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[RP] Demeure des Navets.

Johanara
Johanara fouilla d’abord la penderie. Des pourpoints, une vieille armure rouillée, quelques chaussettes trouées…

Puis elle retourna la couche de son époux. Rien. Si ce n’est les effluves familières d’un corps qu’elle n’avait pas serré contre le sien depuis des mois.
Mathilde, sa complice de toujours, cherchait dans la salle d’eau quelque trace accusatrice de l’infidélité tant crainte par sa maîtresse.


Ma dame, il n’y a rien. Ni en dessous, ni au dessous. Cessez de vous agiter je vous en supplie. Vous êtes pâle. Et vous n’avez pas souper… Que dirait votre médecin ?

La belle rousse fit un geste agacé en direction de sa chambrière avant de s’attaquer au secrétaire de son époux. De la paperasse, quelques vieux parchemins. Et puis les fragances volatiles et lourde d’un parfum de lavande…

Ses missives. Qu’elle déposait chaque aurore sous l’édredon de son mari.
Mathilde s’approcha avec un sourire tendre et s’empara de la première lettre sur la pile :


Puis je Ma dame ?

Johanara lui lança un regard interrogateur avant d’opiner du Chef. Après tout la blonde avait couché des mois avec Balian et lui avait fait un enfant. Il restait peu de chose qu’elle ne sache déjà…

Citation:
Cher époux,

Car vous resterez toujours ce que j'ai de plus cher. Vous êtes ma famille et ma moitié, malgré ce fossé entre nous depuis des mois.

Je serai demain à Limoges. J'ai reussi à échapper à votre tortionnaire de fils. Les enfants seront bien sûr avec moi.

Si vous me trouvez une épouse déplorable et indigne de vous, ne doutez pas de mes qualités de mère. J'ai fait des fautes mais j'aime chacun de nos enfants, les votres, les miens, les notres, du même inconditionnel amour de mère.

Je ferai tout ce que vous voudrez pour me faire pardonner. S'il vous plait de me detester ou de m'ignorer, je ne vous importunerai pas. Si vous m'avez remplacé dans votre couche ou pire dans votre coeur, je ne vous ferai aucune scène. Je l'aurai bien mérité.

Laissez moi simplement rentrer chez nous, être une bonne mère et tenter d'être une épouse plus convenable...

Je redoute notre rencontre et en même temps je la souhaite vivement.
Johanara


Citation:
Je vais au bal de Limoges. Les enfants sont avec la nourrice. Je ne vous importunerai plus mais chaque aurore vous trouverez une petite missive près de votre oreiller... Simplement pour vous rappeler qu'il y a eu un nous... Vous souvenez vous de ce bal masqué en Berry? Organisé par Flora et Nathan. Vous avez sans doute pensé m'avoir berné. L'avez vous vraiment cru? A la seconde même où vos bottes ont foulé les sols de la salle de réception je vous ai démasqué. Vous avez dansé avec Daria. Je voyais vos lèvres remuer et ses joues s'empourprer sous son masque de cuivre. J'ai jalousé ma propre fille que vous teniez dans vos bras. J'aurai pu la tuer si elle s'était accroché un peu plus à vos larges épaules. Ma fille, le fruit de mes entrailles. Je lui aurai arraché ses jolis yeux sombres si sa main avait trop serré la votre. Vous étiez à moi. J'étais heureuse.


Citation:

J'ai voulu aller nager hier avant de rentrer coucher les enfants. L'eau était fraîche, je suis un pu trop faible pour faire la brasse alors je me suis contenter de regarder les flots, assise sur le bord de la rive. Et puis là, au milieu de la riviere, des fleurs, quelques peu défraichies mais non sans charme.
Je me suis souvenue de cette journée aux bains. Lorsque j'avais nagé pour vous, nue au milieu des roses blanches. Vous me regardiez les yeux brillants.

Je donnerai tout pour remonter le temps jusqu'à ce jour béni.



Citation:
Je vous demande simplement pardon . Je sais que j'ai mal agi. Très mal agi. Mais vous commencez à me connaître non? Vous savez que votre épouse est à moitié cinglée...
J'étais simplement terrorisée à l'idée de mourir en couches. Je sais qu'il y a des choses qu'on n'oublie pas, des folies qu'on ne pardonne pas. Mais je m'excuse pour le sentiment de trahison que vous avez du ressentir, pour le gouffre que j'ai laissé s'étendre entre nous.
Je ne m'attends guère à ce que vous me pardonniez du jour au lendemain. Peut etre même que vous m'en voudrez éternellement. Mais j'essairai jour après jour de réparer mes erreurs.

Lisez vous mes lettres? J'espere que derrière la colère et la deception, une partie de vous se souvient que l'idiote irresponsable qui vous sert de femme a toujours eu grand coeur et qu'elle n'a jamais voulu vous blesser volontairement.

Je suis heureuse que vous m'ayez laissé revenir chez nous. Même si nous nous voyons peu, vous savoir vous et les enfants sous le même toit me remplit de joie.
Je sais que je n'ai plus le droit d'être jalouse. Mais sachez tout de même, que j'ai été soulagée de ne pas vous découvrir au bras d'une maitresse officielle. J'avoue avoir retardé mon retour de crainte de vous trouver dans d'autres bras.
Je suis une sotte. Mais je vous aime sincèrement.


Citation:
Je ne vous ai pas croisé aujourd'hui. On m'a fait livré un lit à baldaquin,personne dans tout Limoges n'en possédè un comme celui ci. Peut être auriez vous envie de l'essayer,il est très confortable.. J'irai dormir dans la chambre à côté bien entendu.

Je vous attendrai ce soir. Comme tous les soirs qui suivront. Ma porte est ouverte...


Citation:
Vous savez quand nous étions à Toulouse... Vous êtes partis au front et je suis restée seule de longues semaines. Un homme m'a courtisé, et bien sur je vous suis restée fidèle.

J'ai pensé alors que j'étais une bonne croyante, que la colère de dieu m'avait poussé à rester sur le droit chemin, et que l’adultère me répugnait assez pour ne me donner qu'à mon époux.

La vérité m'apparait aujourd'hui. Il n'était rien de cela.

Je vous suis fidèle parce que je vous aime. J'avoue avoir douté parfois de mes sentiments lorsque nous étions loin l'un de l'autre. Je suis une gamine qui n'a jamais su ce qu'elle voulait. Mais à présent que je vous perds, je réalise combien j'étais heureuse auprès de vous, et comme vous faites un bon époux.
Même si la situation entre nous demeure froide et désespérée, j'en tire une certaine joie.

J'ai la chance de tomber amoureuse de vous une deuxième fois.



Après un long silence, Mathilde reposa le tas de billets doux puis poussa un profond soupir :


Avez vous eu réponse ?

Hochement de tête vigoureux. La belle duchesse savait que son mari mettrait du temps à lui pardonner sa bravade. Mais sa froideur et son indifférence commençaient à semer le doute dans sa joli tête rousse. L’avait il vraiment aimé cet homme distant et capable de lui dire les pires horreurs en public ?

Venez Mathilde. Sortons…

Elle déposa un tendre baiser sur le satin des draps que ne manqueraient d’étreindre son mari la nuit venue. Puis rejoignant ses appartements, la Duchesse dénoua les longues tresses qui retenaient le feu de sa chevelure luxuriante.

Vous me connaissez Mathilde. Je n’ai aucune patience. Et ma fierté est incommensurable. S’il me repousse trop longtemps… Je ne vais pas passer mon temps à lui courir après. Mais je lui rappellerai sans un mot, à chaque fois qu’il me verra, que je l’ai aimé sincèrement et que je lui ai sacrifié mon plus grand trésor…


La bonne plissa du museau tandis que la jeune noble dégrafait son corsage et ôtait sa robe d’intérieure. C’est alors que Mathilde remarqua non sans un sursaut , une gitane assise au fond de la pièce en train de malaxer une poudre noire.

Votre Grâce, je ne sais quelle sottise vous a encore traversé l’esprit, mais.. Pourquoi êtes vous nue ? ?

Johanara s’approcha de la femme et s’assit en tailleur devant elle. Elle jeta un dernier regard à ses longues boucles rutilantes. Les inepties de son époux lui battaient les tempes tandis que la gitane s’emparait de la tignasse cuivrée :


Je vous pardonnerai le jour où vous ne serez plus rousse.
_________________
Sirbalian
Les jours passaient et les courriers s'empilaient.
Quand il avait lu qu'elle lui écrirait tous les jours,
Il avait d'abord cru que çà ne lui ferait ni chaud ni froid.
Mais au fil des jours, il appréciait un peu plus ces lectures à tel point qu'il lui avait presque fait une scène en taverne n'ayant pas encore découvert la missive du jour qui pourtant l'attendait chez lui.

Il faut dire que c'était bien vu.
Lui rappeler les bons moments qu'ils avaient passé ensemble...
Lui rappeler qu'il l'avait aimée...

Et si la distance s'était installée entre eux,
Si la passion s'était envolée vers d'autres cieux,
Si les taquineries avaient fait place à de vraies engueulades,
Son cœur pour elle, battait toujours la chamade.

Piqué dans sa fierté d'avoir été ainsi trahi, berné...
Il ne pouvait se résigner à se montrer gentil envers elle.
Certes il avait écouté les raisons et pouvait quelque part un peu la comprendre.
Au delà des raisons, c'est le mensonge qu'il n'acceptait pas.
Car bon nombre de fois il l'avait questionnée.. lui avait fait part de ses interrogations..
Et à chaque fois, le mensonge avait creusé un peu plus le fossé qui les séparaient à présent.

Il ne lui avait donc pas répondu.
Cependant il acceptait sa présence chez lui et en taverne.
A vrai dire il en profitait pour vérifier qu'aucun autre homme ne profitait de la situation pour s'approcher de la Tigresse car sa jalousie n'avait pas disparu.
Contrairement à certaines choses...

Lors d'une soirée bien arrosée le brun avait lancé d'abord un "Partagez ma couche avec une brune et une blonde et je vous pardonne !"
Sachant très bien qu'elle n'accepterait jamais et heureusement d'ailleurs car il lui aurait sans doute été difficile de pouvoir toutes les satisfaire..
Avant de lancer un autre "Je vous pardonnerai le jour ou vous ne serez plus rousse !"

Là aussi, une parole en l'air pensait il..
La baronne était réputée dans tout le Berry, le Limousin et peut être même dans tout le Royaume pour sa sulfureuse chevelure.. jamais elle ne couperait ou teinterait sa toison de feu !

Il ne l'avait pas vu venir, et pourtant dès le lendemain il découvrit non plus une Tigresse mais bien une Panthère en taverne, réalisant soudain à quel point elle devait tenir à lui.

Mais qu'a cela ne tienne.. Pour tenir parole il lui avait pardonné mais il était bien décidé à la faire rager encore un peu.. beaucoup.. et enfin il répondit à ses courriers.




Ma chère épouse,

Je remarque qu'il a suffit que je vous pardonne pour que vos missives ne cessent d'arriver chaque aurore près de mon oreiller...

Me voilà décu car j'y avais pris gout. N'avez vous donc déjà plus rien à me raconter ?

Balian

_________________
Johanara


Un baiser... Depuis des mois qu'elle n'avait senti les lèvres de son mari embrasser les siennes... Leurs souffles s'étaient enfin mêlés. Et cela semblait un bon début!

Mais il ne fallait point qu'elle relâche ses efforts... Il avait raison!



Citation:
Mon tendre époux...

J'aurai toujours quelque chose à vous raconter. Ce soir, demain, et chaque jour tant que vous le voudrez.

Vous souvenez vous de notre première rencontre? Je ne vous parle pas d'il y a un an quand je venais visiter Limoges et rendre visite à je ne sais plus qui. Ah si mon fils Alexander qui avait emmenagé pour la Malemort.Quand j'ai commencé à fréquenter ce freluquet de Louis-Arthur et que vous montriez déjà des signes de jalousie!

Non c'était encore avant. Au moins un an avant en fait...Danaé, une amie qui a une mémoire assez impressionnante s'en souvenait et me l'a raconté.

Nous étions de passage avec mes amis de l'époque, nous traversions la France en roulotte.

Je suis entrée en taverne et vous avez dit "Oh non encore une rousse". Je vous ai regardé de travers et j'ai lancé que les hommes du limousin ne valaient vraiment rien!

Et nous voilà mariés et parents d'une tribu...Amusant non...On nous avait déjà mis une fois sur la même route...Deux êtres qui s'aiment se rencontrent toujours. Ne changez plus jamais de chemin.

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Sirbalian
Préoccupé...

Voilà le terme qui convenait le mieux au brun pour le moment.
Non seulement c'était toujours le chaos dans sa vie personnelle,
ayant quelques soucis.. intime à régler.
Mais en plus la gestion des domaines commençait à le surcharger.
Avec le décès de Nathan Sidjeno d'Ambroise, le brun et son épouse venait d'hériter d'une baronnie de plus.
Et donc un domaine qu'il fallait gérer en plus de Ferrassières, de Deneyria, de Lignières et de Saint-Lys.
Sans oublier la boucherie, les champs, les cochons et la taverne qu'il fallait faire tourner.

Ajoutons à cela que le père de famille s'était mis en tête d'organiser des festivités afin de trouver des époux aux jumelles et à Daria voir aussi à Seleys..
Et vous avez un homme au bord du surménage.

Alors quand sa femme lui avait appris qu'un jeune jouvanceau tournait autour de la plus rebelle de ses filles.. Il avait pêter une case. Surtout qu'apparement, il avait pris l'habitude de rencontrer sa fille en taverne, et seul à seul.
Et il en eut la confirmation quand il apercut sa fille seule dans une taverne à attendre son "prince charmant"
Alors il lui fit promettre de cesser de le rencontrer seule et lui demanda de passer plus de temps à la demeure familiale afin d'en apprendre plus sur la gestion des domaines.

Ce matin là, le baron appela Louis-Philippe, son valet auprès de lui.


Il vous faut surveiller Ambre, mais elle est espiegle alors rien de mieux pour se faire que de la surcharger de travail afin de la confiner en notre demeure.
Il parait que Nathan l'aurait déjà formée quelque peu dans la gestion de domaine.
Nous allons voir si cela est exact.

Donnez lui toute la paperasserie en rapport avec Ferrassières. Le domaine n'est pas très actif en cette période, cela ne devrait pas être trop compliqué pour elle.
Il faut veiller à ce qu'on nous livre le parfum de lilas et les savons.

J'aurais aussi des courriers à lui faire expédier pour lancer les invitations aux festivités.

Et surtout vous ne la laissez pas sortir seule en taverne !!!

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Gedeon
La vie réservait bien des surprises !
Lors de son arrivée à Montpensier, Gédéon avait pour objectif de se construire une nouvelle vie, de ses propres mains. Ce village l'avait accueilli comme s'il y avait grandit. Il s'y sentait apprécié, soutenu, une nouvelle famille, une qu'il aurait choisit.
Les choses se passaient bien, après avoir obtenu un premier puis un second champ, il apprit le métier de sculpteur et les affaires marchaient plutôt bien pour lui. L'argent ne posant plus de soucis, il avait pu s'habiller convenablement et s'apprêtait à aménager ce qui serait sa maison. Cette maison, il l'avait rénovée de ses mains, seul mais pas sans difficultés. En effet, une chute du toit qu'il venait de terminer lui valu épaule luxée et côte cassée.

Le financier, le matériel, il avait ce dont il avait besoin mais tout cela n'avait q'un objectif, offrir une vie convenable à une femme et des enfants.
Le côté coeur, il ne s'en était pas trop occupé. Il avait bien rencontré une demoiselle mais les choses n'avaient pas duré, les sentiments, de l'un comme de l'autre, ne semblaient pas si forts. Cette expérience avait, au moins, appris à Gédéon ce qu'il voulait vraiment.
Le jeune homme ne cherchait pas, à tout prix, à trouver une femme à épouser, il était plus concentré sur son travail, sa maison et aussi...son trou, défi qu'il s'était lancé par esprit taquin et volonté de savoir s'il en était capable.

Sa vie prenait forme et il était loin de se douter de ce l'avenir lui réservait., d'ailleurs, il aurait pu se dérouler autrement.
Il avait donné suite à l'invitation de Dame Sunburn pour les suivre elle, son époux et tout le conseil du BA, pour le tour des villages du Duché, voyage Ducal coutumier à chaque nouvelle élection. Après avoir visité la moitié du BA, le cortège Ducal passa par Montpensier et, au lieu de continuer le voyage, Gédéon décida de rester afin de reprendre ses activités. S'il avait continué, il ne l'aurait peut être jamais rencontré...

Certain diront que c'était leur destinée, d'autre parleront de coïncidence mais ce jour là, lorsque la porte de la taverne s'ouvrit, Gédéon était loin de se douter que sa vie allait prendre un nouveau tournant.
Fraîche et pétillante elle lui avait rendu son sourire qu'il avait oublié depuis quelques temps et la suite fut comme une évidence. Discussions, taquineries, complicité, les deux jeunes gens semblaient se rapprocher naturellement et, lorsque la demoiselle évoqua son futur départ pour Limoges, Gédéon se rendit compte qu'il ne s'agissait pas d'une simple amitié.

Tout s'accélérait pour le creuseur, d'un côté, on lui proposait une place au conseil Ducal, chose qui ne l'enchantait guère, de l'autre, le départ de sa Fleur se faisait de plus en plus proche, ce qui l'enchantait encore moins.
Même s'il n'en avait pas encore informé sa Rose, la décision de l'accompagner jusqu'à Limoges était prise, s'il voulait faire les choses correctement, il devait rencontrer sa famille et parler à son père. Ce qu'il n'avait pas prévu c'est que le départ fut précipité et qu'il n'aurait pas le temps de s'y préparer...mentalement...

Après un voyage de quatre jours en compagnie de Rose et de l'escorte fournie par Sunburn, il arriva à Limoges et là, encore une fois, rien ne se déroulerait comme il l'aurait voulu. Prendre le temps de se familiariser avec la ville, de prendre ses marques avant d'aller à la rencontre de la famille de Rose ne lui avait pas été permis. Dès son entrée en taverne, la dure réalité le frappa de plein fouet. Rose était là, en compagnie de son père. Gédéon n'était pas trop gêné de rencontrer si tôt le noble paternel mais les Dames présentes et leurs railleries compliquaient les choses. Impossible d'avoir une discussion posée dans ces conditions et la jeune convoitée partit d'agacement tandis que le paternel était appelé à ses occupations.

C'est plus tard, en soirée, que Gédéon pu faire sa demande au père de Rose. L'homme n'avait, visiblement, pas la même vision des choses que le jeune Montpensiérois et les négociations furent rudes pour, au final, ne pas aboutir. Le Duc avait décidé d'organiser des joutes pour marier ses filles, joutes réservées à la noblesse du Royaume dont Gédéon ne faisait pas partie... Heureusement, l'épouse, alliée en ces instants, avait persuadé le paternel d'accepter que Gédéon participe aux joutes malgré son état de simple artisan. Les discussions s'apaisèrent et, sous la demande de Rose, le Duc accepta même que le jeune homme dorme en la demeure familiale, au quartier des écuyers. D'homme arrêté sur ses idées, le Duc semblait devenir plus conciliant et compréhensif, sans pour autant changer d'avis. Il alla jusqu'à proposer à Gédéon d'être son écuyer, chose que le jeune homme accepta volontiers, agréablement surpris par cette offre.

Voilà le chemin qui avait mené Gédéon en ces lieux, en ce jour.
Il se présenta aux portes du domaine afin qu'on lui montre où il pourrait s'installer et qu'il puisse prendre ses fonctions en attendant de pouvoir participer aux joutes.
Nobunaga
Le jeune écuyer avait fini ses tâches. Après avoir fait manger les chevaux, refaire des listes des gens de personnes fréquentables et non-fréquentables (on ne sait jamais),avoir réussi à prendre un peu de repos dans les écuries et toutes tâches qui lui incombaient. On lui avait demandé d'ouvrir au sir Gédéon. Il l'avait déjà rencontré à la taverne. Lorsqu'on frappa à la porte, Nobunaga était à moitié endormi, il se réveilla puis se pressa pour ouvrir.

-Bonsoir Gédéon, votre chambre est prête, avez-vous des bagages ?

Il lui montra la direction des quartiers des domestiques et referma la porte derrière lui.
Ambre..

    Ho, comme elle avait en horreur certaines des convenances rigides que lui imposaient sa naissance et son rang ! Tournant en rond dans sa chambre, la jeune Ambre enrageait. Son père lui avait trouvé tant à faire au domaine qu'elle y avait passé les cinq derniers jours, à compter, recompter, classer et archiver des parchemins qui traînaient là depuis des semaines, des mois, voire des années. Balian n'avait pas lésiné sur la quantité... Et d'agacée, Ambre devint angoissée. Charles-Emmanuel s'impatienterait-il ? Allait-il accepter son absence forcée, ou déciderait-il de repartir au loin en la croyant désinvolte ? Ou encore pire, deviendrait-il fou de colère et déciderait-il de partir à l'assaut de la maisonnée pour enlever la jouvencelle ? (Cela était l'un des scénarios les plus romanesques imaginés par la captive enfant). Ambre ne savait rien de ce qui se passait en ville, ce qui la mettait dans tous ses états ; elle avait le plus grand mal à se concentrer sur le travail que son père lui avait imposé. Cependant elle voulait bien le faire, sachant parfois se plier sous le joug paternel pour regagner ses bonnes grâces, et elle passait des heures à recopier proprement les brouillons griffonnés par quatre générations d'intendants.

    Le lumineux soleil de cette fin d'après-midi glacée finit par attirer son regard en direction de la fenêtre. Sa main endolorie reposa la plume dans son écrin. Elle écrivait depuis le matin... Il était bien temps de s'autoriser une sortie. Sa décision prise, elle se leva de son bureau, enfila la grande cape de laine frangée de fourrure grise, et quitta les lieux après avoir fait mander un cocher. Direction la ville, et l'auberge où elle avait rencontré Charles-Emmanuel... Chemin faisant, elle guettait anxieusement la présence de son nouvel ami ainsi que celle de sa tante Seleys, chaperon désigné pour sauvegarder la réputation de la jouvencelle. Tante aimée, aussi, complice et tendre, si sage ! La seule personne, avec Rose, pour qui Ambre acceptait de s'adoucir au lieu de s'opposer. Dans la fleur de la jeunesse, elle restait une jeune fille aussi peu taillée qu'un diamant brut, parfois froide et agressive, brutale dans ses colères, et pourtant sur la défensive. Ses moments de délicatesse étaient réservés à bien peu de personnes... Sa jumelle, en tout premier bien sûr : la tendre Rose... et leur frère aîné, Euzen, modèle à la fois compatissant et juste. Son ami Nathan... Pauvre Nathan, mort assassiné à son heure de gloire, alors qu'il allait être couronné Duc ! Pauvre ami cher, à qui Ambre vouait toute confiance... Seleys, la douce, la délicate, fleur à fleur de peau, et son sourire coquelicot. Et... lui. Peut-être lui. Saurait-il prendre assez doucement la farouche Ambre pour qu'elle lui fasse confiance ?


      "Où êtes-vous donc, Charles-Emmanuel ? ..."


_________________
Gedeon
Lorsque la porte s'ouvrit enfin, il s'apprêta à saluer, le plus respectueusement possible, celui ou celle qui l'accueillerait. Surprise, ce n'était pas un visage inconnu qui se présenta à lui.
Nobunaga, appelé Nobu, Gédéon l'avait rencontré en taverne, il connaissait ses fonctions au sein du domaine mais ne s'attendait pas à le voir l'accueillir.
Les deux jeunes hommes avaient sympathisé autour de quelques chopes, c'est donc plus décontracté que Gédéon lui répondit.


B'soir Nobu, j'suis soulagé qu'ce soit vous qui m'accueillez, ça n'sera qu'plus facile pour moi...

Un sourire amicale puis il passa la porte. Le contraste entre le dehors et le dedans était immédiat, il s'en serait presque dévêtu sur le champs mais, paraît-il, ce sont des choses qui ne se font pas...
Ses esprits revenant à Nobu, il attendit que la porte soit close avant de continuer.


Des Bagages...j'n'ai que c'que j'ai sur moi, c'dont j'aurais b'soin, j'le trouv'rais bien au marché.

Regardant dans la direction montrée, Gédéon grimaça, ça lui paraissait si grand qu'il avait peur de s'y perdre, lui, qui était habitué aux chambres des tavernes ou à sa maisonnette tout juste terminée.

J'vous suis pour prendre connaissance des lieux. En même temps, vous m'direz les tâches qui incombent pour l'travail qu'on va, en partie, partager.
Johanara

Boudoir particulier de la Sublime.


Et pendant ce temps, l'altière Duchesse complotait. Car devant ses amis roturiers, elle présentait un visage avenant, simplement car elle les aimait du plus profond de son coeur, mais il en était autrement lorsqu'on s'approchait de près ou de loin de la progéniture de la Tigresse sans avoir Bac + 5 et mention très bien en Noblesse. Quant aux joutes, la petite nièce du Marquis d'Aigurande ne serait certainement point donné à un gueux!


Citation:

Messire Jurgen,
Je prend la plume pour vous proposer un marché.
Laissez moi vous d'abord vous exposer la situation. Bien que vous n'en ayez probablement rien à secouer, notre famille est l'une des plus grandes du Berry. Je suis duchesse, deux fois baronnes, et plein d'autres terres aussi ennuyeuses qu'éloignées. Bref.

Tout ça pour dire que ma fille Darria est une héritère et que j'y tiens plus qu'à la prunelle de mes yeux. Son père est mort avant sa naissance, elle manque de repère masculin et semble hélas s'être entichée de vous.
Hier soir, il n'y en a eu que pour vous. "Mère, ne laissez pas Jehan le provoquer en duel, je crois que Jurgen ne s'est pas remis d'une blessure, je ne veux pas qu'il soit en difficulté bien que je ne doute pas qu'il puisse écraser notre cousin"

Vous voyez ce mélange d'admiration et d'inquiétude m'inquiète. Je ne veux pas qu'elle devienne ne serait ce qu'amie avec vous, je tiens à sa réputation.
Je vous propose 10 000 écus et vous arrêtez de lui faire causette. 20 000 si vous vous montrez désagréable et qu'elle finisse par ne plus du tout avoir envie de voir votre trogne barbue.

Je sais vous n'êtes pas à vendre mais en tant que mère je ne peux pas laisser ma fille faire n'importe quoi.

Vous allez partir de toute façon. Autant éviter de lui rendre votre départ désagréable.

Je ne vous menace pas. Je ne vous dicte pas votre conduite. Je ne vous méprise pas. Je vous trouve même plutôt sympathique mais Daria est trop gentille et trop rêveuse pour savoir où est sa place.

A Bientôt
Johanara Bérénice Montbazon Navailles d'Ambroise.

_________________
Nobunaga
Le jeune homme, s'était pris en punition d'une remarque, le nettoyage des écuries, celui des bêtes nuisibles et aussi les cuisines. Il aurait pris beaucoup de temps, mais heureusement, le messire Gédéon avait été aussi assigné à ces tâches. Dieu seul savait comment il pourrait s'occuper de toutes ces tâches.


Il avait donc décidé de s'attaquer d'abord aux écuries. La première tâche était d'abord de faire sortir les chevaux, il commença donc par sortir un joli étalon blanc, il se pris un coup de pied dans la poitrine, mais continua sa tâche. Il commença par jeter de l'eau dans l'écurie et changea la paille. Trouvant, l'écurie, propre, il continua la tâche, mais devant l'incroyable étendue des écuries arrêta au bout de quelques chevaux, il lui en restait peu, mais bon...la paresse.



Bon ça s'est fait


Il y avait ensuite le problème de la cuisine. Une cuisine plutôt bien ranger, mais, la duchesse avait ordonnée d'éviter de trop ranger pour rendre la tâche du jeune écuyer plus ardue. Mais l'écuyer ne se découragea pas, il prit la vaisselle et alla à la rivière pour laver toutes les assiettes. Il nettoya les assiettes jusqu'à la tombée de la nuit, puis se dit que cela craignait peut être un peu et donc qu'il reviendrait pour finir sa tâche. Il prit ensuite un balai et commença le ménage. Au bout de 10 minutes, il trouva un endroit où se planquer pour pioncer. Il débuta son sommeil quotidien de 2 heures, en priant de ne pas se faire pincer par un ou une domestique.
Amaelle.
[ 22 novembre 1461 ]

L'Ambroise-Niraco observe son reflet elle n'avait pas mit l'une de ses tenues la plus complexe, ni la plus chaude, mais une confortable et soigné. Juste assez pour rencontrer son époux quoi !
La jeune femme brosse la crinière de feu ondulante pensive, avant de la fourrer en silence dans un filet argenté. Elle met autour de son cou une chaîne d'argent à laquelle pend trois perles et se lève pour faire les cent pas, sous l’œil de la blonde Claire. Puis une domestique entre et annonce à l'Ambroise, que le Niraco est à la porte. Elle est mince, menue, grande, fine, plus qu'au mariage en tout cas. Ses émeraudes en revanche sont pleine de vie et semblent briller.

Elle sort, va à la porte. Sa sœur ne devrait pas tarder.

_________________
Mansart_de_niraco


Et voilà, Niraco était arrivé au bout de son voyage. Face à lui se profilait la demeure. Celle de sa belle-soeur, la Baronne ? Après tout quelle différence. Les fesses encore vissées sur la selle de son cheval, Mansart fixa le bâtiment d'un air pensif. Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas vu sa femme. Ou plutôt, combien de temps c'était-il écoulé depuis la seule et unique fois où il avait rencontré Amaëlle. 4 mois déjà, presque jour pour jour que la famille des Ambroise était unie aux Niraco. Diable ! Et dire que pendant tout ce temps, Mansart était resté cloîtré à Noirlac alors que la jeune femme l'attendait patiemment. Mais toutes ces questions n'étaient plus dignes d'intérêt maintenant. Il était là et elle, elle était là aussi. Ils allaient enfin se revoir, pouvoir faire connaissance autrement que par un échange épistolaire.

Messire ?

Mansart secoua vivement la tête comme pour chasser ses pensées et tourna la tête vers son servant.

Mh ?

Messire, vous ne croyez pas qu'on devrait rentrer ? C'est qu'il gèle ici !

Oui .. Va frapper à la porte et annonce notre venue, je te prie.

Aussitôt, le jeune serviteur du Niraco descendit à bas de sa monture et se précipita vers la porte annoncer son maître. Mansart retomba dans les méandres de son inconscient. Un léger frisson lui parcourut l'échine, non pas du au froid ! Mansart ne craignait plus ce genre de chose, mais probablement du à l'excitation et à la peur que donnait à l'Intrépide l'idée de revoir son épouse. Comment serait-il accueilli ? Froidement comme une femme qui ne se soucie guère d'un mari bagarreur et dont le mariage n'est que négociations. Ou bien de manière timide, un peu comme les lettres qu'ils se sont échangés pourraient le laisser supposer.

Allez-y messire, je m'occupe de nos chevaux et une dame vous attends à l'entrée.

Dans un grognement, l'homme mit pied à terre. Les battements de son coeur s’accélérèrent, mais comment un homme de la trempe du guerrier pouvait-il être autant effrayer par une femme aussi mince soit-elle ? Un pas après l'autre, Mansart parvint finalement à l'entrée de la demeure, une servant le fit entrer et il se retrouva dans l'entrée, ne sachant que faire. Amaëlle, sa femme, était-elle déjà là ?
Amaelle.
Elle arrive à la porte l'Ambroise. La boule dans son ventre est présente, comment réagir? C'est trop tard, elle fait ouvrir déjà la porte déjà. Sa sœur n'est pas encore là, étrange, elle s'attendait à la voir débarquer avec un chapeau à plumes, un manteau de fourrure de lapins mignon et blanc, pour annoncer bruyamment la bienvenue.
La porte, s'ouvre, dévoile l'homme, vu de longs, très longs mois plus tôt. L'angélique flamboyante offre un sourire ... un sourire d'ange. Avant de lâcher simplement :


"- Bienvenue à Limoges "

Les émeraudes détaillent la silhouette masculine, cherchant de excentricité, elle n'en trouve pas et se rassure.

"- Vous avez fait bon voyage? "

Amaëlle à peur, comment réagir? Son ventre est tordu, son menton haut, fière et les jambes tremblantes. Derrière elle, l'éternelle Claire petite, la quinzaine, vêtue de beige la suit et surtout la surveille avec ses yeux marron-vert. Comment réagir face à son mari? Elle sait comment réagir à l'angélique blond, face à un homme qui tente de l'approcher, un qui abuse d'elle, elle sait comment réagir face à ceux qui l'embête, mais comment réagir face à quelqu'un qui doit être proche, mais qui ne l'est pas? Comment réagir face à son mari, lorsqu'on ne le connaît pas ?
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Mansart_de_niraco


Il entendait son coeur tambourinait dans sa poitrine comme un tambour de guerre. A coup sur tout le monde pouvait l'entendre ! A peine était-il rentrer dans la demeure, qu'elle était déjà là. Elle, sa Femme. En guise de salut, elle lui offrit un sourire, simple mais angélique, qui réchauffa le corps de Mansart mais qui ne dissolut aucunement la peur. Il répondit du mieux qu'il put par un sourire crispé et chercha en même temps dans sa tête quoi dire à cette jeune femme qu'il n'avait vu depuis fort longtemps. Il inclina légèrement le buste en guise de salut.

Ma Dame, je .. je suis très heureux de vous revoir.

Un léger flottement se fit sentir où chacun des deux se dévisagèrent, les yeux verts émeraudes de la Rousse dans les prunelles noirs et pétillantes du soldat. Elle était simplement habillée mais diable ce qu'elle était jolie ! Au final, Mansart pensa qu'il avait eu de la chance avec ce mariage, il aurait pu se retrouver marié à un tonneau .. Alors qu'au lieu de cela, il se retrouvait uni avec une jeune femme, frêle et mince, dotée d'une magnifique chevelure de feu.

Norf ! Le voyage était quelconque. Il y a bien eu une petite altercation avec le douanier à Guéret qui ne voulait pas faire passer un "idiot de berrichon" dans le Limousin mais l'affaire s'est vite réglée. Sinon, et bien, on voit que l'hiver vient, j'ai mon serviteur qui m'accompagne qui doit être transis de froid à l'heure qu'il est !

Un peu d'humour ne pouvait que détendre l'atmosphère. Il était autant gêné l'un que l'autre, comment faire pour se rapprocher d'une personne sans être trop entreprenant ?

Et vous Amaëlle, comment allez-vous ?
Gedeon
[Les écuries]

Au mauvais moment, au mauvais endroit. Quelle idée avait-il eu d'entrer dans cette taverne...bon, d'accord, il y passait plus de temps que dans la chambrette du Domaine, plus de temps que dans n'importe quel autre lieu d'ailleurs mais, cette fois là, il aurait dû s'abstenir...

En entrant, il entendit la Duchesse dresser une liste de tâches à faire et Nobu notait au fur et à mesure. Jusque là, rien de bien méchant sauf que cette liste était une punition, une punition pour Nobu. Gédéon qui ne savait rien de ce qu'il c'était dit ou passé, s'installa tranquillement lorsque, à peine les salutations passées, la Duchesse l'inclut dans la punition. il devrait aider Nobu à nettoyer les écuries de fond en comble... Et voilà comment se retrouver à curer le crottin de cheval alors qu'on a rien demandé et, malgré ses tentatives pour que la Duchesse change d'avis, rien n'y fit. Mais Gédéon comptait bien se venger, non pas de la Duchesse mais bien de celui à cause duquel il est puni.

une fois aux écuries, il prit fourches et brouette, se planta au milieu et beugla pour appeler son compagnon d'infortune.


Nobu ! Z'êtes où ? Alllez v'nez qu'on termine ça vite, j'ai pas envie d'y passer l'journée !
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