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[RP] Les Bas fonds de Limoges.

Johanara
Auberge de la Gargouille qui louche.


La jeune femme relut la lettre attentivement. Sa réponse semblait des plus sibyllines...

A vrai dire, la rousse se trouvait bien chagrin. Jurgen voulait la rencontrer, certainement pour toucher la coquette somme. Comptant les piecette de la dextre, Johanara plissa les yeux : on arrivait péniblement à 200 écus depuis que son mari avait décidé de serrer les cordons de la bourse.

Un frisson parcourut le bout de ses longs doigts délicats. Johanara ne pensait pas que son courrier et sa vilaine proposition auraient reçu réponse. Elle connaissait simplement ce genre de gaillard, et voulait l'effrayer quelque peu en insinuant que sa délicate héritière lui prêtait trop d'attention... De quoi lui donner l'envie de mettre des kilomètres entre sa barbe fournie et le jolis minois de Darria.

Mais sa fille s'était levée le coeur au bord de ses grands yeux rougis. S'était il montré odieux comme Johanara le lui avait demandé?

Se sentant coupable, la grande rousse avait griffoné quelques mots sur un velin.


Citation:
Vous. Moi. ll y a une auberge à la sortie de Limoges. Demandez Pierrot et dites que vous venez voir la Duchesse, il vous ouvrira l'arrière salle du tripot.


Au crépuscule, un long manteau de zibeline posé sur ses épaules graciles, l'Ambroise fit sceller sa monture dans la plus grande confidence. Son écuyer inquiet n'avait cessé de poser sur elle des prunelles fébriles, mais que diable Johanara courrait elle manigancer en pleine nuit?

Pas un mot! Si cette affaire s'ébruite, je jure de vous arracher moi même la langue et de la servir en bouillon à la vieille tante Adélaide! Filez!
Sleipnir, son destrier à la robe de jais, ne tarda guère à la mener au point de rendez vous.


Prenant garde à couvrir son délicieux visage de madone aux regards des traines lattes et des petites frappes qui enfumaient l'auberge, Johanara se fit conduire dans l'arrière salle.

Elle paya l'aubergiste grassement. Comme à l'accoutumée. Car cet endroit servait régulièrement à quelques affaires peu scrupuleuses auxquelles se livraient certains membres de sa famille. Contrebande, jeux d'argent...

La belle patienta.



Ce topic pourra servir à tout le monde, pour les magouilles, assassinats et rapines en tout genre!

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Jurgen.
Il était sur les nerfs. Ses accès de folies n'aidaient pas à le laisser tranquille. Il entendait des mots qui le faisait se gratter. En deux jours, il aurait pu rouvrir sa plaie. Mais il avait là une force incroyable. Jamais il ne s'était autant empêché de trancher des gorges.
Son sang le rendait fou, lorsqu'il l'entendait tambouriner dans ses tempes, il devenait fou. Mais lorsque le sang s'écoulait de la gorge d'un autre, il le regardait ruisseler lentement. Lorsque Corbeau ne le tirait pas par le bras en l'engueulant.

A Limoge, ses séquelles, il ne pouvait les cacher. Les gens étaient trop... Trop. Trop abrutis, trop énervants. des écuyers qui ne se sont jamais battus qui l'insultent, des donzelles, des... Gamins. Le monde à l'envers, un monde où la cohérence n'a pas sa place.

Le mot fourré dans sa poche, il était sortit de sa tente, au bord de la ville. Il prenait bien des précautions, s'imaginant qu'on viendrait terminer le travail. Des fois, il se réveillait en se grattant le cou. Alors il relisait les lettres de Corbeau et les serrait fort contre lui.
Il se coiffait la barbe, les cheveux, et faisait chauffer de l'eau. Il se lavait, en évitant soigneusement sa jambe droite, trop douloureuse. Il avait raccommodé son pantalon de cuir et l'avait enfilé au dessus de ses braies. Sa cape doublée de lapin sur ses épaules et la capuche sur le front, il s'était mis en route vers les bas fonds.


Il s'accouda aux pierres froides, humides et sombre et s'adressa au tavernier de l'auberge.

-On m'a dit de d'mander Pierrot.

Et l'homme arriva.

-J'viens voir la duchesse.

Il suivit Pierrot, boitant comme pas possible derrière lui. Il souffrait le martyr, il avait tellement hâte que le plumage se fasse voir. Il aurait bien moins d'emmerdes comme ça.
Ils passèrent une porte, puis là, il vit la rousse, et une cheminée. Cela lui rappelait ses voyages dans les mers. Les catins, la chaleur. Et parfois les flammes. Il boita jusqu’à elle, se serrant fort sa jambe dextre.


-M'avez d'mandé, nan?

Puis il s'effondra dans le fauteuil en face.
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Johanara


Johanara attendait, ses mirettes verdoyantes allumées de mille feux tandis qu'elle fixait l'âtre où les derniers buches crépitaient. Ses larges prunelles s'attardèrent un instant sur le tisonnier. Elle était venue seule mais si la situation venait à dégénérer, elle pourrait au moins tenter de lui fendre le crâne.

La porte craqua dans son dos. D'un mouvement alerte, elle fit volte-face et tenta de garder un regard dur tandis que Jurgen se vautrait sans aucune politesse.

Elle toisa le barbu, avec la froideur de ces statuts grecques antiques dont elle avait la grâce et la beauté.

Fini de jouer le mariole.. Il allait laisser sa fille tranquille, foi d'Ambroise.


Je vous ai fait une proposition. Et j'ai pas bien aimé votre missive. Me dire ce qui est bien pour Darria ou au contraire ce qui la froisse.



S'approchant de quelques pas, la belle serra les poings sur ses hanches chaloupées, profitant qu'il soit assis pour le jauger sans vergonde :

Vous ne la connaissez pas. Elle vous distrait? Vous la trouvez attendrissante avec ses grands yeux mouillés et son minois de poupée? Je puis le comprendre aisément. Vous voulez l'aider? Parfait, restez loin d'elle. Quel noble voudra l'épouser si elle passe son temps à soigner les plaies d'un étranger qui lui passe son temps à menacer tout le monde? Si elle gaspille ses heures à vous faire la causette et à oublier les responsabilités dues à son rang?

Je ne dis pas que je suis une bonne mère. Je suis très jeune, la mienne de mère m'a rien appris et j'ai deux mômes qui viennent de naître. J'ai ni le temps ni la force de me battre avec vous à longueur de journée. Vous décollez de ma fille, vous ne la mêlez pas à vos crises de folies. Elle a pas besoin d'un ami. C'est un mari qu'il lui faut, courageux, riche qui la mettra à l'abri du besoin.
Darria est ridicule à s'être entichée de vous. Ne ruinez pas sa réputation.


La Duchesse fit une pause. Qu'elle haïssait être la Noble hautaine et froide. Elle aurait pu simplement lui envoyer une troupe d'hommes armés pour le rosser au détour d'un chemin. Mais l’opulent poitrail dissimulait malgré tout un coeur palpitant d'une bonté incommensurable.

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Jurgen.
Elle n'avait pas perdu de temps. Elle s'était levée, mains sur les hanches, comme les matrones qui n'acceptent pas tout des clients sur leur poupées. Il fit l'un de ses sourires en coin, de ceux qui sont un brin moqueur, un brin attentif. Il écouta donc donc, but la moindre de ses paroles, puis souri sincèrement, devant sa mine renfrognée.
Jurgen était en danger partout. A chaque coin de rue, derrière la porte de chaque taverne. Mais il ne se contrôlait pas. A vrai dire, Darria lui rappelait lui même. Alors pour dire qu'il ne la laisserait pas filer sans bonne raison... Elle le calmait lorsqu'il se grattait. Mais un jour, elle pourrait s'en prendre une. personne n'était à l’abri des excès de colère de Jurgen. Personne, sauf le sombre.

Une profonde inspiration plus tard, il débuta sa moquerie.


-'Savez, Darria, j'cherche pas à lui faire d'mal. En quoi 'savez mieux qu'moi c'qu'est bon pour elle? Hein? Parc'quc'est d'vot' con, qu'elle est sortie?

Il secoua la tête en se mordant la lèvre. Il se moquait, cela l'amusait. Mais d'une seconde à l'autre tout avait basculé. Le brin de Corbeau qui sommeillait en lui se réveilla. Il se leva, s'aidant de l'accoudoir. Il respira longuement, et réfléchit à chacune de ses parole.


-Duchesse, j'n peux pas dire que je suis quelqu'un de bien. Il baissa les yeux. Mais en quoi Darria s'r... serait plus en sécurité ici? Z'inquiétez pour votr' progéniture, je le vois bien. Mais... Il ricana faussement, moi aussi. C'est une bonn' gamine, cette Darria. 'Voulez quoi? Qu'elle soit épousée, forcée?

Il se ressaya, la douleur étant trop vite et se gratta le cou sans faire attention au pansement que la gamine lui avait posé.

-La forcez pas à êtr' vous. Laissez lui l'choix. J'sais bien qu'si elle m'aim' bien, c't'aussi pour vous défier. Mais moi, j'compt' pas la dépuc'ler et l'abandonner pour aller guerroyer ou m'taper d'aut' catins. C'pas qu'j'aime pas les catin, 'voyez...

Elle devait avoir compris. Il ne la toucherait pas. Elle n'était pas son genre. Jurgen avait toujours préféré les catins aux filles de bonne naissance. Il avait toujours préféré les coups au bord d'un bateau que les draps de soie. Il n'en avait même jamais connu. Il sortit le mot de sa poche, le relit brièvement.

-Sinon, pour c'contrat, alors. M'proposez 20 000, ç'ça?

Ce n'était pas vraiment en accord avec tout ce qu'il venait de dire, mais cet argent, il en aurait peut être besoin pour retrouver la mer. Et puis il n'en avait pas encore parlé à Corbeau. Corbeau comprendrait, à coup sûr, et à coup sûr il se foutrait de lui joyeusement. A coup sûr, il finirait ivre lorsqu'il rentrera, en bon pirate. A coup sûr, Darria aurait beaucoup moins d'importance quand il verra le plumage.
Une vision. Il se gratta le cou. Une goutte perlait sur son visage. Il se gratta le cou encore, défaisant le pansement.


-Scheiss'... J'attends quelqu'un. J'reste quelqu'jours ici, puis j'partirai.

Ces paroles là n'avaient rien à voir. Mais le large lui manquait comme s'il s'agissait d'une mère. Il se sentait né de la mer et d'un Corbeau. Drôle de mélange, et qui fit de Jurgen un homme instable, chialant lorsqu'il voit son sang, jubilant lorsqu'il voit celui de la justice qui coule. En fait, il n'avait jamais vraiment cru en la justice. Lorsqu'il passait sa lame sur une gorge, il le faisait délicatement, en douceur. Une véritable mélodie s'en échappait. Et il y avait toujours une raison, pour Jurgen. Toujours.
Il se demanda brièvement pourquoi il ne s'occupait pas de cette Gorge généreuse, si découverte, si blanche. Et il cligna des yeux rapidement.


-J'ai soif.

Il avait dit comme s'il était désespéré. Sa bouche était pâteuse.

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Johanara


Johanara l'écouta. Le sang battait ses veines. La gentille jeune fille qui tenait le plus souvent son palpitant entre ses mains, le trouvait un brin attendrissant à se préoccuper de Darria, plus encore que ne le faisait son beau-père.

Mais l'autre, la Froide, la grande dame, n'avait qu'une seule envie. Enfoncer ses ongles parfaitement manucurés dans la cicatrice de l'homme qui osait lui parler en égal.

Un instant, elle se vit fondre sur le tisonnier et lui éclater la trogne. Au moment où il évoqua son intimité. Comment osait il... Ce fils de chienne..
Elle baissa un instant ces paupières sur deux iris brulantes. Il aurait probablement ri s'il savait qu'elle aussi avait tout le mal du monde à tenir son rang et se maîtriser.

Lorsqu'elle posa à nouveau ses émeraudes limpides sur lui, la paix semblait revenue.

Elle savait qu'il ne la toucherait pas. Qu'il ne cherchait pas non plus à l'escroquer. Johanara ne comprenait à vrai dire pas pourquoi ce grand couillon ne décollait pas des souliers de sa douce progéniture.



Je ne vais pas laisser ma fille se priver d'une vie de privilèges entourée de sa famille parce que son coeur de midinette s'enflamme pour des raisons qui me dépassent.

Je vous propose 20 000 écus. La moitié en écus, l'autre en bijoux. Vous lui dites ce que vous voulez. Mais vous la dégoutez de vous. Qu'elle n'ai plus aucune aspiration à vous suivre ou à écouter vos conseils de moralisateur qui n'a jamais eu une famille à charge.

Et allez dont vous chercher un verre, z'êtes pâle.

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Jurgen.
Jurgen l'écoute, puis, les oreilles bourdonnante se lève, la jambe en piteux état. Il se traîne jusqu'à la porte, l'ouvre avec difficulté et hèle le tavernier qui lui donne une choppe de bière. Il la boit d'une traite, mais rien n'y fait, la douleur demeure et la sécheresse aussi. Il ne va pas laisser tomber. Il va se rasseoir, met bien une minute pour faire les quelques mètres, le visage désormais en sueur. Affalé dans le fauteuil, il tente de faire bonne figure, la main posée sur sa jambe, il retire de l’autre sa capuche.

-Hm... J'porte pas d'bijoux.

Pour simple réponse. Les revendre? Ca ne lui a même pas effleuré l'esprit. Il n'est pas bon commerçant, et ne négocie qu'avec sa lame. D'ailleurs, les négociations, il les gagne bien souvent.
Mais quelque chose ne va pas, c'est sûr. Il se gratte le cou rapidement puis recolle sa main sur sa jambe qu'il presse.
La Duchesse serait peu être tranquille plus tôt qu'elle ne le pense.
A vrai dire, il n'avait plus tout à faut la tête aux négociations. de toutes façons, il avait dans l'idée d'emmener Darria, et peut être Seleys. Tout dépendrait de l'oiseau.

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Johanara
La Duchesse posa sur le barbu deux agates aussi inquiètes qu’agacées.
C’est qu’il allait finir par lui crever entre les mains ! Son front blême ruisselant de sueur ne présageait rien qui vaille… Et comment expliquerait elle, qu’en pleine nuit, dans un bouge mal famé de Limoges, le cadavre de ce grand barbu lui était tombé sur la trogne ?

Il fallait qu’il agonise chez lui. Si tant soit peu le gredin en avait un. Peut être une tente à l’orée des bois…
Plus louche encore que l’auberge insalubre, le campement miteux…
Ses prunelles de jade allèrent un instant de la vilaine cicatrice qu’il ne cessait de gratouiller à sa jambe où nul doute, les miasmes devaient proliférer…
Pire encore, la crème d’anchois ne semblait guère ouverte aux négociations. Il semblait réellement se soucier de l’avenir de la jeune héritière et rechignerait probablement à la blesser par quelques paroles méchantes mais qui l’exhorterait à redevenir la jeune fille modèle qu’elle avait toujours été.

Plan B.

Plus perfide encore celui là. Le nigaud ne voulait rien entendre ? Soit ! Sa fille serait plus malléable. Johanara l’inviterait à avoir une petite discussion dans son boudoir feutré. Elle allumerait à ses mirettes des feux menaçants et emplis de cette folie furieuse que Darria commençait à connaître. Quand Ambroise veut, Ambroise obtient.

Sa voix doucereuse la bercerait cependant :

"Je ne vous ferais rien mon enfant. Mais votre ami regrettera d’avoir respiré le même air que vous. Si vous tentez de partir avec lui, je le ferai battre jusqu’à ce que sa chair dégouline de ses propres os. Il aura beau être féroce, si je paye une dizaine d’hommes… Enfin vous voyez le sordide tableau. Vous irez donc le trouver en taverne, comme vous en avez pris l’habitude petite sotte. Trouvez quelque chose. Dites lui qu’il vous effraie. Que vous ne voulez pas salir votre intégrité à parcourir les campagnes avec lui… Bref des foutaises mais soyez convaincantes où le prix de votre liberté sera sa tête au dessus de la cheminée du salon…"

Oui voilà ce qu'elle lui dirait en rentrant.

Bien sûr la Duchesse n’aurait certainement pas eu le cœur de faire assassiner le jeune homme qui semblait déjà souffrir plus que de raison. Mais la jeune Darria ne prendrait pas le risque...

Peut être qu'un jour la rouquine avouerait à sa fille qu'elle était une Penthièvre. Que sa mère avait fui le cocon bien tranquille de son Castel berrichon pour courir les routes auprès d'un seigneur angevin et brigand en chantonnant émoustillée par leurs petits larcins :

Toi mon tout mon loubard...
Tu serais mon lascar super star..
J'ai tellement besoin d'amourrrrrr (Brigitte^^)

Et qu'elle avait croupi 4 jours en taule pour ses beaux yeux...

Elle secoua sa jolie tête rousse pour chasser de ses mirettes cette époque désormais résolue,

Vous avez vraiment l’air mal en point. Devriez vraiment faire soigner… Enfin vous savez certainement ce que vous avez à faire. Mon cocher peut vous déposer quelque part ? Je ne suis point sûr qu’il soit malin de gambader dans votre état…

Elle lui offrit un sourire bienveillant, car malgré tout, la jeune noble savait la douleur de traîner une vieille blessure à la jambe, elle qui avait due s’aider d’une canne durant de nombreuses années.
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Jurgen.
Lui, concentré sur ses douleurs, elle, sur les siennes, leur regard se croisa à peine.
La saignée ne fonctionnait pas, et la petit Rose, qu'il avait traité de tous les noms, lui avait créé bien des soucis. Il n'était même pas sûr de s'en sortir vivant, sur ce coup là. La plaie était béante, violacée, et impossible d'y mettre ses huiles si fantastiques: Il ne supportait pas la vue de son sang, de sa chaire.
Il y avait tellement de choses dans sa tête d'assoiffé. Elle voulait qu'il laisse Darria tranquille. Soit. C'était légitime, pour ELLE. Parce que lui était persuadé qu'elle serait bien mieux avec lui, sur les chemins. Il avait envisagé qu'elle les suive quelques temps, lui et l'oiseau, et puis qu'elle s'installe dans un village, en achetant un lopin de terre. Au moins, lorsqu'il lui écrirait, il serait sûr que personne d'autre ne puisse lire ses lettres.

Il pensa deux secondes à Corbeau. Il allait l'emmener quelque part, pas loin du Limousin. Il pensait aussi au fait que Darria lui manquerait, parce qu'il se faisait tous les jours un peu plus une raison. Pourtant... Elle avec ce quelque chose en elle, et lui aussi avait ce quelque chose en lui. Il le rejetterait jusqu'à la mort, et se poserait ces questions jusqu'à la mort qu'il trompe sans cesse.


La voix de la Duchesse s'étouffait en un Bourdonnement sourd, presque étouffant. Tel un animal capturé, il se sentait horriblement mal. Il essuya une dernière fois la sueur qui coulait à flots. Il avait besoin d'un appuie. Et on lui en proposait un.

-Vot Cocher, hein... 'Va pas m'égorger, hun...?

Le ricanement ne sortait pas. La vue trouble, se donna un rapide coup dans la tête, sur le front, ce qui cru le requinquer un instant. Que nenni! Il se leva.

-J'lui dirais la rout' en temps v'nu.

C'était ce cocher, qui tripotait toutes les gamines? Il ne savait réellement qu'en faire, mais il avait bien une idée. Pourtant, il était encore trop faible, et même s'il n'était pas sûr qu'on rechercherait un cocher, il était sûr que la Duchesse saurait que c'était lui qui s'en était occupé. Et Darria le saurait aussi. Il secoua la tête rapidement.

-J'dirai rien à Darria. J'pars dans une dizaine d'jours, j'ai un ami qu'arriv'. C'lui qui décid'ra.


Jurgen n'était pas tendre. Jurgen était terriblement humain, beaucoup trop humain. Et c'est cela qui le trompait dans cette histoire. Darria touchait Jurgen. Au plus profond de lui. Mais le barbu ne se laisserait pas aller comme ça. Corbeau lui foutrait une bonne gifle, et Jurgen la queue entre les jambes, suivra et sera d'accord avec lui.
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