Aloan
- Olà mon brave! Suis-je bien là au château de la baronne de Ternant?
Le jeune homme qui sadressait ainsi à lun des gardes navait pas plus de dix-sept voire dix-huit ans. Il était arrivé à pied, quelques instants plus tôt par la route du bourg et sans bagage. Le reste de ses affaires était en dépôt à lauberge du village où il avait réservé une paillasse pour une nuit, dans le cas où lentrevue ne se passait pas comme prévu.
Il était tombé sur lannonce de la baronne tandis quil se trouvait dans le Limousin. Depuis son départ du Languedoc quelques mois plus tôt il avait dû se contenter de gagne-pains payés au lance-pierre et souvent bien éloignés de ce quil aurait voulu faire. Aussi, en voyant lannonce, le jeune Biterrois nhésita-t-il guère à emprunter un destrier et chevaucher rapidement vers le nord. Il préférait se rendre directement à Ternant, quitte à perdre son temps, nayant aucune confiance dans le service des Postes qui avait tendance à égarer les missives importantes.
Dès son arrivée au bourg, il avait pris ses renseignements. A son grand soulagement, la baronne navait pas encore trouvé de maître-queux, ce qui lui laissait toutes ses chances. Ne restait plus quà la convaincre de ses compétences.
Avant de prendre le chemin qui menait au domaine, Aloan avait revêtu son plus beau surcot - celui quil ne gardait que pour les grandes occasions - ainsi quun haut de chausses accordé à ses bas noirs. Il sétait aussi rasé de près et avait frotté ses ongles noircis, voulant apparaître le plus soigné possible. Cétait lune des premières règles quil avait appris auprès de son maître dapprentissage: quiconque prétendait oeuvrer dans une cuisine devait souffrir dune hygiène irréprochable.
Mais revenons au face-à-face qui nous occupait plus tôt.
- Je me nomme Aloan du Salar. Et je viens pour le poste de cuistot. A qui dois-je madresser pour rencontrer la maîtresse de céans?
Voilà qui annonçait les choses de manière simple et directe.
Le jeune homme qui sadressait ainsi à lun des gardes navait pas plus de dix-sept voire dix-huit ans. Il était arrivé à pied, quelques instants plus tôt par la route du bourg et sans bagage. Le reste de ses affaires était en dépôt à lauberge du village où il avait réservé une paillasse pour une nuit, dans le cas où lentrevue ne se passait pas comme prévu.
Il était tombé sur lannonce de la baronne tandis quil se trouvait dans le Limousin. Depuis son départ du Languedoc quelques mois plus tôt il avait dû se contenter de gagne-pains payés au lance-pierre et souvent bien éloignés de ce quil aurait voulu faire. Aussi, en voyant lannonce, le jeune Biterrois nhésita-t-il guère à emprunter un destrier et chevaucher rapidement vers le nord. Il préférait se rendre directement à Ternant, quitte à perdre son temps, nayant aucune confiance dans le service des Postes qui avait tendance à égarer les missives importantes.
Dès son arrivée au bourg, il avait pris ses renseignements. A son grand soulagement, la baronne navait pas encore trouvé de maître-queux, ce qui lui laissait toutes ses chances. Ne restait plus quà la convaincre de ses compétences.
Avant de prendre le chemin qui menait au domaine, Aloan avait revêtu son plus beau surcot - celui quil ne gardait que pour les grandes occasions - ainsi quun haut de chausses accordé à ses bas noirs. Il sétait aussi rasé de près et avait frotté ses ongles noircis, voulant apparaître le plus soigné possible. Cétait lune des premières règles quil avait appris auprès de son maître dapprentissage: quiconque prétendait oeuvrer dans une cuisine devait souffrir dune hygiène irréprochable.
Mais revenons au face-à-face qui nous occupait plus tôt.
- Je me nomme Aloan du Salar. Et je viens pour le poste de cuistot. A qui dois-je madresser pour rencontrer la maîtresse de céans?
Voilà qui annonçait les choses de manière simple et directe.