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Parladou de Prouvènço - La gargote provençale : Cathédrale Saint Maximin d'Aix

Rethy
C'est avec humilité que Rethy entra dans la Cathédrale d'Aix. Il avait toujours été impressionné par la grandeur architecturale du lieu et par la chaleur spirituelle qui s'en dégageait.

Il avança lentement, fit une inclinaison de la tête devant le buste d'Aristote, puis se dirigea , imprégné par les énergies positives rayonnant de l'Assemblée, vers sa Fiancée, son Amie Arwen et les enfants de celle-ci.

Cianfarano embrassa Yluxe tendrement, remerciant ainsi le Très Haut qui avait protégé son couple des méfaits du temps qui passe. Il se permit également de faire une bise à la Marraine ainsi qu'à Melvina, Melvin et Krista.

Réthy, ému par l'imminence du Baptême de sa Douce, pensait également au départ de Monseigneur Ingeburge. Cette dernière avait, il y a quelques années, donné au gueux qu'il était, dans un geste touchant et généreux, un Livre de Prières. Il sortit celui-ci de la poche de son mantel, et commença sa méditation contemplative...

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Yluxe
Des cris d'enfants au fond de l'édifice. Yluxe était partagée entre la joie de voir Arwen et ses enfants arriver, et la souffrance de sa stérilité.
Cependant, le visage du poupon rose magnifique qu'était Krista et l'énergie que dégageaient les jumeaux lui arrachèrent un sourire triste.
Elle rendit son étreinte à Arwen, lui murmurant
"Non non tu vois, tu es largement dans les temps! Ça me fait tellement plaisir de t'avoir à mes côtés aujourd'hui et de voir tes enfants, si plein de vie!"Elle fit un petit gazouillis discret à Krista, émerveillée d'avoir devant elle l'être qu'elle avait senti à travers la peau du ventre de son amie, il y a déjà plusieurs mois.

Réthy vint l'embrasser peu après, elle lui rendit son baiser furtif, ils n'étaient pas encore mariés et elle était toujours un peu gênée de l'embrasser dans une église, mais elle lui offrit un sourire et un regard qui en disaient long, en glissant sa main dans la sienne. Il se plongea dans son livre de prière. Yluxe se retint de trop parler avec sa voisine ne voulant pas troubler la cérémonie, observant les enfants qui jouaient un peu plus loin, décidément la méditation n'était pas son fort aujourd'hui.
Ascram
Elle sourit, amusée, en voyant poindre sur le visage de Ghelar une légère déception, vite remplacée par sa placidité habituelle (hum).

Quand il l'eut rejointe, elle se pencha vers lui et lui chuchota : "ton cadeau, je te l'offrirai plus tard, dans un endroit plus discret..."

Et elle se replongea dans la contemplation de la "foule" qui commençait à arriver, essayant en vain de mettre un nom sur chacun.
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Ingeburge
Ingeburge revint au-devant de l'assistance pour reprendre le fil de la cérémonie. Elle dit :
_ En ce jour de fête et de joie, poursuivons donc l'accueil de nouveaux fidèles au sein de notre communauté.
Je demande à Yluxe de se présenter à nous et de me rejoindre. Je demande également à Arwen de s'avancer en tant que future marraine d'Yluxe.


Elle se tut et regarda vers les travées.
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Marves ha detto « dans votre firme, ecrivez "Scusate per gli errori in italiano" c'est mieux que "il mio italiano è cattivo" , ca signifie "mon italien est mechant" »
Yluxe
Yluxe toute à sa contemplation de la marmaille sursauta en entendant son nom.

Elle se leva prestement et s'approcha de l'archevêque, lentement , un peu intimidée. Elle la connaissait mieux depuis qu'elle avait suivi la pastorale avec elle, mais elle était toujours un peu intimidée et l'importance que l'évènement avait pour elle ainsi que l'atmosphère n'arrangeaient pas les choses.

Elle s'arrête à quelque pas du primat et la regarde, ne laissant pas transparaitre sa hâte de poursuivre.
Ingeburge
Ingeburge ouvrit son Livre des Vertus et commença à en lire un extrait :
    Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

    " Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! "

    Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
    " Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. "

    Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
    " Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

    Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
    " Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

    Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

    " Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

    Puis, Christos nous appela à lui, nous, ses apôtres et, les uns après les autres, il nous ceignit de l’eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit: " Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la grâce de Dieu, vous voici lavés de vos péchés. A vous de Lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu’Il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l’essence. "

    > Vita de Christos, Chapitre XII (le Centurion, la confession et le baptème)

_ Ceci est un témoignage de l'Apôtre Samoht qui sa vie déclinant décida de mettre par écrit tout ce qu'il avait appris de la vie de Christos et de ses enseignements. Ici nous est relaté le baptême du centurion envoyé par un tribun pour s'emparer du Prophète. Le centurion eut une révélation et implora Christos de lui pardonner.
Nous retrouvons ici la réponse que le Très-Haut fit à Ysupso sur la nécessité de mener une vie vertueuse. En se repentant, le centurion a débuté son chemin vers le Très-Haut et par l'aspersion d'eau, il a été symboliquement nettoyé des péchés qu'il a admis. Il est donc devenu un fidèle en ayant trouvé le chemin de la vertu dont l'une des directions est la reconnaissance de ses fautes.
Nous retrouvons aussi cet autre message transmis à Ysupso : le baptême n'est pas une fin mais un commencement et il ne suffit pas à repousser la Créature sans nom, il nous faut demeurer vigilant.


Ingeburge fit une courte pause puis poursuivit regardant la future baptisée :
_ C'est une joie pour moi de procéder aujourd'hui au baptême d'Yluxe. Oui, c'est une joie car j'ai pu voir son ouverture à la Vraie Foi, l'évolution de ses croyances et de ses sentiments. Elle a su écouter son cœur et a osé poser des questions. Quand elle a douté, elle a cherché à comprendre. Elle a pris le temps dont elle avait besoin pour passer du statut de croyante à celui de fidèle. Elle a questionné, réfléchi puis finalement décidé de suivre une pastorale.
A l'image du centurion, Yluxe a admis ses doutes et ses fautes et est donc prête à entrer dans la communauté des fidèles.
Oui, c'est une joie pour oi que de baptiser Yluxe car son cheminement lui fut propre et libre, elle n'est pas venue au Très-Haut par obligation ou contrainte. Elle symbolise ce libre-arbitre dont Notre Père à tous nous a dotés.


Elle sourit quelques secondes puis demanda :
_ Yluxe, toi qui as exprimé le désir d'être baptisée, je te demande de répondre à trois questions :
Confirmes-tu vouloir librement faire partie de l'Eglise Aristotélicienne?
Désires-tu recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté Aristotélicienne ?
Es-tu prête à servir le Très-Haut et Son Eglise en toute circonstance?

Si tu réponds affirmativement à ces trois questions, tu pourras ensuite prêter allégeance.


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Marves ha detto « dans votre firme, ecrivez "Scusate per gli errori in italiano" c'est mieux que "il mio italiano è cattivo" , ca signifie "mon italien est mechant" »
Yluxe
Yluxe prit quelques secondes pour répondre, se remettant de la surprise ressentie à la déclaration d'Ingeburge à son encontre. Mais elle avait lu en elle, et son chemin vers Aristote avait été si riche malgré quelques embûches. Ses dires la touchaient profondément accentuaient encore pour elle le degré d'importance de la cérémonie.

Ingeburge a écrit:
...le baptême n'est pas une fin mais un commencement et il ne suffit pas à repousser la Créature sans nom, il nous faut demeurer vigilant...

Elle repensa aux paroles de Son Eminence et se promit en son fortintérieur de combattre l'assaut de la créature sans nom qu'elle subissait en ce moment même, par sa volonté profonde de se voir dignement et violemment vengée de Tybalt.

Elle s'éclaircit un peu la voix et proclama d'une voix claire son autre volonté profonde, celle de se voir intégrer l'église d'Aristote
OUI, je confirme vouloir faire partie de l'Église aristotélicienne.
OUI, je désire recevoir le sacrement du baptême et ainsi entrer dans la communauté aristotélicienne.
OUI, je suis prête à servir le Très-Haut et son Église en toute circonstance.

Elle inspira un grand coup, un peu gagnée par l'émotion, avant de poursuivre, toujours avec calme et clarté, avec son serment d'allégeance, pesant chaque mot, qui résonnait en elle, si vrais
Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la causse efficiente et finale du monde.
Je reconnais l'Église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur Terre de l'Etre divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme, en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa beauté.


Et, enfin, ce pourquoi elle était là aujourd'hui
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

Sa respiration était plus rapide et ses mains tremblaient imperceptiblement, elle se tût, soulagée que la parole revienne à l'officiante.
Ingeburge
Ingeburge avait écouté avec attention les réponses d'Yluxe et la récitation du serment. Elle était très émue que la route qu'elle avait empruntée avec la jeune Marseillais prenne aujourd'hui un sens nouveau.

Elle se tourna vers Arwen :

_ Arwen, vous qui avez choisi en ce jour de devenir la marraine d'Yluxe, acceptez-vous d'aider votre future filleule, de la soutenir et de l'orienter dans sa vie de tous les jours et dans la foi ?
Acceptez-vous de la guider sur le chemin de la Vraie Foi?
Acceptez-vous d'être toujours à son écoute au gré des aléas et des joies de la vie?

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Marves ha detto « dans votre firme, ecrivez "Scusate per gli errori in italiano" c'est mieux que "il mio italiano è cattivo" , ca signifie "mon italien est mechant" »
Richelieu1
Ludovi continuait à suivre les offices, son amie Arwen allait bientôt s'exprimer.

L'idée de voir Ingeburge bientôt s'éloigner l'attristait un peu plus a chaque parole.

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Altina
Altina courut récupérer son fils chez sa fidèle servante et nourrice, Maria.

Le petiot sous le bras, elle arriva à grand pas vers la cathédrale dans laquelle elle allait pénétrer pour la première fois, plus habituée à l'église St Lazare de Marseille.

Elle prit une bonne respiration, et s'avança dans la solennité de ce qu'elle n'aurait manqué pour rien au monde: le baptême de la femme de son Parrain... cette femme qui au travers des épreuves en ressortait toujours plus forte.

Elle prit place deux bancs derrière Réthy, posa Alessandro sur ses genoux, blottit contre elle afin de l'aider à s'endormir et écouta le silence apaisant et délicat qui regnait dans la magie des lieux, empreint à la douceur et la tempérance.

Elle écoutait le serment d'allégeance prononcé par Yluxe et le recita. Elle ne l'avait point oublié depuis sa pastorale.

Elle ferma les yeux et pria un instant.

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Damearwen
Arwen sentit le regard triste sur ses enfants. Elle ne comprenait pas vraiment, ou ne voulait pas croire ce qu'elle semblait imaginer. Depuis cet horrible jour elle n'avait pas eu l'occasion de demander à Rethy quelles blessures précises avaient eu son amie...

Elle lui sourit tout de même, heureuse d'être là ce jour, puis salua Rethy à son arrivée avant de méditer en attendant le début de Cérémonie alors que Gudule était arrivée pour veiller sur les enfants. Lorsque Ingeburge les appela, elle se leva et accompagna son amie devant l'autel posant brièvement une main rassurante sur son épaule sachant toute l'importance de l'évènement et la tension que cela pouvait engendrer.

Puis elle écouta attentivement l'échange entre les deux femmes, elle trouvait toujours quelque chose d'émouvant dans les baptêmes mais la force de celui-ci prenait toute son importance après un tel drame. Elle se rappelait encore la première fois où son amie lui avait demandé de devenir sa marraine, c'était si important pour elle ce baptême et elle n'oublierait jamais l'honneur qu'elle lui avait fait.

Elle fut sortie de son émotion du moment par Inge qui s'adressa à elle, un instant elle crut qu'aucun son ne sortirait de sa bouche tellement l'émotion serrait sa gorge. Elle toussota discrètement pour se libérer puis répondit d'un ton sûr, souriant doucement en sentant un autre regard proche sur elle, regard qui l'apaisait un peu plus


"Oui j'accepte d'aider ma filleule, de la soutenir et de l'orienter dans sa vie de tous les jours et dans la foi... J'accepte aussi de la guider sur le Chemin de la Vraie Foi et d'être toujours a son écoute au gré des aléas et des joies de la vie..."

Ses paroles avaient un sens plus profond que jamais aujourd'hui, après tout ce qui avait séparé plus d'une fois les deux femmes, même la mort n'y était pas parvenu comme un signe inexplicable que seul la Foi pouvait expliquer.

Elle resta silencieuse mais toujours un peu pensive, elle savait aussi qu'elle assistait surement au dernier office d'Inge en Provence, malgré certaines de leur divergences en politique, celle-ci l'avait aidée plus d'une fois. Elle ne put s'empêcher de se remémorer leur première rencontre, d'étranges circonstances, Inge en avait parcouru du chemin depuis...

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Ingeburge
Le moment tant attendu était enfin arrivé et le Très-Haut savait combien il avait été désiré par Yluxe.
Ingeburge quant à elle avait déjà baptisé à de nombreuses reprises mais à chaque fois, c'était la même émotion qui la tenaillait. Et là, les sentiments étaient décuplés car elle avait apprécié d'accompagner Yluxe vers le baptême, cheminement qui avait débuté bien avant sa pastorale.

Elle respira un grand coup, l'office étaiit loin d'être terminé et elle ne se laisserait qu'une fois enfermée à la Sainte Baume. Pour l'heure, il lui fallait rester stoïque.

Elle invita Yluxe à se pencher au-dessus de la vasque. A l'aide d'une coupelle, elle versa de l'eau sur le visage de la Marseillaise en déclarant :

_ Par cette plongée dans l'eau, je te purifie de tes fautes passées.
Yluxe, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très-Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’humanité.
Ainsi te voilà purifiée par la grâce du Tout-Puissant. Tes fautes sont pardonnées. Ton âme est libérée des craintes de l'enfer lunaire, pour peu que ta vie soit vertueuse.



Elle aida la jeune femme à se sécher le visage et la conduisit ensuite devant l'autel. Là, elle lui remit un cierge allumé :
_ Par cette lumière que je te confie au nom de la communauté aristotélicienne, je t'invite à suivre les préceptes de Christos et d'Aristote. Te voici désormais éclairé par la Lumière du Très-Haut.
Reste sur le chemin de la vertu, sers Dieu ou tu retomberas dans l'obscurité, vulnérable aux tentations et aux vices.



Elle lui passa ensuite un bijou autour du cou :
_ Voici la médaille des baptisés. Elle symbolise ton appartenance à notre Sainte Eglise ainsi que ton engagement dans notre Communauté.


Puis, elle lui tendit finalement un parchemin :
_ Voici ton certificat de baptême, conserve-le soigneusement:


Puis, prise d'une impulsion soudaine, repensant à leur promenade dans les ruelles marseillaise et à leur discussion sur la plage, elle prit Yluxe dans ses bras et lui murmura :
_ Merci.

Elle relâcha finalement son étreinte pour présenter la nouvelle baptisée à l'assistance.
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Yluxe
L’heure fatidique était venue, Yluxe toute crispée s’avança d’un pas tremblant vers le baptistère et pencha la tête.
Une seconde après l’eau ruisselait sur son visage, elle priait, que les paroles d’Ingeburge prennent vie en elle. Cet instant était pour elle tellement intense. Sa Foi prenait aujourd’hui un sens nouveau.

L’aspersion terminée, elle s’essuya et suivit l’archevêque près de l’autel, pour recevoir le cierge. La lumière du Très-Haut. Elle espérait que jamais elle ne l’abandonnerai, elle qui lui avait souvent montré le chemin.
Son regard se perdit dans la flamme que sa main frissonnante rendait vacillante, et pencha la tête pour accueillir autour de son cou la médaille que portaient tous les baptisés. Elle porta la main sur le bijou, n’osant trop y croire, ne réalisant pas complètement.

Elle prit dans son autre main le parchemin que lui tendait le primat, elle aussi semblait un peu émue, bien qu’elle affichât une maîtrise d’elle-même exemplaire.

Lorsqu’elle la prit dans ses bras, Yluxe ne retint plus son émotion, son cœur débordait. C’était pour elle une expérience de Foi et d’Amitié unique. Elle perdit le contrôle du cierge dans sa main moite, celui-ci prit une trajectoire penchée s’approcha dangereusement de la chevelure d’Ingeburge, répandant une odeur de cochon brûlé, tandis une mèche de cheveux commençait à se consumer, sans qu’Yluxe ne s’en rende compte.

La nouvelle baptisée, rayonnante, tourna la tête vers l’assemblée, son visage rehaussé d’un sourire radieux, les yeux brillants, puis elle se retourna vers l’archevêque pour la remercier, la gratifiant d’un regard lumineux

Votre éminence, c’est moi qui vous remercie…pour tout…

Quelques mots, pas plus, sinon elle aurait fondu en sanglots. L'odeur de brûlé lui fit froncer le nez.
Edorazio
Chose difficile mais pas complètement impossible, un cavalier en armure légère arriva au galop aux pieds de la cathédrale, sauta à bas de sa monture et grimpa en courant les marches du parvis, son casque sous le bras.

Aussi silencieusement qu'il le pouvait dans son accoutrement de plates, il remonta la travée et s'approcha des bancs peuplés de la troisième rangée, tout en retirant ses gantelets d'armure, qu'il accrocha à sa ceinture d'armes surchargée. Deux rangées derrière le frère du Marquis, il s'assit à côté d'une jeune femme serrant contre elle un enfant. Le soldat vétéran déglutit : il avait obtenu une permission de quelques heures, le temps de porter un message au palais comtal, et de faire un détour par la cathédrale. Et elle était là, à ses côtés... en ce jour d'exception.

Sans un mot, alors qu'Ingeburge faisait se retourner Yluxe pour la présenter à l'assemblée (et que celle-ci tremblait comme une feuille sous l'émotion), Edorazio posa sa main ouverte à côté de la cuisse d'Altina, attendant qu'elle y dépose la sienne. Puis, histoire d'enfin se montrer, il se mit à chanter, voix de basse destinée à lancer un choeur, et le credo :



Tu nous guide quand notre âme est embrouillée
Tu guéris le chétif et le maladif
Tu nous offre tes vêtements quand les nôtres sont mouillés
Tu éloigne les marchands des brigands, les bâteaux des récifs

Tu soulage les plaies
Tu guide tes prophètes pour qu'ils puissent nous montrer la voie
Tu nous sauve des guerres en aidant la paix
Tu fais règner l'ordre quand toutes s'égarent les voix

Et nous, nous te louons
Et nous, nous nous confessons
Et nous, nous t'aimons
Ô Très-Haut!
Soit loué!

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.


A-ME-NO !


Yluxe, sa patiente, l'aimée de son ami Rethy, n'en méritait pas moins.
Di L'Escala tourna enfin la tête vers sa gauche, et adressa un tendre sourire à sa promise, lui serrant doucement la main.

"Bien réussir son entrée en scène", tel était le secret des toscans, dixit la Commédia Dell'Arte.



[ Edit : orthographe ]
Eavan
En rase campagne, quelquepart entre Avignon et Aix.


Eavan avait longtemps balancé. Puis Edorazio lui avait demandé une permission, ... en pleine mission. Elle s'était retenu de lui rapeller qu'ils n'étaient pas en balade de santé. Masi il avait précisé que c'était pour porter un message au palais comtal. Comme si les relais de coursier ne pouvaient être utilisés. Finalement elle avait donné son aval, en se disant que vraiment les militaires avaient beaucoup changés. Lorsqu'elle était soldat, une telle demande et elle se serait retrouvée avec des corvées.

Finalement un de ses soldats lui avait fait remarqué que l'archevèque Ingeburge quittait la Provence prochainement et qu'elle officiait une dernière fois à Aix. Eavan soupira. Elle ne le savait que trop bien, elle savait aussi que sa mission l'empèchait d'aller assister à cette cérémonie. Un de ses camarades d'armes raprocha son cheval du sien.


Vous savez Général Vétéran, cette route est tranquille, nous pouvons bien patrouiller à deux. Vous et les autres n'avez qu'à aller à cette cérémonie pour nous.

Eavan le regarda un instant, le visage fermé. Elle était en train de réfléchir à ces paroles. Après quelques secondes pendant lesquelles elle calcula combien de temps ils leur faudrait pour aller à Aix et retourner ensuite au lieu du campement du soir, elle opina et remercia le militaire en lui promettant de lui rendre un jour la pareille.
Elle fit signe aux autres de la suivre et ils partirent au galop vers la capitale.



Aix - Sur le parvis de la Cathédrale.

Eavan et ses compagnons laissèrent leurs chevaux à un gamin qui les garderait pour quelques écus. Ils laissèrent aussi leurs armes à leurs selles puis entrèrent le plus discrètement possible dans l'édifice.
Le Crédo allait commencer, déjà quelques uns l'entonnaient. Eavan aperçut Ingeburge et à ses cotés une personne qu'Eavan aurait jurée avoir déjà vue quelquepart, visiblement jeune baptisée. La jeune femme remarqua DameArwen à la place habituelle de la marraine. Comment réagirait-elle en voyant un petit groupe de soldats censés être en mission ? Elle préféra ne pas y penser, se concentrant sur la cérémonie.
Discrètement ils allèrent s'asseoir sur le banc du fond.

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