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Parladou de Prouvènço - La gargote provençale : Cathédrale Saint Maximin d'Aix

Max_xyl


Max venait à son tour de pénétrer dans la Cathédrale.
La dernière fois qu'il était venu à Aix, c'était pour rendre une visite à l'âme du défunt, il était là aujourd'hui pour lui rendre un dernier hommage.
Il resta comme à son habitude dans le fond, les yeux lourds, le regard et le coeur triste.
Castor22


Castor avait une nouvelle fois fait le chemin qui sépare Forcalquier de Aix. Il se rendait à l'enterrement d'un de ses plus vieux amis Provençales, le premier qu'il avait vu en taverne dans cette province.

Il rentra dans l'église accompagné de son amie Alexiane. Au fur et à mesure qu'ils avançaient entre les bancs, le souvenir d'anciens du village déjà partis lui revinrent à l'esprit. Mirleva..... Aalys...... Sven...... Angel..... Arcodia et bien sur Babette. Et voila qu'aujourd'hui, c'était le tour d'Ilgrande.

Castor s'essaya à coté d'Alexiane, le regard noir plongé dans le vide tout en serrant la main d'Alexiane dans la sienne.
Ledzeppelin


Led qui venait en la cathédrale souvent pour des choses gaies, comme les entrées de frères et soeurs dans la famille aristotélicienne ou dernièrement encore pour Hakon à son intronisation. Cette fois elle venait pour des obsèques ... la première fois ...

Ilgrande !

Ilgrande est mort !

L'Eglise est déja pleine de monde, tout le gratin de Forcalquier mais d'autres aussi. Le coeur gros et sans envie de saluer personne, la Comtesse voit Ysabelle et son mari, Castor et sa nouvelle petite amie, Prouvencao qui adorait Ilgrande et sa femme la douce Héloîse, Zarco, Max-xyl et Belissende aussi, Duchesse est là et Hersende seule au banc de la famille.

Led hésite et finalement s'assied près de sa suzeraine qui est figée dans sa douleur. Led se sent de la famille car ses liens de vassalité la lie à elle.

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Maxom
Maxom arriva doucement en marchant au pas, il entra dans la cathedrale et vit de nombreux amis a lui il vint s'sseoir discretement, avant il avait était devant le corps d'Ilgrande et ayant une priere pour lui !! Il s'installa à une place a coté de son amioe Led, le coeur triste, les yeux bordés de larmes, un noeud au coeur pas normal pour un soldat mais sensible quand meme ! Il rendait hommage a son ami Forcalquiéren et aussi de l'AP !
Kika15
Kika suivait de pret la Premiere Dame de Provence...
Il pénétra dans l'enceinte incroyablement remplie par des proches ou lointains amis de l'ancien Comte.
Pour sa part, il ne connaissait pas perso le defunt, mais la perte d'un Provençal était touyours si trichte...
Il y alla donc...en plus il fait meilleur à la cathédrale que chez lui.

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Ouaille certifié conforme
Edorazio
Son Excellence Edorazio da L'Escala entra, tout de noir vétu et les pieds nus.
Il s'avança dans la travée et alla s'asseoir à l'un des premiers bancs. Privilège du rang... peu lui importait d'habitude (il préférait prier à genoux) mais cette fois, il avait bien besoin d'être proche de l'officiant.

Car celui qu'on pleurait, avait été son second père.

Le seul Comte vraiment Illustre depuis son arrivée. Le seul qui cumule les qualités au point de parvenir (avait-ce été un miracle ?) à apaiser la colère innée du florentin. Le seul Comte qui n'ait point dû affronter plus d'un éclat de son ire bouillonante. Lui avait gagné sa confiance, puis l'avait laissé comme une seconde fois orphelin.
Ensuite, certains avaient souillés sa mémoire.

Mais ce jour n'était plus à la rage.

Même le suflureux da L'Escala savait mettre la politique de côté pour, un instant, commémorer un homme de bien. Alors, comme le voulait la coutume, il se laissa pleurer doucement.


Qui et vol bé, et fara plorar, mumura-t-il, récitant le vieil adage de ses ancêtres.

Il eut un petit rire nerveux avant de fermer les yeux et de prier simplement, comme le moine qu'il avait pourtant cessé d'être.
Azraelle75
De retour en provence suite au mariage de sa soeur, Azraelle avait appris la triste nouvelle.

Elle connaissait peu Ilgrande. Mais le quelques contacts qu'ils avaient eus avaient toujours été agréables.

L'homme était intégre, travailleur et consciencieux.

Beaucoup de personnes importantes ou simplement inévitables là où il faut se montrer se sont déplacées.

Ce n'est pas le moment pour les mondanités. Elle ira saluer ceux qui le méritent plus tard.

La Vicomtesse s'installe, attendant le début de la cérémonie.
Uterpendragon
Oui, il était très, très en retard. Il fallait le reconnaître. Aymé galopait, collé contre l'encolure de sa jument baie, le vent fouettait son visage, entrait par chacun de ses pores, l'inondait de sa folie. Le ciel de Provence lui semblait bleu, mais il ne savait trop, il n'y prêtait aucune attention. Son seul objectif, atteindre Aix. Et le paysage défilait sous son regard hagard, il ne le voyait qu'à peine.

La délivrance vint lorsque les tourelles apparurent. Il laissa échapper un soupir de soulagement, se rua jusqu'à la cathédrale, entra par la sacristie en trombe. Là, il enfila sa soutane pourprée, légèrement brodée d'argent, et plaça son améthyste à son doigt. Lorsque ce fut fait, le vieil évêque rejoignit le parvis, où le cercueil était alors déposé. Il profita de l'occasion pour donner l'accolade à son confrère d'Aix, et ami, avant de saluer d'un geste amical les personnes qu'il connaissait. Ceci fait, il leva les bras au Ciel, et psalmodia :


Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tien, Tout-Puissant.
Et l'assemblée de répondre :
Seigneur ne détourne pas ton regard de notre amie.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’et la tienne, Tout-Puissant.
A nouveau, les présents murmurèrent :
Seigneur ne détourne pas ton regard de notre amie.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Les présents dirent alors, en réponse à la déclaration d'Aymé :
Seigneur ne détourne pas ton regard de notre amie.

Toi qui n'est qu'Amour, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.

Amen

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Hersende
Hersende émergea de la torpeur dans laquelle elle restait prostrée depuis qu'elle était arrivée en entendant Monseigneur Uterpendragon entonner les premières paroles de la cérémonie funèbre.

Ca y était donc, cela allait commencer, on allait enterrer Ilgrande... Un flot de douleur dans lequel se mêlait son oncle et son fils, ses chers disparus, l'inonda, la faisant vaciller. Mais elle se leva et se tint droite, les yeux rivés sur le cercueil.

Elle sentit plus qu'elle n'aperçut Ledzeppelin à ses côtés. Elle ne l'avait pas vue s'installer. Incapable de tourner la tête vers elle et de produire le moindre sourire de remerciement, elle éprouva envers son amie une grande reconnaissance pour être là à ce moment où elle se sentait si seule, pour la deuxième fois en quelques années.

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Hersende de Brotel, Còmtessa de Valréas, Baroùna d'Istres
Pasoa
Pasoa, installée dans la travée, regardait la foule qui remplissait la cathédrale. Elle était venue rendre un dernier hommage au gisant dont la barbe blanche soigneusement peignée s'étalait sur la robe mortuaire.
Elle se mordit les lèvres pensant qu'aucune parole ne franchirait plus les lèvres closes.
Le parfum des lys saturait l'air.
Les chants du chœur s'interrompirent laissant Monseigneur Uterpendragon s'adresser à l'assistance.
Baissant les yeux, elle écouta avec attention les paroles de l'officiant.
Richelieu1


Le cercueil avait pénétré Saint Maximin. La brume et le froid s'insinuait dans la cathédrale en même temps que le défunt se voyait parcourir la nef. Une fois devant l'autel, le cortège funéraire fut déposé.

Monseigneur de Sabran fit fermer les lourdes portes en chêne, et déposa une corbeille de fruit à l'entrée de l'édifice. Elle servirait à déposer d'éventuels dons pour les mendiants.

L'archevêque rejoignit ensuite le cercueil de son ami.


Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, mes amis.

Nous sommes réunis en ce triste matin d'hiver dans notre belle cathédrale pour dire Aurevoir à l'un des nôtres.

Ilgrande de Castelnegra nous a quitté il y a quelques jours, la nuit même ou la Provence se dotait d'une nouvelle Comtesse. Il est parti dans son sommeil, rencontrer le Très Haut afin que son âme soit jugée et qu'il soit envoyé au soleil ou en enfer.

Nul doute que le Paradis Solaire lui fût grand ouvert, vu la grandeur de son âme.

Nous allons donc ce matin, saluer cet homme, sa vie, ses actes. Lui souhaiter un bon voyage par delà la vie terrestre. Nous sommes également là pour sa famille et ses proches. Nous sommes là encore pour nous tous, pour guérir la communauté des fidèles de cette blessure.


Pendant le discours, deux enfants de chœur avait disposé tout autour du cercueil de belles fleurs blanches. L'on aurait dit que la caisse était naturellement déposé dans un jardin.

Ludovi avait prononcé ces paroles avec beaucoup d'émotion. Sa voix restait encore nette même si son ton était alourdit par la peine.


Avant toute chose il fit un signe afin que l'orgue résonne.

Je vais maintenant procéder à la disposition des quatre signe de notre foi. Je vous demanderais de vous lever et de respecter un moment de silence.


Six grands cierges étaient disposés autour du cercueil. Chacun reposait sur un bougeoir en or. L'archevêque se munit d'une flamme et fit le tour du défunt, allumant calmement chacun des cierges.

Il psalmodia haut et fort :




L'amitié est la lumière du monde. C'est la flamme qui réchauffe notre cœur. Qu'elle éclaire maintenant la route d'Ilgrande de Castelnegra qui le conduit maintenant au royaume du Très Haut notre Dieu.




Un jeune enfant de chœur emmena ensuite une grande croix à l'archevêque. Celui ci la déposa sur le sarcophage.



Ilgrande, nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


L'archevêque fit ensuite un signe à Sa Grandeur Ledzeppelin, afin qu'elle amène la corbeille de l'amitié, et qu'elle la dépose auprès de la croix. Il s'assura tout d'abord qu'elle l'avait récupéré. En effet elle avait circuler dans l'assistance afin que chacun puisse y mettre quelque chose si il le souhaitait. Que ce soit un fruit ou encore un objet plus personnel.

La jeune femme s'avança alors que Ludovi repensait à sa mère. Elle l'avait quitté il y a de ça un an, et il se rappelait fort bien cette corbeille. Ce signe l'avait terriblement marqué à l'époque. il avait mit une matinée entière à choisir les plus beaux fruits possibles.

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Ledzeppelin
Il était pour elle quelqu'un de merveilleux. Il lui parlait toujours avec une sorte de protection qu'il avait envie de lui donner. Il demandait toujours à sa tite Mairesse d'alors si elle avait besoin de quoi que ce soit. Toujours prêt pour elle à la protéger.

Ilgrande ! Tu nous manques déja !

Hersende à ses côtés est un bloc de pierre. Raidie dans son chagrin elle s'est entourée d'une sorte de mur pour se protéger sûrement mais qui l'isole des autres. Led tient juste à lui faire sentir sa présence.

La cérémonie est prenante. La corbeille de l'amitiée a circulé dans les travées et chacun y a déposé un fruit, des victuailles, un objet fétiche, un bijou. Led quia n'avait jamais assisté à des obsèques mais qui connaissait la tradition fut terriblement émue. Elle avait amené un objet vue dans une boutique du village et achetée pour l'occasion. Une brouette miniature qui sert de jouet pour une maison de poupée. Ilgrande sourira depuis la-haut.

Prenant alors la corbeille entre ses mains elle s'avance sur le geste de Richelieu qui n'est pas le moins ému de l'assemblée. Elle dépose alors la corbeille au pied de la croix avant de retourner à sa place.

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Uterpendragon
Ils étaient ainsi entrés à l'intérieur du très saint édifice. Les portes fermées, Aymé et Richelieu étaient venus se camper derrière l'autel, tandis que le cercueil était face à eux. Le vieil homme fit un sourire compatissant à Hersende, tandis que son confrère officiait les trois premiers signes. Il se permis le luxe de s'occuper du dernier.

Chacun ici a perdu un Frère, un Ami, un Oncle. Cet homme, c'était Ilgrande, et nous nous en souviendrons. Dieu l'a rappelé à Lui, car Il lui semblait que le temps était venu, mais n'oublions jamais qu'après viendra notre tour. Et soyons prêts, car nous ne connaissons ni le lieu, ni le moment.

Désormais, notre Ami se trouve face au jugement de Dieu, et nul ici ne peut prétendre le connaître. Toutefois, il nous reste l'espoir, et la prière. Prions les Saints et Archanges, qu'ils plaident en la faveur d'Ilgrande, cet homme qui dédia sa vie à guider les hommes, et à les aider.


Il joignit alors les mains, et psalmodia :

Ô Saints, Archanges et Prophètes,
Nous vous implorons,
Accordez votre pardon,
A celui qui était notre Ami.

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Richelieu1


La comtesse semblait émue elle aussi. Ludovi avait parfois vraiment l'impression qu'il avait une seconde famille. Hersende, Ledzeppelin et lui. Ils avaient fait tant de choses ensemble. Ilgrande était bien entendu l'oncle d'Hersende mais ludovi avait un peu l'impression qu'il était le sien aussi. Une personne sage, réfléchie et à qui l'excès était inconnu. Il avait maintes fois dit a richelieu de ne pas s'emporter. Aujourd'hui, il fallait se montrer courageux devant ce départ prématuré. Il avait été un comte formidable, un membre de l'AP extrêmement actif, mais son grand âge l'avait soudain rattrapé.

L'archevêque fut satisfait de voir cette corbeille bien pleine, et lorsque Ledzeppelin passa devant lui il y déposa une belle pomme bien rouge avec une émotion palpable avant de déclarer :




Ilgrande, nous déposons ces présent sur ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur.


La Comtesse Illustre se rassit et Ludovi procéda au dernier des quatre signe ; Celui de la Mémoire.

Pour ce faire, l'archevêque remonta les quelques marches menant à l'autel puis, face à la foule déclara :


Cette cérémonie nous rappelle plusieurs choses mes amis :

- Le souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. D'un homme profondément bienveillant, gentil et sincère. Il avait compris le sens de la vie, l'Amour. Il a vécu cet amour avec sa famille, avec ses amis, avec le peuple provençal et avec Dieu.

Nous voici nombreux ce jour, au chœur de Saint Maximin, autour d'Ilgrande, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni à Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, en tout instant.

- La mort viendra pour chacun de nous. Pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.

Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".

Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.

Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère et que Christos intercède auprès du seigneur pour qu’il le reçoive en son Paradis Solaire et Éternel.


L'archevêque tendit ses paumes vers le haut et récita une prière qui serait repris par les fidèles, du moins l'espérait-il.



Christos a souffert et est mort sur la croix
Toute sa vie il nous a donné
Pour qu'avec la divine vérité
Ainsi nous soit montrée la voie

Pour toujours souvenons-nous
De ce sacrifice qui était loin d'être un rien
Ensemble, unis, Aristotéliciens
Pour diffuser sa foi, notre foi, unissons-nous

La mémoire du prophète ainsi préservée
Les enseignements seront diffusés, perpétués
Et la vérité sera connue de tous les fils
Du Très-Haut, père de la création
Souvenons-nous, croyons

AMEN

L’archevêque replia ses bras et invita les fidèles à se rasseoir. Il marqua une pause assez longue.

Ludovi regarda son amie Hersende. Sa mine triste fendait son cœur. Elle avait toujours été là pour lui depuis qu'il la connaissait, et en ce jour, Ludovi se sentait impuissant contre le mal qui la rongeait. Elle avait également perdue un fils il le savait, tout comme il savait que son amie en souffrait toujours.


Dame Hersende, je vous en prie. La Comtesse de Valréas va maintenant nous lire un passage du livre des vertus. Ces extraits sont tirés de l’Eclipse, du livre premier, le Mythe Aristotélicien. Elle va nous donner un aperçu du Paradis Solaire, et du voyage que notre ami a du connaître récemment.

L’archevêque resta proche du cercueil. Il tenait à ne pas s’éloigner d’Hersende dans un moment si difficile. Rester près d'elle et la soutenir coûte que coûte.

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Hersende
Hersende, les yeux fixés sur le cercueil, était tellement perdue dans ses souvenirs, sa douleur, baignant dans la musique de l'orgue et les paroles dont elle ne saisissait pas tout le sens qu'elle mit quelques secondes à réagir.

Entendant son nom, elle tourna les yeux vers Richelieu et lut dans son regard toute la force qu'il essayait de lui insuffler. Au même moment, elle sentit Ledzeppelin à ses côtés et lui serra rapidement la main avant de s'avancer vers l'autel.

Elle s'approcha du lutrin sur lequel reposait le Livre des vertus. Quoiqu'elle s'efforçât de ne pas montrer sa faiblesse, elle dut attendre quelques instants que les larmes qui lui brouillaient la vue s'estompent avant de pouvoir lire le texte.

Puis elle commença à lire d'une voix basse, mais qui gagna en force au fur et à mesure de la lecture rassurante :


Citation:
Quelques instants plus tard, j’entendis un concert de battements d’ailes. Je levai les yeux et vis un magnifique spectacle: sept anges étaient en train de se poser sur la terrasse bleue. Je reconnu l’Archange Michel, saint patron de la Justice, en armure, tenant en main une magnifique épée et un grand bouclier aux merveilleux ornements …

L’un d’eux s’avança et me dit: “Je suis Georges, Archange de l’Amitié. Et voici Gabriel, Archange de la Tempérance, Michel, Archange de la Justice, Miguaël, Archange du Don de soi, Galadrielle, Archange de la Conservation, Sylphaël, Archange du Plaisir, et Raphaëlle, Archange de la Conviction. Nous sept, sous les ordres du prophète Aristote et du messie Christos, sommes chargés de guider les humains sur le chemin de la vertu, qui les mène vers Dieu et Son Paradis.”

Les sept anges se tenaient face à moi. Ils arboraient un grand sourire plein de gentillesse que venait souligner leur regard plein de tendresse. Pour la première fois depuis que j’avais laissé mon chien seul dans le champ, je me détendis et m’emplis de la sérénité qu’ils dégageaient. Ils m’aidèrent à me lever et Michel, le plus robuste, me fit monter sur son dos. Je rougis à l’idée de chevaucher un Archange comme un cheval. Mais ils rirent tous, voyant la gêne s’afficher sur mon visage. Ces rires n’étaient pas moqueurs, mais pleins d’amitié.

Alors, sept grandes paires d’ailes magnifiques s’étendirent.

Je pus voir sous moi l’ensemble de la lune et me promis intérieurement, si l’occasion m’en était donnée, de toujours vivre dans la vertu, suivant les préceptes d’Aristote et de Christos, afin de ne jamais plus retourner dans un endroit aussi sordide …

Nous atterrîmes dans un lieu magique. Tout était baigné d’une douce lumière. Où que je regardais, je ne trouvais pas la moindre obscurité. A perte de vue, il n’y avait ni habitation, ni la moindre construction. Ceux qui avaient faim se servaient sur les arbres fruitiers. Ceux qui appréciaient les plaisirs de la détente s’allongeaient dans l’herbe. Des enfants jouaient innocemment, riant et courant à travers les hautes herbes …

Je décidai de visiter ces lieux enchanteurs …

Alors que je m’approchai d’une petite fontaine où l’eau semblait si claire que je ne résistais pas à l’envie de m’y désaltérer, je vis deux hommes discuter. Ils me remarquèrent et me firent signe de venir. J’eus alors en face de moi rien de moins qu’Aristote et Christos. Ils m’accueillirent avec la plus grande gentillesse. Ils me demandèrent si les lieux me plaisaient et si j’avais fait un bon voyage. J’étais si ému que je ne savais pas quoi répondre …

C’est alors que j’entendis une voix …

“Toi, l’humain que les tiens nomment Sypous, tu es venu à Moi, découvrant tout ce qu’un humain pourra connaître après sa mort. Tu as visité chacun des sept Enfers, où tu as rencontré chacun des Princes-démons, qui se sont présentés à toi, conformément à Ma volonté. Qu’as-tu retenu de tes périples ?”

Je répondis: “J’ai compris le sens du Salut. Lorsqu’un humain a vécu dans la vertu, s’étant ainsi conformé à Ta divine parole, transmise par le prophète Aristote et par Christos, le messie, Tu lui accordes le droit d’accéder en ces lieux, au Paradis, au sein du soleil. S'il se détourne de la vertu, refusant d’écouter Ta divine parole, qu’il s’abandonne aux plaisirs terrestres, à l’égoïsme, à la tentation, à de fausses divinités, Ton infinie sagesse t’amène à l’envoyer en Enfer, dans la lune, pour y être puni pour l’éternité. Tu nous aimes, mais c’est également à nous de T’aimer.”

Dieu me dit: “Maintenant, le temps est venu pour toi de faire ton choix. Tu peux décider d’accepter la mort. Dans ce cas, je jugerai toute ta vie, les moments où tu as su oeuvrer pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle. Si, alors, Je juge que tu le mérites, tu rejoindras les élus pour une éternité de joie et de bonheur. Mais si Je juge alors que ta vie n’a pas été assez vertueuse, tu connaîtras une éternité de tourments en Enfer. Mais, si tu penses que ton temps n’a pas encore été accompli, que tu n’as pas encore fait tes preuves devant Moi, tu peux décider de revenir à la vie.”



Ceux qui ont opté, comme toi, pour la résurrection ne gardent pas traces de leur périple céleste dans leur mémoire. Ainsi, leur comportement ne change que si la leçon s’est gravée au fond de leur coeur.


A la fin de sa lecture, son coeur lui criait que non, le temps de son oncle n'était pas accompli... mais sa raison lui soufflait le contraire. Elle sentit à son doigt la bague qu'il avait glissée dans sa poche au cours de leur dernière entrevue... Oui, Ilgrande savait que sa fin était proche et il l'avait acceptée, comme le prouvait la mission qu'il lui avait confiée. Il fallait qu'elle accepte cette vérité.
Elle regagna sa place plus rassérénée.

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Hersende de Brotel, Còmtessa de Valréas, Baroùna d'Istres
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