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[RP] Non mais qu'est ce que je fous là ?

Montecchio
Prudent, Montecchio avait débouché la bouteille de soit-disant calva et avait approché son nez... nez qui aussitôt, de lui-même, sembla réclamer son indépendance, telle la Normandie actuelle, et s'éloigna de la-dite boisson dans un plissement qui ne faisant aucun doute : ce n'était pas du calva mais un calvaire !

Il s'approcha alors d'une plante grasse, telle une vache (la plante, bien sûr... quoi que Montecchio avançait en ruminant quelque chose...) et versa délicatement quelques gouttes sur une feuille... Feuille qui se plia quelque peu sous le poids... se tortilla comme une espagnole qui danse... changea de couleur pour se noircir... et se décomposa pour laisser un trou encore plus béant que la bouche de Montecchio en cet instant !


- Ma, c'est oun liquidé dangéreux ! Il a tout rongé la planta ! Jé lé gardé en réserva...

Et il ouvrit son sac pour ranger la bouteille à côté d'autres petites fioles enserrées dans des linges. Voyant sa vieille sacoche à instruments étranges, et entendant Désirade parler de sévices, il leva la tête puis le doigt pour dire :

- Ma moi, j'ai passé ma ieunessé à tortourer des gens, jé sais coumment on s'y prend. J'ai ancora quelqués instrouments, et avec cetté bouteillé, jé peux lé fairé couiner comé les portés dé cé château abandonné. Ma il nous faut ouna raison pour céla : à part nous insoulter comé les autrés notablés nourmands, qu'est-ce qu'il a fait dé notablé célui-là .
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Signatoure ? Ma, jé né sé pas écrire !
Desirade
Désirade suivit du regard Montecchio. Ses yeux se plissèrent. D'où elle était, elle ne voyait pas vraiment ce qu'il faisait mais ne manqua pas de remarquer sa bouche grande ouverte devant ce qui semblait être une plante. Curieuse de savoir ce qui pouvait bien l'étonner à ce point, elle abandonna un court instant son prisonnier pour le rejoindre.

- Mais qu'est-ce que tu fais Mo...

Devant ce spectacle ahurissant, plus un son ne sortit de sa bouche qui formait à présent un O parfait. Ses grands yeux rivés sur la plante, elle cligna des paupières plusieurs fois pour être certaine qu'elle ne rêvait pas. A voir les dégâts causés sur la feuille, Elle se posa des questions quant au contenu de la bouteille. Pour sur, ce n'était pas du calva. Mais alors qu'était-ce? C'est à ce moment qu'elle eut une pensée pour Maodun, l'ami de la verdure. S'il voyait ça...

La brigande dodelina de la tête et passa en revue quelques noms gardés en mémoire. Un petit godet de cette mixture détonante ne pourrait leur faire que du bien! A cette idée, Désirade esquissa un sourire machiavélique qui contrastait avec son air ingénu. Elle posa ses prunelles noisettes sur Montecchio et lui dit à voix basse:

- Il y a peut-être d'autres bouteilles de ce truc planquées dans le château... Une fouille minutieuse s'impose, on tient là une arme redoutable! Quant à lui... Désignant Maccord d'un bref regard... Eh bien ce qu'il a fait... Déjà il est normand, c'est un gros défaut en soi. De plus il ne nous apprécie pas, c'est une bonne raison, non? Sans oublier son intrusion ici, au mauvais endroit au mauvais moment, tant pis pour lui...

Elle ponctua sa phrase d'un clin d’œil et s'en retourna auprès de l'otage. Il était temps de décamper de ce bureau et découvrir le reste du château. Elle glissa une main sous son bras et le tira de toutes ses forces, avec l'aide précieuse de Montecchio, pour mettre le blessé sur pied.

- Allez, debout! On va pas s'éterniser ici, tu nous fais une visite guidée? Et puis dis moi... Qu'est-ce que tu fous ici? T'es suicidaire?

C'est ainsi qu'ils quittèrent le bureau et longèrent le couloir. Cependant, une question la taraudait: qu'allait-elle faire de Jason?
Le torturer, l'achever, demander une rançon? Par ailleurs, y avait-il quelqu'un qui s'inquiétait de son sort, avait-on remarqué sa disparition?

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Jason_maccord
MacCord observait l'homme avec le calva de Rouen.
Il hoqueta un rire, la douleur de ses cotes le ramenant vite à la raison.


Au moins un un peu plus intelligent que les autres... Ca fait des mois que je dis que le calva de Rouen est infect...

MacCord fut relevé dans un "Hummfr". Y avait pas que les cotes de douloureuse, le genou et l'epaule aussi. Il essayait de marcher devant s'appuyer malheureusement sur ses deux "gardes du corps"...

Une visite guidée, hein ? En passant par les geoles, vous pourriez y entrer que je referme derrière vous ?
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Montecchio
- Les geôlés ? Ca sérait bien si on avait les clés, on pourrait vous jéter en patoura dédans... Ma là, jé crois qu'on va jousté vous attacher dévant ouna grilla avec oun prisonnier ploutôt énervé : quand il saura qui vous êtés, il aura pétêtré des doléancés à vous... soumettré ?

Montecchio demanda à Désirade si elle savait où étaient les geôles, à défaut il faudrait descendre. Il profita de la pause pour déposer Jason au sol et commença à le fouiller à la recherche de clés...
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Jason_maccord
MacCord regarda l'homme avec l'accent et tenta de sourire.

Les doleances ? j'en vois bien une ou deux comme ça...
Vous passez une corde au cou par exemple.


Et pas la peine de vous fatiguer à me fouillez : mes effets personels sont resté bien loin du chateau.

MacCord tenta de relever le buste en grimaçant.

Tenez pendant que vous y etes, vous comptez combien de cotes abimées ?
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Montecchio
- Ma, jé né m'intéressé pas aux côtes normandés, comptez-les vous -mêmé ! Désiradé, vous mêmé ? Heu, jé veux diré, vous-mêmé, ça sé dit comé ça... ?
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Jason_maccord
Des bruits au loin. Des "vives la Normandie"... MacCord sourit interieurement. Les normands etaient entrain de chasser les Fatums. Les elections...
MacCord se concentra sur l'energie qui lui restait pour mettre son plan à execution.
Et voilà que l'homme à l'accent tournait la tete vers sa comparse. C'etait le moment.

MacCord se jeta au cou de l'homme pour l'etrangler.


C'est pas toi le pire, mais je n'ai que toi sous la main.


Les yeux en feu par la fievre et la rage, MacCord serrait.

MP envoyé à LJD Monteccio et Desirade

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Montecchio
Montecchio ne s'était pas tout de suite rendu compte de la situation, habitué qu'il avait été à être frappé, battu, molesté et même torturé jusqu'à la perte de connaissance. Il attendait naïvement une réponse à son "vous mêmé... ?", bien sûr involontaire, mais rien ne venait...

Et donc rien n'allait...

Il avait comme... un nœud dans la gorge, oui, c'est ça, il avait la gorge nouée ! L'émotion, sans doute...

Mais qu'est-ce qu'il voulait, lui, là, le grand Normand qu'ils avaient trouvé caché dans le château ? Tout rouge, en plus, l'air mauvais... hargneux, même !

Et ce bruit ! Parce qu'en plus d'être tout feu tout rage, il hurlait ce fou ! Il allait couvrir la réponse de Désirade, perdue dans ses pensées, ou encore sous le choc...

Montecchio voulut parler mais un simple filet de voix éraillée sortit de sa bouche... Le Normand était en train de l'étrangler ! Mais il faut faire cela en silence, pensa-t-il à lui souffler... Mais le découragement s'empara de lui. Il fixa tristement Jason et de ses yeux humides il lui signifia :


- Vas-y mon gros, serré... Plous rien né mé rétient ici...
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Desirade
Petit moment d'absence, l'esprit ailleurs... Un coup de fatigue comme elle en avait rarement. Que lui arrivait-il? Une allergie aux normands peut-être... Les voix lui semblaient lointaines, aucun son ne voulait sortir de sa bouche, comme si tout à coup elle se retrouvait figée dans le temps. Elle s'appuya contre le mur pour ne pas vaciller, la tête lui tournait.

Et puis tout doucement, les voix devinrent plus claires, ses grands yeux noisettes s'ouvrirent tout rond et elle réalisa ce qui se jouait sous son nez. Le normand qui étranglait Montecchio! Mais pourquoi ce dernier ne se défendait pas? Désirade secoua la tête pour recouvrer complètement ses esprits, bondit sur le dos de Jason et, les doigts agrippés à ses cheveux, elle tira sauvagement.

- Saleté de normand!! Lâche-le!!


Elle aurait tout aussi bien pu le transpercer de son épée, mais une autre idée lui vint en tête. Comme il ne lâchait pas prise, la donzelle sauta au sol et se saisit de la bouteille du truc infâme que Montecchio avait rangé dans son sac. Concentrée, elle l'abattit sur le crâne du prisonnier rebelle. la bouteille se brisa dans un grand fracas, le contenu se déversant sur lui.

- lâche immédiatement pauvre fou!

Dans les yeux de la brigande, des éclairs de rage, foudroyants. Pas de pitié pour les normands!

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Jason_maccord
Etonnamment, la reaction de defense ne vint pas de devant. Dans sa rage, MacCord sentait qu'on lui tirai les cheveux et un poids sur les epaules. Si ses jambes pliaient, il entrainait l'homme avec lui, serrant la gorge de plus en plus. Puis plus cette sensation de poids après lui. MacCord en profita pour resserrer encore sa prise.
Le visage de l'homme commençait à changer de couleur. Pourtant son regard semblait resigné. MacCord aurait pourtant aimé y voir un peu de peur...

Soudain le choc derrière son crane et la brulure de l'alcool degoulinant sur ses blessures. MacCord essaya de serrer encore et encore mais dejà ses bras faiblissaient et il s'ecroula, à moitié conscient.


J'ai... Failli l'avoir...
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Montecchio
Montecchio avait déjà fermé les yeux pour ne pas amener un visage normand avec lui dans la tombe.Ce n'est pas tant la fin de la pression autour de son cou, ni la chute d'un corps lourd sur lui, que le dégoulinement d'un liquide quelque peu corrosif qui le tira de sa torpeur. Passant une main de sa joue à ses lèvres, il manqua de s'étouffer si sa gorge le lui avait encore permis.

Ne pouvant plus parler, chose qui n'aurait pas été possible de son vivant et peut-être la seule que Désirade regretterait, se disait-il, il pensa très fort :


- Pouah ! I'espèré qu'il pleuré, et pas qu'il... Ah no, jé né veux pas savoir, jé né peux pas mouriré comé ça !

Il ouvrit les yeux, et par-dessus l'épaule de Jason inconscient, il aperçut Désirade avec le même air fâché que quand il racontait une bêtise et s'écria :

- Lé paradis esisté !

Il se dégagea du corps encombrant, le fit rouler contre un mur et s'y appuya également en se tenant la gorge. Les rêves, c'est beau ! Mais la réalité était bien plus dure...
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Desirade
Le normand s'écroula, assommé. Bien fait. C'est ce qu'elle aurait du faire depuis le début. Mais non, elle s'était montrée indulgente car il était déjà bien amoché. Ça restait pourtant un ennemi. Fourbe. La preuve en était là.

La jeune femme se précipita sur Montecchio, visiblement très inquiète.

- Montecchio, est-ce que ça va?... Non, ne parle pas... Respire... Calmement.

Elle ne savait pas vraiment quoi faire, à part attendre que le souffle de Montecchio devienne plus régulier. Elle jetait des coups d’œil paniqués vers son cou qui portait la trace des mains meurtrières. Une fois qu'il reprit un semblant de respiration, Désirade se leva, et du bout du pied, secoua légèrement le corps étendu du prisonnier. Elle remarqua une petite flaque de sang, son crâne avait du être fendu. Portant son regard sur Montecchio, elle dit sur un ton glacial:

- Bon... Je crois que cette fois il est pas près de se réveiller. On a qu'à le jeter quelque part et le laisser crever, c'est tout ce qu'il mérite.

Puis, tendant une main vers lui, sa voix se radoucit:

- Prends ma main que je t'aide à te relever...

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Montecchio
- Ma... Pouisqué jé vous dis... * inspiration * qué jé né veux pas mé marier... *souffle long * arrêtez dé mé harcéler avec ça, per favore... * pause * Comé dit lé poèté, no, no, tout ma pas ça...

Montecchio se retenait de sourire. Il retrouvait progressivement son souffle et dérougissait légèrement. Il avait souvent entendu cette phrase : "Non, ne parle pas..."

- Ma, lé laisser là, no... Soit on lé toue correttément, soit on lé soigné... Lé jousté milieu ça n'ésisté pas... On va diré à des habitanté dé véniré lé chercher... il s'est bien battou...

Montecchio se releva seul :

- Andiamo ! Jé vous souis... réconnaissant, si... ma jé vous souis aussi... Vous souivez ?

Il sortit alors du château pour trouver chercher des gens prêts à venir prendre le corps du dénommé "Djézoné Maqué Cordé" (ma si c'est ça, si !).
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