Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[Rp] Ambroise te toise.

Tante_almodie



Il était temps de redresser la barre. Et c'était maintenant qu'il fallait éliminer la pourriture avant qu'elle ne contamine tout le panier.
La vielle tante acariâtre attendait patiemment que sa petite nièce franchisse les lourdes portes de l'entrée, une lueur de colère glaçant ses petits yeux gris. Si sa mascarade avait échappé à son alcoolique de mère, elle, Almodie ne se laissait guère duper, par le minois angélique de l'adolescente. Ses sorties en taverne jusqu'à tard dans la nuit devaient être brimées.

Almodie tenta tout de même de chercher sa duchesse de nièce histoire de la prévenir, que ce soir, Darria allait passer un mauvais quart d'heure, qu'elle prenait les choses en mains et qu'elle ne souffrirait aucune protestation.Mais la valetaille la renseigna promptement : la Duchesse ivre d'alcool passait la nuitée chez son amie Shigella où la vinasse devait encore couler à flots.
Pinçant les lèvres, Almodie sentit un mauvais frisson le long de son corps sec. Elle détestait par dessus tout la désobéissance. Et sa nièce gérait sa famille avec une fantaisie et une nonchalance qui ne pouvaient plus être permises.Lorsque l'enfant poussa la grille, la nuit était déjà bien installée sur Limoges. Mais les paupières d'Almodie loin d'être lourdes s'agrandirent de courroux et de stupéfaction à sa vue :
Les pommettes qu'elle avait hautes et particulièrement bien dessinées semblaient en feu. Sa longue chevelure vénitienne emmêlée tombait sauvagement sur ses yeux bruns étrangement clairs et limpides. Quant à sa bouche délicatement rosée à l'accoutumée, elle semblait vermeille et gonflée.

L'acariâtre n'avait jamais entendu parler de Jurgen, aussi fut elle choquée lorsqu'elle comprit que sa petite nièce devait probablement flirter avec un de ses galopins qui avaient envahi leur maison.
Comment s'appelait il ce benêt avec qui elle s'enfermait dans la remise ? Cela ne pouvait être que lui ! Elle avait sa petite idée pour le punir lui aussi.. Mais d'abord l'insolente.
Un homme avait déjà plaqué sa main sur la bouche de la jeune fille avant de la soulever du sol et de la mener jusqu'à la cave selon les ordres de la veille Tante. Ici elle pourrait crier autant qu'elle le pouvait, personne ne l'entendrait.


Déchire sa robe dans le dos. Je vais vous apprendre ma fille ce qu'est le respect. Votre mère n'est décidément bonne à rien, vous servirez d'exemple à toutes les viles femelles d'Ambroise … Aristote bénisse mon acte.

Elle lui asséna une magistrale paire de claques avant de laisser l'homme s'approcher et attacher les mains de la pauvre fille. Puis le tissu de sa robe se fendit d'un geste brusque...

Darria

Le début de la nuitée lui avait semblait merveilleux. Elle avait joué sans connaître les règles .. Et elle avait adoré ça . Peu importe ce qui pouvait lui arriver à présent, Darria aurait toujours le goût de ses lèvres et l'emprunte de sa paume contre sa joue, tatouée sur son âme .

Elle avait pressé le pas sur la route qui séparait la taverne où son cœur avait manqué quelques battements et l'imposante bâtisse familiale.
D'une part elle avait eu peur de son corps et de ses sentiments. Si Darria n'était qu'une jeune fille innocente, elle n'était pas totalement idiote : elle savait tout de même qu'à demeurer seule plus de raison avec un homme en tête à tête rien de bon pour sa vertu ne pouvait arriver quand bien même le jeune homme en question fut des plus doux, des plus attentionnés et des plus respectueux ..

Oui oui il s'agit bien de Jurgen ! Et puis son coeur qui ne cessait de tambouriner en écho furieux dans sa poitrine prête à exploser à chaque caresse sur sa joue..
Elle avait craint de supplier, de pleurer. De couvrir chaque parcelle de son visage de baiser en l'implorant de ne pas sortir de sa vie si morne jusqu'à son arrivée.
Fragile et paumée, elle avait tout de même la fierté des femmes de sa famille. Elle ne lui donnerait pas plus que ce qu'il était en mesure de lui rendre.
Et puis la douce avait failli craquer et lui avouer que si elle refusait de tout quitter ce n'était pas à cause de lui mais par peur que les menaces à son encontre ne soient mises à exécution. Mieux valait qu'il soit loin d'elle mais vivant. D'autre part elle craignait que sa famille ne finisse par l'enfermer à double tour. Aussi poussa t'elle un petit cri d'effroi lorsqu'elle découvrit sa grande tante dans le vestibule. Bien loin de se douter de ce qui l'attendait, la jeune fille lui offrit un sourire coupable s'apprêtant à se confondre en excuse.. Soudain deux mains sèches s'enfonçant dans sa chair la soulevèrent sans ménagement...

L'humidité de la cave familiale, sa tante droite et raide qui n'en finissait plus de la frapper au visage, l'homme qui attrapa le haut de sa robe et qui défait le tissu sans ménagement...
Et puis le cuir d'une ceinture zébrant son dos d'écarlate et baignant ses joues de larmes. Mais aucun des coups ne lui arracha le moindre cri. Elle pensa à deux choses, à l'odeur à la fois tendre et sauvage qui émanait de Jurgen et à quelques mots prononcés par Leliga quelques heures plus tôt en taverne :

Il faut être forte Mademoiselle Daria.

Son calvaire dura jusqu'à ce que son bourreau épuisé jette la ceinture au lieu. Daria voyait à peine car l'un de ses yeux était tuméfié. Un gout de sang avait envahi sa bouche et son dos n'était plus qu'une douleur lancinante.

Sa tante attrapa alors son minois et lui murmura sans aucune pitié :


Volà comment on elève les enfants en Berry. File droit et tu n'auras plus jamais à resubir ça. Je vais te mener à présent à ton avorton. Qu'il sache le prix que paye une ambroise lorsqu'elle désobéit.

On déserra enfin les cordes qui lui coupaient les poignets. Tenant à peine sur ses jambes, ses mains blessées s'accrochant au tissu déchiré de sa robe pour dissimuler sa poitrne, la pauvre enfant fut trainée jusqu'à la porte de la remise et jetée sur le sol sans ménagement.

Daria n'avait plus la force de crier. Elle s'empara d'une grosse pierre non sans difficulté et la balança contre la porte, esperant que Gedeon était toujours là à sculpter, peut etre même avec sa soeur Rose...

_________________
Gedeon
C'était devenu une sorte de rituel maintenant. Chaque fois que la nuit était tombée, Darria venait retrouver Gédéon dans la remise transformée, à la demande du jeune homme, en atelier de sculpture. Beaucoup y verraient quelque chose de malsain, rendez vous galant ou autres coquineries peu avouables mais il n'en était rien. Outre le travail à effectuer, les deux jeunes gens parlaient, se confiaient, plaisantaient parfois ou même ne disaient pas un mot selon leur humeur mais ces instants partagés étaient une façon de s'évader sans craindre le jugement ou les arrières pensées de l'autre.

Comme a son habitude, une fois Darria partie, Gédéon en profitait pour nettoyer l'atelier. Les outils étaient rangés, le balai dansait entre les mains du sculpteur et la porte, laissée entre-ouverte, laissait s'échapper la poussière volante.
Mais ce rituel fut brisé ce soir là et pas de la manière la plus désagréable.
entendant du bruit, Gédéon regarda en direction de la porte. Là apparu, comme un ange dans la brume -sauf que là c'était dans un nuage de poussière- une silhouette qu'il connaissait bien.
Sa Rose lui avait fait le plaisir de lui rendre visite lors de son travail nocturne.
Le balai n'ayant plus d'intérêt aux yeux du jeune prétendant, il le posa contre un mur avant d'aller accueillir la jeune courtisée.


Ma jolie Fleur, quel plaisir de vous voir. De sa main, il tenta, vainement, de balayer la poussière dans l'air.
Ne restez pas devant la porte, vous allez être toute poussiéreuse.

Les moments qu'il passait avec Rose étaient toujours difficiles à décrire. Outre les diverses flatteries qui avaient pour objectif de séduire mais aussi de faire rougir la demoiselle, il y avait toujours une touche de taquinerie, de spontanéité, parfois déstabilisante, qui venaient entrecouper des discussions plus sérieuses... une complicité que le jeune homme avait ressenti dès leur première rencontre et qu'il avait toujours veillé à préserver.

Ce moment, privilégier, qu'il partageait avec Rose allait vite être écourté.
Lorsqu'il entendit du bruit au travers de la porte entrouverte de la remise, Gédéon se leva pour aller voir ce qu'il se passait. Un sursaut l'arrêta lorsqu'il vit le corps de Darria atterrir sur le sol.
le jeune homme mit un instant avant de réaliser ce qu'il venait de se passer sous ses yeux. Il aurait cru voir une poupée de chiffon jetée sans ménagement par une petite fille qui aurait trouvé occupation plus intéressante.

Ses esprits revenants, il fut bien obligé de croire qu'il s'agissait de la pauvre Darria. le sang du sculpteur ne fit qu'un tour, laissant Rose s'occuper de sa sœur, il attrapa le premier outil qui lui tomba sous la main et sortit pour rattraper l'agresseur mais, visiblement, son temps de réaction avait été trop long. une fois dehors il ne vit rien ni personne. Tendant l'oreille, pas un bruit ne lui parvenait, seul le silence de la nuit régnait.

La colère, qui était montée d'un coup, laissant place à l'inquiétude, il retourna dans l'atelier et s'approcha des demoiselles afin d'avoir un point sur l'état de l'agressée.
Rose.de.montbazon

    Il est des nuits ou prendre l'air est plus que nécessaire.
    Les joutes arrivant, la jeune Rose partit se balader dans le domaine de son père.
    Endroit sécuriser puisqu'entouré de garde, c'était le seul lieu ou elle pouvait se rendre sans crainte, la nuit.
    Alors que ses pas la menaient non loin de l'atelier de Gedeon, elle entendit les bruits de frappe.
    Il travaillait.
    Puis ses bruits s’arrêtèrent.
    C'est en se hâtant que la délicat Rose se rendit à l'atelier. Elle arriverait avant son départ.
    Une fois proche de la porte, la jeune femme s'étonna de la poussière qui sortait par l'entrée.
    aaah le Grand ménage, désolant pour certains, la Fleur ne connaissait pas cet acte. Bien trop habitué à ce que quelqu'un le fasse.
    C'est alors qu'elle le vit. Son Gedeon.
    Les souvenirs de leur rencontre à Montpensier revenait sans cesse quand son regard se posait sur lui.
    Un sourire ne pouvait d'ailleurs pas trahir ce qu'elle ressentait.
    Puis il l'aperçut à son tour.
    Les yeux dans les yeux, un moment qui semblais si long mais ne durait que quelques secondes.

    Ma jolie Fleur, quel plaisir de vous voir.
    Ne restez pas devant la porte, vous allez être toute poussiéreuse.


    C'est qu'elle avait presque oublié la poussiere!
    La Montbazon, entra en compagnie du jeune sculpteur.
    Posant son regard partout dans l'atelier, elle s'adressa ensuite à lui.
    "Me sculpterez-vous un jou..."
    Pas le temps de finir sa phrase qu'un bruit sourd provint de la porte qu'il avait fermé. Par reflexe la demoiselle se mit derrière son Chevalier Servant.

    Elle n'aurait en cet instant jamais pensé qu'elle trouverait Darria ainsi, allongé. Gisante.
    Elle ne s'en rendit compte qu'en rejoignant le jeune homme.
    Puis un cris sourd s'échappa de sa bouche.
    La rapidité dont elle avait fait preuve pour rejoindre sa soeur fut exceptionnelle.
    "Darria! darria, ma sœur, m'entendez-vous?"
    Attrapant sa soeur par dessous les bras pour la caler contre elle, fut chose assez compliqué pour ne pas lui faire du mal.
    Une fois dans l'atelier, elle l'installa sur un fauteuil qui semblais bien confortable.
    "Que c'est-il passé? Dites le moi."

_________________
Darria

La jeune fille respirait difficilement tant la douleur lui battait les tempes. Au bord de l'évanouissement, elle se traîna vers sa soeur, lorsque son minois rassurant apparut sous un rayon de lune.

Les mains en sang s'aggripèrent maladroitement aux épaules délicates de sa soeur. Darria semblait une biche, frêle et gracieuse, aux abois. Ses grands yeux fauves troublés par la frayeur et l'incompréhension se répendaient en perles salées sur ses joues meurtries.

Incapable de parler, aucun son ne franchit la lippe vermeille? Qu'avait elle fait au ciel pour mériter tel chatiment? Ne s'était elle point toujours efforcée d'être une personne généreuse et bienveillante? Discrète, obéissante, respectueuse... N'avait guère assez souffert de cette figure paternelle absente et de cette enfance sans saveur au coeur d'un couvent?

On la porta soudain et ses plaies lui arrachèrent un hurlement. Devait elle mourir ainsi, de la main de sa tante, avec pour derniere image cette cave sordide au sol tâché de sang? Et pourtant elle aurai subi mille fois ce chatîment plutôt que de renoncer d'elle même à cette folie qui lui vrillait le coeur... Il serait le seul à pouvoir l'éloigner...

La main fine accrocha sa croix de baptême tandis qu'elle se mit à prier avec ferveur. Puis lorsque la douleur se fit torture, ses paupières se fermèrent sur le visage ridée et malveillant d'Almodie.

_________________
Seleys
Et d'aventure en aventure, ce sont les Framboises que l'on écrase à coup de discipline.

Ces derniers temps, la vigilance de Seleys se relâchait. On pouvait même dire que de ses doigts fins, elle approchait doucement la main d'une forme de plénitude, un bonheur léger. Elle avait l'impression de peu à peu trouver sa place au sein de sa ville d'adoption, mais plus encore au sein de sa nouvelle famille par alliance. Les rapports n'étaient pas forcément idéaux avec chaque membre, mais restaient au moins courtois et aussi posés qu'ils pouvaient l'être.
La jeune d'Ambroise s'était même prise d'une affection particulière pour un Navet au caractère pourtant excentrique et égocentrique : Jehan Raphael. Elle se plaisait à croire qu'elle avait fini par trouver comment le prendre, lui qui avait commencé par quitter une taverne d'un air offusqué parce qu'elle lui avait suggéré qu'il avait lui-même été un de ces bébés qui le dégoûtaient. Il avait fini par l'appeler simplement "ma cousine", décrétant que peu importaient les liens, qu'ils soient de sang ou d'alliance et cela avait touché le coeur d'une Framboise bien trop barricadée à l'intérieur d'elle-même en temps normal.

La jeune vénitienne se prenait donc à espérer un avenir moins sombre. Certes l'ombre des joutes planait aussi sur son dos délicat, mais tout le monde semblait avoir oublié l'injonction d'Almodie la sournoise, et elle ne figurait donc pas officiellement dans les noms de filles à marier.
Oui, décidément, les journées lui semblaient plus belles et le futur plus lumineux. Loin du regard de la vieille tante, l'on pouvait peu à peu tenter de devenir soi-même et non plus un modèle de vertu : petite poupée de cire sage, sans désirs, sans voix à soi et surtout avec un éminent sens du devoir envers sa famille.
Se sentant plus libre qu'elle ne l'avait jamais été, Seleys apprenait doucement à faire preuve de fantaisie. Non pas qu'elle n'en eût jamais eu bien sûr, mais il ne fallait pas en user, jamais, tante Almodie ne le permettait pas.

La rousse aux cheveux d'or rose avait même accepté de se prêter au jeu d'une fantaisie de son nouveau cousin Jehan qui consistait à deviner en six question ce qu'elle avait de commun avec lui. Si elle réussissait il lui devrait un service et si elle échouait, ce serait à elle de lui devoir quelque chose. La jeunette soupçonnait son cousin de vouloir lui demander une chose qu'il ne voulait pas lui voir refuser, mais loin de s'en effrayer elle s'en amusa et entra donc dans la partie.

Elle avait déjà posé deux questions et il lui avait réclamé la troisième. Mais au lieu de lui envoyer un pigeon à la manière habituelle, Seleys fut prise d'une fantaisie qui allait lui jouer des tours.

D'une main appliquée elle écrivit sur un vélin :




Cher père Fourras (ne cherchez pas, je ne sais pas d'où ce nom m'est venu),

Voici ma troisième question : à quel degré l'avons-nous en commun ?

J'avoue que pour l'instant je sèche et je n'ai pas de piste. Mais ne vous appropriez pas la victoire trop vite, je compte bien renverser la situation dès que j'en aurai l'occasion.

Bien à vous.
Un écureuil.


La missive rédigée avec soin, elle la plia de sorte à former une fleur en papier au centre de laquelle elle glissa une bille de plomb pour la lester, puis elle jeta sa cape sur ses épaules et trottina hors de la demeure des Navets, puis dans Limoges jusqu'à la résidence de Jehan.

Une fois sur place, la malicieuse se hissa dans les branches d'un arbre qui poussait sous une fenêtre et, profitant du fait qu'elle était ouverte -les domestiques aérant certainement les lieux- elle jeta la fleur en papier à l'intérieur.
Puis elle entreprit de redescendre de son perchoir, faisant donc l'écureuil dont elle avait emprunté le patronyme pour signer sa lettre (et puis les écureuils sont roux, non ?).
Malheureusement pour elle, elle fut trop ambitieuse et lorsqu'elle sauta en direction du sol elle se reçut assez mal et se tordit la cheville.

La demoiselle étouffa une plainte rageuse, sautillant quelque peu sur place avant de tester si sa cheville supporterait son poids.
Comme il semblait qu'elle le pouvait, elle repartit en boitillant aussi vite qu'elle le pouvait, ne voulant pas que son cousin ne la surprenne.
Elle se permit même de pouffer en chemin de son idée ridicule.

Seleys ne savait pas encore qu'Amodie était en visite chez eux, pouffer était donc encore permis.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)