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[RP ] L'affaire du tableau !

Faustine
La fille aux couteaux esquissa un sourire.

« Je ne crains pas la mort. »

C'était faux. Elle plus que quiconque craignait la mort. Parce qu'elle lui avait pris ses parents, son frère, sa famille. Et pour une raison qu'elle n'expliquait pas, elle avait été épargnée. La survivante... en quelque sorte. Elle s'en serait bien passé. Elle avait compris que la Mort frappait au hasard... Mais que le hasard pouvait être guidé, par la lame d'un couteau, par exemple. Son premier meurtre avait été de frapper à la gorge, à l'aveugle, celui qui avait cherché à abuser d'elle, dans une ruelle sombre de Paris, alors qu'elle rentrait à l'auberge après une nouvelle journée harassante à servir des bières dans une taverne minable. Elle s'était enfuie, et c'est là que Finn était entré en scène. Le lendemain il la suivait du regard dans la taverne où elle évoluait, sans rien dire. Le jour d'après il lui disait « Tu as le regard de ceux qui ont croisé la mort, mais qui l'ont soumise. »
Le troisième jour, elle quittait la taverne pour ne plus jamais y revenir.
Et aujourd'hui, elle ne se souvenait plus des visages de ceux qui avaient croisé sa route et qui ne pouvaient plus en parler. Oh, non, pas qu'ils étaient nombreux. Au contraire, même. Si elle pouvait éviter de tuer... Parce que chaque fois, le goût du sang métallique s'inscrivait dans sa bouche, dans sa peau, un peu plus violemment.
Non. Elle, elle ne voulait que se débrouiller pour survivre - un peu comme tout le monde sur cette terre, en fait.

D'ailleurs à propos de survivre...


« Un tiers, deux tiers. Entendu. »

Elle le dévisagea, eut un bref hochement de tête avant de tourner les talons, raccompagnée à la sortie par un serviteur. Qui lui indiqua l'adresse du peintre, ainsi que celle des tourtereaux, après lui avoir glissé en rougissant que le tableau était osé puisqu'il représentait Kachina nue.

[...]

Bon. Kachina nue... Pourquoi un tel tableau ? La brune -que Faustine avait croisé plusieurs fois dans le village, et qui l'avait toujours salué- ne semblait pourtant pas narcissique à ce point, pour accrocher chez elle, dans un endroit de passage fréquent pour elle une image la représentant. Et la jeune jeune femme ne l'imaginait pas vouloir connaître ses courbes par coeur. Son homme, en revanche...

... Noon. Ils ne pouvaient pas l'avoir mis là, si ? ... Et pourquoi pas ?

Première étape, donc, la mairie. Elle la connaissait pour être passée plusieurs fois devant. Elle savait combien de fenêtres il y avait, quelles portes menaient vers l'extérieur. Maintenant, allez savoir le chemin jusqu'au tableau... Allez savoir si ce n'était pas tortueux, compliqué, toussa !
Faustine, jamais à court d'idées, rentra à l'auberge où elle était logée et changea de vêtements, délaissant sa cape et ses armes, bien qu'à contre-cœur. Ressortant quelques minutes plus tard elle frissonna en sentant le vent sur la peau de sa nuque découverte. Elle se sentait vraiment nue et démunie.

Jouant sur sa juvénilité, elle entra dans la mairie pour demander à parler au maire, les pénuries de pain de la ville l'inquiétant au plus au point : comment les gens feraient-ils pour se nourrir s'il n'y avait plus rien ?
Regardant autour d'elle elle fit bien attention à chaque détail pour mémoriser la typographie des lieux.
Elle n'entra pas dans le bureau du maire. Mais au moins, en ressortant, elle savait où il se trouvait. Ce soir elle passerait à l'action... En attendant, elle passerait le reste de la journée à « flâner ».

_________________
Pochtron


Elle en avait d'bonne, la Kach. "Va à la mairie Pochtron "qu'elle lui avait dit au matin...."et décroche moi ce foutu tableau ! Je ne supporte plus de me voir exposée, comme ça à la vue de tous, les fesses à l'air. Quelle idée j'ai eu, c'est tout moi, ça...... Ils viennent se plaindre que le pain est trop cher et soudain leur regard se perd sur le tableau, et là, moi, là, comment veux tu que j'explique la valeur des miches.......Hum ? Retire moi ce truc........Et vite..."

Elle lui avait déjà tout demandé, le meilleur comme le pire. Depuis charger les chariottes les veilles de départ, jusqu'à cette tombe creusée un matin. Elle appelait, il accourait, c'était comme ça depuis que la gosse avait 14 ans. Depuis qu'elle avait vu son père se balancer au bout d'une corde. Depuis qu'il avait juré qu'on ne toucherait pas un seul cheveu de la Brunette sans lui passer sur le corps avant.

Mais là, elle attendrait un peu. Parce que la Fanchon, l'avait enfin laissé prendre sa main et lui caresser le menton. Et qu'il fallait battre le fer tant qu'il était chaud parce que l'Martin était sur le coup, lui aussi. La p'tite était bien faite, un peu farouche, mais ça n'en rendait la partie que plus belle. Bon, la p'tite avait déjà vu pas mal de printemps, elle était veuve et tous ses mioches avaient quitté la chaumière. Libre comme l'air, la Fanchon. On racontait même qu'elle avait amassé un p'tit pactole en vendant au marché ses fameuses confitures. Une bonne table, et de la chair tendre à se mettre sous la dent, voilà tout ce qu'il lui fallait au bougre. Parce que mine de rien, le Pochtron prenait de l'âge, et qu'il aurait bien aimé se dégoter une donzelle affable qui lui lave ses braies et réchauffe sa paillasse la nuit venue.

Il remontait la ruelle qui menait au centre du village, de son pas tranquille. Lissant de temps en temps , signe évident chez lui de nervosité ses cheveux , voulant paraitre à son avantage.

A droite la mairie, à gauche la Fanchon.....A droite les fesses de sa Kach à soustraire à la vue des marauds qui devaient en rester tout émoustillés.
A gauche l'espoir de sentir sous ses mains avant la fin de la journée, celles , bien tendres et ma foi encore fermes de la Fanchon...

Kach - Fanchon - Kach - Fanchon.....Kach...........

Le bedonnant grommela quelques mots dans sa barbe, et vira à gauche. La blondinette était peut-être la chance de sa vie. Il murmura en tournant le dos délibérément à la mairie :


- Pour une fois ma Kach , t'attendras, le tableau est bien où il est ! Personne ne va venir le piquer, par tous les sains couillus du Pape !Z'ont tous bien trop la frousse du Jok mortecouille !

pochtron
Faustine
Il faut dire, que la Faustine, elle ne le connaissait pas vraiment, le Joker. Et ce qu'elle ignorait ne lui faisait pas peur.
La nuit était venue, et Faustine n'avait pas trouvé l'usage qu'elle ferait des deux cents écus. Une nouvelle cape, peut-être. Celle-ci devenait un peu trop vieille, un peu trop élimée.

De sa démarche féline elle s'était dirigée en silence vers la mairie. Elle s'était figée en se rendant compte qu'un homme à l'allure débonnaire avançait à quelques mètres devant elle. Elle était perdue dans ses pensées ! Cela n'allait pas. Mais alors, pas du tout. Finn l'avait bien dit, elle devait rester concentrée.

Secouant légèrement la tête elle s'était cachée dans un renfoncement de porte, attendant qu'il parte.


« Pas à droite, ne va pas à droite, pas à droite... » avait-elle alors murmuré.

Il faut croire qu'il y avait un saint dédié aux voleurs puisque son homme alla à gauche. Elle n'aurait pas aimé tuer un innocent. Si elle savait...

Mais comme elle ignorait elle fila, toujours en silence, vers la mairie. Seul un caillou dans lequel elle élança son pied se mit à rouler et faire du bruit dans la ruelle vide - les rues n'étaient pas sûre la nuit, la milice préférant boire sa paye plutôt que de faire des rondes -. La jeune fille se figea, attendant un éventuel obstacle en la personne d'un humain surgissant devant elle. Mais rien. Elle reprit sa progression, veillant à surveiller les endroits où ses pieds se posaient.

Devant la porte de la mairie. Elle hésita, avant de glisser un crochet dans la serrure. Clic. On y était, la porte s'ouvrait devant elle. Elle entra et la referma aussitôt. La mairie ! Mais elle n'irait pas aux coffres, non. S'en tenir à la mission pour laquelle elle était envoyée. Parce qu'elle savait d'expérience que si elle déviait de la tâche qu'on lui avait fixé, elle risquait gros. Et que les ennuis arrivaient immanquablement. Cela ne ratait jamais. Alors la fille aux couteaux se dirigea, simplement, vers le bureau du maire.
Elle prit le temps d'observer la porte qui se dressait devant elle, avant de la pousser du bout des doigts. Bien sûr qu'elle n'était pas fermée. Elle, n'était que de passage et ne faisait qu'emprunter un objet qui n'avait rien à faire ici. Elle alla vers le tableau, se hissant sur la pointe des pieds avant de se rendre compte qu'elle serait trop petite. Ni une ni deux elle grimpa sur la chaise qu'elle avait ramené contre le mur, et décrocha l'oeuvre. Une femme, nue.. !
L'adolescente descendit prestement et prit soin de remettre la chaise comme elle l'avait trouvée, avant de quitter l'endroit. Rien n'avait changé, aucune trace de son passage nocturne si ce n'est... le mur vide où se trouvait le tableau. Elle eut un sourire victorieux. Trop facile ! Presque trop facile ! Et cela lui rapporterait six cents écus.

Vlan !

Qu'est-ce que c'était ?

Le tableau -qu'elle avait un peu de mal à tenir il est vrai- avait glissé de la tranche sur une table et avait fait tomber dossiers et encrier. Faustine sursauta, avant de presser le pas vers la sortie. Rien ni personne n'avait bougé et pourtant le bruit était assourdissant. Elle sentait son cœur battre à tout rompre et se dépêcha de quitter la mairie, rouge. Se forçant à ne pas courir tout de suite, elle referma la porte en la claquant doucement - mais bon sang que cela faisait du bruit ! - et quitta la place nonchalamment, comme n'importe quel employé municipal le ferait... un tableau sous le bras.

Quelques ruelles plus bas elle se mit à courir, toujours sans bruit, pour se rendre à la demeure de son employeur. Les six cents écus étaient à elle.

Se présentant devant lui elle s'inclina légèrement.


« Je l'ai. »

Faustine lui tendit le tableau humblement. Dans sa bouche déjà s'installait ce goût enivrant, dans ses narines ce parfum capiteux de la victoire.

Elle avait réussi.

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Kachina
Pochtron n'était plus ce qu'il était. Le bedonnant vieillissait, cherchant un regain de vigueur auprès des jeunettes du village. Il lui avait avoué au matin, lorsqu'ils s'étaient retrouvés à la grange pour soigner les chevaux, avoir oublié de retirer le tableau.

- Pochtron, franchement......Demain Ayme siègera au bureau du maire !
Pas sure que sa légitime aimerait qu'il aie en face de lui, un portrait de moi dénudée !
Pas sure non plus que le Jok aimera ça !
J'y vais !


Elle l'avait planté là, jetant dans le seau d'un geste agacé, la brosse avec laquelle elle étrillait une des juments. Et sans plus attendre, la Brune avait gravi les marches qui rejoignaient la ville Haute, pour traverser la place du marché d'un pas rapide et enfin pousser la porte de la mairie.

Et là,elle crut encore à un nouveau pillage......
Elle se figea sur le seuil, la bouche ouverte sur un cri muet........les yeux allant de l'encre renversée sur les parchemins étalés sur la grande table, au mur à présent aussi dénudé que l'était sa chute de reins sur le portrait qui avait tout simplement disparu.

Quelqu'un était entré, avait volé le tableau, fouillé dans des dossiers et renversé l'encrier.

Elle se laissa tomber sur la chaise,regardant sans vraiment les voir, les trainées d'encre sur les vélins.
Qui avait bien pu faire ça ? et Pourquoi ?

Elle resta là, un instant, songeuse, et indécise, puis se leva d'un bond. Elle reprit le chemin inverse, claquant la porte derrière elle, courant presque jusqu'à la demeure 37 place du marché,là, où elle vivait avec Boulvay.
Il lui fallait de l'aide.....

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Boulvay
«37 place du marché...le 34 c'est la poissonnerie!»


-Allez!du nerf!!!

-Oui monsieur..j'arrive..
*soupire d'impatience,*
-Vraiment...comment diable est ce possible,magne toi ou je te fait empaler par oddar!!*grognement*je vais te faire passer une nuit avec xerces...attention...
-voila mon seigneur...

Boulvay esquissa un large sourire,ses bottes étaient enfin prête,il s’enfonça dans son siège et tendit les pieds vers l’employé.


-hum!voila qui est mieux...fais préparer mon cheval,aujourd'hui je vais faire un tour au marché.
-Mais monsieur,le marché est a 10 mètres devant la porte.
Le joker jeta un regard noir au servant.
-Le cheval...oui tout de suite!
Le brun regarda l'homme partir a toute enjambées préparer l’étalon,afin que son maitre puisse parader un peu dans la ville,puis il détourna le regard pour le poser sur la porte et plus précisément sur Sa brune qui venait d'entrer.
Après quelques paroles échangées,le joker ajouta.


Impossible,on ne vole pas le joker...il secoua la tête comme pour faire partir cette mauvaise idée,a croire que les gens ne respectent plus rien...
Le tableau n'avait pas de grande valeur aux yeux du joker,pour tout dire il ne l'aimait pas du tout,et aurait bien offert des écus a l’âme charitable qui lui en avait débarrassé,seulement voila...c'etait pour le principe...
Il regarda Kachina et ajouta,

500 écus a celui ou celle qui m'apporte la tête du voleur !
Elle lui demanda si sa chute de reins ne valait que ça,se sur quoi il répondit.
Tu as raison...1 000 écus!fais faire une affiche,envoies des pigeons,je veux que tout le royaume soit au courant qu'on ne vole pas impunément le joker.
Déjà qu'il avait réussit a avoir cinq des brigands qui avaient prit sa ville en plein mois d'aout,il ne laisserait pas passer cette histoire.
Il resta la un moment a regarder sa brune,il avait depuis quelques mois laissé un peu le clan sans commandement,cette affaire avait au moins une chose de bien,le joker était de retour et ça allait faire mal...

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Kachina
[Saint Bertrand 37 place du marché,ouais, ouais....Parce qu'il ne sait même pas où il vit ! Et le 34, pour sur, c'est la poissonnerie....]

Nan mais franchement ! Il s'en foutait qu'un pervers bave devant sa chute de reins. Il s'en foutait qu'on expose peut-être à l'instant même ses charmes dans un quelconque marché ou pire qu'on l'aie affichée sur le mur du salon du lupanar d'Auch.

Nan ! Tout ce qui lui importait, c'était qu'on l'aie volé.........Lui !

Foutu bonhomme !

Elle le laissa passer sa colère , le suivant du regard, tout en gardant le dos appuyé à cet affreux meuble dans le salon qu'elle détestait.....affichant une mine sombre, mains sur les hanches et lèvres pincées.
Il était foutrement beau quand il râlait et s'il caressait son menton , comme il avait l'habitude de le faire, elle allait craquer..........

Mais Nan !

Elle fit quelques pas , quand il se fut un peu calmé et s'approcha de lui à le toucher . La Louve se planta devant son Brun et pointa son index sur la poitrine du Joker , regard clair rivé aux yeux sombres qui la fixaient, débitant d'une traite sans le laisser en placer une :

- Boulvay de Fragon ! Tu t'en fous comme de l'an mil de cette toile, hein !
Tu ne l'as même pas réclamée quand j'ai repris le siège de la mairie. Tu ne l'as même pas prise avec toi pour partir au monastère, foutre dieu !


Elle appuya plus fort du doigt, en le défiant du regard et continua de plus belle :

- Nan, tout ce qui t'importe, mon Joker , c'est qu'on aie osé te voler.
Et moi, hein ?
Imagine où ce tableau traine à l'heure actuelle, imagine qui peut-être caresse du doigt l'image de ma chute de reins ?
Il est peut-être, je sais pas, moi.......sur le mur des latrines d'un nobliaud , où entre les mains d'un pervers qui.............Rhaaaaaaaaaa ! Mais ça, tu t'en fous ! Pffff !


Et la Louve de lui lancer un regard excèdé avant de tourner les talons d'un pas décidé, n'offrant plus au regard de son homme que la vue de sa longue tresse se balançant au creux de ses reins à chaque pas.

- Je vais le retrouver ce tableau et crois moi, foi de Kachi, tu n'en verras plus la couleur.......
J'en ferai cadeau aux nonnes , tiens !

Didiou !

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Neolonie
Ce qui est bien quand on prend du repos, ben...
C'est qu'on prenne du repos, donc qu'on vienne pas vous tirer par le bras pour vous sortir de dessous les couvertures, alors que vous êtes confortablement en train de bailler aux corneilles!

Et donc, à l'issue de ses duels, pour une fois gagnés tous les deux, la brune était allongée sur la paillasse, en train de respirer une cassolette de thym, étirant soigneusement tous ses muscles, et se laissant glisser dans une torpeur bienvenue.
Ses pensées dérivaient entre revivre les duels, et puis son passé, le fait d'avoir revu Milo, la perte de Jeni, certaines missives qui débordaient de sa sacoche...
Vers son avenir aussi, ce qu'elle allait pouvoir faire pendant l'absence de Kachi, le temps qui s'étire...
Le pardon au merle, mais l'absence, qui ne lâche pas prise.
La ressemblance parfois troublante entre celui qui a disparu et le novice, troublante et énervante.

Elle allait s'endormir lorsque des coups se font entendre à la porte, donnés d'une main si énergique que la poussière glisse entre les poutres du plafond pour saupoudrer le lit.

Hein?? Qui??
Quoi???


La dextre se penche machinalement vers le mur, pour prendre la dague, avant de réaliser qu'on ne frapperait pas si c'était pour la faire passer de vie à trépas.
Mais bon, c'est plus prudent.


Ouais ouais, j'arrive!!

Se frottant les yeux, elle tire la barre de sécurité, et ouvre à une Kachi passablement énervée.
Euh.... J'ai rien fait!

Oui, c'est sa meilleure défense ça.
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Erasme
    -Des sousous jeté par la fenestre-
      « Pour un avare, éjaculer est un gaspillage. »
      José Artur


    S'il avait été un peu mauvaise langue en se disant qu'il ne reverrait jamais son voleur, il ne fut pas surpris de le voir de retour. En effet vu la rondelette somme promise, il aurait été estonnant que son envoyé ne revienne pas quémander son reste. Et c'était normal. Ou presque. Ou pas. Ou peut-être .... Bref ! Toujours est-il que celui ci revint tableau sous bras fier comme un enfant ayant trouvé un trésor enfoui. Bon il était content. Il aurait ce que son serviteur souhaitait, mais l'idée de donner ses écus à un voleur ne l'enchantait guère ... Mais homme de parole qu'il était il jeta la bourse d'or, reste du paiement, à son employé en ajoutant quelques mots ...

      - Que cet argent puisse vous contenter assez longtemps pour que vous n'ayez plus à voler de la sorte !


    Et il la remercia d'un léger signe de main en gros -oust fou moi le camps maintenant- avant de venir poser ses yeux sur l'objets que cette dernière avait déposé ... hum ... Que dire ... Il regarda la toile perplexe et essaya de se rappeler de la fougue avec laquelle son serviteur lui avait décrit ce tableau ... Je crois d'ailleurs qu'il aurait préféré sans tenir à ce que son imagination lui avait donné qu'à ce qu'il voyait. Un bref ...
    mouais ... perplexe lui vint aux lèvres ...

    Il avait payé six cents écus pour ça ? Sérieux ?! remboursé ! remboursé ! remboursé *va militer* ... - ok ok j’arrête-. Il soupira doucement ... si ça c'était pas du gaspillage ... Non mais sérieux ... il en avait vu des chutes de rein dans sa vie ... ah bah ça oui il en avait vu par dizaine à une époque de celle ci ... et ce qu'il avait sous les yeux n'avait rien d'exceptionnel. Alors certeeeeees elle était pas mal foutue, pas désagréable à l'oeil mais de là à faire tout un plat pour ça ... Il en toucherait quelques mots à son serviteur. Mais en attendant il fit appeler Eon pour lui remettre le tableau. Celui ci irait bien l'accrocher ou il le souhaitait, il pourrait dormir et déféquer dessus que ça lui importerait peu.

    Eh hop à peine appelé qu'il débarqua. Une seule phrase signifiant tout sorti de sa bouche:


      - Débarrasse moi de ça.


    A peine dit, à peine fait. Il se laissa tomber lourdement dans son fauteuil. Une bonne affaire de réglée. Classée. Et puis au moins le tableau avec son serviteur ne risquait pas de tomber entre les mains de son espouse. Cela lui éviterait bien des explications ...

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--.eon


    ... Venir prendre la tableau ? Oh bah ça oui tout de suite hein ... il n'allait pas se faire prier pas pour ça ... et puis pour rien d'autre non plus on remarquera. Bref il arriva dans le bureau et attrapa le tableau goulument eh ouaiiiiiii il était à lui ... ah il l'avait dans l'os cet artiste ! nananèreeeee ! -ok je me calme-. Calé sous son bras il descendit jusqu'à ses appartements. C'est que vu la taille du chateau de son maitre il y avait ses propres quartiers. Bon ça n'était certes pas aussi luxurieux qu'en d'autres pièces de la batisse mais cela n'en restait pas moins raisonnable pour quelqu'un de son niveau social.

    Il installa le tableau bien en face de son lit et le regarda avec attention. Oui les images de cette femme lui revenait il avait réellement bien fait de prier son employeur de faire voler le tableau elle était à lui. Son image lui appartenait ... et à sa manière il allait lui voler sa virginité ... à la peinture hein pas à la Kachina ... quoi qu'il n'aurait surement pas été contre mais arrivant sans aucun doute bien bien bien trop tard. Elle devait avoir perdu sa virginité qu'il était pas né ... ok j'exagère peut être un chouïa.

    Bref toujours est-il qu'il baissa son pantalon et commença à s'astiquer le manche en continuant de détailler le tableau ... owiii c'était bon ça ... hum ouais comme ça ... vas y continue ... en franchement il était entrain de prendre son pied. C'est que fantasmer sur la grosse cuisinière n'était pas top ... et il avait assez d'éthique pour ne pas aller fantasmer sur l'épouse de son maitre, aussi désirable soit-elle ...

    Ou en étais-je ? ... Ah oui ! c'était bon ... bah oui forcément que c'était bon hein ... c'était bien mieux que les moyens actuels. Il continua de masser le gourdin jusqu'à ce qu'une fine brise en vienne arroser le lit et un peu la tableau. Il grimaça en voyant ça ... de un son lit était plus des masses propres, et il risquait d'avoir taché le tableau. Il remonta rapidement ses braies et s'approcha du tableau .... ouf ça n'était tombé que sur le cadre de l'oeuvre, tout allait bien. Un coup de manche pour lustrer le cadre et paf plus de traces.

    Bon le seul soucis qui se posait désormais c'est ou pouvait-il laisser la peinture. Sa chambre n'était pas assez éclairée, le tableau vieillirait prématurément, et vu le moment qu'il venait de vivre, il contait bien s'en servir encore, encore, encore et encore de cet objet. Il se rendit alors dans le salon d'entrée du château et monta sur un petit escabeau pour venir accrocher son trésor au mur.

    Il redescendit chose faite et admira le travail. Parfait ! Voilà qui était parfait. Et s'en rejoignit à ses taches quotidiennes après le plaisir le travail comme on dit !
Kachina
[Saint Bertrand - A l'heure où certains prennent leur pied......D'autres...]

Une Néo au saut du lit, ça ressemble en gros à une masse de cheveux sombres emmêlés et décoiffés, d'où ressortent deux prunelles sombres, encore voilées de sommeil.

Et l'amitié, en fait ça se résume en peu de choses.
Une autre personne qu'elle, aurait frappé à la porte, alors que la Sans Coeur se reposait.....Vu la râleuse qu'elle était , elle se serait prise le premier objet à portée de main de la Sauvageonne......avant de se voir qui sait, claquer la porte au nez.

Ouais, mais l'amitié , c'est ça : La porte qui s'ouvre, le regard qui change, qui se teinte d'inquiétude et puis la phrase lancée comme ça :


- Euh.... J'ai rien fait!

Un autre jour, elle en rirait.
Mais là, à peine sortie de l'altercation avec le Jok, elle n'a pas envie de rire.
Elle a du chemin qui mène à la ville haute au trou des sapins perdus, tout imaginé, s'est posé mille questions. Toutes sans réponses.......
Qui voudrait du tableau ? Pour quoi faire ? Le peintre est peu connu, il n'a aucune valeur , du moins marchande. Parce qu'elle y tient, elle à ce tableau. Et si un pervers l'a volé pour s'émoustiller , voir pire mais ça, elle ne veut pas l'imaginer......devant ses formes.....Foi de Kachi, elle l'émascule, elle le fait empaler avant de l'écorcher vif. Et elle fait rotir ses mignardises au fil de l'épée avant de les donner aux cochons. Didiou !

- Néo ! Il faut qu'on le retrouve, et vite ! MON tableau.........On l'a volé !

Elle insiste sur le MON, parce qu'elle l'a décrêté, il n'est plus au Joker. Comment ça, reprendre c'est voler........Bah, en même temps, elle n'a rien d'un ange, ça se saurait...... Elle ressortira pour son Brun, cette vieille toile démodée de la tante au nom à coucher dehors, celle des affreuses assiettes à liseré d'or.

Elle entre dans ce qui fut ,avant, sa chaumière, qu'elle a laissée à Néo pour aller vivre dans la demeure bien trop grande du Joker. Son regard se pose sur quelques objets familiers qu'elle y a laissés. Une chemise d'homme pend encore , accrochée à une des poutres qui délimitent le coin repas du coin repos.
Et elle prend place sur le vieux coffre, près de la cheminée, offre à Néo, un regard désolé en lui racontant toute l'histoire.


- Habille toi Néo ! On va interroger tout le village. Quelqu’un a surement vu quelque chose……….
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Boulvay
«Le marché,ou le déclic du Jok'»


Ah les femmes....le joker offre 1 000 écus pour retrouver le tableau,un tableau qui d'ailleurs ne vaut pas se prix,avec 1 000 écus on achète deux champs,on ouvre deux échoppes,on forme deux armées,mais pour Kachina,ce n'est visiblement pas encore suffisant,il haussa les épaules et la laissa partir,il avait autre chose a faire.
Il sortit donc de sa demeure,monta sur l’étalon et commença a parader en ville,le torse bombé et les chevilles enflées,c'est dire que le joker ce n'est pas vraiment un modèle de modestie,bien au contraire.
Il ne pouvait pas s’empêcher de repenser a ce tableau,c'est qu'il commençait doucement a l'aimer,du moins il s’habituait a sa présence,quand soudain il eu le déclic,la peinture était plutôt ressemblante,et une autre personne que lui verrait la chute de reins de sa brune,qui au passage est sublime,ceux qui prétendent l'inverse sont soit fous,soit aveugle,soit...ils ont leurs femmes a leurs cotés,bref,toujours est il que le joker juché sur son cheval imagina la scène,celle d'un homme ou plusieurs,se moquant ouvertement d'avoir volé le joker en détaillant sa femme,et cela était inconcevable,il rentra chez lui et s'adressant a son domestique.


Fais envoyer des missive au cartes,dit leurs qu'on a volé le clan,prévient la croqueuse,ange et tout les autres,je veut qu'on retrouve le tableau et les voleurs au plus vite!dis leurs de rappliquer ici,l'heure est grave...

Et oui..le joker a le sens du dramatique.

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La_croqueuse
[37, rue du marché]

La croqueuse sortait a peine de lice quand un messager arriva au triple galop avec un plis urgent, elle fronça les sourcil étonnée que se soit bien elle qu'il cherchait.
Le page semblait tout de même content de ne pas avoir eu besoin de retourner toute la ville pour la trouver car en effet tout le monde a Saint-Liziers savaient que la capuche était en lice pour les douze coup.

Le page et le cheval semblaient épuiser et la blonde compris mieux la raison en l'entendant lui expliquer qu'il avait quitter SBC a l'aube pour venir la trouver au plus vite galopant tout le long sur l'ordre du joker et de Kachina qui lui avait dit qu'elle accompagna certaine carte...

La capuche parcouru rapidement les quelques mots et sourit en lisant la somme puis se retournant vers l'homme et lui lança un écu l’incitant a aller se rafraichir avec une bonne chope fraiche en taverne.
La blonde se dirigea vers les gradin ou étaient encore Oddar et son p'tit homme qui n'avaient pas lâcher une miette du combat elle les regarda tour a tour en leur expliquant devoir s'absenter pour une urgence a SBC le joker rappelait ses troupes et lui demandait du renfort a elle...
se tableau devait être d'une importance presque vitale pour qu'il lui demande son aide a elle et surtout pour mettre une tel sommes pour retrouver le ou les voleurs...

Bien entendu elle ne fut pas surprise en entendant le p'tit homme lui dire qu'elle n'avait pas intérêt a partir sans lui. Elle embrassa le mordu sans savoir si il les accompagneraient ou pas et lui murmura quelques mot avant de se retourner avec Welsion qui faisait encore la tête concernant Oddar. Welsion l'a suivit presque en courant pour suivre la cadence de la croqueuse qui allait sceller son frison et installant le p'tit homme sur la selle, elle monta derrière lui et claqua les renne incitant sa monture a filer a vive allure en prenant la direction de SBC.

La monture avait l’habitude de se genre de course a galoper aussi vite que possible et heureusement qu'il était conditionner pour et que Mélyanna l'avait entrainer et c'était occupée de son endurance ...
Cela leur permit de ne faire que peu de pause au abord d'une rivière permettant de se rafraichir quelque instant.
elle arriva plutôt rapidement a SBC arriver sur place alors que l'église sonnait deux coup elle se dirigea a une cadence plus adaptée a un centre ville et arriva au 37 place du marché.
Elle descendit de monture toujours la capuche cachant son visage et aida Wely a descendre puis frappa a la porte.
Certe un peu trop fort mais elle frappa..
Stea
Du temps, elle en avait désormais, elle n'avait que ça même. Quelques jours plus tôt, la blonde avait reçu une missive de la Louve lui demandant son aide pour retrouver le tableau la représentant et qui était accroché à la mairie. Après un rapide passage à Saint Lisier qui ne servit à rien ou plutôt si, à lui redonner sa liberté, elle revint à SBC, ville qu'elle n'aurait jamais dû quitter après tout.

Un tableau, fallait qu'elle retrouve un tableau, LE tableau selon la Louve. Mais comment retrouver une chose que l'on a jamais vu ? Une rapide description de la chose par Kachi la fit pencher légèrement la tête
"Pour sur...faut pas qu'ça tombe en d'mauvaises mains ce genre de choses...".

Elle sortie de la taverne municipale et se planta dans le milieu de la rue. C'est bien beau tout ça mais, où chercher ? par où commencer ? la Blonde n'en avait pas la moindre idée. Elle regardait à droite, puis à gauche, cherchant un visage connu susceptible de l'aider. Elle aurait voulu aller chez La Louve pour lui demander plus de détails mais, cruche ou blonde qu'elle était, elle n'avait pas pensé à demander où elle logeait.

Hum...pas facile...Qui...? Qui pourrait m'aider...?

Le visage pensif, la ride du lion un peu plus marquée, elle se redressa d'un bond :

Néo !!!

Elle savait la brune très amie avec la Louve et sans doute qu'en s'unissant, elles feraient fructifier leurs recherches. Mais là encore, où aller, où trouver la brune ailleurs que derrière son comptoir..? Elle aurait pu l'attendre des lustres dans la taverne ou alors, prendre les devant et chercher sa tanière. Nouveau regard posé de chaque côtés de la rue. Elle alla vers de badaud en badaud pour se renseigner. Oh certes elle aurait pu en faire autant pour trouver l'adresse de Kachi mais, elle n'avait pas spécialement envie de se trouver face à face avec le Joker. Elle ne l'avait vu qu'une seule fois et, elle n'en demandait pas plus.

Après une bonne poignées de minutes, elle se retrouva devant la porte de la brune tavernière. Elle toqua trois fois, puis patienta.

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Tynop_


Les deux silhouettes qui arpentent les chemins n'ont pas grand chose en commun, si ce n'est la clarté de leurs tignasses respectives. Blondin et blondine se promènent donc, l'un d'un pas nonchalant, l'autre d'une démarche légère. L'un avançant sans grande volonté et avec une certaine appréhension, l'autre se hâtant, impatiente de revoir son amie. Avec, pour sujet de conversation, un débat passionnant: Les coucous. Des oiseaux cruels, si l'on en croit Miya, luciole de son état:

-Tynop! Tynop tu sais que les coucous vont pondre leurs oeufs dans l'nid d'autres oiseaux???? Tu sais qu'ils sont aussi flemmards que toi!!! Qu'ils préfèrent squatter l'nid des autres?

Haussement de sourcils d'un blondinet, dont l'égo semble avoir été heurté.


-Je suis pas flemmard. Et comment tu sais ça, toi ? Tu me prends encore pour un con ?


La luciole trottinait d'son pas mutin, un, deux, trois pas pour un seul du blond froissé, un sourire étire ses lèvres avant de continuer:


-Meuh non jamais! Seulement c'vrai hein! Pis après l'eclosion bah le p'tit oiseau tu sais ce qu'il fait???

Elle agrippe son bras en l'toisant l'air outré... fait durer l'suspens ou attise son impatience :

-Et bien le ti coucou il pousse hors du nid tous les autres oeufs pour qu'il profite SEUL de la bouffe que l'idiote maman enfarinée apportera!
Non mais je suis CHO-QUEE! T'imagines? Avec un nom aussi mignon? Coucou??? On devrait les appeler autrement moi j'te dis.


Il n'essaye même pas de dégager son bras. Peut-être parce que ça lui plaît et l'amuse plus qu'il ne voudrait l'avouer, cette manière qu'elle a de le toucher pour donner de la force à ses propos. Propos auxquels il essaie tant bien que mal de s'intéresser, se contentant d'acquiescer de temps à autre, laissant s'écouler quelques seconde avant de lâcher, d'un ton ayant du mal à cacher son désintérêt flagrant pour un tel sujet:

-... Ah ? Tu voudrais les appeler comment ? Et puis, à la limite, ils ont raison, non ? Manger à l’œil au lieu de s'enquiquiner à aller chercher à bouffer, c'est l'idéal, non ?

Pour sûr que ça lui donne envie, au blond. Ne rien faire de la journée, et se contenter d'attendre qu'on vienne lui donner la becquée. Pas de doutes, les coucous ont une belle vie.

Indignée, la face grimaçante et l’œil mauvais elle secoue le bras du blond, la tête peine à être assez levée pour toiser sa tronche impassible quant à l’horreur de la nature qu’elle condamnait vivement sans pour autant trop reposer sur des motifs d’ordre affectif parce qu’au font elle s’en tape, parce qu’au fond elle se fait chier et que cette histoire de coucous occupait la seule case encore fonctionnelle de sa tête:


-Oui je sais faut les appeler Tynop tins ! Flemmard et cupide…


Joint à son attaque un sourire aimable et gélatineux… ça marche souvent...


-J'veux une nouvelle robe!

Pour sûr que ça marche. Il se laisse berner. Un peu trop facilement, d'ailleurs. Mais il n'a pas vraiment le cœur à entrer dans un nouveau débat. Ses pensées sont tournées vers sa sœur. La vérité, c'est qu'il a la frousse de la rencontrer. De faire sa connaissance. Et surtout, de l'aimer.
Alors Miya aura sa robe, pour la paix des ménages.

D'ailleurs, n'est-ce pas un castel qui se dresse à l'horizon ?


-Là-bas. Il y aura sûrement une plénitude de robes.

Et d'entamer une marche plus rapide, visiblement pressé d'en finir avec cette histoire.
Miya.


Le regard de la luciole resplendit à la vue du château, projetant de vives lueurs… Des robes de toutes couleurs et formes défilaient sous son nez, les narines palpitent et les joues s’empourprent. Tiraillée entre doux rêve ondoyant et un blond net et pressé, elle tique agacée et s’lance à sa poursuite en trottinant, la tronche bien tirée…

Mais attends bordel ! Attends-moi Tynoooooooop !

Elle n’aimait pas courir, mais l’château brillait par tout ce qu’il pourrait contenir, la main de la luciole happe la chemise du blond pour qu’il marche à ses côtés, à son rythme, et voilà maintenant un moment qu’il le fait et sans vouloir l’admettre elle aimait ça. Elle le lui a même dit, une fois peut être, deux, ou même trois fois. Mais tout ce qu’elle dit, lourd en sens ou pas, ça passe fluide et léger, ça passe presque insignifiant… La luciole a peur de s’écraser par tout ce qui compte, alors c’est d’une manière dérisoire qu’elle cède toutes les déclarations les plus chères à son cœur. Tout comme un :

Tynop suffit ! Prends ma main ! Ou je te la coupe pour la tenir !

Les doigts se glissent entre les siens, possessifs ou encore réconfortants pour lui dire qu’elle est là et qu’il ne « la » rencontrera pas seul… qu’il est là et qu’il jouera avec elle.

La distance parcourue… entre l’histoire du cruel coucou, des escargots pervers et le rêve du roi des bouffons, le blond accélérait encore plus pressée jusqu’à arriver enfin au grand mur qui séparait la rue de la vaste arrière cours du château, enfin qu’elle se la ferme et qu’on passe aux choses sérieuses. Sérieuses vite fait !

La luciole lève la tête et zieute le mur, une moue au bec… Elle s’agite en sautillant sur place repérant une entrée possible, un grand arbre penchait ses branches un peu plus loin elle avance avant de regarder Tynop

Alors voici l’plan ! Ou les plans ! Soit je m’enfonce la besace sous la robe, j’fais la victime engrossée et fout un scandale au noblaillon qui habite l’castel, on nous fait entrer, j’improviserai et tu vas m’piquer mes robes, ou bien tu m’fais la courte échelle ??

À croire que les plans aussi foireux les uns que les autres, c'est une spécialité de la luciole. Vague souvenir dans une soirée dans un bordel, qui s'est finie en tête à queue sans queue ni tête, suite justement à l'une des ingénieuses suggestions de la Pique. Elle lui laisse donc le choix entre la peste et le choléra. Le choix se porte finalement sur la solution la plus agréable à l'oeil: la courte-échelle, histoire d'avoir le loisir de reluquer les fesses de la blonde.

On ne va pas se prendre la tête, je vais t'aider à escalader, et une fois à l'intérieur, tu trouves un moyen de me faire monter.

A croire qu'autant les plans de la luciole sont foireux autant l'blond a la flemme de refléchir, il prend ce qu'elle lui donne sans broncher... Pis si ça lui permet d'en profiter un minimum il suit de bon cœur. Elle le regarde amusée en l'attirant vers le mur, ramasse les jupes et les retrousse pour les fixer un peu plus haut en poussant l'tissu sous sa ceinture. Les mains sur les hanches, l'air résolu elle lui désigne la branche qui pend par-dessus le mur

Tu m'aides à atteindre la branche! Et si je tombe tu me rattrapes! Hein?

Mmmmmmhhh ? Oui Oui.

Il n'a rien suivi du tout, occupé qu'il est à loucher sur les jambes nues de Miya. Oui, il lui en faut peu. Surtout quand il s'agit d'elle.

Bon, écoute. Je vais t'aider à atteindre la branche. Et si tu t'ombes, j'ESSAYE de te rattraper.

Joignant la parole au geste, il pose un genou à terre, non pas pour une demande en mariage, mais pour qu'elle puisse prendre appui sur lui, avant de la hisser vers ladite branche, soufflant pour la forme, et surtout pour l'emmerder un peu.

Le petit corps hissé, elle s’appuie d’une main sur le mur avant de lever le bras gauche pour happer la branche, l’extrémité n’étant pas solide s’casse aussitôt pour faire perdre l’équilibre à la luciole qui d’un réflexe de génie, due à sa longue expérience en escalade et autres pratiques nécessaires aux fuites de sauve qui peut, saisie la nouvelle extrémité en s’donnant l’élan d’un pied sur la tête du blond.

Merdoum !

Elle s’accroche au bord du mur et joint enfin sa jambe pour grimper dessus, s’y accroche en zieutant l’blond en bas, un grand sourire inondant sa face cramoisie par l’effort

Ça va ?

Un grognement en guise de réponse, ledit blond n'a visiblement pas apprécié de voir sa trogne servir d'escalier. En compensation, il a eu droit à une vue panoramique sur le postérieur lucioléen, ce qui lui convient donc parfaitement, au final. Un brin agacé, il répond donc:

Ouais, ça va. Tu te dépêches ? On va pas passer la nuit ici. On sait même pas si y'a des gardes.

Râle pas!

Elle se redresse pour se mettre à califourchon sur le mur, se penche et lui balance sa besace en la tenant fermement par la lanière

Tiens accroche toi à ça et essaie de grimper, tu m'fais tomber je te tue.Finit sa phrase avec un grand sourire rassurant.

Le blondinet entreprend donc de se hisser, se servant de la besace comme d'une corde d'escalade, continuant à râler, pour la peine, et prenant un plaisir quelque peu sadique à se rendre le plus lourd possible, s'arrêtant parfois sans raison aucune, pour finalement mettre fin au supplice de la luciole, avec une once de culpabilité dissimulée sous un sourire narquois:

Merci bien. Et maintenant ?

Sa question préférée, façon aimable de dire "démerde-toi pour trouver un plan".

Et maintenant t'y vas en premier

Les bras s'tendent vivement pour essayer de le pousser de l'autre côté, y met toute son énergie restante, c'est qu'il s'est bien amusé à la consommer, même les jambes viennent aussi en renfort, poussant l'blond en grognant.
Ce qui devait arriver arriva, le blondinet se vautre lamentablement dans la Cour, lâchant un flot d'insultes qui ne cesse que lorsqu'il vient heurter le sol. S'en sui un long silence durant lequel le blond, sonné, tente de reprendre ses esprits. D'un ton haineux, il lâche

Débrouille toi pour descendre. Je ne t'aiderai pas.

Avant d'avancer d'un pas discret mais pressé vers l'intérieur, dans la hâte de trouver ces foutus robe et de s'en aller.
Sur son mur la luciole riait à se décrocher la mâchoire jusqu'à ce qu'elle le voit partir, disparaître petit à petit... abandonnée elle frétillait nerveuse sur son mur... Trépignait dans l'air, furieuse avant de hurler en silence ou dans ses rêves les plus perfides le doigt pointant le blond au loin :
Un voleuuuuuuuuuuuuur! Viiite un voleuuuuuuuuur!

Mais non mes robes sont plus importantes que te voir souffrir pour aujourd'hui... Elle serre les dents et s'redresse pour s'accrocher à l'arbre, descendant d'une branche à une autre, Karma quand tu nous tiens: écorchure au genoux, l'chapelet d'injures débité fait flétrir les feuilles à son passage, et ce que jusqu'aux pieds au sol. Elle libère le tissu de sa robe pour cacher sa jambe blessée et file à la chasse au blond, en boitant légèrement...

Foutu blond. Tu n'attends jamais...
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