Le_g.
25 novembre - Quelque part dans la campagne.
Discret ? vous avez dit discret ? La bonne blague hein ! Le Gaucher avait pourtant passé les consignes, prévenu qu'il sortirait peu, demandé à ses amis une grosse faveur. Il les avait informé qu'il était comme eux, qu'il rêvait de faire caguer les francs comtois, qu'il aurait bien montré à la blonde à quel point il l'aimait, ou la haïssait, allez savoir. Seulement, il avait prévenu que la FC était intouchable, et qu'ils allaient éviter les villes au maximum. En même temps, il pouvait comprendre le besoin de s'amuser, de les taquiner, mais il avait clairement demandé qu'ils ne pillent pas les marchés.
Alors ce matin du 25 novembre, quand le Baron Audric de l'Ordre des Lames l'informe que son Frère et sa belle-soeur font partie des poutrables de FC... Il voit rouge. Pour commencer, il respire un bon coup, parce que s'il envoie une missive sur le chaud, il va pester, râler, insulter... alors que bon, il le sait, ils sont en tord. Là, il peut rien dire.
Il observe son amant, et esquisse un sourire et va se mettre derrière lui, déposant un baiser sur la nuque du roux occupé à faire manger Armand. Ne voulant pas les déranger, il attrape son matériel, une planche de bois, une plume, un encrier, son nécessaire d'écriture, parchemin et même cire. Une fois n'est pas coutume, il va faire les choses "comme il faut"... ça lui changera. Protéger ceux qu'il considère comme les siens, se sentant membre de cette famille, il rédige un premier courrier qu'il fait parvenir au conseil comtal.
Il relit le double de l'information qu'il avait envoyée au conseil comtal de FC le 9 novembre...
Citation:
De Nous, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A Vous, Riese, Franc Comtesse,
Salutations.
Nous vous informons que conformément à la décision du Régent Comyr, trois genevois sont libérés, et vont rentrer chez eux. L'Escorte Impériale va les raccompagner dans une dizaine de jours.
Comme vous pouvez l'imaginer, l'Escorte passera donc par vos terres. Nous vous informons qu'ils sont sous la protection de l'Empire, conformément aux accords passés, en vue des négociations pour la Paix.
Cordialement,
Fait à Epinal, le 09 novembre 1461
Louis Track de Lioncourt.
A Vous, Riese, Franc Comtesse,
Salutations.
Nous vous informons que conformément à la décision du Régent Comyr, trois genevois sont libérés, et vont rentrer chez eux. L'Escorte Impériale va les raccompagner dans une dizaine de jours.
Comme vous pouvez l'imaginer, l'Escorte passera donc par vos terres. Nous vous informons qu'ils sont sous la protection de l'Empire, conformément aux accords passés, en vue des négociations pour la Paix.
Cordialement,
Fait à Epinal, le 09 novembre 1461
Louis Track de Lioncourt.
Il n'est même pas fâché, ni déçu, il se doutait un peu que ça risquait de leur revenir dans la tronche. Laissant Lest et Armand se remettre au chaud pour la sieste, il envoie la missive. Poutrer pour un vol de 19 écus... c'est de la logique franc-comtoise, fallait pas chercher. Il avait été averti tôt dans la matinée par le Baron Audric, de l'Ordre des Lames, et il avait soupiré. Prenant plume et parchemins, à l'heure où les autres font la sieste digestives, il s'occupe de protéger les leurs, prêt à payer le prix qui faudra, et surtout à tout pour pouvoir mener sa mission à bien : une escorte pour la paix, en quelques sortes. Raccompagner les genevois chez eux, pour permettre une négociation de paix... Restait plus qu'à éviter un poutrage en règle. Se faisant porter les informations nécessaires, à savoir à qui il devait écrire, il grommelle. Comme d'habitude, la paperasse, c'est vraiment pas son genre. Pourtant, il fait un effort, il prend sur lui, pour y mettre les formes, une fois n'est pas coutume.
Citation:
De Moi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A Vous, Membres du Conseil Comtal de Franche-Comté.
Salutations,
Je viens vers vous pour demander le retrait de deux noms de la Liste talion au 23 novembre 1461 publiée en gargote franc-comtoise.
Il s'agit de Khalan et de Seth. Ces personnes escortent en ce moment les genevois pour l'échange de prisonniers, conformément à l'accord passé entre l'Empire et le Consistoire par Sa Majesté Impériale Comyr qui était alors Régent de l'Empire.
Pourriez-vous me faire connaître vos exigences pour ce retrait, si toutefois, vous acceptez de faire retirer leurs noms ? Dans la négative, merci de me le faire savoir également, que je prenne les dispositions nécessaires à l'accomplissement de notre mission pour l'Empire.
Je ne serai pas en ville avant quelques jours, mais pourrai faire un don au Duché si cela vous convient. Nous n'avons pas besoin de beaucoup de vivres, nous avons géré notre intendance avant notre départ de Lorraine.
Une erreur a été commise, nous souhaitons la réparer, merci de m'indiquer la procédure, qui éviterait à l'Escorte Impériale un retard qui n'est souhaitable pour personne.
Humblement,
Fait sur les routes de Franche Comté, le 25 novembre 1461
Louis Track de Lioncourt.
A Vous, Membres du Conseil Comtal de Franche-Comté.
Salutations,
Je viens vers vous pour demander le retrait de deux noms de la Liste talion au 23 novembre 1461 publiée en gargote franc-comtoise.
Il s'agit de Khalan et de Seth. Ces personnes escortent en ce moment les genevois pour l'échange de prisonniers, conformément à l'accord passé entre l'Empire et le Consistoire par Sa Majesté Impériale Comyr qui était alors Régent de l'Empire.
Pourriez-vous me faire connaître vos exigences pour ce retrait, si toutefois, vous acceptez de faire retirer leurs noms ? Dans la négative, merci de me le faire savoir également, que je prenne les dispositions nécessaires à l'accomplissement de notre mission pour l'Empire.
Je ne serai pas en ville avant quelques jours, mais pourrai faire un don au Duché si cela vous convient. Nous n'avons pas besoin de beaucoup de vivres, nous avons géré notre intendance avant notre départ de Lorraine.
Une erreur a été commise, nous souhaitons la réparer, merci de m'indiquer la procédure, qui éviterait à l'Escorte Impériale un retard qui n'est souhaitable pour personne.
Humblement,
Fait sur les routes de Franche Comté, le 25 novembre 1461
Louis Track de Lioncourt.
Puis, il va rejoindre son amant et le petit bébé qu'on leur a confié, et dont Lest est le père adoptif et reconnu par l'Eglise, pour une sieste réparatrice.
A son réveil, il va faire un tour du campement, envoie un éclaireur récupérer quelques nouvelles et ayant été informé, et bien que n'ayant pas le droit d'intervenir directement au parlement, ce qu'il pouvait comprendre, il rédige une nouvelle missive pour les membres dudit parlement, après un léger soupir.
Citation:
De Moi, Louis Track de Lioncourt, Capitaine de l'Escorte Impériale,
A Vous, Membres du Conseil Comtal de Franche-Comté.
Salutations,
Nous avons appris que vous discutiez de notre demande pour le retrait de deux noms de la Liste talion au 23 novembre 1461 publiée en gargote franc-comtoise.
Pour éclaircir un peu la situation et vous donner notre point de vue, je me permets de vous importuner de nouveau. Il n'est pas dans notre souhait de nous soustraire à nos obligations, ni à votre justice. Cependant, je recherche une solution amiable. Nous avons fait une erreur, et elle est connue et reconnue. Un poutrage ne ferait que retarder notre mission d'escorte.
La solution que je vous propose n'est pas pour "effacer" le problème, mais pour tenter de mener à bien notre mission sans heurts supplémentaires entre la FC et l'Escorte Impériale.
Nous reconnaissons l'erreur du brigandage de 19 écus et 6 miches, et je me propose de dédommager le brigandé, en lui restituant ce "fabuleux" butin. Avouez que la somme est dérisoire, et que ce serait risible et ridicule de poutrer pour une telle somme, alors que je vous propose le remboursement intégral de ce "butin". Car quoi, un procès rapporterait quoi de plus pour le brigandé ? 5 écus qui partirait dans le vide lévanesque, et la satisfaction d'avoir collé un procès et donc utilisé des parchemins de justices qui coûtent plus à un Comté ? Nous n'avons pas caché notre statut de mercenaires, mais nous avions donné notre parole de ne pas toucher aux terres d'Empire.
Pour votre information personnelle, nous n'avons jamais réclamé de traitement de "faveur", ni maintenant, ni avant, ni du vivant de Ludwig, ni sous le mandat de la Régente Liz, ni sous celui du Duc Thomas. Lorsque j'ai eu connaissance du problème, je n'ai pas eu mon mot à dire sur cette affaire. Aujourd'hui, elle me revient dans les pattes, alors que tout cela aurait pu être solutionné avant.
Alors je vous le demande, très simplement, à rembourser cette prise qui est due à une erreur. Vous allez me dire qu'on sait ce que l'on fait lorsque l'on prend une bourse. A cela, je répondrai : oui, on sait. Le problème des grands voyageurs est que les frontières ne sont pas vraiment tracées sur les routes au sol, et que la localisation est l'erreur dont je parle. Nous ne sommes pas des saints, nous ne l'avons jamais prétendu, mais nous avons une parole. Cette erreur me coûte, bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. J'avais donné ma parole que les Ecorcheurs ne toucheraient pas à l'Empire ni à une terre d'Empire à Feue Sa Majesté Impériale Ludwig.
Avec tout mon respect, permettez-nous de laver notre honneur et notre parole, en nous autorisant à un remboursement pour l'erreur commise.
Humblement,
Fait sur les routes de Franche Comté, le 25 novembre 1461
Louis Track de Lioncourt.
A Vous, Membres du Conseil Comtal de Franche-Comté.
Salutations,
Nous avons appris que vous discutiez de notre demande pour le retrait de deux noms de la Liste talion au 23 novembre 1461 publiée en gargote franc-comtoise.
Pour éclaircir un peu la situation et vous donner notre point de vue, je me permets de vous importuner de nouveau. Il n'est pas dans notre souhait de nous soustraire à nos obligations, ni à votre justice. Cependant, je recherche une solution amiable. Nous avons fait une erreur, et elle est connue et reconnue. Un poutrage ne ferait que retarder notre mission d'escorte.
La solution que je vous propose n'est pas pour "effacer" le problème, mais pour tenter de mener à bien notre mission sans heurts supplémentaires entre la FC et l'Escorte Impériale.
Nous reconnaissons l'erreur du brigandage de 19 écus et 6 miches, et je me propose de dédommager le brigandé, en lui restituant ce "fabuleux" butin. Avouez que la somme est dérisoire, et que ce serait risible et ridicule de poutrer pour une telle somme, alors que je vous propose le remboursement intégral de ce "butin". Car quoi, un procès rapporterait quoi de plus pour le brigandé ? 5 écus qui partirait dans le vide lévanesque, et la satisfaction d'avoir collé un procès et donc utilisé des parchemins de justices qui coûtent plus à un Comté ? Nous n'avons pas caché notre statut de mercenaires, mais nous avions donné notre parole de ne pas toucher aux terres d'Empire.
Pour votre information personnelle, nous n'avons jamais réclamé de traitement de "faveur", ni maintenant, ni avant, ni du vivant de Ludwig, ni sous le mandat de la Régente Liz, ni sous celui du Duc Thomas. Lorsque j'ai eu connaissance du problème, je n'ai pas eu mon mot à dire sur cette affaire. Aujourd'hui, elle me revient dans les pattes, alors que tout cela aurait pu être solutionné avant.
Alors je vous le demande, très simplement, à rembourser cette prise qui est due à une erreur. Vous allez me dire qu'on sait ce que l'on fait lorsque l'on prend une bourse. A cela, je répondrai : oui, on sait. Le problème des grands voyageurs est que les frontières ne sont pas vraiment tracées sur les routes au sol, et que la localisation est l'erreur dont je parle. Nous ne sommes pas des saints, nous ne l'avons jamais prétendu, mais nous avons une parole. Cette erreur me coûte, bien plus que vous ne pouvez l'imaginer. J'avais donné ma parole que les Ecorcheurs ne toucheraient pas à l'Empire ni à une terre d'Empire à Feue Sa Majesté Impériale Ludwig.
Avec tout mon respect, permettez-nous de laver notre honneur et notre parole, en nous autorisant à un remboursement pour l'erreur commise.
Humblement,
Fait sur les routes de Franche Comté, le 25 novembre 1461
Louis Track de Lioncourt.
Que pouvait-il dire de plus ? Qu'il avait déjà proposé à sa belle-soeur Khal de venir lui porter des pommes en prison lors d'une conversation où ils se trouvaient en présence de Leurs Majestés Ludwig et Liz et qu'il s'était fait remettre à sa place en beauté ? Il n'y pouvait rien tout de même...
Le Gaucher n'avait pas eu voix au chapitre. Sa Majesté Impériale avait tranché a sa place, le mettant dans une situation inconfortable, dont il payait aujourd'hui le prix.
Il n'avais pas souhaité ça, les ordres avaient été clairs pour tous : pas jouer sur les terres d'Empire... mais l'erreur arrive, ils sont humains après tout. Aujourd'hui, ils risquaient d'en payer le prix fort, tout ça parce que la Franche Comté, qui était pour une fois dans son droit, réclamait justice. De nouveau, il soupire, scelle et envoie le courrier. Plus qu'à espérer que les explications suffiront au Parlement et ne les retardera pas pour la suite de ce qu'ils ont à faire.
26 novembre - Toujours quelque part dans la campagne.
Nouvelle nuit, nouveau feu, le 26 novembre, ils sont encore dans la campagne francomtoise.
Que pouvait-il faire ? Il revient près de Lest, avant de faire se rassembler les leurs.
Amour ? J'crois qu'il faudrait qu'on cause aux nôtres... Faudrait quand même qu'on les tienne informés de c'qu'on fait nan ? T'étais pas mal occupé avec Armand, alors j'ai pris les choses en mains. J'veux pas qu'on perde Seth et Khal. Ils sont notre famille, pas question de les laisser derrière. J'paierai ce qu'il faut, ça t'va ?
Et il vient lui caresser la joue, avant de s'allonger, à même le sol près du feu de leur campement, la tête posée sur les genoux de Lest, fumant une pipe de chanvre pour se détendre.
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Je vous invite à lire les règles de la censure
{Herisson}
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