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Info:
une taverne en pleine nuit en Languedoc...juste un petit amusement de plus

[RP] L'Antre du Pirate - taverne

--Barent


La fière taverne se dressait toujours place de la caguelade, face à la fontaine. Haute de deux étages abritant quelques chambres le rez-de-chaussée était quant à lui consacré à la cuisine et la grande salle. Son ombre assombrissait partiellement la place. La vieille demeure avait un air un peu lugubre et les vitres crasseuses ne permettait pas de distinguer clairement ce qu’il se passait à l’intérieur. Bataille d’ivrogne ou complot politique dans la grande salle ? Ebats fiévreux entre une catin et un aventurier de passage dans cette chambre là haut ? Il fallait poussé la lourde de porte de bois renforcée de ferronnerie pour savoir… C’était un peu ce qui faisait le charme de la plus vieille taverne du Puy. Au dessus de la porte, un panneau de bois orné d’un sabre et d’une tête de mort semblant fixer toute personne voulant entrer. Sur ce panneau, quelques lettres sombres : l’Antre du Pirate.

Alors que la nuit était déjà avancée, que la plupart des ponots avaient déjà regagné leurs masures, un groupe de trois individus sortis du chemin de traverse s’avançaient en direction de l’auberge. A l’intérieur, la tavernière s’apprêtait à mettre dehors les derniers clients à demi assoupis. Il était plus que l’heure de fermer. La bonne femme grommelait après son patron, le Seigneur Kamharley d’Avidson, le propriétaire de la taverne, qui ne lui verserait à coup sûr pas meilleur salaire, quand bien même ça faisait trois fois cette semaine qu’elle gonflait le chiffre d’affaire en fermant un peu plus tard. Quelle vie de chien ! La pluspart des torches étaient déjà éteintes et le gros de la lumière provenait essentiellement du feu dans la grande cheminée.

C’est alors que le lourd battant pivota et laissa entrer les trois individus. La tavernière poussa un juron et s’exclama à l’attention des nouveaux venus.


« Mais où croyez vous aller comme ça ? Vous avez vu l’heure un peu ? On est fermé ! »

Un des trois s’avança un peu. Il portait un grand manteau sombre et une capuche, ce qui avec la pénombre de la taverne, rendait difficile à voir son visage. Barent repoussa la capuche en arrière et laissa apparaître un visage marqué par le temps et les batailles. Sa peau était burrinée tel le cuir au soleil, et parsemée par quelques vilaines balafres. Les cheveux bruns grisonnants confirmaient que l’homme semblait avoir dépassé son apogée et entamé son lent déclin vers la vieillesse. On pouvait lui donner facilement une bonne quarantaine d’années.

Après avoir dévisagé la tavernière Barent lui répondit en souriant.


« Salutation ma jolie ! Je crois aller dans ta taverne et je crois aussi que mes compagnons et moi-même avons grand soif. Va donc quérir ta meilleure bière et au pas de charge ! »

Sans attendre de réponse il s’avança jusqu’au comptoir auquel il s’accouda.


Tessay
Assit, ou plutôt vautré dans un coin de la taverne Tessay fût déranger d’une contemplation éthylique du fond de sa chopine par l’entrée brutale de trois gaillard à l’air … étranger et pas commodes.

Tessay avait espéré qu’a l’ouverture de la porte il aurait vu des voyageurs de passage de préférence du genre féminin qui pourrait le distraire et lui permettre de réciter quelques vers galants et peut-être faire rougir son auditoire féminin, comme il aimait tant le faire. Mais il se renfrogna.

Il les suivis du regard la tavernière voulu les mettre dehors vu l’heure tardive, mais le premier découvrit son visage, hirsute et marqué par des cicatrices de batailles et loin d’être ému par la gironde aubergiste réclama sans ménagement à boire pour lui et ses camarades et s’installa au comptoir… SON comptoir.

Il décida de se présenter et pour apaiser les esprits il décida de le faire ainsi :

Messires Voyageurs soyez le bienvenu dans notre belle bourgade du Puy en Velay.

Je me présente Tessay troubadour du Puy Il s’inclina bien bas essayant de ne pas perdre son équilibre précaire, il adouci sa voix et chantonnant presque il continua

Si vous désirez pour vous distraire
Je vous chanterais quelques vers
Ne vous inquiétez pas ce n’est pas cher
Pour unique paie juste quelques bières.


Comme preuve de sa bonne fois il saisi son luth, mais attendit l’acquiescement de ces hommes au regard sans concession, qu’il n’aurait pas voulu rencontrer dans d’autres conditions.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.
--Darlig_ulv



Voilà quelques jours qu'il suivait l'homme qui disait s'appeler Barent.
Rencontré au fond d'un bouge sordide où ils s'étaient disputés une catin loin d'être fraîche, ils avaient finis par l'honorer ensemble. Pauvre fille de joie, subir leurs assauts féroces l'avait laissée au bord de l'évanouissement. Ou alors c'était uniquement les coups qu'il lui avait filé en guise de paiement.

Quoiqu'il en soit elle lui avait permis de le rencontrer. Le vieux se disait des In Ténébris. S'il n'avait pas raconté de conneries, rester dans son sillage serait amusant. C'est qu'on commençait à se faire chier dans les environs. Que des bouseux qui une fois leurs champs semés allaient se planquer dans leurs caves.
Restaient quelques donzelles pas farouches et défraichies rue de Traverse, mais rien de bien appétissant. Une passe suffisait à en faire le tour...

Il avait toujours eu un gout immodéré pour les femmes, empreint d'appétits charnels débordants il lui fallait se soulager souvent. Qu'importe ce qu'il trouvait, une croupe étant une croupe, il se contentait facilement, pour un peu que la gonzesse sache agiter ses miches.

Quelle ne fut pas sa déception en pénétrant l'auberge.
Rien d'appétissant, la tavernière au visage cireux et aux yeux cernés avait même réussit en un coup d'œil à rabaisser son membre priapique.


Ma jolie l'avait appelé Barent. Il faudrait le surveiller, la sénilité devait l'avoir atteint. Haussant les épaules pour lui même, il allât se vautrer sur une chaise, étendant les jambes sur la table devant lui. Ses bottes crasseuses laissaient échapper de la boue sur le bois, mais il s'en foutait, le bouge ne semblait pas des plus raffiné. Et puis ça serait amusant que quelqu'un vienne lui faire une remarque.
Écartant son mantel noir et soulevant son chapeau pour mieux scruter les ivrognes présent, son regard tomba sur quelques courbes accrochantes. Celles de la dernière laronne de leur groupe. Belle gueule, beau corps, mais c'était bien la seule femme à laquelle il ne mettrait pas la main au panier sans demander avant. Le danger brillait dans ses yeux et il s'était persuadé qu'elle serait capable de l'émasculer à coup de dents.

C'est alors qu'une blondasse titubante se leva pour les saluer. Un ménestrel, manquait plus que ça, et qui causait en vers en plus...
Darlig plongea alors sa main dans sa bourse pour lui jeter un écu.
Puis le sourire aux lèvres il s'adressa à lui:


Chante mon tout beau, conte nous les femmes de ton village et fais moi rêver. Sinon tu risques de passer à la trappe avant la fin de ta chanson! Tu ne serais pas le premier homme à gouter à mon coup de rein!

Sur quoi il éclata de rire, la soirée s'annonçait amusante.
--Andree


Nostalgie. Elle n’avait quitté Paris que retrouver un peu de cette excitation qu’elle avait ressentie avec Lazard et son groupe. Des palpitations à l’idée d’exister ailleurs qu’à la cour. Comme il était devenu facile pour elle d’exercer son art dans la noblesse et la bourgeoisie. Plus aucun défi, son cœur ne résonnait plus dans ses tempes. Elle ne jubilait plus. Combien d’hommes et de femmes avait-elle séduit et empoisonné dans ce monde de façade… Rien d’amusant en soi. Et puis le Languedoc, lui avait laissé un souvenir impérissable. A cette pensée, son palpitant avait bougé, dansé, raisonné comme un cor annonçant l’exode.
Elle jeta un rapide coup d’œil sans émotion à son dernier contrat, la tête molle, les yeux révulsés baignant dans un consommé encore fumant avant de quitter la pièce et la capitale.
Andrée avait accumulé assez de pécule pour pouvoir pendant quelques temps jouer les mercenaires à mi-temps, quoique, encore faudrait-il qu’elle trouve des partenaires intéressants.

D’auberges miteuses aux relais sans prétention, la jeune fille scrutait de son regard persan chaque spécimen. Les catins vérolés, les marins affamés, les voleurs à la petite semaine, rien de vraiment alléchant ; Elle ne prêtait guère attention au mets qu’on lui servait, utilisant toujours son odorat avant même de plonger cuiller à la bouche. Ce n’est pas une empoisonneuse renommée que l’on allait surprendre ou droguer.
Des boissons chaudes dont on ventait les mérites en les faisant passer pour les meilleures bières de la région, des repas sans goûts, peu lui était chaut tant qu’elle restait aux aguets. Andrée était sure d’une chose, rien ne servait de s’impatienter, tôt ou tard, elle trouverait ce qu’elle était venue chercher.
Les jours défilaient, rien à se mettre sous la dent si ce n’était des importuns bien trop curieux. Elle ne voulait pas renoncer, pourtant il fallait se rendre à l’évidence, personne en vu, juste des sous hommes qu’elle ne pouvait transformer en mercenaire et encore moins charmer de son art. Longs soupirs chaque nuit dans les tavernes. A part peut-être deux ou trois malandrins amusant la prenant pour une jolie poupée à détrousser, une petite noble venue s’encanailler, sinon rien de consistant.

Au final, l’humeur revenue, elle s’était décidée à remonter sur Paris. A la cour des miracles sans doute, le temps de trouver l’ivresse avant l’alcôve.

C’est un concours de circonstance ou un coup du sort si elle s’était retrouvée sans un petit village sans envergure. Le Puy en Velay qu’il s’appelait…pas de quoi faire des recherches, à l’allure de celui-ci on pouvait aisément décrire la populace sans trop s’y attarder…


[L’antre du pirate]

Capeline abaissée, flottant sur des épaules étroites, la poupée de porcelaine pénétra à la suite de ses deux compagnons. Sur le pas, ses grands yeux noirs se plissèrent afin de s’habituer à l’ambiance abyssale du lieu. L’aspect de la taverne, les convives, ses acolytes, tout dénotait avec son allure à elle, son port et ses gestes. Cela lui fit esquisser un sourire sur son visage fin.
Déjà, ils remplissaient la pièce de leur présence, Barent et le chaud lapin évoluaient en vainqueur et cela, la fascinait. Malgré son air bourru, la serveuse fit son service, un troubadour loin d’être éméché s’approcha aussi. Les bonnes gens dormaient, la lie devait se repaitre dans un quelconque repaire loin d’ici en tout cas.

Son pas aussi léger qu’une bise d’été la porta jusqu’à l’âtre de la cheminée centrale. Andrée n’était pas transi, juste curieuse de voir combien encore de personnes étaient présentes. Une vision périphérique semblant embrasser la pièce. Bordée de longs cils papillotant en penchant la tête sur le côté, avenante, elle s’avança vers le ménestrel, prit la pièce entre ses doigts, joua avec, en saisit la tranche et la balança sur le visage de Darlig.


Ce n’est pas ainsi que l’on traite un savoir-faire… garde ta pièce. Se tournant vers le vieux. Ma bière pour le troubadour, je prendrai de l’hypocras. Intonation chantante, des années de conditionnement. La jeune fille prit place à la même table que chaud lapin, défit le lacet de sa cape rose qui cachait sa gorge, l’ouvrit de moitié, envie de se sentir à l’aise et de sa voix suave s’adressa à Tessay.
Beau troubadour laissez l’ivraie, Enchantez-nous de vos vers et l’houblon sera votre paie.
Tessay
Un des étranges personnages qui accompagnait celui appelé Barent, interpella Tessay, et ses paroles tombèrent comme un ultimatum. Il n’avait pas droit à l’erreur il fallait non seulement chanter mais les enchanter.

Tessay accorda un instant son luth quand une Bella Donna se dévoila en abattant sa large capeline qui découvrit son visage, l’humeur de Tessay devint tout d’un coup moins sombre.

Et il fit même un très large sourire quand elle l'agrément de "Beau troubadour" et qu'elle lui proposa une chopine.

Le regard mi méprisant mi inquisiteurs des étrangers lui imposait de ne pas se tromper, une troubade pour jeune fille prude ne leur conviendrait pas, il devait laisser tomber ce répertoire.

Une chanson à boire serait même un peu trop légère à leur goût, bien qu’il y a une dame il choisi dans son répertoire une chanson plus crue, il préférait l’offusquer elle et contenter les gaillards, bien cette dame qui n’était certainement pas ribaude, semblait être plutôt courtisane et avait certainement du savoir faire pour s’ouvrir quelques faveur.

Il entama une gigue enfiévrée et donna de la voix :


RuuUUue de la traverse,
Y’a une maison Zon Zon
Où naît la contreverse
de mi ange mi démon.

Des rumeurs diverses
De la population Sion Sion
Parlent de filles perverses
Mi anges mi démons.

Contre quelques sesterces
Elles ôtent leurs jupons Pon pon
Contre un écu le reste
Mi anges mi démons.

Je connais leur hardiesse
Et leurs petites perversions Sion Sion
Car j’ai eu des maitresses
Mi anges mi démons.

Si ça vous intéresse
Contre rétribution Sion Sion
Je vous donne l’adreEEEEEEEEEsse …
De Mi ange Mi démon.


Il s’inclina attendant avec fébrilité les vivas ou les huées.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.
--Darlig_ulv


Attrapant la pièce qu'elle lui avait renvoyée. Il se contenta de penser pour une fois. Dire tout haut qu'il la lui donnerait bien en échange d'une gâterie serait du suicide.
Il risquait de perdre son membre d'un coup de dents.
Préférant oublier pour le moment son geste il se perdit dans la contemplation de son poitrail débraillé, attendant que le troubadour se mette en branle.

Ce que la blondasse fit rapidement, apparemment inquiète quant à la probable virginité de son fondement. Il avait l'air pressé de chanter et il croyait surement avoir fait mouche en choisissant une chanson sur les catins Ponotes.
Peu enclin à d'autres musiques que celle des cris des femmes sous ses coups de boutoir, il se désintéressa vite de celle ci, ses yeux replongeant avec délectation dans le décolleté de sa voisine.

Même une fois le tour de chant finit, il ne daigna pas accorder le moindre regard au Troubadour et préféra se pencher à l'oreille d'Andree:


"Tu as déjà fait ça sur une table de taverne poisseuse et collante ma belle?"
--Andree


Ingénue, elle fixait le troubadour. De son répertoire une chanson populaire aux allures paillardes, donnait à ses comparses un avant goût des faiblesses masculines. Même la sonorité de l’instrument avait ce quelque chose de différent. Elle ne doutait pas un seul instant qu’en entendant cela, chaud lapin récompenserait le ménestrel rien que pour avoir l’adresse de cette maison de plaisir dont était le sujet de cette chanson. L’immoralité n’était pas propre à la capitale, chaque coin le plus paumé qu’il soit avait son lupanar.

Sans même s’en rendre compte, le temps d’un souffle, Andrée n’était plus dans cette auberge miteuse. De nouveau, elle se retrouvait dans la peau de cette enfant malléable, dans sa chambre à Paris, l’odeur d’alun presque palpable.


Le vice est dans la nature de l’homme jeune écervelée ! Tu peux lire les pamphlets sur l’amour, t’amouracher des vers d’un ménestrel doué ! Tout ça n’est que de la poudre aux yeux ! La serinait sa gouvernante alors qu’elle venait de la surprendre un billet doux à la main. Il ne veut qu’une chose et cela, ça se monnaye le prix fort ! N’oublie jamais qui tu es et ce que tu vaux. Les desseins de ta mère nous mèneront loin ! Allez, tiens-toi droite. Relève le menton. Et donne-moi ça !

Andrée avait observé son acariâtre de nourrice, avait serrée le billet contre son sein. Une lueur mélancolique, fugace, passa dans ses prunelles. Elle réendossa le masque de la poupée, l’humeur changée, sa bouche charnue forma un sourire de façade. Changée, elle déchira de sa main le billet avant de l’envoyer dans le feu.

Le regard dans le vide, coincée dans cette époque qui l’avait façonnée, elle fit brasiller ses longs cils pour revenir dans la réalité. Juste à temps pour saisir ce que lui disait son compagnon d’aventure. A la façon des salons italiens, la poupée sortit de sa manche un éventail plissé - lames nacrées à la feuille délicate en carton rosé – qu’elle ouvrit afin de s’éventer. Elle savait qu’elle n’avait pas à faire tant de simagrées dans un tel lieu, que le rose à ses joues n’étaient que paraître, pourtant, cela l’amusait de continuer à être cet ornement tant de fois convoités.
Elle tourna la tête, la fit osciller sur le côté d’un geste sec, une fossette sur la joue en un sourire vermillon, elle cligna des paupières singeant les figurines en céramique. Mécanique d’un bras armé qui se tendit, petit écran refermé, tapota le menton de son acolyte.


Pourquoi tu veux m’initier ? Badina-t-elle en retroussant sa lèvre. Ou alors… laissa baguenauder son appareil jusqu’au creux de ses cuisses, y donna un coup vif… tu veux partager avec moi ta chaude pisse peut-être…

Majestueuse, Andrée se leva, abandonna dans un froissement sa pèlerine pour rejoindre le troubadour. L’effleura de son parfum.

Enjôlez-nous encore de vos vers, faites vibrer votre instrument et laisser votre voix nous porter encore vers les plaisirs lutins.

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Tessay
Pas d’applaudissement, mais c’était peu étonnant vue l’auditoire peu enclin à l’écouter.
A cette heure le dandy lugubre ne voulait pas détrousser mais plutôt trousser la donzelle. Mais elle ne se laisserait pas faire pour une piécette à la va vite sur la table telle une vulgaire catain.

Tessay ne pensait pas s’être tromper en pensant que c’était une courtisane, car elle su lui répondre non pas comme un bourgeoise, mais avec aplomb et pertinence, laissant le sbire en plan elle se leva et majesté et s’approcha de lui.

Elle l’encouragea a continuer amena dans sa douce voix enjôleuse des fragrances subtiles, signe d’une dame de qualité qui pouvait se permettre de porter ce genre de parfum onéreux.

Tessay voulu se mettre à la hauteur de la tâche qui lui était confiée, combler l’âme de la dame, avec ses vers avant peut être de combler son corps.

Il lui fit son plus beau sourire, se courba avec élégance et prenant sa main y déposa un baiser, comme cela se faisait dans les pinces fesses galants de la noblesse.
La tenant toujours par la main, il regarda les yeux dans les yeux il lui dit:


Si vous désirez que je fredonne votre nom, il faudrait que je le connaisse, mais sans pourtant le connaitre je peux vous dire déjà :

Il jeta un coup d’œil au Dandy pressé et éconduit avec un petit sourire moqueur, puis replongea son regard dans l'océan de ses yeux, il dit à la belle inconnue :

Belle dâme si vous n’êtes princesse,
Il y a en vous toute la noblesse.
Quel manque de Politesse
De vous prendre comme une drôlesse.
Ce serait un pécher de jeunesse
De faire excès de vitesse
Car votre corps de déesse
Mérite des baisers, des caresses
Depuis votre cou jusqu'à vos fesses
Suivre vos courbes enchanteresses
Pour faire céder la forteresse
Qui s’ouvrira avec délicatesse
Pour pouvoir connaître l’ivresse
D’être enfin LA maîtresse,
Qu’on honore avec tendresse
Sans omettre la hardiesse
Afin de vous mettre en liesse
Veuillez croire en cette promesse.



Il refit une courbette et embrassa à nouveau la main qu’il tenait afin de sentir les frémissements qu’elle pouvait propager, afin de savoir si la dame serait sensible à son discours.
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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.
Athlea.loinvoyant
Athlea passa par là, la fenêtre étant ouverte. Elle s'arrêta pour écouter...et applaudit énergiquement. Puis, elle passa sa tête dans la fenêtre.
Tessay, Bravo à toi! Tu es incroyablement doué.

Elle sourit.

Bonjour Dame...
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--Barent


Le vieux Ténébris était resté accoudé au comptoir, buvant la bière commandée. Face à la salle, il regardait ses deux accolytes s'amuser avec un ménéstrel qui avait proposer d'entonner quelques chansons. Avec un luth...

Barent grognait dans son coin. La seule musique qu'il connaissait, c'était de la musique à base de percussion... Sur les champs de batailles d'abord, lorsqu'il était encore lieutenant du Saint Empire: ses hommes avaient pour coutume de frapper en rytme leur arme contre leur bouclier, afin d'impressionner l'adversaire. Puis à l'Antre, quartier général des Ténébris à la cour, ces barbares slaves enragés frappaient des crânes avec des femur afin de rytmer des danses et de les amener à un état de transe la pluspart du temps.

Bref, vous l'avez compris, Barent n'était guère sensible à un autre type de musique, s'il l'on peut qualifier celà de musique.

Première sénérade, un Darlig peu convaincu mais une Andrée qui en redemande... Deuxième sérénade axée sur la principale auditrice, visiblement la seule intéressée. Et voilà qu'une bonne femme pointe son nez par une fenêtre mal fermée.


Humfff... de la visite au milieu de la nuit? Ils ne dorment jamais dans ce trou!

Barent continue plus fort

Bien, c'est très joli tout ça, mais on est pas venu pour écouter cet olibrius. D'ailleurs il est en train de rameuter tout le quartier...

Dans un geste rapide, démontrant une vivacité encore peu entâmée par l'âge, il saisit alors la choppe de bière promise par Andrée au ménéstrel et l'envoie à travers la salle en direction de Tessay.

Voilà ta paie. Tu parle bien mais tu parle trop!

Il se retourne face au comptoir cette fois. De la main droite il balaie sans ménagement tous les verres et carafes bien rangés dessus, qui viennent s'écraser par terre dans une explosion de verre. De la main gauche il dégaine une épée marquée par l'aigle impérial qu'il abat sur le comptoir, entâmant légèrement celui-ci. Il fixe la tavernière et déclare d'une voix lugubre

Bien, passons aux choses sérieuses...

Tessay
Alors qu’il était penché pour baiser la main de la dame il entendit comme un rugissement derrière lui :
Citation:
Voilà ta paie. Tu parle bien mais tu parle trop !

Le temps de tourner la tête qu’il vit arriver la chope promise qu’il eu du mal a éviter tant le jet était précis. Celle-ci lui heurta violemment l’épaule et il en fit tomber son luth qui gémit de douleur.

BladagouinnnnNNnNnnNnGggGgGgGg

Il se redressa et esquissa un sourire à la dame comme pour s’excuser de l’interruption involontaire qu’avait causer le vieux.

Il ramassa son luth qui s’était fendu dans sa chute et s’avança vers le pirate hirsute venait de fracasser la vaisselle et frapper sur le comptoir avec son glaive ébréché qui semblait avoir vécu tant de bataille.

Il posa son luth en travers de son épée et lui dit.


Je suis désolé de ne point vous plaire,
Mais c’est ma condition de trouvère
Qui parfois me fait m’exprimer en vers
Alors si vous voulez me faire taire,
Il n’y a pas trente six manières :
Embrasser une femme, même légère
Ou bien que l’on m’offre quelques bières
Mais faut pas qu’on jette mon luth parterre.


Il le dévisagea avec un aplomb qui frisait l’insolence cherchant le les yeux de son interlocuteur dans la pénombre de son chapeau à l'abri de ses sourcils broussailleux.

Mais il payait déjà son impudence car il se faisait violence pour ne par reculer tant l’homme sentait mauvais. Rester si près était déjà une épreuve insoutenable.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.
Nuitcristaline
Nuit était revenue depuis peu au Puy et reprit sa vie d'antan, continuant à s'occuper des deux tavernes, celle de son époux et la sienne. Les enfants grandissant, Nuit ne voulait pas rester inactive, ce n'était pas du tout son genre et cherchait toujours de l'action. Surtout que son pirate de fils Nicolas, allait bientôt partir par voie maritime, avec son père, pendant de longues semaines. Donc il lui fallait s'occuper pour que le temps passe plus vite. Première fois qu'elle se séparerait de son fils aussi longtemps. On reconnaissait à peine Nuit, le chagrin et la souffrance de la perte de leur nouveau né, la mort de sa fille adoptive Mimicracra, plus son pillage et blessures sur son corps, n'avait rien arrangé. sa figure bouleversée portait encore les traces d'un chagrin pas si lointain que ça et violent. c'était une Nuit livide, amaigrie, affaiblie, dont le cœur ne cicatriserait plus jamais, qui faisait à nouveau surface, après plusieurs mois d'hibernation. La nuit était déjà bien entamée. La fatigue pointait. Nuit avait du mal à garder ses yeux ouverts, lorsque trois étranges silhouettes encapuchonnées arrivèrent. Elle commença par leur faire comprendre, qu'ils devaient dégagés et vite. Le chef, surement... rabattit sa capuche, dévoilant son visage marqué de rides profondes par le temps, laissant le temps à Nuit de le dévisager, tandis que le bougre se permettait des familiarités avec elle.

Hey toi ! Je ne sais pas qui tu es, mais tu vas me parler sur un autre ton !

Elle s'arrêta nette, lorsque Tessay s'approcha et se présenta, voulant surement apaiser les tensions qui montaient. Tout troubadour qu'il était, il commença à rimer. Pour éviter les querelles, Nuit servit les bières et l'hypocras demandé par la jeune femme. Puis son ami Commença à chanter et danser, sur une chanson, rendant hommage au bordel de Mi-ange Mi-Démon, qu'elle connut bien, vu qu'elle suivait les filles de la mère maquerelle, médicalement.Elle regarda le second homme qui lui, n'avait pas l'air d'apprécier la chansonnette, mais plus attiré par la donzelle. Celle-ci après avoir conversé avec l'homme à ses côtés, se leva pour rejoindre Tessay. Son regard se dirigea vers la fenêtre ouverte, lorsqu'elle reconnut la voix d'une ponote insomniaque. Quelle imprudente de se promener si tardivement. Elle revint de ses pensées lorsque le bougre accoudé au comptoir, la fit sursauter au moment où il parla et déblaya d'un geste rapide tout ce qu'il y avait sur le comptoir, faisant place nette. Ses yeux se noircirent en premier lieu, Puis son taux d'adrénaline augmenta sous l'anxiété, lorsqu'elle vit ce sale type dégainer son épée, la fixant tout en s'adressant à elle. Elle se tétanisa complètement, en commençant par les doigts jusqu'aux muscles de la mâchoire, ne voyant ni entendant plus rien à part lui, attendant la suite, qui ne la rassurait pas du tout. Elle commença à paniquer ne sachant que faire...
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--Darlig_ulv



Ah enfin de l'action!
Le vieux venait de déblayer le comptoir mais la blondasse s'interposait déjà...
Le sourire au visage il se leva, avala sa chope d'une traite et remis son chapeau en place.
Puis sans hésiter il marcha droit sur le troubadour, saisissant sa dague.
Il arriva droit sur lui, plein d'assurance et posa la lame de son arme sur les parties intimes du poète. Les soulignant à travers ses braies.


Je serais toi ma belle je bougerais pas un cil et j'écouterais avec attention ce que le vieux a à dire.
T'aimerais pas que je t'ampute de ta virilité hein? Il t'en reste déjà pas des masses...

Puis tout en s'assurant que le troubadour avait compris ce qu'il souhaitait il parcourut le reste de la salle du regard. Personne d'autre ne réagissait...
Merveilleux comme c'est docile un ponot le soir...
Son regard revint vers la tavernière tétanisée qui semblait change en pierre...
Pas si moche que ça finalement, il lui laisserait volontiers un souvenir avant de quitter les lieux.
Shankabangbang
Il était fort tard mais Shan avait vu de la lumière à la taverne 'L'antre du Pirate". Il s'approcha d'un bon pas, guilleret... Depuis combien de temps ne s'était-il pas saouler ici? Il se rendait compte petit à petit que la vie ponote lui avait manquée.
Il monta d'un pas les trois marches de la taverne, son calvaire à chaque beuverie. Combien de fois avait-il raté, oublié ou glissé de ses trois petites marches de pierre après une soirée?
Il entrouvrit la porte, avec un immense sourire :


Salutation ponots et ponotes et piliers notoir...

Sa phrase resta en suspend. Il y avait dans la taverne fort peu de monde. Mais cela suffisait à en surprendre plus d'un.
Il reconnut Nuit et Tessay, ces deux grands amis, ainsi que deux autres gaillards.
Il ne remarqua qu'au bout de quelques secondes la lame de l'inconnu au chapeau.


Tudieu, fiente de corbeau! Qu'est ce qui se passe ici?


Il posa sa main droite sur le pommeau de son épée et plongea sa main gauche dans son mantel saisissant sans le sortir son percemaille.
Il attendit, alerte, les explications...
Tessay
Alors que Tessay attendait dans un silence pesant la réponse du vieux brigand, il n’entendit pas le dandy sombre arrivé derrière lui et placer entre ses jambes un instrument dur et froid, ce qui ne devait par conséquent pas être de la chair vivante, mais plutôt un acier tranchant.

Comme si sa menace n’était pas suffisamment explicite, il ajouta :
Darlig_ulv a écrit:
Je serais toi ma belle je bougerais pas un cil et j'écouterais avec attention ce que le vieux a à dire.
T'aimerais pas que je t'ampute de ta virilité hein? Il t'en reste déjà pas des masses...

Un instant interloqué il ne sut que répondre puis vit le regard cruel et lubrique se tourner vers Nuitcristaline.
Il n’en pouvait plus de cette meute qui venait semer le trouble dans son auberge préférée, et qui en plus le privait de boisson.


Tessay pris d’une main son luth et de l’autre le poignet de l’adepte du marquis de Sade pour lui oter la lame qui commençait a lui chauffer l’esprit.

Il croisa à nouveau le regard sanguinaire de l’importun et lui sortit d’un trait le fond de sa pensée :


Tu mets en doute ma réputation de galant ?
Ce sont bien des manières d’impertinent !
Vouloir priver la terre de concurrents,
Et trousser les femmes en violant ?
Mais je suis sur que comme amant
Tu ne vaux pas la moitié d’un gland,
Et que même les filles en payant,
Ne voudraient ni de toi ni ton argent,
Car la seule virilité que tu mets en avant
C’est ta dague qui te sert d’instrument,
Dont la lame d’acier bandant
Remplace ton organe défaillant,
Et cette pseudo virilité c’est flagrant,
Cache une attitude d’impuissants.


La tension du moment semblait faire vibrer l'air.
Mais Tessay se sentait a cet instant empli d'une force que le regard de son interlocuteur ne pouvais ébranler, du genre :
J’était tranquille j’étais pénard, accoudé au comptoir ()
et vous commencez vraiment à tous me faire Chi......


C’est a ce moment que Shan fit son entrée, intervention divine et inespérée.

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Troubadour à la plume libre. Capitaine des Puy-Scopathes. Son coeur est liée à LadyDay.


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