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[RP - SEMI PRIVE] Confidences pour confidences

Satineduval
(Annecy, en attendant les retardataires)

Confortablement installée devant son petit secrétaire, la Bella avait envie de reprendre la lecture de la lettre de celui-qui importait tant dans sa vie, celui avec qui elle partageait des moments de rire et de plaisir, des confidences assez profondes, même si elle ne lui disait pas tout, comme Satine savait aussi que Heal gardait quelques secrets de son côté.

Inutile de se forcer, parfois il faut savoir se taire pour épargner à l'autre des sentiments désagréables, comme la jalousie. Satine voulait que son ami soit bien dans sa tête et dans son cœur, qu'il vive heureux de son côté, tout en continuant de se donner des nouvelles par échanges de courrier..La bella avait vraiment besoin de savoir ce qui se passait dans sa vie pour être rassurée et pleinement heureuse..

Ils avaient partagés des moments intenses en se côtoyant en taverne, attendant chaque soir de savoir s'il allait y avoir combat ou pas, mais Satine ne s'était pas sentie autrement angoissée, grâce à la présence de son ami, confiante en l'avenir, choisissant de penser au moment présent et profiter de ce qui était peut-être les derniers jours de leur vie..

Ce matin, elle avait très envie de relire la dernière missive, de celui qui avait vécu à ses côtés ces moments de guerre...



.

Loplop, petite Satine !

Je vais te rassurer : je suis toujours en vie. Je vais bien. Ma moustache aussi. Mes beaux yeux aussi. Ma langue aussi.
Donc c'est parfait !

Tu n'aimes frissonner qu'en faisant l'amour vraiment? Ne t'ai-je jamais donné l'occasion de frissonné, sans te faire l'amour? Oh, tu vas me vexer.

Je sais un peu mieux ce que je vais faire, maintenant. Remercie ton amie de m'avoir proposé de venir, mais je ne vais pas pouvoir venir.. Ça ne me semble pas bon. Mais souhaite lui de ma part un bon mariage! Peut être que je lui écrirai tout de même, pour m'excuser.

Ce que je vais faire, c'est continué de suivre l'armée de White. On a quitté Genève, en même temps que toi. Sauf que là, nous, on est à côté de Grandson. On a prit possession de la mine d'or, et elle est au territoire Savoyard, maintenant. On se rend à Fribourg, maintenant.
Elina m'a écrit, elle m'a aussi donné des nouvelles de Lorraine. Fatum devait être, mardi a Toul, sauf qu'ils ont eu peur, et qu'ils ont continué leur chemin. Je crois qu'ils sont sur Nancy maintenant. Mais le plus grave est passé, donc, ça va.

Ne pas mettre de mots sur nos sentiments? Voyons, Satine, si. Nous pourrions dire, que c'est une relation indécise, incompréhensible, voulue, fragile, craquante, partagée, amanté. D'ailleurs à c'sujet! Pourrais tu faire de moi, ton seul amant? Je déteste cette idée d'apprendre que tu en as plusieurs. Car oui, embrasser un homme, sans gages, paris, fais de lui ton amant. Si au moins, je pouvais être ça, ce serait un rôle que je prendrai à coeur joie.

Défends ma moustache, partout où tu vas! Il ne faut pas qu'il croit qu'il va gagner, le p'tit Luckse. Puis, j'suis arrivé avant lui. Par définition, j'suis plus beau.

Bon, réponds moi ! Puis, je te ferais une lettre plus longue la prochaine fois.

Je t'embrasse. Fort. Et non, Saltina n'est pas un saut périlleux, mais cette idée m'a fait rire.
Tu vas me manquer. Tu es une peste de partir, tu sais..
Ce n'est pas comme ci je ne t'avais pas demandé de rester.
Je ne sais pas jusqu'à quand je vais rester attacher à toi. Tu ne le mérites pas.
Bisou, Bella.

Heal.


Reposant la lettre, elle soupira..il lui manquait le moustachu, mais se sentait rassurée qu'il soit toujours vivant..La lorraine allait attendre d'avoir un peu plus de temps pour lui répondre..elle avait des choses importantes à lui dire et voulait prendre son temps pour lui envoyer réponse..
Satineduval
(Annecy, où les jours coulent avec bonheur)

Assise sur une pierre au au bord de la rivière, la jeune femme aux longs cheveux noirs s'amusait à lancer quelques cailloux dans l'eau de la rivière qui s'écoulait tranquillement devant ses yeux myosotis, repensant à la journée précédente.

Satine avait écrit une longue lettre d'amour à son beau brun, pour lui dire tout ce qu'elle ressentait pour lui, combien les 4 mois qu'ils avaient passés ensemble étaient divins, magnifiques, enchanteurs, remplis de gestes d'amour et de tendresse. Malheureusement, l'encrier s'était renversé sur le parchemin et avait tout effacé les mots si précieusement couchés sur le papier..Rahh..la main du destin avait voulu s'en mêler, laissant la femme très contrariée de sa maladresse.

Pestant, Satine se remit à l'œuvre pour une lettre bien plus brève, mais contenant l'essentiel de ce qu'elle ressentait : un amour et une confiance inouïe pour cet homme qui comblait sa vie, ses espoirs et ses attentes. Heureuse, tout simplement remplie de bonheur et rayonnante, elle pouvait ainsi renvoyer son bien-être à son entourage et passer des moments délicieux avec son homme, ses compagnons de voyage et les habitants d'Annecy.

Rêvassant à son amant, elle songea combien ils étaient complices et amoureux, se faisant confiance mutuellement. Même les lettres anonymes répétées du corbeau n'y changeaient rien, la lorraine s'en moquait éperdument, la laissant tout au plus souriante de tant de jalousie..L'auteure des messages devait bien être verte de jalousie pour continuer à les lui faire parvenir..La Bella n'en avait que faire. Un haussement des épaules, puis les lettres étaient jetées au feu pour en effacer toutes traces.

Tout baignait donc pour le mieux dans la plus chaude des eaux turquoises, mis à part qu'elle se faisait du soucis pour son moustachu lorrain qui était parti combattre au côté de l'armée des 7.

Sortant sa plume, Satine avait envie de prendre des nouvelles de Heal, voir ce qu'il devenait, ce qu'il avait comme projet, simplement envie de lui écrire pour partager un peu de sa vie avec lui et lui faire une proposition particulière..




Ciao Impossible !

Où es-tu donc, je me demande dans quel coin tu traines tes belles fesses que je n'ai jamais vue, contrairement à toutes ces femmes que tu combles de plaisir..Uhm..suis-je jalouse ? Tu voudrais bien, Trésor, je le sais, mais il n'en est pas question, je ne te ferai pas ce plaisir-là.. Prends-les, amuse-toi, fais les jouir comme tu dois si bien savoir le faire, avec ta fougue toute latine, tes mains agiles et fermes à la fois, que j'ai aussi eu le plaisir de sentir sur moi..

Ah..Heal..ne te vexe pas..surtout ne mets pas en doute ta capacité à séduire, car oui, tu m'as fait frissonner sans me faire l'amour, ta présence et ton regard m'ont tourmentée quand nous étions en taverne à Genève pendant la guerre contre cette ville.. Tu sais, j'ai eu toutes les peines du monde à te résister, l'ambiance d'une cité en état de siège exacerbe les sens, je n'ai jamais entendu parler autant de sexe que pendant les quelques jours où nous y étions.. A croire que la mort nous poussaient tous à vouloir nous prouver la vie, renforçant le besoin de faire l'amour autant que la guerre..

Mon Heal, je vais te dire un chose importante, je suis fière de nous deux ! De toi surtout, parce que tu n'as pas profité de la situation, tu es resté tendre et attentif, respectueux de ma volonté de ne pas tromper Dom alors qu'il était en retraite.
Moi, je frissonnais d'envie de te serrer dans mes bras, de me donner à toi en me disant que cela serait une belle façon de vivre un dernier soir, si par malheur une épée venait à fendre mon cœur dans la nuit et me laisser sans vie.

Merci d'avoir été à mes côtés sans rien attendre de plus que ce que je pouvais t'offrir, ces quelques baisers échangés qui m'ont tant fait frissonner, attisant mon envie de toi, mais je me suis retenue, par amour et par respect pour Dom. Mais, Heal, tu m'as offert mieux que du frisson, Trésor, tu as réussi à m'émouvoir, quand tu as fait ce geste tendre et si simple, quand tu as posé ta main sur mon ventre.

Cela a déclenché en moi bien des paroles incohérentes et étranges, tu te souviens de ce que je t'ai dit, nous avons ri et parlé d'enfants, pourtant ce n'est pas ce que j'attends de la vie pour le moment...pas encore. Dom et moi, nous n'en parlons jamais, avec toi je l'ai fait. Peut-être était-ce parce que la mort semblait proche ce soir-là..je ne sais pas..

Quand on risque sa vie, on a envie de penser au futur, se donner courage pour sauver sa peau..Ce soir-là, je me suis battue pour sauver mes fesses en pensant à Dom surtout, mais à toi aussi, parce que, en posant cette main si chaude et si douce sur mon ventre, tu m'as donné envie de vivre, pour toi, pour Dom..

Alors, oui, Impossibile, tu fais de moi ton amante, même si nos corps ne se sont jamais connus, par ces baisers et surtout par cette main que tu as posée si naturellement sur mon ventre tiraillé de désir, tu as réussi à me voler une part de mon cœur, bien plus que je ne le souhaite.

Je ne peux pas être à toi, en cachette, tu mérites la lumière plus que l'ombre, mon Impossibile, je ne peux me donner à toi qu'en devenant une amante un peu particulière, ta compagne de plume, d'écriture..Soyons les amants des parchemins enflammés et sensuels, amusants, drôles, énervants, frustrants, passionnants... Faisons nous vivre par les mots doux ou violents, mais restons liés par delà le temps avec ce que nous savons si bien faire, nous écrire...

Mon Impossible Amant, que penses-tu..je sais que je ne te mérites pas, qu'il serait préférable que l'on s'oublie, mais, tu es déjà encré dans ma vie depuis longtemps, par notre amitié teintée d'amour et de désir, de rires et de plaisir..Heal, tu m'as émue et ..j'ai peur de te perdre..ça fait beaucoup dans une seule phrase..Serais-je en train de perdre le contrôle..uhm...je dois te laisser avec ces quelques mots qui attendent ta réponse..j'ai hâte de te lire..

Sois pas sage, amuse-toi, vis, aime, jouis, fais toi plaisir et tu me feras plaisir aussi..surtout, écris-moi et raconte-moi tout et je ferai de même de mon côté..Si j'ai le courage, je te parlerai de l'inavouable, on verra bien..Ta bella Saltina qui t'envoie un baiser léger comme une plume posé à la commissure de tes lèvres..

PS..Moustachu..n'oublie pas de plumer un bel oiseau pour lui en voler une spéciale ..du genre liaisons fatales..


Affaires vite rangées, elle s'en retourna à la roulotte pour trouver un oiseau spécial, aussi étrange que la relation qui liait Heal et Satine..un inséparable..
Satineduval
(Chambéry, en route pour Annecy)

Prenant sa plume tôt en cette matinée qui voyait le soleil poindre son globe rond et lumineux pour illuminer des ses rayons la belle nature qui s'éveillait autour d'elle, la voyageuse lorraine avait préparé un bon feu au dehors pour se préparer une tisane sucrée au miel, qu'elle dégustait avec délice assise sur une bûche près du foyer.

Pieds nus dans la rosée matinale, écoutant encore un peu le doux gazouillis oiseaux, la jeunette en vadrouille frissonnait légèrement et termina son petit déjeuner pour ensuite aller dans sa roulotte, effleurer d'un baiser léger l'homme de sa vie qui avait passé un soirée de retrouvailles avec une amie à Belley..

Soirée sympathique à parler de tout et de rien, comme elle les aimait, mais laissant surtout la place à la discussion entre les deux amis, pour une fois elle s'était tenue bien sage, ne posant pas trop de questions, ce qui lui avait donné du fils à retordre de tenir sa langue sur bien des petits points qui avait titillé sa curiosité.

Souriante, Satine, petit écureuil inquisiteur, s'était fondue dans le décor, sachant pour une fois retenir sa langue..Arf, devenait-t-elle raisonnable et sage ? La réponse était clairement : non ! Mais elle savait aussi laisser la place aux autres quand il fallait, tendre une oreille attentive à son prochain, réussissant souvent à avoir la confiance et la confidence des personnes qui la côtoyaient.

Laissant son beau brun à ses occupations, il lui avait dit avoir à nouveau envie d'écrire, ce qui la réjouissait plus que tout au monde, car elle adorait ses contes et plus encore le voir les raconter aux gens ce qui le rendait heureux..Faire plaisir en se faisant plaisir, voilà ce qui soudait se couple depuis 4 mois qui les avait vu évoluer côte à côte, avec beaucoup de sommets et peu d'abysses, pour le plus grand bonheur de Satine.

Plume en main, la Bella avait envie de répondre à son ami Saian, qui avait une taverne à Tournai.. Arrivée en bas de page, elle se mit sourire en coin, très amusée..





Rahhh!! Alors là, tu fais fort !! Saian, tu me réveilles complètement lorsque je relis ta lettre !

Déjà, tu ne me dis même pas comment s'appelle ta taverne..pfff..tu sais que ma curiosité est aussi grande que la déconfiture qu'ont pris les genevois dans leur ville du bout du Lac..Il y a eu comme une odeur de roussi sous leurs fesses, ma foi, quand on veut mettre le feu au Lac on assume de se faire cramé le popotin, sus aux souteneurs de brigands!!

Uhm..pardonne-moi ce petit écart, mais j'ai eu tant de plaisir à participer à la prise de la ville que j'en suis toute retournée encore, ce fut un moment très fort, très intense. De belles rencontres, Aristode que j'ai beaucoup apprécié, surtout quand il a mis un genoux à terre en la mémoire d'une amie commune, décédée il y a peu...Puis, combattre avec mes amis lorrains, c'était comme rendre un peu de sa fierté à mon duché, montrer que nous étions présents sur le terrain pour l'honneur de la Lorraine.

Bon..donc tu me donneras dans ta prochaine lettre le nom de cette fichue taverne ! Sinon, cela va me trotter dans la tête comme un petit pois sauteur, j'aime pas trop quand ça saute dans ma tête, après je fais des bêtises.

Deuxième sujet..Ton mariage de bière..uhm..là tu m'inquiètes parce que..ben il y a quand même le mot mariage dedans ! Tu as donc encore ce mot à la bouche toi ? Tu es courageux quand même, j'admire ta ténacité envers ce lien sacré, c'est beau d'y croire ! Enfin, moi aussi cela me touche parce que, je suis aussi liée par un *mariage de bière* qui a eu lieu il y a quelque temps entre Modimir et Satyne d'Annecy..uhm..comme nous portons toutes deux le même prénom, je me retrouve mariée à l'insu de mon plein gré à cette homme, ce que je trouve particulièrement cocasse, moi qui ne mettrai jamais corde à mon cou!!!..

Enfin, tout cela n'est que jeu entre nous tous et cela fait bien plaisir d'en rire.. Avec Dom, nous parlons de non-mariage, un genre d'épousailles à l'envers..je trouve cela plus original que ces mariages où les gens se disent banalement..oui pour la vie.

Saian, le temps me manque à nouveau pour te dire tout ce que j'aurai envie de t'écrire, donc allons à l'essentiel, car je dois hélas poser ma plume.. Tu me manques...je pars bientôt en voyage avec Dom et 7 autres personnes, dont un couple adorable Ava et Luckse, qui sont à eux deux un monde à part..trop mignons mes nouveaux amis et j'espère que le reste de l'équipe sera aussi appréciable..j'ai hâte de partir à Mimizan et profiter des joies de la vie en communauté..ça va pas se faire sans soucis, mais..j'aime quand ça bouge..!!

Enfin, tout ça ne serait pas possible sans mon étoile filante à mes côtés, le voleur de mon cœur et de mon âme, Dom le conteur..un jour on viendra te rendre visite, peut-être après Mimizan..tout est à discuter..

Je t'embrasse..d'un baiser coquin sur le bout du nez, pour te remercier de m'embrasser partout ! j'aime quand on me laisse le choix des bisous..c'est si craquant..je le prends sur le front, comme ça je pense que je suis une sainte...je te redonne des nouvelles dès que possible..à très vite..! Ta Satinette qui pense souvent à toi..bisouillage à Kat et Bocom..mais pas trop quand même sinon Kat va sortir le fouet..


Sans avoir le temps de relire, la bella envoya la lettre à son ami qui était au loin, bien trop loin...
Satineduval
(Au Sabordel, quand l'excitation du voyage monte)

L'attente se faisait de plus en plus pressante de partir en voyage, à deux jours près du grand départ. La *dream team* qui se formait gentiment, n'attendant plus que deux retardataires, Héloïse Marie et Elrind qui avaient disparu on ne sait où, devaient arriver tantôt, tandis que Maitrechon était déjà dans le village, caché dieu sait où ! Les trois francs-comtois jouaient aux mystérieux voyageurs tandis que les autres organisaient déjà dans la bonne humeur la plus totale le trajet à emprunter.

La veille au soir, après un concours de bisous sur les joues, gagné par Satine qui avait été pour une fois plus rapide que Luckse à atteindre Avalanche, ils avaient eu droit à la déclaration d'amour du blond moustachu envers sa belle Avalanche, les futurs époux dont on ne savait pas encore la date du mariage, ni le lieu..Peu importait après tout, leur plaisir à être ensemble valait tous les mariages du monde, Satine trouvait qu'ils formaient un couple magnifique et que les liens sacrés qui allaient les unir ne changeraient sans doute pas grand chose à leur union, sinon un souvenir inoubliable à partager avec des amis.

Assise à une table au Sabordel, la taverne de Guilhem Capeblanche qui, dès son ouverture avait délogé le si inébranlable Abreuvoir Moussant dans les fréquentations assidues des gens d'Anncey, la Bella prit sa plume pour écrire à son ami John Loockwood, que le groupe allait visiter à Mimizan..Encore un duo très unis que formaient cet homme et la douce Lilith, qu'elle avait connu à Epinal à Nöel. Satine s'était liée d'amitié avec John surtout, sa compagne étant un peu moins présente en taverne pendant cette période chargée de l'année.





Mon cher John!

Tout d'abord, je tiens à m'excuser de ne plus avoir donné de nouvelles, je ressens presque de la gêne à prendre la plume et à t'écrire. J'ai été une bien piètre amie et correspondante, c'est entièrement de ma faute..je m'agace d'avoir tant tardé.

Bon, j'ai quelques excuses, mais mon attitude n'est pas pardonnable quand même ! Enfin, voilà, j'ai participé à la bataille contre Genève et cela a pris mon temps et mon énergie, l'attente pour aller au combat, puis la prise de la ville à volé mon temps plus que je ne l'imaginais..

Puis, grand voleur de temps aussi, l'amour bien sûr ! John, pas ma faute si je vis sur un petit nuage depuis 4 mois, j'ai de la peine à en redescendre, tant je me fais chérir par mon amoureux. Je ne me lasse jamais de le voir et de le choyer pour le rendre heureux.

Tu ne vas pas le croire, mais j'y arrive !! je ne suis pas toujours très adroite, mais il n'a pas l'air de s'en plaindre.. Enfin, nous avons tous nos qualités et nos défauts, c'est ce qui rend les gens attachants, la diversité et la complexité des êtres humains..Puits sans fond de découverte, à chaque fois un voyage vers l'inconnu..

Parlant de voyage, celui que j'ai fait avec vous, même s'il fut de courte durée à bien changé ma vie. Je vous ai rencontré et apprécié, puis je vous ai suivi avec toute confiance alors que nous nous connaissions si peu. Surtout toi, John, avec qui j'ai tant parlé en taverne, tu m'as donné envie de vous suivre, un bout de route, du moins, parce que mon idée était de filer seule à la quête, tu dois t'en souvenir.

Enfin, ce que je veux te dire, c'est que sans toi, je ne connaitrai pas tout le bonheur qui illumine mes jours et mes nuits..Toi et mon frérot, Alex, qui me poussait aussi à partir, avez eu une idée de génie...Juste pour ça, il faut que je vienne te voir pour te donner un tendre baiser sur la joue et te serrer dans mes bras, mon ami et te dire merci de vive voix.

Nous arrivons !! Attendez-vous à avoir de la visite, une équipe de gens qui ont tous envie de vous revoir, pour partager un moment de plaisir, de rires et de bonne humeur, puis qui sait, un mariage, ou deux, ou trois!!

Je voulais aussi te demander si vous aviez prévu une date pour le vôtre, je sais bien qu'il faut du temps pour s'habituer à un nouvel environnement..Est-ce que Mimizan vous apporte tout le plaisir que vous vouliez? Etes-vous bien installés les pieds dans l'eau ? J'espère que la vie de rêve que vous souhaitiez est à portée de main, John, j'espère surtout que tu es heureux avec ta douce et belle Lilith et les enfants. Vont-ils bien eux aussi ? j'ai hâte de serrer toute cette famille dans les bras, cela se fera sous peu, mais je me réjouis comme une petite cigale qui chante sous le soleil du Sud, dans la belle lavande violacée...Uhm..tout ça sent bon le sable chaud que nos pas vont fouler en votre compagnie.

Sur ces questions que j'aurai dû te poser bien plutôt, je vais poser ma plume...Il y a tant de choses à raconter que je le ferai de vive voix, mais surtout c'est toi qui devra me dire tout ce qui s'est passé dans ta vie depuis notre séparation.

A très bientôt, mon ami, et encore mes excuses pour mon retard impardonnable dans cette correspondance..si tu savais comme je m'en veux..je ne mérite pas de réponse en retour, je suis trop piètre amie.

Je vous embrasse fort tous les deux, je me ferai pardonner une fois arrivée à Mimizan..Satine



Un soupire, une moue de désolation, puis la voyageuse lorraine alla prendre une colombe blanche pour envoyer son message tout au bout du royaume, auprès de ce couple si attachants..Tantôt le sable crisserait sous les pas des voyageurs avides de prendre la route et partir à l'aventure.
Satineduval
(Montélimar, la bouche pleine de nougats)

Mordillant un petit bout de nougat avec délice, suçant le petit bout de friandise de sa langue avide, elle le roula dans sa bouche pour en extraire toute la saveur..Quelle plaisir ! Un petit moment de bonheur qu'elle ne partageait avec personne, n'ayant vu âme qui vive pour le moment..Enfin, elle en profita pour ressortir de sa besace la lettre qui était arrivée quelques jours auparavant, puis en fit la relecture avec un grand soupire qui sortit de sa gorge un peu nouée..




Expéditeur : Healman0
Date d'envoi : 19/05/1461 - 02:47:37
Titre : A une saleté qui ne mérite pas ce message
Yop!

Tu vas être heureuse de recevoir ce message si tôt, n'est-ce pas?
Eh bien, je compense avec l'autre, pour lequel tu n'aurais jamais eu de réponses.
Je pourrais t'expliquer pour quelles raisons étranges j'ai décidé de ne pas te répondre, mais je préfère te laisser dans l'interminable tourment dans lequel tu vas sombrer dès que tu recevras cette lettre. Héhé, c'est inquiétant, n'est-ce pas?

Tu le sais que tu m'énerves, m'agaces, me tourmentes. Et qu'en effet tu ne mérites aucunes réponses d'un dieu comme moi. Néanmoins, la tentation est trop grande je suis forcé.

Tu me prendras pour un fou, quand tu apprendras que j'ai voulu plusieurs fois que ton couple se termine avec Dom. Depuis Epinal, quand tu m'as parlé de ton "voyageur inconnu". J'ai tout de suite voulu y mettre un terme. Jalousie ? Non. Protecteur ? Sans doute.

Et je ne peux m'empêcher d'être peiné d'apprendre que tu t'es disputé avec lui. Et je ne peux m'empêcher de te demander : Pourquoi Dom t'as dit cela ? Veux tu que j'aille lui "péter la gueule" ?

Et je t'en veux encore plus. Encore plus de m'avoir écrit une lettre qui ressemble à une lettre d'adieu. J'ai bien cru qu'à la fin tu allais m'écrire un truc du genre "Adieu". Ton "tu ferais mieux de m'oublier" n'était pas mieux.
T'oublier? Mais pourquoi? Tu n'as encore rien subi de moi. Tu ne connais ni ma persévérance, ni ma nonchalance absolument. Ni tout ce que tu ne connais pas encore. Et moi, j'en ai beaucoup à voir de toi, encore. J'espère. Je l'espère sincèrement.

Je suis sans doute le pire des amis, aussi. Je suis celui qui t'écris pour te dire à quel point il aurait voulu te tuer au moment où tu es partie rejoindre Dom, à quel point il a souri quand tu lui as dit que vous vous étiez disputé, et à quel point il ne te dira jamais le quart des choses qu'il pense.
Mais tu as un ami qui t'aime fortement. Quoiqu'il en soit.
Que je te pardonne ? Soit. Imagine que cela est fait.

J'aurai voulu que tu partes avec moi. On aurait été bien. Mais je n'ai pas tellement à t'en vouloir finalement. Je n'ai qu'à en vouloir à moi même d'avoir supposé cela.

Bref. De mon côté, ça peut aller. Les journées sont longues. Je suis encore sur Genève. Je défends encore. Il me reste encore 15 jours, environ. J'ai envie de rentrer, de revoir les spinaliens, de boire, de m'amuser.
Tiens, j'ai rencontré une femme. Une jolie brune, aux grands yeux verts. Elle est agréable à fréquenter. Sa compagnie me plaît. Elle aussi. Et évidemment, je lui plais fortement. Elle est facile, mais coincée. Je vais la décoincé, j'pense !

Réponds moi, vite, toi aussi.
Je t'embrasse. Fort quoiqu'il en soit.
Tu me manques aussi, malgré moi.
Et je ne te fais pas la tête. La preuve.

Heal. Qui reste, "ton" Heal. Bien que tu sois affreusement méchante avec lui, l'pauvre.


La Bella releva la tête, un léger sourire flottant sur ses lèvres au goût de nougat, passa sa langue sur celle-ci puis les mordilla avec douceur..Prenant sa plume dans sa main gauche, elle se chatouilla le nez comme à son habitude, puis se mit à écrire Heal, mécréant au cœur sincère, le seul qui lui manquait depuis son départ de Genève.




Saleté toi même!!

Mon Heal, ta lettre m'a fait plaisir, très plaisir, parce que tu es vivant!! Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, la seule chose qui compte c'est que tu ne sois pas parti dans ton fameux tunnel de lumière..le reste je m'en contre-fiche..!!

Uhm..par contre, tu a ruiné mon plaisir en me mettant le petit mot suivant, si simple est si révélateur..*écris-moi vite ! je m'ennuie..*
Alors là c'est le pompon !! Tu me tues..Tu dis que tu as une bella, une brune comme moi mais aux yeux verts, que tu passes du temps avec elle à la décoincer, misère..elle est prise dans une porte ou quoi??? Fais-moi sauter ce verrou et qu'on en parle plus..je t'aime trop quand tu te plains de devoir prendre une autre femme..mais Heal, s'il te plait, fais-lui les honneur comme j'imagine que tu sais si bien le faire, vu que toi et moi, ben..on n'a pas vraiment eu le temps d'aller bien loin..

Maintenant, je vais t'écrire la partie qui va te faire le plus plaisir..Je vais te dire qu'il m'avait promis plus de temps après sa retraite et qu'il m'en donne bien moins.
Je ne suis pas triste pour autant, c'est que je continue néanmoins à l'aimer tout autant, comme une idiote. Tu vois, je suis toujours aussi naïve ! Je n'ai pas encore appris ma leçon, elle doit encore durer un moment, j'ai la tête dure et cela a de la peine à entrer..ça s'appelle une tête de mule...

Chez nous, dans la roulotte, Dom est juste merveilleux avec moi, mais nous y passons de moins en moins de temps. C'est ainsi, je prends juste le meilleur et j'oublie le reste..

J'oublie qu'il me dit que je suis trop cérébrale, que je me pose trop de questions, que veux-tu je suis une femme et les femmes se remettent plus souvent en question que les hommes. Dom a aussi fait la remarque que je parle trop, du coup, j'ai aussi moins envie de rire...Je garde mes blagues pourries pour moi et je souris à celle des autres, tout simplement parce que j'aime quand même bien me marrer..Dans la vie c'est comme ça que l'on me charme, par le rire et l'écriture, surtout. Toi, tu sais y faire, mon ami, ma saleté.

Voilà, juste pour te donner quelques exemples qui me chagrinent un peu, mais avec lesquelles je vis bien quand même..pas besoin donc de venir lui casser la figure, comme tu le mets dans ta lettre. A la longue, il se cassera les dents tout seul et toi tu pourras être content, tu n'auras pas eu besoin de lever le petit doigt pour que j'ouvre les yeux. Mon protecteur, mon soutien..

Tu m'as déjà sauvé la vie quand nous nous sommes quittées avec Fleur, en m'écrivant une lettre qui m'a tellement fait rire, que cela m'a redonné courage. Bien dommage que je l'aie égarée, je la relirais avec plaisir celle-là.

Tu sais, tu me brises en me disant que tu t'ennuies..purée!! tu aurais dû rajouter...*de toi*...ça aurait sans doute changé pas mal de choses. Parce que, je ne pense pas que Dom ait vraiment besoin de moi à ses côtés. Il dit qu'il m'aime, je le crois, à sa façon, c'est vrai qu'il m'aime.

Et comme je l'aime aussi, je reste auprès de lui. Je vais encore le laisser m'apprivoiser, comme le petit renard que je suis, pas toujours sûre d'elle, pas effrayée non plus mais surtout curieuse de voir la suite de cette relation..

Puis, si cela ne va pas, je me ferai hérisson, je sortirai les piques qui protègent et je me mettrai en boule, pour ne pas souffrir..ne t'inquiète pas pour moi..surtout pas !! j'ai besoin de vivre tout ça, encore. Pour devenir louve, pour que le suivant ait plus de peine à m'approcher, quand je montrerai les crocs. Heal, je crois que je dois encore m'endurcir..je suis trop tendre, trop sensible..

La seule chose que j'ai encore envie de t'écrire, Heal, c'est que, lorsque l'on me dit *Adieu*, je réponds toujours par *A moi!*..par plaisir et malice de ne pas laisser le dernier mot en sortant de taverne... Sache que je n'aurai jamais envie de te dire ce mot, si définitif..je ne te dis pas donc *Adieu*, mais plutôt *A toi*...

Car, quelque part nous sommes liés depuis longtemps et que je t'appartiens un peu, malgré moi, mon Heal..je t'embrasse tendrement, à la commissure des lèvres, comme une amie qui chercherait un peu de réconfort en passant ma main avec douceur dans tes cheveux pour te faire une sale tête..ma Saleté à moi, tu me manques aussi, mais tâche de t'amuser un peu..fais comme moi, prend le meilleur et oublie le reste..un jour viendra... Ta Satine



Posant la plume, elle s'en alla demander au tavernier un oiseau de tendresse pour aller apporter son message à son ami Heal..perdu dans les méandres de la gloutonne Genève, tandis que la voyageuse lorraine replonge sa main pour goûter un nouveau nougat, les yeux un peu perdu dans le vague à l'âme..
Satineduval
(Uzès, au bord de l'eau)

La jeune femme se pose sur un rocher, au bord de l'eau et y jette quelques pierres, l'esprit complètement tourné vers l'intérieur de son âme, qu'elle tente de sonder au mieux...Mais rien ne vient, rien ne sort de ses pensées, qu'une sensation de vide, même pas douloureuse, juste présente et pénétrante. Satine soupire, passe sa main dans ses cheveux qui sont légèrement agité par une petite brise qui lui caresse la joue. De caresse, elle n'en veut plus, de baisers, encore moins. La voyageuse ne se sent pas anéantie, ni heureuse, ni malheureuse, à peine présente, transparente, vide de tout sentiment. Regardant l'eau miroiter devant elle, brillante des reflets du soleil, la Bella se tire avec peine de cette vacuité de l'âme pour prendre sa plume et répondre à son amant, après voir relu la lettre qu'elle avait reçue le matin même.



Domdom
Date d'envoi : 22/05/1461 - 08:56:49
Titre : Mise à nu
Satine ,

Notre entrevue matinale m'a complètement mortifié et je n'en suis pas encore remis.
Je reconnais t'avoir blessée profondément, hier soir, dans ton coeur de femme.
Il m'arrive parfois d'être très maladroit, j'en conviens.
Mais je sais reconnaitre mes torts.
Voilà pourquoi je te demande pardon, encore une fois, en toute sincérité.

Satine, je sais aussi reconnaitre l'amour quand il passe devant ma porte.
Et je puis t'assurer que mon coeur bat fort pour un beau sourire aux yeux myosotis.
Tu es celle avec laquelle je veux partager mes jours, mes nuits, mes joies , mais aussi mes soucis, mes espoirs et mes peurs , mes projets et mes envies.

Mais ces derniers jours, j'ai remarqué que tu avais changé d'attitude par rapport à moi , à nous.
Je ne puis m'empêcher de penser à certaines remarques que tu m'as faites.

Je ne suis pas parfait, Satine, loin de là .
Tu as raison à ne pas vouloir que je change : j'y perdrai mon âme et tout ce qui fait ce que je suis.

Alors, si tu estimes que je ne suis plus (ou pas) l'homme qu'il te faut pour continuer à arpenter le chemin de ta vie, je le comprendrai, mais nous devons en parler.

Voilà plus de quatre mois , maintenant, que nous sommes ensemble et le cap de la découverte et de l'exploration de l'autre est passé.
Notre couple entre dans une nouvelle phase , celle de la consolidation des liens , il est normal que tu te poses des questions.

Tu as besoin d'y voir clair, dans ta vie.
Aussi, vais je te laisser te pencher sur la façon dont tu désires l'orienter.

Je serai présent dès que tu auras besoin de moi, en compagnon ou en ami, si tu le décides ainsi.

Mais sache une bonne chose,avant de prendre ta décision : je en te considère pas comme le joujou du salle gosse égoiste que je reconnais être, parfois.

Tu es une femme ,avec un coeur, une âme et une sensibilité.
J'avoue que celà m'échappe parfois, mais je compte sur toi pour me le rappeler au besoin;

Tu es aussi la femme que j'aime et qui habille mon existence de belles couleurs.


Et c'est celà le plus important , à mes yeux.

je t'embrasse de toute la force de mon amour

Dom


Glissant sa plume sur le parchemin, la Lorraine se décida à répondre à la lettre de son compagnon, celui qui fait partie de sa vie qu'elle le veuille ou non.



Mon Amour,

Car tu l'es sans nul doute..

Tu te sens mortifié, alors que je t'aurai voulu désespéré.. Tu te souviens ? Nous avons ri en parlant de ce voyage, disant qu'il comporterait deux mariages, celui d'Ava et de Luckse, puis de John et Lilith, rajoutant qu'il y aurait aussi un enterrement. Est-ce donc la mise en terre de notre couple dont nous parlions sans le savoir ? Prémonition..

Mais je n'ai aucune envie de venir à cette cérémonie d'adieu, je déteste les séparations si définitives, si cruelles. Rien ne finit jamais, il reste toujours les souvenirs de ceux que l'on a aimé.

Je t'aime Dom, il n'y aura pas de séparation, rassure-toi. Mon amour et mon cœur ne se briseront pas si facilement. J'ai un cœur dur comme le diamant, il est précieux et je te l'ai donné avec le plus grand plaisir, cadeau offert spontanément quand tu m'as embrassée à l'extraordinaire.

Tu m'as aussi dit hier soir, que nous devions faire de ce voyage notre lune de miel. Pour le moment c'est raté, on dirait plutôt que la lune s'est cachée derrière un nuage pour nous narguer de trop nous aimer.

Je ne veux pas te voir devenir une autre personne pour moi, tu es toi, tout simplement, avec ta part qui me séduit et celle qui me nuit, en ne faisant mal, sans que tu t'en rendes compte. A moi de te le dire et je l'ai fait, par deux fois déjà. Je ne t'en veux pas. Pour aimer il faut savoir souffrir aussi, puis se redresser, encore plus fort qu'avant.

Tu me demandes pardon, mon ange brun. Je n'ai pas besoin de te pardonner, j'ai besoin de t'aimer. Redonne-moi l'envie de le faire comme avant, avec autant de force, car là, je me sens plutôt vide et passive. Fais renaitre en moi l'envie de tes lèvres et de ton regard sur moi, de ta main qui caresse ma cuisse et qui me fait frissonner au point de vouloir te faire encore une fois l'amour.

Ecris-moi, séduis-moi, parle et raconte-moi encore ta vie, tendre complice des jours heureux. Souffle encore sur la braise qui couve en moi et réanime le feu, pour qu'il brûle longtemps encore entre nous, qu'il nous réchauffe chaque jour, comme nous avons réussi jusqu'à présent à le maintenir si brûlant, si vivifiant, si intense.

Je t'aime, cœur de mon cœur, brûle pour moi et je te rendrai ta flamme, plus chaude encore que la lave d'un volcan. Retrouvons-nous sur le bûcher de la passion et que nos cœurs, nos corps et nos âmes s'y embrasent et s'y embrassent à nouveau..

Tu veux me laisser le choix ? tu as tort, hier soir tu as voulu me forcer à quelque chose que je ne souhaitais pas, tu as manqué de sensibilité à mon égard..c'est maintenant qu'il est temps de forcer mon envie de continuer la route à tes côtés, je souhaite que tu le fasses, mais cela doit venir de ta propre volonté, de ton envie à toi.

Ecris-moi, j'ai encore envie de nous deux, d'un avenir ensemble, joyeux et magique, comme il l'a été pendant ces 4 mois de vie commune.

Ta Satine, feu ardent sous ton souffle et tes mains qui sauront, si tu le veux, reprendre vie.



Relevant la tête avec un espoir renaissant dans son cœur, Satine retourna à la roulotte pour y déposer son message d'amour.
Satineduval
Alèze, Blaise !)

La jeune femme si sensible avait eu besoin de se remonter le moral, alors elle avait repris les lettres de son amant, les relisant avec plaisir, surtout touchée par ses quelques poèmes qu'il lui avait écrit. Satine y redécouvrait son amour pour elle et son envie de lui prendre la main pour continuer le chemin ensemble. Ce qu'elle avait décidé de faire, n'ayant de toute façon aucun autre choix que celui de son cœur, battant la chamade à la relecture des textes de son amant. L'amour gagnait encore sur la raison, qui aurait dû l'incité à le quitter.

Mission impossible, inimaginable que de séparer de Dom, son passeur d'histoires, son faiseur de rêves, mais de cauchemars aussi, bien plus rarement heureusement. La bella en avait vécu un, le 21 mai au soir, quand celle-ci s'était terminé sur son départ, complètement écoeurée du manque de sensibilité de son amant, qui n'avait vu qu'un jeu là où elle avait découvert son manque de respect envers elle.

Alors qu'elle aurait dû fuir et ne plus avoir envie de le revoir, la lorraine vidée de sentiments, d' émotions, perdant l'envie de rire et de parler, s'était finalement tournée vers le dialogue, cherchant explication à la situation si dérangeante de la nuit précédente. Sa vie lui avait appris qu'il fallait toujours discuter des problèmes, les affronter , plutôt que de les ignorer et les laisser s'infecter comme une blessure mal soignée, qui vous ronge lentement jusqu'à l'os, ne laissant plus que de la chair à vif, noirâtre.

Recherchant un texte bien précis, pour encore mettre du baume sur son cœur et son âme blessés, Satine trouva avec bonheur le merveilleux message que lui avait envoyé le Lutin de Toul il y a bien longtemps, le relisant les yeux pétillants d'étoiles, elle caressa le vélin puis pris sa plume pour écrire à son amie, Arphasar, dont elle n'avait plus pris de nouvelles depuis son séjour dans le village.


Satine, tu scintilles comme les étoiles,
Satine, vous brillez comme les étoiles,
Satine, vous êtes le portrait sur ma toile,
Satine, vous êtes le fil de mon voile
Satine, ô douce Satine,...
Vous êtes la toile de ma voile,
et la voile de mon embarcation.
Je me répands en supplications
et pour baiser votre pied délicat,
je donnerais mille et un ducats
pour avoir une place dans votre coeur
si petite fut-elle, je me consumerais
et serais une éternelle flamme,
rien que pour vous, rien que pour vos beaux yeux.

Vos yeux sont bleus tantôt comme la nuit,
tantôt comme la mer étale...
Seriez-vous la mer de mon voilier ?
Accepteriez-vous que je me noie dans votre mer
et dans vos yeux ?
Accepteriez-vous que je perde mon âme
à tout jamais dans les filets de votre chalutier ?

Oubliez mes mots, je suis bien impudent et insolent,
de vous faire ces demandes... Car tant que vous me refusez
l'accès de vos profonds yeux bleutés,
je n'ai ni vent, ni voilier,
ni rame, ni amarre,
seulement l'espoir,
de vous revoir.


Satine avait espéré voir la belle âme, qui, hélas était en pleine étude et n'avait pas eu le temps de venir en taverne. Arphasar, la studieuse, la malicieuse, la sérieuse, mais aussi la facétieuse, charmeuse, danseuse des mots et des phrases qui réveillent les émotions des plus insensibles. Plume en main, la Noiraude laissa glisser sa plume sans trop réfléchir..



Ma belle Ame, Arphasar..

M'en veux-tu de ne pas avoir pris de tes nouvelles plus tôt ? Je suis bien honteuse et piètre amie d'avoir mis si long à prendre ma plume pour te donner des nouvelles, je ne te demande pas pardon, c'est une chose que je fais rarement, mais je m'en excuse avec sincérité.

Vois-tu, je donne tout mon temps à mon amant, tant et si bien que je l'appelle mon voleur de temps, mais je n'ai aucun regret, car il me donne tout le bonheur et le malheur que j'attends de la vie. Sans son côté sombre, on ne verra plus que le soleil qui se lève le matin est si resplendissant.. Il faut à nos journées ombre et lumière, pour en apprécier chaque instant, le clair et l'obscure qui habitent chacun de nous aussi..

Arpahsar, tu sais..je ne te l'ai jamais dit, mais tu as été ma lumière lorsque je t'ai rencontrée à Toul, quand Verdun a été rasée de la carte et que j'étais désespérée.
Très vite, tu es devenu celle qui m'a redonné envie de poursuivre ma route. Non seulement ça, mais aussi tu m'as ouvert l'esprit sur la beauté des mots et des phrases, en te lisant, en te découvrant, en respirant ton monde arc-en-ciel, tu as coloré mon ciel nuageux de merveilleuse façon.

Muse de mes balbutiements verbaux, tu m'as tant donné goût à l'écriture, toi et le petit Lutin qui t'accompagne parfois..je sais..oh combien vous êtes liés !! Alors, oui à vous deux vous avez fait de moi ce que je suis, une femme qui à envie de se livrer aux autres, suivant la plus belle et généreuse phrase qu'il m'ait été donnée de lire :

Je donne ma voix comme une chanteuse et mon corps comme une danseuse.. Ta phrase Arphasar, ma loi..

Bella, depuis je vis sur ce principe si généreux de donner sans rien demander en retour que ce que l'on veut bien m'accorder et qui vienne du cœur. Je prononce souvent ce petit mot d'amour, cœur de mon cœur, parce que ce qui compte dans la vie c'est cet échange d'émotions d'une personne à l'autre. Sans sentiments, que serions-nous, sinon des morts-vivants qui avancent dans ce monde, sans en voir la beauté de la nature et la laideur des ruelles sombres.. Sans vibrations harmonieuses qui enchantent divinement les oreilles, ou alors grinçantes qui nous font serrer les dents en nous donnant peut-être l'envie de vomir..

Ma Perle étoilée, tu m'as fait découvrir beauté et laideur avec bonheur et horreur, mais jamais tu ne m'a laissée insensible quand je pouvais te lire. Arphasar, tu sais comme nul autre donner de l'émotion, par tes mots et tes phrases..

Alors je te demande ..ma Plume

comment va ton cœur? Bat-il encore pour un homme ?
comment vont tes yeux ? lisent-ils de beaux textes précieux et riches en émotions?
comment va ton nez ? Sent-il l'odeur du lilas, comme celui que je t'avais offert il y a bien longtemps ?
Comment va ta bouche ? Goûte-t-elle des lèvres douces ? des oranges amères ?
Puis tes oreilles?En écoutant le bruit de l'eau, y entends-tu le bruit d'un cœur?
Tes mains?? Arphasar, tes mains...puissent-elles prendre la plume pour courir sur le vélin et y déposer encore et encore des mots, faisant l'amour et la guerre au parchemin qu'elle torture de ta si belle écriture...

Je vais relever ma plume de mon parchemin, comme je lèverai une épée de Damoclès devant moi..Arphasar, j'espère que tu auras le temps de me répondre..surtout j'espère que tu en auras envie..le temps n'est rien, que ce que nous voulons bien faire de lui.. Petite Musette de mon cœur, comme un bal printanier, réponds-moi, parce que je ne le mérite pas, parce que je suis piètre amie, parce que je suis Satine, la coquine, câline et tartine, quand je me mets à trop écrire et causer, de tout, de rien, de la vie.

Je t'embrasse fort, sur ta joue de jeune femme , baiser solaire qui embrasse aussi ton âme si sensible et qui j'espère lui donnera un petit instant de chaleur fugace..

Ta Satine, pas très fine de n'avoir vu que l'amour et oublié un peu l'amitié.


Point apposé, relecture rapide puis, petite mine pas trop convaincue et un peu soucieuse, elle alla prendre sa colombe blanche pour y attacher son mot d'amitié, à sa plus précieuse amie..Vole, les mots, vole, le temps, vole le vent..Et reviens..
Satineduval
(Alais ou quand on ne se sent pas frais)

Ah ben voilà, quand une soirée se déroule trop bien, avec une petite tendance à vouloir s'en jeter un derrière le gosier, il faut assumer les conséquences..Enfer, quand tu nous tiens !

La lorraine, trop sûre de sa résistance aux boissons alcoolisées, trouvées derrière quelques unes des *neufs portes des Enfers*, taverne désertique qui avait accueilli Ava, Luckse et Dom, s'était transformée en un lieu convivial l'espace de quelques moments amusants. Parlant de tout et de rien, des fameux moutons d'Ava, qu'elle chérissait comme des enfants, mais en moins compliqués à élever selon la belle blonde vénitienne, ils avaient parlotés et ri, juste heureux d'être réunis..

Puis la soirée avait vue les couples se séparer, fatigués et Ava et Luckse partis pour aller compter les bovins sautant les barrières de l'enclos. Restés seuls, pour un moment de tendresse, le brun s'était allongés sur un banc, posant sa tête sur les cuisses fermes de la jeune femme, s'allongeant confortablement pour un peu de repos.

Main passée dans les cheveux avec douceur, la voyageuse, un peu ivre, plus de bonheur que de boissons, s'était penchée pour embrasser langoureusement son amant, réveillant toutes sensations si délicieuses qu'un seul baiser de son beau brun pouvait faire monter en elle.. Comme à chaque fois, l'alchimie des deux amoureux, avides de plaisir et de désir, s'était développée en une étreinte des plus brûlantes, danse sensuelle des corps qui se donnent et se prennent, caresses précises et gourmandes, tantôt légères puis pressantes, pour finir en fusion intense, laissant les deux amants comblés et fatigués.

Le couple, encore soudés l'un à l'autre pour quelques baisers de tendresse, légèrement débraillés, avait vu le retour de la pétillante blonde qui ne pouvait pas dormir, les surprenant dans une posture plutôt cocasse, ainsi couchés sur le banc..

Légèrement confus, ils s'étaient mis à rire, faisant mine de chercher encore un mouton égaré sous la table pour détourner l'attention er remettre de l'ordre dans leurs habits. Ava, bienveillante et l'œil pétillant avait joué le jeu, faisant l'étonnée à son tour.

Puis, l'appel du lit se faisant sentir, ils étaient tous partis se reposer quelques heures avant de prendre la route.. Satine, encore toute frissonnante plaisir, avait décidé de rester un peu autour du feu, regardant les étoiles dans l'obscurité, puis s'était assoupie, comme une bienheureuse. Au petit, matin, grosse surprise, la roulotte n'était plus là, elle avait raté le départ pour Mende..Mortecouille !!

Les autres s'étaient carapatés en douce, lui laissant un cheval pour les rejoindre dès que possible. Piquant un fou-rire, elle prit un pigeon et l'envoya au plus vite auprès de Dom pour se donner rendez-vous sur le chemin. Une grande montée les attendait, la Bella aurait vite fait de les rejoindre, chevauchant plus légèrement que ses compagnons de route, encombrés de la roulotte.

Accoudée au comptoir de la taverne, Satinette vit un oiseau arriver avec un mot de son beau brun qui lui fit battre le cœur..




Ma petite brebis égarée,

Ainsi, tu es restée coincée aux neuf portes de l'enfer , pour avoir voulu goûter de trop près au paradis ?
Pour ma part, je trouve la sentence par trop cruelle , eu égard au divin péché que nous avons commis toi et moi, hier soir, lors de cette belle soirée de retrouvailles.
Le sans Nom est vraiment sans pitié pour les petites brebis * hipsantes * , mon cœur.


Je dois t'avouer que ça m'a fait tout drôle d'arriver au feu de camp sans toi, ma Satinette, car c'est en fait, la première fois que nous sommes séparés depuis mon retour de retraite.

Tu me manques déjà, ma petite perle de rosée et rien que le fait de savoir que je ne vais pas pouvoir m'enivrer de ta présence pendant un, voire deux jours , me glace le sang.

Je vais me renseigner auprès des autres membres du groupe , afin de savoir s'il vaut mieux que nous t'attendions au noeud sur lequel nous sommes tous, sans toi (hé hé hé) , ou bien à Mende .

Je te tiendrai au courant, ma douce folie.

Satine...Moi aussi,j'ai follement aimé nos galipettes ovines d'hier soir , j'ai vraiment eu l'impression que nous nous étions retrouvés comme avant.

Et je ne souhaite qu'une chose, c'est que cette alchimie de nos cœurs, nos âmes et nos corps de transforme en diamants éternels.

Je dépose sur ton cœur le plus tendre des baisers.

Ton voleur d'âme qui t'aime comme au premier jour


Sourire guilleret, la femme prit à son tour la plume pour répondre à son brun, la laissant courir pour un petit poème qu'elle accrocha à la patte du volatile, puis lui donna quelques gouttes d'eau et graines avant de le relâcher dans la nature..

La journée commençait merveilleusement bien malgré tout..Un homme lui avait dit un jour, *la distance favorise l'éloquence* ..La Noiraude commençait à comprendre toute l'étendue de cette petite phrase. Sautant de sa chaise, la brebis égarée s'en alla au marché découvrir les étals des marchands, déambulant d'un pas léger.
Domdom
[Rai de lumière]

Le grand brun ouvrit les yeux sur l'obscurité de la chambre de la roulotte , qu'il partageait depuis plusieurs mois avec Satine.
Instinctivement, sa main partit à la recherche du corps de sa compagne , qu'il trouva à ses côtés , se soulevant légèrement au rythme de la respiration régulière de la jeune femme.
Se relevant sur un coude, l'homme laissa ses yeux s'habituer à la pénombre de la chambre , puis caressa du regard les courbes ondoyantes du corps féminin nu , étendu à côté de lui.

Morbleu , qu'elle était belle, sa brune au teint hâlé , à la longue chevelure semblant flotter sur son corps comme une cascade, ce qui lui donnait des airs de gitane.

Tout à coup , un rai de lumière, ayant réussi à se faufiler par un interstice du battant de bois de la fenêtre , zébra la pénombre qui régnait dans la pièce , traçant un sillon luminescent de part en part sur le corps de Satine , abandonné au sommeil.

Machinalement, l'encapuché tendit le bras , effleurant le corps de sa compagne, tentant de suivre du bout du doigt son guide lumineux.

Parti de la racine des cheveux ,le doigt masculin arpenta alors la tête , s'attardant sur l'oreille , dont il adorait mordiller le lobe , puis plongea vers le cou gracile aux attaches si fines de la femme de ses songes.

Accompagnant toujours le divin rayon, il caressa la rotondité de l'épaule de sa petite fée, puis se dirigea vers l'ondulation des hanches, frôlant le tendre épiderme du dos de la belle endormie.

Arrivé au niveau des reins,il fut tenté d'obliquer vers des hémisphères sombres et plus méridionaux , mais le rai de lumière le rappela à l'ordre , semblant encore plus irradier le corps de la belle brune de son éclat.

Domdom en retenait même sa respiration , appréhendant de réveiller la jeune femme, ce qui aurait rompu le charme du moment béni qu'il vivait si intensément : un rai de lumière parcourant le corps de Satine et lui, tentant de le suivre maladroitement du bout du doigt, caressant la peau nue de son amour sans jamais oser la toucher.

Le doigt se fit obéissant, comme hypnotisé, suivant sans dévier de la trajectoire du sillon magique , explorant le galbe des cuisses satinées de son aimée, que ses mains connaissaient pourtant si bien, mais que l'homme découvrait sous un nouvel angle.

C'est arrivé au niveau du genou que cet instant de rêve prit fin : le trait lumineux se volatilisa d'un coup , plongeant à nouveau l'objet de toutes les attentions du brun dans la pénombre.

Grognant de frustration , pestant intérieurement à l'encontre du nuage qui avait commis l'hérésie de s'intercaler entre le disque solaire et le volet de la roulotte , le passeur d'histoires resta longtemps dans la même position, le doigt presque en apesanteur, attendant patiemment le retour de la lumière, prêt à arpenter de nouveau le chemin merveilleux qui l'avait guidé jusque là.

Hélas, le rai de lumière ne revint pas.

Et c'est le cœur gonflé de dépit , un peu comme au réveil après un doux rêve, que le brun se leva et sortit de la chambre, après s'être retourné vers la belle endormie et murmuré à mi voix :

« Je t'aime, Satine »

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Satineduval
(Rodez, le rêve éveillé)

La nuit avait été longue, le sommeil tardait à poser son voile bienfaiteur sur les pensées de Satine. Se retournant maintes fois, elle soupira de dépit, une bonne nuit dans les bras de Morphée aurait été la bienvenue.

La noiraude cala bien la tête dans son coussin pour poser ses yeux myosotis sur l'homme qui reposait à ses côtés, celui dont elle était irrémédiablement amoureuse.
Son conteur de rêves, qui rendait sa vie si riche en émotions, tout simplement parce qu'il était lui-même, modelé de son vécu et de ses expériences, affiné par ses connaissances si vastes dans bien des domaines, un homme qui gardait encore bien des mystères à ses yeux. Mais elle l'acceptait, personne ne pouvait jamais en connaitre une autre dans toute sa splendeur, son entité.

Une folle envie de le réveiller la tenaillait, de glisser sa main tendrement dans ses cheveux, puis descendre sur la nuque pour la lui masser langoureusement comme elle le faisait souvent pour le détendre ou le griffer avec douceur pour lui donner un petit frisson de plaisir.. Cependant, il avait besoin de dormir, d'avoir sa nuit de repos pour être en forme le lendemain et raconter encore ses histoires et ses aventures dont elle raffolait.

Fermant les yeux sur un dernier regard rempli d'amour et de tendresse, elle se laissa glisser dans le monde inconnu de l'inconscience que procure le sommeil profond, le monde où l'on peut rêver.

Au petit matin, toute heureuse, Satine déposa un baiser d'amour sur les lèvres de son amant, frôlant ses lippes pour ne pas le tirer de ses songes, le laissant pleinement profiter de la grâce matinée, puis passa sa chemisette et alla écrire un mot à l'homme de sa vie.




Mon ange brun,

Cette nuit j'ai fait un rêve..Il était merveilleux..

Nous étions tous deux dans une contrée lointaine, c'était l'obscurité, plus sombre que le noir du néant. Il y avait devant nous une merveille de la nature que l'on nomme volcan et nous étions à ses pieds. L'endroit était dangereux, doublement même car il y avait eu dans le coin de vils brigands qui avaient tués d'autres voyageurs qui s'étaient aventurés dans ce lieu magique.

Pourtant, nous étions là, un peu inconscients du danger qui nous guettait, émerveillés par la magnificence du pic noir et rougeoyant dressé devant nos yeux impressionnés par la beauté incandescente qui jaillissait de l'antre volcanique.

Nous nous sommes approchés, nous avons escaladé la pente rocailleuse, glissant de temps en temps, l'avancée était difficile, mais le spectacle, au gré de nos pas, devenait époustoufflant.. Attirés comme des aimants par la force de la nature offerte comme un don du ciel, écoutant le grondement de la terre qui résonnait sous nos pas, toutes les 30 secondes elle faisait entendre sa voix sourde et profonde et nous avons tremblés ensemble d'une telle puissance.

Puis phénomène plus impressionnant encore, la lave projetée avec une force indescriptible, lançant vers le ciel des gerbes et des étincelles de feu dans l'infini noirceur de la nuit, le rouge et le noir y faisaient l'amour sous nos regards d'enfants émerveillés.

Nous étions côtes à côtes, nous tenant juste par la main et nous ressentions en nous la même passion et la même fougue que nous offrait ce spectacle unique au monde.

Je me suis réveillée le cœur battant à tout rompre, sentant la chaleur dégagée par cette fournaise, comme si nous y étions encore sur la pente de ce pic obscur dressé vers le ciel. Je me suis tournée vers toi et j'ai souri, avec amour, parce que nuit et jour, j'ai envie de sourire de te savoir à mes côtés, présent ou absent, endormi ou éveillé, tu es dans mon cœur, juste parce que tu existes. Tu es dans mes pensées, mes rêves.

Dom, notre amour est ce volcan, il a jailli de nous, de nos cœurs et de nos âmes depuis 5 mois, il était dormant est s'est réveillé pour mon plus grand bonheur et le tien aussi j'espère. Tu me manques..toujours.

J'ai tant envie d'apprendre de toi, Trésor inestimable et je voudrais encore te laisser voir le monde au travers de mes yeux, comme tu me l'as confié, petite phrase qui m'a tant émue..

Je t'aime, il existe un amour très puissant, je le vois maintenant..celui de deux âmes qui s'aiment, comme des fous, comme des enfants, comme des amants, tous simplement....Ta belle gitane


Posant sa plume, cœur palpitant d'émotions vives, la voyageuse retourna se coucher auprès de celui qu'elle aime, silencieusement, reposant son regard sur le corps étendu de son amant...Purée..il avait une sacré belle âme ce conteur de rêves..
Satineduval
(Cahors, la taverne du Dragon Rouge... et noir peut-être)

La journée s'était déroulée assez bien, quoi que son brun lui manquait à chaque instant. Mais la bella s'avait occuper ses journées, passant par les marchés, un petit saut en taverne, où elle avait rencontré le petit Julien, 8 ans qui était orphelin et qui passait sa journée à jouer avec le cheval de bois de son père décédé..

La Bella, spontanément, lui avait donné une petite pierre en forme de cœur, pour lui faire plaisir..L'enfant l'avait prise, content de recevoir un petit présent..Bien sûr, la voyageuse avait parlé de Dom, naturellement, sachant que les enfants adorent les contes, mais hélas, par manque de temps, il n'y avait pas eu d'histoires ce jour-là..

Profitant d'un moment de calme, la femme relu les deux petits mots d'amour qu'ils avaient échangés, se faisant plaisir l'un l'autre, avec un petit rien..L'amour tenait parfois à peu de chose..





Bonjour mon coeur..
As-tu bien dormi? j'espère que tu me diras que tu vas bien, que tu 'es amusé hier, que la vie est belle et que tu es heureux..surtout que tu es heureux, mon amour.

Je sais que pour le moment nous vivons une situation un peu étrange, mais nous sommes tout deux des personnes peut-être un peu différentes des autres..je ne sais pas trop..tout ce que je sais, c'est que mon amour pour toi est bien là, niché au fond de mon coeur et qu'il y restera..

j'ai hâte de te revoir, mes journées sont longues sans toi..je ne m'ennuie pas cependant, ma curiosité me sauve tous les jours de la platitude que peut prendre la vie si on ne s'intéresse à rien..

Je t'aime, sois encore et toujours ma terre inexplorée, te découvrir chaque jour me rend heureuse..Satine..toujours




mon coeur d'amour...tes mots me bouleversent à chaque fois que je les lis.Mais je n'ai pas forcement besoin de lire tes mots , même s'ils me ravissent l'âme, pour savoir que nous vivons ensemble une merveilleuse histoire : il suffit de lire dans nos yeux et nos coeurs..."

Sache que je t'aime aujourd'hui, encore plus fort qu'hier, et certainement moins que demain. Le brasier de notre amour est encore loin d'avoir délivré ses plus belles flammes et sa chaleur la plus intense..

Tu me manques, ma cracotte d'amour. Et même si nous nous sommes quand même vus ce matin, ton sourire me manque, tes paroles me manquent, ton parfum me manque, ton rire me manque...Tu es une partie de mon entité : la plus précieuse, celle qui palpite le plus...

Dans la hâte de te revoir et te serrer dans mes bras...reviens moi vite...avec tout mon amour...Dom"


Souriante, la Lorraine était partie de la taverne pour aller travailler encore un petit peu, sa fortune ne s'élevant qu'à quelques misérables écus, mais ceux-ci n'avait que peu d'importance dans la vie de Satine, un troubadour l'avait dit avec des mots merveilleux..*On est riche que de ses amis*. La Bella rajoutait mentalement à la petite phrase..*et de celui que j'aime*.

En fin d'après-midi, après avoir eu le bonheur de parcourir un peu la belle nature occitane, les deux amants s'étaient retrouver en taverne, puis un nuage sombre était passé devant le soleil de cette belle journée.. Les deux amoureux avaient quittés le Dragon rouge sur un mot froid, suivi d'une question de la part de la femme aux cheveux noirs..


ça suffit!

Que veux-tu de moi?

Quelques mots suspendu dans les airs, mais Dom n'avait pas pris le temps de répondre, lui posant un dernier bécot sur les lèvres..sûr de lui..du moins en avait-elle eu l'impression...

Souriante, la jeune femme était restée dans la taverne, la main lui démangeant de donner la claque de sa vie à cette homme si insouciant, si inconscient, si joueur, si séducteur..

Ne voulant pas aller se coucher à la roulotte, Satine était revenue au Dragon Rouge, après avoir pris l'air du soir qui embaumait les fleurs, y trouvant un homme qui sortait d'une retraite de 15 jours..Le pauvre, il eut à subir les mots de Satine, écoutant attentivement sans pour autant lui donner de conseil..sauf que l'amour pouvait faire mal..mais chacun le savait..

Mont, le tavernier du Dragon Rouge et maire de Cahors, avait eu la gentillesse de l'écouter sans l'interrompre, puis avait été déçu lorsqu'elle avait dit devoir quitter le lieu pour enfin aller trouver un peu de repos..Gentiment, l'homme glissa une remarque qu'il aurait voulu faire plus amples connaissances avec la râleuse..

Posant un sourire malicieusement gentil sur ses lèvres douces..elle avait hoché la tête pour lui donner un petit mot..un lien.. Son dernier coup de folie, ne pas être sage et donner accès à un Dragon Rouge à sa roulotte..L'homme avait été aimable, sans être compatissant ni consolateur..juste ce qu'il lui avait fallu comme comportement pour l'aider..Juste une oreille attentive, sans jugement, ni prise de position..il était sage, chacun doit voir dans son propre coeur avec son âme et sa conscience.. D'un pas décidé, elle alla à la roulotte pour dormir au côté de son amant, sans pour autant se lover contre lui..envie d'être à elle-même ce soir, emballée dans son duvet, comme elle disait..temps d'aller à la vallée des plumes..Amusée, en pensant à la dernière remarque du maire de Cahors, elle se sentait Plume, prête à s'envoler...Peut-être deviendraient-ils amis..
Domdom
[Une porte qui claque]

Le bruit sec de la porte de leur chambre qui claque derrière lui, résonnait encore dans les oreilles du grand brun , comme un sinistre écho, bien après qu'il l'eut refermée, à la fois de colère, de dépit, d'incompréhension , laissant la roulotte à la brune et son petit sourire ironique aux commissures .

Le temps de récupérer sa besace et le peu d'effets personnels qu'il possédait, rassemblés à la hâte et l'encapuché laissait à celle qui restait malgré tout sa compagne , un petit mot sur le bout de la table, avant de sortir , les yeux gonflés d'une tristesse qu'il avait réussi à lui cacher :




« Satine...j'essaie de comprendre ta réaction de ce soir, mais je n'y arrive pas .
Je t'aime et c'est avec toi que j'aspire à continuer de graver mon sillon dans la terre féconde de ma vie.
C'est toi que je veux comme compagne, complice, amante et mère de mes futurs enfants.
Mais si tu ne veux plus de cette vie à mes côtés, dis le moi, au moins.
Ne me laisse pas dans cette folle anxiété, qui me ronge chaque jour un peu plus .
J'espère qu'il ne sera pas trop tard demain pour parler de tout ça.
Essaie de passer une bonne nuit, ma cracotte.
J'espère encore accompagner tes rêves pendant longtemps.
un Dom perdu...


Il était maintenant seul, assis à la table d'une taverne de Montauban , sorte de bout du monde anonyme et désert , endroit idéal pour faire le point sur ce qu'était devenue sa vie, leur vie, ces derniers temps.
Une bouteille de gnôle déjà à demi vide, dénichée sous un fagot de branches dans le cellier de la taverne (il y a toujours des bouteilles cachée sous les fagots) lui tenait compagnie.

Il s'aimaient.

Ils s'aimaient certes, mais d'un amour ravageur , de feu et de flamme , le genre d'amour qui réchauffe l'âme , tout en brûlant le cœur , le carbonisant.

Les coudes piqués sur le bois mal dégrossi de la table , le conteur se soutenait le menton de ses mains en coupe, les yeux dans le vague ,se remémorant les evènements de ces derniers jours.

Il n'était pas un jour où ils ne s'étaient déchirés.
Il n'était pas un jour où ils ne s'étaient retrouvés, unis par ce lien magique, à la fois tendre et passionné , qui les soudait l'un à l'autre, comme deux aimants, comme deux éléments complémentaires d'une même entité.

Il revoyait encore le visage de madonne de Satine , alors qu'ils étaient tout deux tendrement enlacés sur le marche pied de le roulotte , lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle croyait être enceinte.
Il se rappelait les battements forts et désordonnés de son cœur, comme s'il allait jaillir de sa geôle , en entendant cette confidence de la bouche de celle qu'il aimait, malgré tout..

C'était hier. C'était il y a un siècle, une éternité...

Et celle qui , ce soir , lui avait froidement demandé de dégager ne pouvait pas être la même femme qu'hier.

Il devait pourtant se faire une raison : cette femme qui passait si facilement et en si peu de temps ,des sommets de félicité aux abîmes de perplexité, voire de désespoir , il allait falloir s'habituer à vivre avec .

Ou bien la quitter avant qu'ils ne finissent par se détruire complètement .

La bouteille de gnôle était entièrement vide quand l'encapuché se leva , puis quitta son lieu de méditation d'une démarche un peu chaloupée .
Il avait encore une longue route à faire, cette nuit.


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Satineduval
(Mimizan..les souvenir se voilent..)


Depuis son arrivée à Mimizan, la vie avait été très mouvementée, entre les retrouvailles avec John et Lilith, la rencontre avec la petite Jenny, adorable fillette de 8 ans, puis les nouvelles rencontres en taverne..les journées étaient bien remplies d'amitié et de tendresse retrouvées.

Les jours s'écoulaient fait de discussions en taverne avec Drac qui lui apprenait les notions de base de la langue du coin, découvrant que les H remplaçaient les F dans les mots..Puis des palabres sur la guerre et l'amour avec Michalak, qui était fort prenant dans ses paroles..Il lui avait dit qu'elle vivait sans doute le crépuscule de son amour avec Dom.

La noiraude avec penché la tête, sentant aussi ce déclin dans le lien qui l'unissait à son conteur. Les deux tourtereaux s'étaient aimés d'un amour incroyable, aussi phénoménal qu'une éclipse dans un ciel azur..L'homme, qui aimait tant la lune et la femme qui se sentait plus solaire s'étaient rencontrés pour un amour extraordinaire qui, hélas, ne pouvait pas se prolonger au-delà ce cette rencontre unique dans le temps..Ils avaient atteints le cercle de feu ces derniers jours et la lente séparation avait commencé son œuvre.

D'une journée merveilleuse, se retrouvant le matin comme au premier jour dans leur lit douillet pour savourer un instant encore magique volé au monde extérieur, la soirée s'était bien déroulée, passée à rires et à plaisanter, la rousse, la noireaude et la blonde, les trois sirènes comme aimait les nommer le conteur. Trois sirènes..dont deux de trop..l'une était son passé, la seconde son présent, puis la troisième..son futur? La question avait travaillé son esprit et Satine était restée bien songeuse sur ces quelques mots lancés au vent par son amant.


Puis, le couple était resté seuls, pour une dernière danse tendre et douce, se mouvant habilement entre les tables de la taverne..Constatant que c'était la première fois qu'ils dansaient ensemble en 6 mois, la femme s'était détachée de son brun pour lui sourire et ..la suite devenait confuse dans sa tête. Y avait-il encore eu un baiser entre eux? Elle ne s'en souvenait pas, seuls les paroles dures résonnaient encore dans sa mémoire..Trop de femmes dans la vie du conteur et trop d'hommes dans celle de la noiraude...La jalousie s'en était mêlée et avait réussi à séparer ce couple si solide mais si fragile aussi, oscillant toujours entre la tendresse et l'amour, la dureté et la haine..

Dom était parti en colère, ayant serré les poings, tandis qu'une rage froide habitait les yeux myosotis de la gitane. Depuis, ils ne s'étaient plus adressés la parole, chacun retournant dans son petit monde avec ses désillusions, ses questionnements, ses attentes déçues.

La Lorraine, peut habituée à se laisser consoler par d'autres personnes avait vite retrouvé l'envie de rire, de tout, d'elle-même, son cœur sans doute déjà durci par d'anciennes blessures, n'avait pas éclaté en mille morceaux. Elle avait un cœur de diamant, résistant, brillant, mais parfois aussi coupant.


Personne n'avait compris, encore moi le conteur, que la femme aux cheveux noirs, vagabonde depuis toujours, n'était pas une personne à faire partie d'un cour, aussi royal qu'elle puisse être. Elle s'attachait mais sans jamais se donner totalement, depuis sa déception précédente. Protection oblige, pour ne pas y laisser sa peau.

Oui, elle était tendre, elle était dure, de la chaleur la plus intense à la froideur la plus glaçante..elle n'était pas ses autres compagnes...elle était..juste elle-même, petit bout de femme, pas si parfaite que cela, chiante, amusante, parfois idiote ou brillante, jamais indifférente et sans doute trop sensible par moment, comme trop dure quand elle l'avait décidé...simplement Satine..
Domdom

Juste quelques lignes , écrites d'une main fébrile, à l'encre de mon coeur :




Il est des mots
Qui transpercent plus sûrement que la fil de la lame
Brûlant encore plus fort qu'un retour de flamme

Il est des regards
Qui se muent très vite en silence chargés de reproches
Et qui annihilent toute éventuelle tentative d'approche

Il est des soupirs
Qui en disent souvent plus long que des grands discours
Empêchant le courant de l'onde de reprendre son cours

Il est des sourires
Qui pourtant peuvent paraître si doux de façade
Mais qui cachent en fait la prochaine estocade

Il est des jours
Qui naissent en une Divine et Fabuleuse harmonie
Et meurent subitement en des mots pleins d'acrimonie

Il est des histoires
Qui commencent en une symbiose Extraordinaire
Et finissent en des paroles coupantes et lapidaires

Il est des amours
Qui furent uniques , sensuelles , pleines d'émotion
Mais se heurtent à un mur de mutuelle incompréhension

Il est des mots
Que je continue malgré tout de murmurer en écrivant ces lignes
Quatre mots pour la fin d'une histoire : « je t'aime toujours Satine »



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Satineduval
(Mimizan, entre paradis et tourments)

La Noireaude se baignait, seule de préférence, c'était ainsi qu'elle se sentait le mieux ces derniers jours. Elle gagnait en confiance de se retrouver face à elle-même. Y avait il un quelconque honneur à se battre contre soi-même?

Oui, sans doute le combat le plus difficile à mener..Devoir aller contre ses propres sentiments, se faire violence pour ne pas céder à la tentation de lui parler, de le revoir, de prendre la main de l'homme aimé et de se contraindre à ne pas l'embrasser.

Mais Dom l'y aidait grandement, en passant tout son temps avec d'autres personnes, dont la belle Lorraine ne préférait pas savoir les noms. Il choisissait sa route loin d'elle et il avait entièrement raison, leur séparation était inévitable, chaque rencontre tournant à la catastrophe, laissant des blessures de plus en plus profondes.

Puis, dernier coup de dague la nuit précédente, le conteur avait exigé des excuses de la part de celle qui avait été sa compagne pendant 6 mois...Elle avait juste eu envie de vomir sa colère, secouant la tête avec vigueur et lui avait lancé un JAMAIS au visage, assorti d'un crachat au sol.. Comment supporter de sa part, qu'il puisse exiger des excuses pour sauvegarder la morale d'une autre femme alors qu'il ne s'était jamais inquiété du moral de sa compagne pendant tout ce temps.

L'honneur d'une autre femme passait bien avant la sienne, alors qu'elle avait supporter sans sourciller les crieurs publics qui hurlaient dans toute la Bourgogne combien elle était catin d'avoir séparé un couple, la traitant ouvertement de femme trompée à son tour. Seulement, elle n'avait pas séparé ce couple, il s'était défait déjà depuis quelques temps, tout comme elle se défaisant à présent de son amant..Dom avait fait le premier pas, l'embrassant en taverne, mais comment repousser un homme comme lui dont elle avait senti la solitude, la rendant émue au point de vouloir le consoler en acceptant sa clé de chambre..

Satine ne regrettait rien, sauf, un soir à Montélimar, qui lui restait en travers de la gorge..Un geste de la part de son amant, qui avait manqué terriblement de sensibilité et qui aurait déjà fait fuir la plupart des femmes, mais pas elle, elle supportait beaucoup, trop..

La Catin, ce qu'il lui avait dit vouloir faire d'elle dès le départ...Sourire amère...oui..elle avait bien été SA catin..rien qu'à lui, mais il l'avait à présent perdue..peu importe, une de perdue, dix de facilement retouvées en tavernes où il ne devait faire que peu d'effort pour que les femmes lui fassent sourires et gérémiades..

Elle n'avait jamais rien dit, faisant passer son amour pour le conteur avant toute chose, sa réputation, son honneur...donnant priorité au bonheur de son amant..

Et voilà..que, même pas de vive voix, mais par pancarte interposée, Il avait exigé qu'elle s'excuse. Rien à secouer, pas même le cocotier !

Satine, pour la première fois de sa vie s'était mise en colère et lui avait crié qu'il devait avoir honte de faire cela, puis s'était éloignée, le cœur froid comme la mort qui rôdait depuis des siècles sur cette terre, avait souhaité qu'il disparaisse définitivement de sa vie...

Les yeux secs, l'amour s'était juste volatilisé de son âme et de son cœur à ce moment-là. Morale de l'histoire, quand on allume un feu avec Satine, il faut s'attendre au retour de flamme..A bon entendeur, bon allumeur, salut !!
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