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[RP ] L'affaire du tableau !

Tynop_


Et pourtant, il se décide finalement à l'attendre. Quasiment hilare de la voir boitiller, ne pouvant s'empêcher de se dire que c'est bien fait pour elle. Ressentant tout de même un brin de culpabilité.
Planté devant une fenêtre ouverte, il attend, et se dit que le meilleur moyen de se faire pardonner sera de lui dénicher une robe suffisamment belle pour qu'elle ne l'enquiquine pas avec ce pseudo abandon durant des lustres.

La fenêtre est escaladée avec plus d'aisance que le mur, une main secourable est tendue à la luciole qui est aussi petite que lui est grand. Il l'aide à se hisser, en profitant pour bien admirer la vue qu'offre son décolleté et tous deux finissent enfin par entrer dans le castel. Le blondin en profite pour lâcher dans un murmure, tandis qu'il examine le tableau


À ton avis, elle sont où, tes robes ?

Avec ses caressantes menaces maugréées à mi-voix, son regard fulminant et sa mine de trois pieds de long la luciole arrive à la fenêtre ou l’blond se tenait, la tronche chargée d’expressions contradictoires. Le regard oblique vers l’intérieur du château et toute sa rancune disparaît laissant place à un plaisir et envie immense de tout vider !

Elle glisse sa main dans la sienne pour grimper, l’bout de la langue entre les lèvres le blond ne représentait qu’une vision floue, son existence n’avait presque plus aucune importance, c’est un millier de robes qui lui susurre à l’oreille : Sommes là ! Pour toi ! Viens ! Et plus rien d’autre ne compte pour une fin, tout compte pour un moyen ! Une fois à l’intérieur, un regard circulaire pour scanner la pièce à la façon Robocop et un doigt se hisse en un grincement d’machine imaginaire :


C’est une chambre à coucher ! Ça ne doit pas être loin !


Elle avance déjà vers la porte en boitillant toujours, le blondin lui emboitant le pas. Lui chuchotant, avant d'ouvrir la porte:

Arrête de marcher comme un canard, tu vas attirer l'attention sur nous. Fais comme-ci c'était tout à fait naturel qu'on soit là. Souris hypocritement, comme tu sais bien le faire, à quiconque qu'on croisera. Je m'appelle Gustave, et toi Ginette.

Que c'est excitant, de jouer un rôle ! Le bras de la luciole est crocheté sans plus de cérémonie, et le couple nouvellement formé avance le long du couloir, inclinant de la tête à chaque rencontré, sourire grinçant collé aux lèvres, baisemains en veux-tu en voilà, pour finalement débouler non pas sur une quelconque chambre mais bien entendu sur le salon d'entrée. Un sens de l'orientation à toute épreuve, qu'ils disaient.

Je crois qu'on s'est perdu...

Tu crois ?

Le sourire sournois figée de la luciole trahissait sa verve inépuisable, sautillant d’un caprice à un autre son regard est désormais fasciné par les tableaux accrochés au mur. Le caprice tournait en toquade et elle trottinait d’un tableau à un autre la tête levée, un sourire béat au bec qui ne tarde de disparaître à la vue de la silhouette féminine sur l’un d’entre eux ! Les paupières clignotent et le miroir gâtant du souvenir agace sa caboche…


Tynop ! Viens ! Kachi !

Tout est plus clair d’un coup, elle la reconnaît ! Et comment ne la reconnaîtrait-elle pas ? Elle a dû la voir nue plus d’une fois, un bain, un feu, et des aventures l’une plus fantasque que l’autre. Son amie ! Elle reconnaîtrait ses miches parmi des milliers !

Le doigt pointe le tableau, et les fossettes creusées dans un sourire malicieux !


C’est ta sœur ! Ce tableau rentre avec nous!

La première chose qui traverse son esprit à cet instant précis, tandis qu'il détaille le tableau indiqué, ce n'est pas "pourquoi y a-t-il un nu de ma sœur dans un castel ?", mais "ma sœur est bien roulée". Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour lui.

Catin de sœur. Ribaude de mes deux.

Tu n'as donc que ça à faire que de te foutre à poil pour le nobliau du coin ?
Retirer le tableau devient une pseudo affaire d'honneur familial. Il n'a aucune idée de ce qu'il va en faire, mais il détient à coup sûr un moyen de la faire enrager. Sa vengeance, enfin. Se retournant vers la luciole.


Cette croûte ne va pas rester ici.

Il fulmine, il écume, il enrage. Et sur un coup de tête, il se précipite vers le tableau, le décroche du mur en marmonnant diverses insultes à l'adresse des mœurs de sa sœur avant de courir vers la sortie d'une manière aussi ridicule que peu académique, encombré par le tableau et poursuivi par une luciole à la coquetterie comique. Au diable les robes, ils ont trouvé ici quelque chose de beaucoup plus intéressant.

Vraiment désolé pour le retard
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