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Lglvh


Et la porte s’ouvrit en grand laissant apparaitre le gaucher.

Mais qu’est se que je fait là ? Voyons..quelle question ! Je passais par la par hasart et je venais dire coucou…On s’fait une p’tite bouffe ?

Les phrases se mélangèrent se bousculèrent pour sortir toutes en même temps, tellement j’étais soulagé de constater qu’il avait encore sa tête sur les épaules, le nez bien droit, les dents à leur place, quelques cernes, débraillé mais pas l’air mourant.

Pas rentré..inquiété
Une blonde c’mieux quand même..le feu...Lou'brûlé...la vieille, elle a dit…cardinal..enlevé..content d’te voir…les réformés..tout..va bien ? ‘t’ont battu..

Je gesticulais, m’expliquais moitié oralement, moitié avec les mains mais un baiser vint me clouer le bec. La pression descendait.
Ha non, t’yretournes pas !!T’es suicidaire ou quoi..pas possible ça !
La fameuse arme Trackienne, la tape sur la fesse m’acheva et m’envoya prendre mon mal en patience, assis sur un muret.

Attendre…sans rien à grignoter..sans rien à fumer

Vraiment, Louis a un don pour attirer les histoires compliquées.

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Aristokoles
Le cardinal le laissa aller calmer son cousin. Nul doute que si le cardinal y allait lui même, il y aurait un vrai écorché chez les Ecorcheurs. Il finit enfin par savoir le nom de la femme avec qui il se trouvait. Léamance. Tient donc? Cela aurait presque arraché un sourire au cardial. Il se contenta d'un haussement de sourcil.

-Léamance? Vous avez le don de les choisir Capitaine... C'est dommage qu'elle se soit enfui, j'aurais bien aimé discuter avec elle, surtout de comment se déroulera mon séjour à Genève. Bah, la peur fait parfois faire des choses idiotes.

D'ailleurs, concernant les relations contre-nature... Je suis conscient que ça va vous prendre du temps, mais dans votre cas si j'ai bien suivi non seulement elles sont contre-nature, mais en plus incestueuse. Ce sont deux péchés très graves et je vous encourage à essayer de les arrêter, car ce sont vraiment des actes que le Très-Haut réprouve. Je ne vous dis pas que vous allez arrêter en sortant de cette cathédrale, mais essayez de combattre cette tentation immonde.

Comme pénitence pour vos péchés vous devrez lire le Chapitre Iv de la Vita d'Aristote, le devenir de l'âme.


Puisi l se redressa

-Je vais donc vous donner la Sainte absolution.

il fit un geste de croix avec sa main droite

-Par les pouvoirs qui me sont conférés par Dieu et sa Sainte Eglise, je vous absous de vos péchés ainsi que de toute mesure de censure autant que je le peux. Puissiez vous trouver la force dans la grâce divine de ne plus pécher et de faire pénitence.

Puis le cardinal fit un autre signe de croix.

-Allez bien en paix, priez pour moi.
Leamance, incarné par Le_g.
Leamance a écrit:


Finir de rendre les cailloux à Hildegarde la Tournoyeuse - fait
Propagande Réformé lors de la remise du Poisson aux Gagnants du Grand Tournoi – fait

Il reste maintenant le plus ardu…trouver une solution pour sauver la peau de Louis.


La veille au soir, elle avait cru défaillir en recevant la missive du Cardinal




Dame Juge,

Nous acceptons de nous constituer prisonnier sans même que vous relâchiez Honorine.

Nous nous tenons donc à votre disposition et nous considérons donc officiellement comme prisonnier de la République de Genève à partir de cet instant. Aussi, nous y mettrons un pied.



Sa menace d’empaler l’Evêque Honorine n’avait pas fonctionné. Mais quel âme noir avait donc cet empourpré pour condamner à mort son ouaille, avec une telle arrogance ? Ouai enfin surtout ce que sait Léa, c’est qu’elle n’a pas le pouvoir de faire exécuter sa menace. A Genève, comme partout, les influences au sein du Consistoire décisionnaire viennent et vont. Et en ce moment, c’est la frange la plus modérée, Léa dirait mollasse, qui a la majorité. Les plus virulents sont partis envahir la Provence pour faire sauter, à terme, le concordat. Entre autres réjouissances.

Léa tente de soudoyer le Lieutenant Général de la République, Maethor, pour qu’il lève de toute urgence une armée prête à accueillir le Cardinal. Nein Léa.
Kartouche peut être ? Re Nein Léa. Celui-ci propose, je cite « on devrait l'emmener à Genève et le loger dans une suite à l'Intercantonal, avec filets de brochets et d'omble chevalier à tous les repas ». Et pourquoi pas lui fabriquer un bénitier en arêtes de poisson aussi ?

Puis Germaine vient planter sa petite graine ‘On peut l'enfermer chez moi, j'le soignerai bien.’. Idée qui fera consensus.

La seule chose que la Juge obtient, c’est que ce ne soit pas une lance Genevoise qui aille le chercher. Le temps qu’ils s’organisent à la garde Episcopale, ça devrait reporter le tout au printemps. Et d’ici là, tout le monde sera passé à autre chose. Parfait.
Le_g.
Mouais, le don de les choisir... sans doute... toujours est-il que les brunes, il n'y a que ça dans sa vie, son ex-femme, la mère de son second fils, maintenant Léa. Deux sont très chiante et foutent sa vie en l'air à chaque fois, comme des tornades, la troisième était de passage. Il soupire.

L'art de choisir, pas vraiment, Padre. Mais si vous voulez une escorte pour Genève, on y retourne dans quelques jours, le temps d'aller chercher quelques provisions à Epinal, et on y retourne. Deux des notres y sont en convalescence après l'tournoi.


Les propos sur sa relation avec son cousin ne font que remuer un couteau dans une plaie. Comme s'il ne savait pas que c'était pas bien, même s'il ne peut pas vraiment s'en empêcher.

On essaye déjà d'pas trop choquer... d'se tenir en public.

Il incline la tête en recevant la bénédiction, et se redresse, se lève et se rhabille.

Merce Padre. Pour le texte... Je l'ai déjà lu... Pas facile de penser à demain quand on se contente de survivre. Je dois le relire encore ?
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Aristokoles
-Relisez le et méditez le. Si vous le voulez bien.

Le cardinal se releva

-Vous faites des efforts, je le vois, et le Bon Dieu le voit plus encore. ne vous découragez pas, et la porte de mon confessionnal vous ai toujours ouverte.

Il étudia la proposition pour Genève et la déclina poliment.

-Ne vous inquiétez pas pour cela, j'ai des hommes qui peuvent s'occuper de cela.
Le_g.
Je le ferai.

Il hoche la tête et le regarde.

Vous d'vriez pas y aller... vont s'en donner à coeur joie, m'enfin bon... Que le Très Haut vous protège.

et il rejoint son cousin dehors, lui donnant l'accolade.

Tu vois, j'suis vivant. J'ai... hum, m'suis confessé au Cardinal. L'Padre est pas commode, mais l'est pas "mauvais".
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Lglvh


Las de rester a rien faire, je m’étais mis à compter mes doigts, ensuite mes orteils, a l’endroit, a l’envers, en Valaque, en Francoy et on recommence…Une façon comme une autre de tuer le temps.

Et v’là le Louis qui se décide enfin de sortir.

Une accolade…

Je profite quand même pour le palper de long en large,histoire de vérifier que chaque chose est bien à sa place…

Te confesser…faudra qu’tu m’expliques…

Je me recule pour le regarder

Alors..tu pars rejoindre une brune et j’te r’trouve en train de te confesser…c'est d'un logique

Et si j’t’envoie ach’ter du lait, t’vas finir ou ? a astiquer les vitraux ?

Froncement de sourcils

J’pense que tu d’vrais te confesser plus souvent..Ca inver’sra les choses..Ca finira forcément dans les bras d’une brune..

Mais..tu..lui as raconté tout sur tout ?

Regard noir en direction de l’entrée

Mouais..pas tout ça mais j’ai faim !

Y aura bien une auberge ouverte dans l’coin..j’t’invite ?


Je me tate la ceinture, forcément,j’étais parti à la hâte

Mais tu paies toi…

Dis ? j’me suis fait du sang d’encre moi quand même hein ! le feu tout ça…

T’es un peu à côté de tes chausses,nan ?

Décidemment, Louis n’avait plus vingt ans

Je tirais sa manche bien décidé à quitter les lieux au plus vite

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Le_g.
Ils étaient rentrés chez eux, ils avaient continué leur route, et ils s'étaient retrouvés, Lui et Lui... Seuls ou presque. Un moment de répit pour refaire des forces. Le Gaucher était fatigué, usé, de se battre pour la justice, pour que même les couronnés soient reconnus responsables de leurs actes. Il avait la rage au ventre, les crocs lui faisaient mal, il luttait intérieurement pour ne pas retomber dans ses travers. Faire les choses légalement, hurler à la face du monde qu'il voulait justice. Il ne l'avait pas obtenue.

Quelques jours plus tard, ils étaient de nouveau en Franche Comté, pays maudit, où les couronnés se protégeaient entre eux, alors même qu'ils clamaient en public qu'ils cherchaient les compétences, ils refusaient de reconnaitre les trahisons. Travailler pour le royaume lui devenait impossible. Cette farce, il ne pouvait pas la cautionner. Cela mettrait un terme sans doute à une carrière militaire qui aurait pu être intéressante, mais il ne pouvait pas cautionner les manquements en matière de justice de ce souverain par intérim qu'était le Régent.

Que doit un suzerain à ses vassaux ? Justice, Subsistance... contre loyauté, respect et conseils. Il avait conseillé, respecté de son mieux, été loyal, mais il n'avait pas obtenu justice, simplement une parodie. Mieux, le Régent lui avait signifié qu'il ne voulait plus en entendre parler... Pourtant, relisant son rapport, il soupire. Même si le Louis n'était pas noble, il n'en était pas moins vassal du royaume, non titré, et non fieffé, mais vassal au même titre que tous les gueux du royaume.

La Riese était coupable de trahison envers l'Empire et n'avait qu'une tape sur les doigts, une lettre d'excuses dont les services royaux s'appliquaient à empêcher la diffusion. Sa colère était grande. Ainsi, c'était ça, la justice du Royaume... Prend la miette de pain, et tais-toi.

Il avait réfléchit, tourné le problème dans tous les sens, se remémorant sa dernière conversation avec l'empereur. Il patienterait encore, mais sa rage grandissait. Il n'était plus loin de la laisser s'exprimer, lui qui était le plus patient de leur duo infernal, il bouillonnait, à tel point que son cousin avait du mal à le reconnaître. Les propos étaient retenus, les Ecorcheurs n'étaient pas contre l'Escorte Impériale. Ce point fait, il lui restait le reste.

Même les jumelles de Dôle n'avaient pas réussi à le distraire. Le retour de Tibère, il l'avait fêté avec un bon verre de vin. Seulement voilà, la vie n'est jamais simple, et son blond cousin trainait avec lui sa trainée. Il soupire et se lève, pour aller se laver à la rivière ce jour.

Délaissant ses vêtements et ses armes, il entre dans l'eau glacée. Une fois lavé, il ressort rapidement, il ne traîne pas, l'eau est vraiment froide, un coup à attraper la mort, et vient se sécher près du feu qu'il avait pris soin d'allumer avant ses ablutions.

L'avantage de ce bain froid est de calmer un peu, du moins momentanément le fauve.

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Lglvh


Tout va bien, Lest. J’ai eu des excuses et Tib a été innocenté, que demander de mieux ? Ne t’inquiètes donc pas veux tu ?

J’avais hoché la tête et je n’avais pas insisté, pas dupe pour deux écus.
Je la connaissais cette phrase type sortie tout droit de la bouche de mon cousin, et ce regard fuyant, cet air absent.

Un chaudron prêt à déborder d’un moment à l’autre.

J’avais compris depuis un moment que quelque chose le turlupinait au point ou il avait dû remettre son masque et jouer l’indifférence.
Était-ce le fait que certains écorcheurs ne voulaient pas de l’escorte ? Ca m’étonnait un peu car, cela avait toujours était ainsi et j’étais convaincu que le noyau de *fidèles* nous suivraient jusqu’aux enfers.

Quelques jours auparavant, mon cousin m’avait montré un parchemin que j’avais lu avec attention. J’avais souri malgré la fadeur des propos transcrits. A nulle part était mentionné le nom du principal intéressé, comme si l’affaire devait être étouffée.des excuses contournées.
Je n’avais rien dit ne voulant pas jeter de l’huile sur le feu, pensant que le problème venait de mon interprétation, moi l’éternel insatisfait.

Contrairement au Brun, je ne savais pas faire semblant. Quand j’étais fâché, tout l’Empire le savait et entendait mes cris. Mis à part pour ce vin, ce soir, dans la coupe du quel je trempais mes lèvres sans jamais en avaler une gorgée. Je déteste le vin, mais je ne tenais pas à offenser notre hôtesse.
Délicieuse hôtesse qui s’amusait à réveiller mes sens. Un murmure complice la pria d’œuvrer entre mon cousin et moi, lui qui semblait en retrait, ses ambres parties dans je ne sais quel monde, je tentais vainement de le distraire quelques heures.

Cause perdue, le Loup s’enfuit après l’arrivée de la donzelle.

Un parchemin me parvint, me priant de profiter des retrouvailles avec mon frère et de profiter de ma soirée. C’est se que je fis. Enfin…Elle avait perdue bien de sa saveur et comme à chaque fois que j’étais contrarié, un rien m’agaçait. Je pris énormément sur moi pour ne pas paraître désagréable et envoyer bouler certains chieurs de service. Je finis par m’isoler avec notre nièce. Lors que celle-ci rejoint le convoi, je partis à la recherche du brun, inquiet comme pas permis.

La rivière…Je m’assis prêt du feu, ramassant les armes et les habits, les pliant soigneusement et j’attendis en frissonnant. Fallait vraiment que le Loup soit en ébullition pour aller tremper son pelage dans les eaux glaciales. J’attendis, silencieux qu’il vienne s’ébrouer, lui tendant ma cape pour pas qu’il gèle sur place.
Je ne prononçais pas un mot, me contentant de l’envelopper d’un doux regard et d’être là, frottant mes mains pour les réchauffer.

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Le_g.
Il s'enveloppe dans la cape de son cousin, tout en attrapant ses braies pour les enfiler, et le reste : bas, bottes, etc.

Pas simple de changer d'Empereur.

Il reste là, s'assoit, méditant, devant le feu, et livre en vrac ses pensées de l'instant à son cousin. Autant dire qu'il faut pas prendre ça pour argent comptant vu sa colère, sa haine et que c'est vraiment pas son jour.


Va falloir que je prenne le temps de poser les choses. Thomas nous a utilisé, le Régent se permet de faire de la parodie de justice, me jette un os et exige que l'affaire en reste là.... Les nobles sont bien tous les mêmes, un discours privé, et un discours public...

J'ai appris que Thomas faisait une distribution de friandises.... 'fin de couronnes... c'beau la façon dont il soigne certains de ses amis.


Son regard se perd dans les flammes et il soupire.

'fin d'toutes façons, j'aurais refusé, comme j'lui avais d'jà dit. Il est vraiment tel que j'avais compris, un arriviste... Il pensait qu'à sa couronne, fallait pas qu'on parte avant son titre, fallait pas qu'on parte avant son surnom...


Il crache au sol, en colère.

T'parles d'un ami. J'préfère avoir des ennemis à c'compte là. Au moins eux, ils te trahissent pas !


L'impression de trahison de la part de Thomas est si forte qu'il en a le goût de la bile dans la gueule.

Il m'a soit-disant aidé avec le Régent, résultat ? Encore une fois c'est de la merde-en-barre.

Sixtine pareille, une sotte qui se fait aveuglée par les couleurs des couronnes... celle qu'son mari va recevoir doit compter... blanc bonnet, bonnet blanc, j'ai pas su cirer les pompes comme il fallait.

Quand j'pense qu'on a quitté les notres en grosse partie pour v'nir filer un coup d'main... et qu'Sarani trouve l'moyen d'me remercier en arrachant c'qui m'lave des accusations d'l'incompétente... ça m'dégoûte.


Le Gaucher regarde son cousin, et soupire légèrement.

'fin même temps, j'ai jamais su faire d'la lèche... J'suis pas fait pour la politique, sont tous des menteurs sans honneur, des arrivistes... des co-nn-ards-d'premier-ordre. J'en viens presque à r'gretter l'temps où on bossait avec Fatum... et j'regrette l'décès de Ludwig... Il était chiant, mais il aurait pas laissé des injustices comme ça.

C'est trop d'mander, un minimum d'respect et d'reconnaissance pour notre boulot ? J'parle pas d'une couronne, j'en ai rien à foutre, j'suis pas noble, j'suis roturier... J'parle d'respect... d'pas raconter des conneries comme Sixtine disant que Tib a pillé la Savoie, ou qu'on a pas réglé notre dette envers la FC...

C'est ça l'royaume de ton ami Leif ?




Recevant une missive de loin loin loin, il la lit, la montre à son cousin, et sort un dé de sa poche...

Citation:
25/02/1462 14:44 : Vous avez défié XXXXXXX aux dés et vous avez obtenu le résultat suivant : 6.


J'sens que la suite va être intéressante....
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Lglvh


« Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous. »


Et la marmite déborda a gros bouillons. Je lui frictionnais vigoureusement le dos pour le sécher pendant qu’il libérait se qu’il avait sur le cœur…et il en avait gros sur la patate le Gaucher.

Un an auparavant, il avait choisi de donner un tout autre sens à sa vie, passant de brigand à esorteur impérial.
changement radical.
Je l’avais suivi.
La rédemption,si on pouvait appeler cela comme ça avait été longue et parsemée d’embûche. Pas un jour n’avait passé sans que lui ou moi devions prouver notre bonne foi et nous battre contre les accusations des nobles notamment. Je me contentais de suivre, mais Louis y avait mis ses tripes dans son boulot. Il ne savait pas faire les choses à moitié, perfectionniste, exigeant avec les autres, encore plus avec lui-même, son assiduité devait déranger très certainement.
Un truc de travers ?
Un truc mal fait ?
Une injustice ?
Une erreur ?

Et paf, le Capi’Lou foutait son doigt dessus, ne lâchant pas l’affaire jusqu’à se que les choses était menées à bien, se qui rarement arrivait…forcément à chaque fois c’était la claque et il était déçu.

J’assistais impuissant à quelques humiliations publiques qu’il ramassait. Je me serais écouté, j’aurais brûlé ce beau monde un par un…mais fallait croire que le Gaucher était bien plus raisonnable, car à chaque fois, il me retenait.

La distribution faite par Thomas me consterna. Nous nous étions éloigné, l’ancien Duc et nous deux. Il fut un temps ou nous étions un trio inséparable.

Je l’écoutais parler, pensif, me mordant les lèvres.
Quoique les miens fassent, ils avaient toujours tort, comme si chacun de nos faits et gestes étaient épiés, jugés et condamnés avant même avoir eu le temps de se justifier..

Se justifier..encore et toujours..c’était lassant…

Se justifier pour le moindre pet de travers alors que certains dirigeants conduisaient leur duché à sa perte et tout ça avec la bénédiction de leurs comparses…affligeant.

Consternant…Nous étions tous esclaves d’un système de me-rde ou la loi du plus fort et de celui qui avait le plus de titre et de couronne primait.

Je posais une main sur l’épaule de mon cousin, ne sachant pas quoi dire pour calmer sa colère…D’ailleurs, il n’y avait rien à en dire..les faits parlaient d’eux-même.

Je pris le parchemin qu’il me montrait et le lui rendis après lecture opinant du menton. Je me doutais fort bien des informations que détenait la fille.

Je le regardais, intensément, avec une fierté sans limite..Par le Très-Haut combien j’étais orgueilleux de mon cousin.
Je sortis une fiole de ma besace et la lui tandis après ouverture.

Tiens..ça te f’ra pas d’mal.

Je soupirais, consterné et navré…

Louis, quoique tu décides de faire, tu auras mon soutien..toujours !

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Maryha
Un des principes phares de la Réforme était qu'aucun Homme n'avait de pouvoir sur un autre. Imaginez ... le rêve pour une ancienne esclave et galérienne ! Pas de tortionnaires, pas de chefs ni modèles. Ce qui se traduisait en 1462, à son petit niveau, par :
- pas de Nobliaux, privilèges financiers ou en terre,
- pas d'homme d'Eglise, quelqu'il soit, pour entrer en contact avec celui qui jugerait ses actes, ses douleurs et ses peines.

Et donc, ce midi, c'était son âme d'enfant curieuse qui avait pris le dessus. Elle n'allait pas chez les Impériaux, ou chez l'gars qui lui avait fichu un soufflet, ni même chez les Ecorcheurs ... non, elle allait juste voir une Roulotte.
Ses yeux pétillaient à cette idée. Une roulotte ! Comme celle des forains qui traversaient la Cour des Miracles à période régulière, quand elle était enfant. Comme celle des diseuses de bonne aventures, comme celle des étrangers qui dormaient derrière le marché aux esclaves ... une Roulotte, quoi ! C'te chance ! Etre partout chez soi, sans jamais avoir froid et en ayant toujours toutes ses affaires avec soi ! Non mais rendez vous compte la Révolution est en marche ! Une bicoque qui roule, et sans s'effondrer !

Un endroit calme avait il dit, derrière la lice, à l'orée de la forêt ; ça d'vait pas être bien compliqué à trouver. Elle avait remonté la rivière, normal fallait bien qu'ils aient de l'eau. Quoique ... une groupe de soldats vivant ensemble, c'pas forcément la propreté qui devait les préoccuper, ni boire de l'eau ... P't'êt' la pêche ... ah oui car ils étaient pêcheurs.
Et c'est sur cette pensée qu'elle aperçut la bicoque à roue.

Mais, elle n'était pas venue seule ; non, il y avait une personne avait qui elle voulait partager sa découverte, son fiston Perceval. Elle avait tellement envie de rattraper ses 5 années vécues loin l'un de l'autre. Et ces deux derniers jours, ils avaient été séparés ; elle avait craint pour sa vie à Genève et avait demandé à Sal de venir le chercher et de le protéger à Soufflevent. Lestat l'avait à peu près rassuré, sur les bonnes moeurs du camp. Et après tout, le roux avait un bébé qu'il savait même porter et changer. Elle ne pouvait pas en dire autant !

Alors laissant Léa et Kreems à leurs occupations, elle avait emmené Percy avec elle. Arrivée à destination, elle s'accroupit et montra de loin la roulotte à l'enfant :


Si tu travailles bien le bois ou la forge, comme Dolgar t'a montré, p't'êt' qu'un jour tu pourras en fabriquer une, mon grand. ça s'appelle une Roulotte, c'est comme une maison ... roulante. ça te suit partout, et tu peux même dormir dedans ! J'adore ! Allez vient on y va ! Ah et une chose : le messire qui nous attend il a les ch'veux d'la couleur du feu, tu l'dévisages pas trop d'accord ... Ils sont pas trop trop rigolo les gens qu'on va voir. Mais ils ne devraient pas nous manger !

... enfin j'espère, pensa t-elle. Et se rapprochant de l'objet "magique", elle interpella :

Lestattttt ? C'est l'Inquisitrice Réformée ? V'z'êt'là ?

Ce qui ne l'empêcha pas de regarder de tous les côtés, la main sur le pommeau de son xiphos.
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--Perds_ce_val
Décidément c'était pas reposant la vie d'un gamin. On m'avait dit "tu verras Genève c'est joli". Ah oui je confirme Genève c'est joli. Le lac est même plus grand qu'à Pontarlier ou Luxeuil. Les gens sont un peu bizarres quand même.

Oui à Genève, certains disent "Rome est avec vous !" d'autres disent que Rome pue autant qu'un tas de lisier. Je sais pas ce qu'est le lisier, et je sais pas ce qu'est Rome non plus.
Et en plus, ça se battait dans les rues la nuit, les grands ont plein de trucs qui piquent et se tapent dessus avec. D'ailleurs au retour, Dolgar avait eu l'air plus que nerveux. D'ailleurs il était même resté en arrière le temps qu'on parte. J'avais peur oui. J'ai rien d'un guerrier je suis qu'un gamin de cinq ans moi. Enfin tout s'était bien fini. Dolgar nous avait rejoints et on était repartis pour chez nous.

Et aujourd'hui au programme, pendant que Dolgar allait s'inquiéter des artisans qui travaillaient pour lui, moi j'allais voir d'autres grands avec maman.
Ces grands là étaient pas bien méchants au fond et ils savaient aussi se servir des trucs qui piquent. Ils avaient une maison roulante en plus ! Par contre le messire qui avait des cheveux en feu était-il aussi cruel et dur que la dame qui était censée protéger Saint Claude ? J'espérais secrètement que non.


Dis maman, une maison qui roule, elle roule toute seule ? Comment ça roule en fait ? Et puis comment y fait le messire pour pas se brûler la tête avec des cheveux en feu ?

Questions existentielles s'il en est n'est ce pas ?
Lglvh


L’heure de la sieste chez les Lioncourt Track
Le moment ou l’effervescence du campement se calme, ou chacun se repose dans sa roulotte..
Heure bénie ou Armand a enfin daigner fermer les yeux…Avec tout l’amour que je lui porte, n’empêche que dernièrement, il m’énerve un peu à pleurer toutes les nuits chaque deux heures.
Y a les fois ou je fais semblant de rien entendre, laissant le soin au Gaucher de se lever mais pour sûr que les pleurs suivant, je me ramasse un coude dans les côtes pour m’obliger à bouger mes fesses…

Et bien évidemment, le petit monsieur roupillonne toute la journée, fier de nous avoir tenu réveillés toute la nuit…
Et aux donzelles de s’exclamer quand elles me voient passer avec lui, attacher en écharpe contre moi :

Hoooo qu’il est meugnooonnn, il est adooorableeeuh, un vrai petit ange..Comme il est sage !

Ta gueule non mais ho ! J’sais qu’il est mignon, c’est l’mien .
Pas b’soin d’prendre c’te voix de dégénérée non plus !
‘ttend que j’t’l’apporte a 3 heures du mat’ on verra si tu l’trouves toujours si sage…

Les jours passés avaient été plutôt mouvementés au pays des vaches mauves et des marmottes..La matinée l’avait été aussi grâce à Cassandre et son gant, toute une histoire de lopin de terre, d’élevage de laitue et de vente de morues. Faut dire que la noblesse comtoise est autant intéressante qu’ regarder son mais pousser.

Donc, au milieu d’un rêve ou un ichtus frétillant surgit de mon bain pour me mordre le bout de la queue, je me réveillais en sursaut.

Ca criait dehors…

Fini le calme…V’là le petit roux qui se met à mugir…
Maryah je te hais.
Je me lève donc prenant la peine d’enfiler une chemise trackienne m’arrivant aux genoux..bah quoi oui je dors tout nu !
Loupiot sous le bras, j’ouvris la porte et toisais ma visiteuse, la tignasse emmêlée et l’œil de travers, la marque de l’édredon me barrant la tronche.

Chuis la pas la peine d’alerter tout l’duché…

Soyons aimable, voyons ca va pas nous tuer..

T’a apporté l’gouter, j’espère ?

Et avisant le nain

Vindiou..S'lut bonhomme!

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Maryha
- Dis maman, une maison qui roule, elle roule toute seule ? Comment ça roule en fait ? Et puis comment y fait le messire pour pas se brûler la tête avec des cheveux en feu ?
- Chuis la pas la peine d’alerter tout l’duché…
T’a apporté l’gouter, j’espère ?
Vindiou..S'lut bonhomme!


Premier réflexe : placer sa main devant la bouche de l'enfant qui pose des questions ; second réflexe : regarder l'écorcheur dans les yeux, pas plus bas ... Et enfin, ne pas éclater de rire. Car il faut le dire l'apparition de Lestat est assez comique. On ira dire dans deux ou trois siècles qu'les Ecorcheurs n'avaient pas de style. Des vrais chevaliers j'vous dis, et chevalier servant ! Petit rire, avant de se râcler la gorge et se ressaisir.

Bah nous voilà hein ... pas qu'j'voulais alerter l'duché, mais j'savais pas bien si c'était vot' Roulotte. Et j'savais pas si t'étais là ... et j'crois qu'on t'dérange un peu là ... T'avais oublié ? ou tu croyais pas qu'j'allais m'pointer?

...

J'te présente Perceval, mon fils ... j'sais ça se voit, les mêmes yeux bridés, et les mêmes cheveux ! J'ai rien ... on voulait juste voir la roulotte, mais j'crois qu'on reviendra hum ...


Ouais quand elle disait montrer plein de choses merveilleuses à son fils, elle pensait pas à deux hommes dans un lit, avec un bébé au milieu ...
Pis quoi ... c'quoi c't'accueil alors qu'il était prévenu ... Chut Maryah, calme toi ...

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