Raffaele_
Dans le brouillard naissant qui annonce le crépuscule tout proche, je réajuste mon capuchon, et hâte le pas dans les allées désertes, en espérant de tout mon cur que mon retard n'aura pas été remarqué.
A cet instant, l'homme du portail qui avait quitté l'entrée réapparaît entre les grilles qu'il vient de démonter. Je continue ma route. Il s'avance vers moi et se met à me parler. Une tasse de thé? Mon cur se met à battre. Que me veut-il? Que dirait-on si l'on me voyait parler à un homme sans personne d'autre autour de nous?
Je pose sur lui un regard mi-apeuré, mi-surpris, et puis mes yeux vont de son visage, à la tasse qu'il me tend, et terminent leur course sur le haut clocher de mon cloître.
- Merci, mais...
Si j'accepte la tasse, je vois déjà en pensée sur Suzanne du haut de la tour qui renferme sa cellule, froncer les sourcils et me fixer d'un regard désapprobateur. Et elle aurait raison d'ailleurs, je sais que je devrais partir sans répondre. Et pourtant...
Et pourtant mon cur me hurle de la prendre, en me disant qu'il n'y a après tout rien de mal à cela, que la sur est trop loin pour le voir et que, de toute façon, ce n'est qu'une tasse de thé bien innocente...
Un dernier regard sur mon clocher, j'accepte son offre, et saisis de mes deux mains tremblantes la tasse à la chaleur providentielle.
Ce n'est l'affaire que de quelques minutes, après tout...Je souffle sur le breuvage, en bois une petite gorgée, et dans un souffle reprends timidement:
- Merci...
A cet instant, l'homme du portail qui avait quitté l'entrée réapparaît entre les grilles qu'il vient de démonter. Je continue ma route. Il s'avance vers moi et se met à me parler. Une tasse de thé? Mon cur se met à battre. Que me veut-il? Que dirait-on si l'on me voyait parler à un homme sans personne d'autre autour de nous?
Je pose sur lui un regard mi-apeuré, mi-surpris, et puis mes yeux vont de son visage, à la tasse qu'il me tend, et terminent leur course sur le haut clocher de mon cloître.
- Merci, mais...
Si j'accepte la tasse, je vois déjà en pensée sur Suzanne du haut de la tour qui renferme sa cellule, froncer les sourcils et me fixer d'un regard désapprobateur. Et elle aurait raison d'ailleurs, je sais que je devrais partir sans répondre. Et pourtant...
Et pourtant mon cur me hurle de la prendre, en me disant qu'il n'y a après tout rien de mal à cela, que la sur est trop loin pour le voir et que, de toute façon, ce n'est qu'une tasse de thé bien innocente...
Un dernier regard sur mon clocher, j'accepte son offre, et saisis de mes deux mains tremblantes la tasse à la chaleur providentielle.
Ce n'est l'affaire que de quelques minutes, après tout...Je souffle sur le breuvage, en bois une petite gorgée, et dans un souffle reprends timidement:
- Merci...