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[rp] Tribulation d'un mini-Gaucher

Nicolas_track


Le quartier était bien calme ce matin là entre le rue des chevaliers et celle d’aristote, au nord d’Epinal.

L’armée avait quitté la ville, les trois-quarts des écorcheurs avec elle.
Le Gaucher sénior avait confié les clefs de leur chaumière à Nicolas. Depuis quelques jours, le jeunôt avait préféré emménager chez son père et regagner son four uniquement pour travailler.

La maison paternelle était à ses yeux de loin la plus belle de la ville. Elle était spacieuse et comportait une pièce pour l’atelier de louis, une pièce commune et une chambre à coucher. Nico avait installé sa petite couche dans un coin de la pièce commune, pas loin de l’âtre. A côté de la maisonnée se trouvait la boucherie de Lestat et la boulangerie de Nicolas.
Les Ecorcheurs habitaient les uns prêt des autres, un peu en dehors de la cité, derrière leur taverne.

Cela arrangeait bien le Gaucher-Junior de rester un peu à l’écart. Il se rendait en ville uniquement pour y vendre son pain et encore il préférait quand Sebastien, le valet du duc venait chercher les fournées sur place.
Il sortait peu, attendant plutôt la compagnie de ses oncles, ses cousines et son père, car il vivait très mal l’agressivité et le franc parlé vulgaire de certaines donzelles pourtant de bonne naissance qui peuplaient la ville, profitant de l’absence de la troupe pour s’en prendre à lui.
A chaque départ, c’était pareil. Les langues se déliaient, les gens qui avaient pourtant une attitude amicale devant les chefs du groupe devenaient médisants, persiffleurs et néfaste, rabaissant le gamin et le traitant plus bas que terre.

C’était tout là, le courage des adultes, léchant les bottes aux plus forts accompagné de mille courbettes ridicules et s’en prendre aux plus jeunes dès que leur famille avait le dos tourné. Parce que sa cousine Vito n’était pas en reste et subissait pareil que lui.

La mort de Luisa l’avait profondément chamboulé, lui faisant prendre conscience que rien était éternelle et que l’on était simplement de passage.

Luisa…son premier amour.
Amour d’enfance
Des promesses.une réalité
La princesse et le gueux
Il avait promis à papa et à oncle Tibère de ne rien tenter, de ne pas chercher à vouloir plus…

Il était parti En Bourgogne, au service du prince Charlemagne.pour oublier,pour se changer les idées…mais les siens lui manquaient trop.

Il avait rencontré Claudia, belle, des formes généreuses…
Il était rentré en Lorraine, elle l’avait rejoint
Mais la vie de couple était loin de se qu’il imaginait…des contraintes…
Il travaillait dur pour aider un duché en danger, et cela, Claudia ne le comprenait pas. Ils ne se comprenaient pas sur beaucoup de points d’ailleurs…

Le mariage : Elle voulait le marier, se vanter de préserver sa virginité pour le jour du mariage…mais voulait bien offrir ses fesses.Le gamin, interloqué n’avait pas tout saisi.
Il avait de toute façon une très mauvaise idée de ce…contrat de couple. Il en avait trop vu se déchirer, rompre des vœux, des promesses qui ne pouvaient pas être tenues.

Il y avait aussi les bouderies. Après une dure journée de labeur, il aimait rejoindre le petit groupe en taverne et partager une demi-pinte…Mais, à peine arrivé que la belle commençait à bouder à partir en claquant la porte hurlant que Nicolas n’en avait rien à fiche d’elle. Et elle s’isolait dans une taverne vide, poussant le jeune Track à faire un choix…profiter de sa famille ou la rejoindre et partir dans des explications, lui qui n’aimait pas se justifier sur des choses qu’il n’avait pas commises. Donc, il se levait, saluait tout le monde et rentrait se coucher, pour ne pas avoir à choisir.
Non seulement il s’en voulait, ne s’amusait pas, mais en plus le lendemain, il devait encaisser les remarques des villageois qui se croyaient permis de juger sa façon de gérer son couple et pensaient primordial de lui faire la morale et le bassiner de leur conseils…Apperement,la belle se plaignait, cherchait du réconfort, offrant sa poitrine en échange d’un peu de…pitié ? Compassion ? Allez savoir…

Et le mot catin avait fusé…

Elle était partie, usant du fameux chantage affectif…je vais en finir avec la vie.
Nicolas n’y avait pas cru…Ceux qui en parlent le plus, agissent le moins, à moins que se soit..chien qui aboie ne mords pas…

Il avait eu raison..
Dès le lendemain, la demoiselle di Ortenzia œuvrait dans la nouvelle taverne qui venait de s’ouvrir…Elle allait bien, elle avait des amies.il n’avait aucun souci à se faire.

Il était resté donc seul, réfléchissant aux paroles de son père, à leur douleur. Avec son père, il pouvait se permettre de redevenir le petit garçon vulnérable. Il avait pu crier sa peine. Mais, il avait lu quelque chose de terrible dans les yeux de son père…la culpabilité…ses paroles trottaient dans la tête du fils.

La nuit était tombée, il avait allumé le chandelier avait mangé un restant de pain et de ragout que le roux avait préparé la veille et seul à sa table, il rédigea une missive.

Citation:
Papa,

Pas la peine de te demander comment tu vas, je sais parfaitement que c’est pas la joie.
Le quartier semble bien désert sans vous.
J’ai passé la journée aux champs à tondre mes moutons…J’en ai trouvé un mort ce matin, baignant dans une mare de sang.Crois-tu que c’est un loup ?

J’ai réfléchi à tes paroles de hier. Je n’ai rien à te pardonner et je ne t’en veux pas. Je veux que tu t’enlèves cela de la tête. Personne n’y peut rien mis à part le Très-Haut. Tu ne peux pas être partout et t’occuper de tout. C’est comme ça.
J’ai eu si peur, papa. Quand j’ai vu tonton s’effondrer, quand Oncle Seth le secouait…mais le pire, c’est ne pas savoir ou tu étais.Ils ont essayé de me rassurer mais la peur se lisait dans leur yeux.L’attente était insoutenable,j’ai cru devenir fou et ils m’ont interdit de sortir…
Mais, tu es revenu à moitié brûlé mais là.J’ai vu Lestat, seth, Khal, tibère, Vito.tout le monde pleurer de soulagement quand tu as poussé la porte.
Papa, je veux me souvenir que de ça, que tu es sain et sauf. Je veux être fort, pour la maman de Luisa, pour Lorenz et Lothar.pour toi.

Donnes-moi de vos nouvelles je te prie. Comment va ton visage ? Les mains de tonton ? tante Khal ?

Revenez-vite, je t’en prie..vous me manquez tous
Je t’aime mon Papa
Nicolas


Une larme avait coulé le long se sa joue et s’était écrasée sur le parchemin.
Allez de l’avant.
Se souvenir


Luisa…ton rire..Nos petites histoires à faire peur…nos nuits à bavarder au coin du feu alors que le reste de l’escorte dormait. tes joues qui rosissaient, les miennes qui viraient au cramoisi
Ta demande…ma réponse…
Je ne t’oublierais jamais, petite princesse

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Le_g.
Ils étaient à Vaudémont, les bougres, avec l'armée, pour faire un nettoyage des routes il parait... Ce matin-là, il esquisse un sourire. Les chevaux n'ont pas voulu avancer et ils ont finalement campé sur place. Cela lui donnera l'occasion de reparler un peu avec le prisonnier... En attendant, petit déjeuner et pour commencer, se rendre à l'auberge municipale pour y manger un morceau. Là, on lui confie la missive de son fils et c'est avec un morceau de pain frais pour une fois dans la bouche et une tasse de tisane dans l'autre, qu'il lit les nouvelles du jour.

Bâillant, il se dit que certaines pétasses n'ont vraiment rien d'autre à foutre que de faire caguer les autres... Pour commencer, il répond à son fils. Chacun ses priorités, la sienne est son presqu'adulte fils.

Citation:
Nicolas,
Mon Grand, tu sais que j'aurais tout donné pour la sauver, celle qui te faisait vriller les tripes. Je sais ce que c'est d'aimer une femme à tel point qu'on s'oublie soit-même... Je sais ce que c'est que de souffrir de la perte de cet amour. Luisa, ta princesse, n'est pas partie pour un autre, elle t'aimait, cela se voyait et se lisait dans ses yeux, malgré vos conditions et je me suis battu pour qu'un jour, tu puisses porter une couronne qui aurait trouvé grâce aux yeux de son père. J'aurais tout donné pour ton bonheur.
J'ai échoué... Je sais que tu dis que je ne peux pas être partout, mais j'ai cette douleur, celle d'avoir perdu un homme pour qui j'avais du respect, l'Empereur, même si politiquement, on n'était pas d'accord sur grand chose. C'était un homme droit, dans le privé, et c'est cet homme-là, pour qui j'avais du respect.
Mon fils, tu trouveras toujours des gens pour juger tes actes, les miens, ceux de ta famille. Sache que je n'ai pas honte de ce que j'ai fait.
Pour Claudia, cette pauvre fille n'a rien compris à rien. Elle voulait m'appeler Papa, elle n'avait soif que de reconnaissance, elle n'a pas compris que l'amour, ça ne s'impose pas.
Je t'aime mon grand, prends soin de toi, nous serons bientôt de retour sur Epinal, et cette fois, si on nous laisse tranquilles, pour s'y reposer vraiment.
Ton papa,
Louis.

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Vitoria_eva
Elle ne sait pas tout ce qui s'est passé, juste la mort, le seul mot qu'elle ait compris au final dans tout ça. La mort encore une fois ce mot qui revient comme quand elle était arrivée sous ordonnance de sa tante. Elle avait réussi à leur donner du baume au coeur, enfin elle avait été un cheveu dans cette soupe de tristesse. Elle se retrouvait une fois seule encore, enfin pas tout à fait ce coup là, y avait Nico, elle le considérait comme son grand frère, enfin plus que son propre frère qui était lui dans les jupes de sa mère en Savoie.

Sa maison était accolée à celle de son tonton, il avait promis de la protéger, puis y avait eu Lestat qui était officiellement son parrain depuis quelques jours, mais surtout Nico. Ils se marraient bien tous les deux, elle avait aimé le faire râler, l'appelant parfois "fraise", pour lui rappeler qu'il aimait la Princesse, alors qu'il réfutait cette idée. Vitoria avait compris tout ça s'en amusait. Mais l'heure n'était plus à l'amusement, Nico l'avait perdue. Elle poussa la porte de la maison de Louis, elle savait Nico y était. Oui, on voit toujours ce qu'il se passe chez les voisins. Enfin, elle savait qu'il y avait une vie dedans.

La Marquisette avait appris à passer au dessus des ragots, on la critiquait et bien tant mieux, on s'intéressait à elle, elle aimait ca, elle avait un grand côté égoïste ou possessif au choix, elle était certes une fillette, mais avait l'éducation la plus noble possible. Elle ne pouvait être plus noble qu'elle ne l'était, héritière d'un Marquis, Duc, Baron.. Enfin tout un tas de titre qui ferait pâlir certains, petit nobliau. Son père lui manquait toujours autant, mais ils avaient pallié tous à ça.

Elle arriva dans cette maison qui une fois de plus faisait bien vide, mais y avait Nico. Elle ne savait pas quoi dire, elle ne savait pas quoi faire, surement n'être que là, pouvait parfois suffire. Il était triste, elle le savait. Alors elle s'assit à ses côtés, et le regarda, elle prit sa main, elle n'avait pas besoin de parler parfois. Mais elle restait là. Elle se moquait du reste, son frère était triste, elle n'aimait pas ça, elle n'aimait pas les gens tristes. Elle mit son sachet de caramel devant eux, comme ci, cela était un remède à tout, y avait plus de compote, sinon c'aurait été ça.

Elle prit un, le mangea, gardant sa main dans celle de Nico, le regardant, s'il voulait parler, il parlerait, elle le savait...

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Nicolas_track
La missive avait été accrochée à la hâte à la patte du pigeon. L’oiseau partit, Nicolas s’était rassis à table, la tête appuyée dans ses bras. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu la porte grincer en s’ouvrant. Il redressa le menton lorsque sa jeune cousine s’installa à ses côtés et prit sa main.
Les caramels…La boule qu’il avait au fond de la gorge l’empéchait d’avaler quoique se soit. Mais, il aimait faire plaisir et il savait que ça soulagerait l’enfant.
Il en prit don un et l’enfourna lentement en bouche, le suçant. Le gout sucré qui glissa dans sa gorge lui fit du bien, le réconforta. Il se permit un léger sourire.

Il l’observa penchant la tête sur le côté..si petite mais déjà tellement de responsabilités…Elle avait pris en main la mairie, pour aider, personne ne voulant le faire. Au lieu de l’aider, certains villageois l’accablaient et cherchaient la petite bête. Mais Vito était courageuse et accomplissait son devoir sans rechigner.

Il serra les petits doigts dans sa main et la relâcha un instant allant dans le placard ou Lestat avait laissé une reserve de compote.
Il lui en servit un généreux bol qu’il poussa devant elle, cette fois un franc sourire au coin des lèvres.

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