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[RP] La p'tite bicoque de la Blanche

.sakurahime.
Qu'il était bon de respirer l'air librement, sans avoir à dissimuler visage et cheveux sous une lourde cape aux couleurs aussi informes que communes.

Le Roy Eusaias n'était plus, Sa Majesté Nicolas Ier était monté sur le trône, et avec lui, la détente de tout un Royaume.
Ce qu'il en ressortirait appartenait au futur mais elle l'avouait sans fausse honte, la borgne, elle avait hâte de le voir se dessiner ce futur.

Elle n'avait pas pris part aux combats qui avaient fait rage dans le Sud du Royaume, et quelque part, elle s'en sentait soulagée.
Naturellement, si telle avait été la volonté de sa Grande Amazone, elle n'aurait pas hésité à tirer l'épée, mais la mort dans l'âme de devoir pointer sa lame contre ceux qu'elle aimait veiller de prêt, en silence, qu'ils soient nobles ou non.

Certes sa position de maréchale d'armes ne lui permettrait jamais d'admettre qu'elle s'était attachée à cette terre chaude, à la fois aride et attachante, qu'est l'Armagnac.
Elle admettrait encore moins qu'avec le temps elle avait fini par apprécier bon nombre de ces nobles d'Armagnac sur lesquels elle était chargée de veiller.
Elle pouvait cependant admettre que d'autres sentiments, plus profonds que le simple professionnalisme, l'avait conduite à l'acquisition de cette petite bicoque qu'elle avait souhaité à son image: simple et solide.

Une façon d'être au plus prêt.
Erasme
    - Ou comment se faire aimer au premier contact -


      Pour prendre l'air il avait le temps. Pour embêter les politiciens il avait le temps. Pour faire sa mégère il avait le temps ... et pour s'informer des nouveaux venus dans la province il avait encore le temps. On l'avait informé de l'arrivée discrète d'une jeune femme borgne et aussi étonnant que cela pouvait être, et aux vues de ses amitiés, l'homme avait une attirance certaine pour les borgnes. Il en était d'ailleurs entouré de partout. Si bien que le simple fait de penser au nombre d'yeux manquant au total lui faisait froid dans le dos. En bref la n'est pas la question.

      Profitant de cette belle matinée estivale il avait decidé -à défaut de faire prendre l'air à Riri et Fifi- d'aller à la rencontre des nouveaux habitants de la contrée. Sorti au petit matin, son espouse s'occupant des enfants, notre homme avait sillonné les chemins pour se rendre chez l'un puis chez l'autre jusqu'à en arriver à une petite bâtisse. Modeste sans aucun doute, ça ne le valait pas un château mais par les chaleurs actuelles on pouvait dire que c'était on ne plus satisfaisant. S'approchant de la dicte bicoque il guetta le moindre mouvement. Après tout rares n'étaient pas les fois ou il était accueillis à coup de bêche et de râteau. Aussi pour cette fois ci il avait de la décider d'entreprendre une nouvelle approche, se faire passer pour un collecteur des impôts.

      Arrivé devant la porte il donna trois coup un peu bruyant sur la porte avec le pommeau de son épée, avant d'abaisser légèrement son chapeau pour cacher son visage et de changer sa voix afin d'ajouter:



        - Bonjorn à vous, cher villageois ! Nous venons chercher vostre dû à la province ! Les temps sont durs les habitants doivent raquer ! et oui mon p'tit messer ou ma p'tite dame vous n'y échapperez pas ! Ouvrez-donc cette porte, ne me faites point languir. Et veuillez sortir désarmé ... oui oui nous sommes entre gens civilisés ... tout du moins je l'espère.


      Et il resta droit devant la porte attendant un signe de vie, se forçant à garder son sérieux, l'homme qui aimait tellement s'amuser de tout. Mais il n'avait point prévu une chose ... sa moustache ... il n'y en avait pas deux des comme ça ... le trahirait-elle ... qui sait.

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.sakurahime.
Pour se sentir à l'aise, il faut toujours procéder à quelques aménagements, de ceux qui font du nid que vous construisez un cocon douillet à souhait, qu'il est plaisant de retrouver le soir après une dure journée de labeur.
Un lieu sain et propre, chaud et douillet où il fait bon vivre.

Or pour le moment, sa bicoque ressemblait à une morne plaine, aussi vaste que vide, hormis les habitantes à huit pattes qui semblaient en avoir fait leur territoire de prédilection, tant est si bien que la borgne les avait déclaré ennemies personnelles de la proprio.

Une guerre se préparait donc, sanglante et mortelle.
La question qui se posait était celle du camp victorieux au final mais il fallait dire que bien que seule et armée de seulement deux paires de pattes, le chevalier n'était pas prête de baisser le pavillon et d'agiter le drapeau blanc!

La bicoque ne lui avait pas couté grand chose, même pas le prix de sa monture en fait.
Mais elle comprenait pourquoi maintenant... son lit n'avait pas bougé la nuit précédente lorsqu'elle avait tenté de s'y glissé, mais l'impression qu'elle en avait eu y ressemblait fortement.

Du coup elle avait passé la nuit à l'écurie, comme en témoignait la paille qui ornait encore sa longue chevelure caramel.

Faute d'avoir embauché du personnel depuis son arrivée,fichu sur la tête, balai à la main, elle s’apprêtait elle-même à réintégrer la possession de son bien lorsque trois coups frappés à la porte retentirent dans la demeure vide.
Le balai suspendit sa course.


Bonjorn à vous, cher villageois ! Nous venons chercher vostre dû à la province ! Les temps sont durs les habitants doivent raquer ! et oui mon p'tit messer ou ma p'tite dame vous n'y échapperez pas ! Ouvrez-donc cette porte, ne me faites point languir. Et veuillez sortir désarmé ... oui oui nous sommes entre gens civilisés.

Les nouvelles allaient bon train dans le coin! elle n'était là que depuis deux jours...
Le "civilisé" fit naitre un sourire sur les lèvres ourlées.
Peut-être ne l'était-elle pas, elle...

Toutefois... un collecteur d'impôts? déjà? elle avait payé ceux de Montluçon, les taxes de ses terres, que devait-elle donc encore de plus?
C'était certainement une erreur, et le malentendu serait bientôt réglé, et plus vite qu'il n'en fallu pour le dire!

Elle dévala les escaliers la menant au rez-de-chaussée, à ceci près que l'avant-dernière marche céda sous son poids plume. Elle se retrouva la jambe coincée à travers le bois pourri, laissant échapper un copieux chapelet de jurons bien sentis, très peu féminins, mêlés de grognements de douleurs.

Coincée, elle l'était, et derrière la porte, y avait un type des impôts qui voulait la voir.
Deux solutions: faire la morte et le laisser poireauter jusqu'à la saint glinglin, ou le faire entrer pour qu'il l'aide et en profiter pour lui dire qu'il se plante dans les grandes largeurs, qu'elle est toute mimi et toute gentille malgré sa trogne Halloween.
Le truc c'était que la première solution ne lui permettait pas de s'en sortir à moins de sacrifier sa cheville, et il fallait être honnête, elle en avait encore besoin.
Alors elle se résolu...


"Entrez donc au lieu de faire le pied de grue derrière la porte et d'y prendre racine, j'ai un p'tit souci ici, venez vous rendre utile!"
Erasme
    -Entrer ou ne pas entrer, telle est la question-
      « L'oeil du fermier, Vaut du fumier. »
      Charles Cahier



      Le vicomte s'impatientait, pour sur il aurait à faire à une femme, il n'y avait que celles la pour se faire ainsi désirer. Étonné, il ne l'était pas forcément, il aimait camper devant les portes -ça sent la reconversion en témoin de Jéhovah- cela lui donnait le temps de détailler chaque entaille se trouvant dans le bois formant comme une barrière entre lui et L'autre. Il aimait imaginer l'histoire du bois. Puisqu'il avait le temps il se prit à ses pensées.

      Une longue entaille peu profonde longeait le bois. Surement une maitresse aux griffes affutées qui s'était servis du bois comme d'un support pendant qu'elle se faisait ... "fin vous voyez ... Une autre entaille, d'un diamètre connu, d'une profondeur témoignant de la violence du coup, surement une hache, la porte avait du être enfoncée ... deux entailles formant comme un symbole ... oh ... une lettre. Surement une trace d'un de ces anciens propriétaires ... Enfin une entaille ciblée ... ronde comme ...

      *Crakk !!!!!!!!!!*

      Un bruit de craquement suivis de jurons le sortirent de ses pensées -un peu bizarres faut l'avouer-, une chose était maintenant plus qu'évidente, il avait bel et bien à faire à une femme. Cela dit il s'était peut être un peu avancé en parlant de gens civilisés. Pour sur, lui il l'était, mais il commençait à se poser des questions sur la nature de son interlocuteur, ou interlocutrice plutôt. Langage de fermière, voilà que tout s'expliquait. Il avait à faire à une fermière et aveugle qui plus est pour se vautrer dans un tel bruit. Surement était-il entrain, à ce moment précis, d'imaginer la tête de la personne se trouvant derrière la porte, mais je vous épargnerai ici les descriptions de ses pensées ...
      Bref toujours était-il que le seigneur s'attendait à tout sauf à ça ... et encore moins à ce qu'il allait suivre. Si il était d'humeur blagueuse il n'avait cependant jamais pris l'initiative de rentrer ainsi chez les gens. Par respect pour ceux la ... et un peu il faut l'avouer pour sa sécurité. On ne sait jamais sur quel tordu on pouvait tomber hein ...

      Une voix venant des tréfonds -ou pas- de la maison s'échappa pour l'inviter à entrer et lui donner un coup de main. Cela dit notre vicomte y voyait bien la une tentative grossière pour en finir d'un bon coup de pelle avec les impôts qu'il avait réclamé il y a peu. Il voyait le piège et se faisait hésitant pour aller porter l'aide demandée. Aussi préféra-t-il tâter le terrain avant de s'engager. On était jamais trop prudent, et il aurait été dommage de faire veuve son épouse avant qu'ils n'aient leur douzième enfants. Il colla alors, méfiant, l'oreille à la porte et ajouta:


        - Noble fermière nous venons en paix ! Nous n'en avons aucunement après vostre vie, juste après vos écus, mais la n'est pas la présente question.
        Il se dit alors qu'il aurait mieux fait de ne peut être pas rappeler cette question d'argent mais ajouta en essayant de choisir ses mots ...
        - Nous vous prions de laisser à vos pieds toutes vos armes, nous pensons notamment aux bêches, pelles, gourdin, balais et tout autre objet que vous ... euh ... nobles fermiers ... avez l'habitude d'utiliser.

        Eh ouais mon petit pote ça c'est de la diplomatie prends des notes !
        - Nous allons entrer doucement, vous n'avez aucune raison d'avoir peur.


      Il s’exécuta alors et poussa tout doucement la porte, pas après pas, en guettant l'arrivée du -l'invité- coup de pelle mystère. Ça allait venir, ça allait venir, ça ne venait pas, ça ne venait pas ... Bon bah après quelques pas ça ne venait toujours pas. Ouf. Personne n'allait abimer sa pauvre moustache. Il pouvait être soulagé d'une telle conclusion. Il ne restait maintenant plus qu'à trouver la fermière grossière et pas douée en prime.

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.sakurahime.
Non mais il était sérieux là, le fonctionnaire?
Peur?
C'était bien ce qu'il avait dit?
Elle n'en revenait pas... et pourquoi une bêche? et c'était qui le noble fermier?

La borgne commençait à voir rouge!
D'abord, cette raclure de planche de bois assez pourrie pour qu'elle passe à travers mais pas assez pour éviter qu'elle ne lui laboure les chaires, commençait sérieusement à lui faire mal. Elle sentait le liquide chaud et poisseux couler le long de sa cheville, lentement, et chaudement. Si cela se trouvait, y avait des rats, et ces horribles bestioles attirées par le sang frais allaient venir lui bouloter l'peton!
Ah non hein!

Ensuite, qu'on la traite de fermière, ça la gonflait un tantinet.
Elle aimerait bien d'abord, pouvoir tenir une simple bêche entre ses mains et faire pousser deux ou trois légumes, comme avant.
Mais hormis le manque de temps, si on la chopait à faire ça, son héraut de frangin lui tomberait dessus à bras raccourcis, sans compter Montjoie qui lui claquerait les oreilles avec l'exemplarité qu'elle devait afficher, et patati et patata.

Enfin, y avait un gus chez elle qui annonçait vouloir lui piquer quelques écus, comme ça, à la bonne franquette!
Y en a qui manquaient vraiment pas d'air sur terre!
Bravo l'Armagnac, bienvenue Saku!

Mauvaise humeur la Blanche? nannnnnn, pensez-vous!
Ce fut donc un paquet d'acide qui répondit au moustachu.


Ouais, ben pas trop doucement hein, car si y a autre chose que mes écus qui vous intéresse, moi j'suis à travers le plancher.
Et des armes, pas besoin, j'en suis une.
Alors non, pas peur, mais si vous ramenez pas vos miches rapidos pour m'aider à me sortir de là, c'est vous qui devriez avoir peur, car un pied en moins m'empêchera pas de vous courser et vous rosser pour non assistance à borgne en danger!
Et si vous cherchez une fermière, passez votre chemin, y en a pas ici! malgré les apparences.
Erasme
    -De découverte en découverte-
      «Avec les femmes est-on jamais sûr ? »
      Alphonse Allais


      En plus d'être grossière elle était impatiente ... C'était vraiment pas possible son interlocutrice devait avoir ses menstruations. Il en regrettait presque d'avoir frappé à la mauvaise porte. Et si ce n'estait pas une fermière qu'était-ce dont que ce machin la ... Une arme qui parle ? Original il n'en avait jamais vu. Surement fut-ce là que la curiosité le poussa à avancer plus rapidement vers la voix de l'Arme en détresse. Toujours caché par son chapeau et sa cape, il jeta un coup d’œil en arrivant à porté de La Chose et ce qu'il y découvrit eu le don de lui arracher un sourire. Pour une surprise c'était une surprise. Il s'attendait à tout sauf à ça. Surtout à tout d'ailleurs mais pas à ça -oui je répète et alors ?!-. La Chose se trouvant devant lui avait bien un nom ... et il le connaissait en plus. Amusé par le tableau qui se dessinait devant lui il resta un long moment dos légèrement appuyé sur le mur le plus près de lui.

      Les plaintes de celle qui n'était désormais plus une inconnue le tirèrent de ses pensées. Ouaip notre bonhomme avait la fâcheuse habitude de se perdre dans celles ci. Faut dire que y'avait pas que des choses très nettes qui passaient par là. M'enfin ne détaillons pas plus le pensées en question -interdit au -18 ans-. Il était cependant venu le temps de porter de l'aide à celle qu'il considérait depuis le temps comme une amie. Cela dit la découverte de l'inconnue l'avait poussé à vouloir continuer sur sa lancé et c'est ainsi qu'en se cachant derrière ses habits il s'approcha à portée de main de l'ex-fermière.

      Assez près pour agir il dégaina son épée et regarda la jambe avant d'ajouter quelques mots.


        - Il vous manque déjà un œil vous ne m'en voudrez pas si il vous manque un bout de jambe hein ? Comme disait mon grand père, "Aux grands problèmes, les grandes solutions". Je vous rassure mon espouse est médicastre elle saura vous réparer un bout de jambe en moins.


      Le pire c'est que sa voix donnait l'impression qu'il était sérieux. Evidemment il n'aurait jamais coupé un bout de jambe dans une pareille situation ... enfin pas à une amie de longue date tout du moins. Il ajouta enfin par précaution bien qu'inutilement:

        - Serrez les dents je vous prie.


      A peine avait-il eu le temps de finir sa phrase qu'il donna un coup sec du pommeau de son épée sur la planche en bois afin de la casser et ainsi lui permettre de retirer plus délicatement le pieds pris au piège. Chose faite il écarta les bouts de bois jusqu'à en arriver aux morceaux ayant entaillé la chaire de son amie. Le Vicomte n'aimait pas tant que ça la vue du sang. Enfin égorger un ennemis n'était pas un soucis, mais quand il s'agissait de personnes qu'il appréciait la vue du sang ne lui restait pas indifférente. Faisant un effort il se concentra et tira d'un coup sec sur le morceau incrusté dans la chaire. Puis il prit la jambe et la porta à son niveau. Homme de principe qu'il était il ne pouvait s’arrêter la, aussi sortit-il une petite bouteille d'alcool dont il se servait pour amadouer Riwenn quand il voulait lui extirper quelque chose et versa la liqueur sur la plaie afin de la désinfecté. Il détacha enfin sa cape et avec une petite dague en découpa un morceau assez long pour venir penser la plaie.

      C'était du travail d'amateur, mais ça ferait l'affaire jusqu'à ce que son amie aille voir un médicastre. Travail finit il se releva légèrement et ajouta à l'intention de son amie.


        - Eh bien dauna vous n'estes point passé loin de la mort. Heureusement que nous passions par la, mais nous craignons que les frais des impôts soient considérablement augmentés avec une intervention aussi héroïque de nostre part !


      Et c'est derrière son chapeau qu'il réfréna le rire qui lui brulait les lèvres. Franchement l'était méritant, réussir à garder son calme en pareil moment tenait de l'exploit. Surtout aux vues de la tête de son interlocutrice.

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.sakurahime.
A bien y regarder, elle n'était pas vraiment sûre qu'il s'agissait là d'un sauveur providentiel.
Un moustachu... pouvait-on leur faire vraiment confiance à ceux-là? pas sûr du tout...
Surtout quand elle ont l'air fausses les bacchantes.
Il les avait piqué sur un Erasme endormi ou quoi?
Quoiqu'il en était, l'homme avait surtout l'air de se payer sa poire, ce qui eu le don de l'exaspérer plus qu'autre chose, et entre autre, d'accroitre la douleur en gigotant d'autant plus que la moutarde lui montait aux naseaux.


Il vous manque déjà un œil vous ne m'en voudrez pas si il vous manque un bout de jambe hein ? Comme disait mon grand père, "Aux grands problèmes, les grandes solutions". Je vous rassure mon espouse est médicastre elle saura vous réparer un bout de jambe en moins.

Faites gaffe à c'que vous dites si vous ne voulez pas que ce soit la langue qui vous manque... persiffla-t-elle entre ses dents.

Et oui, elle détestait être en position de faiblesse, là elle avait clairement le désavantage du terrain, tel le lapin pris dans un collet sous l'oeil en tapinois du loup installé sur son rocher en surplomb.

Serrer les dents serrer les dents, à son avis elle faisait quoi depuis qu'elle avait traversé l'plancher? enfiler des perles?
J'vous jure! les hommes ils en ont de bonnes pour énoncer des évidences.


Vous avez raison, j'serre les dents, j'ai tendance à vouloir mordre quand on me charcute la gu....
Hmpffffffff!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Le point positif, c'est qu'il n'y avait plus de gros bout de bois qui dépassait de sa cheville en sens non prévu par la nature.
Heureusement qu'elle serrait les dents parce qu'elle lui aurait éclaté les tympans sinon, et on ne fait pas ça à son nouvel ami pas si nouveau que ça hein?
Même si là, malgré l'aide apportée, elle rêvait surtout de lui sauter à la gorge.
Et cerise sur le gâteau, il arrosa le poulet cuit à point.
Ca ca faisait carrément mal! Le dernier qui avait fait ça pour désinfecter avant de lui recouvre une plaie à vif s'était mangé la mandale de sa vie. Mais là, peut-être trop endolorie par la douleur lancinante qui pulsait comme un coeur à vif dans sa cheville, ou peut-être pour une autre raison inconsciente, sait-on jamais, elle n'en fit rien, laissant la douleur tenter de se calmer tandis que la plaie était pansée comme possible.


Eh bien dauna vous n'estes point passé loin de la mort. Heureusement que nous passions par la, mais nous craignons que les frais des impôts soient considérablement augmentés avec une intervention aussi héroïque de nostre part !

Elle reprenait son souffle, peu à peu, et peut-être plus ou moins sa raison, car un détail la frappa... rien à voir avec les bacchantes, qu'elle pensait toujours bidon.
Elle préféra confirmer ses soupçons d'une manière peut-être peu fine, mais il fallait pas lui en demander trop non plus eu égard à la situation.


Ben voyons, c'est à la tête du client les impôts ici?
J'espère que cet argent vous servira à vous offrir une nouvelle moustache, il n'est pas très réussi votre pastiche, vous avez voulu copié le vicomte de Corneillan ou quoi?


Ah c'était donc ça......
Erasme
    -Moustache ... -
      « Le masque tombe, l'homme reste, et le héros s'évanouit. »
      Serge Gainsbourg



    Blanche femme douillette ... ah qui l'eut cru ! Pas lui en tout cas. Il serait un peu exagéré de dire qu'il s'amuse de la voir souffrir mais faut dire qu'elle tire une tête tout de même ... d'autant plus quand il désinfecte la plaie ... bon finit tout de même par mériter un peu de repos la pauvre est mal tombée -c'est le cas de le dire-. M'enfin elle l'avait tout de même menacé de le mordre ... de lui couper la langue ... et dieu sait encore ce qui lui avait passé par la teste et qu'elle n'avait pas exprimé. La retenue surement.

    Pis la vicieuse ose critiquer sa moustache ... nanmého c'est quoi le délire ! Il la sauve et c'est comme ça qu'il est remercié. Si il avait su il serait pô venu comme on le dit ... enfin si quand même il était trop curieux ... Copier Corneilhan ? ah ça pour sur il avait mesme fait de sa personne un sosie de son idole ... quoi on a pas le droit d'être le sosie de de soi même ? bouarf ... vous êtes contrariant.

    Démasqué il l'était surement aussi n'attendit-il pas plus longtemps pour porter une main à son chapeau et le laisser glisser sur sa teste découvrant par la mesme occasion son visage. Dans un sourire il ajouta:


      - Je crains que ce vicomte que vous citiez n'ait tout appris de ma personne ...


    Un léger rire vint ponctuer sa phrase avant de continuer.

      - Eh bien ma chère ... qu'est-ce que notre héro
      -si si c'est fait exprès- comtal a-t-il bien pu venir s'enfermer dans ce ... ce ... léger moment d'hésitation ... trou à rat ?


    Et de l'inspecter du regarde avec une moue dubitative.

      - Ma chère vous avez une mine effroyable je crains de ne pouvoir vous autoriser à rester en ces lieux ...
      léger coup d'oeil à la batisse ... vous risqueriez en plus d'attraper quelques infections vu la propreté des lieux ... mon épouse ne me pardonnerait point de vous laisser iceluec.


    Il imagina un instant la scène que lui ferait sa douce si il lui racontait avoir laissé la jeune femme à son pauvre sort ... et puis vu que tout venait à se savoir dans cette province il préférait éviter toute contrariété avec son aimée ... c'est que la situation n'était déjà pas des plus posées depuis quelques temps entre eux, il valait mieux éviter d'empirer les choses. Après un léger frisson il adressa un doux sourire à la Héraut.

      - Accompagnez moi donc à Aussat, ça sera l'occasion de mettre les connaissances de mon espouse à profit ... elle saura vous réparer cela bien mieux que je ne l'ai fais. Et puis si vous le souhaitez après que vous ayez pris du repos nous pourrons vous aider à redorer un peu ... les lieux.


    Il avait revêtis son air le plus sérieux, celui ou avec les moustaches on peut en comprendre "je vous ai proposé mais au final vous n'avez pas le choix". Si si il savait probablement que Blanche n'oserait pas déranger mais après tout quel ami et quel noble ferait-il si il l'autorisait à rester en de pareils lieux ...


      - Oh et au passage ... conclue-t-il ... ça ne vous coutera rien soyez en assurée.


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