Karyaan
[Aux portes de tout un monde]
Miousik
Argentan, debout, sa tente légèrement surélevée, les fanions royaux claquant au vent, ses yeux de brume balayaient la plaine où des centaines de tentes s'amassaient. L'effervescence était palpable. Les normands ont la rage au ventre, la haine au cur, et le sang en bouche. Ils veulent en découdre, ils veulent récupérer ce qu'on leur a pris. Et la Sombre, droite, port altier, fixait toute celle folie qui se mettait en place.
Ce soir, ils prendraient la route.
Ce soir, les Phoenix déploieraient leurs ailes et fondraient sur leurs terres.
Une petite main prit la sienne. Bonhomme de trois ans, regardant aussi tous ces hommes et femmes fiers, se préparant à la guerre.
Armures rutilantes, épées huilées dans les fourreaux pour qu'elles glissent bien le moment venu. Boucliers lustrés, frappés du Lys d'or ou des deux léopard sur fond de gueule.
Vers la gauche du campement, ses yeux se posèrent sur la zone où les oriflammes blanc et noir se dressent. Croix reconnaissable, les Hospitaliers.
Et juste à coté, des tissus azurs brodés au fil blanc, d'un équidé légendaire cabré, la Licorne.
Volontaires, mobilisés, normands, alençonnais, mainois, orléannais, ordres royaux, il ne manque que lui... Ils le rejoignent.
La petite main de son fils se serre quand elle entend des pas derrière elle, s'approchant, une silhouette se positionne à hauteur de son épaule. Tout en armure, fier et puissant. Blason normand gravé sur le plastron. Ses yeux sinoples glissèrent sur les tentes qui se vidaient, mais resteraient debout pour les troupes à venir. L'armée était prête. Chaque lieutenant rassemblant sa section en rang discipliné.
Il ne manquait qu'eux.
Bref regard échangés entre la Connétable de France et le Duc de Normandie, léger sourire déterminé. Le moment était venu.
Aucun mot, aucune parole. Deux écuyers vinrent leur mener leurs montures. Grimpant en selle, elle cala son fils devant elle.
Oui, beaucoup voient ça d'un très mauvais il, mais elle sait qu'il ne risque rien. Pas ce soir en tout cas. Plus tard, il restera à l'arrière sous bonne garde, en attendant, il rentrera en Normandie, terre de son père, avec elle.
Dernier regards croisés entre les deux hauts gradés, rennes tendus, pression des talons, et voilà les montures qui s'ébranlent.
--
[Pour la Normandie, pour la France, pour leur Roy !]
C'est au petit matin, que l'armée entra en terre normande. Et les phnix se déployèrent. Dans la brume de l'aube naissante, les tentes du campement royal se dessinèrent.
Chaque chef de section lancèrent les ordres pour organiser le montage des tentes et de toute l'intendance. Comptage des hommes. Passage en revue de tout ce qui pourraient faire défaut. Vérification des réserves etc etc.
Le petit homme glissa de la selle de sa mère, un de ses gardes du corps le récupéra. Celle-ci continua, se dirigeant vers la tente royale.
Immobilisant son barbe anthracite, à ses cotés, celui qui avait chevauché avec elle toute la nuit, en silence, échangeant bien peu de mot, le Régnant de cette terre outragée.
Mettant pieds à terre au moment où le Roy sortie de sa tente.
Ils s'avancèrent tous deux et d'un même élan, posèrent genou gauche à terre, tête baissée en guise de salue solennel.
Roy de France
Duc de Normandie
Connétable de France
Ordres Royaux
Volontaires normands, mainois, alençonnais, orléanais, champenois et venus de partout de France.
Voilà de quoi se compose LA Grande Armées des Phoenix, celle qui sera en première ligne, celle qui fera reculer les fous suicidaires qui ont osé s'attaquer à la Grande Normandie.
Ensemble, les deux Grands, levèrent les yeux sur leur Roy.
Ensemble, ils lèveront leurs épées sur le champs de bataille.
Ensemble...
Pour la Normandie, pour la France, pour leur Roy !
_________________
"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Miousik
Argentan, debout, sa tente légèrement surélevée, les fanions royaux claquant au vent, ses yeux de brume balayaient la plaine où des centaines de tentes s'amassaient. L'effervescence était palpable. Les normands ont la rage au ventre, la haine au cur, et le sang en bouche. Ils veulent en découdre, ils veulent récupérer ce qu'on leur a pris. Et la Sombre, droite, port altier, fixait toute celle folie qui se mettait en place.
Ce soir, ils prendraient la route.
Ce soir, les Phoenix déploieraient leurs ailes et fondraient sur leurs terres.
Une petite main prit la sienne. Bonhomme de trois ans, regardant aussi tous ces hommes et femmes fiers, se préparant à la guerre.
Armures rutilantes, épées huilées dans les fourreaux pour qu'elles glissent bien le moment venu. Boucliers lustrés, frappés du Lys d'or ou des deux léopard sur fond de gueule.
Vers la gauche du campement, ses yeux se posèrent sur la zone où les oriflammes blanc et noir se dressent. Croix reconnaissable, les Hospitaliers.
Et juste à coté, des tissus azurs brodés au fil blanc, d'un équidé légendaire cabré, la Licorne.
Volontaires, mobilisés, normands, alençonnais, mainois, orléannais, ordres royaux, il ne manque que lui... Ils le rejoignent.
La petite main de son fils se serre quand elle entend des pas derrière elle, s'approchant, une silhouette se positionne à hauteur de son épaule. Tout en armure, fier et puissant. Blason normand gravé sur le plastron. Ses yeux sinoples glissèrent sur les tentes qui se vidaient, mais resteraient debout pour les troupes à venir. L'armée était prête. Chaque lieutenant rassemblant sa section en rang discipliné.
Il ne manquait qu'eux.
Bref regard échangés entre la Connétable de France et le Duc de Normandie, léger sourire déterminé. Le moment était venu.
Aucun mot, aucune parole. Deux écuyers vinrent leur mener leurs montures. Grimpant en selle, elle cala son fils devant elle.
Oui, beaucoup voient ça d'un très mauvais il, mais elle sait qu'il ne risque rien. Pas ce soir en tout cas. Plus tard, il restera à l'arrière sous bonne garde, en attendant, il rentrera en Normandie, terre de son père, avec elle.
Dernier regards croisés entre les deux hauts gradés, rennes tendus, pression des talons, et voilà les montures qui s'ébranlent.
--
[Pour la Normandie, pour la France, pour leur Roy !]
C'est au petit matin, que l'armée entra en terre normande. Et les phnix se déployèrent. Dans la brume de l'aube naissante, les tentes du campement royal se dessinèrent.
Chaque chef de section lancèrent les ordres pour organiser le montage des tentes et de toute l'intendance. Comptage des hommes. Passage en revue de tout ce qui pourraient faire défaut. Vérification des réserves etc etc.
Le petit homme glissa de la selle de sa mère, un de ses gardes du corps le récupéra. Celle-ci continua, se dirigeant vers la tente royale.
Immobilisant son barbe anthracite, à ses cotés, celui qui avait chevauché avec elle toute la nuit, en silence, échangeant bien peu de mot, le Régnant de cette terre outragée.
Mettant pieds à terre au moment où le Roy sortie de sa tente.
Ils s'avancèrent tous deux et d'un même élan, posèrent genou gauche à terre, tête baissée en guise de salue solennel.
Roy de France
Duc de Normandie
Connétable de France
Ordres Royaux
Volontaires normands, mainois, alençonnais, orléanais, champenois et venus de partout de France.
Voilà de quoi se compose LA Grande Armées des Phoenix, celle qui sera en première ligne, celle qui fera reculer les fous suicidaires qui ont osé s'attaquer à la Grande Normandie.
Ensemble, les deux Grands, levèrent les yeux sur leur Roy.
Ensemble, ils lèveront leurs épées sur le champs de bataille.
Ensemble...
Pour la Normandie, pour la France, pour leur Roy !
_________________
"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."