La vierge offensée et la grenouille
La petite reine suivie par une traînée de zouaves monta sur ses échasses et sabaissa en sadressant à la populace: « Veuillez vous délecter de ma magnificence » dit la reinette, comme lavait dit avant elle tous ces prédécesseurs, et comme le dira tout ses successeurs du même acabit, du moins le pensa-t-elle.
Une grenouille dans la foule gonfla alors ses joues et fit une grimace pour délier les visages tendus et empesés par autant de postillons amidonnés.
La foule en délire se mit alors à rire en scandant le prénom de la grenouille tout en déposant une couronne sur la tête de lamphibien. La grenouille ainsi couronnée se retrouva vite en tête de liste suivi dune dizaine des siens.
Mais qui sont ces guignols riant ainsi et suivant cet anoure, pensa la dame. Quils sont sots, quils sont bêtes. Ils nont pas les doigts consacrés. ils ne peuvent aspirer à rien.
Le visage blême vit alors la grenouille et dégoûté elle cria avec sa langue râpeuse :
« Mais écrasez-le! Il aspire au trône.»
Un peu embêté, la grenouille regarda la vierge offensée et lui montra sa langue.
Outré par autant de familiarité, lEuménide se mit à chialer,
« Prenez-garde! Cette vermine galeuse aspire à notre trône. »
Se levant la tête vers le haut, très très haut, la grenouille vit une petite boule, très très petite reposant sur un piédestal au dessus d'une énorme fraise, avec un langue beaucoup plus longue est acérée que la sienne.
Pour ne pas être en reste, à nouveau il montra sa langue. Il la sortit si loin et leffort fut si grand, que la bestiole péta.
Embaumé par la putréfaction, la vierge devint vraiment offensée et elle déchira sa tunique sur la place publique, laissent entrevoir un téton, ma foi plutôt rond.
En saccrochant au trône, elle hurla :
Honte à toi et aux tiens, honte au marais qui ta donné le jour, ta descendance sera maudite pour les 10 prochaines générations ainsi que tous ceux qui te suivront, vous naurez jamais mon trône, tout au plus, il y aura moins de zouave autour de moi, mais nous règnerons!
Emporté par un tel effort oratoire, la pression fût si grande que la vierge offensée péta et tacha le fonds de son saint siège. Un pète qui nétait pas enveloppé dans de la dentelle je vous lassure.
lol
Il existe deux morales à cette fable :
1. Même les nobles ont des flatulences, parfois très fortes même, ils devraient éviter de manger du chou et surtout de semporter.
2. Le monde est rempli de gens qui se croyant sage saccroche à une couronne en jouant au monsieur et à la madame au risque que plus personne nait envie de rire. « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs » dirait mon ami Lafontaine.
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