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[RP] En feux de detresse.

Seth.


« Qui ne fait pas quand il peut ne fait pas quand il veut. »

Pendant que son roux de frère à la con se dore la pilule sur une herbe fraiche, sans doute, à profiter des rayons du soleil, c’est qu’il le connait bien.

Le gouape lui est tout tendu et serre la mâchoire pour ne pas expulser encore des insanités à son sujet et qui serre les phalanges pour ne pas prendre plume et vélin et faire encore passer un sale moment à son frère qui se détend…

Dieu sait si c’est dur !

On imagine que là, le beau blond atteint le sommet de la patiente et qu’il est très vexé, voir même en colère, voir même au-delà.
Il frise l’incompréhension, il se demande même si son frère n’a pas perdu une case entre deux canassons d’Empereur.

Khalan lui a annoncé la bonne nouvelle ! Suzanne s’est barré seule dans les montagnes, perdue, en deuil, abandonné par son époux avec un bébé. Tout bon écorcheur sait que Suzanne ne peut pas survivre seule au milieu des montagnes elle ne sait même pas chasser.
Il apprend ensuite que ça fait déjà plusieurs jours....

Seth est du genre logique il calcule très vite et se fait donc très vite une idée. SON idée évidemment.

Suzanne est seule et fragile au milieu de nul par, Lesta est forcément au courant, personne ne vient la chercher et surtout, cerise sur le gâteau dégueulasse...
...On ne prévient pas le gouape. Qui lui n’escorte pas, qui lui pourrait aller la chercher… Est-ce un manque de confiance ? Un oubli ? Un je m’enfoutiste égoïste de la part du frère qui s’en contre fou de l’avenir de Suzanne et de son neveu, ou par chance un pigeon qui s’est égaré ou qui s’est bouffé une branche en plein envol.
Connaissant les pigeons du frère, le gouape doute fortement…

Donc il se raidit de colère et d’humiliation.

Même si personne ne l’a encore remarqué, il faut dire que chez les écorcheurs l’empathie n’est pas la plus grande valeur, le gouape est déjà depuis quelques semaines, allez remontons à loin maintenant, en déséquilibre total et sa caboche boue de pensées, de réflexion, de changement. Mais là…

On ne parlera pas ensuite, des questions de Khalan vouées à faire parler Seth au sujet de Suzanne, ce qui le met encore de moins bonne humeur, puisque comme depuis leur dernière entrevue, rien ne sort à son sujet. Aucun mot.

" Si j'arrive à savoir où elle se trouve vous m'accompagnez hein?"

« Oui oui... Je vous accompagne... Quand à mon frère, il peut crever avant d'avoir des nouvelles."

_________________
Doryen
Un pigeon de plus, le même genre.
L'humour vaut en taverne, tu as toujours le temps de rattraper ton retard...

Bref, un courrier, espérant qu'elle le comprenne.
L'espoir est gratuit, on aurait tort de s'en priver...

Citation:

Suzanne,
Bonjour,
Ou bonsoir...

Putain, se livrer autant pour une réponse de cet acabit....
Peu importe, la conception de l'amitié diffère certainement, à moins que... voilà... Putain, mais je rêves !

Bref, je vais retenir le fait que tu rentres.
Bref, je vais retenir le fait que tu vous vous sustentiez toi et ton enfant.

Pour le reste, visiblement, tu possèdes assurément oreille plus attentive que la mienne...

Bon chemin,
Dd0die.

_________________
Suzanne
Je vais bien ne t'en fais pas*



Le souffle était court et toute médecin qu'elle était, elle ne comprenait pas. Depuis quelques jours, respirer devenait un effort supplémentaire, en plus que de celui de marcher sans cesse.
Dix jours qu'elle était partie, ou plutôt, avait fui. Fuite en avant pour ne pas couler. Dix jours d'introspection, de solitude. et il en restait encore quelques uns avant de pouvoir espérer rencontrer âme qui vive.

Qu'importe, après tout, elle parlait si peu que ce n'était pas bien grave. Andreï calé en écharpe contre elle, elle continuait d'avancer, malgré les récriminations de son corps qui réclamait une pause voire même, un arrêt complet de tout mouvement.
Ses jours étaient rythmés par les besoins de son fils, heureusement d'ailleurs... sombres pensées qui assaillent la brune...si elle avait été seule...
Et aussi par les pigeons qui affluaient régulièrement...Des soutiens, des reproches, de l'incompréhension, des questions mais de l'inquiétude à travers toutes ces lignes. Et parmi ces pigeons, car elle ne doutait pas qu'aucun ne soit pas au courant de son départ, elle en espérait un qui ne parviendra probablement jamais alors que celui qui aurait dû lui parvenir depuis longtemps, elle ne l'espérait plus.

La respiration sifflante elle continuait d'avancer, ne veillant qu'au bien-être de son bébé, cherchant désespérément une ligne d'horizon un peu plane, qui indiquerait qu'elle touche enfin au but.

La seule question qui la taraudait c'est : que vais-je faire une fois là-bas ?
Attendre était hors de question, elle avait passé trop de temps à ça... elle aurait dû franchir cette satanée porte...

Et si je ne rentrais pas... ?

Peut-être enverra t-elle d'ici peu un pigeon porteur du message : "je vais bien, ne vous en faites pas"


*Aaron : Lili. BO du film : Je vais bien ne t'en fais pas
Aliixendre
A présent qu’ils avaient foulé le sol terreux d’Epinal, il ne lui restait plus qu’à poser bagage. La question s’était posé de renoncer à ses biens sur Nevers, après tout elle n’avait pas grande fortune au moulin et qui dit moulin dit aussi renouer avec la famille. Cela en valait il la peine? Ca n’était pas la première fois qu’elle tournait la page, recommençait de zéro et cette fois le zéro était plutôt arrondi alors … elle avait décidé de laisser tomber.
Ce qui la chagrinait plus c’était la désertification du lieu mais le blond avait eu l’air d’envisager de ne point s’encrouter ici lieu.
Profitant de la sieste de la blondinette elle s’était empressé de renouer avec Suzanne.






Très chère Suzanne,

Encore quelques jours se sont passés et nous voilà enfin sur Epinal.
Je ne vois vraiment pas pourquoi cette ville plutôt qu’une autre, m’enfin l’intérêt c’est peut être le nous collectif parce qu’en attendant, il n’y a … que nous. Je n’exagère que peu je vous assure heureusement, nous ne faisons qu’une halte.
J’ai demandé à Seth pour venir vous chercher, il a accepté, expliquez moi précisément où vous vous trouvez, parce que les montagnes c’est vague et le sens de l’orientation devait être une option trop couteuse à dame nature à ma naissance si vous voyez ce que je veux dire.
Je préfèrerais que vous m’annonciez que les autres vous ont rejoint, je ne me fait pas à l’idée que vous soyez au milieu de nulle part exposé au danger.
Surtout ne tardez pas à me répondre, nous somme sur le départ nous attendons vos précisions.

Prenez soin de vous, embrassez Andreï pour moi.

Pensées, Khal’

_________________

Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Suzanne


Mais je vous dis que je vais bien

Des pics à perte de vue, instant de repos qu'elle croyait infini jusqu'à un autre message... Elle se redressa, veillant toujours sur son fils... c'est pour lui, pour lui que je dois sortir de là.
Le message est déroulé, parcouru... et elle n'en croit pas ses yeux. pas que Khal lui écrive non... mais la teneur de la missive.
Venir la chercher... IL est d'accord... ?
Non...

Refus net. Son esprit ne veut pas, son cœur encore moins.
Sauf que...

Relire encore les mots, les lignes, entre les lignes.
Sauf qu'ils sont sur le départ, et les connaissant l'un et l'autre, même sans réponse de sa part, ils partiraient.


Citation:
Khal,


oh punaise, mais quoi écrire ?! Rien que l'idée de les revoir la faisait paniquer. Andreï... pour lui...

Citation:
Ne vous en faites pas ! je suis à quatre jours d'Epinal, ne vous donnez pas la peine de venir.


Confiante la brune, elle espère de tout cœur la convaincre de rester sur place.

Citation:
Dans trois jours je serai à Luxeuil. En terre connue pour ainsi dire. Vous avez sûrement besoin de vous poser avant de reprendre la route.


Même sans être prononcés, ces mots lui écorchaient la poitrine. Paradoxe ? sûrement.

Citation:
J'ai encore suffisamment de vivres pour rentrer je vous assure que ça va.


hmm.. pourvu qu'elle y croit à celle là, et pour ça, faut s'en convaincre soi même. Voilà... eluder n'est pas mentir n'est ce pas ? si...? non !

Citation:
Peut-être serez vous partis lorsque je serai de retour, aussi, je vous souhaite bonne chance.

Amitiés,

Suzanne



Rien de plus, rien de moins encore une fois. Dans quatre jours elle serait rentrée.



















Seth.
Le meilleur de l’acte, c’est que de toutes les personnes ce soir-là présentes, personne ne le connaissait.



Tout commence quand il traverse la rue tournant le dos à la taverne, lieu de joie !

"FORMIDABLE OOOoooh. FORMIDABLE !...... FORMIDABLE ! Tu étais formidable, j’étais fort minable…. Nous étions FORMIDABLES !
HE OOOH poupée ! Euh pardon… Mademoiselle...j’ veux pas vous draguer, promis juré. HE OOOoh QUOi là !He reviens !Je t’ai pas insulté…
(1)

*Je suis poli et courtois mais fort bourré j’avoue…*

Sourire vague, yeux flous, le corps qui s’affale dans l’espace qu’il anime caaalmement, s’exposant aux passants, buveurs de coupes en terrasse, complètement ivre, dans l’attente d’une Khalan, envoutante, intelligente et capable de lui arracher des soupirs intenses, qui vivent…Autant dire :

DANGER.

Sur le départ cruel d’une Suzanne, douce Suzanne qu’il aura connu au meilleur de son temps. Elle ne sera plus jamais la même et Seth le comprend. Elle peut penser le contraire et le gouape n’en retient pas les mots… Marine est morte. Son cocu infidèle de mari n’a pas été capable de la retenir_ avis purement Sethien_ Elle, il voudrait bien y retoucher, ses habitudes de garçon libre, tentante, une histoire, des états d’âmes de femme qui les lient…Des cheveux dont il se rappelle la douceur. Autant dire :

DOUBLE DANGER.

« FOOORMIDABLE… FOOOooOORmidable ! Vous étiez formidable, j’étais fort minable…

Petite rire complètement idiot, la marche qui boitille et qui penche nettement sur la gauche, ou la droite selon les envies du Gouapalala dans tous ses états. Finalement… Finalement elle s’en va donc. Elle quitte les écorcheurs, les maux ne sont pas vraiment dits mais c’est la suite des évènements. Cette brune…
Combien de cœur a-t-il arraché sans vergogne ? Il évite de se poser la question, normalement. Mais là… La boisson aidant à des pensées obscures… Combien ? Cinq ? Huit? Dix ? Dix c’est prétentieux. Rictus écœuré tiens !

La petite famille de sortie va en prendre pour son grade, surtout le mari, l’étranger sur son trottoir, qui n’arrête pas de le regarder.

« Hééé TU T’es r’gardé ?! Tu te crois beau ?.... Parce que t’es marié ?! MouaaarrrFFF !! Mais c’est qu’un anneau mec….

Ouais petit grade, il est en confettis le Seth. Tête qui tourne, qui le jette en arrière, le fais avancer de quelques pas pour s’effondrer sur la mioche, du géniteur qui déploie sa jolie petite famille

Ouais… T’emballe pas ! Et l’autre fille tu lui en as parlé hein ?

*…….. *

Houlala ça tangue dans la sphère blondesque qui n’est plus vraiment aussi bien frusqué qu’à l’accoutumée, on le comprend, le pauvre. Il se relève, à l’arrache, pour reculer et lever les bras, se donnant en spectacle devant une petite foule qui se marre doucement ou franchement de sa pitoyable griserie.

« FORMIDABLEUH OOOOooOOH ! FORMIDABLEUH ! »

Est-ce que Gwenn sera aussi blonde que la mioche plus tard, il ne sera sûrement pas là pour voir… Minable qu’il est.. Regardez-moi ce sac à mèrede, qui ne sait jamais où poser sa carcasse, qui ne sait pas faire confiance, qui se la pèèèète alors qu’il n’en mène jamais bien large. Enfin… Tout dépend, ce qu’on mène. Khalan est un peu large mais pas trop… Khalan est belle, Khalan existe, Khalan le prend par la main, elle le supporte plus qu’il n’a à le faire et il en abuse. Khalan lui fait revoir des tableaux tout en couleur et ça change du gris mais ça fait peur…

« Houlalalala............ FOOORMIDABLEUH ! TU ES FORMIDABLE, je suis fort minable….. Nous sommes Formidable ! »


Un dessinateur de la gazette du coin est en train d’immortaliser le moment. Craignos et il fait tomber son carquois par terre, marche dessus, met trois plombes à le ramasser… Le temps que la milice arrive pour taper la causette. Chouette !

« Alors alors c’est quoi tout ce vacarme le poivrot là ? »

« Ouais… * sourire, frottage d’œil, le corps appuyé sur un pied uniquement, il lutte* No ça va aller… »

« ça va aller qui dit l’ivrogne.

Petit coup fourbe dans l’épaule et le blond n’a plus qu’à retenir coute que coute un vomit sur le garde s’il ne veut pas dégriser entre quatre murs.

« ….. Je suis juste fatigué, j’ai besoin de…p fouuuuuuu souffler ! Soirée charger tout ça… ….. …. Je vais rentrer à pied ! »

« Ouais bon… Faites moins de bruit, sinon je vous enferme par la peau du cul ! »

*Ouais… Formidable… J’étais fort minable, vous êtes formidableuh…*

Une jeune pucelle qui rentrait chez elle un petit panier à la main, un pot de beurre et des galettes le regarde…

« Hè petite !! Hè !! »


Elle file aussi vite que son ombre qui n’est pas loin de se faire dessus, on imagine l’état de Seth.

*euh petit pardon… Tu sais dans la vie y'a ni méchant ni gentil
Si maman est chiante c'est qu'elle a peur d'être mamie
Si papa trompe maman c'est parce que maman vieillit *

Rire lent, déséquilibré, qu’on ne comprend pas vraiment, mystérieux. Il recommence à lever les bras et puis se cache dans ses mains, sourire, soupire, la colonne vertébrale à deux doigts de se briser !

*Pourquoi t'es tout rouge? Beh reviens gamin… Sauf que le gamin est déjà loin, d’écorchures en écorchures, d’horreur en horreur, d’année en année on perd de son innocence*

« Et qu'est-ce que vous avez tous? A me regarder comme un singe, vous
Ah oui vous êtes saint vous… Bande de macaques ! Donnez moi un SINGE ! … IL sera… FOrmiDABLE ! FooOOrmiDABLEUH ! Tu étais formidable, j’étais fort minable…. …. »
(1)

Les yeux piquent vachement, se ferment, s’enfoncent dans son crâne. Il patauge dans le ridicule, le spectacle aussi moche qu’il soit est terminé. Il disparait laissant une odeur d’Armagnac à en faire déboucher des rhumes.

Moralité de l’histoire :
Le ridicule ne tue pas et l’amour et l’alcool non plus.


(1): Paroles de Stromae "Formidable"
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Eclat.rouge


La Jais telle était le surnom qu’on lui avait offert déambulait dans les ruelles. Sa robe flamboyante flottait au gré des murmures du vent. Sa chevelure libérée de toutes entraves élastiquaires, il flottait allègrement. Elle avait toujours aimait cette sensation. Une caresse qui lui procurait bien des sensations. Elle s’était adonnée à ses petits plaisirs en Taverne. Eclat avait réussi à détrousser un homme soit disant noble. Il était prêt à se défroquer sur le champs et à l’allonger sur la table. Quel imbécile, comme si elle allait sagement écarter ses jambes pour une bête comme lui ! elle lui avait juste tourné le dos avec un clin d’œil qui disait milles choses.

Oui, c’était une soirée des plus fructuantes pour elle. Le charme des donzelles paralysera toujours les sens d’un homme. Faiblesse masculine. Elle avait finit par l’apprendre par ses erreurs passées. Elle se souvint de sa timidité d’autrefois, toujours présente. Elle n’était que cachée derrière une fourrure de séduction. C’était facile et amusant. Chacun camoufle ses griefs comme il le peut. Certains se souleraient la gueule à ne plus pouvoir enchaîner deux syllabes à la suite, d’autres se noieraient dans les combats et l’acharnement au boulot et il y en avait qui se consolait par la chair et le jeu. Elle avait tenté toutes les catégories. Cette période était au tour de la troisième.
Eclat sentait les écus caresser ses cuisses, c’était agréable. Mais un malaise la saisit. Traversant les ruelles obscures, elle croisait toute sorte de malandrins, de clochards et autres types d’hommes. Etait-elle comme eux ? Elle refoula vite cette pensée et se dit tout bas, qu’elle valait mieux, qu’elle était une perle rare. Elle marchait d’un pas fier, nonchalant quand elle vit le spectacle qui s’offrait à elle.

Une bête sauvage qui n’avait rien d’effrayant en soit, rugissait à qui voulait l’entendre. Ses azurs contemplaient la scène, des passants indignés s’éloignaient de cette homme qui semblait avoir la peste. Elle haussa une épaule s’apprêtant à détourner son attention quand son regard effleura le sien. Le pauvre homme, il était noyé dans une détresse. Lui, il faisait partie de la première catégorie. Un ivrogne. Penchant la tête sur le côté, elle continuait de l’observer tout en l’imaginant bien coiffé, les habits moins débraillés, un sourire franc et sincère. Quel gâchis se dit-elle. Elle passa devant lui et d’un sourire vaporeux dit :


Un singe … pourquoi un singe ? Les singes sont plus intelligents que certains ivrognes !
Aliixendre
« Clair comme de l’eau de roche n’est pas khal’ ien »

Profitant d’une pause « Urinoir » je sais c’est la classe de le préciser, j’avais abandonné Suzanne le temps de retourner à la roulotte prendre un châle. Les nuits malgré la saison restaient fraiches, trop pour moi, et la fatigue des derniers jours cumulé m’en rendait d’autant plus fragile.
Le temps de remonter à l’écart de la ville là où nous avions établi notre campement et déjà les contradictions m’assaillaient.
Pensée vanillé pour la soirée de la veille. Le départ avait du en être reporté de quelques heures.

Il ne s’agissait pas d’une histoire de sexe non même si souvent cela commence comme ca, l’attirance aimante les corps sans en chercher de raison valable. Tu me plais, je te plais, on y cède mais après?

Je n’avais jamais utilisé un homme pour satisfaire des instincts primitifs.
J’étais de celles que l’on patiente pour approcher et généralement le charme agit dans la confrontation.
Pas manqué, nul jeu de séduction n’avait eu lieu, j’étais même incapable de me rappeler comment l’animosité s’était transformé en « ca » .
Remarquerez que je suis incapable de poser un mot dessus.
« Ca » englobe la multiplicité et dans ma tête je ne vous raconte pas le méli mélo qui à défaut de se dénouer s’emmêle un peu plus à chaque questionnement.

Tout ca pour dire qu’en rentrant à la roulotte, j’ai senti comme… une pulsion. Y cédant, j’avais sorti le pochon de velours en sécurité sous le double fond d’un tiroir et m’étais laissé aller à un tirage espérant sans doute apaiser mes doutes.

Neuf fois ma main avait pioché, dans un silence quasi religieux les piécettes qui s’étaient alignées, les unes aux côtés des autres. Neuf piécettes de bois sculptés d’un symbole dont mon Maître m’avait appris à déchiffrer la signification.

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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Seth.
On choisit pas sa famille, mais ses amis si.



Il fait nuit, il n’y a plus que de la braise sur la souche cramée, Khalan est dans sa roulotte, Suzanne partie se promener il parait.
Ils sont en chemin pour le Sud.
Quelque pars en Epinal son frère se meurt, la fièvre, l’usure, la blessure, le plus pouvoir l’emporte sur son être de roux sensiblement beau…

Le gouape ne s’en doute pas encore et il pense à lui.

Il pense à eux, il entend des cris de guerriers, des dagues planter les troncs d’arbres, des promesses, des aveux. Il se souvient, comme ceux qui mentent sur leur mémoire et qui n’oublient rien.

Ils les revoient se faire beaux pour les donzelles avant de sortir faire le tour des tavernes pour des nuits endiablées. Ils les revoient pleurer, vomir de tristesse, être plus bas que terre sans se demander s’ils seraient jugé. Ils se revoient se serrer les mains, se serrer tout court, dialoguer, se battre pour rire ou pas. Se rabibocher à chaque fois, se manquer, s’écrire.

Il entend la porte toquer, un roux sur le seuil une bouteille d’Armagnac à la main, rien que parce que le blond en raffole autant que le brun. Il entend la porte grincer, cette porte qu’il lui ouvrira toujours.

Il repense à l’amour de Lesta pour Louis et de l’amour de Louis pour Lesta. Il pense à Khalan, il se compare à deux homosexuels seulement parce que leur amour est beau. Il se demande si il sera capable d’autant pour elle. Il repense au mariage, à son désaccord, à sa morale faite au roux, à l’acceptation, au baisé de Déa. A l’amitié même plus qu’il a eu pour elle. Aux adieux qu’il lui a fait, l’abandon, pour eux.

Alors que tout était déjà perdu pour le trouple... Avant même qu'ils se marient.

Il le revoit pleurer Tibere, des jours, des heures, des nuits entières, à table, en pleine bataille, parce qu’une odeur, parce qu’un souvenir, parce que c’est son frère, sa chaire, son sang.

Le gouape n’en est pas jaloux, Lesta le pense, il se trompe. Il est facile de prendre l’avertissement pour de la jalousie, ça évite de voir la réalité en face, le danger. Ce grand frère qu'il faut tout le temps porter à bout de bras.

Seth ne veut que son bonheur et lui le confident voyait qu’il n’en était rien.

Il ne voulait pas être le confident, ça voue au secret, au silence, à la patience, à l’acceptation de l’inconcevable.

Suzanne est belle, Seth en est tombé amoureux, pour une nuit, deux, trois, pendant des jours, il a aimé l’interdit, il a donné à cette perle un peu de douceur. Son frère peut lui en vouloir… Il a le droit.

Mais pas de l’accuser de traitrise avec la meute, pas de jalousie, pas de possessivité.

Son blondin de Tibere il serait allé le cherché, il le lui aurait ramené, il était en route.

Sans concession, sans réfléchir bien longtemps, sans que Lesta lui en soit redevable.

Son escorte il la lui laisse, il est heureux pour eux, mais qu’on le laisse être heureux aussi.

Maintenant il a trouvé le Dd sensiblement pas clair, il s’est peut être trompé, ou, peut-être pas.

Il a toujours tout fait pour lui, tout entendu, tout écouté, tout donné, tout renié, tout vaincu, barrières, maux, tristesse. Il a tout pris, il a toujours réglé ses affaires loin de lui pour ne pas le froisser. Il est toujours revenu, malgré les nombreux départs. Il l’a laissé libre, il est allé là pour lui, et puis là, et puis en fait ici.

Il part pour lui…

Il accepte les Adieux, l’oubli.

*Si il n’y a que ça pour me faire pardonner d’avoir aimé ta belle-sœur avant de la sauter, et de te dire en face le con que tu es parfois.

_________________
Aliixendre
[Bourges, Capitale du Berry, Aout 1461]

Une semaine que la mère la fille et le muet avaient pris leurs marquent ici lieu. Toujours à l'écart les trois roulottes avaient établies leur campement et une nouvelle routine avait vu le jour.
L'absence de son homme l'avait totalement recentré sur la gosse qui s'était transformé au fil des jours en véritable petite poupée de luxe, à l'instar de celui qui avait motivé leur destination.
Les femmes ont cette faculté de compenser le manque par d'autres exutoires, la brune n'y fait pas défaut et chaque jour nouveau, met un point d'honneur à dénicher la pièce rare qui agrémentera superficiellement la penderie chicos de la blondinette qui du haut de ses un an s'en moquait éperdument.
Le plaisir de l'un ne passe pas systématiquement par celui de l'autre et peu importe à vrai dire tant que le vide laissé de l'amant/ beau père trouve une illusion au manque.
Elle n'avait qu'abordé furtivement le fait qu'il allait lui manquer, car le reconnaitre ouvertement, c'était reconnaitre l'emprise des sentiments qu'elle lui vouait. A présent, elle était consciente de tout le déni dont il avait fait l'objet et quand elle y pensait l'envie de lui écrire et de tout lui balancer comme n'importe qu'elle midinette amouraché lui tiraillait les entrailles.
Un reste de pudeur l'avait retenu jusqu'ici, et quand l'envie se faisait trop pressante elle s'adonnait à sa nouvelle passion futile du moment, la contemplation de butin.
La penderie n'avait pas suffit et c'est les tiroirs qui furent bientôt envahis, la brune n'était pas fétichiste, elle ne s'était jamais encombré et la roulotte de toute façon, de son étroitesse ne permettait pas de s'encombrer inutilement. Aussi finit elle, écumant un fond de tiroir, par tomber sur un petit écrin de bois vierge de toute inscription.
La dextre avait caressé le couvercle aux souvenirs surgissant d'un passé pourtant pas si lointain enfoui avec vigueur.
Le temps des promesses, le temps de la crédulité, le temps des projets.

C'est étrange parfois le besoin de vous blesser est plus fort que la raison et l'écrin s'ouvrit dévoilant la pureté d'un Lapis Lazuli. Entre pouce et index la petite pierre qui avait été destiné il fut un temps à sceller un échange de consentement fut élevé à la fenêtre et captant la luminosité du soleil, irradia la pièce d'une myriade de tâches colorés.
Le spectacle des effets solaires fut applaudi par la gamine qui tentait de se les approprier, et contre toute attente, la jeune mère se rendit compte que les souvenirs ne lui évoquaient plus de rancœur.
Définitivement, elle était autre et c'est cette autre qui rangea l'écrin de nouveau sous la pile de châles qui l'abritait, c'est aussi cette autre munie de cette même dextre qui trouva courage et inspiration plume en main.




Amour,

voilà déjà une semaine que vous nous avez quitté et chaque jour se prononce davantage.
Je n'ai pas de nouvelles bien fraiches à vous donner.
Aucune de votre frère, des écorcheurs ou même d'Eve.
Je passe beaucoup de temps en ville avec Gwenn. Les boutiques n'ont plus de secret pour moi tout comme l'art de la négociation.
J'ai appris, que même les gens qui ont les moyens discutent les prix d'ailleurs j'ai même l'impression que les prix sont gonflés à cet effet.
J'ai fait la connaissance de Nathan. Il nous a ouvert les portes de Louvières. Je n'ai jamais connu pareil étalage de somptuosité.
Les macarons de chez Sprogel méritent leur réputation, je vous emmènerais il faut que vos papilles s'enchantent de ces saveurs inédites.
Hormis en ville je n'ai fait que très peu de sortie en des lieux publics.
Ce matin pourtant j'y ai fait une rencontre assez particulière. Je n'ai pu qu'accepter de relever une proposition de duel. Je sais très bien que vous allez imaginer que je l'ai provoqué et bien détrompez vous, cette fois il ne s'agit pas de moi. L'homme m'a pris en traitre, il voulait savoir si je maniais aussi bien les armes que la verve. Vous imaginez bien que je ne pouvais passer pour une pleutre alors j'ai accepté...
J'ai demandé à Nathan d'être notre arbitre, je sais que vous serez contre cette initiative mais s'il en était allé de votre honneur vous n'auriez vous non plus pas refusé.
J'espère sincèrement que nous en aurons fini à votre retour, ne vous inquiétez pas outre mesure, l'enjeu n'est pas une mise à mort.
Je tirerais les runes, j'aurais cet avantage sur lui.
Hier d'ailleurs je vous y ai vu représenté. Vous allez sourire la figure représentait l'acharné associé au monde de la glace, le nifleim.
Je vous expliquerais à votre retour, je me sens peut être trop concerné pour interpréter correctement.

Gwenn marche à présent, vous avez raté ca, comme à plusieurs reprises ses interrogations, elle a réclamé tonton.
Il n'y a pas qu'à elle que vous manquez, il me tarde...

Je vous embrasse, Khalan

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Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Aliixendre
La corvée de linge sale, d'autant plus celle des draps est une activité qui permet de se défouler. Battre, cogner, tordre sans fâcheuse conséquence, l'ennemie inerte ne risquant pas de se rebeller à moins qu'une mauvaise manipulation de battoire ne lui vaille une stupide ecchymose qui serait évidemment mal interprété. Il n'y a pas de statistique à l'époque concernant le pourcentage d'accident domestique mais aujourd'hui nous serions capable d'annoncer que ce sont les accidents les plus courant et les plus stupide.

Au bord de la rivière la brune était venue seule, un panier de linge sale plein. Les activités touristiques des derniers jours l'avaient égaré en d'autres priorité, mais la quinzaine prenait fin et le trop plein d'énergie se devait d'être mis à mal gardant une soif de chaire ancré profondément dans son bas ventre.
La seule pensée de ses doigts caressant une épaule, contournant une omoplate pour dériver dangereusement le long de la colonne vertébrale, ralentir sur le haut des reins et s'insinuer en chemin escarpé l'avait pratiquement mise en transe. Cette main chaude et large lui avait si souvent révélé la béatitude tactile qu'elle en était imprégné dans sa mémoire sensorielle.

Le manque rend fou, et elle l'était devenu dans son attachement épineux. Folle de faire confiance à nouveau malgré toute les promesses qu'elle avait faite de ne plus se laisser aller à aimer.
Folle de s'attacher à croire que sa vie de débauche pourrait trouver apaisement à ses côtés parce qu'elle était son unique.
Folle de cette possession charnelle qui les unifiait au delà des mots qui pourtant se formaient fébrilement au moment où on ne les attendaient pas.
Folle d'envisager mais surtout d'espérer des lendemains qui rendent vulnérable.

La meilleur option avait été de refouler, de terminer avec d'autant plus d'ardeur sa tâche ingrate, maudissant la religion qu'elle tentait pour responsable de son trouble.
De retour au campement, c'est le muet qui lui remit le pli réceptionné un peu plus tôt.
Un baiser sur le front de mouflette, un sourire complice échangé, elle n'attendait pas d'autre hypothétique nouvelles que les siennes.

Un signe de main au muet pour lui montrer qu'elle n'était pas loin, et à l'écart à adossé à un arbre elle en avait pris connaissance.





o Ma mie,


Je viens de recevoir votre missive ce matin, ainsi qu'une de mon frère.

Tenez vous bien, il viendrait sûrement en Berry et quitterait la lorraine, il comprend enfin, je crois, que l'escorte de l'empereur n'était pas une bonne idée.

Sa lettre est vaste alors pour le moment je ne peux vous en dire plus, sauf que je serais ravi de le retrouver auprès de moi.

Lui aussi connaitrait un certain Nathan, le même que vous je pense. Curieux cet homme qui connait les miens. Parce que vous êtes mienne no?

Le duc voudrait qu'on tue ce qu'il nous demande de tuer et nous récolterions la somme et eux nous protègeraient. Pourquoi pas... Avant d'en parler à qui que se soit, vous ou moi, je demande d'attendre d'avoir plus de précision de mon frère et puis de voir ce que j'en pense.
Non pas que votre avis ne compte pas, mais il me semble que je suis encore l'homme de la famille.

Vous en duel? Vous attendez décidément que mon dos soit tourné pour faire tout ce qui me terrorise!!!! Vous avez bien de la chance que je sois enfermés dans ces maudits murs sinon vous auriez vous aussi entendu ma verve et mon désaccord total pour ce combat idiot. Et si je sors et que vous êtes encore en bon état je vous tors le cou et si c'est lui , son nom?, je le tue.

Gwenn marche... Et je ne suis pas là... J'espère que je pourrais au moins être témoin de son mariage... *sourire*
Félicitez là pour moi et dîtes lui tout l'amour que je lui porte.

L'éloignement me rapproche de vous, vous me manquez comme jamais on ne m'a manqué. Je me suis fait prendre par vos filets sans même prendre garde, et tout cela m'affole.

Aimer me va si mal, je ne sais pas faire, j'aime à me prouver le contraire, j'aimerais me persuader que je n'ai plus aucun cœur.

Le cœur fait parfois si mal Khalan...

Prenez soin de vous et de Gwenn,
Faites en sorte qu'il ne vous arrive rien, donc pas de duel normalement.

Vous allez me rendre fou entre ses murs...

Bien à vous,
Je vous embrasse en passant par toutes les parties les plus jolies de vous même.

Seth.



Lecture et relecture, peser le poids des mots, sourire et s'offusquer, le trouver gonfler et s'en attendrir.
Le possessif, le mâle, le chef, l'amant et l'amoureux, car il ne s'en défendait plus. Quel stéréotype que de dire qu'ils se ressemblent tant et pourtant, leur crainte les réuni bien.
Chacun faisant un pas vers l'autre, en équilibre conscient du vide sous leur pied, conscient qu'il est tellement plus facile de se cacher derrière une façade de glace.
Celle ci a fondu depuis un moment déjà, reste à assumer, avec moins de difficulté à la lecture de leurs similitudes.
Ils sont en apprentissage de la marche, Gwenn en a fait l'expérience il y a peu. Un pied, l'un devant l'autre jusqu'à trouver l'équilibre et lâcher l'appui réconfortant.
Et de répondre.





Amour,

le Berry n'est pas ce à quoi je m'étais attendu, cependant je note l'opportunité d'un partenariat intéressant.
C'est une bonne chose que vous vous retrouviez avec Lestat, et puis, mine de rien les runes l'avaient annoncé non, vous allez apprendre à y croire vous aussi.

Je suis "votre" oui, de corps et d'esprit aussi libre de penser que de faire. * sourire défiant*

Vous pouvez vous réjouir, je n'ai pas recroisé l'homme qui m'avait défié en duel. Finalement c'est lui qui fait parti de la race des pleutres. Il cherchait sans doute à attirer l'attention sur lui, en se présentant avec tous ses titres. Nathan l'a remis à sa place, il s'est rit qu'un seigneur défit une gueuse. Ceci dit je n'aurais pas été contre, mais voilà, je n'ai pas eu d'autre divertissement qu'un échange verbale.

Gwenn bafouille quelques mots, il est temps que vous nous reveniez, combien de temps encore devrons nous subir votre absence?
Je ne suis pas une funambule des mots, mais vous m'avez touché, votre absence, vos aveux ...
Ai je besoin de le formuler pour que vous le compreniez?
Je ne me pensais plus capable de vivre la passion, de laisser agir son emprise, parce que je ne le voulais plus, parce que moi aussi je refusais de prendre le risque.
Il ne suffit pas de le vouloir ou non, je m'en rend compte aujourd'hui, je suis une autre celle qui vous attend, celle qui fait preuve de patience, celle qui s'amuse de votre possessivité, et qui en réciproque le devient jalousement. Vous êtes mien no?

Revenez moi,
Votre impatiente,
Amoureusement.

_________________

Merci à Jd Eliance pour le magnifique kit Ban'
Seth.
"Parce que vous êtes miens no?" Khalan.



Le blond après un long lissage de cheveux ne retiendra que ça!

Il est siens comment ça?!

Il était sûr qu'en prononçant les mots les promesses allaient suivre... Le blond amant appartient à toutes si? Ou plutôt à personne?

Est il encore ce blond en deuil de la plus jolie des femmes, Catherine?

Aurait-il changé pour se faire prendre aussi sournoisement par les charmes de la brune?

Il ne veut pas changer, il veut rester l'infecte, le mystérieux, un des maîtres séducteur.
Il veut qu'on le mate comme on matte une donzelle tout juste en âge de se donner...

Il ne veut pas lui appartenir, mais est-ce déjà signé?

Il veut rester l'endeuillé.

Il veut encore plaire à Suzanne, il veut que Déa pense toujours à lui. Il veut manquer à son frère, il veut marquer, il veut faire rire, il veut faire peur, il veut que Muse se souvienne, que Swan ait aimé, que Carensa regrette, il veut charmer les femmes, se rouler dedans, dessus, dessous toutes les chaires consentantes.
Ne va-t-elle pas l’empêcher de ça ? La Khalan, parce qu’il s’est trop dévoilé.

Il ne veut pas l'aimer et pourtant...

Il l'aime mais s'aime énormément. Il s'aime en deuil, il s'aime frustré, écorché, triste, froid...

Où est passé l'inconscient rentré au monastère?
Des simples mots seraient capables de le toucher aussi facilement qu'ils touchent n'importe quel pleutre avec un cœur.
Comme l'autre crétin de Tibere ou le frère, qui se seront mordus la langue à être trop niais de sentiments.

Est-ce que Catherine voudrait le voir en aimer un autre?
Aussi fort qu'il l'aura ressenti... A tout donner, même du rêve...
Est-ce que Khalan supporterait son obsession de la luxure, de la déprave, du sexe, de l’alcool, du jeu, des faux semblants, de l’argent, de la corruption.
Elle pourrait partir sans lendemain.
Pour un autre.
Elle pourrait mourir. Le laisser alors qui le lui aura tout prodigué.

Citation:
Ma mie,

Cessez l’audace elle ne vous va pas.

Je n’appartiens à personne d’abord par choix.

Ensuite parce que je suis un homme, où avez-vous la tête ?

Vos caresses dans la crypte valent largement un mariage devant tous les Saints…
Ou Saintes.

Il me tarde de vous revoir ma chérie.

Vos odeurs me manquent, vos émois, vous et moi. * Sourire mi Konnard le barbare, mi perplexe*

Seth.


Et le gouape s’échappe des lieux conventuels, missive mise au postier ailé.

_________________


Seth.


Comme toujours le gouape s’est fichu dans une sacrée merdasse.
Le voilà en état de friche alité sur le plumard de Khalan. Les deux yeux en calot bleuté, une lèvre boursoufflée qu’il n’arrête pas de laper machinalement.
La vilaine cicatrice de Tibere lui envoie des ondes dévastatrices tout le long de sa jambe et le beau blond constate qu’il n’est plus tout jeune, la voix de sa complice qui lui fait enfin entendre son frère.
Les souvenirs se gorgent à son cou, noué, les onyx braqués sur le mur vide.
Vingt ans passés de trois années. Dix ans de rapines et de stupres…
Quelques mots échangés avec sa douce, mais, si peu tant les mots ne sortent pas.
Des effleurements vénériens et amoureux, viennent terminer la nuit.

Le lendemain,
Sur un tabouret de taverne, la solitude et la tranquillité qui l’enveloppent.

Citation:
Lesta, mon frère,

La jolie Khalan m’a conté ton pli, assise à mes pieds pendant que je massais ma carcasse broyée par une porte en chêne massive ! Sale race de Corléones.

Moi je t’écris, je voulais te dire,
Avant de refermer le couvercle.
Une dernière fois te déranger,
Cracher la vérité amère, de la part de la classe Sethienne.
Passer mes nerfs ... A travers quelques mots…

…Changer les choses c'était le but
C'est ce que j'ai cru
Je suis venu j'ai vu, j'ai fait ce que j'ai pu
J'ai été jusqu'à te parler de moi
Moi qui d'ordinaire préfère me taire
Muet comme un voyou devant les autorités.

J'ai essayé d'être juste, peu importe si tu me crois
J'ai essuyé des insultes, et mes yeux quelques fois
Quel qu’en soit le prix à payer je paierai
Je préfère mille fois crevé debout que vivre à genoux c'est vrai

J'ai dû ravaler ma fierté, tenté par des vieux démons, en faisant semblant de sourire,
Pour ressembler à tout le monde.

J'ai même mis de côté la honte,
Pris sur moi souvent afin de mettre des mots sur mes dégoûts, mes tourments
Mis à poil en parlant de moi un peu, mon côté face ténébreux.
Un côté sage qui semble n'être une mascarade fragile.
J'espérais faire de notre famille, un moyen de nous libérer
Que notre lutte soit autre chose qu'une défaite anticipée
Je n'ai récolté que des procès.

Donner tout ce que j'pouvais : de la sueur, du sang et des larmes
J'y ai laissé des mois, des moments, des amies, des chances.

Pour finalement quoi ?
La richesse ? La gloire ? L’union ? Non même pas
On dit que l’union fait la force, mais qui fera l’union ?

J'ai tout fait, pour ne pas déclarer forfait.

Mais je ne suis pas de ceux qui suivent,
J’ai préféré prendre les devants, garder mes distances… Et tu garderas ton calme.

Aujourd’hui je reviens.

Je serais à Epinal dans quelques jours.

Seth.


_________________

Lglvh
J'étais possessif, tyrannique et je prenais la mouche, persécutant mon petit monde dès que quelque chose ne tournait pas comme je l'entendais.

J'avais toujours été choyé..D'abord par Tibère ensuite par Seth et Louis et ensuite les trois en même temps.
Forcément, l'enfant-roy était devenu capricieux. Faut vous y prendre qu'à vous trois et paf !

Seth m'avait tenu tête. Il m'avait secoué les puces pour me faire réatterir sur le plancher des vaches. Je ne comprenais pas ce revirement de situation. Comment se permettait-il de me brusquer. Moi Lestat Gabriel de Lioncourt De Van Hesling Track, dict le baron ou le broucolaque.

Seth était un chieur
Seth m'emmer(dait au plus haut point
Seth était toujours impeccable et gardait son sang-froid
Seth était sûr de lui
Seth me battait
IL me frappait pour me montrer qu'il m'aimait, l'adage ne dit-elle pas..qui aime bien châtie bien? Il me frappait quand je le méritait, il m'explosait le crâne pour que je me décarcasse et me sorte les pouces du cul.

Pour moi
Pour mon bien
Car il était toujours rivé sur ma petite personne guettant le moindre signe de détresse, toujours prêt a me relever le menton de ma propre mer(rde...

Sauf que moi j'étais fier, bin trop fier pour admettre qu'il avait raison, trop orgueilleux de cet autre frère, celui qui partage mon sang a qui je vouais une passion et un amour aveugle. Trop con pour ne pas voir que Tibère n'était pas l'être parfait que je pensais. Je préférais etiqueter Seth de *jaloux* de ce lien de sang que le Gouape et moi ne partagions pas.

Seth était parti
Je l'avais chassé, renié je lui avais fait mes adieux sans remords sans une larme, juste un rictus de mépris...

Un masque...

Pour cacher ma frustration de le perdre. Aux autres, j'avais tu notre ultime dispute, feignais l'indifférence.

Mais dans ma poitrine ça hurlait à mort . Mes prunelles refusaient de cracher les larmes de douleur...

Je m'étais planté..J'étais qu'un con...

Tibère était parti
Louis était parti

sans rien dire, ils m'avaient abandonnés, sauf que cette fois, Seth n'était pas là pour me ramasser à la petite cuillère. Je l'avais chassé

prise de conscience

Le gouape faisait partie intégrente de ma vie, moi de la sienne..On ne pouvait plus continuer à être séparé

ainsi soit-il.

Je froissais le parchemin à peine reçu et y répondit.


Citation:
Seth, mon frère,
Pas celui que ma mère m’a donné, celui que le destin a mis sur mon chemin (et en plus ça rime)

Me prendrais-tu pour un pigeon à peine sorti de la coquille ?
Une porte en chêne massive qui s’appelle Corléone ? Et mon cul ? c’est du poulet ?
J’exige une explication en bonne et dûe forme…En parlant de formes..J’ai été surpris de la missive de ta brune, agréablement surpris.Il me hâte de la voir, ma belle-sœur.

Quand à toi, troufion de blondin de mes deux, sagouin pelé…t’as intérêt à accélerer le pas et remmener ton fion de Gouape miteux au plus vite. Je vais pas attendre 100 ans.

Non je vais pas me montrer faible et chouiner comme une pucelle qu’on déflore
Non je vais pas te dire que je n’attendais que ça
Non je te ferais pas ce plaisir
Non je vais pas te dire que tu me manques comme on manque d’air, la tête sous l’eau
Non je vais pas m’excuser, parce que c’est MOA le chef et qu’un chef a toujours raison
Non je vais pas me jeter à tes pieds en implorant ton pardon, car c’est moi qui commande, c’est moi le cadet et j’ai tous les droits sur vous !

Fallait pas te trouver sur ma route le 13 février 1451.
Au moment ou tes yeux ont croisés les miens, notre destin a été scellé. Tu es à moi, Seth, mon frère..ton âme est à moi..je te laisse ton cul, c’est déjà pas mal. Tu vois je suis pas si egoiste que ça..

Dépêches-toi ou j’envoie l’armée te chercher et te pécher un gros hameçon dans ton gosier et te traîner jusqu’à moi. à pieds au dèrche.

Lestat


*dos du parchemin

Seth…viens vite tu me manques très fort vite vite vite revieeeeeeeeeeeeeeeens
T’embrasse
Ton p’tit frère



_________________

What does the fox say ?
Seth.


Entre deux murs à Epinal.

Citation:
Mon frère,
Qu’elle idée j’ai eu ce jour-là…
BREF !
Donc j’arrive à Epinal et vous n’êtes pas là ! Encore en train de servir l’Empereur et chaque fois c’est moi qui doit attendre !
D’ailleurs je suis en procès en FC, soit disant pour trouble à l’ordre public. On a bien brigandé un peu mais sérieusement nous faire chier pour quelques écus ! De plus je n’avais pas la même tenu.
Je veux un avocat !!! Et ce sera toi, mon frère tellement populaire et apprécié de tous qui va me le trouver !
Pour la porte en chêne massif, sache que je la retrouverai, je la déboiterai de ses gongs et je la briserai en deux, mais elle fait une vingtaine de pieds sur une vingtaine en large ! D’ailleurs sachez que les corléones sont dans les parages, ces chiens ! Je veux la peau du chef de clan un gamin qui n’a pas dépassé la quinzaine et qui m’a pris de haut… Je n’ai pas agit parce qu’un loup seul sans sa meute face à une bande de tarés faudrait être inconscient ! Surtout que je venais de me taper la porte.
Et oui mon frère, je t’imagine encore à peine éclos de ta coquille, comme l’enfant sans défense que j’ai connu.
Autre chose, mon cul ne t’appartient pas soit, mais le reste non plus ! Je suis l’ainé et Tibere n’a rien dans le crâne donc en toute logique qui devrait prendre les décisions ?
Chaques fois que je t’ai laissé faire ça se termine en queue de boudin !
Ton neuveu m’a écrit, je sais pour Louis, son départ précipité, mais comme je n’ai eu aucune nouvelle de toi j’ai pensé que tu pensais encore pouvoir gérer la situation tout seul.
Avec dix kilos en moins, je risque de te retrouver.
Je ne t’ai pas encore vu que déjà tu me gonfles ! Et d’abord pourquoi tu n’es pas à Epinal !!! Je te manque, c’est tout juste si tu n’aurais pas préféré que je revienne en rampant et tout ça pour quoi ? Pour que tu n’y vois rien !
Si tu attends des excuses de ma part, tu peux rester sur ton nœud ou que sais-je !
Tu n’es pas le chef des frères, tu n’es qu’un enfant qui ne veut pas grandir, prétentieux et possessif.
Je n’ai pas moi, de soie et de velours à t’offrir, seulement ma hargne et ma raison.
Grouilles toi de rentrer, je vais avoir besoin de toi, une proposition à te faire.
Seth.

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