Lyantskorov
Un coup dil au clocher de Saint-Aignan indiqua à Lyantskorov qu'il était minuit moins vingt. Il était légèrement en avance. Tant mieux. Il tenait à être là le premier au rendez-vous qu'il avait fixé. Il claudiqua jusqu'à l'extérieur de Saint-Aignan, rabattit la capuche de sa pèlerine, et s'accouda contre la barrière d'un enclos. La femme à la drôle de pigmentation de peau n'avait pas intérêt à le faire attendre. Il fit rapidement le point.
Bon, d'accord, ils ne s'aimaient pas beaucoup, elle et lui. Et la faute en incombait en grande partie au barbu. Il faut dire que son accueil et la façon dont il l'avait traitée n'avaient pas eu grand chose d'amical. Méfiance, sarcasmes et hostilité aidaient rarement à sympathiser ... Mais, depuis le début, quelque chose lui disait de ne pas faire confiance à cette femme ... son attitude l'irritait quelque peu, sans compter qu'il avait du mal à la cerner. Et puis, si elle n'avait pas menti ... ça voulait dire que Sarah avait pris des décisions qui pourraient l'affecter.
Et puis surtout, il avait quelques questions à poser à Sarah. Certaines purement explicatives, d'autres qui l'inquiétaient autrement. Qui portaient sous doute à sourire, et pourtant qui nourrissaient une nervosité croissante (et sans doute un peu irrationnelle) depuis qu'il avait laissé la femme avec qui il avait donné rendez-vous. A vrai dire, il n'était pas sûr de vouloir savoir, mais ...
Enfin, il y avait un petit imprévu; une jeune fille, une noble, allait être de la partie. Elle était en quelque sorte garante de la sécurité de la femme qui cherchait à voir Sarah. Il sentait que les explications allaient être longues, et compliquées. Il prit une longue inspiration, et regarda une nouvelle fois l'heure. Elles ne devraient plus tarder ...
Bon, d'accord, ils ne s'aimaient pas beaucoup, elle et lui. Et la faute en incombait en grande partie au barbu. Il faut dire que son accueil et la façon dont il l'avait traitée n'avaient pas eu grand chose d'amical. Méfiance, sarcasmes et hostilité aidaient rarement à sympathiser ... Mais, depuis le début, quelque chose lui disait de ne pas faire confiance à cette femme ... son attitude l'irritait quelque peu, sans compter qu'il avait du mal à la cerner. Et puis, si elle n'avait pas menti ... ça voulait dire que Sarah avait pris des décisions qui pourraient l'affecter.
Et puis surtout, il avait quelques questions à poser à Sarah. Certaines purement explicatives, d'autres qui l'inquiétaient autrement. Qui portaient sous doute à sourire, et pourtant qui nourrissaient une nervosité croissante (et sans doute un peu irrationnelle) depuis qu'il avait laissé la femme avec qui il avait donné rendez-vous. A vrai dire, il n'était pas sûr de vouloir savoir, mais ...
Enfin, il y avait un petit imprévu; une jeune fille, une noble, allait être de la partie. Elle était en quelque sorte garante de la sécurité de la femme qui cherchait à voir Sarah. Il sentait que les explications allaient être longues, et compliquées. Il prit une longue inspiration, et regarda une nouvelle fois l'heure. Elles ne devraient plus tarder ...