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[RP] Tt va b1 tkt xo

Alix_ann
Elle peste, la gosse. Qu'est-ce qu'elle peste. Elle pue un peu le vin de la vieille. Mais juste un peu, parce qu'Alix n'était pas une grande piocheuse. Elle a les yeux qui collent, le nez qui crotte, les fripes sales.
Elle a bon dos la petite fugueuse loin de son pays d'Ys, son pays merveilleux, de sa Bretonnie natale rien qu'à elle. Elle a bon dos la petite adolescente qui avait souhaité faire sa jolie en prenant ses cliques et ses claques en plein mélo-drame Marzinesque pour s'enfuir et tombé dans un traquenard Judéen.
On va pas vous la refaire, sa vie est com-pli-quée. Et quelle vie elle menait, la jouvencelle Bretonne, baladée entre les obligations de sa conditions et les affres de son âge. Coincée entre la poésie qu'elle voudrait donner à sa vie et sa dure réalité.

Elle s'était décidée longtemps avant d'écrire ces lettres. Ça en faisait, du parchemin, et il avait été dur à dégoter. Elle n'y connaissait rien de cette ville...


Citation:
Toulouse, d'ar Sadorn tri daou warn ugent a viz Du
A mon adorée et adorable tante, Elisabeth de Kermorial,

    Le Bonjour,

    À l'heure d'aujourd'hui je suppose que tu n'espérais même plus de nouvelles de l'infecte nièce que je suis. Néanmoins, j'y ai pensé. Depuis mon départ de Bretagne j'ai marché avec Alienor et Jenifael, et le père d'Alienor, et aussi un marin Breton, un marin sans gâteau - n'est-ce pas drôle ? - Anastase, jusqu'à Toulouse. Le voyage n'a pas été trop dur et nous avons pu arriver avant que le froid ne frappe trop. D'ici je me demande comment vous allez, je me lasse de vos nouvelles, je ne sais plus où me mettre depuis mon départ. Sache que je n'ai jamais voulu partir sans te dire au revoir, jamais je n'aurais fait ça si la situation ne me laissait entre-voir d'autres solutions.
    Tout se passe bien ici.


Que le Très-Haut vous veille, toi la première, Chimera, Jean-Baptiste et Arc'harz (et qu'il le prévienne des bêtises catastrophiques)
Alix Ann


Elle fini la première, tâchant de composer avec la culpabilité de son départ dont la teneur et la légitimité doivent sûrement rester inexplicable à sa tante. Tâchant aussi d'oublier son patronyme Montfort pour omettre le maximum d'élément qui pourrait fâcher davantage sa tante. Comme par exemple qu'elle se trouvait à Toulouse avec tout une bande de réformé et qu'elle trouvait ça cool, la réforme Aristotélicienne. Ou encore qu'il y avait Astana, la blonde maboule qui avait voulu tuer sa marraine Marzina, ou Finn. Elle sait plus trop.
Et de passer à la seconde.


Citation:
Toulouse, d'ar Sadorn tri daou warn ugent a viz Du
A ma bien-aimée & mirifique marraine, sa très célèbre Altesse Marzina de Montfort-Penthièvre,

    Salut ! Demat, ou lou Bon Jorn comme on dit ici,

    Je ne doute pas que vous me maudissez d'avoir été une bien piètre filleule. Je crains même que vous ayez également maudit ma mère de m'avoir mit au monde et de vous avoir laisser avec pareil fardeau. Je crains également que ce sentiment ne se soit pas estompez à la simple réception de cette missive.

    Cependant saches que je m'en repenti.

    Je suis vraiment désolée, il faut que tu me pardonnes. Et pardonnes moi de te vouvoyez la ligne au dessus. Je n'aurais pas du filer ce soir en taverne durant le Tro, j'aurais du rester sécher tes larmes avec Finn. Par ailleurs je suis sûre que je le fait mieux que Finn.

    Je suis désolée.
    Je suis tellement désolée.

    En parlant de Finn j'ai eu d'inquiétantes nouvelles à son sujet. J'ai tout les éléments pour penser qu'il pourrait vouloir - en plus de chercher à voler des fesses - porter atteinte à ta personne, voire te supprimer.

    Donnes-moi vite de tes nouvelles, je m'inquiète terriblement.
    Je t'en prie, fais très attention. Surtout à Finn.


Portes-toi bien, je t'embrasse,
Alix Ann de Montfort

PS : Moi t'façon j'ai toujours dit on peut pas faire confiance à quelqu'un qui est capable de s'en prendre à une chèvre.
PSbis : Il te ment. Il n'a jamais su ce qu'était une robe à tassel.


Citation:
A Finn d'Pommières,

    Si tu touches à un cheveux de ma marraine je te mets sur la liste des gens à exterminer de quand je serais grande et puissante.


Mes salutations les plus distinguées,
Alix Ann

PS : Non effectivement j'ai pas vraiment encore de liste de gens à exterminer de quand je serais grande et puissante. Mais ça peut s'arranger.


Citation:
Toulouse, d'ar Merc'her c'hwec'h a viz Du
A mon adulée grand et puissant suzerain, Taliesyn de Montfort, Prince de Bretagne, Seigneur de la Principauté de Retz, dict le Cerbère,

    Mes plus humbles salutations,

    Occupez que vous devez être, sûrement entrain de régler un autre conflit territorial ou de voguez sur un de vos navires, vous n'avez sûrement pas eut vent de mon absence. Dans le cas contraire vous me voyez extrêmement désolée que cette lettre, écrite par temps de pluie dans une auberge trouvée sur les routes, n'arrivât trop tard pour que vous l'appreniez par moi-même.

    J'ai été contrainte suite à une affaire urgente de me retirer quelques temps de la Bretagne. Cette affaire ne serait s'éterniser et je rejoindrais Marzina dès qu'il me le sera permis et rentrerait en Bretagne en sa compagnie.


Que le Très-Haut vous garde et fasse prospérer vos entreprises
Votre modeste vassale, Alix Ann de Montfort

_________________

- Bob Marley
Alix_ann
Citation:
À Finn des Pommières

    Même pas salut,

    Je sais tout. TOUT !


Gros mytho,
Alix Ann


Citation:
Toulouse, d'ar Sul pevar warn ugent a viz Du,
À ma très estimée marraine, son Altesse Marzina de Montfort-Penthièvre,

    Salut !

    Surtout, si tu lis cette lettre en présence de Finn fait comme si de rien était. C'est très important pour ta survie. Tortilles tes cheveux, fais la gueule comme si c'était pas aussi intéressant que ça allait être.

    J'ai de nouveaux éléments en ma possession. Tout me porte à croire qu'à force de copuler avec Finn tu pourrais perdre tes cheveux. Il semblerait que ce soit lui qui ait fait ça à Astana, tout ça en lui enfonçant sa queue... Je suis très sérieuse, je tiens cette information de plusieurs sources sûres et de Astana elle-même. Faire "ça" avec Finn pourrait te mettre en danger de mort, ou pire, de plus avoir de cheveux, presque certaine.

    Tu imagines? Tes cheveux? Si c'est pas ignoble de faire ça aux femmes.
    Si cela arrivait alors que je suis loin je ne pourrais jamais me le pardonner. Dis-moi où tu es il faut absolument que je te rejoigne au plus vite. Je panique pour ton sort et celui de ta capillarité. Imaginons que j'arrive trop tard et que tu te retrouves avec la même boule à zéro qu'Astana... par ma faute...


Que la Très-Haut te gardes, toi et chacun de tes cheveux,
Alix Ann

PS : Tu aurais pu me dire que les hommes avaient des queue et que j'allais devoir faire "ça" un jour pour avoir des enfants. Je suis fâchée.
PSbis : Mais j'arrête d'être fâchée maintenant comme ta vie est présentement en danger.
PSter : Surtout ne le laisses pas te rentrer dedans jusqu'à ce que je sois là

_________________

- Bob Marley
Else
Citation:

    Demat, Alix.

Le point, déjà, n'est pas (le) bon signe – question de ton. Tantine est épuisée, on lui pardonnera sa ponctuation offensive, d'autant que la mioche ne devinera pas les tergiversations qui précédèrent.

Citation:

    La compagnie d'Aliénor ne me surprend pas, puisqu'elle s'est éclipsée en même temps que toi. Je suis heureuse de savoir que vous n'êtes pas seules, cependant. La jeunesse n'est pas si invincible qu'elle croit - bien qu'elle ne soit plus puissante qu'elle veuille bien se l'admettre. Aie soin de toi, voilà ce qui compte le plus.

Fais gaffe à tes fréquentations ? Bah. A quoi bon conseiller, quand Elisabeth sait les critères d'Alix si différents des siens. Sørensen, du reste, ne lui poserait pas souci, qui gagna, à défaut de sa confiance ('faut pas pousser, non plus) une estime supérieure à la kermoriale moyenne. Les Réformés ? ... voire. Curieux clerc, elle demanderait à entendre ; craindrait, pourtant, que l'influençable gamine ne tombe sous le coup de certaines paroles, lors même que sa foi fut souvent ébranlée. Et elle aurait raison. Mais ce qu'on ne sait pas ne peut nous inquiéter.

Elle en sait suffisamment pour avoir de quoi s'occuper, ne vous en faites pas.


Citation:

    Te fais-je peur, dis-moi ? Je ne parviens pas à m'expliquer ce qui t'a fait préférer la fuite. Ma porte n'était pas beaucoup plus lointaine que celle de ton amie ; et quand bien même aurais-tu désiré tout de même partir, j'aurais au moins pu t'aider.

J'aurais voulu t'aider. Je ne supporte pas l'impuissance, comprends-tu ? Surtout quand, du jour au lendemain, tout disparaît de ma vie.

Mais Kermorial ne parle pas de ces choses-là, et les écrit encore moins. Sur les disparitions multiples, la détresse, la solitude, les doutes, sur les lambeaux que la môme a laissé derrière-elle, après avoir mis la dernière main au saccage collectif, elle jette un voile pudique. Cadeau.


Citation:

    Enfin. On fait des erreurs. On se laisse emporter ; et ensuite, parfois, on s'échappe, pour ne pas avoir à affronter les conséquences. C'est comme ça. Il n'aurait pas fallu, mais on ne revient pas en arrière.

Trop de cadeau tue le cadeau. Hey ! On n'a pas dit qu'elle édulcorait, non plus. Elle n'aime pas le sucre.

Déçue ? Oui. Et le sera encore : sur ce point, Elisabeth ne se fait pas d'illusions. L'enfant adorée (adorable ?) touille le monde, et chatouille des tempêtes de sa petite main blanche. Elle ne fait pas exprès, non plus. La brouillonnerie protège. Mais... oh... détester ce que l'on aime ! La violente inconsidération, la lâcheté, la fuite... « Infecte nièce. »

Nièce qu'elle n'eut pas le loisir d'élever – maudite soit la morte adorée, pour ça ! – ni le courage d'enlever. Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Question sans réponse, que ravale la plume inoffensive :


Citation:

    Arc'harz va bien, qui s'accointe désormais avec les chevaux. Jean-Baptiste aussi.

Le petit chat n'est pas mort. C'est déjà ça. Les autres ? Trop douloureux. On vous dit que Kermorial n'est pas épistolière : elle n'aime pas raconter sa vie, encore moins la coucher sur un bout de matière qui lui filera des mains, pour atterrir on ne sait où. Voire : l'idée lui vient, de parler du Criquet, la gamine androgyne dont elle se trouve protectrice par intérim ; mais Criquet se planque, de Dieu sait quoi, et la prudence blonde est à ce point.

Citation:

    Bientôt, je quitterai Vannes pour un petit voyage ; j'y reviendrai vite.

    Le Très Haut te garde. Envoie-moi des nouvelles, parfois.

Pas gonflée, tiens.

Du marin sans gâteau, pas un mot : elle ne saisit pas l'humour de la chose. Dans ce détail gît le suc de la frontière qui sépare nièce et tante : les sucreries n'intéressent pas Kermorial (il faut vraiment tout vous répéter...), et elle ne sait pas faire semblant. Elle sait, par contre, qu'Alix ne lui ressemble pas. Qu'elle ressemble à beaucoup d'autres. Tous ces autres qui l'ennuient, quand ils s'amusent.

Ayez des gosses, tiens.

Ou n'en ayez pas. Laissez vos frangines se reproduire, littéralement, soit : produire en duplicata ce qu'il y a en elles de plus étranger à vous. Un gosse. Voilà (peut-être) le contraire éternel d'Elsa. Un gosse.


Citation:

    Kenavo, ma c'halonig.

    Elisabeth

Adorée, peut-être. Adorable, ça dépend des jours.
Marzina
Citation:
Pendant que tu n'es pas là, on fait des bébés.


Hahaha, imaginez un peu l'entrée en matière!
Mais non, l'esprit blond n'est pas de cette humeur, surtout depuis qu'on lui a appris que la maternité peut tuer. Mais elle a bien changé quand même la blonde depuis la fugue d'Alix et la remise des clés de Quiberon à Dana. Sa relation avec Finn aussi, plus stable un peu. Peut-être dû au fait qu'ils étaient libres tous les deux maintenant, et à nouveau seuls au monde, malgré les fouineurs de Bourgogne et les Angevins qui semblaient les suivre depuis le début du voyage. C'est presque une amie que l'Altesse s'est fait, et c'est assez rare pour être souligné, en la personne plutôt singulière d'une flamande. Ou angevine. Peut-être les deux, la blonde a pas tout compris. Mais après tout, quelqu'un qui fournit de la nourriture à Finn pour elle et lui extorque de l'argent pour elle ne peut être foncièrement mauvais. Même si elle fréquente des gens étranges.
Avec des hormones qui jouent les montagnes russes, Montfort-Penthièvre avait failli répondre plusieurs fois dans la journée au courrier d'Alix Ann, avec des tonalités différentes.

Le matin, réveil brouillon dans une auberge qui pue, au milieu d'un trou paumé: une seule taverne et pas un chat en vue. Finn parti à la messe (c'est dimanche). Et une horrible nausée.


Citation:
Alix,

Je ne voudrais pas t'inquiéter mon petit chat, mais ce serait bien que tu te tiennes tranquille.
Je crois que je suis en train de mourir.
Non, Finn ne m'a pas tuée, ca doit être une de ces nouvelles maladies du genre Alexandrie.
Tu m'as abandonnée, alors j'imagine qu'il ne sert à rien de te dire de ne pas t'inquiéter, méchante filleule. Heureusement que l'Irlandais est là, LUI, pour être près de moi!


Finalement, un départ précipité vers la fenêtre pour y lâcher le contenu de son estomac l'empêchera de finir sa lettre, et de l'envoyer.

Nouvelle ébauche, un peu plus tard dans la journée, sur les chemins lors d'une pause imposée par Finn. Elle lui avait pourtant dit: pas besoin de pause, il fallait juste rentrer VITE! Elle ne supportait plus les autres, et elle ne supportait plus les odeurs nauséabondes des auberges, ni le confort inexistant des nuits au dehors dans le froid. Il l'obligeait à manger aussi, comme si elle était une gamine ! Si elle disait qu'elle n'avait pas faim, c'est qu'elle n'avait pas faim!


"Et puis arrêtez de dire que je suis bizarre, c'est vous qui l'êtes! Maintenant laissez-moi tranquille, j'insulte ma filleule!"

Citation:
Vilaine grognasse,

Tu es partie sans un mot, je me suis fait un sang d'encre, et tu t'en fous complètement!
Je te déteste, et je vais te remplacer en faisant un nouvel enfant, tant pis pour toi!
Oui, je sais que c'est pas moi qui t'ai conçue, pas besoin de me le rappeler, enfant cruelle!
Mais tu as raison sur un point, Finn est vraiment un être détestable.
A partir seule sur les chemins, tu vas finir engrossée par un brigand ou égorgée par la Danoise, et après tu n'auras plus qu'à l'épouser! (le brigand, pas la Danoise hein!).
*gribouillis*


"Ah! On repart enfin? C'est pas trop tôt! A ce train là, on va finir par devoir dormir dehors, et ce sera votre faute!"

Qui a dit qu'elle était encore pire qu'avant?!
Et finalement, la même qui pressait l'Irlandais d'avancer plus vite finit par s'endormir sur son cheval. Cheval qui continue de transporter le corps inerte pendant un temps, avant que ce dernier ne tombe finalement au sol dans les fourrés, ce qui n'empêchera pas la dormeuse de continuer à pioncer.

Ce n'est pas aujourd'hui qu'Alix aura sa réponse.

_________________
Marzina
Finalement, c'est juste avant le retour en Bretagne que la blonde trouve finalement le temps et les mots pour répondre aux lettres d'Alix. La plume gratte le papier avec tantôt la rondeur douce des mots tendres, tantôt l’âpreté de la vérité nue et entière, sincère.

Citation:
Alix Ann,

Nous sommes en chemin avec Finn pour rentrer à Quiberon.
Je suis toujours vivante, il n'a pas levé la main sur moi, et tu pourras constater de tes beaux yeux clairs que ma crinière de boucles blondes, loin d'avoir été raccourcie, s'est encore allongée les jours et les semaines passant.

Tu me manques. Je ne t'en veux pas d'être partie. Ou plutôt, je ne t'en veux plus. Je t'en ai voulu parce que tu n'as pas prévenu de ton départ, et parce que tu es partie sans aucune sécurité, au risque de faire de mauvaises rencontres et que rien ne puisse être fait pour te protéger. Je t'en voudrais éternellement s'il t'arrivait quelque chose sur les chemins, alors fais attention à toi veux-tu.
Finn a été très perturbé par les lettres que tu lui as envoyé, je pense que ça lui a fait de la peine, même s'il ne l'avouera probablement pas. Je sais qu'il n'y comprend strictement rien à la mode, ni même à notre obsession des robes à tassel, ou à l'amour que Katina et moi portons aux bottes italiennes à fourrure (tout comme au catapultage de nains sur le Berry), mais ce n'est pas grave puisque je compense, non?

Sache que je ne t'ai jamais vue comme un fardeau. Ou peut-être bien que si, mais tu étais trop jeune pour t'en rendre compte. Lorsque ta mère m'a demandé d'être ta marraine, et que j'ai pensé que c'était un cadeau empoisonné. Et lorsque j'ai du te garder pour la première fois aussi. Il faut dire que tu mangeais beaucoup de choses qui ne doivent pas atterrir dans une bouche normalement. Ce n'est que petit à petit, que j'ai compris l'importance du présent qu'elle m'avait fait, de pouvoir figurer dans ta vie et guider tes pas, même si parfois je suis un peu maladroite à ce jeu-là. Lorsque j'ai touché ta petite main à l'église lors de ton baptême, lorsque j'ai croisé tes yeux affolés devant le bain glacé qui t'attendait, alors j'ai compris que tu étais importante à mes yeux, tout autant que ta mère l'a été.

Alix, j'ai beaucoup de choses à te dire quand on se verra. Mais sache surtout que depuis la mort de Marie, je t'ai toujours considéré comme ma fille. Tu ne le seras jamais vraiment, ça je l'ai compris. Parce que tout comme ta mère n'aurait su se contenter d'un homme, tu ne saurais pas te contenter d'une mère, j'imagine que c'est un petit bout de ce qu'elle t'a légué. Cependant, je t'aime comme telle, comme si tu étais ma fille, et je te protégerai tant que tu me laisseras le faire, et peut-être même lorsque tu ne le voudras pas. Même si t'aimer, c'est un peu souffrir. Ça aussi, tu le partages avec ta mère.

Nous aurons une grande discussion à ton retour mon petit chat. Je vais devoir te parler comme à une adulte, je vais avoir besoin de ton aide, alors j'espère que ton voyage t'aura aidé à grandir mieux que je ne l'aurais fait.

A galon,
Marzina.

_________________
Alix_ann
Pendant tout ce temps, Alix n'a pas trop ouvert son courrier. Déjà elle repoussait le moment de l'ouverture des plis de ses deux tantes par peur de découvrir reniée, privée de toutes ses robes, de droit de visite à Obéron et Titania. Elle a un peu les jetons et s'imagine déjà enfermée dans la plus haute mezzanine de la chambre la plus en haut de la plus haute tour d'un château très haut en hauteur sur une immense colline ravagée par une foret aux arbres mangeur de gens et aux sapins lanceurs d'épines soporifiques. Un truc dans ce genre.
Puis t'façon, elle avait pas vraiment le temps, organisant parallèlement son évasion de Toulouse.

Entre temps Alix a même reçu un courrier de son cousin Takanomi, qu'elle soupçonne d'avoir été placé comme dernier recours par Tatatilla.

Depuis deux trois jours qu'Alix vivait dans la peur, elle se décida finalement par ouvrir un par un les courriers. Celui de Tatatilla, calme, comme elle sait si bien faire, philosophique, lourd de sens. Son petit coeur en marsmallow (admettons) se sert. Ça la rend triste, et lui donne envie de lui expliquer le pourquoi du comment, impulsion bien vite dégagée par l'idée de devoir s'expliquer. Elle avait toujours su la fait culpabiliser entre les lignes. Elle le relit deux fois, deux fois pendant lesquelles elle regrette sincèrement d'être partie aussi loin. Elisabeth lui manque, elle n'a jamais aimé le fait de la voir aussi peu, de s'éloigner d'elle à vue d'oeil. Impuissante, elle replie la lettre sur le côté.

Puis passe à ceux de Marzina, en commençant par le premier. Elle fronce le nez, jugeant qu'elle n'avait toujours pas prit la résolution de diminuer sa consommation d'alcool, hésitant entre le soulagement de la prévisibilité de sa réponse ou être tout simplement vexée.
Parcimonieusement, elle entame la lecture de la dernière missive. Elle s'mord la lèvre. Finn l'aurait-il véritablement mal prit? Elle se voit mal s'excuser pourtant, surtout au vues du pléthore d'éléments compromettant qu'elle a apprit en ayant fait la rencontre de la presque totalité de ses ex. Bref, Alix ne sait pas trop comment le prendre, et décide de pas s'en occuper. Puis de sourire à la fin, toute chamboulinée.

Puis d'ouvrir le dernier courrier, celui de Takanomi :


Citation:
A ma petite-cousine,
Qui n'est d'ailleurs plus si petite que cela,

Chère Alix,

Malheureusement, je n'ai pas pu rester avec toi bien longtemps la dernière fois où nous nous revîmes.
J'avais à faire d'importantes choses en un temps bien court et retourner en Artois le plus vite possible.
Aujourd'hui, le temps ne me manque pas et je t'écris alors.

J'ai été surpris de te voir en Bretagne, l'on me disait - il y a quelques mois, certes - que tu étais en Anjou auprès de cette femme qui s'appelle Yolanda de Josselinière si je ne m'abuse. Ta tante Elisabeth doit être fort aise de te voir proche d'elle. Je sais qu'elle tient fort à toi. A vrai dire et en ce qui me concerne, je suis fort content aussi. D'autant plus que tu sembles te plaire dans ta charge de Grain de Sel. La Princesse a dû penser que tu assaisonnerais bien l'institution diplomatique. J'aurais pensé la même chose, je crois. D'ailleurs, comment est-elle, ta marraine ? Bien, je l'espère. Dis lui bien le bonjour de ma part.

Jointe à ce pli, tu trouveras en principe une plume. Elle t'aidera ainsi à continuer à mettre ton grain de sel là où c'est nécessaire. Prends-la surtout en signe d'encouragement dans ta charge.
Dis le bonjour à ta tante également. J'étais allé la visiter cet été dernier. J'irai certainement dès que le temps me le permettra et j'en profiterai pour venir te voir.

D'ici à là, prenez soin de vous.
N'hésite pas à m'écrire, c'est non sans plaisir que je te lirais.
A bientôt,

Ton cousin,
Camille de Kermorial dict "Takanomi"


Immédiatement elle se saisit de la plume, qu'elle évalue sous tout les angles. Puis se dit que si ça, c'était pas une bonne raison pour leur annoncer à tous combien elle était désolée et qu'elle arrivait rapidement. Quelle sale gosse, franchement.
_________________

- Bob Marley
Alix_ann
Alors...

Citation:
À ma bien-aimée tata Elisabeth,

    Tu ne me fais pas peur. Je suis désolée que tu te le demande Je ne sais pas bien ce qui m'a animé, ce soir-là. Ne te le demande pas non plus, ce n'était pas de l'alcool. Je suis arrivée en Bretagne avant hier. Es-tu à Vannes? Je suis accompagnée de Tynop, de Miya et d'une autre brune, Ellana. Ils ont acceptés de me rejoindre à Toulouse et de m'escorter jusqu'à là.
    J'ai aussi reçu un courrier de Taliesyn, qui me demande de me dépêcher de le rejoindre à St Brieuc. J'espère te voir avant de repartir.


À très bientôt,
Alix Ann


Citation:
À Takanomi,

    Salut,

    Je suis heureuse d'avoir de tes nouvelles. Même si tu ne m'en donnes pas tant que cela. Comment est la vie en Artois? Je n'y suis jamais allée. Je devrais venir une fois te rendre visite, j'aime beaucoup voyager et découvrir comment c'est autre part. Cela m'a fait plaisir d'avoir pu brièvement te croiser à la Diplomatie. J'espère que j'avais l'air de savoir comment y faire.
    Merci beaucoup pour la plume, elle me servira énormément.

    Effectivement j'ai quitté l'Anjou il y a longtemps maintenant. La demoiselle de Josselinière a du rendre ses terres et je suis retournée en Bretagne. Mon oncle Taliesyn de Montfort m'y a confié les terres de Buzay. Là-bas je vis surtout à Vannes, avec Elisabeth, à la Venelle, et JB, et arc'harz, et Obéron, et Titania. Grâce à Marzina je suis devenue Grain de Sel, je suis très heureuse de cette charge, j'espère être à la hauteur.

    Ma marraine est une personne très sympathique, je suis heureuse de l'avoir retrouvé après tout ce temps. Elle est toujours gentille avoir moi et c'est une personne très sage et particulièrement douce. Elle a su me faire confiance pour la diplomatie, et en général, elle m'a complètement adopté.

    Je leur passerais le bonjour, peut-être nous croiserons nous à la diplomatie une nouvelle fois si le contexte le veut.


Prends soin de toi,
Alix Ann


Citation:
À Marzina,

    Je suis arrivée en Bretagne. Tynop est venu me chercher avec Miya et une dénommée Ellana, et ont bien voulu m'accompagner. Je pense que d'ici une journée ou deux je serais à Quiberon. J'ai hâte de t'y retrouver toi et Finn.


À très bientôt
Alix Ann


[+ petit édit]
_________________

- Bob Marley
Takanomi
Citation:
Chère Alix,

    En réalité je n'ai pas pour habitude d'écrire des missives ainsi. Même s'il est bon de donner signe de temps en temps et j'en ai conscience. J'ai aussi peu de temps à me consacrer en ce moment. Je ne suis plus Chancelier mais Procureur à présent, la charge de travail étant sensiblement la même mais avec les voyages et les amuse-bouches en moins. Penses-tu, j'ai trouvé vos pâtisseries fort goûteuses.

    Aussi, je compenserai certainement ce manque à la fin de ce mandat, vers le début de mars et je viendrai vous visiter en Breizh. Tu sais, c'est mon pays aussi en quelque sorte. Je ferai ainsi la connaissance de Jean-Baptiste - si je me souviens bien , et de tes deux autres amis dont je ne connais point encore l'espèce. Cela fait beaucoup d'animaux ce doit être fort difficile de t'en occuper à moins que tu ne laisses cette tâche à quelqu'un d'autre ?

    Savoure cette époque comme il se doit en espérant qu'elle se poursuive pour toi. Parfois il suffit qu'une seule personne ait des égards sincères pour soi et le savoir pour posséder et jouir d'un bien inestimable. Que dire de plusieurs ?

    Pour répondre à ta question concernant l'Artois, je dirais que je n'ai pas grand chose à dire puisque je vis le nez dedans. Je sais juste que les Artésiens sont soit méconnus, soit jouissent d'une réputation de têtes brûlées sources de problèmes pour le Roy de France. Et parfois, la solidarité de ce peuple me laisse sur le cul. On dit aussi que l'Artois est le plus ancien pays de toute cette partie du monde. Mais il a aussi de nombreux inconvénients dont je te ferai volontiers part si tu le souhaites, à l'occasion.


A bientôt.
Takanomi

_________________
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