Grayne
"Faut qu'je trouve un costume... y'a pas d'bonne vengeance sans costume de scène..."
La fraicheur et l'obscurité de la nuit étaient tombés depuis de longues heures. Il fallait marcher un peu pour arriver jusqu'au lac. Il reflétait paresseusement la lune, semblant crier au monde à quel point son contact doit être froid en ce soir d'octobre. Aux alentours, une poignée de chaumières, nid douillet installés par les pionniers du hameau, bâtissant leur idylliques nids douillets. La fumée sortant n grosse volute de la cheminée, la lueur chaude de la lumière sous la porte et les épais volets, tout semblait être à sa place, havre de paix Saumurois.
Le silence automnal aurait presque été parfois si le grincement insistant de roues de charrette mal entretenue ne grandissait pas au loin, cahotant sur le chemin. Puis, suivit de la fumée, et du bruit, beaucoup de bruit....
- HEEEE ! Alors ?! Elle est ou la blondasse ? HEIN ? Tonna la voix forte dans l'air avec la force d'un boutefeu.
la chariotte arriva en haut du chemin. Elle était tirée par un énorme buf fatigué. la pauvre bête avait écopé de peintures de guerres obscènes de verges turgescentes et de cons malmenés dessinées au charbon avec un talent tout à fait discutable. pendue à son coup, un collier de timbales, de pots ébréchés et dassiettes d'étain cabossées, brinquebalant dans un boucan d'enfer à chacun de ses pas. Sur la charrette elle même, une banderole grossière étalait un : "Blondasse rend nous la Cispoule !"
Et juchée sur le char diabolique, debout les rennes du bolide dans une main, donnant de Grand signes impétueux de l'autre... L'esprit de la vengeance incarnée !
Entièrement masquée d'une grande cagoule longue et haute, rouge, deux yeux percées tant bien que mal dans le tissus grossier, l'édentée se tenait là. Entièrement nue malgré son couvre chef improvisé, et avançant sur son char avec la grâce d'une Walkyrie à la sortie de taverne. Oui, car si presque tout avait commencé par le malheureux chikennapping de la Cispoule en taverne... Celà avait forcément continué avec tout ce qui découle d'une discussion en taverne, et encore plus d'une discussion en taverne avec des piques. A savoir : plan foireux, plans grandiloquents, ivresse du plan absurde qu'on crois magistral suivit d'un coup de gnôle pour faire passer le tout.
Quoi qu'il en soit, elle avait pris soin de laisser au Canard pendu les cagoules supplémentaires pendant qu'elle chauffait la scène, hurlante et brandissant une torche de paille sèche fumante dans de grandes gerbes d'étincelles. le char entamait sa folle parade autour des bâtisses de la rue des Pendus...
-ABONDAAAANCE ! RENDS NOUS LA CISPOUULE !!!
_________________
La fraicheur et l'obscurité de la nuit étaient tombés depuis de longues heures. Il fallait marcher un peu pour arriver jusqu'au lac. Il reflétait paresseusement la lune, semblant crier au monde à quel point son contact doit être froid en ce soir d'octobre. Aux alentours, une poignée de chaumières, nid douillet installés par les pionniers du hameau, bâtissant leur idylliques nids douillets. La fumée sortant n grosse volute de la cheminée, la lueur chaude de la lumière sous la porte et les épais volets, tout semblait être à sa place, havre de paix Saumurois.
Le silence automnal aurait presque été parfois si le grincement insistant de roues de charrette mal entretenue ne grandissait pas au loin, cahotant sur le chemin. Puis, suivit de la fumée, et du bruit, beaucoup de bruit....
- HEEEE ! Alors ?! Elle est ou la blondasse ? HEIN ? Tonna la voix forte dans l'air avec la force d'un boutefeu.
- Pour un peu, on aurait cru au retour d'un des cavaliers de l'apocalypse.
la chariotte arriva en haut du chemin. Elle était tirée par un énorme buf fatigué. la pauvre bête avait écopé de peintures de guerres obscènes de verges turgescentes et de cons malmenés dessinées au charbon avec un talent tout à fait discutable. pendue à son coup, un collier de timbales, de pots ébréchés et dassiettes d'étain cabossées, brinquebalant dans un boucan d'enfer à chacun de ses pas. Sur la charrette elle même, une banderole grossière étalait un : "Blondasse rend nous la Cispoule !"
Et juchée sur le char diabolique, debout les rennes du bolide dans une main, donnant de Grand signes impétueux de l'autre... L'esprit de la vengeance incarnée !
Entièrement masquée d'une grande cagoule longue et haute, rouge, deux yeux percées tant bien que mal dans le tissus grossier, l'édentée se tenait là. Entièrement nue malgré son couvre chef improvisé, et avançant sur son char avec la grâce d'une Walkyrie à la sortie de taverne. Oui, car si presque tout avait commencé par le malheureux chikennapping de la Cispoule en taverne... Celà avait forcément continué avec tout ce qui découle d'une discussion en taverne, et encore plus d'une discussion en taverne avec des piques. A savoir : plan foireux, plans grandiloquents, ivresse du plan absurde qu'on crois magistral suivit d'un coup de gnôle pour faire passer le tout.
Quoi qu'il en soit, elle avait pris soin de laisser au Canard pendu les cagoules supplémentaires pendant qu'elle chauffait la scène, hurlante et brandissant une torche de paille sèche fumante dans de grandes gerbes d'étincelles. le char entamait sa folle parade autour des bâtisses de la rue des Pendus...
-ABONDAAAANCE ! RENDS NOUS LA CISPOUULE !!!
_________________