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[RP] (Bal de Noel) Soyez le costume que vous portez

Ledzeppelin
Lyon quelques jours auparavant

Elle avait tourné et retourné l'invitation entre ses doigts .... perplexe c'est peu dire qu'elle l'était. L'Aphrodite elle en connaissait le nom pour y avoir été invitée une fois mais n'avais jamais pu se libérer pour venir. On lui avait décrit le lieu comme un endroit dédié à la consommation de la chaire. Ce n'était même pas cela qui l'avait retenue de venir mais comme toujours le travail. Capitaine ou Prévôt comme maintenant, elle ne tenait pas en place.

Mais là ..... elle ne comprenait pas trop le sens de l'invitation. Pourquoi elle ?

Mais cela lui faisait surtout plaisir surtout que ce serait son premier bal masqué. Son frère étant loin en Provence, son ami lyonnais en retraite elle irait seule, Led n'avait peur de rien.


Un bibelot sur pattes

Elle avait fait un choix de costume qui lui permettrait de porter une fois au moins des jolies choses. A l'aide de sa couturière et de sa coiffeuse elle se prépara et fit son choix parmi une multitude de soieries. Une princesse indienne se devait de porter plein de bijoux et si Led était peu enthousiaste pour la coqueterie vestimentaire, elle adorait les bijoux : ceintures de métal, bijoux pour le front, énormes boucles d'oreilles, plastron, tout y passa, le maquillage très prononcé avec des yeux surlignés au kohl le résultat était surprenant. Elle ressortit d'entre leurs mains parée comme une châsse précieuse. Elle ressemblait même à un bibelot sur pattes.

Paris

La Comtesse et ses gardes venus de Saint Rémy de Provence tout exprès à Lyon prirent la route en carrosse et fouette cocher ! Le chemin fut un peu morne mais elle ne pouvait voyager à cheval comme elle aimait avec tout cet attirail. Les toits de la capitale du Royaume apparurent bientôt et pendant que son secrétaire allait amener les bagages à l'auberge réservée depuis Lyon, les gardes la conduisirent à l'Aphrodite. Elle se promettait de passer une bonne soirée, différente de son train-train habituel. La ville était comme à chacun de ses passages, très animée, elle aimait beaucoup les rues de la ville malgré les odeurs désagréables, pire que celles de Lyon encore. Mais Paris avait une magie et un éclat à nul autre pareil. Le lieu fut facilement trouvé, il semblait bien connu d'ailleurs. Un des garde tambourina à la porte.

L'Aphrodite

Le Prévôt du Lyonnais Dauphiné fit son entrée dans une maison de passe, pour un soir transformée en lieu sans débauche et sous les atours d'une princesse hindoue. Le loup qu'elle mit en entrant lui assurait l'anonymat et nul ne saurait la reconnaître. Le portier qui la reçut la fit entrer et la Comtesse se trouva face à tout de sorte de costumes chatoyants. C'était féérique, les lumières faisaient briller les yeux derrière les masques et rendaient le mystère plus entier et surtout donnant envie de la découverte.

Un peu destabilisée quand même elle s'approcha du bar et demanda à boire et, verre en main la petite princesse hindoue masquée alla s'asseoir pour observer plus commodément les personnes présentes.

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--Adryan
Observateur, son regard se distrayait d’un trio de flammes hétéroclites et d’un vampire délaissant le sang pour s’abreuver d’un Bordeaux quand certainement les gorges n’auraient pas manquées à se tendre sous ses crocs aiguisés.

Mais une jolie gorge bleutée s’offrit à son regard et capta toute son attention. Sans être vampire, le Génie ne rechigna pourtant pas à y planter son regard, avant de le remonter doucement vers le minois de la petite princesse de comte de fées.


« Bonsoir. Combien de souhaits m’exhausseriez-vous ce soir? »


Il n’eut le temps que de lui sourire que déjà l’oiseau flamboyant cherchait à lui subtiliser cette petite princesse aux pieds fins. De génie, il se fit donc bon prince, et aux vœux joliment émis, posa sa dextre sur son ventre et se pencha légèrement, mimant le serviteur docile quand pourtant il commençait à douter du judicieux du choix de son costume. Si en le choisissant, le Castillon avait bien envisagé être amené à payer de sa personne pour jouer son rôle, il n’avait pas un seul instant imaginé faire office d’entremetteur. Sans compter qu’il n’avait aucune envie de se décrocher de son bar, casanier à ses heures, quand pourtant d’ordinaire il cherchait le moindre prétexte pour fuir la présence du comptable. Mais ce soir là était particulier, soir de trêve, soir de repos dont il voulait profiter de la moindre goutte.


Mais sans pourtant qu’il n’ait à lever le petit doigt, magie de noël peut-être, la pirate excella dans son art et aborda l’oiseau fabuleux pour le plus grand plaisir du génie pouvant replonger dans le bel azur de Cendrillon, un fin sourire aux coins des lèvres.

Seriez vous gourmande pour, avant même de m’offrir un de vos sourires, vouloir connaître l’étendue de mes pouvoirs ? Son sourire s’aiguisa doucement alors qu’il poursuivait d’une voix profonde. La baguette de votre marraine semble pourtant vous avoir déjà paré de tous ce qu’une femme peut souhaiter. Et délicatement indécent son regard gris louvoya sur les attraits féminins, se prenant au jeu bien plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. Et voila même qu’un oiseau pour vous se fait prince charmant. Il releva le menton, laissant glisser son regard sur le salon fastueux, feignant la réflexion. Avant que les douze coups de minuit ne raisonnent et que vous ne me laissiez pour seul souvenir que votre pantoufle, ses anthracites s’ancrèrent aux noisettes. Trois vœux tu diras. Ils se réaliseront. Il s’inclina courtois avant se s’approcher de la jeune femme, se penchant vers elle jusqu'à enrober son oreille délicate de son souffle, par malchance pour vous, je suis un génie bien indélicat, et en contre partie de la réalisation de vos souhaits que je vous promets dévoués si vous acceptez l’accord, vous devrez me venir en aide pour exaucer trois vœux tiers qui me seront demandés. Et il se redressa, attendant avec patience la décision de Cendrillon.
Eve_desvilles
Ressentant avec cette étrange part de soi qui ne tient ni de la conscience, ni de l'instinct comme le pas de sa démarche habituelle ne convient pas aux atours lépidopterriens, elle trottine. D'ombre en ombre. À travers la galerie. Il lui semble qu'un papillon trottinerait. Est-ce absurde ? Quelques pas. Rapidement accomplis. Jusqu'à l'ombre prochaine. Son corps tout entier lui devient une créature nouvelle. Méconnue. « je suis un papillon ».
Eve n'a jamais vécu masquée. Mauve n'a jamais vécu démasquée. Mais ce soir l'Aphrodite n'est pas maison close, elle a ouvert ses portes. Ce soir elle ne peut être Mauve. Elle ne peut être Eve non plus. « Je suis un papillon ». Elle n'a jamais vécu de soirée costumée.Voletant discrètement de pilier en pilier, elle regarde attentivement la faune qui emplit à mesure le salon. Le Maître est un faune dans la faune, Adryan un génie, Noémie qu'elle connait à peine, un pirate. Et puis il y a... des oiseaux, une princesse orientale, une bergère, et deux hommes dont elle ne saurait dire l'identité mais qui paraissent dangereux. Le sentiment lui vient diffus que cette soirée est un piège, un peu comme ce rêve des jours précédents. « Soyez ce que vous portez » avait enjoint le Maître.

Le Maître était un faune. Il pouvait enfin librement porter ses pattes de bouc à la vue de tous. Adryan était un génie, était-ce assez dire qu'il était enfermé dans un espace étroit, porteur de lumière et d'apparat en attente de libération ? Quels secrets inquiétants pouvaient dissimuler les autres ?
Elle avait lu sur le sujet des papillons. Elle avait appris que les oiseaux s'en nourrissaient.Les renards aussi mais aucun n'était visible. Que les papillons se nourrissaient de nectar de Fleur. Mais Fleur était une empoisonneuse. Quelque chose se déroulait comme dans le rêve. Comme si... comme si à un moment donné, elle allait perdre sa vigilance et ôter son masque. Pour découvrir qu'elle était en réalité la seule à être déguisée. Qu'ils se retourneraient tous contre elle. Elle qui ne serait plus ni Mauve, ni Eve... ni elle. Le rêve s'était très mal fini.

Elle sentit qu'à rester dans l'ombre, elle finirait par être vue.

Corps noir bleuté sous l'enroulement d'un seul tissu moulant, fendu aux jambes, elle s'aventura dans les feux de l'arène, élégante derrière le masque, faisant danser les ailettes irisées qui terminaient son costume. Elle papillonna entre les groupes. Elle aurait voulu s'approcher d'Adryan mais il restait trop proche du faune et elle ignorait totalement ce qu'un papillon devait faire dans une telle soirée.



Adelythe
Il fait nuit, il fait froid, il fait gadoue par terre, bref, on est en décembre et c'est franchement pas cool. Surtout, mais alors SURTOUT quand on est bonniche royale. Non pas que la position en elle-même soit désagréable (au contraire, elle convient mieux que petite main, écuyère ou que-sais-je), mais avoir l'obligation de sembler occupée lorsqu'on ne l'est pas et ne pas pouvoir se loger au coin du feu deux minutes de suite sans qu'un domestique (affairé, lui), ne passe en vous toisant d'un regard plein de haine, c'est quelque peu fatiguant.

Du coup, quand Adelythe la domestique au statut assez flou reçut l'invitation au bal de l'Aphrodite, elle fut partagée entre de multiples émotions. La joie, d'abord, de recevoir quelque chose. C'était pas commun, n'étant plus en contact avec sa famille depuis longtemps et son cher et tendre d'une époque l'ayant lâchement abandonnée sans plus d'explications. Puis vint l'excitation de lire que c'était en plus un bal –un BAL ! L'évènement de princesse, certainement pas ce à quoi on invitait une domestique. La perplexité, ensuite, de découvrir l'endroit où se situait ce bal, bien vite remplacée par la colère ; était-ce parce qu'elle était domestique et qu'on avait besoin d'extras ? Etait-ce qu'on la considérait comme une fille de joie ?!

Elle avait donc dans un premier temps délaissé le joli carton, et continuait à occuper ses journées comme elle le pouvait. Mais voilà qu'un jour, au détour d'une conversation involontairement écoutée entre deux jeunes hommes dans les rues de Paris, Adelythe apprit que c'était bel et bien une invitation à y participer en tant qu'invitée. Et que c'était une soirée privée –tellement privée que les deux hommes n'étaient pas sûrs de son existence réelle. Toute jouasse, elle revint au palais et alla immédiatement fouiller les malles à déguisements laissées par de précédentes occupantes un peu têtes en l'air.

Après avoir essayé un costume d'odalisque (plus ridicule qu'autre chose au vu de son corps aux courbes trop timides et de son manque d'aisance), une robe pleine d'ornements (qui pesait deux fois le poids de la fluette domestique) et tenté de nouer autour d'elle un looooong drap blanc et violet au goût peu sûr, Adelythe opta pour une tenue plus sobre. Une petite robe blanche en dentelle délicate qui aurait aussi bien pu être un jupon, un tablier noir qui lui permettait de garder quelque repères dans sa tenue et une longue cape en velours rouge à capuche firent chavirer son coeur. Elle ferait un parfait petit chaperon rouge ! Mais par peur d'être trop vite reconnue et mise à l'écart, elle rajouta un loup noir, très sobre, noué derrière la tête par deux petits rubans. C'était parfait.

Après avoir volé un panier en cuisine et y avoir fourré tout ce qu'elle put sans se faire repérer (compter deux pommes, un bout de tourte dans une serviette en tissus et une petite bouteille de vin –on ne sait jamais !), la blonde demoiselle quitta le Louvre pour l'Aphrodite, lieu licencieux s'il en est.

Repérant un groupe d'individus déguisés, elle les suivit jusque dans l'entrée, se fondant dans leur (petite) multitude et évitant ainsi tout regard un peu trop appuyé. La fête semblait déjà bien commencée ; on discutait, on riait, l'endroit ne dégrossissait pas. Adelythe cru reconnaître une chevelure rousse quelque part, et un mâle à ses côté, dont la démarche lui rappelait désagréablement une soirée où elle avait bien failli perdre sa virginité (et cela sans son consentement).

Elle tourna la tête, essaya de reconnaître quelque part un invité comme elle, qui ne se sentirait pas à sa place, mais n'en vit aucun. Et ne vit aucun domestique non plus, d'ailleurs. Voilà qui était bien étrange. Pour en avoir le coeur net, la demoiselle encapuchonnée de rouge et le visage masqué partit à la recherche des cuisines...

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--Peau.d.ane


Elle avait cogité de longues heures après avoir eu l'invitation. Quel déguisement choisir. Un simple masque ou quelque chose de plus élaboré ? Un déguisement classique ou un qui surprendrait ? Elle avait prit le temps d'aller chez sa tisserande préférée pour lui parler de ce projet et lui demander son avis. Et c'est autour d'un bon vin du midi que l'idée finale fit son chemin dans la tête des deux femmes.
Elle s'habillerait en peau d’âne, la tête de l'animal recouvrant une grande partie de son visage. La seule chose c'est qu'elle voulait une peau parfaitement propre et souple, une qui ne l'empoterait pas, qui aurait une odeur agréable mais la fée des mains lui assura que cela serait le cas.

Le jour j
elle enfila une robe simple blanche, bien centrée à la taille, redressa sa chevelure pour ne point qu'on la reconnaisse et se salit légèrement les joues avec du maquillage. Elle déposa la peau qui la recouvrait entierement et avança vers le fiacre. Son valet portait un sac volumineux qu'il déposa à ses cotés ou l'attendait la tisserande pour rafistoler sa tenue au besoin. Et oui elle avait besoin d'aide et ne voulait pas que une erreur de bouton nuise à la fete. Cette derniere attendrait discretement un signe pour pouvoir la remettre en valeur ou en devaleur au besoin.

Le fiacre arriva devant chez la maison haute. De la musique et des bruits de voix se faisaient entendre. Elle s’avança vers la source de ce Chahut et observa au passage les gens essayant de les reconnaître. Sa peau ne la dérangeait pas, elle savait que les oreilles de l’âne se balançaient à chacun de ses mouvements. Un miroir attira son attention et elle sourit devant le spectacle étrange qu'elle offrait. Viendrait on la voir ainsi ? Elle qui ne faisait assurément pas envie 
Seraza
Une irrémédiable envie de se défaire de ce voile si froid qui pouvait l’entourer par moment, le temps d’une soirée, le temps d’un bal, le temps de quelques heures. Son regard se pointa vers l’Empereur Romain avec un fin sourire. Ahhh pour sûr, il la surveillait de près mais ce n’était pas pour autant qu’elle ferait quoi que ce soit. La Blonde désirait simplement se changer les idées, se distraire agréablement en compagnie d’un Génie qui pourrait tout au plus, la faire rire aux éclats au point de s’en déjointer la mâchoire.

En Cendrillon, elle s’était revêtue, en Cendrillon, elle apparaitrait pour cette fameuse soirée. De la tête aux pieds, en apparence physiquement et intérieurement. L’envie de rentrer dans un rôle pour se défaire du quotidien.
Un drôle d’oiseau passa par là pour remettre une plume au Génie de la soirée. Un vœux prodigué.

Ses noisettes revinrent gentiment vers l’exhausseur de souhaits. Une commissure à peine étirée. Pensons Cendrillon, répondons comme Cendrillon avec légèreté.


Si vos pouvoirs pouvaient s’étendre au point de faire apparaitre une absinthe devant moi….

Le voilà le joli sourire qu’il réclamait. Une risette simple et douce, en adéquation avec la finesse d’une Princesse de conte de fées.

Il est vrai. Ma Marraine a su m’affubler de ce qu’il fallait de ce côté-là. Seulement, j’ai une horrible belle-mère qui me maintient enfermée dans la cuisine et deux belles-sœurs qui voudraient voler ma beauté. Si vous pouviez les faire s’évanouir dans la nature, ce sera mon deuxième souhait en ce cas.

Ses lèvres s’écartèrent légèrement un peu plus.

Il faudra me retrouver pour me remettre mon soulier. Ferez-vous le tour du Royaume pour savoir à qui il appartient vraiment?

Amusée oui. La Belle fit virevolter ses yeux vers Gnaaz un court instant pour les reposer dans les grisailles de l’homme aux souhaits. Il rapprocha sa bouche pour lui souffler ce qu’elle avait entendu plus tôt par le Phoenix. Forcément, un vœu devait être exhaussé. Et de lui répondre.

Une personne indélicate est une personne qui ne demande mais qui impose. En ce sens, je peux accéder à votre faveur. Et de préciser. En tout bien, tout honneur.

Se reculant avec un joli sourire.
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La franchise est une vertu, ne serait-ce qu'à cause de sa rareté......(Fan inconditionnelle de JD Axelle^^)
Etienne_de_ligny
Le regard vairon se perd au loin alors que les doigts de l’Artiste s’égarent déjà sur sa peau. Douce, et perfectionniste, Axelle recouvre chaque parcelle de chair de cette texture dorée, dissimulant les cicatrices dont la profondeur s’amoindrit sous cette clarté diffuse et éparse. Jeu de lumière, et d’apparence, Etienne se transforme pour cette soirée en une offrande. Le combattant déchu abandonne définitivement le poids de son épée et du bouclier pour revêtir celui d’une nudité dorée. En tenue d’Adam et n’ayant pour simple vêtement, cette fine couche dorée, le Griffé s’apprête à finaliser sa tenue d’apparat. Ainsi, le masque fermement tenu entre les doigts d’Axelle se dirige vers son visage mais le geste est interrompu, volontairement. La bouche du noble vient quérir la sienne pour appuyer sur ses lèvres carmin, un baiser fiévreux.

Depuis cette mésaventure, Etienne s’était attaché à elle ainsi qu’à sa peau, ses soupirs, sa tendresse et sa fragilité. Néanmoins en dehors de cette couche qu’ils avaient partagée, une confidence s’était lovée entre les tissus, accablant le Griffé d’une nouvelle responsabilité et d’un silence amer. Alphonse, son propre amant était également celui d’Axelle ainsi que le père de cet enfant qui grandissait en son sein. Troublante révélation dont Axelle ignorait encore les enjeux et les répercussions. L’Artiste avait offert au Griffé des plaisirs, une confiance qu’elle ne pourra que regretter. En effet, Etienne n’est autre que son fardeau, cet autre qui l’empêche d’obtenir d’Alphonse, cet amour véritable et profond auquel elle aspire. Et pourtant, serein et impassible, la bouche du noble se perd contre le creux de son oreille alors que son murmure s’abandonne à son attention et que ses doigts dorés se glissent telle une douce caresse envieuse contre ses courbes.

Repose-toi cette nuit et sache que ton secret ne sera jamais ébruité. Retourne à la maison en compagnie de mon serviteur, fait toi discrète. Aliénor t’attendra à la maison, comme à son habitude. Elle a reçu pour consigne de répondre à tes attentes…Il faut que je parte travailler…


La phrase se termine alors que les phalanges du Griffé s’immiscent sans détour entre les cuisses de son amante. Cet antre qui fut bafouée, violée lui est désormais tout offerte et pas une nuit s’achevait sans qu’il en regrette la douceur, la chaleur et le goût. Alphonse avait bon goût et c’est pour cette raison ainsi que pour sa promesse, qu’Etienne ne pouvait lui avouer qu’ils s’abandonnaient tous deux, entre la même paire de cuisses et de monts.

Désormais prêt, Etienne enfile le masque et passe sur ses épaules un large manteau avant de quitter définitivement l’Empreinte. Quelques pas le séparent de la Maison Haute et c’est par la porte des courtisans qu’il s’engouffre dans les entrailles de l’Aphrodite. Les rires envahissent déjà les locaux alors que des flagrances diverses viennent effleurer son odorat. Croisant une servante, il abandonne son manteau et regagne la Maison Haute pour constater avec intérêt que la soirée était déjà entamée. Des costumes, des loups, un empereur romain, un Génie et parmi d’autres costumes originaux apparaît Son Faune.
Doucement, le Griffé se glisse entre les convives, ne craignant nullement d’afficher sa nudité aux autres. Il était courtisan et c’est bien pour cet apparat et son corps qu’il était désiré et payé, alors à quoi bon en être troublé ou gêné.

Le corps d'Etienne effleure sensuellement celui du Comptable, abandonnant quelques traces dorées sur son costume de faune. Sa dextre se glisse contre sa hanche alors qu’il se place derrière lui, bassin contre croupe d’animal. J’ai été pris de court pour le costume…Le rire moqueur du noble se perd contre l’oreille du Faune alors qu’il vient enserrer sa taille avec envie.

Je n’ai jamais pris l’arrière train d’un Faune...

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Alphonse_tabouret
Cher hôte, vous êtes au poils! Permettez que ce joignent au buveur de sang à votre côté, trois assoiffés chaleureux.
Le sourire s’affina aux teintes des paroles, retrouvant un accent qu’il reconnut enfin sous le panache des plumes, studieux dès lors qu’il s’agissait des souvenirs liés au commerce, et l’affaire conclue avec Sabaude avait rempli les caisses de la Maison en son temps, pire, l’avait jeté une première fois sur le chemin du diable qui se tenait derrière lui et auquel il accorda le gracieux dessin de ses lèvres en guise de salut.
L'ami, de quoi embraser le Soleil, piquer le Diable, chauffer un sang-froid, consumer un phénix et... de quoi rendre chèvre notre ami faune, je vous prie

A la commande passée, le domestique répondit, faisant glisser devant le faune un verre d’absinthe, aux volutes discrètes dans lequel il s’attarda brièvement avant de le saisir entre ses doigts et d’attendre que l’oiseau se voit servi pour trinquer avec lui.

Prions que cela ne me rende pas Bouc, répondit-il en portant le verre à ses lèvres, l'esquisse d'un sourire malicieux glissant à leur coin, fractale d'un souhait qui ne serait pas exaucé certainement. Ce soir tout serait bu, sans être lié au moindre souvenir, sans se rattacher à rien, l’opacité des souvenirs embrumant de coutume son esprit dévoué à d’autres temps, au passé comme au lendemain. N’avait-il pas le droit lui aussi après tout, à n’être qu’un parmi les autres, à se fondre dans l’humeur festive, à se laisser porter par d’autres bras que sa volonté pure, de savourer l’illusoire liberté qu’il avait lui-même mise en scène? Les costumes virevoltaient dans la pièce, canevas de tissus et d’atmosphères toutes plus différentes les unes que les autres, cacophonie de gout et d’intentions, chacun portant devant l’ignorance des autres un sens plus profond qu’il n’y paraissait, car le faune était convaincu qu’on ne choisissait pas un habit par hasard. Fée, bergère, princesse arabisante, chaperon, âne, pirate… ce joli monde dansait déjà dans les arabesques laissées dans l’air parfumés au travers de la musique et de l’alcool, rassurant le faune dont l’esprit avait l’envie de s’égarer à chaque histoire proposée. Quoique, reprit il en jetant un coup d’œil amusé à Judas, nous ferions dès lors convenablement la paire… Comptez-vous vous déplumer jusqu’à l’intégralité ? demanda-t-il dans un sourire aiguisé au Phénix dont les pennes de couleurs avaient rejoint le génie à quelques pas de lui. Si c’est là la condition de votre renaissance, assurez-moi une place au premier rang. Tendant le verre que le serveur avait préparé à l’intention du Soleil, il lui fit passer en la saluant enfin, reconnaissant le minois de la demoiselle qui avait la première fois qu’il l’avait observé, avait eu cette terrible moue sur le visage en voyant où elle mettait les pieds... mais ce soir, il n'était pas Alphonse, elle n'était pas Rosalinde. Cher astre, si vous descendiez plus souvent sur terre, je ne doute pas que vous mettriez le diable, sa lune et son bouc sur la paille en quelques instants seulement.

De l’arrivée d’Etienne par les marches de la maison basse il ne vit d’abord rien, bienheureux ignorant que la vision du corps doré aurait sans nul doute mis en appétit à peine perçu et pourtant il n’eut besoin ni de la vue ni de l’ouïe pour le reconnaitre lorsque celui ci l’effleurant, se glissa à son dos, la chair marquée à jamais par celle du nobliau, amant maudit dans la dépendance odieuse qui naissait à son ventre et qu’il fuyait en s’y empêtrant, damné aux baisers et aux caresses qu’Etienne délayait dans l’intimité rare qu’ils consumaient sans plus de frein quand le ventre du bordel les abritaient du monde.

J’ai été pris de court pour le costume Au souffle chaud dispensé par le murmure suivit le rire, qui amusa Alphonse que l’insolence avait le don de divertir, quand la main vint se lacer à la taille, provocatrice, aiguisant l’envie du faune de sauter plus en avant dans la représentation des rôles choisis Je n’ai jamais pris l’arrière train d’un Faune...

Un rire léger lui échappa, doucement alcoolisé, étonnamment spontané, encore fragile dans la tonalité presque fantomatique mais sincère, tandis qu’il pivotait au creux du bras qui le tenait sans la moindre gène, avec un naturel ne permettant pas de distinguer la proximité réelle des deux hommes du jeu lié au costume, épousant l’or de l’épaule de la sienne, penchant la tête pour cueillir des prunelles le masque de l’Offrande qui le tenait, égrenant dans son regard un plaisir qui n’appartenait qu’à eux de pouvoir se retrouver sans se cacher, imbéciles niant avec une force inutile que de ce bien être naissait le besoin.

Il semblerait que je sois le premier à recevoir mes cadeaux, fit il enfin en souriant plus amplement à Etienne. Joignez-vous donc au service mon ami, rajouta-t-il en lui indiquant le comptoir et le barman qui finissait de servir les verres commandés par l’oiseau. Le Phénix semble d'humeur aux réjouissances, et nul doute que pour vous, il aurait commandé… de quoi vous irradier jusqu’à la fonte. Le velours des yeux coula sur le volatile si magistralement drapé de ses oripeaux dans une lascivité faune qu’il n’avait nul besoin de surjouer, avant de demander : A quoi levons nous nos verres ?
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Miya
Tiré à la courte paille, le jeu est joué et du couple fraîchement lié, un s’amusera beaucoup moins que l’autre. Née sous une heureuse étoile la luciole a toujours eu l’univers à ses côtés, le pauvre blondinet n’aurait pas dû accepter ce pari ridicule, mais joueur acharné comme il est, il mène jusqu’au bout ses chances et ce soir, bah il avait la poisse. La lumière s’étend en toute douceur sur sa belle frimousse expressive et toute animée d’une gaîté enfantine lorsqu’elle eut l’idée ; divinité infernale je serai et mon esclave tu seras. Pour une fois l’entendre râler la réjouissait. Chez elle, l’amour est une folie sadique, suscitant ce goût pervers et instinctif à faire souffrir « gentiment » ceux qu’on aime. Tiré de comment foirer son couple en quinze leçons, « Humilier son compagnon en public » figurait juste après « Bien choisir ses insultes » et les deux blonds s’amusaient hilares à tester leur endurance.

Pour la peine, la déesse des enfers, tel un ver à soie, s’est beaucoup amusée à transformer de lourdes étoffes de mousseline maraudées en une longue robe brune ébène coulant en flots jusqu’au sol. Une cordelière noire, lui enserrait la taille, flottait à longs bouts et sous laquelle les jupes roulaient légèrement, agrémentées de roses sans feuilles et de branchages séchés en guirlande. Le large décolleté dévoilait sa blancheur éclatante et accueillait les boucles dorées garnis d’os et de plumes noires, touche de ses beaux-parents qui avaient passé de longues minutes à dresser la crinière hirsute de la blonde.

Se mouvant avec agilité, claquant des talons à contretemps avec l’ambiance velouteuse qui régnait sur la salle, la luciole balaye l’endroit du regard, d’un teint pâle et livide sur mesure. Les couleurs et les parfums se mélangent tendrement, emplissant l’espace d’un air suave l’où il est très facile de se paumer après deux ou trois verres de rouge, ce qui ne manque pas de la réconforter. Cette ambiance dont la lumière tamisée donne un aspect sucrée et presque sirupeux semait dans sa tête des questions du genre « Qu’est-ce que j’fous ici ? », le génie et le pirate, le soleil et le diable, une volaille, un faune tripoté par un nudiste, pis quoi encore ? Une Perséphone et son esclave. Un paradis d’paumés… On va s’amuser à s’bourrer la gueule et à s’gaver de fruits… On prendra une chambre et…

Esclave ! Je déshydrate ! Je te ferai oublier ton costume...

Un sourire narquois étire ses lèvres et le bout des doigts vient caresser fugacement l’épaule du blond avant de lui désigner le comptoir, sa senestre s’empare d’un bout de pomme soigneusement coupé et le ramène à ses lèvres… Elle commence sa balade lymphatique parmi les invités, la mâchoire se mouvant indolemment et sans repos, croquant dans une pomme, dans des graines de grenade jetées nonchalamment dans la petite bouche aux lippes décolorées... Frôlant l'épaule d'un diable à la tronche vaguement connue, elle souffle sournoise Ah le pauvre rejeton "des" très-haut..., "oui dans son monde y en a plusieurs" avant de continuer sa promenade curieuse, extravagante trimbalant un printemps fané sur sa robe et la mort sur son teint... Invitez moi à Pâques et je ramènerai plus de couleurs...
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--Angella
tendis que la fête battait son plein, Angella n'était pas bien loin.

la petite chose s'était réfugié en maison basse, terminant les derniers détailles de son maquillage, deux trait de khôl, rehaussant ses yeux si claire, une fois n'est pas coutume, la jolie brune avait lâche sa chevelure épaisse et bouclée, la laissant s’emmêler sans scrupule, comme sortant a peine d'une dense exaltante ...

tout en montant l'escalier menant a la maison haute, Angella fixa un triangle de voilage sur son visage, ne laissant entrevoir que ses yeux bardé d'un noir profond, sous le balancement de ses hanches, le tintement de sa ceinture de piécette doré annonçait son approche, tout comme le rouge de son costume.
un autre rouge attira son attention.

une silhouette écarlate, le visage dissimulé par un capuchon qui ne laissait voir que quelques mèches blonde sans bruit Angella se glissa derrière la petite fouineuse, et l'interpella d'une voix traînant, bien loin de son ton habituelle :
-que fait tu ici, petit chaperon rouge ?*

n'étant pourtant pas bien grande, la danceuse d'orient fixa la blondinette de ses yeux de louve, mettant dans chaque geste une volupté apprise au fils des jours passé a l'aphrodite.

-laisse moi te raccompagner jusqu'au sentier... *, dit la jeune femme voilée, une main tendu vers la silhouette au chaperon, prête a rejoindre les festivité en sa compagnie.




Citation:
* tiré du conte," le petit chaperon rouge"
Adelythe
Flûte. Voilà que son exploration était interrompue dès ses débuts, à peine commencée. Enfin, "à peine commencée", c'est un euphémisme. La blondinette cachée derrière son masque avait tout de même eu le temps de descendre un escalier, d'ouvrir trois portes (dont un garde-manger, auquel il manque désormais un bocal de fraises confites) et d'apercevoir au travers d'une porte entr'ouverte une jeune femme, brune, se maquiller. Elle avait eu soudainement conscience qu'elle n'était pas censée être là et avait pris, le plus silencieusement possible, ses jambes à son cou en direction des escaliers.

Son instinct ne l'avait pas trompée. Elle eut à peine le temps de se dissimuler dans l'ombre d'un coin de l'escalier avant d'entendre doucement la porte s'ouvrir puis se refermer et un tintement métallique s'approcher. Afin de ne pas soulever de soupçons sur son escapade probablement interdite, la soubrette prit un air curieux et se dirigea justement vers les escaliers, montrant l'envie de les descendre.

La rencontre se passa comme prévue : la jeune femme, déguisée en danseuse orientale, le ventre visible et les hanches aux mouvements rythmés par le bruit de multiples petites pièces soulignant sa féminité, s'adressa à Adelythe et lui proposa de la remettre sur le droit chemin. Un sourire qu'elle voulut assuré aux lèvres, la domestique chaperonnée offrit sa main à la brune odalisque.


"Mais avec plaisir, belle Salomé ! Quoi que j'espérais pouvoir découvrir là-bas les secrets de cet univers si... particulier."

Disant cela, Ady laissa trainer son regard sur les formes développées de la brune, sur sa chevelure en cascade et sur la courbure de ses reins. Dieu qu'elle était belle. Dieu qu'elle était femme. Un brin de jalousie vint chauffer le ventre de la blondinette, qui soudainement se sentit aussi désirable et féminine qu'une huitre tétraplégique.

Ainsi donc, les courtisans étaient mêlés aux invités. Quel étrange univers, tout de même. Enfin, puisque les prostitués jouaient aux honorables personnes, pourquoi donc une domestique ne serait-elle pas ce soir une marquise ou une comtesse ?

Un sourire à la brune demoiselle qui, mine de rien, lui faisait un peu peur avec sa sensualité affirmée –qui sait si elle n'essayerait pas de déflorer la petite bonne ?


"Je vous remercie, sans vous... j'aurais probablement rencontré le loup !"

Elle lui adressa un clin d'oeil coquin et s'éloigna, se mêlant à la foule. Son regard croisa un corps d'homme nu et elle se figea. Hypnotisée. Immobile. Incapable de dévier son regard de toute cette peau offerte au regard de tous, de ces courbes masculines aux ombres insolemment soulignées par des reflets dorés, Adelythe oublia sa décision de se faire passer pour noble.

Le Petit Chaperon Rouge venait de voir le Loup.

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Gnaazdemozgoard
Un vingt quatre décembre,plus précisément en soirée.Voilà de cela quelques temps que Seraza lui avait demander d'être présent à ses côtés pour ce qui devait être un bal costumé.

Le jeune homme brun au regard d’émeraude était vêtu en empereur romain.Une toge pourpre bordée d'or avec une couronne de lauriers qui lui prenait le tour de la tête.

C'est ainsi que Gnaaz arriva au bras de Seraza,son regard se posa sur le sien lorsque celle-ci l'arrêta pour lui donner les directives de la soirée.
Aucun mot ne sorti de sa bouche,il se contenta d’acquiescer et de passer la porte de l'aphrodite.

L'endroit était richement décoré,visiblement le lieux était assez vaste pour accueillir un bon nombre de personnes.Une soirée assez festive et certainement inoubliable au vu du thème de la soirée.

Son regard émeraude suivie la blonde (Seraza) qui s'en allait vers le bar.
Quant à lui,il se détourna et se posa délicatement sur un fauteuil afin de commencer le rôle qu'il devrait assumer ce soir....Un empereur romain!

D'une main,il se saisit d'une grappe de raisin qu'il dégusta lentement en scrutant l'assemblait.
N'oubliant pas pour autant de surveiller cendrillon alias Seraza.



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Tynop
Adepte pour ne pas dire accro aux paris, il a le dernier en travers de la gorge. Foutu pièce. Lui disait pile, elle disait face. Face a dit la pièce, et c'est la face du blond qui s'est décomposé lorsque, narquoise et victorieuse, sa femme lui annonça le gage: Jouer l'esclave de la déesse qu'elle incarnera. De quoi légèrement titiller l'égo du blondin qui a multiplié entre temps les cadeaux et faveurs dans un seul but : La mettre de bonne humeur pour ladite soirée. Parce que si en plus de le faire parader dans une tenue plutôt humiliante, elle s'amuse à le tyranniser...
Pourvu qu'il ne connaisse personne.

Foutu pari, donc. De toute façon, elle a truqué la pièce. Il n'y a pas d'autre explication rationnelle. Normalement, c'est toujours lui qui gagne. Sauf-là. Et là, vêtements en lambeaux, noircis par le charbon pour donner l'impression d'avoir été cramés par les flammes de l'Enfer, il se sent con. Du charbon, il en avait pris du rab, s'en était étalé un peu sur le visage. Pour faire plus réaliste mais surtout pour tenter un tant soit peu de se grimer. On ne sait jamais, sur un malentendu, on pourrait le confondre avec l'idiot du village. Dans sa bonté, elle lui avait laissé le choix pour les chaînes. Pas de les porter ou non, mais de choisir où les arborer. Au cou ou aux chevilles. Question de praticité, il a opté pour le cou. Quitte à passer pour un con, autant l'être jusqu'au bout, mais pouvoir se déplacer sans entrave, et sans provoquer un cliquetis au moindre pas esquissé. Le métal froid lui procure donc une sensation des plus désagréable au niveau de la nuque. Enfin, pas de chausses, bien entendu. Il fait un peu froid, non ?
Pourvu qu'il ne connaisse personne.

Elle ? Elle est ravissante. D'une coquetterie qu'il ne lui connaissait pas jusque-là, plutôt habitué à voir sa tignasse hirsute et ébouriffée. Il a déniché un sacré bout de femme, pour sûr. Ah ça, il peut en être fier. Elle est belle et...


Esclave ! Je déshydrate !

Adorable, n'est-ce pas ? Un sourire crispé lui est offert en guise de réponse, tandis qu'il lâche d'une voix résignée :

Ce que Perséphone veut...

Perséphone l'aura.

À peine arrivé, elle commence. Elle n'est même pas bourrée qu'elle l'humilie déjà... Un hochement de tête exagérément humble accueille l'ordre, tandis que déjà elle s'éloigne. Ne va pas trop loin, ma luciole. J'ai beau être ton esclave ce soir, n'oublie pas que tu m'appartiens.
Pourvu qu'il ne connaisse personne.

Mais il ne va pas le vérifier. Non. Aucun contact oculaire avec qui que ce soit. Pas tant qu'il est sobre. Avec un peu de chance, on ne le remarquera pas, et avec un peu moins de chance, on ne le reconnaitra pas. Mais s'il avait de la chance, il ne serait pas en train de traîner des pieds, parure noire en lambeaux et chaine au cou, n'est-ce pas ?
Pourvu qu'il ne connaisse personne.

Tiens, son visage lui gratte. Là voilà, une main innocente vient tenter, plus ou moins pitoyablement, de cacher les traits du blondin, tandis qu'il s'avance un peu à l'aveuglette vers le comptoir que sa déesse du soir lui a désigné. Arrivée à destination, il s'enquille sans plus attendre le premier verre à portée de main. Que la fête commence ! Deux nouvelles coupes sont saisies. Ce soir, à défaut d'être bien habillé, il pourra boire à l’œil.
Avec cette maigre consolation et plus aucune main pour cacher un tant soit peu son visage, dextre et senestre étant occupées à trimballer de quoi satisfaire la soif de Perséphone, il se met en quête de la Blondine.
Pourvu qu'il ne connaisse personne.


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Chimera
Nez bruni levé vers la façade. Il semble, à l'oeil averti, qu'elle aussi s'est parée de traits trompeurs. Ils sont étudiés, longuement. Jamais elle n'a osé mettre un pied ici. Les murmures cramoisis des voyageurs rencontrés ayant expérimenté le lieu avaient suffi à la renseigner sur sa nature. Bien que souvent rattachée aux moeurs des habitantes du lieu, elle sait n'avoir rien à faire ici. Bien que souvent en contact avec eux, elle ignore encore tout des liens les unissant à l'endroit. L'inquisition promet d'être un sacré challenge, dans cette duperie de grande envergure, aussi part-elle du principe propre à son espèce. Découvertes viendront, ou pas. C'est, en soi, une manière de s'empêcher de fureter jusqu'à prendre le risque de s'exposer. Sortez couverts, qu'ils disaient.
Trop amoureuse et douceureuse, l'appellation du lieu est injure. L'allure du convive au pas lourd, du coup, est un joli pied de nez, et c'est dans un sourire narquois qu'elle-il tend l'invite, froissée et ternie pour les besoins de l'illusion.


- Grumpf.

Le portier est présupposé brave homme, et accordera au rustre arrivant le bénéfice du doute. L'Aphrodite est Babel, ce soir, et l'accueil partira donc du principe que le bougonnement guttural est salutation courtoise d'un autre lieu et temps.

    [Plus tôt - Vannes - Venelle de la Tour Trompette]
- Vous n'allez plus pouvoir respirer.
- Pas grave, serre. C'est le prix de la crédibilité. Pour punir, tiens, pour une fois, les fruits trop souvent artisans de la culpabilité. Féminité bâillonnée, maintes fois bandée, laisse place à un torse bombé qui jure avec la finesse de la taille et la fragilité des épaules.Encore, c'est trop chétif.Nolwenn s'exécute, donc, dans un hochement de tête approbateur. Plusieurs tours d'étoffe épaisse plus tard, voilà le rustique remplumé et suffisamment baraqué pour les dures tâches supposées.
- Je vous ai dégotté ça. Elle était à peine tannée.
- Parfait.
    [Back to L'Aphrodite]*
Clac -Bong- Clac -Bong- Clac- Bong. La lance rythme de son boisé clapot le pas lourd et volontairement désarticulé. Les nippes trop grandes, ajourées et par endroits noires de terre pendent ça et là autour du corps désormais massif et un brin courbé pour les besoins de la situation. La pelisse est tout sauf raffinée. Puante, surtout. En tous points appropriée, donc. Voilà qui a épargné à Nolwenn les longueurs de l'application de parfums. L'invité du passé, ermite arriéré, est chaussé de cuir alourdi, le pied nu trop fin pour sembler durci par la marche et les aspérités des sols. Si le feu du chef a pu être dissimulé sous la capuche ménagée dans la peau aux effluves nauséabondes, les mirettes, d'azur, demeurent. Elles demeurent et, fidèles à leur mission, examinent les alentours, tout aussi méfiantes que curieuses. C'est cosy, autour, et un "Grumpf" mécontent, assorti d'une grimace désapprobatrice devant ce trop de raffinement étranger aux dures simplicités de l'environnement caverneux, s'échappe de la gorge faussement contrariée. Elle se serre, néanmoins, sans faux-semblants, quand les yeux accrochent une figure à peine dissimulée guère croisée depuis... Lui n'a pas besoin de masque et porte diaboliquement bien les atours de sa nature. La paluche -trop peu crédible et désormais tremblante, c'est malin- agrippe non pas un godet mais bien une pleine cruche du premier breuvage venu, amer évidemment bien que sans doute élégant, pour un palais moins distrait. Le bon point, du coup, c'est que la contrariété renforce la vraisemblance du personnage. L'humeur ronchonne est à peine feinte, et l'exil vis à vis du groupe doublement légitime. Chaque gorgée contribuera à venir à bout des inhibitions et contrariétés de la bretonne sauvagement grimée. Pour s'évader et parfaire la nature du personnage, dualité commode, l'index est plongé dans une sauce épaisse et sombre, et un félin aux dents de sabre est tracé sur -dommage- le mur le plus proche, rupestre témoignage aux échos divinatoires...

Allons bon. Positivons. Ce soir, elle pourra grogner sans reproches et donner voix à une nature si souvent condamnée. "Soyez le costume que vous portez." qu'ils disaient. Le challenge convient à la chipie sommeillant sous ses austères dehors. L'occasion est un nouveau Samhain, et les souvenirs de travestissement d'antan reviennent. La diplomate se fera sauvage, la comtesse primaire quasi-primate, la femme homme, aux antipodes de l'usuel, dans le confort légitime des dissimulations habituellement trop mal maîtrisées.
Plus tard, elle chassera. Lance oblige.
Pour l'heure, elle boit, contemplant le tracé dégoulinant tout juste réalisé. On est artiste ou on ne l'est pas...


* Retour à
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--Angella
Angella s'amusa des mots du chaperon, "belle Salomé" ? grand dieu qu'il etait bon d'etre prise pour plus belle qu'on ne l'est parfois !

voulant s’entraîner quelque peu a jouer son personnage, la brunette ne pipa mot, se contenta d'esquisser un sourire suffisant derrière son voilage.
"Je vous remercie, sans vous... j'aurais probablement rencontré le loup !"


si seulement cette demoiselle en rouge, savait a quel point Angella, elle méme, avait peur de la méme chose tellement a vrais dire, qu'a son entrée dans le salon bondé, elle redevint, l'espace d'un instant, le petite soubrette de l'Aphrodite, discrète et effacée, tant par ses vêtement sombres que par sa petite taille ...

Esclave ! Je déshydrate !

quelques part dans le vaste salon somptueusement décoré, cette phrase retentit comme voulant réveiller la petite chose, lui rappeler que cette nuit ne serait jeu de rôle et enivrance, en parlant d'enivrer ... elle aperçu un génie au visage familier ... mais non loin, était
ce un faune ? et plus pres encore, un drôle d'astre, devant lequel le chaperon de tout a l'heur semblait admiratif ... non, choqué ? la petite brune l'aurait été aussi, il y a bien longtemps, mais ce soir elle etait la "belle Salomé" vu d'un regard extérieur, elle serait une infinité de femmes .

Angella, la timide souris des lieux, emporta une coupe d'hydromel porté par un serviteur, et s'approcha du groupe improbable, roulant des hanches sans complexe, jouant son rôle au possible,abritée derrière la frêle barrière qu'était son masque de voiles.

-pour ma part, je lève mon verre a l'Aphrodite ... mais sur tout aux superbe costumes!
lança t elle au Faune, tout en reluquant presque l'homme doré, méme si ses yeux évitaient de descendre trop bas, vouloir faire l'actrice, n'était pas chose aisé.

La petite chose était méconnaissable ... vraiment?

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