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[RP] La grande Cathédrale de Bourgogne

Morkar
Une fois les cloches tues, il alla s'asseoir à coté d'Aliénor, qui marquait sa tristesse avec dignité. Il avait reçu les preuves de sympathies de nombres de nobles, et beaucoup avait adressé leurs condoléances par courrier les jours précédents.

A l'appel de l'Évêque, il regarda sa belle-fille. Il fit un signe de tête et se leva. Alinénor parlerait de la mère que Juliette était, aimante et attentionnée. Lui, il allait évoquer d'autres souvenirs. Il marcha alors vers l'autel, se posta à coté du cercueil et regarda l'assemblée dans la Cathédrale. Il s'éclaircit la voix, et parla d'un ton neutre, où se cachait la profonde tristesse qu'il ressentait en ce jour.


- Je ne suis pas Bourguignon... Et pourtant, jamais je n'ai autant aimé une Province de France. Et cela, grâce à Juliette d'Harles...

Il y a tant de souvenirs à son propos que je ne peux en repousser un par rapport à un autre. Aussi, s'il m'est permis de le faire, je vais vous parler d'elle comme elle se plaisait à le faire.


Un court silence, pour reprendre son souffle...

- Juliette d'Harles était une femme volontaire et passionnée. Je l'ai compris, découvert même, à mon dépend sur une lice. Nous nous sommes connus en étant au départ opposants, courtoisement, lors d'une joute équestre. Juliette a alors montré sa pugnacité, elle est parvenu à me faire tomber, et de surcroit, elle m'a touché profondément, en me blessant.

Je perdais connaissance alors, et lorsque mon esprit revient, j'appris qu'elle n'avait eu de cesse de veiller à mon chevet. Elle était ravagée par les scrupules, et refusait d'abandonner les responsabilités qu'elle avait à mon égard. Elle m'avait blessé, elle devait alors veiller sur mon rétablissement. Une amitié sincère s'est alors liée entre nous.

Bien des mois plus tard, ce fut le tournant de mon idylle avec elle. Alors que j'arpentais mes domaines normands, on me prévint de la découverte d'une femme, inconsciente, dans les bois d'Evreux. On l'avait ramenée à mon château, où elle recevait déjà quelques soins. Je fus surpris, troublé, de découvrir que Juliette d'Harles était cette femme. Elle resta plusieurs semaines en convalescence, chez moi. Elle dévora ma bibliothèque, en attendant de pouvoir guérir des étranges blessures qu'elle avait subies. Sa mémoire sur l'épisode qui causait ces maux ne lui revint jamais. Je préfère aujourd'hui considéré que cela était la Providence du Créateur qui la guidait jusqu'à chez moi. Une fois remise, elle repartit pour la Bourgogne. Elle emportait alors une partie de moi-même, elle me laissait amoureux.

Ursin de Lasteyrie, le frère de feu Milamber, considérait que Juliette méritait de sortir de son veuvage. Il me contacta alors pour que j'organise un... concours. Une joute... J'étais alors dépositaire des caducée de Minerve. Les candidatures virent, plusieurs nobles souhaitaient concourir, certains pour la main de Juliette, d'autres pour défendre cette même main. A la force de mes combats, je parvins à conquérir cette main, mais Juliette d'Harles était point soumise aux lois de son beau-frère, elle repoussa le prix et le concours. Et lorsque je tombais au sol, à genou, devant elle, pour affirmer mon amour, elle sut en sentir la vérité, mais ne pouvais donner raison à la méthode, elle me repoussa finalement. Durant de nombreuses semaines, ensuite, je lui écrivais des lettres, regrettant amèrement d'avoir cautionné cette joute. Finalement, elle me pardonna, et m'invita à faire ce que j'aurais toujours dû faire : sa cour.


Transporté par le souvenir, Estienne souriait maintenant, en invoquant ces douces heures.

- Diantre qu'elle fut difficile à conquérir. Elle savait maintenir un soupirant dans l'espérance, mais savait aussi, en un mot, le faire basculer dans la détresse. Elle fit ce qu'elle devait, elle me testa, me jaugea, vérifia que j'étais digne d'elle. Et lorsqu'elle acceptait enfin de m'épouser, au terme d'une valse dans une salle de Meymac, elle fit de moi un homme heureux.

Notre mariage fut célébré à Rouen, et nous vécûmes heureux. Elle désirait revenir en Bourgogne, je la suivait, et découvrit alors un Duché fleurissant, agréable et émulant. Elle me fit faire le tour de ces terres si fabuleuses. Je découvrait le bourguignon en restant un normand. C'est ici que j'ai vécu, pour la dernière fois, une forme de bonheur. Car Juliette commençait à se sentir un peu mal, à décliner. Elle attendait alors notre fils, je pensais que c'était la fatigue de son état. Mais la vérité était autre, elle demeurait affaiblie.


Rembrunit, il continua d'une voix sombre...

- Elle a donné le jour à notre fils, elle a aussi donné se vie pour lui. Notre fils est alors le souvenir que j'ai d'elle, chaque jour. Je la revois, l'entend à nouveau. Puisse le Créateur l'accueillir en son Royaume.

Il regarda un instant le cercueil, puis reparla à l'assemblée.

- Juliette m'a appris à espérer. Elle m'a appris à croire que le réveil était possible. Je l'ai connu à un instant sombre de mon existence, je me croyais perdu, elle m'a appris à vivre de nouveau. J'ai cru que j'atteignais la fin de mon existence, elle m'a ouvert un nouveau chemin. Belles furent ces années à ses cotés. Au delà de les regretter, je ne peux que, décemment, m'en souvenir qu'avec émotion. Je remercie mon épouse pour ce qu'elle m'a donné. Passé, présent comme futur, elle demeure l'espoir dans mon cœur, la flamme qui anime mon esprit.

Merci Juliette... Et merci à vous.


D'un pas roide, il retourna s'asseoir.
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--Merlin_de_meyssac
Une ombre s'était mue jusqu'à la Cathédrale de Dijon. Une vieille figure fripée aux dents gâtées. Il se tenait au fond de l'édifice majestueux, courbé, appuyé sur un bâton bifide qui lui servait de canne. Ce voyage serait sans doute un de ses derniers mais il avait souhaité venir rendre hommage à celle qui était sa maîtresse.

Le vieil homme avait été le jardinier et gardien de Meyssac. Il avait été embauché par Milamber de Lasteyrie qui l'avait trouvé ivre mort dans un fossé près du château. Discret et renfermé, il avait accepté le travail confié par le limousin pour la simple raison que celui-ci lui avait promis que personne ne viendrait le déranger et qu'il pourrait loger au fin fond des bois dans une cabane à peine civilisée.

Il était bien triste de voir la dépouille de celle que son maître avait aimé, ça oui ! Il avait de nombreux souvenirs de celle-ci lorsqu'elle venait à Meyssac avec le Seigneur. Elle avait toujours était bonne et aimable avec lui, le saluant de la main. En échange de cette gentillesse, Merlin prenait toujours le soin de lui apporter des fleurs cueillies dans la propriété.

Depuis que son maître était mort, il s'était renfermé et avait donné son congé. Il vivait dans sa cabane sans jamais en sortir ou presque. De nouveaux jardiniers, domestiques avaient pris sa place. Mais le château était bien vide à présent. La jeune Damoiselle de Meyssac avait vécu avec sa mère ou ses parrain et marraine et sa jeunesse ne les avait pas souvent conduits dans la seigneurie limousine.

Il regardait à présent Aliénor, jeune Dame de Meyssac à présent que sa mère était défunte. Il la revoyait pour la première fois depuis le décès de son père et il était très impressionné. Il aurait voulu aller la voir mais il n'en avait pas le courage. Et il ne voulait pas lui faire peur. Il savait bien qu'elle n'aurait pas su quoi lui dire et même s'il n'avait pas été éduqué, il n'était pas sot. Il appartenait au passé.

Resserrant son capuchon, il marmonna une prière pour l'âme de Juliette d'Harles et s'en retourna dans les rues, faisant grincer les gonds d'une des portes latérales de la cathédrale. Il n'avait rien à faire ici de plus, mieux valait s'en aller.

Dans le ciel, un faucon hobereau tournoyait lentement.
Miguael_enguerrand
Les cloches de la cathédrale de Dijon résonnèrent dans la ville. De l'hôtel de la Louveterie dans lequel il résidait, Miguaël avait compris qu'un office allait être donné. Quel était-il ? Voilà bien une science dans laquelle le garçon n'avait pas été initié : le son des cloches. Alors qu'il terminait un chapitre de l'un des ouvrages les plus célèbres d'Aristote, celui qui fut dédié aussi au père qu'au fils du Prophète. L'éthique et la politique, ces sujets intimement liés avaient déjà été enseigné au gamin par feu son père et il aimait toujours autant savoir, apprendre, comprendre. La malléabilité de l'esprit humain, et surtout celui des sujets jeunes, n'était-elle qu'une idée subversive ?

Le garçon à qui l'on avait confié l'étoile d'Or d'Aristote, se sentait comme obligé d'assister aux offices donnés dans toutes les villes où il pouvait se trouver. Et c'était donc malgré l'affliction qui le traumatisait toujours et qui lui inspirait l'ascétisme, qu'il prit ses affaires et s'en fut vers la cathédrale.
A mesure que ses pas le rapprochaient de l'édifice, le son devenait plus distinct et cela lui permettait de se guider parmi le dédale des rues dijonnaises.

Avant de poser son pied frêle dans la maison du Très-Haut, le garçon se signa et essuya quelques larmes. Le nom qu'il venait d'entendre "Juliette d'Harles" lui rappela le bureau de son père, il avait déjà vu son nom et il l'avait même déjà entendue dans la bouche de celui-ci. Il ne savait plus très bien en quelle circonstance, mais il savait que sa famille connaissait Juliette et qu'il se devait donc d'assister à ces funérailles. Instant triste s'il en était.

Ses pas légers lui permirent de ne pas provoquer l’écho de l'architecture magistrale du lieu de culte. Et ainsi de ne pas être remarqué, espérait-il. Il s'assit sur un banc, très probablement choisi au hasard car Miguaël n'avait reconnu personne pour l'heure.

Ainsi, seul, calme, il écoutait et priait.

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Alienor_de_lasteyrie
Elle l'avait déjà dit, le discours elle ne voulait pas.
L'idée la paralysait chaque fois qu'elle y pensée, elle ne voulait faire honte à sa mère même aussi loin qu'elle puisse être et pour la gamine se résoudre a prendre la parole ce jour la revenait à foncer droit dans le mur.
Mais allez savoir pourquoi l'homme d'église voulait à ce point que la blondinette dise quelques mots devant l'assemblée.
Ne pouvait-on pas la laisser en paix, endeuillée, dans son coin.

Alors dans un premier temps sans vraiment le vouloir elle ne fit pas attention qu'on semblait l'attendre, le discours de son beau père finit il avait fallut quelques longue minutes silencieuse pour qu'Alienor se rende compte que sans doute on l'attendait.
La réaction qui vint ensuite, fut la colère, oui une grande colère l'envahit soudain, elle ne voulait pas faire de discours pourquoi l'obligeait-on?
Mais voyant que rien ne se passait si elle laissait les minutes passer, silencieuse, elle finit par se lever tachant de ne pas montrer son agacement.

Et puis afficher des yeux humides devant toute une assemblée qui lui était pour ainsi dire inconnue...
Alors la petite dame, va prendre la place d'Estienne, le regarde un instant, oui elle ne connait que lui, hoche la tête doucement.

Toussote,


J'ai longtemps réfléchit à ce que je pourrais dire en ce jour, mais en réalité les mots ne viennent pas si facilement lorsqu'on a perdu quelqu'un de si cher.
Alors simplement j'aimerais dire que Juliette était une mère aimante, un exemple pour moi et que même si ca ne fut pas toujours facile je n'aurais pu espérer une mère plus attentive.

Difficilement elle avale sa salive, ce deuil lui pèse énormément, c'est sur.

Aujourd'hui il n'y a pas de jour qui représente plus le fait qu'elle n'est plus la et ne reviendra pas, alors... alors je souhaiterais...

Merci...


Oui elle avait abréger n'étant plus capable de continuer, c'était sa mère tout de même qu'on enterrait la. Alors les larmes avait finit par envahir ses joues, et elle s'était enfuit vers sa place, n'osant regarder plus personne.

Oui elle ne souhaitait que se recueillir...

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Armoria
De deux doigts rôdés à cet exercice, Armoria alla pêcher dans son décolleté un mouchoir dûment vanillé. Elle le tendit à l'enfant, non loin d'elle, dans un murmure :

Ta maman se passait aisément de longs discours, tu sais. Elle sait que tu l'aimes, et elle continue à veiller sur toi, sois-en sûre. Laisse tes larmes couler, ce sont autant de messages pour elle.

Après avoir doucement passé l'index sur la joue humide, elle se redressa et retrouva son silence. Le sang d'Asterius coulait dans ces jeunes veines.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Guy_de_dampierre
Des funérailles avaient lieu en la cathédrale de Bourgogne. Discrètement, Guy longea l'assistance par le transept pour aller s'agenouiller devant l'autel d'une chapelle latérale. Il récita le credo à voix basse pour ne pas déranger les fidèles qui saluaient une dernière fois leur proche.

Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaestique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Carnis resurrectionem
Vitam aeternam.

AMEN
Baronsengir
L'évesque se releva et adressa un signe de teste à chacun des intervenants en remerciement.

A notre mort, le Très Haut juge nos asmes et selon que nous ayons mené vie vertueuse ou de péché, nous sommes lors dirigés vers le Paradis solaire ou les Enfers lunaires. Prions pour que la défunte dont nous pleurons aujourd'hui le trépas accède au Soleil, que la vie qu'elle a mené, telle que décrite par ses proches, lui aient garanti passage vers la félicité.

Mais prières au Divin se doivent de l'estre avec des esprits non corrompus par le vice, le remord ou le mensonge. Aussi, que sortent ce mauvais d'entre nous par la prière du pardon, avant que de prier pour Juliette.




Recueillez-vous à présent, mes enfants.[b]

Laissant les paroissiens à leurs prières, BaronSengir s'en alla chercher cierges qu'il disposa autour du cercueil. Il les alluma et dans la cathédrale silencieuse émit un :

[b]L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Quelle éclaire maintenant la route de Juliette qui la conduit maintenant au Royaume du Très Haut!


Il sortit lors de son aube médaille aristotélicienne, qu'il distribuait habituellement lors des baptesmes. Il la déposa sur le cercueil.



Juliette, nous déposons cette médaille de fidèle baptisée sur ton cercueil.
Elle est le signe qui relie Aristote et Christos, les deux prophètes, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


Faisant lentement volte-face,il désigna de la main l'ensemble des présents.

Ces proches, ces amis, ces inconnus... Tous en prière, tous venus pour ta mémoire, Juliette, sont le signe de leur amitié, de leurs prières, de leurs cœurs.

Enfin, après un regard envers le veuf et la fille :

Nous avons enfin reçu le signe de la mémoire de la part de ses deux plus proches. Son souvenir nous a été rappelé, et il vivra pour toujours dans le cœur de ceux qui l'ont connue.

Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses :
- Le souvenir d'une amie aristotélicienne qui vient de nous quitter. D'une femme qui avait une histoire, unique, avec Dieu et qui a œuvré au sein du Royaume en nombreuses institutions.
Nous voici nombreux dans cette cathédrale, autour de Juliette, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours unie à Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant.
- La mort viendra pour chacun de nous. Pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.
Le Très Haut nous prévient : "Soyez prests, soyez toujours prests car vous ne savez ni le jour ni l'heure".
Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre sœur et que Christos intercède auprès du Divin pour qu’Il la reçoive en Son Paradis.


Le blond se tut. Solennellement, il retourna à l'autel et ouvrit l'épais Livre des Vertus à page précédemment choisie. Il en fit lecture.



Citation:
L’éclipse VIII: La résurrection

Cette voix que j’entendis, alors que je me trouvais en compagnie d’Aristote et de Christos, était calme et pénétrante. Ils m’expliquèrent que c’était Dieu Lui-même qui allait me poser la question. J’allai enfin savoir laquelle était-ce. La voix divine me dit: “Toi, l’humain que les tiens nomment Sypous, tu es venu à Moi, découvrant tout ce qu’un humain pourra connaître après sa mort. Tu as visité chacun des sept Enfers, où tu as rencontré chacun des Princes-démons, qui se sont présentés à toi, conformément à Ma volonté. Qu’as-tu retenu de tes périples ?

Je répondis: “J’ai compris le sens du Salut. Lorsqu’un humain a vécu dans la vertu, s’étant ainsi conformé à Ta divine parole, transmise par le prophète Aristote et par Christos, le messie, Tu lui accordes le droit d’accéder en ces lieux, au Paradis, au sein du soleil. S'il se détourne de la vertu, refusant d’écouter Ta divine parole, qu’il s’abandonne aux plaisirs terrestres, à l’égoïsme, à la tentation, à de fausses divinités, Ton infinie sagesse t’amène à l’envoyer en Enfer, dans la lune, pour y être puni pour l’éternité. Tu nous aimes, mais c’est également à nous de T’aimer.

Dieu me dit: “Maintenant, le temps est venu pour toi de faire ton choix. Tu peux décider d’accepter la mort. Dans ce cas, je jugerai toute ta vie, les moments où tu as su œuvrer pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle. Si, alors, Je juge que tu le mérites, tu rejoindras les élus pour une éternité de joie et de bonheur. Mais si Je juge alors que ta vie n’a pas été assez vertueuse, tu connaîtras une éternité de tourments en Enfer. Mais, si tu penses que ton temps n’a pas encore été accompli, que tu n’as pas encore fait tes preuves devant Moi, tu peux décider de revenir à la vie.


BaronSengir enchaisna alors.

Soyons prests, sœurs et frères, à estre accueillis par le Très Haut et à recevoir Sa question. Soyons préparés en ayant vécu vertueusement et fidèlement en enseignements des prophètes. Soyons préparés de telle sorte que, comme Juliette, nous décidions d'affronter le jugement divin après avoir passé une existence méritant l'ouverture les portes du Paradis.

Faisant signe à Morkar, il lui demanda de le rejoindre à l'autel.

Mon fils, après ces témoignages et cette lecture pourriez-vous me rejoindre et devant tous déclamer le credo aristotélicien?

A voix basse, quand il fut à ses costés, il lui glissa à l'oreille :

Concernant le lieu de sépulture, avez-vous velléité concernant votre domaine, ou nous organisons-nous pour le cimetière de la capitale?
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Morkar
D'une voix basse, il répondit...

- La crypte de Mervans accueillera Juliette. Le caveau est prêt...

Il se tourna vers la nef, et déclama d'une voix claire.

- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Amen.

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Baronsengir
Hochant la teste, il laissa le mari déclamer le credo avant de reprendre parole.

Le serment de foy a été récité, l'expression de notre croyance envers le Très Haut et de notre fidélité à l'Eglise.

Que tous et toutes, s'ils ont dernier mot à dire à la défunte avant qu'elle ne soit mise en sa dernière demeure, se lèvent et viennent le lui dire, un par un.


Donnant l'exemple, il redescendit les marches de l'autel et apposa main sur le cercueil.

Que ton dernier repos t'emmène vers les lieux que ta vertu t'auront fait mériter.

A l'aide d'un goupillon, il aspergea quelque peu le réceptacle funéraire d'eau bénite, puis s'effaça afin que d'autres présentent leurs hommages. Il prit à part le veuf.

Je vous fait adoncques confiance quant à l'inhumation. Je bénirai le cortège avant que vous n'emmeniez la dépouille.
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Alienor_de_lasteyrie
Un mouchoir plus tard elle contemplait l'étoffe, le cœur brisé elle écouta Armoria, sans relever les yeux avant que celle ci ce soit détourné d'elle.
Elle pleurait et ca se voyait, mais ne voulait pas tellement le montrer alors un instant plus tard elle retourna à sa contemplation.

Elle n'entend pas ce que dit l'officiant et pourtant il parle, elle n'entend pas non plus Morkar qui lui aussi parle.

Mervans... parler... elle relève la petite tête blonde vers sa voisine, peut-elle y aller aussi?
La petite dame se lève s'approche de l'autel, pause sa main sur le cercueil et contemple cette main sur ce bois, longtemps...

Puis se recule pour attendre, qu'adviendra t-il maintenant sans père, ni mère! Ou doit-elle aller?

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Acar
Passer un duché ou un comté, ne poinct visiter sa cathesdrale estait heresie.. Ainsi, les De Ventoux prirent chemin de l'antre de lumière.

Ainsi faict, ils penestrèrent dans le grand vaisseau de pierre et, tout en saluant, allèrent peu loin de l'autel pour se mettre en prières...

La fraicheur environnante estait grand bienfait par cette chaude journée et la tranquillité du lieu changeait grandement de leurs habitudes de Milites de Rome, absorbés par cette longue croisade contre les sbires de la beste Sans-Nom.

Si peu loin, en terre voisine... Il se mict donc en prière, tout en tenant la main de son espousée...

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--Jaures
Comme qu'on lui avait dit qu'la reine Béa, elle était passée l'arme à gauche, l'Jaurès y s'était dit qu'y aurait une grand messe pou' sa mémoire bien belle en la cathédrale avec la cur'tonne de Bourgogne. Donc il était v'nu pou' assister ... sauf qu'y avait pô messe du tout, La cur'tonne elle devait êt'e trop occupée à faire sa guerre que d'faire son travail d'cur'tonne ! A s' d'mander à quoi qu'elle sert la cur'tonne !
Melisende
Mélisende avait fait le chemin jusqu'à la grande Cathédrale de Dijon. Elle s'était faite discrète, par ces temps de guerre, on ne sait jamais.
Des brigands, elle n'avait point peur, car dans sa besace, il n'y avait plus que quelques miches de pains et épis de maïs, à peine quelques écus pour la bière du soir à chaque étape, une paire de chausses de rechange, car la route, ça use... Et bien sûr, bien pliés, ses habits de diaconesse. Qui voudrait la brigander pour cela ?

Entrant dans la grande cathédrale, elle s'enquît de la présence du clergé local. Si ses souvenirs étaient bons, cela devait être Chouchou ou Toine.

Elle se dirigea ensuite vers un coin de la Cathédrale, celui d'où partait l'étroit escalier qui montait vers les tours et donc les cloches.
Prenant les cordes à deux mains et s'y balançant, elle fit résonner le bruit lourd et sourd des grosses cloches.



Voilà, le premier appel était lancé... La messe ne commencera pas tout de suite, mais il fallait avertir les bourguignons.

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Jerem51
Monseigneur Jerem était en pleine discussion avec le bon Primat pour lui dire qu'il s'était un peu trompé de lieu quand il entendit que les cloches commençaient à sonner ... Ouf, se dit-il, au moins les gens ne se tromperont pas de lieu !
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Recteur de la Congrégation de Saint-Thomas
Ex-Recteur du Chapitre Régulier Romain,
vicaire de Semur, théologue du St-Office,
Conseiller semurois
Ingeburge
Avec un léger sursaut, elle releva ce menton qui quelques secondes plus tôt reposait sur ses deux mains jointes au niveau de son cou. Les cloches. Argentines et tintinnabulantes, elles appelaient puissamment et vigoureusement les fidèles bourguignons et d'ailleurs à venir assister à l'office. Et elles indiquaient aux clercs qu'ils étaient temps pour eux d'entrer en piste. Pourtant, Ingeburge, qui était l'un d'entre eux, ne se pressa pas. Elle demeura là, dans la sacristie agenouillée à même le dallage, songeuse. Tant qu'elle était là, sur le sol, elle restait encore en communion avec le Très-Haut, elle restait la simple religieuse en dialogue avec Son Créateur. Se lever, c'était rompre le lien, se lever, c'était faire un pas de plus vers l'avenir, se lever, c'était tourner le dos à une partie de sa vie. C'est ce qu'elle avait voulu, c'est ce qu'elle avait choisi mais il lui coûtait de se mouvoir, il lui coûtait de se remuer car elle savait que le premier mouvement en entraînerait d'autres, irrévocablement.

Elle se leva, lentement et d'une main lasse, elle lissa la jupe de sa houppelande de taffetas noir, afin d'en ôter les plis éventuels et les possibles traces de poussière. Sa main balaya le tissu précieux avec soin, puis quand ce fut fait, Ingeburge se redressa tout à fait. Sa poitrine se gonfla d'un soupir; celui-ci, après deux secondes, s'écoula lentement de ses lèvres incarnates mi-closes. Les yeux morts de celle qu'on appelait la Froide errèrent dans la pièce, caressant les murs nus, s'arrêtant sur les meubles sombres. Dieu qu'elle connaissait cet endroit, elle le connaissait fort bien, il y avait tant de temps désormais. Mais c'était comme si elle les voyait pour la première fois, remarquant des éléments, des détails, qui lui semblaient ne jamais avoir été là.

Les cloches résonnaient toujours, il était l'heure pour elle se s'extraire de ce coin de retrait si intime et si commode. Elle se dirigea alors vers une table, y prit sa guimpe de mollequin sombre, la passa sur sa tête, en fixa les bandes afin d'en encadrer son visage adamantin. Sa pudique coiffure ajustée, elle se saisit ensuite de son Livre des Vertus. Et c'est ainsi que le sépulcral Cardinal-Archevêque de Lyon dans sa vêture et ses voiles noirs, livre sacré contre la poitrine, chapelet enroulé autour de son poignet bougeant au rythme de ses pas, s'exhuma de la sacristie et alla prendre place devant l'autel.

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PC qui a crashé = joueuse en mode craquage = FPC!
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