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Le_g.


Dans la fin d'après midi, le mandat arrive... Il croit halluciner ! Nan mais sont débiles ou sont débiles profonds ? Tous finis à l'urine !!! Il peste, râle, et chiffonne le parchemin.

Qu'ils aillent se faire mettre ! Tous aussi débiles les uns que les autres ! Y'en a vraiment pas un à sauver !!!

CHIABRENNA !!!Je vais devoir me faire suer avec leur p'tain de fer à la con !


Il se fait pas chier et le refuse, ce p'tain de mandat, hurlant sur le marché !


Cervelle ? Cervelle ? Qui aurait de la cervelle à vendre ? J'en recherche pour vos parlementaires ! Commande urgente ! Paie un très bon prix !!!!


Puis il se dirige vers l'étal d'un boucher.

Toi, t'en aurais de la cervelle ? L'en faudrait un bon paquet... Disons au hasard, douze... nan rajoutes-en un... Treize kilos de cervelle. Livraison expresse pour le conseil parlementaire. C'est urgent là. Ton prix s'ra le mien.

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Lglvh
écrit à 4 mains
sarani
Lestat


[ pendant ce temps la en direction de l'infirmerie ]


Quelques minutes plus tard, me voilà partie en compagnie du fameux « Lest » et de son bébé, non sans ronchonner, pour la forme, parce que quand même, c'était juste trop abusé. Et mon regard de courir entre la route et le minot retenu en écharpe tandis que je filais d'un pas aussi rapide que possible. Pour parfaire le tout, ma fichue crinière ne voulait pas tenir en place et j'étais obligée de la rattacher toutes les deux secondes. Cheveux, goutte au nez, cheveux, goutte au nez, un vrai régal quoi. Ajoutez au calvaire mes orteils gelés qui refusaient de fonctionner convenablement, et imaginez un peu le tableau. Il y a deux jours de ça, je voyais deux options, ou taper, ou pas taper, si on m'avait dit que j'allais me retrouver finalement à aller soigner le môme d'un de ces types là, j'y aurais jamais cru.

Non mais c’était bien une donzelle à se trafiquer la tignasse à chaque deux pas. Toutes des aguicheuses, j’attendais juste le moment ou elle allait remonter ses nibards, mais c’est sûr que ses formes emprisonnées dans la ferraille de l’armure, c’était un rien pas pratique. D’ailleurs je ne comprenais pas comme une femme pouvait être soldate, une aberration totale.

Et puis je ne pouvais pas m'empêcher d'y aller de mes petites remarques entre des « Allez plus vite », « Couvre bien son visage ». Ouais, en plus je me mettais à le tutoyer, à croire que les petits mouvements de panique comme ça, ça créait des liens. Des liens ? Non quand même pas à ce point là, mais au moins une mission commune.


J’fais s’que j’peux..J’m’en va pas lui foutre la gerbe en allant trop vite !

Et de grommeler

Foutue femelle

C’est surtout que j’avais les semelles lisses et je ne voulais pas lui offrir le plaisir de me torcher dans la neige et me vautrer à ses pieds. Il m’aurait resté juste l’option de me pendre plutôt que de supporter le moindre rictus moqueur

Arrivée dans mon cabinet, j'allais me laver les mains, parce qu'il fallait au moins ça, et le meilleur désinfectant qui soit, je vous le donne en mil, l'eau de vie. La pièce était peu utilisée depuis un bon moment déjà, mais elle avait été soigneusement nettoyée récemment en prévision d'un accouchement qui n'y avait finalement pas eu lieu.

Hormis quelques placards regorgeant de tout un tas d'objets, de beaucoup de fils et d'aiguilles, puisque j'étais surtout spécialisée dans la broderie sur chairs, de quelques plantes séchées et potions assez basiques, il y avait quelques sièges, une table contre un mur qui faisait office de bureau, et une autre, plus longue, au centre, sur laquelle reposait plusieurs couvertures, elles-mêmes recouvertes d'un drap blanc cassé sur lequel quelques tâches de sang n'avaient pu être complètement effacées malgré les multiples lavages.

Trop de blanc, odeur de désinfectant, je faillis tourner de l’œil. Je haïssais ces lieux que j’avais dû fréquenter trop de fois, mon corps ressemblant à une carte géographique, recousu de part et d’autre. Je déglutis et essayais de faire abstraction de mes souvenirs douloureux, pas le moment de faire un malaise


Lest, c'est ça ? Bon, on va voir ce qu'il.. qu'elle a ? Par contre, si ça dépasse mes compétences, j'irai chercher du renfort.

Lestat !


Bah quoi, ouais ! On avait pas encore gardé les cochons ensemble et je restais plus que méfiant

Il ! C’est Armand.il à un zizi, j’te signale !
Je t’avertis, s’il crie parce que tu lui fais mal, j’casse tout ici d’dant, c’trop bien rangé. Quand au renfort, j’veux pas qu’un charlatan aux mains crados et abreuvé d’bière touche mon fils.


Les bras tendus, je lui adressais un sourire qui se voulait rassurant, car j'imaginais bien l'angoisse qu'on pouvait éprouver en ayant un enfant malade. Ce qui me fut le plus pénible à ce moment là, c'était l'idée de reprendre un bébé entre mes bras. La dernière fois que j'en avais tenu un, c'était la mienne, celle que j'avais sorti de mon corps, sans vie, après qu'une lame m'ait percé le flanc. Si j'avais perdu la tête et m'étais emportée aussi vivement en apprenant qu'ils avaient des gamins avec eux, c'était bien pour ça. L'horreur de perdre son enfant à cause d'un combat, je n'aurais souhaité ça à personne, pas même à mon pire ennemi. Qui aurait pu supporter de voir le teint bleu de la chair de sa chair, et son petit corps mutilé, en se disant que c'était de sa faute, et en se bouffant l'existence de « si seulement j'avais.. » ? Non, une épreuve comme ça, on ne s'en remettait pas, jamais.

Tu peux me faire confiance, j't'assure.. J'suis maman, donc j'sais qu'c'est pas facile.

Oh bin tient !
La rousse savait sourire et se montrer rassurante. Elle était peut être pas si cruche que je pensais, finalement. Pas con du tout se qu’elle me jactait, si elle était maman, elle devait savoir quoi comment pourquoi… Je la jauchais de bas en haut et finalement lui tendis le marmot avec douceur, une main derrière sa petite tête, tout comme m’avait appris louis.

Je me radoucis


Il..a mangé et commence à crier juste après. Je le change après chaque repas pour éviter les rougeurs…j’comprend pas…

Quand il fut enfin dans mes bras, j'en menais pas bien large, mais je tentais de ne rien en laisser paraître et déposais le poupon sur la table. Le poignet posé à son petit front brûlant je me mis instinctivement à fredonner sans paroles en esquissant un léger sourire alors que mes yeux brillaient d'eau.

Foutu froid et foutu rhume..

Ouais, c'est ça, on y croit. Le temps d'ôter le lange et de lui rafraîchir la peau, alors de murmurer, tout doucement tandis que mes mains parcourraient son corps encore si petit, d'abord au cou, puis dans des mouvements visant à vérifier ses articulations, et enfin en massant son ventre.

Et bien petit cœur, raconte à tata Sara ce qui t'arrive. Tu as mal là ?

Grmmmpffff comment ça tata ? t’es pas ma sœur dit ! Quoiqu’avec sa rousseur et son fichu caractère de rousse hystérique et imbuvable, ça pouvait porter à confusion.
Je restais là, les bras ballants autant à l’aise qu’un ours chez un orfèvre et regardais la dame , surveillant chacun de ses gestes.


Son petit bidon était tendu, chose qui était assez normale à cet âge là, et d'un coup d’œil à l'intérieur de sa bouche ouverte par deux doigts avec lesquels je pressais délicatement les joues, tout semblait normal. Par instants, je fronçais les sourcils tandis que je me revoyais dans les bois, que je ressentais la douleur, me voyais hurler à la mort, cette mort qui me l'avait prise sans vouloir de moi, et mes doigts qui creusaient la terre, dans cette grotte, sous la cascade des combes, pour lui en faire son premier et dernier lit. Un soupir réprimé, et le petit bout de chair de reprendre place entre mes bras, tout contre mon cœur, et là, fait étrange, alors que je le berçais un peu en m'approchant du paniqué.

Il est pas malade ton rej'ton, il a juste des coliques. Allez, assieds-toi, j'vais t'montrer comment faire.

Le temps que môssieur daigne poser ses fesses comme demandé, et je déposais en douceur le gamin ventre contre les cuisses paternelles.

Vàlà ! Tu caresses son dos jusqu'à ce qu'il arrête de pleurer et si tu prolonges un peu, y'a même des chances que tu puisses réussir à l'endormir.

Pas malade pas malade

Nouveau grognement Lestatien

Colique, un nom affreusement barbare qui me sonnait comme une mise à mort

T’es sûre que tu m’caches rien ? dis-je d’un air soupçonneux

N’empêche qu’elle avait pas tort, a peine que ma main se mit à parcourir le dos du petit braillard que mini-track se détendit, cherchant a tétouiller son poing en poussant des petits grognements de satisfaction.

Je me détendis et alla même jusqu’à offrir un sourire radieux à la rousse.

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Le_g.


Il ne fallait désespérer de rien ! Tout arrive !

Un peu plus, il se mettrait à croire au miracle. Bon, il a un peu forcé la chance, avec la livraison de cervelle, mais faut croire que ça a porté ses fruits ! Ouaip, pendant que Lest s'occupe d'Armand, que chacun vaque à ses occupations ou se repose, il peut ENFIN régler la dette.

Quelques petites transactions plus tard, Le Gaucher renvoie le mandat.




Il en aura fallu de la patience pour y arriver, et des trésors de diplomatie, parce qu'en face, il avait à faire à des ânes bâtés. A croire qu'elles s'étaient donné le mot, les chieuse de FC, pour le faire caguer bien comme il faut.

Pas sans mal donc... et dire qu'ils vont devoir repasser par là... Le calvaire ! Sa mauvaise humeur est pas sur le point de le quitter. Seuls les membres de la troupe arrivent à lui arracher de faibles sourires.

Mort aux cons disaient certains... Lui, il aurait modifié la dernière partie... pour comtois. Heureusement que certains arrivaient à sauver la mise et qu'il songeait toujours à sa parole à Ludwig...

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Pelagius
[Pendant ce temps. Ailleurs.]

Jeudi 27 Novembre.

Pelagius, avais faussé compagnie au groupe quelques instants, en effet, il avais crût repérer un coin ou ramasser des morilles, la Franche Comté présentais l'avantage d'être boisée et donc champignonneuse.

Pelagius, lui, il s'imaginais déjà assis au coin du feu, omelette aux morilles dans sa poêle. Rien qu'en y pensant, il salivais d'envie, alors qu'il s'enfonçais dans le sous bois, il se demandais si le barbu lui laisserais un peu de lardons pour y mettre du goût..
Et soudainement, bonheur immense, il le vis ! Là, au pied d'un vieux chêne, baigné de lumière, une sorte d'éclairage divin qui mettais en surbrillance le précieux butin tant convoité. Le champignon se dressais là, et à côté de lui, son petit frère, et tout le reste de la tribu un peu plus loin. Beau festin en perspective.

Pelagius se faisais sa petite cueillette et remplissais sa besace du précieux champigneul, quand, satisfait de son butin, il décidas de rejoindre le groupe.
Mais à se balader tête vers le sol, le Pelagius, il avais un peu perdu son chemin et il se rendis vite compte qu'il ne savais plus trop ou il étais. Un regard à droite, un à gauche. L'hêtre là bas ne lui étais pas inconnu, il venais peut-être de là... En même temps, le bouleau de la bas aussi, ne lui étais pas inconnu...


Merde !

Pelagius se laissa aller à un juron. De toute façon, personne pouvais l'entendre. Il étais trop loin de la route.

Bon, et bien ce seras le bouleau.

Pelagius venais de faire son choix. Il partis donc en direction de ce qu'il espérais être la route sur laquelle se trouvais ses amis. Bien évidemment. Le sens de l'orientation n'étant pas partie de ses qualités, il choisis bien évidemment la mauvaise direction.
Par contre, la détermination ça, ça le connaissais et il se dit que tant qu'à marcher en forêt, autant en profiter pour couper à travers champs. Et avec un bon rythme, il serais rapidement à Poligny. Le 30 Novembre selon ses calculs.
Annesophievanhesling
Ce matin....

Les nuits se succédaient, l'obscurité, les bruits des pas dans la neige... Cette souffrance infligée chaque jour me rendait plus résistante à la marche. Maintenant je déambulais prés d'Alberto, d'une part, je ne pouvais plus dormir emmitouflé dans les couvertures, celles-ci restaient humides et d'autre part le froid était si intense qu'il n'y avait qu'en marchant qu'on pouvait éviter l'hypothermie.

Les convois se suivaient sans s'arrêter. Les couches de vêtements et de couverture ne protégeaient plus du froid. Les membres continuaient à se mouvoir de manière mécanique, l'esprit était déjà auprès d'un feu de cheminée dans une taverne. Le gosier réchauffé par un breuvage brûlant riche en plante et en miel ou peut être par une de ces boisson fermentée à base d'orge et de houblon, ou encore un autre alcool venant de fruits fermentés.

Dans la tête de la petite blonde pour certain, rousse pour d'autre, l'esprit ne cessait de ressasser les découvertes qu'elle avait faite. Quelqu'un avait enfin reconnu sa broche, une ancienne cuisinière de la famille. La mienne la vrai. Les traits vieillissant de la vieille lui disait vaguement quelque chose. Elle avait dû lui laisser une petite bourse d'écu mais elle avait parlé. Les réponses je les avais enfin.
Je suis originaire des Highlands en écosse, d'un clan venu d'Irlande. Mon prénom est Caiteline, mon nom est Mac Lean. Je fais partit des Mac Douggal même si elle n'a pas su m'en dire plus là dessus. J'ai été enlevé l'année de mes 3 ans. J'avais deux frères apparemment. Mes parents n'ont jamais cessés de me chercher. La cuisinière a quitté leur service 3 ans plus tard sans avoir plus de nouvelle. Sont-ils vivant ? C'est possible... Des frères ?
Avec un nom, je vais pouvoir retrouver leur trace. Je dois encore cuisiner la bonne sœur du couvent pour avoir le nom du noble. Maintenant je suis armée, il n'osera pas me toucher. Il a des informations importantes... par effet de boule de neige... Je resserre la couverture sur mes épaules, de retour à la réalité, nous sommes bientôt arrivés ou est ce un mirage ?

Mes rêves étaient bien une réalité, les cicatrices sont là pour le prouver. Mais je suis toujours la même. Juste que je sais d'où je viens, même si je sais pas ou je vais. Le plus important dans ces moments là c'est d'être entourée et je le suis.

Je me sens protégée, aimées par ceux que je considère comme ses grands frères Louis et Lestat. Et toute la petite famille qui suit. On a perdu le barde... Bordel j'aimais bien ces chansons moi !
Finissons par le meilleur, Alberto si simple, si gentil. Je jette un œil vers lui et je ne peux m'empêcher de sourire, enfin intérieurement car mes traits reste figés. Graduellement, j'approche ma main de la sienne et caresse un peu ces doigts. Gelé nous sommes jusqu'au bout des ongles... je ne sens que du coton sous mes doigts


C'est quand qu'on arrive !!! Il fait soif !
Rtak
[Poligny la nuit]

Boulot, boulot, boulot... Corde de piano ou couteau dans le dos, ou mots qui dépassent mes pensées et fusent dans un élan de folie. Débutent sur une esplanade, partent mal dans une stupide escalade de comptes d'apothicaires, créent un déséquilibre interne volontaire. Et le doute s'épaissit quand ta vision me déprécie: Le regard trouble je réfléchi sur ce qui me laisse indécis, ma préparation mentale, brusque aphonie dans un joyeux bordel, amorphe cacophonie.

Ma langue se délie sans points de suspensions, bardé d'armes, je me pointe sans cliquetis dans des déplacements furtifs, je n'ai jamais songé que le silence était assassin mais il me tue doucement, je crois que j'en perds la raison! Poussé par le crime, je ne fais rien par loyauté, j'ai étudié cette science jusqu'à la faculté. Jamais ma foi cette découverte ne m'a occulté, si j'apprécie toujours les bienfaits pour l'homme qu'elle a générés, pourquoi aurais-je pensé qu'elle me gêneraient?

Le débat vole très bas pour ces gens, ils voient tout droit! Pour eux la fantaisie n'existe pas, ils sont obtus, obscurantistes! Ils ont désormais les défauts qu'avait l’église jadis. Je déteste ce rationalisme inquisiteur:


"-Tu ne m’enlèvera rien, ni la blonde que je nique, ni les brunes que je pollue, encore moins mon coté rien à foutre des bises!"

Question de niveau, plus de place pour les monstres, corbeau, bucheronne, sinon pour des tannées à coup de piolet, passion d'infra-rouge à ultra-violée. Puissante est la guigne, le niveau fait il un être supérieur? Égocentriques, elles doutent des faits célestes, rient à ta figure. Mes crédos sont à chasser à leurs yeux, mais il ne faut pas oublier que les mystiques comme moi sont des illuminés du passé, qui n'a pas voulu montrer sa touffe? Qui s'est sentit gênée? Découvrir les instruments divins c'est rien, mais jouer avec c'est aller trop loin!
J'ai entendu: "Faut me faire rêver!" Purée je t'ai vu venir de loin avec ton nid à maerde! Et même si c'est pas nécessaire, je dénonce l'abus de la liberté de mon cul. Vautré dans un état de semi-animalité, ma lame scintille, mon dard suinte le poison, à ce stade seul le sang me procure du plaisir.

Je reste statique, physiquement dans l'ombre, mentalement grillé... Cela fait trop longtemps que je n'ai pas pratiqué le piquez vous tout seuls, et carrez vous vos bombes! Célèbre pour un génie docile dans le nucléaire au service du génocide, science de l'avenir ou science des tombes, moyen d'élimination, l'épuration hypocrite de l'instinct s'exacerbe... La Lumière provient elle d'outre-tombe? Une fois pour toute, c'est Claire... Je suis sombre!!!
Lglvh
Genève ou la ville où tout avait commencé
La limite avait été franchie
L’interdit savouré
Les coups d’œil furtifs, les regards qui en disaient long, les frôlements…
La barrière avait été renversée
Genève resterait pour nous deux, notre ville
Des souvenirs, des rires, des bagarres, un tournoi, un amour interdit…

Les genevois qu’on escortait avaient été raccompagné à bon port. On aurait dû savourer cette journée, profiter du lac, des ses rivages, de revoir de vieilles connaissances…

Sauf que…le bonheur n’est jamais complet…

Il était arrivé en taverne, froid, sarcastique pour nous annoncer sur le ton de la *normalité* que son voyage s’arrêtait ici, qu’il nous suivrait pas…

Stupeur
Consternation
Colère…

Qui il ?

Mon aîné, mon frère Tibère…mon Autre

Un coup de poing en pleine gueule, un char tiré par des chevaux fous qui m’aurait renversé de plein fouet aurait été moins douloureux…

L’engueulade fut mémorable..Les mots dépassèrent la raison..Je cherchais à blesser. J’avais réussi…

Nous nous quittâmes haïssant l’autre…

J’avais mal, je me sentais abandonné, trahi..Incapable de faire un geste réconfortant pour Louis…
Un Louis effondré, fâché dans l’incompréhension la plus totale, lui qui n’avait jamais eu de famille, il voyait ses repères se faire la belle.

Deux cousins sanglotant l’un contre l’autre avec la promesse de jamais se quitter, une douleur commune.

Et puis juste avant de donner le départ, contre toute attente, je le revis.

Les esprits étaient calmés et on avait pu s’expliquer sans se déchirer.

Nos sacs furent vidés…

J’étais las de son interminable gueguerre avec Seth…

Tibère mon frère de sang
Seth mon frangin d’adoption
Deux loups ennemis.mais si semblables finalement, revendicant haut et fort leur fraternité, m’envoyant chialer chez l’autre à chaque prise de bec…
Je les aimais les deux, différemment, chacun des deux ayant un rôle bien défini dans ma vie…
Tibère finit par m’avouer que Seth n’était que la petite goutte d’eau sur la raison de son départ…

je crois que même sans Seth, je serais parti. pas du tout parce que je vous aime pas, mais parce que j’ai envie d’autre chose. Et ça ne veut pas dire que l’on ne se verra plus ! Au contraire ! C’est pas pour rien que je reste vivre a Epinal..avec vous !!!
Tu vois, les écorcheurs, c’est un peu comme si tu étais charpentier, et que tu as envie que je sois charpentier pour bosser avec toi.Ca serait sympa, mais un jour je te dirais, écoute : moi je préfère être boulangé !
Tu as mis du temps à construire ce groupe, tu y tiens c’est normal et je suis fier de toi, mais c’est ton groupe, pas le mien. Je t’ai suivi, pour toi, pour te faire plaisir pas parce que ça me plaisait, sans arrière-pensées…Tu es mon frère.Louis, notre cousin et rien ne pourra nous séparer.
C’est juste une séparation pour mieux se retrouver.Et on fera une fête…


Je sais que je suis egoiste, Tibère, si je me suis fâché, si Louis s’est fâché, c’est qu’on a peur de te perdre.de ne plus te voir…
Tu as passé la soirée à t’occuper de Night, en nous mettant à l’écart. Tu es parti en me serrant la main, froidement comme si j’étais un simple pote. J’aurais voulu être à sa place, avoir ton attention.

Tu ne me perdras jamais, sauf si la mort nous sépare et encore!
Je reviendrai de l''enfer pour t'emmerder…
Mais je comprends que vous ayez réagi comme ça…

Personne n’a la place que tu as…
pardon mais.. Tu sais réconforter une femme je sais faire, réconforter mon frère, je sais pas. Je suis désolé d'être nul pour ça
Je me sentais mal à l'aise, j’avais l'impression que si j'en disais ou j'en faisais trop, j’allais craquer..


La séparation après une étreinte, la promesse que la séparation ne serait pas si longue que ça..Je rejoignis le reste de la troupe et le convoi s’ébranla en direction de Saint-Claude nous nous arrêtâmes pour manger et nous reposer…

La journée fut agréable, moins tendue qu’à l’aller. Les gens étaient bien veillants et j’eus une surprise de taille.

Quand le Novgorod débarqua en taverne, mon sang ne fit qu’un tour. Mon fils dans les bras, ma nièce qui jouait pas loin, j’avais ressenti ce vieux truc au fond des tripes…

Mais..Le temps avait passé, j’avais grandi et surtout, j’avais un minot entre les paluches

Je ne lui sautais pas à la gorge en l’insultant
Il ne porta pas sur moi son regard méprisant et provocant

On parla..chose impossible par le passé.. J’eus droit à un sourire, je lui offris une poignée de main..
Une vieille querelle qui s’enterrait, le sourire approbateur et satisfait de Louis qui veillait pas loin à une confrontation qui n’eut pas lieu.



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Lglvh
La franche comté….
Territoire tampon qui relie la Lorraine..au reste du monde
Passage oblige
De beaux paysages…du moins s’il n’y avait pas eu tout ce brouillard..
-15 degrés dans les bottes malgré les 3 paires de bas et la taille en d’ssus pour faire rentrer tout ça.
Pis après on s’étonne que ça pue le rat mort quand je les enlève !

J’y avais vécu 3 ans à Poligny. Charmant village autant festif qu’un premier novembre sous la pluie .
Est-se que ça avait changé ? Aucune idée.
A croire qu’à chacun de mes passages, les villageois se terraient chez eux en claquant des dents :
V’la l’rouquin qu’est d’retour ! Cachons-nous ! Fermons les portes !

A moins que la ville était tout bonnement devenue déserte..Allez savoir.

Comme vous avez compris, la Franche-Comté me sortait par les trous de nez…
Un poème à elle tout seule…amour gloire et beauté…
Ou plutôt…trahison scandale et tralala.

Avec couronne..Plein de couronnes…Pourquoi s’entêter a retenir ses cheveux en arrière et se faire compresser de le cerveau par ce truc ? Et oh ! Ca empêche de réfléchir tout ça !

Mais pour se rendre à Genf la belle..bin fallait bien y passer.

Premier arrêt Luxeuil..Donnez-moi un cercueil

Point positif de la première halte..Peut-être verrais-je la charmante Louisette au regard envoutant et aux lèvres voluptueuses.
A moins que je tombe sur la gosse redresseuse de torts et que je serais encore obligé d’user de la souplesse de mon poignet pour lui administrer quelques baffes qui fermerait son clap’ maerde…
6 ans et déjà chieuse…je n’osais pas imaginer une fois adulte…Bien un truc comtois, ça que d’envoyer des morveuses à peine sevrées au front…
Tout ça enveloppé avec une promesse de poutrage en règle par le paternel qui se croyait Déos tout puissant avec une queue de poire…

Repos forcé…
Le gouapala et sa lance manquent à l’appel.
Le si parfait blondin a eu une panne de cheval..
Ou alors cela n’était qu’une excuse pour masquer une panne d’oreiller d’un Seth cuvant son Armagnac et que vu son haleine de Poney crevé, il n’osait pas mettre le pif dehors.

Excuse ou pas..le fait est qu’il faut l’attendre, des fois que hahin..il se perdrait..confondrait Genève avec Marseille..
Après tout, c’était le frère de moi et dans la famille, mis à part le Gaucher et son héritier..on était plutôt des ignares de l’orientation.

D’ailleurs pendant que j’y pense…


Lou ! Pourquoi mon plan de route ne correspond pas au tien ? Faut bien passer la et la par la si ?
Oui mais tu vas au triple galop, là ou moi j’irais au trot..


Sourcil en accent circonflexe, je dévisageais mon brun…Il voulait trotter au lieu de galoper ?

Tu d’viens vieux ou quoi ? Ca t’plait de t’geler les miches en territoire hostile ? Ou bien c’est un plan pour te faire réchauffer au fin fond de la roulotte, mmmhhh ?

Regard aguicheur et langue qui humectent les lippes desséchées par le froid pour finir sa course sur les canines, sourire gourmand.

Je m’approchais du feu au beau milieu du campement et portais mes doigts à mon bec m’y prenant par trois fois pour émettre un sifflement strident. Foutu froid de canard


Les gars ! On s’repose..On attend le Gouape et les autres !
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Le_g.
Louis, et son amour pour la Franche Comté...

Un je t'aime, moi non plus, qui n'en finissait pas. Autant il avait pu apprécié certaines personnes, même s'ils n'étaient pas forcément des amis, loin s'en faut, une certaine Sarani ou un certain Jerone avaient son respect. Mouais, respect veut pas dire amitié, entendons-nous bien. Ils étaient plus souvent à couteaux tirés, prêts à en découdre, mais c'était le respect de l'adversaire. On ne voyait plus ça, ou rarement. Les gens préféraient s'insulter en général. Bon, là aussi, les insultes fusaient, mais sur un fond non pas de haine débile, mais avec une pointe de respect pour l'adversaire, et ça changeait tout. 'fin, quoique maintenant, Le Gaucher portait toujours un uniforme... bientôt un an qu'il le portait. Si on lui avait dit qu'il tiendrait si longtemps, il ne l'aurait pas cru.

Bref, les voilà qui se retrouvent, encore, en FC... La traduction du Gaucher : Font Caguer. Ouaip... bah ça, une certaine Riese avait mis la dose pour qu'il s'en souvienne, et il était pas sur le point de l'oublier, et en plus, les Font-Caguerois avaient exiger des excuses publiques ! Ca, jamais il ne l'accepterait, et son pardon, ce ne serait pas sans des excuses officielles cette fois-ci. S'il ne les obtenait pas, il saurait ce qui lui reste à faire. Pour le moment, il profite que l'Empereur n'a pas besoin de lui pour se rendre au tournoi de Genève.

Un regard à Lest.


Lou ! Pourquoi mon plan de route ne correspond pas au tien ? Faut bien passer la et la par la si ?
Oui mais tu vas au triple galop, là ou moi j’irais au trot..
Tu d’viens vieux ou quoi ? Ca t’plait de t’geler les miches en territoire hostile ? Ou bien c’est un plan pour te faire réchauffer au fin fond de la roulotte, mmmhhh ?
Nan, j'suis pas vieux, mais j'voulais qu'on profite pour que les plus jeunes et les moins fortunés puissent aller à la mine ou ailleurs histoire de se faire un peu de sous. Fais pas si froid pour rester sous la couverture.
Les gars ! On s’repose..On attend le Gouape et les autres !
P'tain... comme si déjà, on s'faisait pas asser caguer, va falloir en plus prolonger le séjour ? L'a pas intérêt à louper le coche, c'te fois !


Vous l'aurez compris, il est de bonne humeur, d'excellente humeur même. L'idée de revoir la mioche insupportable qui mériterait d'être noyée pour le bien de l'humanité, et le Jérone, Maréchal très... trop bien informé plutôt. Soupire du Gaucher... Quand il faut, il faut, mais le Frère, il perd rien pour attendre.

Le lendemain, toujours de très bonne humeur, forcément hein !


Seth ? Mon Frère, ramène ton fion ! C'est quoi ce berdol ? C'pour m'motiver à te foutre une raclée au tournoi qu'tu traînes des pieds ?

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Lglvh
Un sourire narquois a Lou'rs grognon..Mais comme je le comprenais...

Arretes de râler ou tu vas avaler une marmite de carottes histoire de te rendre aimable..

Clin d'oeil encourageant

Allez plus que quelques jours


Mais,fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin.

Trop bon certainement trop con. Et certains ne manquaient pas de culot.

Peut être était-ce dû à mon jeune âge ? Ou alors que mon caractère maerdique déteignait sur les autres ?

Deux jours plus tôt, ma blonde assistante débarqua en taverne exigeant des vivres et rapidement en plus. Elle semblait point me croire quand dans un premier temps, serrant les dents et prenant sur moi, je lui dis gentiment ne pas en avoir.et d’attendre sur le frangin.
Néanmoins en bon petit chef consciencieux et très con, je lui proposais des écus.

Avait-elle accepté je m’en souvins pas, l’esprit trop embué par les vapeurs opiacées…

Vesoul…Mais aujourd hui, vraiment tout me gave, me saoule…

Pas le temps d’être heureux de revoir le blondin, ni le temps de rattraper Louis qui retournait à notre roulotte au triple galop que r’vla la blonde qui débarque…


Seth a des vivres. T’veux du mais ?

Nan,j’me débrouille..Après tu vas encore me dire que je profite des chefs…

Gnhein ? Pardon ?

Sisi tu as bien entendu

Mon sang de roux volcanique ne fit qu’un tour, se brassa et se glaça…Vexé jusqu’au plus profond de mon être…

Pas culottée la gamine. Elle se prenait pour qui ?

Le plus calmement possible, je mis les points au T et les barres au i..

Ou l’inverse, on s’en bat les grelots…


Ne ..te…permet..jamais..plus jamais..de dire..ça…

Conscient de perdre mes nerfs, je fis demi-tour droite avant de commettre un geste regrettable.

Ce fut sur le mur de la taverne voisine que mes phalanges explosèrent..

P’tain….Chi..aben.. AHHAaaaAAAhhh

Maman !!! ailleuh !


Sûr que l’impact calma ma rage…J’allais me mettre à pleurer de douleur. Mais une demoiselle eut l’idée de génie de se pointer juste là alors que je suis en position de faiblesse…

Un sourire coincé, une sorte de moue de constipé prêt à s’éclater le fondement…


Vous êtes blessé ?

On c’rien..juste une petite égratignure


Et de tenter un battement en retraite, tête haute, fier comme un coq prêt à passer au chaudron…

Une fois éloigné, je laissais un hurlement déchirer la tranquillité de la nuit.

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Gehna
Se reposer en FC !!! Non mais on croit rêver. L'avait choisi son moment celui-là pour louper le départ. Pas intérêt de manquer à l'appel ou d'oublier une corvée c'te fois, Louis doit être d'une humeur de chien ... enragé. Alors elle essaie de se rappeler de tout la Forbane, les canassons ... c'est fait ... faire chauffer l'eau .. c'est fait .... et ça ... c'est fait ... et ci .... aussi. Sans demander son reste, elle s’éclipse dans sa roulotte histoire de pas croiser le brun ou le roux sauf que, quand même, au bout d'un moment, ça va bien les quatre murs. Alors, à la nuit tombée, vu que tout semble calme sur le campement, elle se glisse dehors discrètement et rejoint au pas de courses la première taverne venue.

Sourire et soupir de victoire avant de pousser la porte, elle a croisé personne, elle va pouvoir tailler une bavette avec les locaux ... voir même en faire chier un ou deux, c'est son dada à la blonde. Pis si y a une chope ou deux qui accompagnent, elle cracherait pas dessus vu que, d'toute façon, vont roupiller ici.

D'un pas décidé, elle ouvre en grand la porte et sûre d'elle entre dans l'auberge et là ... personne, rien, pas âme qui vive. Bien sa veine tiens !


B'jour Geh

Merde ! Ça vient d'où ça ? Et cette voix ....

Elle fait un tour sur elle même. Ben manquait plus que ça. Va en avoir pour son grade la nièce. Assis dans le coin du comptoir ... Lest .... Coup d’œil rapide pour tenter de déceler l'humeur. Ça sent le calme après la tempête et on va pas réveiller l'orage hein ?

B'soir Lest ! La forme ?

Tentant de dissimuler le faciès de la sale mioche qui a désobéit, elle s'assied d'abord loin, on sait jamais, des fois que ce serait une ruse pour la faire approcher et lui remettre les neurones dans le bon sens. On parle de la pluie et du beau temps d'abord puis des chieurs .. "fin là c'est plutôt une chieuse .... qui râle en plus.

Elle s'approche la Forbane. Louis a fait faux bond, l'a dû s'endormir et Lest a besoin d'un câlin. Pas le moment de faire la sale gamine, pis elle l'aime bien Lest, ses câlins aussi, même si une écorcheuse ça dit pas ces choses là, ça rechigne et ça grogne plutôt,ça fait sa fière qui a besoin de personne mais, dans le fond, la plupart ont été abandonnées ou ont préféré oublier qu'elles avaient des géniteurs alors, quand y a l'occasion de se faire dorloter un peu, elles se font pas prier. La Forbane, en tout cas, c'est son cas même si elle n'en montre rien ... jamais. Louis et Lest la connaissent bien, ils savent eux alors, parfois, quand ils se retrouvent après une longue journée, elle a le droit à son câlin, comme ceux que lui faisait son père malheureusement disparu trop vite.

Bref, on va pas sortir les mouchoirs non plus parce que là, le roux il a décidé d'écrire et de la main gauche en plus. Pourquoi la gauche d'ailleurs ?


Montres !

T'as fait quoi ?


Elle tente bien de lui chopper la droite mais il sert plus fort et il a de la force. Pis il finit par expliquer sa rencontre avec le mur. C'que c'est con un roux parfois, j'vous jure !!! Comme s'il savait pas que la chair est plus accueillante. Mais bon, ça lui a fait du bien on dirait et il s'en sort pas si mal de la gauche finalement ... c'est presque lisible.

Il est temps de reprendre la route maintenant et d'aller préparer les chevaux. On évitera de parler du lapin tué par Lest, 'fin c'est ce qu'il a dit. Ça l'a encore bien secoué la blonde c't'histoire. Paie rien pour attendre Louis. Il va l'entendre.
Leamance
Quand les Genevois sont en temps de relative paix, que font-ils ? ils se tapent dessus entre eux. Au sens propre, en organisant des joutes gymnopédiques, où certain sont laissés pour mort, ou au sens figuré, en s’accrochant verbalement au sein du Consistoire. Comme tous les conseils de comtés et duché me direz-vous. Et vous aurez raison.

Certes, mais cela n’explique pas ce que fait Léa seule sur les chemins de Franche Comté. Nan elle va pas brigander, mauvaises langues. C’est bien le seul endroit où elle ne le fera pas d’ailleurs – du moins tant que l’équilibre politique actuel Franche Comté – Genève- Savoie sera maintenu. Le but étant, bien entendu, d’entretenir les vieilles rancunes entre les deux duchés Impériaux, pour éviter d’avoir deux voisins soudés militairement. Du B A BA stratégique, selon Léa.

Puis elle s’est lié d’amitié avec certains San Claudien Réformés, Maryah et Dolgar, et non Réformés, Starkel. Puis ce bon vieux Imla, mais ça, c’est classé secret défense comme info. Elle avait fait connaissance avec beaucoup d’entre eux un beau matin, en se pointant à la tête de l’ Armée du Lion de Juda sous les remparts de Saint Claude, pour apporter du poisson, et remporter du bois. Et bien franchement, il vaut mieux utiliser des charrettes, c’est plus adapté – l’Armée du Lion de Juda ayant failli rester immobilisée par une surcharge de bois.

Mais revenons à nos moutons – que fait la Sicaire en Franche Comté ?

Sur un coup de tête, après avoir claqué la porte de l’Avoyerie, suite à un énième cours de morale en règle lancé par Zarathoustra, elle est partie rejoindre celui qui a déchainé une tempête en elle. Il lui a brièvement griffonné un plan pour le lieu de rencontre, mais visiblement, Léa s’est planté de route.

L’émotion, sans doute.




Bonsoir la belle,
Je suis à Poligny pour le moment. Votre missive... ta missive, belle Léa, me fait tout oublier, ces bêtises de royaume et le reste.
Je te donne l'adresse d'une petite auberge, le patron est discret : « Auberge du Dahut – col de la Cancoillote. »
Si vous avez mieux, je suis preneur.
Louis.

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Le_g.
Délaissant quelques instants ses affaires, son boulot et le reste, Le Gaucher avait entretenu une correspondance des plus étranges. Un coup à se faire couper la tête peut-être, mais il n'en avait cure. Lorsqu'ils étaient allés à Genève, il l'avait rencontrée, et il y avait eu comme des éclairs, de la tension dans l'air, dans cette cathédrale où il l'avait vue.

Depuis, elle était dans ses pensées. Qui donc ? Bah ni plus ni moins que LA réformée dont il obtiendrait aisément récompense s'il ramenait sa tête sur une pique... sauf que c'était pas sa tête qu'il visait. Il avait envie d'elle. C'était clair, limpide. Des sentiments ? fallait pas trop en attendre, disons un respect mutuel sans doute, et cette attirance... ce désir qui noue les tripes à l'évocation de son nom lorsque son image envahi l'espace.

Et en parlant d'espace, celui entre Poligny et Saint-Claude était empli d'elle, de son parfum, et le Capitaine de l'Escorte Impériale avait suivi son instinct. Primitif sans doute, mais il voulait la voir, autant qu'elle voulait le voir apparemment.


Citation:
Louis,

où êtes vous? je pars ce soir vous rejoindre pour une nuit.

Le Très Haut me perd...

Léa


Sa missive était brève, la réponse qu'il lui avait faite l'était tout autant. C'est donc après une chevauchée dont il avait à peine eu conscience qu'il arrive dans cette auberge indiquée.

Un impérial et une réformée... Cela pouvait surprendre, choquer, et la bourse qu'il lança à l'aubergiste était assez lourde pour acheter le silence de tous ceux présents. Il s'approche d'elle, l'observe, lui sourit, et lui prend la main pour y déposer un baiser.


Bonsoir à vous, belle dame. Ravi de vous revoir.
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Leamance

Ah ben ça, ça change comme paroles sortant de la bouche d’un Impérial, ou même d’un Royal d’ailleurs. Un matin deux pigeons étaient arrivées successivement sur son épaule, en lui piquant la tête de leurs becs, les sales bêtes. Le premier était d’Eusaias, lui disant qu’il finissait sa guerre dans le Sud, et qu’il remontait direct après s’occuper de son cas. Il était mal viré le Roy ce jour là, Fatum venait de faire tomber le Château Bourguignon. Le second était de Ludwig, lançant le dernier ultimatum, pour la forme. Ses armées étaient déjà prêtes, stationnant à Annecy.

Pourtant, Léa n’a rien contre les Impériaux, les Royaux, et tout ce qui est forme de Noblesse. Son ennemi à elle, c’est l’Eglise Romaine. D’ailleurs, elle aurait été ravie que Genève reste dans le giron Impérial, via la Savoie. En moins d’un an les Genevois auraient pris le contrôle politique et religieux de la Savoie agrandissant ainsi la zone d’influence Réformée. On ne réécrit pas l’Histoire, malheureusement.


Bonsoir à vous, belle dame. Ravi de vous revoir.

Sa voix qui s’immisce dans ses tuyaux auditifs, pour aller prestement cliquer sur le neurone ‘Désir’. Clic voilà, c’est envoyé. La confirmation de lecture ne se fait pas attendre, la peau de Léa a reçu un message, et exécute l’ordre : frisson.

Ses lèvres qui en rajoutent, en cliquant à leur tour. La chair de Léa voit aussi le petit pop up « Vous avez un message », et réagit à l’inverse : chaleur.

Ce qui en résulte, ce n’est pas un BUG…un peu de poésie, les geeks derrière votre écran. Ce qui en résulte donc, c’est un phénomène de sublimation, ce passage de l’état de glace à vapeur, sous l’effet du chaleur intense, telle une coulée de lave sur un lac glacé.

Ne traduisez pas Lorrain qui se répand sur le Léman…par Déos.

Les mêmes éclairs qu’il lui a vu aux yeux dans la Cathédrale, elle s’approche outrageusement de lui, se met sur la pointe de pied (elle est pas très haute la Léa) et lui murmure, ainsi tendue.


- Ravie aussi Louis . Vous avez prévu un orgue isolé, pour la suite de notre partition ?
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Le_g.
Trêve ? Rêve ? Un peu des deux. Dans cette auberge, perdue dans la campagne de Franche Comté, deux personnes que tout séparent se retrouvent ensemble, dans un même lieu, et les épées restent rangées. Il esquisse un sourire, au murmure de la belle Léa. Dans ses veines, le lorrain a de la lave, c'est connu, il a un tempérament de feu, et la jeune femme qui est là est plutôt du genre glace, ou du moins est supposée l'être, mais il peut constater qu'elle a le sang chaud qui la brûle également, c'est du moins sa certitude, au Gaucher, en regardant les yeux de la réformée.

Lorsqu'elle s'approche, il se penche, et ses mains enlacent la taille fine, alors qu'il respire le parfum de cette beauté interdite. Ses sens sont en éveil : méfiance, elle pourrait vouloir le poignarder dans le dos, mais en même temps, il a plutôt une impression de chaleur qui les consume.

Elle est ravie ? Il l'est aussi. Cette femme est tout ce qu'il n'a pas le droit de toucher, et pourtant, il la serre contre lui, et son émoi passe à la verticale rien qu'à ce léger contact.


Je n'ai rien prévu, ni orgue isolé, ni chapelle pour vos pêchés, petite diablesse, je n'ai prévu que ma lance pour vos entrailles.

Clair, net, précis. Pour le romantisme en dentelle, faudra repasser, il est plus homme de combats, et celui qu'il se propose de mener contre elle sera plutôt brûlant comme la braise qui enflamme ses prunelles, alors qu'il se penche sur elle, s'apprêtant à prendre sa bouche pour un baiser dévorant.

L'enfer nous attend certainement, belle Léa, mais cette nuit, oublions tout, oublions votre uniforme et le mien, oublions ce qui nous sépare. J'ai faim de vous, et je vous jouerai une musique qui j'ose l'espérer, vous enchantera.

Il se redresse, et commande un repas pour deux, qu'il prendront dans la chambre. Gardant un bras autour des hanches de cette Diane Chasseresse, il la regarde, sourire aux lèvres. Plus rien ne compte, ils sont homme et femme sous les cieux, s'apprêtant à commettre un acte charnel qu'ils désirent tous deux.

Le Gaucher l'observe de nouveau, cette tentation, cette femme qui lui est interdite, et lui caresse la joue tendrement, dessinant le contour de ses lèvres de son pouce, la dévorant du regard. Elle le met dans tous ses états...

Tentation, Appréhension, Danger, Rivalité, Désir, Plaisir, Interdit, Appétit, Défendu, Prohibé... Tour à tour, il ressent diverses sensations qui le troublent. Pourtant, cela ne l'arrête pas, il la veut, là, maintenant, entièrement. Lentement, il l'attire contre lui, la soulevant presque de terre en l'enlaçant, reculant vers le mur, avant de tourner pour l'y plaquer, avide de plus.


Il est temps de dire non, belle Léa, vous m'affamez, m'assoiffez... Je veux boire à votre source.

Sans ambiguité, il glisse une main contre la cuisse de la belle. Elle est lionne, il est loup... Le laissera-t-elle la conquérir ?
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