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[RP] Angélique ! Joffrey ! Angélique ! Joffrey !

Astana
Elle a paumé son sourire. Comme ça. D'un coup. T'es content, le blond ? Mais tu pouvais pas te taire ? Encore, avant le page ça allait. C'était presque touchant ce malaise palpable. Limite si elle allait tendre la patte pour le sortir de l'eau. Elle aurait pris le compliment planqué, et vous seriez passés à autre chose. Mais non. Parce que ça file jamais droit, hein ? Jamais, pas une fois. La danoise inspire profondément. Elle rassemble ses forces pour pas lui échauder la joue. Nan, je vais pas te taper. Ni t'insulter. Parce que je suis très « urbaine », moi.

- « Gardez vos poils. Et votre bouquet. »


Bon. Elle lui rend pas. Mais le coeur y est.


- « C'est pas fait pour les jeunes pages. »

T'es venu jusqu'ici pour me dire que je t'attire pas ? Fallait pas.
En plus je suis vieille. J'ai les yeux trop sérieux pour faire jeune.

D'un geste, elle empoigne une boutanche. Peu importe laquelle. La première qui lui tombe sous la main. La blonde sert deux verres avant de poser les doigts sur l'écu repentant. Prendra, prendra pas ? Tssss. Astana le fait glisser en sens-inverse. Même qu'elle lui fait racler la planche, tellement ça lui reste coincé en travers de la gorge.


- « J'accepte pas l'argent des miséreux. »

Bon. Peut-être pas si urbaine que ça, tout compte fait.
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Johannes
Deux doigts sur l'écu, qu'il fait racler en sens inverse, avec l'étrange pressentiment que cette pièce n'a pas fini de faire du chemin pour cette nuit. Tu ne pensais tout de même pas que ça serait si facile, sa Blondeur ? C'est pas parce que je t'offre un bouquet de je-sais-pas quoi que j'ai perdu toute dignité.

Miséreux ? Ça ressemble au mot de trop. Je m'avancerais pas encore, mais ça y ressemble furieusement. Blondin rempile à voix basse. Oui, il a dégluti avant. Fatalement, il a planté ses billes dans les siennes. T'as peut-être la grisaille froide, mais je sais encore l'affronter. J'ai pas oublié.


« Le miséreux tient pourtant à payer son verre... »

« … un écu de plus, c'est toujours ça de gagné pour remettre ce rade en ordre. »

Il baisse les yeux pour fouiller dans ses poches, lâche devant la blonde, un petit fatras de sous qui résonnent sur le comptoir. Explication :

« L'appoint. »
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[...]
Astana
- « De quel verre vous parlez ? »

Je vois qu'un verre, moi, et c'est le mien. L'autre a disparu sous la planche.

D'ailleurs, elle l'écluse fissa. Pour provoquer un brin, et se donner du courage. Parce que vu comme c'est parti, ça risque de durer. Elle connaît la rengaine. Je t'ai pratiqué longtemps, Blondin. Comme je me pratique depuis 27 piges. J'ai pas oublié non plus comment ça marche. On arrêtera quand ça commencera à faire mal.


- « Gardez vos sous, je vous dis... »

Et vlan, les mains qui englobent les pièces. Retour à l'envoyeur.
Elle le regarde franchement, sans ciller d'un poil. Serre les dents.


- « ... vous en aurez besoin pour pas finir en taule c'te nuit. »

Parce que non, je suppose que tu ne pieutes pas à la maison.
Dormir chez un jeune page, ça ferait mauvais genre, hein ?

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Johannes
« Mais je parle du verre que vous allez me servir... jeune page. »

Tu l'as vu ma menue monnaie ? Elle vient de faire un retour à l'envoyeur. C'est bête la vie quand même. Tu les as vues mes deux mains qui ont ramené tous ces petits sous vers toi ? Regarde-les bien sa Blondeur, elles sont patientes ces mains-là.

Les coudes posés sur le comptoir, Blondin se penche légèrement, comme sur le ton de la confidence.


« Mais j'avais cru... lire, dans votre dernier brûlot que m'avez envoyé, que vous m'offriez... Pardon, m'ordonniez d'être hébergé dans l'une de vos demeures. Bel acte de foi, c'est à souligner, envers le miséreux que je suis. Cependant, comme je n'ai jamais vraiment cru à votre bonté, jeune page, j'ai prévu ma piaule pour cette nuit. »

Et Blondin de lancer un regard plein de douceur étonnée vers Astana.

« … il vient ce verre ? »
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[...]
Astana
Ah ouais. C'est comme ça ? D'accord.

La blonde baisse le museau et fiche un doigt sur un écu. Elle joue avec l'air de rien, un temps. Parce qu'elle rumine ce qu'elle va dire après. Les sourcils se froncent volontairement, pour paraître concernés. Astana sait déjà ce qu'elle va balancer, en vrai. C'est juste qu'elle attend que le silence soit suffisamment pesant. Pour qu'il puisse bien entendre. Le doigt ramène l'écu vers elle en dégageant les autres sur le côté. Le moment arrivé, fatalement, elle relève la tête et approche le museau à son tour.


- « Ça m'arrange que vous disiez ça. Il y en a un autre que je dois loger. Alors tant mieux. »

Demi vérité. Son homme de main est déjà logé au-dessus du rade, en réalité. Mais t'es pas obligé de savoir ça, Blondin.

- « Par contre, je crains de ne pouvoir étancher votre soif. Y'a plus à boire. M'en voyez navrée. »


Pichenette dans la pièce qui part tout droit heurter le buste du blond. Puis qui tombe par terre. Buuuuuuut !

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Johannes
« M'en voyez ravi. »

L'effort suprême de sa soirée à Blondin, c'est peut-être encore de maintenir un sourire en la regardant après ce qu'elle vient de lui envoyer dans le bide.

« Je ne voudrais surtout pas être un poids pour vous. J'peux me faire loger chez d'autres jolis yeux si jamais j'ai besoin, ne vous inquiétez pas... j'suis demmerde comme garçon. »

Blondin avance encore un peu sa gueule. Oui, tu m'emmerdes, mais ça reste une approche comme une autre. Confidence pour confidence hein. Reprend tes sous tiens, sa Blondeur. Ils sont pour toi. C'est cadeau. Au moins les sous.

« Et on sait, vous et moi, que ça a toujours été une de vos petites angoisses, non ? De ne pas être en mesure d'étancher ma soif. A propos, je suis très heureux que vous ayez finalement trouvé ce foutu bâton dont nous causions sur Paris... Vous êtes un poil plus déridée... »
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[...]
Astana
Déridée ? Tiens, c'est marrant ça. Le Comte, lui, trouve que j'ai des rides... Rah, non, on parle pas des mêmes. Merde. J'ai mal d'un coup. Au nez, au coeur, au bide ? Tu me donnes envie de gerber, Blondin, à me balancer ça dans la tronche. Ha, c'est les tripes alors. Non mais ça va aller. Regarde, je me débine pas. Je suis pas morte. Même que j'ai encore avancé le nez.

- « Ah mais complètement, Jo-hannes. Com-plè-te-ment. Si vous saviez... »

La main s'avance pour lui taper gentiment sur l'épaule. Comme deux vieux potes feraient.


- « Mais, non, ne dites rien. Je sais que vous ne voulez pas savoir [...] Vous avez vu ? Je vous épargne des mots inutiles. Il s'est passé tellement de choses en un an... et j'ai appris à faire ça. Entre autres. »

Tu vois comme je te souris, là ? J'aime pas sourire. Ça tire les joues. Je suis en train de les sacrifier pour toi. Mes joues. Alors un peu de respect.

- « Comme vous pouvez voir, j'angoisse pas tellement. Puisque doit y avoir à boire chez jolis-yeux, non ? Enfin je suppose. Vous savez mieux que moi. Donc vous ne crèverez pas de soif... C'est pour ça que vous étiez en retard, en fait ? »

Nouvelle pichenette. Nouvelle pièce à terre. Je vais toutes les faire tomber.

- « Si j'avais su, je me serais laissée recoudre plus longtemps. »

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Johannes
Légèrement, il fronce les sourcils et incline la tête ; un sourire qui flotte sur sa mine. Joli coup. En garde ? Comment tu me tapes l'épaule ? On a gardé les cochons ensemble ? Non c'est vrai, on a fait pire. Quand même cette familiarité... c'est toutes les danoises, ou juste toi ? Juste toi. T'en as pas marre, que ce soit toujours, juste toi ? Parce que moi non. Vas-y, fais tomber mes piécettes au sol. Je paie, sou par sou, le mal que je t'ai fait. T'inquiète, je le sens passer, ça fait un petit bruit à chaque fois.

« Je sais, des bruns, des bâtons, de la couture... J'ai déjà eu un petit aperçu de quoi votre vie est tissée. »

Blondin s'empare du verre en face, c'est pas le sien ? Tant pis. Il pique une lampée. Besoin soudain de se désaltérer. Assez longue, la lampée. Mais il a tout de même la grâce de reposer le verre auprès de sa souveraine Blondeur. Faudrait pas abuser, non ? Un instant de réflexion jouée, avant d'ouvrir le bec à nouveau. T'as vu, nos nez se frôlent. Si ça perdure, j'aurai une crampe aux bras, à force d'être tout penché comme ça vers ton minois de jeune page.


« Mais oui j'ét... Qu'est-ce c'est que ça ? » Changement de ton. Sous ses petits cheveux, le regard du blond s'est arrêté sur une marque. Pas un bleu. Pas une bosse. Une marque, d'une plaie, pas tellement vieille, une plaie sur la tête de sa Blondeur – mais où va le monde ? Il pose sa patte près de la cicatrice, écarte les tifs du pouce pour mieux voir, si jamais ça partirait pas pour lui traverser tout l'arrière du carafon, pour repartir en pirouette vers la nuque et finir sur le plancher.
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[...]
Astana
Bah c'est ça. Attrape-moi la tête et fais-la tourner dans tous les sens aussi. Je dirais rien. Ça lui fait des fourmis, à la danoise. Mais elle sait pas si c'est parce qu'il la touche ou parce que la cicatrice est récente. On s'en fout non ? Ça changera pas grand chose. Taiseuse, elle laisse faire. Elle a incliné la trogne vers la droite pour lui faciliter la tâche, et du coup le museau s'est retrouvé à frôler sa joue. Tu sais que t'as de belles pommettes, Blondin ? Sans doute que c'est à cause des joues creusées. Ça les fait ressortir. Pas loin, il y a l'oreille. Elle grimace large et se recule brusquement, mettant fin à l'examen. D'une main elle rabat ses tifs tandis qu'elle se ressert à boire de l'autre. Écluse.

Non, tu m'excuseras mais j'ai vraiment failli te murmurer des horreurs. Il faut pas. Je suis censée te faire la gueule.


- « Ça, Johannes - oui, elle accentue le nom -, c'est la raison pour laquelle vous me traitez de jeune page. »

Froncement de sourcils. Tu croyais quoi ? Que j'avais coupé mes cheveux pour faire joli ?
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Johannes
L'Astana, bête relativement haute pour son espèce – la femme danoise – et curieusement tout en angles. Noté qu'a une certaine aptitude à se faire marquer la peau au fil des ans – caractère de collectionneuse ? Au reste, caractère rétif, approche difficile à développer. Le sujet a ses brusqueries et ses humeurs, on ne pige pas toujours bien pourquoi, mais il semble préférable de s'en accommoder.

Aussi, Blondin s'en accommode.


« Traiter de page... je ne vous ai pas traitée de page. L'état de votre blondeur, sa Blondeur, vous donne un minois de jeune page. C'est un fait. Alors oui, si j'vous apercevais de loin, je commencerais à me demander sérieusement si j'ai pas des tournures de bouc. »

Un petit silence. Deux yeux noirs se reposent sur le machin qu'elle a au crâne.

« Et non, je ne vais pas râler. J'étais pas là. »

ça résume bien les choses, non ? Suffisamment pour que je te vole une nouvelle gorgée.
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[...]
Astana
Mais tu sais qu'il a raison, le blond. Que le cheveu court te donne une allure garçonne. C'est pas le premier à soulever ça. Mémé Glaviotte l'a fait d'abord et depuis elle en a pas démordu. C'est juste que ça écorche toujours plus quand ça vient de quelqu'un comme lui, en fait. Même si ça te va. Lui t'aurait pas regardée si t'avais toujours été fichue comme ça.

- « Ne râlez pas, non. Pas sur ça. »

Elle pince les lèvres. Autant au souvenir désagréable de sa presque mort, que parce qu'il lui pique son verre. Du coup, elle lui laisse et récupère celui qu'elle avait confisqué avant de faire tomber un autre bout de ferraille. Nouvelle gorgée, les épaules qui s'affaissent un peu. Ça sent gros comme une maison le calme avant la tempête. Parce qu'en-dedans, ça bataille sévère pour pas lui balancer à la tronche qu'il aurait dû être là. Sûrement que ça se lit dans les châsses grises, par contre. Ouais. Mais ça, elle l'empêche pas. Ça se peut pas.

Déglutition.


- « C'est bien que vous soyez là. »

Ah, c'est peut-être une trêve, en fait.
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Johannes
« Je suis là. »

A l'évidence oui, on se doute bien que je suis là – sinon tu es timbrée et je suis une apparition, mais alors je n'existe pas moi-même ? Reprends donc une gorgée Blondin, ceci est ton verre à présent. L'évidence passée, sa Blondeur, j'espère que tu pèses chacun des mots que je viens de prononcer dans leur sens entier. Ça serait dommage que tu ne le fasses pas. Si tu parviens à lire tout ce substrat dans mon regard, j'en serais fort jouasse, mais si tu savais lire tous mes regards au complet, et moi l'inverse, ça se saurait, on s'engueulerait même beaucoup moins souvent.

« Démarche qui a demandé du temps. »

Il relève le nez, grand enfant repentant. Pour une fois que je joue pas au paternel, tu devrais en profiter. Parce qu'on reviendra sur l'état de ton crâne plus tard. De toute façon.


« Un an quasiment... C'est ce qu'il fallait. »

Crois-moi... ou ne me crois pas. Mais c'est ce qu'il fallait. Tu n'es peut-être pas la seule à avoir douillé sur les derniers mois. C'était juste différent. Alors Blondin lui raconte, la marche vers Genève, bien à l'Est, sur un bord de France, oui, pour pas te recroiser, même que j'ai voulu t'oublier ; il sous-entend les quelques amantes, mais je leur causais de toi quand même, c'est assez con, la douceur de l'alcool et le déclic qui va avec, et puis les mois de plus rien, planté tel un gland blond chez les helvètes, dans un coin que plus paumé, tu meurs. Même que oui, il avait l'impression de crever un peu.

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[...]
Astana
- « Moi, je ne parlais pas de vous. »

T'es sûre que c'est le message que tu veux faire passer ?

- « Enfin sauf à ceux qui savaient. »

Mmh-mmh.

À son tour de raconter que non, autrement elle parlait pas de lui. Sauf par petits bouts qui voulaient pas dire grand chose. Des petits riens. Même pas son prénom. Jamais. Parce qu'en parler complètement ça impliquait de le prêter aux autres. À ses amants. Dont une raclure et un jeunot. Et qu'elle voulait pas ça, l'égoïste. Surtout aussi parce que ça faisait mal, tu vois ? Donc certains mécanismes s'étaient mis en place d'eux-mêmes. Comme les coins vides et les chaises. Pour le garder, même si elle savait qu'il reviendrait pas. Que oui, sans doute c'était un peu pathétique, mais qu'elle avait géré comme elle pouvait.


- « Bon. Peut-être je m'étais un peu gourée sur la finalité de la chose. Puisque vous êtes là. »

Les doigts s'agitent un brin sur la planche. Avoue, ça te démange de toucher encore. Mais tais-toi.

- « Ne crevez pas tout de suite. Même pas un peu. »


Quoi c'est niais ? On s'en fout. Ils ont fait tellement pire, niveau niaiserie. Hein, mon grand loup des steppes ?
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Johannes
Si fait ma caille, mon nénuphar, ma cuisse, on a fait pire – mais ne va pas le crier sur tous les toits, s'il te plaît, parce que quand même, je vais pas tarder à toucher mes trente-cinq piges, en général j'essaie de me la jouer imperturbable et tout ça, donc si on pouvait éviter d'ébruiter toutes ces horreurs, ça m'arrangerait.

Blondin écoute religieusement, parce qu'il a une année à rattraper. Après coup, il percute. Les coins, passe encore, mais les chaises...


« … les chaises ? Non, vous... les chaises ? Vous gueuliez pour les chaises ? »

Et il se marre Blondin. Il pourrait juste rire, mais s'il riait ça ferait trop attendri, donc il préfère se marrer. Tu te rends compte qu'elle engueulait les gens pour les chaises ? Oui, c'est mignon hein ? Ferme-la. C'est... c'est un détail qui a retenu mon attention. C'est tout. Ne plongeons pas dans les conclusions hâtives.

N'empêche qu'en se marrant, il a posé une patte près de la sienne à sa Blondeur, sur le comptoir. Il ne l'a pas du tout fait exprès. Qui irait penser un truc pareil ? Attends, j'ai plus quinze ans, j'fais plus dans l'approche tâtonnante des boutonneux, ma patte s'est posée là par le plus pur des hasards. Quand on se marre on ne fait pas toujours attention où on met ses mains.

C'est bien connu.
C'est même un proverbe dans le Sud.
Qui rit à la main fuyante.
Oui, je viens de l'inventer.
Mais ça pourrait tout aussi bien être vrai.
N'empêche qu'il se marre plus.
T'es gêné vieux blond ?
Allez, tu vas quand même pas rougir, hu hu.

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[...]
Astana
Quoi, ça te fait marrer, le blond ? Tu trouves ça drôle ? Toi aussi tu vas me taper sur l'épaule comme un bon copain ? Non mais quelle grosse marade, Astana défend des chaises. Faut écrire un article dessus. Vite, vite. Tu te fends tellement la poire que ta pogne a grignoté la distance qu'il restait entre nos mains, hé. T'as cru que j'allais pas remarquer mon... mon grand loup majestueux ? Si fait, si fait. Parce que j'y ai pensé d'abord. D'abord. La blonde se constitue un air de circonstances, puis plisse les yeux.

- « Vous marrez pas - même si t'as déjà arrêté -, j'ai gueulé pour les chaises. Souvent. »

Index sur écu. Museau qui se baisse. Quoi, y'a un truc qui te chagrine, Sa Blondeur ?

- « Par contre, je dois vous avouer quelque chose... »

Le doigt joue avec la pièce. Il la balade un peu partout. Comme ça. L'air de tout, l'air de rien. Tu le sens venir le geste bien grillé, ou pas ? Attends, attends. J'te le donne en mille ! Même qu'il effleure son poignet, au blond ! Ha ha ! Mais bien sûr, non, c'était pas calculé. Tellement pas probable que juste avant le contact physique, Blondeur a relevé la tête pour le regarder tout droit. Juste, juuuuuste avant. En preuve de bonne foi, et tout ça. Bah non, si je te regarde je peux pas avoir fait exprès. Hein.

- « J'ai jamais défendu les tabourets. »

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