Aelyce_h
[En chemin vers l'Aventure]
Les yeux subjugués par les muscles saillants de l'étalon bai qui la devance, elle avait pris du retrait sans s'en rendre compte, pour se retrouver à l'arrière du groupe. Dos légèrement courbé elle qui chevauchait la tête haute, lasse, traits tirés par quelques nuits blanches, pâle comme un cierge de pâques, elle repensait à sa vie..chaotique en ce moment. Elle fit des choix où la raison s'est mêlée, elle fit des choix en écartant la passion, la muselant, pour être enfin dans la norme.
De temps à aute son compagnon Théo se retournait, inquiet, et elle se forçait à sourire rassurante, pour ne pas l'inquiéter.
Une main décroche sa gourde pleine d'eau et la renverse sur sa tête pour la sortir de ses errances qui la mènent au bord de quelques précipices effrayants, délicieusement effrayants. Elle humecte ses lèvres des dernières gouttes qui y restent et la range dans la poche en cuir suspendue à la selle.
Une conclusion revenait sans cesse avec entêtement : Il est temps d'ouvrir les yeux, il est temps de prendre du recul et voir ce qui anime son regard, quelle passion, quelles envies futures, quels projets, quels rêves.
Et une image qui la hante..
Deux êtres, sans fioritures, qui se rencontrent
Ils sétendent sous le regard complice de la lune pleine, à même la terre
Ils se parlent à paumes chuchotantes
Ils font de leur sensualité un feu dartifice
Ils stimulent leur envie dans les replis de leur désir
Avec des gestes appris qui leur semblent nouveaux,
À la fois sûrs et hésitants
Entre deux touts
Deux rives, deux ponts, deux mers, deux temps
Tout en octroyant ses faveurs digitales au tapis turgescent de son jardin offert
Il lui révèle alors par son art toute la puissance de sa féminité
Et baissant sa corolle comme une nonne ôterait son voile,
Un bouton de fleur, expose sa sensibilité
Il lentoure, lignore, lui revient, de la pointe puis du plat au rythme d'une brise crispée et de ses tortillements ravis
Elle se découvre sous son regard à lui, sous ses caresses, sous sa gourmandise,
Adulée comme une reine
Elle abandonne son corps et son âme et nait de sa bouche,
Quelques secondes dapnée ou elle embrasse le ciel
Il la cueille alors quelle se ferme sur lui
Troublé par ce quil a su donner,
Exalté par ce qui lui a été abandonné
Et tandis quelle agrippe ses feuilles pour lenvoyer au plus profond de son jardin secret.
Quelle le regarde apaisée et reconnaissante dans toute sa masculinité déifiée,
Il dépose dans un souffle ultime et sonore son essence florale
Puis
Silence
Et la lumière fut
Elle sait
Demain nest plus que promesse
Ses yeux se réveillent, ses sens s'éveillent.
Un regard autour d'elle, elle était à la traîne.
Son dos se redresse, son regard ambre brille de mille feus, couleur passion.
Et elle épouse sa monture jusqu'à ne faire qu'un avec elle.
Un coup de talon sur son flanc et elle les rejoint au galop les joues rouges, par la teneur de son rêve éveillé.
Rouges de ce qu'elle allait leur annoncer.
Parce qu'elle était ailleurs, ils venaient de dépasser le lieu du rendez vous.
Demi tour demain à l'aube, ce soir, c'est farniente autour d'un feu de bois, la nuit était là, plus claire que jamais.
Et l'aube sera rouge, rouge flamboyant.."n'est ce pas père", chuchota-t-elle au gré du vent.
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Les yeux subjugués par les muscles saillants de l'étalon bai qui la devance, elle avait pris du retrait sans s'en rendre compte, pour se retrouver à l'arrière du groupe. Dos légèrement courbé elle qui chevauchait la tête haute, lasse, traits tirés par quelques nuits blanches, pâle comme un cierge de pâques, elle repensait à sa vie..chaotique en ce moment. Elle fit des choix où la raison s'est mêlée, elle fit des choix en écartant la passion, la muselant, pour être enfin dans la norme.
De temps à aute son compagnon Théo se retournait, inquiet, et elle se forçait à sourire rassurante, pour ne pas l'inquiéter.
Une main décroche sa gourde pleine d'eau et la renverse sur sa tête pour la sortir de ses errances qui la mènent au bord de quelques précipices effrayants, délicieusement effrayants. Elle humecte ses lèvres des dernières gouttes qui y restent et la range dans la poche en cuir suspendue à la selle.
Une conclusion revenait sans cesse avec entêtement : Il est temps d'ouvrir les yeux, il est temps de prendre du recul et voir ce qui anime son regard, quelle passion, quelles envies futures, quels projets, quels rêves.
Et une image qui la hante..
Deux êtres, sans fioritures, qui se rencontrent
Ils sétendent sous le regard complice de la lune pleine, à même la terre
Ils se parlent à paumes chuchotantes
Ils font de leur sensualité un feu dartifice
Ils stimulent leur envie dans les replis de leur désir
Avec des gestes appris qui leur semblent nouveaux,
À la fois sûrs et hésitants
Entre deux touts
Deux rives, deux ponts, deux mers, deux temps
Tout en octroyant ses faveurs digitales au tapis turgescent de son jardin offert
Il lui révèle alors par son art toute la puissance de sa féminité
Et baissant sa corolle comme une nonne ôterait son voile,
Un bouton de fleur, expose sa sensibilité
Il lentoure, lignore, lui revient, de la pointe puis du plat au rythme d'une brise crispée et de ses tortillements ravis
Elle se découvre sous son regard à lui, sous ses caresses, sous sa gourmandise,
Adulée comme une reine
Elle abandonne son corps et son âme et nait de sa bouche,
Quelques secondes dapnée ou elle embrasse le ciel
Il la cueille alors quelle se ferme sur lui
Troublé par ce quil a su donner,
Exalté par ce qui lui a été abandonné
Et tandis quelle agrippe ses feuilles pour lenvoyer au plus profond de son jardin secret.
Quelle le regarde apaisée et reconnaissante dans toute sa masculinité déifiée,
Il dépose dans un souffle ultime et sonore son essence florale
Puis
Silence
Et la lumière fut
Elle sait
Demain nest plus que promesse
Ses yeux se réveillent, ses sens s'éveillent.
Un regard autour d'elle, elle était à la traîne.
Son dos se redresse, son regard ambre brille de mille feus, couleur passion.
Et elle épouse sa monture jusqu'à ne faire qu'un avec elle.
Un coup de talon sur son flanc et elle les rejoint au galop les joues rouges, par la teneur de son rêve éveillé.
Rouges de ce qu'elle allait leur annoncer.
Parce qu'elle était ailleurs, ils venaient de dépasser le lieu du rendez vous.
Demi tour demain à l'aube, ce soir, c'est farniente autour d'un feu de bois, la nuit était là, plus claire que jamais.
Et l'aube sera rouge, rouge flamboyant.."n'est ce pas père", chuchota-t-elle au gré du vent.
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