêter un instant.

Il contemple les œillets dans le noir, ses œillets lui donnent du remous émotionnel.

Une lueur de bougie danse doucement à l’intérieur de ce qui devrait lui appartenir. S’il avait accepté le cadeau.

Il n’ose pas s’approcher de la fenêtre pour voir qui est dedans. Il rôde au milieu de sa perplexité, il fait le tour de la petite maison, touche les stères de bois rangées en ordre de tailles, de nature, comme c’était avant qu’il parte. Il pose un regard satisfait sur le champ, sent l’odeur de la terre, cette terre enfantine, tout en souvenir.

Il erre comme un con au milieu de son enfance d’orphelin. Il repense à Marine. A son caractère féroce et fait des comparaisons avec lui. Il revoit des gestes paternels de Popec sur lui quand il chialait son défunt père qui ne pouvait plus le défendre. Il le revoit lui servir la même bouillasse chaque matin, chaque soir.

Le dos tout frais massé quitte la bonne vieille poutre, il s’élance après multiples hésitations, remises en questions et fierté droit au fond de la poche et vient frapper à la porte à grands coups de tambourins familiers.

Popec :

J’ai bien reconnu le son de la frappe, je sais que c’est lui qui est de retour, je l’ai presque sentit rôder autour de ma vieille bicoque mais je me pensais fou d’y croire.
Il est là, derrière la porte, ce fils, ce neveu, ce sale gosse que je n’aurais jamais su retenir dans une vie sans mouvements pas plus de quelques mois…

Même la jolie Fadette n’y aura rien pu. J’ai ouïe dire au sein d’Uzès qu’elle avait perdu son enfant encore fœtus. Ce mioche est indigne, je le déteste de m’avoir laissé alors que j’ai donné toute ma vie pour lui, je l’ai traité comme mon propre enfant et il m’a renié, pour aller s’écorcher un peu plus, faire la peau des braves gens jusqu’à ce qu’il y échoue et y meurt.

J’hésite sur ma vieille chaise, un verre d’Armagnac qui m’accompagne, je ne sais pas si j’ai envie de partager avec lui, je suis bien vieux maintenant, je vais me lever pour lui ouvrir et de toute façon il repartira bien vite.


La porte s’ouvre, Seth baisse les yeux sur les sabots de Popec, il a honte, il est heureux de le trouver là encore vivant, il ne se sent pas à son aise, il aimerait dire pardon mais apparemment la fierté n’est pas assez enfoncée dans la poche des braies.

Les iris noirs se relève sur lui, il ose, juste pour voir si il a changé, si son visage s’est creusé de fatigue, si il le regarde toujours comme son protégé, ou si tout ça est définitivement loin.

Il m’énerve déjà, regardait moi ce sale mioche même pas capable de me regarder en face. Je le connais, il va faire voyager les pupilles sur mes vieux pieds et va ensuite franchir le pas en les relevant.

Et voilà ça n’a pas loupé… Il veut que je comprenne qu’il est désolé, mais, ça je le sais déjà, j’aimerais un peu de coffre, un homme mûr qui parle, qui dit et qui se remet en question. Mais je suis un vieux fou, jamais il ne changera, il mourra brigand comme mon frère, il s’autodétruira dans ce monde de rats affamés capables de tout pour un peu de gloire aussi sale qu’elle soit.

Je me demande où est ce que je j’ai échoué quand je m’approche pour le serrer dans mes bras, mon fils… Je l’enlace comme quand il avait cinq ans et que je pensais le perdre de chagrin le petit. Il s’est relevé, mon Seth est un battant, Dieu ne le laisse jamais mourir, il sait qu’il est fort, qu’il marche en avançant toujours laissant derrière lui tout ce qui fait mal, comme ci… ça n’avait jamais existé.

Seth est un grand gaillard maintenant, je sens ses muscles sous mes doigts qui se sont dessinés avec plus de subtilité encore. Je me revois plus jeune, il me ressemble plus à moi qu’à mon frère. Sauf pour le caractère que je n’aurais jamais su lui décrotter de l’âme.

Ça me fait du bien de le sentir, il sent la donzelle le petit salopiaud, ça non plus alors ça ne change pas. Dans la famille nous sommes tous de grands charmeurs, moi je n’ai plus l’âge, mais, des femmes j’en ai eu une peuplée. Là je suis fier et encore, ce sale gamin n’a jamais été foutue d’en garder une, même la femme de sa vie il l’a laissé mourir. Je sais que ce n’est pas de sa faute, mais je pense qu’il est tout simplement maudit. Tout ce qu’il touche par en queue de quenouille.


Il redevient enfant, lui laisse tout, tous ses secrets, là au creux de ses épaules où il se niche, tremblant, les larmes qui tiennent encore sur les globes auriculaires. Catherine, Fadette, Hida… Lesta...Carensa... Louis… Déa... Djazia… Marine… Suzanne et Tibere. Lui. Tout le mal qu’il leur a fait, les disputes, les trahisons, le sexe, les mensonges, la manipulation... L’amour trop grand pour un frère qui se veut libre.

Il pose ses sales bagages de l’année-là. Sur son oncle, se laissant serrer, dominé par l’éducateur.

Il coud ses mains sur ses tissus, essuyant une joue humide qui devra rester secrète.

Il aimerait lui raconter Khalan… Lui dire qu’avec elle il voudrait changer, un peu. Lui dire qu’il se sent prêt à prendre certaines responsabilités, à assumer le fait de la posséder. Mais son vieil oncle lui rirait au nez… Moqueur, impossible de penser Seth capable d’un réel changement.

Je sens qu’il pleure silencieusement, qu’il dégage sur moi tout ce qu’il a mal fait. J’aime qu’il n’y ai qu’avec moi qu’il se libère, vraiment. Son Lesta je ne l’ai jamais aimé, ce sale mioche a toujours embarqué Seth dans des recoins sombres et des idées atrocement violentes. Je me plais à me dire que c’est de sa faute plutôt que de la mienne, ou celle de mon frère. Alors que…

Et une fois de plus le gouape, parce qu’il parait qu’on l’appelle ainsi, j’ai des nouvelles parfois de leur exploits dégueulasses, une fois de plus le gouape vient seul… Sans trainer une famille derrière lui, sans personne à ses côtés. Mon fils adoptif est un incapable que j’aime plus que tout.


Les deux hommes se quitteront sans un mot ou presque. Lâchant les bras, le corps de l’un et de l’autre. Seth n’aura même pas vu l’intérieur de la bicoque, son lit, ses livres laissés là, une partie de sa vie et quelques souvenirs. Ils se seront juste alimentés un instant, de caresses familiales et ressourcés de leur racine incassables.

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Suzanne


Bercée par le deuil à faire d'une fillette révoltée contre le monde, figée dans le silence et l'inertie d'un époux qui semble survivre plutôt que vivre... à tout porter à bout de bras, elle avait plié. Plus bas que jamais. Prête à casser, à plonger.
repartie une nouvelle fois sur les routes, pour une destination mystère.
Fuir, hurler, se cacher... voilà ce qu'elle voulait faire. Mais ce qu'elle voulait, n'était pas forcément pouvoir.
Autour d'elle gravitent des mots, sa famille devenue des amis, ou peut-être est ce l'inverse ? Des soupirs s'envolent et des sourires s'accrochent.
Elle ne voulait pas venir.
Instant de confidences avec celle qu'ils accompagnent, des mots qui volent.. apaisent, le temps d'un autre sourire.

Mélancoliques pensées qui surgissent du passé,
Perlent goutte à goutte en longues traînées,
Emmenant dans son long sillage les poussières
D'un regard devenu ombre à force de me taire.
Mon ami l'espoir s'évapore en lambeaux noirs,
tandis que mon ennemie l'angoisse vient me voir.
Une compagnie, au fil d' idées vagabondes
Encercle mon coeur aux émotions moribondes.
je ne rêve plus de toit, je ne rêve que de l'huis,
qui sur son pas, m'emmènerais vers une autre vie.
Lglvh
{Une taverne de Luxeuil pendant une halte }

Pas à dire, mais ce bled est autant joyeux qu'un lendemain de bataille. Pendant que Capi'Lou s'occupe des montures du convoi impériale, je prépare la graille pour tous, vu que mon brun en a décidé ainsi..bin ouais, il peut pas tout faire...Moi la bouffe et refaire la couche et lui..tout le reste..pas mal comme arrangement.

Pendant que le ragout de lapin mijote, j'en profite pour rédiger une lettre au frangin





Mon frère que ca m’arrange ou pas,

Si tu ne sais pas quoi lui dire, effectivement mieux vaut rien écrire que dire n’importe quoi….Ta porte est cassée ? Tant mieux ca aérera ton fion de sale blond que tu es. T’as rien senti hein ? Pas se que gueulait ta joue ni la marque de mes 5 doigts.Allez fais pas la tronche, t’as emporté mon bon souvenir.

L’enterrement s’est bien passé, du moins au mieux…Louis me dit de me rappeler les bons moments, c’est dur.surtout quand le dernier souvenir que j’ai de Marine est une ultime crise de nerfs…Tellement de choses que j’aurais voulu lui dire, changer…mais on ne retourne pas en arrière, faut vivre avec.
Suzanne est admirablement courageuse. Elle fait face ne se plaint jamais…Quand à Tibère…que dire…il n’est même plus l’ombre de lui-même, il survit…avec une seule oreille.

J’ai cru voir Andrea à l’église, mais on ne s’est pas parlé.Louis m’a lu sa lettre.Elle s’inquiète pour lui, pour moi…J’aurais espéré qu’elle m’écrive aussi.après tout ne suis-je pas aussi son mari ? Rien, que dalle, si mon brun ne me le disait pas, je ne saurais même pas si elle est en vie ou pas…Ma foy, va falloir me faire une raison…désormais, seul lui compte à mes yeux, mais tu sais qu’il m’a demandé d’être discret ? Les apparences tout ça, qu’on passe un rien inaperçu.mais tu me connais, c’est dur de rester tranquille. On s’est remis en chasse lui et moi.on va bientôt finir par se dégoter une femelle baisable…

Ne te fait pas de bile pour ton oncle. Tu dois voler de tes propres ailes, sa vie n’est pas la tienne. Pourquoi ne viendrait-il pas s’installer prêt de nous ?

Comment va Khalan ? Tu sais que vous me manquez ? Surtout toi, malgré ton p’tain de caractère de fiente, ouais je pense à toi. Je ne m’attendais pas à un départ comme ca. Je sais que tu m’en veux pour Tibère. Faut croire qu’il me rend faible, je sais qu’il a beaucoup d’emprise sur moi et que ce n’est pas toujours pour mon bien…Des fois, j’ai des comportements.mauvais en sa compagnie alors que quand je suis avec toi ou mon cousin, c’est le côté plus calme qui ressort…

Le Poiscaille m’a écrit pour me raconter sa mésaventure et me dire qu’il était à Genève chez Swan. Aura-t-elle trouvé son bonheur ? Ou alors va-t’elle lui faire vivre le même enfer qu’a moi…Je ne pense pas non..Sarpé n’est pas un viscelard de sodomite incestueux qui lui a volé son oncle..Mais tu sais, au moins d’en être un ça me conforte dans l’idée que je suis heureux auprès de mon cousin et que les donzelles ne sont finalement à quelques exeptions prêt, bonnes qu’a écarter les cuisses et se faire enfiler…De nos jours, elles ne savent même plus faire la ripaille ou le ménage…Elles sont vulgaires, se font sauter à tout va par n’importe qui a un a deux a dix, préfèrent courir les chemins pour brigander ou alors diriger une armée plutôt que de s’occuper de leur rejetons…Elles boivent de la bière comme nous, manquerait plus qu’elles se mettent a pisser debout.

Bref, reviens vite et trouves moi une pucelle, marre de la marchandise usagée, moi

Lestat

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What does the fox say ?
Seth.


Un coin paumé entre la Savoie et la Bourguogne, entre les escargots et la Genève libre, quelque par, par là, un regard sur la brune pâle endormie, un feu qui crépite, de la terre trempée qui le salit, une nuit longue, le vingt neuf Mai mille quatre cent soixante et un.


Citation:
Mon frère,

Et ça ne m’arrange pas toujours à moi non plus.

Combien de fois ai-je plié pour toi mon frère ?

Et combien de fois t’es-tu tu pour me protéger ?

Je ne sais pas si nous avons assez de nos doigts pour les compter…

Aujourd’hui nous sommes de plus en plus vieux et nous avons grandi. Changé, pris des chemins différents pour nos vies privées. Des opinions qui se coalisent parfois ou se retrouvent…

Nous sommes devenus si différent…

Tu m’as embarqué dans le brigandage, à nouveau, il y a des mois maintenant et finalement tu te pavanes sur le dos d’un cheval décoré par l’escorte Impériale pendant que moi je me gèle le cul dans ma roulotte qui part en friche.

Le temps de combien de temps sans te voir ? Depuis que nous nous sommes déchirés le cœur…

Je me demande parfois si je dois disparaitre définitivement pour que tu te rendes compte du manque que je ressens lorsque toi tu disparais juste un peu.

Pour ma porte, elle est réparée, et bien que ma joue est rosie sous la gifle, ce n’était que pour faire plaisir à ton égo de jeune mâle…

Tu constateras que je ne suis pas à Belley, sans revenir sur le sujet, l’escorte ne convenait pas à l’égo surdimensionné de ton blond de frère que je suis. Ddodie n’est même pas blessé, j’espère au moins que ça, ça te fait plaisir. Je me suis tenu pour toi mon frère ! Pour l’escorte et pour l’Empereur !
*ironise à souhait*

Djazia a intégré la lance et récupéré une bonne partie de l’argent.
Ainsi l’argent et en mains sûres ! C’est l’essentiel ! *sourire qui grince*

Nous nous retrouverons à Epinal, quand vous serez disposé à rentrer. En attendant moi et Khalan, heureusement qu’elle est là, allons recruter, prendre nos champs, continuer notre devoir, et écrire au Barde et à Jeh le plus rapidement possible, je me proposerais d’aller les chercher.

Khalan va bien… Enfin je l’espère… Je retrouve avec elle des choses que je pensais mortes. Des émotions, du vrai, des tremblements autres que les tremblements orgasmiques qu’elles m’auront presque toutes offerts. Je ne pensais pas… Et pourtant…
Vois comme j’ai toujours autant de mal à parler des femmes que j’aime. Même elle je ne sais pas lui dire ce qu’elle m’apporte. J’aimerais la rassurer, toutes femmes aiment être rassurées, no ?
Parfois je la regarde et me revoit parler d’amour à Carensa… Je ne dis rien, mais, je comprends dans ses yeux clairs, lorsque je fonds en silence, que l’amour n’a pas de mot. Elle ne me force pas la main, elle se laisse guider, elle me fait confiance.
Elle me fait confiance Lesta… Confiance… Tu n’imagines pas le bien que ça me procure.

Une manière de revivre. Une manière de me pardonner. Une chance, je ne sais pas.

Pour l’enterrement, je suis frustré de ne pas avoir pu m’y rendre, j’imagine qu’il y avait foule, la petite Marine était attachante et elle me manque. Elle bousculait parfois des choses bien enfouies au fond de moi, que personne n’arrivait à tirer de mon cervelet. Je ferais sans elle maintenant, la mort des proches n’est qu’une habitude pour moi.

J’aurais aimé voir Suzanne pour lui ouvrir mes bras, si j’en avais eu le courage.

Mon caractère de fiente te pisse au bord de la raie pleine de taches de rousseur rousquesses ! Vois comme cette phrase est subtile… Elle me ressemble… Donc note bien que je ne changerais plus maintenant.
Fais toi y ou alors change de frère, puisque je ne suis qu’un faux, c’est réversible.
J’espère secrètement que tu t’y feras.

Tu me manques aussi, tu me manques chaque fois que je pars, et, que je me retrouve avec des filles qui soupirent, qui s’ennuient, qui gniagnia, qui truc, qui machin….

Les femmes m’ont toujours préféré aux hommes, je ne sais pas pourquoi mais j’avoue que du coup je suis en manque de pote ! De frère ! Des mêmes choses qu’à chaque fois. De couilles quoi ! Un manque figuré… Hein !

Alors l’artiste de mes deux est en bateau ? Ben voyons, il est parti sculpté des roses à la Swan…
Il est fou ce type, Swan va lui prendre tout, comme beaucoup de femme, comme toutes, même si certaines le fond plus intelligemment que d’autre.
On se fait tous avoir par les donzelles ! Nous sommes en besoin d’elles et inversement, c’est écrit mon frère. Quel que soit la lutte, on y revient toujours, même toi.

Je l’ai détroussé il y a peu, je ne me souviens plus si je te l’ai déjà écrit. Il se promène avec des plantes de medicastre… Je continue de penser que ce type n’est pas normal, mais, tu noteras que ça fait encore un écorcheur en moins…

Attendons-nous que tout le monde soit parti pour se poser les bonnes questions ?
Je ne te ferais pas une liste des départs de l’année, tu les connais aussi bien que moi, mais ça commence à faire beaucoup.

La question est : Sommes-nous des bons chefs ? À défaut de ne pas être de bonnes personnes…

Personnellement j’ai honte, et lorsque je recrute j’évite de citer le mot écorcheurs. Les insultes et les moqueries sont minimes ainsi.

Je t’embrasse mon frère,
A bientôt,

Seth.

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Seth.
Nature qui l'emporte sur culture est frustrée, culture qui l'emporte sur nature est pédante. Seule leur combinaison harmonieuse donne l'homme de bien.
Confusius



De tous les fions de céans qui existaient dans ce trou à rat qui et la fange du monde, le gouape était tombé sur la perle.

Il pensait pourtant avoir déjà connu le roi des fions en croisant Tibere mais non, Tibere avait son mentor, en beaucoup moins subtile… Avec beaucoup moins de tenue, et les cheveux loin d’être aussi soyeux mais aussi pédant et insuffisant.

Il lui avait écrit pour annoncer le départ, et, le gouape avec la politesse qu’on lui connait et qui d’ailleurs entretiendra jusqu’au bout avec le zoive expansif, lui avait écrit proposant d’égaliser les lances pour une protection plus sure non de SON argent mais de celui des écorcheurs.

Le crétin inconscient mis le feu aux poudres à l’instant où il lui répondit.

Il aurait pu répondre en toute simplicité, expliquer que ce n’était pas possible, que le Capitaine Louis, frère d’arme de Seth, refusait.

Ce qu’il fit, sans simplicité aucune et surtout avec une pédance à faire vomir n’importe quel idiot du village.

Le blond toujours impeccable, en plus d’être un idiot, est orgueilleux.

Même pas envie de répondre à la provocation de l’Escorteur frustré de s’occuper de la marmaille et de leur apprendre la pâte à sel.

Des bancs de pigeons gras virevoltaient au-dessus de Seth toute la journée, qui fut longue et crevante.

C’est donc au soir qu’il dépliât de nouvelles propositions de l’Escorteur bête et jaloux sans doute.

Autant dire que s’en était trop pour la patience du gouape qui chiffonna les parchemins pour les envoyer au feu.

« SA lance, SON Altesse, SES règles, SON illusion d’être important, SES écrits qu’il s’étouffe avec ! J’en ai rien a branler de ce mec et la prochaine fois je n’écouterais pas mon frère et je n’attendrais personne. Lui si je le recroise il se prend mon poing dans la gueule en guise de bonjour. Vous entendez KHALAN ?! »

Khalan n’était jamais là quand il fallait…

Il lui fallait trouver Djazia pour lui filer l’argent des écorcheurs et se barrer vite fait d’ici. Ou il n’était pas le bienvenu.

Si réelle main tendue il y avait eu, le gouape observateur, l’aurait remarqué et surtout l’aurait serrée avec toute la cordialité qu’il se connait.

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Aliixendre
Attablé au petit gueridon faisant office de table dans l’étroitesse de la roulotte brunesque, une main agité griffonnait un velin, trempant dans l’encrier alternativement la plume, l’épongeant avec soin pour la laisser courir les mots au rythme de ses pensées.
Rapidement, la noirceur remplit la page, et le pli fut envoyé en direction de l’unique adhérente du club des brunes.






Suzanne,

Quelle bien piètre amie je fait, je vous engage sur la voie de la confession mais vous abandonne là au milieu de vos tourments.
J’ose espérer que depuis le temps que j’ai laissé passer vous remontez doucement. Pas qu’une limitation de vitesse soit imposé non, si vous alliez mieux au plus vite j’en serais la première ravie.
Je ne sais quel sujet aborder sans vous toucher, sans raviver de souvenirs douloureux mais si je ne faisais qu’écrire pour vous parler du temps qui ne s’améliore pas je serais bien pire encore que piètre.
Alors voilà, j’ose vous demander comment vous allez, comment vous appréhendez votre nouvelle vie dont je ne sais strictement rien. Vous êtes la seule du groupe avec laquelle j’entretiens une correspondance.
Pour ce qui est de savoir ce que les autres deviennent j’évite même de la demander à Seth, c’est un sujet dangereusement brûlant en ce moment. Je vous raconterais après.
Où vous trouvez vous? Dans quel groupe voyagez vous?
Où en sont vos relations d’avec votre époux? Comment vont les enfants?
Autant de questions qui attendent réponse.

Pour notre part, nous nous sommes séparés de Djazia pour des raisons d’intendance. Dd est venu nous rejoindre mais pas apparemment pour nous escorter jusqu’à Epinal. Je n’ai que des bribes d’informations qui me remontent souvent sous le coup de la colère Sethesque. Autant dire que je ne demande à tout comprendre.
Il m’avait ordonné de le laisser pour seconder Dja’ dans sa tâche mais j’ai refusé. J’ose espérer que ma présence lui est bénéfique. Je ne me reconnais pas. Moi habituellement emporté je fait preuve pour lui d’un calme qui j’ai l’impression l’apaise dans ses moments d’emportement.
Communiquer reste néanmoins notre point faible, mais je ressent comme une espèce d’osmose, ne vous moquez pas ca peut paraitre idiot voir vanillé mais j’ai la certitude qu’il me faut être là en ce moment pour lui.
Souvent le soir quand Gwenn dort profondément, je ressort mes runes, elles ne font qu’accentuer cette impression.

Apparemment nous serions sur le chemin du retour bien que l’itinéraire soit un peu bousculé. Je ne demande rien, je le suis aveuglément, c’est sans doute mieux ainsi, j’espère qu’il reconnait la confiance que je lui porte.
Moi faire confiance, je n’aurais jamais misé là-dessus et pourtant sans jugement je lui prête la seconde main. Figurez vous qu’il a mal pris que je lui dise que je préféré rester et veiller par moi-même.
Quel égo surdimensionné. Il veut me protéger, moi. S’il pouvait imaginer tout ce que j’ai traversé seule. Ceci dit à deux on est plus fort et c’est ainsi que nous remontons. La route est encore longue. Je ne m’attend pas à ce qu’elle soit de tout repos. J’imagine que d’autres tempêtes vont souffler leur colère jusqu’à mes oreilles, je suis peut être devenue une autre, je suis peut être différente, je me sens prête à les affronter.

J’écris pour prendre de vos nouvelles et je vous polu de mes états d’âme. Décidément, piètre…

Dans l’attente de vous lire mon amie.

Khal’.

_________________

Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Suzanne


Des sapins, des versants, des montées, des descentes, des animaux sauvages vus au loin. Le silence diurne, les hurlements nocturnes.
Un coup de tête, entre oppression et déraison, inconscience et détresse... Depuis quatre jours, les seules paroles qu'elle chuchotait était pour son fils, calé en écharpe contre elle. Ils se tenaient chaud. Depuis quatre jours, pas âme qui vive, et c'était pas avant plusieurs jours qu'elle trouverait un village.

Assise sur le pas de porte d'un chalet abandonné dont elle avait fait l'abri de fortune pour quelques heures, Andreï dormant paisiblement, la brune en profita pour sortir de sa besace les missives reçues... entre autres celles qui la qualifiait d'idiote et celle de Khal'...

Suzanne aurait aimé parler plus, parler mieux, se confier, expliquer... mais c'était impossible, et les mots couchés là lui firent plus que mal que nécessaire, et il faudra pourtant faire comme si...


Citation:
Khal,

Je ne vous en veux aucunement, le temps presse et on court après. Et suis soulagée de lire que tout pourrait être pire.
Je n'ai aucune information de quiconque pour la bonne et simple raison que j'ai pris la route un soir, et je traverse actuellement les montagnes avec mon fils.
Quant à Tibère, il nous a semble t-il abandonné, je suis tout bonnement invisible à ses yeux. Je lui ai laissé sa fille.

Mon fils m'apporte la chaleur et le réconfort, dans son sourire, dans ses yeux qui pétillent lorsqu'il me voit à son réveil, de ses premiers éclats de voix.
Je l'éveille à la nature qui nous entoure, oh je sais bien qu'il est encore très petit, mais ça donne l'impression d'être moins folle, quoique... j'en suis à parler toute seule face à des plantes à l'intention d'un nourrisson qui ne doit pas comprendre un traitre mot. *léger sourire*

On doit probablement tous changer, un jour... peut-être. Certains restent figés... d'autres évoluent, bien, mal... en somme, ce que fait une vie.

je vous souhaite, à tous les deux, un bon retour.

Amitiés,

Suzanne


La missive est courte, mais rien de plus ne pouvait sortir, ni larmes ni mots. Elle n'avait toujours pas pleuré la disparition de sa fille, ne pleurait pas l'attitude de son époux, se contentant de respirer par réflexe, pour que vive son fils.


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