Marc
Qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?
On joue !
Mais à quoi ?
Au noble !
Biiiiien Marc ! Et quoi de plus noble que des joutes ayant pour ultime prix la main d'une demoiselle bien-née. On ira peut-être même jusqu'à réclamer dans un accés de folie pure un poignet délicat, le bras délicieux y étant rattaché et, soyons fous dans nos espérance, carrément la donzelle entière si l'on termine vainqueur.
D'où lui venait l'idée -absolument superbe avouons le- de participer à un tel événement, lui qui a autant d'attirance pour la noblesse qu'un ivrogne pour un large verre de tisane ?
Un mot: L'affiche. Deux mots si vous comptez le déterminant, espèce de complexé de la langue française.
Elle s'était imposée à lui, dans toute sa splendeur, alors qu'il sortait encore une fois éméché d'un bouge vidé de sa vinasse par les talents du jeune "noble". Dans son ivresse euphorique il avait admiré chaque boucle pourpre, chaque trait d'encre violette qui avaient fait corps avec le beau papier. Il l'avait admiré oui, mais ne l'avait lu qu'en diagonale. En effet, une unique lecture rapide l'avait convaincu. Il participerait ! La faute aux mots "braves gens" et " joutes" qui lui avaient fait frétiller la pupille.
Vous ne frétillez jamais de la pupille ? Grand bien vous fasse. Les pauvres... S'ils savaient ce qu'ils perdent.....
Limoges. C'était à Limoges. Et lui, il était partout, sauf à Limoges. Jamais été, ou alors c'était il y a trop longtemps pour qu'il lui en reste un quelconque souvenir. Il s'était donc mis en route le jour même pour ne pas rater ça, à cheval. Pas le sien. Marc n'a pas un magnifique étalon prodige légué par son père, ni une sublime jument au poil étincelant léguée par sa mère. Il aurait déjà fallu qu'il les eût connu pour en avoir un quelconque héritage. La pauvre bête a donc été emprunté aux écuries de la Louveterie, sans accord préalable de la souveraine. Tant pis. Ce qui compte, c'est qu'il sera à l'heure et les bottes sans aucune trace de boue pour se présenter aux maitres des lieux.
Le voyage est long. Le voyage est chiant.
Mais heureusement, le voyage a une destination. Et la voici qui se profile à l'horizon, lui semble-t-il.
"Lui semble-t-il." ... mais non il est désormais certain d'être au bon endroit au vu de la préparation dont avaient été victimes les terres Montbazon Navailles. Une lice et ses à-côtés festifs, ça ne s'improvise pas comme ça d'un claquement de doigt. Et l'agitation ambiante qui commence à poindre, les carosses et cheveaux de ses messieurs-dames achèvent de le convaincre. Il est arrivé. Le jeune Marc se fend d'un sourire satisfait avant d'apostropher un homme assez agé pour qu'il lui indique la marche à suivre.
B'jour. Marc, titre ou pas titre là ? Oh allez, ça ne fera de mal à personne de le dire cette fois.
Seigneur du manoir Saint-Thomas. Je viens pour participer aux j... ah ? Là-bas mon cheval et mes affaires ? Euh... beh merci.
Une fois ces menus détails réglés (du moins le considère-t-il ainsi) la curiosité le pousse à se balader. Bon d'accord, il se balade surtout par interet, à la recherche d'un endroit à l'intérieur, et donc chauffé. Parce que mine de rien, il fait frisquet !
Et fatalement, il va être encore le seul à se geler les os dehors, sa seule pensée pour compagnie.
Déprimant !
Durant sa balade, à la recherche d'un coin chaud et peuplé, il est prit d'un doute. En y repensant.... Il a peut-être oublié de considérer quelque chose de sensiblement important. C'était quoi, cette histoire de fille à donner au vainqueur et même, aux vaincus ?
Non parce que... Si jamais il était choisi, par un moyen ou par un autre ... Il lui faudrait trouver LA bonne excuse du siècle, du millénaire même pour refuser une main délicate tendue. Surtout quand la main du père vous menace de l'autre coté d'accepter, serrée en un poing inquiétant.
Embrasser la victoire, oui.
S'unir à Victoire, Rose, Darria ou Ambre, peu importe le nom qu'aurait pu porter la jeune fille, jamais !
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On joue !
Mais à quoi ?
Au noble !
Biiiiien Marc ! Et quoi de plus noble que des joutes ayant pour ultime prix la main d'une demoiselle bien-née. On ira peut-être même jusqu'à réclamer dans un accés de folie pure un poignet délicat, le bras délicieux y étant rattaché et, soyons fous dans nos espérance, carrément la donzelle entière si l'on termine vainqueur.
D'où lui venait l'idée -absolument superbe avouons le- de participer à un tel événement, lui qui a autant d'attirance pour la noblesse qu'un ivrogne pour un large verre de tisane ?
Un mot: L'affiche. Deux mots si vous comptez le déterminant, espèce de complexé de la langue française.
Elle s'était imposée à lui, dans toute sa splendeur, alors qu'il sortait encore une fois éméché d'un bouge vidé de sa vinasse par les talents du jeune "noble". Dans son ivresse euphorique il avait admiré chaque boucle pourpre, chaque trait d'encre violette qui avaient fait corps avec le beau papier. Il l'avait admiré oui, mais ne l'avait lu qu'en diagonale. En effet, une unique lecture rapide l'avait convaincu. Il participerait ! La faute aux mots "braves gens" et " joutes" qui lui avaient fait frétiller la pupille.
Vous ne frétillez jamais de la pupille ? Grand bien vous fasse. Les pauvres... S'ils savaient ce qu'ils perdent.....
Limoges. C'était à Limoges. Et lui, il était partout, sauf à Limoges. Jamais été, ou alors c'était il y a trop longtemps pour qu'il lui en reste un quelconque souvenir. Il s'était donc mis en route le jour même pour ne pas rater ça, à cheval. Pas le sien. Marc n'a pas un magnifique étalon prodige légué par son père, ni une sublime jument au poil étincelant léguée par sa mère. Il aurait déjà fallu qu'il les eût connu pour en avoir un quelconque héritage. La pauvre bête a donc été emprunté aux écuries de la Louveterie, sans accord préalable de la souveraine. Tant pis. Ce qui compte, c'est qu'il sera à l'heure et les bottes sans aucune trace de boue pour se présenter aux maitres des lieux.
Le voyage est long. Le voyage est chiant.
Mais heureusement, le voyage a une destination. Et la voici qui se profile à l'horizon, lui semble-t-il.
"Lui semble-t-il." ... mais non il est désormais certain d'être au bon endroit au vu de la préparation dont avaient été victimes les terres Montbazon Navailles. Une lice et ses à-côtés festifs, ça ne s'improvise pas comme ça d'un claquement de doigt. Et l'agitation ambiante qui commence à poindre, les carosses et cheveaux de ses messieurs-dames achèvent de le convaincre. Il est arrivé. Le jeune Marc se fend d'un sourire satisfait avant d'apostropher un homme assez agé pour qu'il lui indique la marche à suivre.
B'jour. Marc, titre ou pas titre là ? Oh allez, ça ne fera de mal à personne de le dire cette fois.
Seigneur du manoir Saint-Thomas. Je viens pour participer aux j... ah ? Là-bas mon cheval et mes affaires ? Euh... beh merci.
Une fois ces menus détails réglés (du moins le considère-t-il ainsi) la curiosité le pousse à se balader. Bon d'accord, il se balade surtout par interet, à la recherche d'un endroit à l'intérieur, et donc chauffé. Parce que mine de rien, il fait frisquet !
Et fatalement, il va être encore le seul à se geler les os dehors, sa seule pensée pour compagnie.
Déprimant !
Durant sa balade, à la recherche d'un coin chaud et peuplé, il est prit d'un doute. En y repensant.... Il a peut-être oublié de considérer quelque chose de sensiblement important. C'était quoi, cette histoire de fille à donner au vainqueur et même, aux vaincus ?
Non parce que... Si jamais il était choisi, par un moyen ou par un autre ... Il lui faudrait trouver LA bonne excuse du siècle, du millénaire même pour refuser une main délicate tendue. Surtout quand la main du père vous menace de l'autre coté d'accepter, serrée en un poing inquiétant.
Embrasser la victoire, oui.
S'unir à Victoire, Rose, Darria ou Ambre, peu importe le nom qu'aurait pu porter la jeune fille, jamais !
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