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[RP] Demeure des Navets.

Amaelle.
Elle fût soulager, soulager car il n'était pas froid. Elle eu un sourire, au norf berrichon, ainsi qu'à la mention des Berrichons interdit dans le Comté, elle dit simplement.

"- Ils m'ont fait le même coup, mais j'ai demandé l'autorisation. De plus, c'est idiot, que pourrait faire une femme de ma carrure? J'ai vécu de longs mois à Limoges, sans jamais ne lui nuire, ils sont si idiots parfois ! "

Un soupire de la grande rousse.

"- Je vais plutôt bien. "

Puis se rappelant qu'il devait être accompagné.

"- Que votre domestique se réchauffe, nous ne sommes pas des monstres. Même si nous sommes des roux. "

Les roux on la vie dur. Elle prend la main, froide de Mansart et le conduisit dans un salon chaud du manoir de la Duchesse, le feu ronfler dans la cheminée.

"- Vous devez avoir froid vous aussi,non? Peut-être avez-vous faim? "

Claire avait suivit, prête à répondre aux désirs exprimer. Elle demande sans cesse pour la faim, estimant le ventre important, plus qu'autre chose même plus que la blondeur,rousseur ou une autre couleur. Amaëlle lâche la main et s'assoit dans un fauteuil, peut-être aura-t-il remarqué les légères cicatrises dans sa paume, elle n'est plus l'oie blanche qu'elle à pu être et ces marques en sont l'une des preuves. La lèvre de l'ange flamboyant est mordu et elle dit :

"- Je ne sait pas si mes sœurs pointerons leurs nez, mais nous avons des choses à nous dire, des choses ... importantes. "

Les émeraudes sont grave, elle détaille les yeux masculine, trouvant la même lueur que dans ceux féminine de la fille de Mansart.
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Leliga
Léliga avançait d'un pas décidé. Elle avait demandé à travers la ville où habitait Dame Johanara, ayant oublié de demander au juste où était la demeure familiale tant elle était heureuse d'avoir trouvé une place. Décidément, il fallait qu'elle s’habitue à la ville. Dans sa campagne, elle savait où tout le monde logeait et n'avait donc pas pris l'habitude de demander ce genre de renseignements.

Au pire, elle se tromperait de demeure, il y en avait tellement de luxueuse dans la ville et on la mettrait sur le bon chemin. La jeune fille était encore trop jeune et trop naïve pour avoir peur du ridicule. Tout était neuf à ses yeux et elle s'accordait le droit de se tromper.

Elle arriva devant l'imposante demeure, trouva la porte d'entrée et cogna fort contre la porte. Elle espéra qu'on l'entendrait, au pire elle entrerait. Peut être y avait il un autre moyen de se faire annoncer, mais à la campagne on se contentait de frapper aux portes du hameau.


Soudain une angoisse tenailla la gorge de la jeune campagnarde. Qui devait-elle demander. Qui était l'homme qui devait la recevoir pour l'introduire dans la maison ? L'écuyer de la dame ? Le secrétaire ? Elle ne savait plus le titre, ne se rappelait plus du nom ... Çà commençait bien. Ils allaient la prendre pour une idiote dans la grande maison.
Seleys
La rousse pas si rousse à la chevelure d'or rose lisait dans sa chambre, comme bien souvent.

On pouvait dire qu'elle avait tout le loisir de s'adonner à cette activité calme et passionnante puisqu'on ne lui demandait pas grand-chose à la demeure des Navets. La jeune fille s'ennuyait un peu parfois, mais tuait le temps en se promenant dans les jardins, grimpant parfois dans les branches d'un arbre lorsque le temps le permettait (il état hors de question de revenir avec des robes irrémédiablement tachées de mousse) ou bien en faisant parfois fi de toutes les convenances qui l'étouffaient en allant aider telle ou tel domestique dans sa tâche, ou encore en les espionnant parfois à leur insu mais sans malice, avec la juste innocence d'une grande enfant désoeuvrée.

Elle avait fait part à sa soeur de son désir d'apprendre un peu à gérer un domaine ou des finances, ne voulant pas rester juste un bel objet qu'on exhibe. Quitte à se marier, Seleys avait envie de prendre part à la vie de sa maisonnée, ne se voyant pas se languir toute la journée sur des fauteuils à s'empiffrer de pâtisseries et autres choses.

La demoiselle avait eu vent de l'arrivée prochaine de l'époux tour neuf de son aînée Amaelle. Elle ne savait pas exactement quand celui-ci devait arriver, mais lorsqu'elle entendit du remue-ménage dans les couloirs plus bas, elle se dit que l'invité était peut-être déjà dans les murs.

Fermant son livre d'un geste sec, elle se releva de la position peu élégante dans laquelle elle se trouvait - affalée à plat ventre sur une méridienne- et défroissa sa robe aux nuances bleues, assortie à ses prunelles azur. Un coup d'oeil dans le miroir pour vérifier que son chignon complexe avait gardé toutes ses jolies torsades et sa tenue, puis elle sortit et se hâta de descendre jusque dans le grand hall pour rejoindre les salons du bas.

En passant à hauteur de la porte elle entendit frapper et ne voyant aucun domestique dans les parages qui pourraient se charger d'ouvrir la porte - ils avaient toujours l'art de disparaître aux moments opportuns- elle l'ouvrit elle-même, faisant à nouveau fi de la bienséance : elle n'allait tout de même pas laisser une personne se geler sur le perron par un froid pareil.

Ses yeux s'écarquillèrent une seconde de suprise quand elle reconnut la nouvelle chambrière de Johanara, puis un sourire aimable égaya son visage :


-Leliga, vous avez trouvé le chemin du domaine ! Entrez donc...


Une petite moue gênée orna ses lèvres ensuite :

- Il faut que je vous dise : habituellement les domestiques ne sont pas autorisés à passer par la porte principale... ils font plutôt le tour pour passer par l'office. Vous ne pouviez pas le savoir bien sûr, et cela restera entre nous...
Hâtons nous vite avant que quelqu'un ne vous voie !


Et de l'attraper par le bras pour l'entrainer à toute vitesse en direction des quartiers des domestiques. Il serait toujours temps de prévenir la baronne de son arrivée dans quelques minutes.

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Leliga
La porte s'ouvrit enfin. Léliga commençait à geler sur place dans ses haillons. Elle n'avait ni manteau de laine ou chaude capeline. Ses pieds nus dans les sabots, elle le savait devaient prendre une teinte rouge. Si la porte ne s'ouvrait pas rapidement, elle devrait s'en aller se réchauffer pour repasser plus tard.

Au moment où elle n'y croyait plus, elle vit le battant de la porte s’entrebâiller, et qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle reconnut Dame Seleys. Elle s’attendait à voir un domestique mais pas la sœur de sa maîtresse.

Elle allait plonger dans une révérence hasardeuse quand la Dame l’attrapa par le bras pour la mener dans le quartier des domestiques. Quelle gourde ! Dans les masures du village il n'y avait qu'une porte par habitation, quand il y en avait une ! Comment aurait elle pu imaginer qu'ils avaient deux portes ? Elle tenta de le noter dans sa petite tête pour la prochaine fois. Il n'y aurait pas toujours Dame Seleys pour lui sauver la mise.


Je vous remercie Dame Seleys. Je ne savais pas ...

Elles marchaient à grandes enjambées à travers la maison et Léli se douta qu'elles arrivaient quand elles franchirent une grande porte en bois et que le sol ne se trouva plus dallé que de grosses pierres après les parquets et les marbres. Un coup d’œil sur la gauche permit à la jeune campagnarde de voir la grande cuisine avec sa cheminé où un bœuf pouvait être cuit, la grande table où les commis préparaient les viandes et les légumes pour le repas à venir et où toute la domesticité devait pouvoir tenir, assis sur les bancs repoussés pour le moment le long des murs. Juste au dessus d'eux, étaient suspendus les casseroles d'étain, les marmites, et les paniers. On voyait ensuite l'arrière cuisine s'ouvrir sur le mur nord où devaient s'entreposer toutes sortes d’ingrédients.

La jeune fille se douta que la dame ne devait pas gagner ces parties, et qu'ici elle trouverait bien quelqu'un qui pourrait lui indiquer son chemin et lui dire ce qu'on attendait d'elle.


Léliga n'éleva pas la voix, elle avait compris que la discrétion était de mise, et ses remerciements n'étaient qu'un murmure.

Je vous remercie pour votre aide et votre accueil Dame Seleys. Je devrais pouvoir m'en sortir maintenant.

Elle lui adressa un chaleureux sourire, parvint à faire une révérence qui ne se termina pas par terre, et s'apprêta à gagner les cuisines.
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Paysanne à la voix d'or
Mansart_de_niraco


Il lui fit un léger sourire.

Vous pensez que c'est parce qu'il est du Limousin qu'il est idiot, ou bien parce qu'il se trouve à la frontière du Berry ? En tout cas, il faut se méfier des gens, on s'étonne souvent de la force d'esprit des plus malingres ... Non pas que vous soyez malingre ! Au contraire, vous êtes .. parfaite !

Mansart rougit imperceptiblement, il savait plus où se mettre et n'osa à peine jeter un coup d'oeil à sa femme. Il ne voulait pas qu'elle croit que c'était un dragueur-né, le genre d'homme qui ne font des compliments pour plaire aux femmes. Même si .. Enfin bon. Pas la peine de s'étendre sur la question. Heureusement, elle enchaîna sur un autre sujet.

Ne vous en faites pas pour mon domestique, il a peut-être l'air idiot aux premiers abords mais il est futé, il trouvera tout seul le chemin de la cheminée la plus proche !

Il rit doucement à sa remarque. Mais il fut stoppé par la main d'Amaëlle qui se saisit de la sienne pour l’entraîner vers je ne sais quelle pièce de la demeure. Un léger frisson lui parcourut le bras.

Eh bien .. Froid .. ? Faim .. ? Diable, vous me faites perdre tous mes moyens ! J'ai le droit de dire que j'ai soif ?

Leurs mains se séparèrent, le frisson disparu et elle alla s'asseoir dans un fauteuil. Sans se faire prier, l'Intrépide (qui ne l'était pas trop en ce moment) fit de même, s'installant avec nonchalance. Il la dévisagea un court instant.

Vous m'inquiétez, qu'avons-nous donc de si important à nous dire ? Vous m'en auriez fait part dans une de vos lettres si quelque chose d'important c'était produit, non ?
Nobunaga
[Aux cuisines]


Il était de nouveau assigné à une nouvelle tâche et cette fois pour la raison inverse de la dernière fois, un vrai manque de chance.
Presque une malédiction.
Mais voilà, il devait s'occuper du souper, il avait pour cela demander de l'aide, aux cuisinières.
Il comptait suivre les conseils du Messire Charles qui semblait doué en cuisine. Il avait décidé de faire de la framboise en dessert, de la salade en entrée et comme plat de la pomme de terre.

Il laissa aux soins des cuisinières les vrais plats, lui préféra s'occuper de l'épluchure des patates. Il commença ainsi, non sans se couper deux ou trois fois. L'épluchage de la patate était donc une discipline très difficile.

Il s'arrêta au bout d'un moment, ayant fini la préparation du repas, il s'en alla aux écuries, près à faire une bataille de crottin avec Gédéon.
Leliga
Léli allait faire un pas vers cette cuisine chaleureuse quand les discussions des gens de cuisine la troublèrent. Ils parlaient entre eux du projet de la Dame de tenir un bordel. La jeune fille ouvrit de grands yeux.

Ce n'était pas possible ? On se jouait encore d'elle ... Une grande Dame avec titres et châteaux ne pouvait pas se transformer en mère maquerelle ? Et pour quelle raison ? L'ennuie ? La jeune campagnarde tendit l'oreille, apparemment c'était pour tenir son rang, nourrir la domesticité, entretenir sa garde-robe. Elle avait d'un coup envie de vomir.

Elle ne venait pas de s'enfuir de chez ses parents pour éviter un mariage grotesque pour finir par écarter les cuisses au fin fond d'un bordel pour Messires. Apparemment c'était le sort de l'autre chambrière. Le cœur de la campagnarde s'accéléra. On lui avait déjà parlé de la marier, mais ça ...


Elle devait fuir. Elle n'était ni esclave, ni serve, et elle n'avait pas encore signé de contrat. Heureusement pour elle, Léliga savait lire et tout de même tracer les lettres de son nom. Ils auraient besoin de sa marque pour le contrat et elle devait s'en aller avant qu'on ne la contresigne à le faire.

Et si les domestiques l'avaient vu ... Et si tout ceci n'était qu'une blague pour lui faire peur... Et si ... Elle hésita un instant, avant de se dire que si tout ceci n'était qu'un quiproquos, il serait toujours temps plus tard de s’expliquer.

Elle leva les yeux, vit au bout du couloir une large porte. La fameuse porte de l'office qu'elle aurait dû emprunter. Elle sera d'une main sa besace où sa couverture était pliée avec sa maigre bourse au fond, de l'autre s'empara de ses jupes en lambeaux et traversa le couloir en faisant claquer ses sabots contre le sol de pierre. Elle poussa de toutes ses forces sur la porte qui s'ouvrit et sentit le vent gelé la cingler, soulever ses jupes et s'engouffrer jusqu'à en haut de ses cuisses.


Elle ne put s'empêcher de jeter un regard vers la grosse cheminée, où le repas cuisait, le feu réconfortant inondait le lieu de sa chaleur. Elle aurait put être bien ici ... Elle était pauvre, et contrairement aux gens titrés, sa seule richesse était sa respectabilité, et elle y tenait.

Elle fit un pas, la porte se referma et Léliga prit le temps de s'appuyer contre le battant, de fermer les yeux et de réfléchir un instant.

Qu'allait-elle devenir ?

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Paysanne à la voix d'or
Seleys
Après avoir laissé Léliga du côté de l'office et l'avoir saluée d'un sourire rassurant - qui n'allait pourtant pas la rassurer tant que ça semblerait-il- Seleys repartit de son pas aérien vers le grand vestibule.

Une fois sur place, elle approcha doucement des portes de chaque salon, tendant l'oreille pour chercher lequel abritait sa soeur et son époux : elle ne voulait pas se faire remarquer en ouvrant une porte sans auparavant avoir frappé.

Elle passa devant la première, puis la deuxième et enfin des voix lui parvinrent derrière la troisième. Amaelle avait choisi le salon à dominance de rouge, une fantaisie de plus de leur aînée qui avait décidé que certaines pièce devaient avoir des thèmes. Celle-ci était donc le salon rouge, où dominait une couleur bordeaux profond agrémentée ça et là de dorures, des tentures aux coussins en passant par les tapis, les bibelots...

Ce n'était pas la pièce préférée de la jeune rouquine dont les goûts portaient plus sur les couleurs froides ou bien sur les orangés et rouille de l'automne, mais puisqu'Amaëlle l'avait choisie, il n'y avait pas vraiment de choix quant à y entrer.

Elle remit une dernière fois un peu d'ordre dans sa tenue puis sa main fine, parcourue d'un léger tremblement, vint cogner le battant pour annoncer sa présence.
Elle ouvrit ensuite la porte et fit une révérence en prononçant quelques mots d'une voix peu assurée :


- Le bonjour ma soeur et... sire Mansart si je ne m'abuse.
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Johanara
L'altière duchesse se préparait à rencontrer son beau-frère pour la première fois. Mais ce qui aurait dû être un banal repas de famille devait en réalité devenir le théâtre d'une vengeance longuement préparée...
Ils avaient sous-estimé l'amour de la rousse pour Nathan. Alleaume lui avait prit son adoré cousin, elle se vengerait sur son frère qui commettait l'imprudente erreur d'entrer dans leur tanière.

La rousse n'était point encore bien sûr du mode opératoire.
L'empoisonner ? Le séquestrer ?

A l'office, les ordres étaient très clair, au moindre signe de sa flamboyante maitresse, le commis de cuisine saupoudrerait le plat de Mansart, de mort au rat, façon parmesan!

Personne ne tuait un Ambroise, sans en payer le prix. Et là seule chose qui freinait la belle dans sa soif de sang, portait le doux prénom d'Amaelle. Ce fils de catin l'avait prise pour épouse, elle ne pouvait décemment pas dépecer le mari de sa soeur.

Autre contrariété, la nouvelle femme de chambre avait pris ses jambes à son cou. Et oui dans son monde, les ramasse-légumes qui sortaient de leurs bleds se permettaient de faire la morale et de prétendre dicter sa conduite à une Duchesse. Si au moins elle avait fermé son clapet et gardé pour elle ses opinions que personne ne lui demandait... Mais non, elle l'avait ramené.

Qui pouvait être assez bête pour se croire plus en sécurité chez un homme qui fréquente les ribaudes que chez la femme qui les emploie? Aucune jugeote! Pourtant ça avait l'air d'une bonne petite mais elle ne comprenait rien aux affaires.

Peut être pensait elle que l'argent poussait sur le cul des nobles... Bref la Duchesse avait une famille à nourrir et un domaine à faire tourner. Et puis Ambroise faisait ce que bon lui semblait. Pis des ribaudes c'était utile ma foi, si les hommes étaient satisfaisaient, ils ne violaient pas les gamines en rase campagne!

Pénétrant dans le salon, vêtue d'une magnifique toilette en voile parme, la jeune femme adressa à son beau-frère un sourire radieux :


Soyez le bienvenu mon frère!


Tout en posant sa main liliale sur le haut de sa cuisse où une dague joliment ouvragé attendait son heure...
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Amaelle., incarné par Johanara
L'Ambroise eut un sourire amusé, lorsqu'il releva le fait d'avoir soif. Elle lui fit les gros yeux et s'amusant, annonça :

"- Mhh, non ! Vous n'avez pas le droit d'avoir soif ! "

Mais sans le moindre regard, l'ordre invisible fût donné et Claire partie apporter chercher à boire. Amaëlle le laissa la dévisager, songeuse, d'une oreille elle écoutait. Au même moment, Seleys arriva et Amaëlle fût soulagée, la conversation pourrait être remise à plus tard.

"- Mansart, voilà Seleys d'Ambroise, ma petite soeur. "

Elle posa les yeux sur la plus jeune des trois, pour indiquer qu'elle pouvait être plus rassurée, elle n'avait pas épousé un monstre. Puis vint le tour de la Duchesse violette d'arriver, Amaëlle observa la tenue, du voile lui donnant un aspect vaporeux.

"- Mansart, voilà la duchesse Johanara Bérénice d'Ambroise, ma grande soeur. "

Puis elle continua, s'adressant aux deux :

"- Mes soeurs, vous allez bien? "

Vu la trombine des deux, la question était de circonstances.
Mansart_de_niraco


Que pouvez avoir de si important à lui dire sa femme ? Il allait le découvrir quand les deux soeurs d'Amaëlle pénétrèrent dans la pièce. Courtoisement, Mansart se leva et s'inclina devant elles deux pour les saluer. Voici enfin venue la Baronne, la soeur aîné dont parlait tant Amaëlle dans ses lettres. En effet, à première vue, il y avait de quoi dire sur la personne. Heureusement qu'elle avait cédé aux désirs d'Amaëlle en ayant reteint ses cheveux en roux, le brun ne devait sûrement pas lui aller !

Mesdames, c'est un réel plaisir de vous rencontrer.

Il esquissa un léger sourire, espérant au plus profond de lui que la rencontre se passerait bien. Amaëlle avait fait allusion à plusieurs reprises du côté "excessif" de sa famille ...
Gedeon
Ca faisait un petit moment qu'il attendait maintenant et Nobu ne montrait toujours pas le bout de son nez. Dans ce froid, les minutes paraissaient très longues. Gédéon faisait les cents pas, alla visiter les boxes pour voir l'ampleur du travail, sautait sur place pour se réchauffer, bref, il tenta de s'occuper...

Ne voyant toujours pas l'écuyer arriver, l'impatient qu'il était avait décidé de truquer le jeu. Ayant dit à Nobu que le crottin allait voler, il profita de sa solitude pour planquer des munitions ici et là.
Au bout d'une attente qui lui paru interminable, il vit enfin une silhouette Nobuesque s'approcher.
Il vint à sa rencontre, fourches en main et en tendit une vers son compagnon.


Ah ben vous voilà enfin, j'ai failli faire tout l'travail tout seul !

Sourire en coin, il se faisait un peu menteur pour ne pas mettre la puce à l'oreille de Nobu. faisant demi tour, il prit sa fourche à deux mains et lança...

Allons y, qu'on en finisse avec c'te corvée !
Seleys
Sel était tendue... On pouvait même dire tendue à craquer comme le corset qui tentait d'entraver l'opulente poitrine de son aînée aux attributs plus que généreux.

Le souffle lui manquait, elle avait l'impression d'étouffer dans sa robe qui lui comprimait joliment le buste certes, mais qui pour l'heure se révélait être un instrument de torture physique, s'ajoutant à la torture morale qu'elle éprouvait en même temps.
Elle gardait les yeux obstinément fixés sur le sol, n'osant pas croiser le regard d'Amaëlle, ni celui de son époux. La cadette Ambroise n'avait pas l'aplomb de l'aînée, loin de là, et elle était absolument incapable de plonger ses prunelles dans les leurs sachant ce qui couvait en ce moment même dans la tête de Johanara. Elle se trahirait à coup sûr.

Lorsque la baronne lui avait exposé son projet, Seleys avait blêmi puis tenté d'argumenter en faveur de Mansart qu'elle ne connaissait même pas, mais qui à ses yeux était innocent du crime perpétré par son frère.
Johanara n'avait pas manqué d'appuyer où cela faisait mal en lui rappelant la vive douleur causée par l'absence soudaine de leur cousin Nathan. Le sang d'Ambroise coulait tout de même dans les veines de la jeune fille, et, même si celle-ci était bien moins excessive que les autres, son coeur réclamait tout de même un peu compensation pour la perte qu'elle ressentait et elle s'était donc plus ou moins soumise à la volonté de sa flamboyante aînée.

Il n'en restait pas moins qu'elle avait la violence en horreur et s'astreignait plutôt à soigner les autres qu'à les blesser, elle était donc affreusement nerveuse et partagée entre sa fidélité et sa foi en sa soeur et la culpabilité de savoir qu'un homme innocent - du moins du crime qui se voulait vengé- souffre prochainement avec sa complicité, même passive.
Se sentir déchirée entre deux situations était pour ainsi dire devenu une habitude, mais restait cependant difficile à gérer.

La demoiselle prit encore quelques secondes pour calmer les battements de son coeur avant de relever les yeux et d'adresser un sourire gracieux à son beau-frère :


- Le plaisir est partagé messire, bienvenue parmi nous...

Elle ne put s'empêcher de penser intérieurement :

"Si seulement vous aviez pu ne jamais poser le pied ici..."

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Euzen

        « Le mariage c’est pas la mer à boire, mais la belle-mère à avaler. »
        Proverbe Français.



    Dans sa propre union, bien que celle-ci tourne court avec la disparition de sa femme, le borgne s’en était plutôt bien tiré côté belle-mère. La Comtesse de Plantagenet, née Montfort-Balmyr étant du genre accommodant et responsable. Mais, c’est dans le mariage que son père avait contracté, que le jeune baron avait le plus perdu et, à la vue de cela, il lui semblait que le Très-Haut avait un humour assez particulier. Car, non content de lui attribué deux belles, ce qui en soit était déjà pas mal, il s’était amusé à lui fournir les deux opposés allant jusqu’à lui retirer son épouse pour compenser les qualités de la première. Et on osait dire qu’il était miséricordieux … Moqueur et vengeur lui semblait plus appropriés.


    La perte de Nathan ne pouvait que le confirmé dans cette croyance.


    Ils avaient pêché. Ensemble et séparément. Et le borgne ne se faisait guère d’illusion sur l’endroit éternelle dans lequel il retrouverait un jour le Sidjéno. L’enfer Lunaire. Malheureusement, dans son sadisme, Aristote semblait décidé à lui faire miroité ces retrouvailles avant de l’en éloigné de nouveau. S’il le pouvait, il l’enverrait bien au Sans Nom aussi celui-là !

    Mais pour en revenir aux belles-mères et principalement, à la plus déluré des deux, le Corniaud devait reconnaitre que sa folie habituelle avait trouvé un point de ralliement avec sa propre noirceur. A défaut d’avoir eu l’assassin, ils auraient le frère. Au début, cela ne lui était apparue que comme une piètre compassion avant de réaliser, et d’espèrer, qu’un possible attachement du Duc du Berry pour son cadet serait une vengeance bien plus douce et agréable. Que pouvait-il espérer de mieux que de faire vivre le traite dans la même douleur que celle dans laquelle l’avait plongé la mort du garçon au poisson orange ? Rien. Il décida donc de prendre part à l’action de l’Ambroise.

    Néanmoins, leur entente sur ce point, n’empêcha pas le borgne d’entrer dans une colère typique quand il apprit la décision de la baronne de loger celle qu’il exécrait tant : la rousse déviante. Qu’elle est seulement pût permettre un contact si proche entre elle et ces jeunes sœurs le faisait bouillir de rage. Si, comme lui et quelques-unes de ces connaissances, cette sataner garce s’était contenté de vivre sa déviance en toute discrétion, il n’aurait jamais trouvé à y redire. Mais qu’elle ose l’afficher ainsi au vu et su de tous, au risque de convertir ces sœurs au même mal, ça il lui était totalement impossible de l’accepter. A ces yeux, ces sœurs, ces filles, devaient être protégées de toute cette perversion pour, qu’à son contraire, elles ne soient pas maudite.


    Son âme était perdue, pas la leur.
    Et il ne laisserait pas la folie de la Berrichonne les mettre en péril.
    Il allait devoir lui faire payer cet affront.


    Il se servirait donc de cette soirée pour être avec et contre sa belle-mère. Prétextant une visite dans la journée à celle qu’il voyait un peu comme une vieille tante, Mathilde Perrin, la cuisinière de son père, il réussit à prendre contact avec la nourrice des deux plus jeunes de sa fratrie. Quelques sourires et quelques paroles plus tard, il réussit son pari. Francine lui amènerait Anne et Liam dans la soirée, en profitant que l’attention de sa maitresse soit toute à sa sœur et son invité. Parfait. Les conséquences que cela pourrait avoir sur cette femme, le borgne s’en lavait les mains. S’il avait fallu si peu la détourner de sa fidélité envers ces employeurs, c’est qu’elle n’était pas digne d’être un membre de leur maisonnée. Le Montbazon irait même jusqu’à penser qu’il rendait un fier service à son père et la baronne en leur prouvant l’instabilité de la nurse. Ou l’art de se convaincre soit même.

    Pourtant, sa volonté n’était pas de lui retirer ces enfants éternellement, bien que l’idée lui ait traversé l’esprit, seulement de la contraindre à virer la parasite du seize rue de la justice. Pour ce faire, il fallait qu’elle sache que s’était lui qui détenait les deux légitimes et lui laissa donc un vélin gratter de quelques mots qu’elle seule pourrait comprendre quand elle prendrait conscience de leur disparition.



    Citation:

      Je détiens ce qui vous appartient. Si vous souhaitez les récupérer, virez ce démon de vos murs. Ils ne vous seront rendus qu’avec la certitude qu’elle ne mettra plus un pied sous le même toit qu’eux.

      E.



    A l’heure convenue, connaissant la demeure et ces alentours comme sa poche pour y avoir vécu, le Navailles attendit le trio de pied ferme au fond de la cour intérieur. De là, les évacuer par les ruelles ne serait pas une difficulté. A leur passage, aucun mot ne fut dit et le blond seigneur se contenta de les confier au bon soin de l’espagnol qui les guiderait jusqu’à la rue des bouchers. Mais un instant, il les retient et il se prit à observer les deux jeunes enfants, cherchant dans l’une la moindre ressemblance avec Balian qui, dans l’avenir, la protégerait des mauvaises langues, et dans l’autre le simple plaisir d’avoir un frère aussi jeune soit-il. Il en avait pourtant deux autres mais l’un se perdait dans les limbes de l’inconscience, le privant de leur complicité aussi compliqué soit-elle, tandis qu’avec l’autre, il n’était pour l’instant, pas parvenu à créer le moindre lien. Puis la saveur de celui-ci était toute particulière. Ce frère, ils avaient galérer, Balian et lui, pour le voir naitre un jour. Elles étaient loin les années de révoltes durant lesquelles, il reprochait à son père de le désirer autant. Mais, à la lueur de la lune pleine ce soir-là, la vu des yeux de son cadet arracha un frisson à l’ainé.

    Marron-Vert.
    Non pas noisette.
    Mais Vairon.
    Qu’est-ce que cela pouvait-il bien signifié ?
    Rien, il l’espérait.

    Les laissant finalement partir, le borgne reprit alors son attente, faite de chanvre fumé et d’observation de la façade arrière de la maisonnée, attendant le signal que tout pourrait véritablement commencé. Le contre était joué, ne restait que le pour.

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Amaelle..

La jeune femme observa sa soeur, incapable de se détendre. Ignorante du massacre dans lequel elle aurait pu se trouver, assez cruelle pour laisser vivre un homme, ayant commis un crime, assez naïve pour penser que sa soeur ne commettra aucun impaire. Claire est revenue, avec de quoi boire et l'apporte au brun. Puis retourne à son poste, pour céder aux désirs de l'Amaëlle ou d'une des soeurs. Claire c'est la blondinette que Johanara lui à collé lorsqu'elle la retrouvée, Galant était le cheval acheter par celle-ci aussi, elle pose les yeux sur son bracelet, à son poignet, des perles roses, et un sourire illumine sont visage, repensant à sa soeur, lui offrant. Puis s'adressant à lui :

"- Vous n'avez maintenant plus le droit d'avoir soif ! "

Elle lisse sa robe émeraude, signe du stresse, un stresse qui la rongeait à cause du future. Le future où elle devrait lui faire face, seule à seule.
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