Eve_desvilles
Battement léger des jambes de ci de là. Elle ne boit ni ne mange. Les yeux voyageurs parcourant les atours, les mets, les couleurs ou les personnages, elle regarde, sans atteindre la rive
mais l'horizon
lointain
que seule la bleuture de son regard, voile intérieur d'un masque dissimulé, parvient à capturer
mouvance alizéenne traçant sur l'onde les faisceaux dorés d'un soleil en éclipse derrière la pupille
Elle, de n'être plus, mais chose parmi les autres, elle voit. Elle entend. Se serait-elle rapprochée. Elle n'est plus, comme autrefois, étrangère parmi les siens, elle n'est plus comme hier fantasme fantôme dont le corps comme un drap flottant et possédé suffit à délimiter l'existence. Derrière lequel il n'y a rien, avec juste quelque part un souvenir. Absorcellement de la conscience jetée aux vents de l'abîme.
Mais étrangère parmi les étrangers. Se serait-elle rapprochée. Quand toujours elle a considéré la parole inférieure à l'acte. Elle écoute des étrangers parler. Quelque chose manque encore.
Les créatures qui arpentent ce territoire se sont faites plus nombreuses. Le bar comme point d'eau de vie est devenu le repaire des prédateurs mâles. Elle n'approchera pas. Le Maître à pattes de bouc et l'homme chrysophore lui sont un duo respirant l'hubris. Leur présence lui est sensible comme une émanation de couleur surnuméraire qui menacerait de pouvoir se déposer sur la peau.
Elle s'éloigne. Et son regard se fige. Sur ce costume jamais vu, cette démarche entravée, ce visage de Lune blanche. Elle vient de croiser l'étrangère. Elle la suit. Elle veut l'approcher. Mais la geisha s'avance vers le bar.
Trajectoire déviée vers une évasion, le papillon tourne en cercle mais la curiosité l'appelle comme un nectar sucré.
Après quelques coups d'ailes livrés au hasard en cercle, elle se saisit d'un plateau de victuailles et selon les courbes d'un chemin entre les invités, proposant à tous et à chacun, avec un sourire de piocher un apéritif, elle rejoint le lieu où se trouve la geisha, attentive et convaincue que munie d'offrandes les monstres du bar ne la dévoreront pas tout de suite.
mais l'horizon
lointain
que seule la bleuture de son regard, voile intérieur d'un masque dissimulé, parvient à capturer
mouvance alizéenne traçant sur l'onde les faisceaux dorés d'un soleil en éclipse derrière la pupille
Elle, de n'être plus, mais chose parmi les autres, elle voit. Elle entend. Se serait-elle rapprochée. Elle n'est plus, comme autrefois, étrangère parmi les siens, elle n'est plus comme hier fantasme fantôme dont le corps comme un drap flottant et possédé suffit à délimiter l'existence. Derrière lequel il n'y a rien, avec juste quelque part un souvenir. Absorcellement de la conscience jetée aux vents de l'abîme.
Mais étrangère parmi les étrangers. Se serait-elle rapprochée. Quand toujours elle a considéré la parole inférieure à l'acte. Elle écoute des étrangers parler. Quelque chose manque encore.
Les créatures qui arpentent ce territoire se sont faites plus nombreuses. Le bar comme point d'eau de vie est devenu le repaire des prédateurs mâles. Elle n'approchera pas. Le Maître à pattes de bouc et l'homme chrysophore lui sont un duo respirant l'hubris. Leur présence lui est sensible comme une émanation de couleur surnuméraire qui menacerait de pouvoir se déposer sur la peau.
Elle s'éloigne. Et son regard se fige. Sur ce costume jamais vu, cette démarche entravée, ce visage de Lune blanche. Elle vient de croiser l'étrangère. Elle la suit. Elle veut l'approcher. Mais la geisha s'avance vers le bar.
Trajectoire déviée vers une évasion, le papillon tourne en cercle mais la curiosité l'appelle comme un nectar sucré.
Après quelques coups d'ailes livrés au hasard en cercle, elle se saisit d'un plateau de victuailles et selon les courbes d'un chemin entre les invités, proposant à tous et à chacun, avec un sourire de piocher un apéritif, elle rejoint le lieu où se trouve la geisha, attentive et convaincue que munie d'offrandes les monstres du bar ne la dévoreront pas tout de suite.