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[RP] (Bal de Noel) Soyez le costume que vous portez

--Le.phenix
Qui suis-je? A cette question sans racine, germée dans le terreau des volatiles pensées d'un moment de faiblesse, la réponse avait éclos : il était lui , singulier, tout en contradiction, en extrêmes, en un mot : équivoque.
Mourir, renaître, changer, évoluer, laisser se consumer une partie de soi jusqu'à toucher terre,cendres en bouche, puis se relever,  leçons apprises.
Le phénix oiseau de feu, élément avec lequel l'homme aime jouer et parfois se brûler sans toutefois s'en laisser conter. Se couvrir d'un plumage lorsque votre patronyme évoque le pelage fut une évidence lors du choix du costume. Ironique comme ce monde peut apparaître à celui qui sait l'observer.

De biais et accoudé il écoute Tabouret, un œil sur les entrées : fée, bergère, papillon, princesse exotique, chaperon rouge, couple de....Il a un doute tout à coup le jeunot... M'enfin pauvre homme roussi!...enchaîné littéralement par une femme... de quoi dresser les poils du Renard qui voit encore là une image castratrice du beau sexe. Et...Mais qu'est-ce donc ? Un troll ? Un gnome ? L'esprit vagabonde, les verres aussi. Et le sien?.  Sur lèvres humidifiées d'une langue il resserre son attention trop lâche , inutile de chercher un visage connu, il sera bien temps au cours de la soirée de s'en inquiéter ou de le découvrir au détour d'un mot, d'une danse, d'un regard. Bref, le Faune et la commande! Et surtout une remarque sur le fait de se déplumer intégralement qu'il saisit au vol quitte à finir comme Icare en chute libre.


Ma foi cher hôte, en revêtant l'habit de phenix je n'avais pas envisagé tel final! Si je  badine avec la pudeur du corps, celle de l'esprit me fait espérer que personne ici n'en fera le souhait au Génie. Un verre de trop, un défi, un pari … Nul n'est à l'abri d'une parole trop vite donnée, surtout éméché. N'est-ce pas cher Diable ?!

Il ne put contenir le rire sonore et joyeux qui galopait depuis ses tripes et se ruait hors de sa bouche tel l'étalon épris de liberté. A quand remontait la dernière fois où il avait laissé libre cours à tel sentiment de légèreté, de spontanéité ? Le regard charbonneux croisa celui de Judas, perçant au dessus du sourire en coin.

Alors mon ami dont je suis heureux de la présence, que vous a inspiré ce trois ? J'espère qu'il ne vous a pas laissé pantois. Entre autres hypothèses vous trouverez bien un moment au cours de la soirée ou après pour me narrer vos aventures depuis l'Anjou où nous nous sommes séparés.

Sous le masque les carmines fendent un peu plus le bas du visage. Sans quitter l'homme des yeux, le Soleil est abordé par murmures.

Vous êtes rayonnante Rosita ! Mais dites moi, auriez-vous encore perdu le Roi ? Dire qu'il a osé m'écrire que je méritais d'être poursuivi pour mon humour douteux. C'est inconcevable, il esquive les verres promis.

Le buste est redressé, la curiosité titillée par les corps enchâssés du faune et de l'homme aussi doré que nu. Les yeux brillants il observe sans gêne les caresses prodiguées, ne sachant trop ce que la scène évoque en lui. La tête est secouée et une réponse au timbre doux et chaud est livrée.

Nul doute que j'aurais commandé et commande...de quoi irradier jusqu'à la fonte. J'émets un doute sur l'emploi de la formule si elle n'avait été soufflée. Ajoutez en un pour la petiote en rouge, le malheureux avec ses fers, rien toutefois pour sa tortionnaire. Quant à quoi lever nos verres...

Il prend le temps de la réflexion, une main tendue vers la femme pirate en guise d'invitation à venir plus près.

Buvons à votre initiative de ce soir cher faune, aux retrouvailles et au plaisir !
L_aconit
Menotte arachnéenne levée, murmure en réponse à Alphonse.

Aux libertés d'une nuit.

Et la coupe fut bue jusqu'à la dernière goutte , succédant à une autre, avant que l'homme ne se retourne pour observer la faune, et non le faune, dans son effervescence montante. L'éclectisme du bal semblait peser sur toutes les attitudes inhabituelles des convives. Chacun pouvait être tout ce qu'il n'était pas au quotidien, les laids se paraient de beaux et les autres ... Les autres n'étaient jamais que des autres. Il avait prononcé un discret salut au comptable, comme on salue une maitresse lorsque sa femme se tient à coté. C'est fou ce que les relations humaines peuvent être risibles. Excitantes au demeurant. La taille du Soleil avait été saisie d'un gant libre, badinant d'une décontraction qu'ils ne s'accordaient en général qu'en privé.

Judas observait le phoenix, l'oeil brillant, gamin tenu en haleine devant son Guignol affectionné, bon public. Cet infidèle qui le laissait gagner seul aux courses depuis des mois... Il avait ce sourire vissé aux lèvres qui ne semblait pas vouloir s'évanouir ce soir, règles de la nuit des contraires oblige. Une seconde, une infime seconde, les corbeaux dévièrent sur la masse informe de poils et de peaux qui recouvrait la prestance Bretonne... Même si la réaction existai, le sourire n'oscilla pas et les yeux revinrent sagement à leur comédien de plume... Il la saluerait.

Plus tard.

Menton levé au Sabaude, il acquiesça au bon souvenir de ces quelques soirées aux dérapages alcoolisés, où le vin ne se fait plus ami mais pernicieux tentateur. D'ailleurs, la bonne du Roy n'était pas passée inaperçue, et l'idée de lui prendre ce qu'elle se targuait de garder intact n'était pas encore assouvie, pour sa peine et son audace.

A vrai dire, ce triplé ne m'inspire que luxure et débauche, rien qui ne vous aille si bien mon ami. Rien qui ne vous aille si bien!

Taquin, Judas n'avait pas encore trouvé l'intégralité du message caché envoyé par le vicomte. Et sans doute que l'avancée de la nuit, avec la chaleur de son vêtement, de son vin, de ses convives ... N'aiderait en rien. Quant à leur écart angevin, terrain glissant encore à l'égo mal remis du Judas, il prit soin de ne pas relever. Il identifia l'homme le plus proche du faune comme un mignon possiblement régulier, une ânesse comme l'unique femme ayant pris physiquement soin de lui sans arrière pensées et Rose comme le meilleur accoudoir qu'il lui avait été donné d'apprécier depuis longtemps.
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Violetta_d_alaric.
Ah c'était bien d'elle ça.

Enthousiaste l'instant d'avant et hésitante maintenant qu'elle se retrouvait trop engagée pour faire demi tour...

Violetta savait pertinemment qu'elle n'était pas dans les premières....La musique qui coulait le long des couloirs de cette maison dont elle connaissait les coutumières fréquentations par les narrations de son amie ....Les bruits de rires et de conversations qui sourdaient des portes donnant probablement sur la salle de bal....Les parfums qui traînaient dans ce grand vestibule où un serviteur empressé venait de lui retirer sa cape fourrée...
Tout laissait à penser que du beau monde était déjà là et que la soirée battait son plein.

Pas le temps pour la brunette de se poser plus de questions quant à sa présence ici...La lourde porte des salons où se jouait la fête s'étaient ouverte devant elle et le laquais tendait déjà le bras en un geste l'invitant à pénétrer......

Violetta regretta un instant n'avoir pas mis de masque....Ni de loup...
Elle ne connaissait personne en la capitale ,pourquoi se camoufler?

Son époux était à des lieues de là ...Probablement en galante compagnie comme à son habitude....

Aurait elle dû continuer à se morfondre et à pleurer ce mari qui avait si vite pris le large avec excuse plus ou moins valable.....Sûrement pour lui..Pour elle ma foi...Elle se posait encore la question..
Lui mis à part elle ne risquait guère de se retrouver face à une quelconque connaissance.
Hormis son amie qui travaillait à l'Aphrodite et qui lui avait obtenu cette improbable invitation,elle ne verrait ce soir aucun visage connu,elle en était presque certaine.
Quelque part c'était un peu dommage mais au moins elle pourrait oublier d'où elle venait et suivre le conseil qu'on lui avait seriné:
"Tu seras le costume que tu porteras."

Étrangement le choix ne lui avait posé aucun problème.....Regrets?Envie d'une autre vie?Désirs enfouis et presque enterrés par une éducation qui ne lui avait laissé aucune autre option?
Les tenues de Violetta étaient le plus souvent masculines ,autant pour ses fréquents déplacements à cheval que pour les entraînements qui lui avaient donné ce corps délié et musclé.

Et pourtant ce soir qui aurait pu le deviner?
Sûr qu'elle n'avait pas besoin de masque!!! Rien que le costume suffisait à la rendre méconnaissable car qui aurait reconnu la fille de D'Arkhenn dans cette gitane aux longs cheveux d'ébène descendant en cascades soyeuses jusqu'au creux de ses reins.....Le regard naturellement sombre cerné d'un halo de fard qui le rendait encore plus envoûtant....Les lèvres à peine rosies laissant deviner ses petites dents blanches alors qu'un sourire venait enfin éclairer le visage de la nouvelle arrivante.

Elle avait hésité aussi quant à la robe que lui avait déniché sa complice,mais lorsqu'elle l'avait laissé glisser sur son corps,le simple contact de la soie dorée avait éveillé un je ne sais quoi de sensuel qui l'avait immédiatement décidée...
Une fulgurance......Une sorte de révélation......Cette robe lui ouvrait des possibilités inconnues que l'anonymat de cette soirée allait encore exacerber...

Ridicule direz vous?
Certes non....La jeune femme sortait de longs mois de questionnements sur elle même et sur les autres et cette parenthèse lui semblait tout à coup un moyen de survivre à tout ce qu'elle avait subit de coups durs ces derniers mois.
Ce soir ça serait la fête...L'oubli.....L'ivresse de la découverte.....La chance de rencontrer et d'approcher peut être ceux qu'elle n'aurait jamais vu que de loin sans cette occasion inespérée.

Allez Vio ...Avance......Respire.....Ouvre tes mirettes.....Sois ton costume...Laisse vivre cette gitane qui ose et qui frémit déjà aux regards qui la frôlent....
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Alienor_.
« Personne ne peut porter longtemps le masque. »
de Sénèque

Alienor. Petite perle de douceur et de sagesse. Soumise aux volontés familiales mais plus particulièrement à celles de son frère. Pourtant certaines choses ont changés, il faut dire que l'enfant sage et délicate s' épanouie petit à petit. De bourgeon elle devient rose aux épines tranchantes. A mesure que le temps passe la Belle s'ennuie. Tout est trop simple, trop sage, trop vide. Elle suit parfaitement les idées de son frère, fait bonne figure chaque jour durant. Pourtant il y a une ombre à ce tableau si parfait. Une rencontre faites dans une parfumerie, objet du délit. Il n'est pas sombre, il n'est pas vil, du moins pas aux yeux de la Candide. Il est un ami, un confident, quelqu'un qu'elle apprécie de plus en plus à mesure que s' égrène le sablier du temps.

Une invitation lui est arrivée un beau matin par le biais d'un page. Comment aurait-elle pu refuser quoi que ce soit venant de lui? Non pas qu'elle ai des sentiments pour le Alphonse, quoi que peu être. En tous les cas elle se refuse à les accepter, c'est un ami et voila. Un Bal à l' Aphrodite? Elle ne connait pas cet endroit, et n'a jamais demandé à dire vrai ce que c' était. Enfin si Alphonse la convie la bas ça ne peu être qu'un lieu respectable pense t-elle. Si seulement elle savait. Enfin, bien heureusement elle ne sait rien.

Elle n'a rien dit à son frère quand à cette invitation, il sait bien qu'elle est proche d' Alphonse mais n' est au courant de rien d'autre. Le costume à été livré, et le thème énoncé "soyez le costume que vous portez", rien que ça. Profitant d'un soir ou Etienne était encore absent de la maisonnée elle pu admirer tout son saoul l’étoffé qui lui fut offerte. Elle s'attendait à quelque chose de doux, de beau et délicat. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu'elle découvrit une superbe robe noire et violine et un masque de la même couleur. Sur le costume un billet y était accroché précisant qu'il sagissait d'un costume de "sorcière". Apres un bon moment à cogiter la Brune finit par prendre le cadeau comme un défis et se décida à se rendre au Bouge.

La nuit tous les chats sont gris et la souris s'enfuit.

L' heure de l' ouverture du bal est largement passé. Pourtant le coche attend toujours la Belle, la dans l'arrière cour de la demeure des de Ligny. La Belle est dissimulée sous sa capeline sombre, sa chevelure ébène lâchée sur ses épaules fouette son dos à chacun de ses pas. Elle cours jusqu'au véhicule, heureuse d'aller à ce bal, espérant bien entendu que son tendre Aîné ne la surprendra pas. Oui elle désobeie, oui elle est têtue et fait la preuve de la pire de ses facettes, la tromperie. Mais qu'elle adolescente n'a pas fait le mur? La Jouvencelle ne déroge ainsi pas à la règle.

Le coche s'arrête alors devant la bâtisse, les fenêtre sont deja éclairées, mais la porte close empêche d'entendre les bruits de la fête qui semble battre son plein. Descendant les petites marches avec grâce, l' Alienor file vers l'entrée de l' Aphrodite. La le portier la laisse bien entendu passer apres qu'elle eu fait preuve de sa bonne fois en lui offrant son invitation. Comment va t-elle trouver Alphonse parmi tous ces gens? La reconnaîtra t-il? Surement que oui, après tout il lui à offert son costume.

La capeline est abandonnée aux mains des domestiques pour dévoiler ainsi toute la beauté de l' ingénue. Ce soir elle ne porte pas de bleu ciel, ni de nacre, encore moins de blanc. Le costume est sombre et de très bonne composition. Le décolleté laisse entrevoir cette poitrine naissante qui se fait de plus en plus opulente à mesure que les mois passent. Le cou tentateur est orné d'un medaillon en or , sublimé d'une améthyste. La taille est ceintrée par une belle ceinture dorée. L' etoffe violine, délicate et soyeuse met fort bien en valeur le galbe juvénile de la Pucelle. La noirceur de l'aparat n'a pour effet détonnant que de faire ressortir la peau d’albâtre et les prunelles Ambré de la femme enfant. Sur son visage délicat est posé un masque brodé de perles et de paillettes dorées. Celui-ci lui masquant la quasi totalité du visage ne laisse visible que ses pétales amarantes et ses yeux félins. Sa chevelure d' ébène quand à elle est gardée détachée pour une fois, tandis qu'un diadème des plus fins et sombre orne son front. On ne peu reconnaitre la Douceur derrière ce masque de noirceur, l'on pourrait presque la penser mauvaise. Ce soir elle le sera, elle se fera ensorceleuse, magicienne émérite. Non point de filtre d'amour ou de mort, tout sera dans l'attitude.

La tête est relevée fièrement, les perles scintillantes dardent les personnes présente avec fiertée. Ce soir elle sera le costume qu'elle porte. Pas de tendresse, non point de bienséance, elle sera vil, sombre, du moins autant qu'elle peu se le permettre. Elle parvient à repérer Alphonse non loin, le costume qu'il porte lui arrachant un sourire en coin elle n'ose pas aller le voir, apres tout il est en compagnie visiblement. Elle finit par opter pour le bar et s'y dirige d'une demarche gracieuse et aérienne, la sienne. Apres tout pas de chaperon ce soir, peu être pourra t-elle se commander quelques douceurs alcoolisées. Personne ne pourra la réprimender...

Le gout, la saveur de la désobéissance à ça d’envoûtant à cet instant. Elle n'est plus Alienor de Ligny. Elle n'a plus l' étiquette et le poids de l'honneur familial à porter. Elle est ensorceleuse et rien de plus. Ce soir tout est permis ou presque. Cherchant même à modifier sa voix, elle tente de la rendre plus suave bien que l'on puisse sentir poindre un timbre bien plus doux et délicat sous le velours qu'elle tente de rendre crédible, alors qu'elle s'accoude au bar. Elle ne parle qu'aux personnes qui lui donnerons alcool et nourriture, bien trop timide malgres son costume pour oser parler aux protagonistes invités en ces lieux.

- Bonsoir...un verre de votre meilleur vin je vous prie.

Les costumes sont merveilleux, les gens semblent si à l'aise. Elle observe alors à la dérobé le costume du "génie", détaillant la qualité du tissus qu'il porte. Tandis que les prunelles ambrés dévient sur le corps de l' individu, elles se figent sur le torse dénudé et les muscles apparents. Provoquant pour la Candide bien plus d' émois qu'elle ne le pensait. Ses pommettes se teintent de pourpre alors qu'elle détourne rapidement le regard, comme si elle eu été fautive de désirer autant les courbes musclés d'un inconnu. Elle se surprend à avoir quelques pensées fugaces et surement inadaptés pour l'esprit d'une Pucelle de son acabit et de son âge.
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--Adryan
D’un coin de l’œil pourtant encore tout dévot à la Princesse bleutée, son regard papillonna jusqu'aux ailes d’un papillon qui semblait craindre la lumière, quand pourtant les lépidoptères avait la réputation de s’y bruler les ailes. Eve, prudent petit insecte, le fit doucement sourire alors qu’il se demandait si elle aurait l’audace de butiner de fleur en fleur. Et quand enfin elle le fit, le génie ne put que s’incliner légèrement. Les personnages les plus hétéroclites se côtoyaient dans une bonne humeur certaine, et quand les hommes paraissaient soucieux de leur mise, les femmes s’en amusaient. Paradoxe irrésistible. Une petite ânesse, laissant battre ses oreilles trop grandes, une chose étrange, mi singe mi humaine, noiraude et dépenaillée, lui arracha un rire vite ravalé devant le spectacle affligeant d’un pauvre hère tenu en laisse par une Perséphone. Pour le coup, ce n’était pas elle la captive. Mais ce qui l’étonna le plus fut certainement la petite chose haute comme trois pommes qui avait délaissé son incontournable robe noire pour les voiles de l’Orient. Mère-grand ou loup d’un petit Chaperon rouge dissipée, tout restait à voir.

Mais ce soir, l’or avait la part belle, tant dans les bijoux d’une princesse indienne, que dans la robe d’une gitane, que sur la peau de l’offrande nue. Et lorsque cette peau dora de son simple contact les pattes du fauve, la mâchoire du Castillon se contracta sous une chaleur fulgurante lui empoignant le ventre en réimprimant dans sa mémoire le plaisir intense des lèvres du comptable sur sa raideur incontrôlable. Jouissance que pourtant il avait rejetée avec violence. Sans le moindre sourire, tout à vouloir museler le désir qui gravitait en lui, il posa un regard plein d’un feu surprenant sur le flamand. Mais la petite Cendrillon, épiée du coin de l’œil par un empereur égrainant une grappe de raisin, le secourut en émettant ses vœux, le soulageant de cette vision qui n’enflait que trop d’envies reniées. Retrouvant son regard salvateur, il fit mine de se concentrer tout en la dévisageant quand le jeu reprenait ses droits, et claqua des doigts tout en commandant un verre d’absinthe. Verre qui aussitôt apparut devant les mirettes de la jolie blonde, non pas par quelque magie, mais bien par la pression que le Castillon avait laissée pesée sur les épaules de son remplaçant d’un soir, lui promettant mille tourments si le service n’était pas impeccable et rapide. Bien qu’en repos ce soir, le bar restait son bar, son domaine réservé, tout comme les liqueurs suaves dont il regorgeait et il ne pouvait s’empêcher de scruter l’assemblée, vérifiant que chaque signe des convives trouve bien un écho dans les gestes du barman intérimaire.

C’est un plaisir, Maitresse de vous servir ! Lança t-il amusé Et si vous m’ordonnez d’être prince charmant pour vous retrouver par delà les monts du Royaume pour vous passez le soulier au pied, je m’exécuterai. Votre belle mère et vos belles sœurs en mourront de jalousie, annonça t-il en tombant le torse, endossant avec un plaisir non dissimulé le rôle du goujat imbu de lui même. En tout bien tout honneur, cela va de soi conclut-il avec dans un regard presque complice. Relevant le menton, assez fier il devait bien l’avouer de ses pirouettes, son regard fut happé par celui d’une sorcière dévalant sur son torse à moitié nu pour s’en détourner, craintive, les joues adorablement pourprées de gêne. Une sorcière timide. Un nouveau paradoxe des plus onctueux. Et lui, mauvais génie certainement à cet instant, la dévisagea sans l’ombre d’un scrupule à malmener sa pudeur, glissant, provoquant et mordant, l’anthracite de son regard sur l’améthyste louvoyant entre ses seins naissants. Son sourire s’effila quand d’une main preste il s’empara du verre de vin commandé pour lui tendre.

Permettez que je m’offre le luxe de vous offrir ce premier vœu. Egraina t-il d’une voix chaude. Quel serait le second souhait d’une sorcière adorablement rosissant ? Et lançant une rapide œillade à la petite princesse bleue. Vous avez beaucoup de chance, Cendrillon n’est point Blanche Neige ou la Belle au bois dormant, j’aurai du dans ce cas vous faire disparaître dans la nature. Son sourire se fendit encore, comme cela aurait été fâcheux…
--La_geisha
Apprêtée & méconnaissable, voilà la Geisha. Le visage poudré de blanc, à la farine de riz, l’obi en forme de nœud - elle était confirmée depuis peu - de couleur ocre, parsemé de fils d’argent, la Geisha d’un soir, qui aimait à croire que ses amis l’auraient appelé Mineko dans une autre vie, s’imaginait également que ses clients l’aurait connue sous le nom d’Iwasaki, bref, la Geisha passa la porte.

Enfin elle était dans son élément, le chemin entre son lieu d’habitation - aucun indice elle était arrivée à pied, son transport l’attendant quelques rues plus loin - et l’Aphrodite s’était déroulé avec inquiétude, l’accoutrement n’était pas habituel, et sa propriétaire n’avait qu’une crainte, être reconnue et devoir justifier.Ainsi voilà la porte passée, et avec un plaisir confinant à l’orgasme culinaire, elle était habillée en totale & parfaite harmonie avec la décoration. Sublimée, sublime, elle se dirigea clopin-clopant, pas encore habituée à marcher à petit pas & à ces chaussons taille enfant, vers les liqueurs hydromel autour desquelles & sur la piste se tenaient en un méli-mélo joyeux, un phoenix, un soleil éblouissant, une bergère à croquer… un vampir… de tout, de tout et surtout une princesse indienne accoudée au bar. Souriante, la Geisha s’en approcha - elle cherchait quelqu’un, une forme de hanche, un sourire mutin, une cambrure mille fois explorée & l’inconnue - mais cela ne l’empêcherait pas de batifoler avec humour avec ce que le Royaume faisait de plus festif. Baissant la tête dans la symbolique de la confusion tentatrice - concept éculé et obscure découvert dans un livre asiatique… - la Geisha, les sens émoustillée se présenta à la chatoyante orientale.
« - Bonsoir suave & douce princesse, quel nectar transperce donc ces si liquoreuses lèvres ? »

C’est que comme toute Geisha, elle se devait de divertir en toute circonstance, hommes femmes, seul compte l’art de l’attention, et la beauté des mots. Souriante, celle qui se prenait ce soir pour Mineko, attendit une réaction à la hauteur de la féérie des lieux - était-ce une fée d’ailleurs qu’elle apercevait à la périphérie de son champ de vision ?
Seraza
Pour ce soir, Seraza n’était plus la Bailli sur les nerfs qui venait d’accoucher et qui reniait quelque peu l’enfant qu’elle avait mis au monde. Elle n’était plus non plus la femme politicienne avec ses grands airs de duchesse comme certains lui soufflaient mais seulement une Princesse sortie d’un conté de fées pour se laisser enjouer et décompresser comme il se devait de temps en temps. Depuis longtemps, la Blonde n’avait plus ressenti ce besoin de s’amuser à tel point que toute sa vie était mise de côté le temps de quelques heures.

Le temps de poser ses dextres devant ses yeux pour garder la magie de l’apparition de ce verre, l’absinthe fut là. Un sourire s’égraina à l’encontre de l’homme aux souhaits. Une prise de main du contenant pour glisser une infime gorgée dans son gosier, la Belle reposa le verre sur le comptoir.

Merci.

Tout doucement fut-il prononcé. Le maitresse la fit sourire largement. Pour cette nuitée, elle ne dirait mais ce n’était pas le genre de propos après lesquels elle courait d’habitude. Charmant tout court lui sied bien.

Il est évident cher ami. Un sourire charmeur. La jalousie fait rage dans leur être et si elles savaient que je me trouvais ici…Je ne donnerai pas cher de ma peau. Un œil complice se dessina. Si elles viennent, vous me protègerez?

Oui, elle en rajoutai une couche. Puisqu’il se proposait d’être son Prince Charmant, autant en profiter. Seulement voilà. Une Sorcière débarqua non loin d’eux. Et de ce fait, l’homme aux souhaits en profita pour exhausser son premier. Un verre de vin. Une gorgée reprise pour la Blonde et un rire doux lorsqu’il énonça une éventuelle disparition de l’Ensorceleuse.

A moins que ma belle-mère et ses filles n’aient changé la fin de l’histoire finalement…

Ses noisettes divaguèrent tout autour de la salle. Du monde, oui il y avait du monde. Des déguisements à n’en plus finir de toute part. Une Peau d’âne, un Chaperon rouge, un Faune, un Soleil, un Vampire et…Aïe…Un homme simplement vêtu d’un masque, peinture en or sur le corps mais il manquait tout de même quelque chose qui l’ennuyait. La Princesse regarda un instant le Génie puis la Sorcière. Un maigre sourire.

Quelque chose dépeint l’atmosphère. Voudriez-vous m’excuser quelques minutes, je reviens pour votre souhait. Laissant trainer ses noisettes sur son futur cavalier.

La Belle prit le bas de sa robe en déchira une partie et faisant le tour de tout le tissu pour défaire une laie. Ses jambes apparaissaient mais tant pis. La vue de l’homme pailleté lui déplaisait quelque peu. Ceci dit, en lui mettant ce tissu là où il fallait, il pourrait peut-être se prendre pour un surhomme.
Quelques pas l’emmenèrent jusqu’à lui. Collé au Faune qu’il était avec un joli Soleil qui trainait, le bel oiseau distribuant ses plumes et qui attirait la pirate avec eux qui lui disait vaguement quelque chose d’ailleurs, un Diable aussi et un Vampire qui aurait pu montrer les crocs sans équivoque. Cendrillon s’approcha de l’offrande doré et d’un œil fripon et moribond, une maigre révérence.

Cher Homme, si vous vouliez bien vous parer de ce modeste tissu autour de votre taille, cela me serait bien aise.
Non pas que la vue ne me déplaise mais presque…

Un sourire enjôleur en lui tendant la laie bleutée.
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La franchise est une vertu, ne serait-ce qu'à cause de sa rareté......(Fan inconditionnelle de JD Axelle^^)
Chimera
Le décor dressé, le breuvage englouti et, dans la simplicité élémentaire de ses instincts rudimentaires, l'a faim. Les alentours sont étudiés, examinés encore, selon la balance muscle/gras, critère premier de la quête alimentaire. Il va sans dire que la chaire déjà débitée pour convives proposées n'attire pas Davy. Les charognards, c'est la porte à côté, surtout quand gambadent dans les murs des dîners sur pieds -façon de parler. Là bas, l'agneau. Trop freluquet, bien que plan B. Surtout l'autre. Certes, seule la moitié inférieure est digne d'intérêt pour lui qui, sans être végétarien, n'ira pas jusqu'au cannibalisme.

Bref. La cible est identifiée. Tu veux jouer ton rôle, Faune? Sois la proie. La lance est projetée, et vient se ficher dans le mur servant de décor au cabri. La moue est à peine jouée. C'est malin Chimera, parce que ne te leurre pas, ça n'est pas ton gredin au gourdin qui va financer les travaux de réfection, mais bien toi. La cruche est reposée, alors que l'esprit volontairement limité réalise: il va falloir aller récupérer le projectile, et le chasseur est à découvert.
Chasse gardée, voulait-il, ou comment faire couler son sang -ou presque, Pierrafeue est magnanime- quand lui a sûrement encore à l'esprit les traces du sien sur les mains. Chacun son tour. L'orgueilleuse, parturiente d'alors, n'est pas venue sans but. Il paiera l'incursion. Mauvaise foi? Tout à fait. Il avait été là quand le démon non-papa faisait défaut, quand l'habité qui avait mis Morvan là avait succombé au retournement de ses passions. Lui était-elle redevable pour autant, d'avoir été l'ancrage d'Axelle en territoire vannetais, celui dont elle avait réclamé le soutien quand l'heure était venue? L'heure n'est pas aux rouquineries, disons. Il lui sera toujours temps de décider si elle souhaite ou non l'étriper pour venger cet affront à son intimité.

C'est mis sur le compte du rustaud, pour les abusés -puissent-ils s'avérer nombreux. Le trop de fées raffinées lui aura fait perdre la boule, oui.
Qui plus est, celui qui dit que Neandertal avait des manières est un menteur.
Celui qui pense, aussi, qu'elle a fait exprès de le rater est bien disposé, quand au final, elle n'était pas parfaitement sûre du résultat. Celui qui croit qu'elle visait le démon, ange vengeur -et velu en l'occurence- réclamant tribu pour les peines du monde, lui, est presque génie. Mais non. Non plus. Homme des cavernes a des tiques, pas d'éthique.

Dans un grognement et à défaut de succès, donc, l'hermaphrodite -quel judicieuse coïncidence- attrape en bête civilisée une cuisse de poulet offerte en buffet, et s'en va de son pas délibérément balourd récupérer l'arme bredouille. Parvenu entre mi-dieu et démon, javelot retrouvé, poulet grossièrement mâchouillé, le regard lancé au biquet a l'air de dire: "tu ne perds rien pour attendre. Gare à tes fesses." Puisque oui, ce sont elles qui l'intéressent. Le charognard ne lui va pas si mal, quand on y pense.

Nota Bene: Toute apparente velléité corollaire de forcer séparation est, évidemment, parfaitement fortuite. La caverne de fortune à l'unique peinture est réintégrée, et, pour la contenance autant que par soucis d'appropriation, se trouve ornée d'un second motif. La proie du minou, of course.* Méfait number 2 accompli, un coup d'oeil est diriger, pour proie surveiller. L'abandon n'est pas envisagé.

*bien sûr
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--Diane_


Le carton d'invitation l'avait au départ laissée sceptique. Quelle idée de passer la soirée de noël à l'Aphrodite, le bordel le plus connu de Paris. Tournant et retournant le carton entre ses doigts, ses lèvres avaient finalement esquissé un sourire et la décision fut prise de s'y rendre.
Durant les semaines qui suivirent, elle avait minutieusement préparé tous les ornements et détails qui composeraient son costume.
Le jour de noël arriva enfin et son excitation était à son comble. Elle avait retiré sa candide robe de velours qui seyait à une noble et sortit de sa malle la fine étoffe qui allait la transformer en un personnage de la mythologie grecque. La toge de soie blanche importée de Venise descendait seulement jusqu'à ses hanches, découvrant ainsi ses jambes nues. Le haut de la toge, en biais, offrait aux regards la nudité d'une épaule et d'un sein orné d'un bouton d'or. La tenue était assez osée sans qu'elle n'en rajoute.
Elle laça les lanières de cuir de ses sandales, puis prenant garde de dissimuler sa chevelure, elle se para d'une perruque blonde créee pour l'occasion grâce à la splendide chevelure blonde d'une de ses servantes sacrifiée pour l'occasion. Celle ci avait été largement rettribuée en se voyant offrir deux ou trois vieilles robes de sa maîtresse. Et puis, comme elle lui avait dit, ça repousserait, afin de calmer les pleurs de la pauvre malheureuse. La perruque avait été confectionnée d'après le portrait de la déesse, avec des filaments dorés retombant sur ses épaules: la Diane chasseresse, avec un arc et un carquois de flèches. Tandis qu'elle attachait son masque en forme d'ailes, elle sourit en elle-même, pensant à l'effet que sa tenue deshabillée aurait sur lui. A condition qu'ils se reconnaissent.
Relevant le menton, elle revêtit une longue houppelande et monta dans le coche dont ses armes avaient été dissimulées afin de rejoindre le celèbre bordel parisien qui, pour l'occasion, ne remplirait pas son office habituel.

Elle avait correctement évalué son temps afin de n'être ni en avance ni en retard et retira sa houppelande qu'elle remit à un serviteur avant de se présenter.

Diane, déesse de la chasse.

Un instant, elle douta et s'arrêta, se demandant si elle n'aurait pas dû choisir une tenue plus longue et plus classique, mais elle se ressaisit. Se mordant légèrement les lèvres, elle entra dans la salle de bal avec la prestance d'une véritable déesse.

Son regard parcourut l'assemblée et s'arrêta, choqué, sur un homme dont les dorures dont il était seulement revêtu ne cachait rien de son anatomie dévoilée. Ce n'était pas celui qu'elle cherchait pour sûr, et tandis que le rouge lui montait aux joues, elle se mêla aux autres invités, tenant fermement son arc dans sa main.
Rosalinde
Y a-t-il tant de monde qui se presse autour d'elle, ou bien le chatoiement des costumes donne-t-il cette fallacieuse impression ? En tous les cas, elle bénit Judas et Sabaude de se trouver là, autrement quoi elle se serait sans doute perdu dans un coin de la pièce à n'oser discuter avec personne. Si, ça lui arrive, surtout en milieu hostile. Et quoi que puisse en laisser penser la décoration modifiée, elle revoyait toujours les lieux comme ils avaient étés au jour du mariage des Renards, et trouvait toujours à l'air un parfum de stupre et de débauche. Et comme pour compléter le tableau, à l'odorat vint s'ajouter la vue, celle d'un vît exposé sous une seconde peau de dorure, et qu'elle ne put s'empêcher de considérer d'un œil amusé. Elle en avait vu d'autres.

Bergères, fées, danseuses et princesses gravitaient autour d'eux, plus attirés d'ailleurs par le bar que par l'éclat de l'Amante de France, reconvertie pour l'occasion en Soleil. Et puisque son rôle était astre, immuable, elle se contentait de régner sur toute vie s'étendant autour d'elle, calme, mais brillante d'un sourire qui ne la quittait pas, un sourire presque maternel, alors qu'elle regardait chacun fourmiller alentours.

Ah. Si. Quelques mèches blondes sous un chaperon rouge la firent tiquer, mais l'apparition avait été trop fugace pour qu'elle y reconnaisse clairement le visage de sa servante.

Alors le regard et l'attention retournent au petit groupe qui l'entoure, non sans qu'elle ait au préalable adressé un petit signe de main à Tynop, qu'elle avait reconnu dans son costume d'esclave, et observé furtivement la blonde qui l'accompagnait, et qu'elle supposa être sa femme.
On trinquait, donc. Aux costumes, à l'initiative, au plaisir, et au bordel. Vaste programme. Une main se glisse autour de sa taille, elle y reconnait celle de Judas, ne cherche donc pas à la repousser. Et le phénix lui glisse quelques mots à l'oreille, mots qui la contrarient plus qu'ils ne l'amusent.

- Non, il n'est pas là. Encore.

Elle soupire, et vite, une gorgée est avalée, avant que la bonne humeur ne s'envole. Et tandis qu'une lance vole, sous l'impulsion du bras d'une cousine qu'elle n'a point reconnue sous ses oripeaux, elle fait signe au von Frayner et au Renard d'approcher leurs esgourdes, pour y glisser, à mi-voix, et après avoir désigné Étienne d'un signe du menton plutôt goguenard :

- En quoi croyez-vous qu'il soit déguisé ? Je parierais pour un tuyau.

On ne concurrence pas si facilement le Soleil en se parant de doré, ça non. Et le sourire amusé s'agrandit en voyant l'intervention de Seraza. La guerre des Ors n'aura pas lieu.
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Pour de vrai !
Etienne_de_ligny
Loup y es-tu ?

Le Chaperon rouge le croise du regard et les iris vairons du noble s’illuminent d’une nouvelle perversité. La main se fait pressante sur la hanche du faune, alors qu’il savoure la nouvelle teinte qui vient enjôler les joues de la douce encapuchonnée. Il jubile, savoure ce trouble et cette gêne qu’il occasionne. Ainsi, celui qui n’avait eu de cesse de repousser son attirance pour Alphonse et ses envies primaires, se mettait à nu, aux yeux de tous, la croupe de son amant contre la sienne. Néanmoins, fidèle à lui-même, à cette esquisse peinte par Axelle, le Griffé ne se livrait qu’à moitié, offrant à tous une façade plaisante pour en oublier la noirceur véritable. Amusé de la situation, son regard se perd sur les courbes du Chaperon rouge afin d’en deviner la finesse et le tracé. Sa bouche enfin se délie et les mots se perdent à l’attention du Faune.

Ce regard troublé, ces joues teintées sont les prémices d’une pureté bien alléchante.

Et si le Salaud se perdait sous les jupons de cette innocente, lui en voudrait-on de vouloir croquer tel un loup, la proie que les légendes lui offrent sur un plateau d’argent ? Apparemment, ces parties intimident autant qu’elles dérangent. Une femme s’approche, une Princesse assurée et sereine. Un bout de tissu est tendu, sacrifiant l’étoffe au profit de jambes fines et appétissantes.

Cher Homme, si vous vouliez bien vous parer de ce modeste tissu autour de votre taille, cela me serait bien aise.
Non pas que la vue ne me déplaise mais presque…

Il s’empare de l’étoffe si gentiment tendue et esquisse un sourire moqueur. Ainsi donc, la Princesse était de loin la plus troublée par cette nudité sans faille. N’était-il pas après tout dans un lieu de plaisir, dans un bordel où la chair n’a aucun tabou. S’emparant alors de l’étoffe, il vient doucement la glisser autour du cou de la Princesse. Son corps s’approche, se penche, délaissant à regret son Faune pour retrouver des courbes plus féminines et graciles. La bouche se fait perfide, tel le crachat amer d’une vipère. Les mots coulent dans l’oreille de la Princesse alors que des doigts range une mèche volage.

Vous êtes ici lieu dans un bordel, un lieu de plaisir où les offrandes sont à portés de main, de vue et d’écus. Chacun se déguise pour pouvoir enfin lâcher et briser les chaînes de la convenance et de la droiture. Je ne suis qu’une offrande, une tentation...Je l’assume entièrement libre à vous d’y succomber ou de n’être qu’une spectatrice.

Doucement, il laisse pendre le tissu autour de sa nuque et croise le trouble de la Sorcière. Une autre jouvencelle, dont il ignore la réelle identité. Une femme de plus, une pucelle qu’il aimerait bien initier et qui pourtant ne l’intéresse qu’en second choix. Son attention se pose uniquement sur le Faune, sujet de ses vices et de ses démons. En effet, personne ici lieu ne connait l’identité réelle d’Etienne, si ce n’est les courtisans eux-mêmes. Autant de raisons qui l’encouragent et apaisent sa tranquillité ainsi que son appétit. Sa voix s’élève et amusé il désigne d’un hochement de tête l’encapuchonnée afin de la noyer, tout entière dans son trouble innocent.

Et bien cher Chaperon Rouge, auriez-vous peur du Loup pour ne pas oser vous en approcher ? Je ne revêts peut être pas son pelage, ses griffes ou ses crocs mais vous semblez pourtant tout aussi craintive.

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L'Aphrodite, une invitation indécente.
Helena.
Déja un petit temps, que la fée était arrivée. Les invités ne cessaient d'affluer comme si tout le royaume avait été invité à la soirée...des costumes les un plus beau que les autres. Elle reporta ses océans sur le bar et fut assez surprise. Un homme tout badigeonné de dorée pour seul couverture était collé au faune.

La brunette ne pu s'empêcher de laisser glisser son regard sur ce corps nu..bizarrement il ne lui semblait pas inconnue. Une légère couleur rosé monta sur ses pommettes et lorsque son regard croisa celui de l'homme masqué il lui semblait que ce regard ne lui était pas méconnu mais... avec seulement deux yeux comment démasqué celui qui se cachait derrière ce manque. Mais étrangement il n'avait pas peur d'offrir son regard à des inconnus voir surement des connus mais ne voulait pas totalement se démasquer et mettre à nu sa personnalité.

A cet instant elle vit Cendrillon s'approche de lui et lui tendre un bout de sa robe arrachée. Cet accoutrement semblait déranger certaine personne ce qui pouvait se comprendre aisément.

La fée décida de se diriger vers le buffet. Finalement elle n'avait pas très envie de jouer au devinette de qui était qui et de toute façon à part une personne il semblerait qu'aucune autre faisait partie de ses connaissances ni de ses amis. Elle attrapa au vol une coupe de champagne sur un plateau qui déambulait dans la salle. Elle descendit rapidement le liquide luxueux et arriva prestement près des amuses bouches et tout autre surprise les plus alléchantes les une que les autres. La fée ne se sentait pas très à l'aise et surtout n'osait s'adresser à aucune personne. Prenant quelques petites douceurs et une nouvelle coupe de champagne, elle se dirigea vers le bar et s'installa sur un tabouret observant chaque convive discrètement.


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Violetta_d_alaric.
Une fois la porte franchie...Comme on dit.....

La gitane qu'elle était censée être ce soir avait gardé tête haute en pénétrant dans ces lieux pourtant si loin de tout ce qu'elle avait coutume de fréquenter.
Violetta avait traversé l'espace libre qui menait au bar où chacun semblait attiré par bien autre chose qu'une simple soif à apaiser...Elle s'approcha donc,toute curiosité en éveil pour y chercher le verre-alibi et voir de plus près ceux qui semblaient aimantés par le lieu.

Elle fut d'abord enchantée par les costumes.
Certes chacun y avait mis du sien et rivalisait de dorures...Bijoux.....Soieries et drapés....Sauf un....

Elle laissa son regard noir profiter du spectacle de ces corps impudemment offerts aux regards ou à contrario mis en valeur par la façon magistrale de les non-voiler.
Silencieuse elle avança et saisi une des coupes posées là sur les plateaux d'argent puis recula légèrement pour n'être pas englobée dans ce groupe dont on devinait qu'ils étaient loin d'ignorer qui était qui malgré les masques ou les loups.

Finalement son anonymat était bien plus honnête que ces semblants de mascarades.

La jeune femme resta un moment à les écouter et à les regarder tout en appréciant le breuvage doux mais probablement vite enivrant qu'elle avait en main.
Son visage restait impassible et ses yeux survolaient l'assemblée,allant du petit groupe aux autres invités.
C'était assez distrayant pour l'instant et elle avait un peu l'impression d'être au théâtre,complètement détachée de la situation,spectatrice des effleurements......Sous entendus plus révélateurs qu'une annonce officielle.....Echanges mondains qui sentaient la luxure des lieux que pourtant on lui avait dit ne pas avoir à craindre.

L'Aphrodite était un bordel et le restait même lorsqu'il se vantait ne l'être pas.

Les murs devaient être si imprégnés que personne ne pouvait entrer en ce lieu sans en ressentir les effets corrompus...
Elle même ...Était ce le liquide liquoreux qu'elle avait avalé sans s'en rendre vraiment compte ou la chaleur de ces salons,soigneusement entretenue par deux immenses cheminées.....La proximité de tous ces corps plus ou moins dévoilés ou simplement l'ambiance entretenue par ceux qui étaient coutumiers des lieux????
En tous cas Violetta fut heureuse d'avoir un éventail de dentelle dans la jolie panoplie que lui avait préparé son amie.
Elle qui avait songé s'en servir de masque épisodique était bien aise de l'agiter pour rafraîchir son teint qu'elle sentait rosir comme celui de quelques unes de ses proches voisines .

La soirée commençait à peine...Elle était venue pour s'amuser.....
Jusque là ,sans être vraiment mal à l'aise......Elle n'arrivait pas à croire qu'elle put trouver de quoi oublier son quotidien ici.
Bizarrement au contraire,le fait d'être seule ravivait son manque et la seule image qui l'obsédait était celle de son brun.....


Mais quelle idiote!!!
Oublie le et amuse toi!!!
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Alphonse_tabouret
Son regard accrocha la silhouette d’une petite sorcière se faufilant au comptoir qui lui aiguillonna les tempes avec cruauté, le ramenant un instant à ce que la réalité avait joué ces dernières semaines sur la capitale et ses enfants. La disparition d’Axelle du bordel, l’abandon d’Étienne à ses bras, le bal qui n’avait cessé de le solliciter jour après jour, tout s’était emmêlé en un nœud gigantesque, engloutissant son attention jusqu’à l’essentiel, le déviant du chaos des détails infimes et pourtant férocement fatals. Si Aliénor avait été invitée dans l’unique but de piquer de Ligny avec la perfidie soigneuse de la revanche, la reddition avait été signée quelques temps plus tôt, à la faveur d’un contrat rompu, d’une nuit aux entrelacs brulants, d’une absolution dans le péché et de délivrance, du parfum de « l’enfin » ayant depuis gangrené la chair au plus profond de chacun d’eux sans encore en avoir renversé les barrières les plus élémentaires.
Aliénor, rencontre parfumée au creux de la capitale avait pris sa place dans le jeu de pouvoirs auquel s’étaient prêtés les jeunes amants, et dont les vestiges persistaient, fermement ancrés chez l’un comme chez l’autre, reliquat de l’avant et du paraitre, mélange de crainte et d’orgueil qui empoignaient leurs convictions les plus profondes. Si son âme se crispa, le sourire persista à ses lèvres, habile comédien, dispensant sous l’art de son visage avenant, l’illusion de ses humeurs. La voix de la soubrette déchira son attention pour la reporter sur elle, clignant doucement des yeux en la voyant à ce point transformée, elle toujours si sobrement vêtue dès lors qu’elle officiait entre ces murs, son plateau à la main, courant sans cesse le long des plinthes des chambres pour satisfaire les vices des besoins rajoutés.

Aux costumes, reprit il en faisant tinter son verre d’absinthe contre celui de la danseuse pour le vider d’une traite, amertume sucrée incendiant brièvement sa gorge, signal du corps à l’esprit de reprendre consistance, d’éloigner la sorcière de l’offrande, d’éviter que la mutinerie d’Aliénor ne rencontre les crocs de son propre frère car il était à parier que de Ligny ne lui pardonnerait pas de sitôt cette farce acide dont lui-même avait omis la chute.

Ma foi cher hôte, en revêtant l'habit de phénix je n'avais pas envisagé tel final! Si je badine avec la pudeur du corps, celle de l'esprit me fait espérer que personne ici n'en fera le souhait au Génie. Un verre de trop, un défi, un pari … Nul n'est à l'abri d'une parole trop vite donnée, surtout éméché. N'est-ce pas cher Diable ?!

Phénix, ne tendez point les armes aux curiosités les plus avides, lui suggéra le faune dans un sourire retroussant doucement ses babines, carnassier ayant déjà trouvé le gout délicieux que l’on éprouvait à voler dans des plumes, le regard noir se reportant sur Von Frayer, interpellé de la façon la plus délicieuse qui soit, jetant une suspicion tout juste perceptible amenant le fauve à un rire maitrisé, grelot lointain qui avait le parfum des résonances crétoises. Ne sous estimez ni les langueurs alcoolisées de la soirée, ni ma mémoire.

Les yeux s’attardèrent brièvement sur une gitane voluptueuse qui semblait s’armer de courage pour faire un pas de plus et à laquelle il accorda la grâce de diluer un sourire presque enfantin, de ceux qui lancent les défis et que l’on relève, pour la gloire uniquement, la jaugeant avec amusement avant que ce ne soit la fourrure sale d’une ombre qui égratigne son intérêt
Dans son dos, l’or d’Étienne attrait l’attention, créant des bouffées de pudeur, aiguisant l’euphorie du faune que la gêne sous ses diverses formes ne cessait jamais de fasciner, spectateur envoûté par la locution des pensées jusqu’au verbe et à l’acte, quand lui ne connaissait que l’immobilisme le plus prudent en guise d’expression, et s’il n’intervint pas, ce fut à cause de la lance qui se ficha dans une tenture à sa gauche, lui arrachant une rondeur d’étonnement dans le regard avant que ses réflexes félins ne s’émeuvent malgré le costume pour s’embraser dans la seconde, oubliant presque le froid laissé à son dos par son amant se penchant à l’oreille de Cendrillon. L’œil effilé du chat se fondit à la pelisse qui approchait et dont le fumet précédait la proximité la plus immédiate et si le déguisement transcendait la femme qui s’y cochait, il n’eut aucun mal à reconnaitre l’étincelle dans l’œil, la colère, le mépris, la hargne, l’odieuse ressemblance qui animait les prunelles de la bretonne mégère. Leurs rencontres étaient tantôt brèves, tantôt longues, sanglantes toujours au propre comme au figuré, et désormais viciées par la main gantée de Von Frayner sans qu’il ne parvienne pourtant à n’éprouver que l’indifférence qu’il lui aurait fallu entretenir. Chimera l’agaçait, et si le chat avait envie de sortir les griffes, le faune lui, avait des envies bien plus vineuses et enjouées, mais tout aussi animales.

La voix d’Étienne toute proche l’apaisa, mélodie discrète aux accents qu’il découvrait indélébiles, et, le regard férocement accaparé par cette bouche mastiquant son pilon de poulet à grands renforts de mâchoire, il y trouva l’équilibre nécessaire à embrasser toutes les idées pour choisir la plus satisfaisante. La tête alourdie par les cornes pivota pour trouver la sorcière et le génie en pleine palabres, le jeune homme s’amusant de le voir à ce point-là sollicité par les femmes quand si rares étaient celles qui lui faisaient oublier ses faiblesses sélénites, ne laissant danser aucune moquerie dans le regard que le Castillon croisa, juste l’éclat d’une distraction réelle. Si les deux hommes s’écorchaient dès qu’ils se confrontaient, leur aire commune de travail ne souffrait jamais de leur antipathie, même lorsqu’elle était entretenue au venin de leurs échanges les plus durs, allant jusqu’à développer une symbiose muette orchestrée par des jeux de regards, et celui qu’il glissa sur la sorcière fut on ne peut plus clair. Aliénor ne devait pas quitter l’ombre d’un chaperon et pour l’heure, proie choisie par la barbarie néandertalienne d’une revanche saline, le rôle lui échappait.

Ne l’enivrez pas sans moi, je m’en voudrais de ne pas être des derniers verres, des derniers défis, et des derniers paris, prévint-il d’un sourire en désignant le phénix d’un mouvement de tête avant de poser une main sur l’épaule de l’Offrande, la pulpe de ses doigts irradiants au contact de sa peau grimée, glissant un mot à son oreille, frôlant sa joue de la sienne pour respirer son parfum après qu’il eut apostrophé le petit chaperon rouge.
Je ne te donne pas une heure avant de manquer de peinture. Si ce n’est pas de leur ressort... , , fit il en évoquant les regards qui ne cessaient de tomber sur l'or dont le nobliau s'était revêtu,... ce sera du mien…, lui assura-t-il dans un sourire dont la lascivité s’étendait jusque dans les syllabes

Fluide, félin malgré le caprin, le faune délaissa momentanément les convives et franchit la distance bondée qui le séparait de la lance, bousculant de l’épaule sans le vouloir une petite fée égarée près des mets et s’en excusant d’un sourire , précédant le chasseur d’un pas à peine, délogeant l’arme d’un geste sec, et la ramenant sous son nez pour l’examiner dans un sourire espiègle.

Diable, vous ne plaisantez pas, fit il enfin, en tâtant de l’index la pointe de l’arme pour la trouver pointue, presque aiguisée. Il faudra revoir vos méthodes cependant, vous manquez de précision… ou bien avez-vous trouvé une proie plus intéressante que moi au dernier moment ? L’ombre de Judas passa à son sourire tandis qu’il se penchait sur elle, lui tendant la lance sans pour autant la lâcher. Qu’en était-il de la mégère une fois la colère de l’amant passée, une fois la solitude de Cholet se refermant sur elle, une fois le silence du berceau dans lequel avait si peu dormi Morvan ? La désillusion de l’amour avait elle fait son chemin, la rancœur était-elle enfin née, aurait il sous peu de quoi nourrir l’appétit arachnéen de Von Frayner comme il le lui avait demandé ? Je suis ravi que vous ayez pu venir, votre Grandeur. Vous êtes… Il se pencha encore, la reniflant jusqu’à presque la frôler, l’arrondi de ses cornes venant effleurer le grimage des cheveux, dans une moue où se mêlaient le dégout des odeurs fortes et la récréation inattendue de la présence de la nymphe… odorante. Je vous laisse le choix, une danse avec moi, ou un verre en notre compagnie Il ne prit pas le soin de de désigner l’assemblée à quelques pas, préférant noyer le velours de son regard noir au sien, rubans qui s’étaient un temps mêlés dans une après-midi claire de douleur et qui se retrouvaient à la faveur d’un jour nouveau. ... Sinon, c'est moi qui vous chasse..., Un éclair amusé se ficha dans les prunelles du brun. Un grognement pour la danse, deux pour le verre, lui proposa-t-il.
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Adelythe
L'espace de quelques secondes, qui lui parurent pourtant des heures, Adélythe s'était perdue en contemplation. Et comment donc faire autrement ? L'Homme, ce corps dont elle voyait pour la première fois le physique tout entier, l'Homme donc, se tenait devant elle, nu. Aucune pudeur, aucune coquetterie, aucun artifice ne s'interposait entre sa peau et le regard confus de la jeune fille, si ce n'est cette peinture dorée qui fait plus pour souligner que pour cacher l'appendice pubien.

Ainsi donc, c'était cela. Cela qui, comme on lui avait dit, déclenchait des guerres, fondait des familles, créait la fierté. Innocente, bien sûr, elle ne l'est pas totalement –elle a auparavant bien souvent entendu parler de fesses et de coïts, mais y donnait une certaine légèreté et poésie que seuls les non-initiés sont capables d'imaginer. Mais c'est tout autre chose d'imaginer, de savoir théoriquement, et de se retrouver face à face avec la Bête ! Comment ce membre ni tout à fait flasque, ni tout à fait dur peut-il, ainsi si maladroitement placé sur le corps humain, déclencher autant d'émois ? Cette forme oblongue, accompagnée de rondeurs sur le dessous, lui fit presque oublier qu'on s'adressait à elle.

"Et bien cher Chaperon Rouge, auriez-vous peur du Loup pour ne pas oser vous en approcher ? Je ne revêts peut être pas son pelage, ses griffes ou ses crocs mais vous semblez pourtant tout aussi craintive. "

Que répondre ? Que faire ? La panique s'installe d'autant plus que la demoiselle se rend enfin compte de la chaleur née sur ses joues et de celle qui lui empoigne le ventre. Honte que son trouble soit si visible. Honte, dans un bordel, de faire montre ainsi de sa singularité si... risible. Etre vierge à son âge. Pas mariée. Même pas désirée.

Qu'à cela ne tienne ! L'esprit est à la fête, et puisque la blondinette ne manque jamais d'initiative et d'idées (plus saugrenues les unes que les autres, mais reconnaissons-lui quand même l'imagination), elle ravale à grands coups de courage son envie de prendre ses jambes à son cou séance tenante et opte plutôt pour ses couilles (prendre ses couilles – prendre son courage – oui, je sors) et joue le jeu.

Elle voulait se faire croire noble devenue Chaperon. Ainsi en sera-t-il.

Elle s'approche, exagérant sa timidité, luttant pour ne pas voir de plus près la chose entre les jambes du tout doré.

"Eh bien, Monsieur le Doré, c'est que vous avez de grands..."

Regard qui n'arrive pas à éviter le pénis. Yeux qui se relèvent, dans une tentative de regard contrôlé.

"Euh... De grands pieds. J'aurais peur qu'en m'approchant de trop près vous veniez écraser sans le faire exprès les miens, qui sont si petits et si fragiles, vous comprenez bien."

Voilà. Rattrapage tout en douceur. Sourire qu'elle voudrait bien assuré. Autour d'elle, les autres invités vivent, elle tente pour sa part juste de survivre.
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