Anne.so
« C'est quand on n'a plus d'espoir qu'il ne faut désespérer de rien. * »
Sarlat, larmée ou la blonde dEvrecy était intendante franchit la ville. Laissant Bergerac commencer à se reconstruire. Du temps il allait en falloir, du temps et de la patience. Elle avait trouvé Baptiste sain et sauf, en train daider une jeune femme à sortir son fils de dessous les décombres de sa maison. Elle le regarda faire, aidant de ses mains mesurées, de ses épaules larges. Il était là devant elle, respirant et bougeant tel lui-même, elle lexaminait dans ses gestes pour percevoir une douleur éventuellement cachée, mais rien, il semblait navoir rien et navait rien. En le voyant ainsi, elle avait comme une enfant pleuré dans ses bras, le serrant regardant son visage, et dun coup elle seffondra littéralement, ses jambes se firent coton. Et ce fut lui qui essaya de la calmer, car son discours était décousu, des bouts de phrases se liant sans verbe, le tout entre deux pleurs qui nouaient sa gorge.
Il lavait ensuite accompagné, une fois la mère et son fils mis en sécurité, jusquà « Moinous », les flammes navaient pas été aussi loin, lavait presque léchée, de la suie couvrait le jardin et cétait infiltrée par le moindre interstice. Elle ne reconnaissait plus son chez elle. Elle ne put rien prendre, elle donnerait des consignes à son retour, car un nouveau départ sannonçait, larmée de Pertacus quittait déjà la ville.
Cest en rentrant la nuit dans la ville ou avait vécu le Danois, Sarlat, quune évidence la saisit, la peur quelle avait eu de perdre Baptiste, se trouvait dans toutes les familles, linquiétude que lon a toujours pour les siens.
Au début de laccident du mois dAoût de celui qui partageait sa vie depuis bientôt une année, elle avait voulu écrire à sa mère et puis le temps avait passé, les occupations multiples, des résultats des Médicastres tous plus décevant que les autres. Ensuite elle avait jugé le moment plus guère approprié, mais avec les évènements tragiques qui avaient bouleversés le Périgord, des vies qui se stoppent brutalement, arrachées trop vite à ceux aimant. Elle se dit que maintenant quelle était là, le destin lui adressait un signe, presque une injonction. Ce soir un courrier partirait au clan des MacFadyen. La nuit tombait, elle se dirigea vers une taverne et rencontra par hasard le beau-père de Seurn, quelques brefs mots échangés, un froid glaciale entre les deux, mais cela ne lempêchera pas de faire ce qui était devenu une obsession.
Elle prit vélin et plume, et resta le nez en lair un instant pour tourner ses phrases, aller au plus court serait le mieux.
Sarlat, larmée ou la blonde dEvrecy était intendante franchit la ville. Laissant Bergerac commencer à se reconstruire. Du temps il allait en falloir, du temps et de la patience. Elle avait trouvé Baptiste sain et sauf, en train daider une jeune femme à sortir son fils de dessous les décombres de sa maison. Elle le regarda faire, aidant de ses mains mesurées, de ses épaules larges. Il était là devant elle, respirant et bougeant tel lui-même, elle lexaminait dans ses gestes pour percevoir une douleur éventuellement cachée, mais rien, il semblait navoir rien et navait rien. En le voyant ainsi, elle avait comme une enfant pleuré dans ses bras, le serrant regardant son visage, et dun coup elle seffondra littéralement, ses jambes se firent coton. Et ce fut lui qui essaya de la calmer, car son discours était décousu, des bouts de phrases se liant sans verbe, le tout entre deux pleurs qui nouaient sa gorge.
Il lavait ensuite accompagné, une fois la mère et son fils mis en sécurité, jusquà « Moinous », les flammes navaient pas été aussi loin, lavait presque léchée, de la suie couvrait le jardin et cétait infiltrée par le moindre interstice. Elle ne reconnaissait plus son chez elle. Elle ne put rien prendre, elle donnerait des consignes à son retour, car un nouveau départ sannonçait, larmée de Pertacus quittait déjà la ville.
Cest en rentrant la nuit dans la ville ou avait vécu le Danois, Sarlat, quune évidence la saisit, la peur quelle avait eu de perdre Baptiste, se trouvait dans toutes les familles, linquiétude que lon a toujours pour les siens.
Au début de laccident du mois dAoût de celui qui partageait sa vie depuis bientôt une année, elle avait voulu écrire à sa mère et puis le temps avait passé, les occupations multiples, des résultats des Médicastres tous plus décevant que les autres. Ensuite elle avait jugé le moment plus guère approprié, mais avec les évènements tragiques qui avaient bouleversés le Périgord, des vies qui se stoppent brutalement, arrachées trop vite à ceux aimant. Elle se dit que maintenant quelle était là, le destin lui adressait un signe, presque une injonction. Ce soir un courrier partirait au clan des MacFadyen. La nuit tombait, elle se dirigea vers une taverne et rencontra par hasard le beau-père de Seurn, quelques brefs mots échangés, un froid glaciale entre les deux, mais cela ne lempêchera pas de faire ce qui était devenu une obsession.
Elle prit vélin et plume, et resta le nez en lair un instant pour tourner ses phrases, aller au plus court serait le mieux.
Citation:
A vous, Brygh Ailean MacFadyen,
Ce courrier va sans doute, vous surprendre. Je vous ladresse, tout en sachant que votre fils nest pas informé de ma démarche.
A la fin de lété, il a eu une crise noire, je nétais point présente et je ne peux vous dire quelle en a été le déclencheur, mais cela a-t-il une vraie forme dimportance ? Suite à cela et nous ne savons pas non plus pourquoi, il sest retrouvé dans une maison en flamme et coincé à lintérieur. Blessé à plusieurs endroits. A ce jour il na retrouvé lusage de ses jambes et il persiste sur son visage des brûlures.
Jai essayé de faire appel à des médicastres, mais ceux-ci sont hélas restés la bouche ouverte devant lui, ne sachant que nous donner tous les certificats quils avaient obtenus dans leurs écoles, dailleurs ils peuvent les mettre au feu, tellement ils ne servent à rien. Et je reste polie en disant cela.
Vous savez il parle toujours autant, il fourmille toujours de mille idées, mais je sais quil souffre de ne pouvoir plus se mouvoir comme il le veut et que cela le contient dans ses projets et quil doit redouter que vous pussiez le voir ainsi.
Par moment un voile passe devant ses yeux, il ne dit rien, mais je sais quil nest pas bien, Pourquoi vous dire cela que maintenant, sans doute en raison des événements, du chaos régnant sur Bergerac et quand la vie saccélère frôlant la grande faucheuse. Il est nécessaire de revoir les siens, ce qui est, je pense son plus grand souhait, ou tout du moins sans doute avoir de vos nouvelles, et vous demandez simplement si vous vous allez bien.
Anne Sophie simple intermédiaire dun fil à sa mère.
Fait à Sarlat le 27 Octobre 1461
Ce courrier va sans doute, vous surprendre. Je vous ladresse, tout en sachant que votre fils nest pas informé de ma démarche.
A la fin de lété, il a eu une crise noire, je nétais point présente et je ne peux vous dire quelle en a été le déclencheur, mais cela a-t-il une vraie forme dimportance ? Suite à cela et nous ne savons pas non plus pourquoi, il sest retrouvé dans une maison en flamme et coincé à lintérieur. Blessé à plusieurs endroits. A ce jour il na retrouvé lusage de ses jambes et il persiste sur son visage des brûlures.
Jai essayé de faire appel à des médicastres, mais ceux-ci sont hélas restés la bouche ouverte devant lui, ne sachant que nous donner tous les certificats quils avaient obtenus dans leurs écoles, dailleurs ils peuvent les mettre au feu, tellement ils ne servent à rien. Et je reste polie en disant cela.
Vous savez il parle toujours autant, il fourmille toujours de mille idées, mais je sais quil souffre de ne pouvoir plus se mouvoir comme il le veut et que cela le contient dans ses projets et quil doit redouter que vous pussiez le voir ainsi.
Par moment un voile passe devant ses yeux, il ne dit rien, mais je sais quil nest pas bien, Pourquoi vous dire cela que maintenant, sans doute en raison des événements, du chaos régnant sur Bergerac et quand la vie saccélère frôlant la grande faucheuse. Il est nécessaire de revoir les siens, ce qui est, je pense son plus grand souhait, ou tout du moins sans doute avoir de vos nouvelles, et vous demandez simplement si vous vous allez bien.
Anne Sophie simple intermédiaire dun fil à sa mère.
Fait à Sarlat le 27 Octobre 1461
* Sénéque
Extrait de Médéa
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