Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] EPINAL - A l'annonce de la mort de l'Empereur

Le_g.


Il était complètement déboussolé. Il qui ? bah, le capitaine de l'escorte impérial. Plusieurs jours auparavant, il avait déposé sa lettre de démission sur le bureau au corps de garde, mais l'empereur n'avait pas du la lire.

Louis se lève ce matin-là, avec un mauvais pressentiment. Voilà des jours qu'il n'a pas vu Sa Majesté, et c'est donc avec inquiétude qu'il se lève et va donner les indications pour la journée, faisant son boulot pour la Lorraine comme un pantin, une marionnette, le goût n'y est plus, il a beaucoup donné, et il n'attend rien, il sait l'ingratitude, il la connait.

D'un regard, il observe le campement, s’emmitoufle dans sa cape. Que dire ? La nouvelle confirmée, il revient, sombre. Que leur dire ? Que peuvent savoir les gens, tous ces gens, des liens qui unissaient Louis, gueux, gaucher, brigand ou mercenaire, troubadour, à un homme tel que Ludwig, noble, droit, porté sur l'étiquette, tout l'opposé. Il n'avait jamais souhaité s'étendre sur le pourquoi de son engagement auprès de Ludwig et Liz.

Il s'affale sur un tronc après avoir pris un tonnelet d'armagnac, s'en prend un godet, le lève et murmure.


A vous, Ludwig. J'vous oublierai pas.


Et il le boit cul sec, alors qu'il n'est pas encore neuf heures.

Que dire de plus ? Il est... abasourdi. Pas qu'il ait été d'accord avec les choix politiques de Ludwig, ils s'étaient d'ailleurs expliqués, une seule fois, au début du mandat, et le sujet avait été clos. Louis était escorteur, pas son mot à dire sur la politique impériale, qu'il maîtrisait peu, mais les choses avaient été dites, et clairement, les Ecorcheurs avaient été mis hors circuit des affaires de Genève, ce qui convenait très bien au Gaucher. Il n'y avait que depuis que certains genevois étaient.... retenus grâcieusement en Lorraine qu'il s'en préoccupait un peu... pas trop non plus.

Le Gaucher observe le campement, et cherche son fils du regard. Le p'tit gaucher a perdu son amour de jeunesse, la princesse Luisa, et le grand a perdu un ami. Les deux hommes avaient en commun leur amour de la famille, le besoin de les savoir protéger. Songeur, il pense à Liz, Lorenz, et Lothar... les membres restant de cette famille, et reboit une gorgée.
Nicolas_track
Terré dans sa couche, les couvertures rabattues par-dessus la tête. Voilà ou Nicolas passait son temps libre, quand il avait terminé les fournées pour le duché…

A chaque fois qu’il sortait en taverne, ça se passait mal. Il devait affronter les bouderies et les caprices d’une donzelle exigeante et egoiste. Quand c’était pas elle, c’était les reproches des gens et leurs conseils à deux écus de comment bien traité une fille..Comme s’il ne le savait pas…comme s’il ne le faisait pas…Mais Claudia était une éternelle insatisfaite.
Des reproches, toujours des reproches… : j’étais malade tu ne m’as même pas écris…


Luisa est morte, Claudia..Luisa, un ange, la beauté et la douceur..celle qui n’avait que sourires et paroles douces à mon égart, celle pour qui je me serais damner…sauf que voilà, un gueux n’épouse pas une princesse…

Mon cœur saigne, Claudia. Ca tu ne le vois, tu ne le sais pas parce que tu ne me connais pas. Tu n’as jamais cherché à le faire, préfèrant bouder ou jouer les victimes, geignant qu’on s’occupe de toi.

Alors oui, de ta courante passagère je n’en ai cure, surtout quand je repense à son corps..sa cascade de cheveux blonds, ses joues roses , sa bouche vermeille. Elle état si belle dans ses robes. Tout ça est parti en fumée..bouffé par les flammes.

Comprends-tu la haine qui me vrille les tripes ?

Plus jamais on ira cueillir des fraises et des cerises, lesmangeant à mesure. Plus jamais je l’entendrais rire, le visage barbouillé de baies rouges. Plus jamais j’irais la rejoindre dans sa chambre pendant les escortes. Plus jamais elle se blottira contre moi pendant qu’on se raconte des histoires de loups et de sorcières. Plus jamais on s’embrassera et plus jamais on ne rêvera à deux..d’une couronne d’un mariage..

Tout ça n’est que du vent, illusion…Le Très-haut a vraiment une dent contre les hommes, à moins qu’il ne soit sacrément con pour arracher une princesse de 13 ans à la vie, la faisant partir dans d’atroces souffrances, elle qui n’avait jamais fait de mal à personne, qui ne demandait qu’à vivre, rire et aimer…

Je te hais, Claudia. Je te hais de ne pas être comme elle, de jouer les pleurnicheuses, je vous hais tous…
Toi, maman de m’avoir abandonné..une fois deux fois..toi qui m’a donné une mauvaise opinion des femmes depuis mon plus jeune âge..Toi qui n’est pas là pour me consoler, me dire que ça va aller, remplir ton rôle de mère.

Je te hais, Papa, d’avoir risquer ta vie pour tenter de la sauver, elle et son père. Il s’en est fallu de peu pour que tu y passes aussi. Tu n’as pas le droit de mourir, Papa, tu entends..jamais !
Je vous hais tous avec vos yeux de compassion..je n’ai pas besoin de votre pitié…C’est pas ça qui va me la remmener

Le sentiment d’oppression, d’étouffer.
Il lui fallait sortir de cette roulotte, prendre l’air, traverser le campement à grandes enjambées


Je vous déteste tous !!!!
_________________
Le_g.


Nicolas !

Une chope qui vole, un père qui vole...

Ouaip, voler, sous toutes les formes... La chope vole et s'explose quelque part sur une pierre autour du feu de camps, pendant que le Gaucher père vole au secours de son fils, se levant et lui courant derrière.

allez, cours Forest, Cours, arf, non pas forest, mais Louis.

C'est donc une espèce d'ours gaucher qui s'abat sur le dos d'un chaton gaucher, le plaquant au sol, avant qu'une senestre digne d'un battoir à linge ne s'abatte sur la joue du jeune homme.


Nicolas !

Il le regarde, et reste sur lui, le retournant, le plaquant de ses mains sur les épaules contre le sol, et le regardant dans les yeux.

Arrête ça ! On n'y peut rien. Faut l'accepter.

Ouaip, facile à dire hein ! Qui c'est qui vient de picoler avant que sonne Tierce à l'église ? Le paternel s'assoit sur l'herbe, près de son gamin, et soupire.

J'sais que t'as mal, mais j'sais pas quoi te dire... J'faisais c'qu'il fallait pour qu'tu puisses obtenir l'droit d'la courtiser... Nico.... son père est près d'elle d'puis c'te nuit.

Que dire de plus ? J'viens d'perdre un gros contrat ? Ce s'rait mesquin, petit, et pas du tout ce qu'il pense en cet instant, il en a rien à foutre du fric, il ne pense qu'à la fin tragique de la princesse quelques semaines auparavant et à celle de l'empereur qui vient de l'assommer.

Liz, Lothar, Lorenz... imagine ce qu'ils peuvent ressentir... Faut qu'on soit là pour eux, non ?
Nicolas_track
Nicolas !


La voix raisonne à travers le campement..Le ton employé est alors inconnu au jeune Gaucher.
Le cri d’un père déséspéré qui vole au secours de son fiston, voix à la fois autoritaire et angoissée


Papa tu es grand
Papa tu es fort
Mes pieds décolle de la terre ferme et sans trop comprendre le pourquoi du comment me voilà propulsé au sol, retourné comme une crèpe et tes 170 livres de muscles penché au-dessus de moi
Mais vas donc sonner les cloches à Epinal
Pas dans ma tête
Première gifle que tu me donnes. Elle me fait l’effet d’une douche froide, mais très très froide, le genre qui vous couple souffle, la bouche grande ouverte sans qu’un son n’en sorte. Ca sonne à tout cassé, j’en ai la tête dévissée.
Mais ça calme, j’en ravale mes cris à mesure qu’un œuf prend vie sur ma pommette

Le chaton furibard pose un regard humide sur son père. Après la colère, voilà que le jeune Track sent un flot brûlant jaillir des ses yeux.
L’ours se relève et s’assied. Junior reste prostré au sol.
Un sanglot, puis deux…impossible à contenir plus longtemps. La main gauche qui arrache une touffe d’herbe, le corps du jeune homme qui se tourne sur le côté, le minois enfoui dans son bras replié, les épaules prises de secousse.
Puis, il se redresse. Il cherche du réconfort dans les yeux de son père et la question à deux écus, celle dont personne n’aura jamais la réponse

Pourquoi ?
Pourquoi, elle ?

Il l’observe à travers ses larmes. Il a les traits tirés, il semble las, fatigué, des nuits à travailler, à veiller un homme qui aujourd’hui n'est plus.
La vision du brasier me revient. Je me revois courir avec oncle Seth. L’impératrice, sa robe en feu, Lorenz, oncle Lestat qui s’ecroule, couvert de suie, les mains brûlées, les cris, les gens qui courent, qui hurlent, la souffrance, la douleur, la panique.


Ma respiration s’accélère. Pas de papa, personne ne sait ou tu es. J'ai l'impression que tout s'écroule, non pas toi, par pitié, non!
On rentre à la roulotte sans toi. Mes oncles m’ordonnent de ne pas en sortir.. Se ne sera qu’au petit matin que tu reviendras, dans un triste état, porteur d’une terrible nouvelle.
Mais tu es là, en vie

Le chaton vulnérable s’en va à quatre pattes chercher la chaleur paternelle, s’agrippant à lui comme s’il s’attendait d’un moment à l’autre de le voir partir en flammes

_________________
Le_g.


Le visage du paternel se tourne vers son fils, alors qu'il lui ouvre les bras pour le prendre contre lui.

Une étreinte filiale, comme s'il voulait le protéger, le rassurer.

C'était si facile lorsqu'il était petit de le mettre à l'abri ! Le Gaucher Senior regarde Junior et lui dépose un baiser sur le front, puis resserre son étreinte paternelle.

Il suffisait d'une roulotte, d'un toit, d'un loup comme Hades ou d'un garde comme l'encapuchonné pour protéger son fils lorsqu'il était petit.

Mais aujourd'hui, le petit a grandi, il a connu les premiers élans du coeur, il a connu la mort... et c'est une voix posée, même si rauque de douleur que le père s'adresse à son fils.


Je ne sais pas pourquoi. Je suis comme toi, je trouve pas ça juste...

Une main qui se fait douce pour aller dans les cheveux de son fils, et l'oeil du père qui guette le visage et les traits du jeune homme.

Mon grand... c'est... Grandir est difficile... on découvre... l'amour, la mort, la vie... La douleur.... Elle partira pas, mais... diminuera.

Ne sachant pas trop quoi lui dire d'autre, il se contente de le tenir dans ses bras, le berçant comme lorsqu'il était enfant. Louis a du pour son fils, tenir tous les rôles : père, mère, précepteur, protecteur, et en cet instant, il est un protecteur bien désemparé devant la douleur de son fils.
Lglvh
Une porte qui claque à la volée
Une voix qui s’éloigne


Je vous déteste tous !

Voilà quel fût mon réveil ce matin du 24 octobre.

Le cri me glaça autant qu’il me soulagea.

Nico était resté muet, prostré, durant plus d’une semaine, s’enfermant dans un mutisme insupportable. Enfin, la vapeur s’échappait de son organisme trop tendu.
Louis était déjà sorti, car la couche était bien vide à mes côtés. Il fallait que je rattrape le gamin.


Flashback

[1er octobre à l’aube]

Je suffoquais, me débattais comme un beau diable, mon œil irrité au possible qui coulait

Au feu !!!

J’hurlais comme un fou, toussant à pleins poumons cette immonde fumée que j’avais inhalée avant de prendre conscience du décor familier

J’étais dans notre roulotte et je ne savais ni qui ni quoi ni comment j’avais atterri là. Mon dernier souvenir était celui d’une robe qui prenait feu

Khalan était penchée au-dessus de moi, le visage défait.


Louis ! Il est ou !

Paniqué je l’empoignais par le bras, du moins je crus pouvoir le faire quand une douleur lancinante me parcouru les mains irradiant jusqu’à mon épaule meurtrie

Un hurlement et je me laissais retomber sur les draps.

Toute l’horreur de la prise de conscience de la situation.


Ou sont-ils, tous ?

Un sanglot me coupa et je tournais la tête vers un chaton terrifié qui pleurait dans son coin. Fallait que je me calme, ne pas empirer l’angoisse du gamin

Nico..Viens-là ! Pleures pas, j’t’en prie.. Papa va rentrer tu verras..C’est l’plus fort, t’sais.

Mentir pour me rassurer. Je n’avais aucune idée d’où il était. Nous nous étions séparés dans les appartements impériaux et depuis, plus rien. Etait-il blessé? ou alors...non je ne voulais même pas y penser !!!!

Seth me rassura sur l’état de Liz et Lorenz qui reprenaient leur esprit non loin de nous. Et la brave Khal qui mit son énergie à panser mes brûlures.

J’aurais certainement poussé des hauts cris et pleuré ma mère si le mini-gaucher n’avait pas été là. Je voulais me montrer fort, ne pas l’effrayer d’avantage. J’eus même l’audace de décrocher un sourire qui ressemblait plus à une grimace, avant d’être pris de nausées

Louis ne rentra que bien plus tard, mettant fin à une attente insupportable qui avait semblé durer des siècles.
Sain et sauf, j’entends par là qu’il était vivant..Abattu couvert de suie à moitié roussi puant le cochon brûlé, exténué et porteur d’une terrible et macabre nouvelle qui nous terrassa tous. La princesse n’était plus…
Nicolas se mura dans sa douleur jusqu’à….



Retour à ce matin du 24 octobre

J’enfilais à la hâte une paire de braies, les doigts encore maladroits à cause des bandages et je dévalais les marches à sa poursuite, quand une autre voix me freina net

Nicolas !!!

Quand je dis que même les oiseaux en tombèrent du ciel, je ne plaisante pas.
J’assistais de loin à la scène, à la fois inquiet pour mes deux gauchers et soulagé que Louis soit là, qu’il réconforte son fils, heureux de savoir que le grand serait toujours là pour le mini-Lou, un père aimant et attentionné comme se devait de l’être tous les paternels se qui n’était pas le cas des nôtres respectifs.

Je laissais les deux bruns se retrouver, partager leur émotion, sans savoir encore que notre empereur s’était éteint.
Je m’approchais lentement d’eux, sans un mot..Parce que dans ces cas là, mieux vaut se la fermer plutôt que d’ânonner des conn’ries.

Je m’assis à leur côté, auprès de mon Amour et son fils, eux..Ma famille et je les enlaçais les deux, déposant à chacun un baiser dans leur cheveux…reconnaissant..
à qui ? au Très-Haut ? au ciel ?
Au destin…de ne pas m’avoir arraché ces deux-là…

_________________
Thomas_sauveur
De retour à la 'Maison' à savoir Epinal, l'homme une fois réveillé eu le réflexe le plus naturel de toute sa vie, rejoindre la taverne des Ecrocheurs. Au courant des récents morts, il ne pouvait pas vraiment y croire après tout n'était-il pas trop entouré de mort pour y croire encore ? Quoi qu'il en soit, ce fut un homme seul qui s'avança dans le campement. Il aimait cet endroit, les souvenirs et le sentiment de bien être l'envahissait à chaque fois qu'il s'y trouvait et marchant sagement entre les roulottes et les champs il entendit une voix à vous glacé le sang.

L'étonnement passé il pressa le pas inquiet d'entendre Louis hurler ainsi et tomba nez à nez sur une scène des plus touchante. Lestat et Louis en compagnie de Nicolas dans un calin tendre et rassurant. C'est à ce moment-là que Thomas compris que la rumeur sur la mort de Ludwig et Luisa n'en était pas une... Il ferma les yeux et respira calmement quelques fois avant de s'approcher et faire la moue. Partagé entre l'énorme joie de les revoir et la tristesse de les voir souffrir. Lui aussi était triste, et souffrait, mais lui était tombé dans une routine de la mort affolante.


....

Aucuns mots, il ne pouvait rien dire alors Thomas oublia qu'il était le Duc de Lorraine, sachant que dans ce campement personnes ne le jugerait et se glissa dans le câlin du trios en humant l'odeur rassurante de Lestat, Louis et Nicolas, les yeux clos, ne bougeant plus que pour respirer.
_________________
Le_g.


Les yeux fermés, il cajolait son fils. La scène pouvait paraître ridicule, niaise, voire grotesque. Un homme tel que lui, sur un campement tel que le leur, c'était plus souvent ripailles, fêtes, boissons, et mots plutôt chauds, le verbe haut, la gouaille forte qu'on s'attendait à voir, mais certainement pas une scène de cet nature.

Il y a quelques années, le Gaucher se serait moqué, mais la vie s'était chargée de lui faire la leçon. Autrefois, il aurait juste haussé les épaules, pris une murge, troussé une gueuse et serait reparti voir sur d'autres routes, d'autres bourses. Cet homme-là avait changé, il avait pris un contrat longue durée, s'était posé.

Les flammes, il les revoyait, lui qui jonglait avec le feu, dansait avec lui, n'avait pas pu réussir à sauver Luisa des flammes, et il s'en voulait, de voir souffrir son fils, en particulier, mais le couple impérial surtout. Il avait échoué dans sa mission de protéger la princesse. Depuis l'incendie, l'Empereur était resté alité, prostré, le souffle brisé, la vie le quittant peu à peu, et Louis n'avait pu qu'assister de loin, impuissant, à son agonie. La veille, il avait osé faire quelque chose qu'il ne pensait jamais qu'il aurait à faire... mettre un peu de poison dans l'eau de l'Empereur, pour le délivrer, parce qu'il voyait bien que la fin était là. Il avait pris soin de récupérer le gobelet ensuite... et de s'en débarrasser. Personne ne saurait, et au moins, l'Empereur ne souffrait plus.

Coupable. De la pire des manières qui soit.
Coupable. D'avoir échoué dans sa mission de protection de Luisa.
Coupable. D'avoir échoué à protéger l'Empereur.
Coupable. D'avoir hâté la fin de cet homme.

Mais de cela, il ne pourrait jamais parler. Personne ne saurait, et il murmure à son fils.


Nico.... pardonne-moi... de n'avoir pas su protéger Luisa.


Il esquisse un très faible sourire en regardant Lest, lui prenant doucement une main, y déposant un baiser, avant de la poser contre sa joue abîmée, brûlée. Il avait du se couper les cheveux... parce qu'il avait eu très chaud de ne pas y rester.... son visage, le côté droit, était miraculeusement regardable, même si brûlé, cloqué. Les traces finiraient par s'estomper, même si la cicatrice resterait à jamais.

Lest... Ludwig... n'est plus.

Que dire de plus ? Les mots semblent si dérisoires, si... inutiles. Les regards, les réactions étaient les preuves. Le reste n'était que flagornerie.

L'arrivée de Thomas arrache un autre sourire contrit au Gaucher.


Désolé... on avait prévu une fête pour ton r'tour... mais... C'trop me demander pour aujourd'hui.


Réaction à la con, se raccrocher à la vie, à l'espoir, à son emploi du temps, à son boulot... Chacun réagit comme il peut, lui, il essaye de garder la tête droite, et ça n'est pas si simple.

Seth.


Le gouape ce sera demandé un moment pourquoi son ami Louis avait autant d’attache ou de reconnaissance envers l’Empereur et sa famille. Pourquoi il leur donné de son temps, de son âme, de sa santé et aussi de sa vie…
Et puis finalement, on accepte les choix de nos amis, quand on les aime, sans demander d’explication. Seulement parce qu’on lit dans leur yeux que ça compte pour eux.

Des mois d’escorte, sans le gouape, qui ce sera réfugié dans les bras de Khalan le temps que les frasques du blond soient oubliées… Tous les autres avaient choisis l’escorte, avaient choisis Louis et Lesta et avaient choisis d’aider la famille Impériale dans ses déplacements.
Les seuls que Seth eu le temps de rencontrer avant l’affreux premier jour du mois d’Octobre furent l’Impératrice et sa fille Luisa.

Nicolas en était fou amoureux, il parlait d’elle de longs moments secrets avec son oncle Seth. Seth à l’image de queutard avait aimé si fort par deux fois. Sa défunte Catherine, et puis, Khalan. Alors lorsque qu’il l’écoutait, il pouvait ressentir un frisson cheminer le long de sa chaire halée et comprendre l’état de Nicolas.

Le gouape n’avait pas d’attache particulière pour la famille Impériale, tout ce qu’il pouvait en dire était : Les amis de mes frères sont mes amis…

Lorsqu’il vit les flammes monter dans le ciel pour le rendre obscure, annonçant un avenir plus que macabre, il avait déboulé dans la ville, tirant son neveu par le calbute et l’entrainant au Palais.
Seth avait peur… Plus il courrait plus il avait peur… On le lisait dans ses yeux qu’il se forçait à mettre à sol pour ne pas inquiéter Track Junior.

Comme prévu, tout était dévasté. Des morts jonchés la terre cuite et des femmes hurlaient leurs enfants qui tentaient de récupérer un souffle de vie… Parfois en vain… Parfois renaissants. Les hommes se brûlaient la peau à sauver les derniers espoirs. Mais tout le reste n’était plus que cendre et poussière. Tout était triste… La mort lui glaça le corps et avant de ramener son frère à l’abri il resta là, figé, le foulard sur la bouche à regarder la mort… Des souvenirs macabres tambourinaient son minois d’ange.

L’Impératrice protégée, de débris en débris, de braises en braises, évitant des boules de feu qui roulaient sur les murs du Palais pour s’écraser au sol, le gouape ramena son frère à la roulotte, tremblant d’effroyables angoisses. Et s’il le perd ? Si Lesta meurt ? Le monde de Seth s’écroulerai, tout ce qu’il c’était reconstruit ne serait plus que néant… A qui il pourrait casser la gueule pour se libérer de cette haine qui l’envahit chaque fois ?
Son roux de frère avait été couché, et puis bordé, une main fraternelle qui essuyait sa joue ou serrer la sienne quand son œil coulait et qu’il revivait l’incendie. Des heures il resta au pied de son lit, à le regarder en silence pendant que Khalan le panser sans relâche malgré la fatigue.

Et Louis qui ne rentrait pas. Seth était inquiet, il faisait les cent pas dans l’unique pièce feutrée, tentant avec toute l’agilité qu’on lui connait, de rassurer Nicolas. Des regards timides, une paume gênée sur l’épaule du neveu.
« Tout va bien Nicolas... »
*Ah oui tout va bien du con ! Mon pauvre Seth…*

Et puis le Gaucher était rentré… Un visage que le Gouape lui avait rarement vu. Eteint.
Nouvelles accablantes, l’atmosphère semblait douloureux pour tous et Nicolas démolis. Seth ne gérait pas ces moments-là, on ne l’entendit donc pas beaucoup ce jour-là.

Et parce que la vie s’en va ainsi, les jours passèrent avec des faux semblant qu’on va bien et des instants où l’on finit par penser à autre chose et un Nicolas muré dans son mal être de jeune fougueux déchiré.

Le vingt-quatre Octobre est un jour comme les autres pour le Gouape. Comme chaque matin il se lève, dis bonjour, récupère son petit bout de verre pour se regarder et aligner ses cheveux correctement, s’habiller, piquer un bout de pain, s’assurer que tout est bien à sa place, embrasser ses femmes _ quel que soit l’humeur_ et s’en aller minois z’au vent, pavaner son style et prendre ses fonctions avant de rentrer au campement aux alentours de douze prières depuis le matin levé..

« Je vous haie tous !! »
fit voler une petite foule d’hirondelles apeurées…
Et captiva Seth qui reconnut le cri de Nicolas.
Il le savait malheureux, au fond du trou. Le Gouape connaissait ça et si Nicolas aimé Luisa comme il le prétendait alors le blond savait que Nicolas allait passer par multiples sentiments tous plus morbides, tortueux et irraisonnés les uns que les autres.
Et que personne n’y pouvait rien… Seule la présence et le réconfort. Et Louis…

Quand il les vit entourer Track fils sur les terres du campement, c’est en toute logique qu’il alla à leur rencontre, lisant les mêmes visages éteints que l’autre soir et Thomas de retour. Il tendit une main amicale à tous en soufflant un simple et craintif :

« Un problème les gars ? »

_________________

Il est inutile que tu cherches des défauts en moi, je les ai tous.
Audric
« EXCIDAT ILLA DIES ÆVO ! »
Périsse la mémoire de ce jour !

Funeste destin qui accompagne l'Homme. Mourir, naître tout cela avait-il finalement un sens ? Nous venions au monde pour partir, car rien n'est éternel pas même les Empereur. Ce qui marquait d'autant plus le jeune Baron de Kehlen s'était le sentiment d'échec, l'escorte avait-elle vraiment remplit sa mission prioritaire ? D'une manière la réponse pouvait être positive, mais une chose restait au travers de la gorge, l'Empereur n'était pas mort naturellement ... sa fille non plus.

La petite Luisa, Kehlen se souvenait de son sourire quelques jours avant ce drame, il se souvenait également comme elle gambadait quand petite il était arrivé la première fois à Epinal, cela remonte et pourtant, si seulement nous étions en ce temps là.

Le feu avait tout détruit, les escorteurs et les écorcheurs restaient comme mutilés par le silence et l'âpre combat contre les flammes. L'Empereur était mort, l'aigle impériale est en pleur aujourd'hui.

Lui, Ludwig Ier, qui avait ravivé le patriotisme en berne d'un Increvable exilé, qui survivant au jour le jour se nourrissant à peine avait répondu présent pour veiller sur lui, sur sa famille peut importe où ils se rendraient ... Hohenlohe frappé par le sort, connaissait là le sentiment de la défaite, la première.

Il aura fallu patienter pour connaître l'épilogue de cette terrible nuit d'octobre, 23 jours d'attente pour apprendre que l'échec était au rendez-vous. Des murs de Genève reconquise jusqu'au berceau des Von Frayner c'est un Guiséen qui s'en va. Ah ! Qu'il redoutait ce jour, celui de voir un autre s'en aller. "Mort aux cons!" Se souvenait-il.

Il était là au milieu d'eux tous, ces braves écorcheurs, loyauté sans faille, persévérance dans les plus grands dangers, on aurait pu croire que rien ne les arrêterait, pourtant aujourd'hui l'engouement fit place au doute et le doute à l'émotion d'avoir tout perdu.

Il restait l'Impératrice, sauvée, par tous les Saints, Liz qui devait endurer le pire des sentiments qu'une femme puisse ressentir, son enfant et son mari dans le même mois. Cruel et implacable était la finalité de cette soirée pourtant tranquille du 1er octobre.

L'Increvable était là, comme toujours, silencieux.

_________________
Princesseyoyo
[Perchée sur une branche basse d'un arbre, le campement en vue]



Ça fait déjà quelques jours que Yohanna a rallié l'équipe. Elle creuse doucement sa place, essayant d'être le moins impolie possible avec chacun pour ne pas être jetée dehors à coup de pieds, faisant ce qu'on lui demande quand ça concerne le travail, ne se mêlant pas trop aux affaires quand c'est du domaine du personnel. D'ailleurs, elle s'est à peine renseignée sur l'état politique du duché, faisant confiance à ceux qui lui donnent des ordres.
Pas trop déçue d'elle-même, elle croit avoir rencontré le plus gros de la bande, et surtout, la sauvage s'entend plutôt bien avec les gens importants de l'équipe. Ce n'fût pas toujours son cas, à l'époque où elle se rebellait plus souvent qu'à son tour contre l'organisation et le fonctionnement de ce qui pouvait être une famille, une armée, une mission de voyage ou tout autre groupuscule hiérarchisé.

Mais pour l'instant, elle est perchée sur son arbre, fuyant les blagues graveleuse des costauds, les visages féminins trop futiles et frustrant pour elle, affûtant lentement sa lame de hache qui va finir par disparaître à force d'être poncée sans jamais servir à grand chose pour l'instant. Quoi qu'il en soit, ce mouvement l’apaise, la rassure et lui permet de réfléchir.
Ouais, ils sont vraiment sympa... De là à dire que c'est sa future famille, la Yohanna n'est pas folle ! L'en faudra beaucoup plus. Elle n'est pas à prendre par les sentiments ! Plus aujourd'hui...


Je vous déteste tous !!!!

Nicolas ! 


Ha tiens... Ces deux voix lui disent quelque chose...
Un gamin et un soldat. Ou plutôt un paternel.
Le jeunot se rapproche dangereusement de l'arbre où se trouve la brune, mais il ne l'a voit même pas et la dépasse carrément avant de se faire rattraper par le géant qui le plaque au sol et le gifle. Quelques secondes d'ahurissement avant de réussir à se r'mettre les idées en places.
Ha ouais, le père qui éduque son fils, une leçon qui a du mal tourner...

Hm attends.. Le p'tiot, c'srait't-il pas celui qui pleurait l'autre coup en taverne ? M'ouais. Toujours aussi livide, d'ailleurs.
Ce jour là aussi elle avait été désemparée de voir un mioche pleurer. Et au final elle était passée dessus sans réfléchir. A cet âge, ça pleure pour un rien. Et puis elle se l'est promis : Plus de sentiments pour un homme. Encore moins un homme pas fini.

Mais perchée en haut de son arbre, la hacheuse voit et entend la scène. Pas du tout une leçon de conduite qui a mal tournée, finalement. Plutôt une mission de sauvetage qui a coûté la vie et pas qu'un peu... Un Empereur, et la fille dont il était amoureux...
Son cœur se serre derrière son décolleté serré. On a pas le droit de perdre quelqu'un qu'on aime. Encore moins à cet âge. C'est carrément illégal. C'est sûr. Et quoi de plus rageant qu'avoir une tripotée de monde qui essaye de vous consoler, alors qu'on a envie de détruire la terre entière ?
Alors elle ne bouge pas, la Yohanna. Elle regarde, cachée par les feuilles d'automne qui rougeoient, comme pour accompagner la peine des hommes au sol. Elle ne bouge pas et prie en silence. « Gardez-les au chaud. Tous... »

Elle pense à sa sœur. A sa cousine. A son fils... Son fils que rien ni personne ne pourra lui rendre. Même les enfants qu'elle a réussi laborieusement à avoir après, elle les a fui, comme si rien ni personne ne pourra jamais remplacé celui qu'elle a perdu après l'avoir tant chéri. Celui dont elle ne verra jamais le visage alors qu'il la comblait déjà de tant d'amour...
Une nouvelle prière pour ce gamin. Pour qu'il ne devienne pas comme elle. Qu'il ne se mette pas à fuir tout ce qui tenterait de prendre la place de sa bien aimée. Qu'il ne devienne pas un monstre d'égoïsme et de cruauté simplement pour éviter d'avoir à souffrir à nouveau une perte qui détruit tous les jours un peu plus.

Une larme coule sur sa joue. Unique, blanche, froide. Unique, pour rappeler qu'elle se sentira toujours seule, même au milieu d'une grande famille. Blanche, pour tenter de contraster avec son cœur qu'elle sent si noir. Froide, comme le peu d'émotions qu'elle réussit parfois à avoir.

La Chambertin ne pourra sans doute jamais rien apporter à ce jeune homme. Car elle n'a rien à offrir. Mais au fond d'elle, elle sait qu'elle gardera toujours un œil braqué sur lui, pour surveiller ce qu'il devient, ce qu'il est, ce dont il a besoin. Et à chaque regard elle priera le Seigneur d'envoyer un ange combler ce petit cœur qui commence déjà, si jeune, à saigner...

_________________
Khalan
Une famille, ce sont des bras, des épaules, des mains, des membres à l'écoute les uns des autres.
La solitaire avait roulé sa bosse comme chacun, jusqu'à la rencontre de cette famille ci précisément.
Les écorcheurs, le nom pouvait faire sourire ou impressionner suivant le cas, c'était pour elle un emblème auquel elle avait adhéré spontanément.
Ils étaient un ils étaient dix, ils seraient cent dans le futur, tout avait l'air de leur réussir depuis quelques mois. Depuis surtout la réunification du noyau familial passant d'un blond égocentrique à un roux capricieux.
Elle avait trouvé sa place, se découvrant un humanisme dont elle ne s'était jamais soupçonné d'être capable. A l'écoute mais aussi à partager les tâches qui incombaient aux membres du clan.

Seth, lui avait ramené son frère inconscient, l'incendie avait fait grand bruit, et plutôt que de s'éparpiller, elle avait attendu au campement pour se rendre utile. Des blessés avaient été amenés, classique, des brûlures pour la plupart. Peu de moyen pour soulager, mais des soins portés à chacun.
Lestat n'avait repris connaissance que bien plus tard. Inquiets ils l'avaient veillé, rongeant leur frein de ne pas voir revenir Louis. Combien des leurs étaient resté là bas ?

Nicolas, les avait rejoint, le gamin comme elle aimait le désigner portait toute la souffrance du monde sur ses épaules qui ne ressemblaient plus à celles de son paternel.
Réconforter, n'était pas donné à tout le monde et c'était discrètement, dans de menues attentions qu'elle lui avait apporté son soutien laissant à Seth le soin de lui donner la figure charismatique d'un homme sans faille et sans craintes alors qu'elle l'en connaissait pourtant habité.


Finalement, le rouquin s'était ranimé, et le soulagement de voir revenir Louis ne fut que de courte durée. Les nouvelles qu'il apportait touchaient les siens, car aujourd'hui elle se sentait au plus profond d'elle des leurs.
Sa patrie, sa famille, son clan. La peine incommensurable de l'un, le chagrin d'un autre, le deuil dans toute sa splendeur et le bilan ne faisait que s'alourdir.

Alors elle s'était montré responsable, épaulant, soutenant et comblant le manque de l’emblème maternel, le chérissant comme elle aurait pu le faire d'en enfant de sang.
Nicolas avait ce côté spécial, qui le rendait attachant.
Ce fut Grimm qui lui avait servi de mentor, ensuite il s'était émancipé auprès de Charly et le jeune homme s'en était revenu différent, avec pour preuve physique de ce nouvel état une crête érigé sur le crane.
Le mini gaucher avait grandi, et les sentiments qu'il allouait à Louisa n'avaient rien de platonique.
Tous en avaient pris un coup, les peines et blessures que portaient chacun rappelait à ceux qui voulait le voir que leur bien le plus précieux pouvait s'évaporer en moins de temps qu'un incendie de forêt.


Certains liens s'étaient solidifiés, quand à d'autres...


_________________
Le_g.
Le campement, c'était eux... Pas simplement des roulottes, pas simplement des gens qui se croisent, mais des amis. Quand l'un souffrait, certains l'épaulaient, d'autres combattaient pour le protéger. Un clan, uni. Une famille. Pas une famille de sang, mais une famille comme il y en a peu, des amis qui se soutiennent.

N'empêche que pour l'heure, Louis était à l'ouest, complètement. Il avait gifflé son fils, pour la première fois de sa vie. Jamais il n'avait levé la main sur lui. Sans doute autant pour son propre soulagement de le voir en vie, de le voir près d'eux, que pour la peur qu'il avait eue.

Après une accolade échangée avec son fils, celle avec Lest, et l'arrivée de Thomas pour un besoin de réconfort, il s'était levé, et avait donné une accolade à Seth.


L'empereur est mort.

Quelques mots, pas de quoi se réjouir, même si pour eux, ça signifiait qu'ils allaient retrouver les routes, ces chemins qui leur manquaient tant. Pour l'heure, il était déboussolé. Ca devait arriver, tôt ou tard, mais c'était une stabilité que de servir l'Empereur Ludwig, et ils venaient de perdre celui qui leur avait offert cette chance de prouver de quoi ils étaient capables. Pour Louis la mort de celui qu'il devait protéger était un échec, il le vivait comme un échec personnel, malgré les paroles de réconfort.

Il n'y pouvait rien, le Très Haut en avait décidé ainsi, mais il n'empêche que le gaucher se sentait mal.

Il se lève, et retourne vers le Castel de Nancy, donner les ordres. Pourtant, dans sa douleur, il oubliera l'essentiel... en voulant cacher qu'il souffre, se terrant pour ne plus avoir à répondre aux questions du genre : Ca va ? Auxquelles il répond invariablement : oui, très bien la forme olympique... Il n'arrive pas à la sortir, cette douleur, qui lui met une boule au ventre.

L'armée....

Bosser....

Avancer...

Il en est là lorsqu'il recevra les missives de Pelagius et d'Al'.


Et m*rde ! CHIABRENNA !!!!

Son propre cheval n'a même pas suivi l'armée... et les Ecorcheurs se trouvent éparpillés, par sa faute. P'tain, ressaissis-toi Louis ! Ils ont besoin de toi ! Il s'engueule lui-même, furieux contre lui-même.... ce qui forcément se termine par une soirée à picoler, comment a-t-il pu !? Il s'excuse platement auprès des siens en revenant sur le campement.

J'suis... désolé... J'dois vous dire... pourquoi c'contrat... pourquoi c'fait si mal.

Il les interroge du regard, ne sachant pas comment ils vont prendre ça, Pel', Al', Night'... Et il déglutit, pas vraiment un coq fanfaronnant, le Gaucher, avec ses cheveux coupés depuis l'incendie, sa brûlure sur la joue droite, et les cernes qui lui bouffent la moitié des joues, il a pas vraiment l'air au mieux de sa forme, mais il leur doit ça, à eux, qui ont toujours été là pour lui, et qu'il a... négligé, en s'enfonçant dans sa douleur.

_________________
Nightwalf
La nouvelle était tombée, aussi fracassante qu'un vase qui se brise en mille morceaux en heurtant le sol, l'Empereur, mort...Ce n'est pas que Night le connaissait familièrement, mais la brune avait fait sa rencontre lors d'un après-midi en taverne, première et dernière fois qu'elle croisait son chemin. Peinée et attristée par cette dure réalité, elle l'était, mais pas particulièrement par le décès de l'homme en question, mais surtout par l'état émotionnel dans lequel ses nouveaux compagnons de vie étaient tombés. Pour certains, ce fut un choc brutal, pour d'autres, la peine devait sûrement être dissimulée derrière des façades plus facile à assumer.

En tout les cas, Night était sincèrement désolée pour ses amis et la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était d'être là pour eux, comme un soutien, une aide, une main qui est tendue et qui voudra s'en emparer, le fera.

Pour participer à la vie de la Lorraine, elle s'était engagée dans l'armée afin d'aider toute la tribu dans leur tâche. Le premier voyage qu'elle avait entreprit avec eux c'était très bien passé mais alors le second...Une horreur ! Personne pour prévenir du jour du départ, confusion, non-dit et un départ raté pour la brune. Qu'est ce qu'elle a pu pester ! Epinal sans Eux, c'est vide...Comme si tout ce petit monde qu'elle côtoyait depuis plusieurs semaines à présent faisait parti d'elle, était un repère pour la jeune femme. Surtout certaines personnes.

Alors c'est le moment de chercher une solution pour aller les rejoindre, mais il est déjà trop tard. Impossible de les rattraper, Night n'en fait qu'à sa tête comme toujours et finit par rejoindre Louis à Vaudemont qui a oublié lui aussi un départ, il sera rejoint par les deux frères, Lestat et Tib. Tout les quatre ont rebroussé chemin en direction d'Epinal. La voix de Louis se fait entendre, hésitant sur ses mots, la brune se demanda ce qu'il se passait...C'était évident qu'elle n'était pas au courant de tout et en même temps, tout ne la regardait pas mais quand même...Son regard se posa sur Louis.


Et bien, que se passe-t-il?

Night était intriguée. Désireuse d'en savoir un peu plus, elle attendit tranquillement qu'il réponde.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)