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[RP] Avec toi près de moi.

Thomas_sauveur
A Dieu, et voilà. Le néant s'en suivit. Il avait cette envie folle de lâcher prise et de voir si le sol le tuerais à la fin de la chute, mais malheureusement lorsqu'on était Duc de Lorraine la chute n'était pas autorisée à moins d'être lâche bien entendu. Ce soir là il visita les bas fond de la capitale et chercha les ennuis, tant et si bien qu'il le trouva pour son plus grand plaisir finalement. Le matin fut compliqué et lorsqu'il ouvrit un oeil ce fut pour se rendre en taverne afin de rejoindre sa soeur et la Vice-Chancelière de Champagne, le travail avant la gueule de bois. La journée s'écoula alors que la douleur lancinante de son ventre lui rappela l'atroce vérité, parfois il s'entendit être méchant lorsqu'il aurait du être doux et ordonner lorsqu'un conseil était judicieux, tant pis, nul gentil deviens fort.

Une journée qui s'écoule et le soir venu, il fut tenté de s’effondrer dans les bras des catins du bordel, mais est-ce vraiment judicieux d'agir ainsi, il n'était qu'un homme puissant certes, jalousé aussi, mais un simple homme. '' Venez me voir la prochaine fois'', avait-elle déclarée et il en fut touché, mais là est-ce la solution ? Eliance était parfaite, comme toute femme de sa famille en soit, il était compliqué de ne pas tomber dans l'excès avec elle, trop vive, trop émotive, trop défensive. Il l'aimait parfois beaucoup trop incapable d'être indifférent à son explosion.

L'homme pourtant savait que seule celle-ci pourrait recoudre son coeur sans trop de dégât, gardez ce part de lumière dans son cœur qui n'en avait plus aucune touche. Alors il poussa la porte de la chambre de la cadette, la regardant endormie dans les draps petite frimousse aux allures de démon.Il la fixe, s'approche un peu et s'agenouille devant le lit.


Eliance
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Eliance
Une journée merveilleuse. Ensoleillée. Printanière. Une rivière. Des éclats de voix, joyeux. Des rires. Des jeux. L'italien, souriant, heureux. Une journée comme on peut en rêver, en somme.

Puis une voix au loin se fait entendre, dans une sorte d'écho. Une voix familière qui devient de plus en plus nette, pour devenir claire, puis proche. Très proche. La rousse ressent une présence. Les rayons de soleil s'éloignent. L'italien aussi. Tout devient flou. Seule la voix se fait plus forte, plus présente. Cette voix l'enveloppe jusqu'à l'étouffer.

C'est en sursaut qu'Eliance ouvre doucement les paupières. Ce n'était qu'un rêve. Un doux rêve, comme elle en fait toutes les nuits, depuis que l'italien est parti. Un rêve qui l'empêche de retourner sombrer au lac. Un rêve, ou plutôt des souvenirs. Des souvenirs qui racontent qu'elle a été heureuse. Qu'elle pourra l'être à nouveau, un jour. Peut-être. Mais la voix, elle, était bien réelle. Devant ses yeux, son frère. L'effet de surprise passé, un sourire se dessine à son intention, endormi et mou. Mais un sourire quand même.


C'pas ici les bas-fonds, jeune homme...

Elle sait ce qu'il a fait la veille. Elle sait où il a traîné. Ce qu'il lui est arrivé. Elle lui a fait promettre, ou presque, de venir la voir plutôt que d'y retourner risquer sa peau. Elle sait que c'est pour ça qu'il est là.

La rousse se serre dans un coin du lit.


V'nez. Et dites-moi tout...

La place est faite, les bras lui sont tendus. Ce qu'on ferait pas pour son frère...
Thomas_sauveur
Il la regarde en chien de faïence, Eliance était sa demi-soeur depuis toujours, mais était rentrée réellement dans sa vie depuis peu quelques semaines et déjà ils furent proche. Cependant devait-il entrer dans ce lit ? Par sa faute son époux était partis et Eliance avait largement contribuer à ouvrir les yeux à Thomas sur certaine chose de sa vie. Il posa son front sur les draps et inspira un grand coup, n'aurait-il pas du aller voir une Catin plutôt que de l'écouter. Jouer aux cartes, sombrer dans la folie, donner raison aux sottards n'est-ce pas tellement plus simple ? Le Duc se glissa sur le lit et s'y coucha sur le dos un main sur son ventre l'autre derrière sa nuque, soupir avant de tourner son visage vers sa Cadette.

Nous... ne sommes pas certain... Du destin.

Il trouva cela très flou comme paroles et ne fut pas certain que son sang comprenne l’angoisse qui le rongeait, il aurait dû être atrocement triste, peut-être même courir après sa femme, mais non... Non il sentait une sorte de soulagement, un sentiment de libérer qui n'avait jamais réellement connu. Il n'avait plus de poids, plus besoin de réfléchir pour deux, elle l'avait quittée et ce choix était sien, lui n'avait que la tâche de respecter cela. Facile, simple, pas de longue réflexion.

Il vous manque?
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Eliance
Le frère s'est glissé sur le lit, sous le regard ensommeillé de la rousse. Rousse qui s'efforce d'ailleurs de ne pas sombrer à nouveau dans ses rêves. S'il est là, c'est qu'il a besoin de causer. Elle le sait. Alors elle baille, s'étire, se frotte les yeux et finit par poser sa tête sur le torse fraternel, improvisé pour l'occasion en oreiller.

Quoi dire... Un instant d'hésitation, puis elle opte pour la franchise. C'est ce qu'il apprécie chez sa soeur, non ? Alors le brin de fraîcheur, comme il l'appelle de temps à autre, se lance.


C'vous qui l'décidez d'votre destin...
De toute façon, ça allait plus, non ? Elle vous enlève une épine du pied, moi j'dis...
Trop capricieuse de toute façon. J'lai toujours dit.
Pis c''comme ça, faut faire avec...


Une main caressante est posée sur son ventre, évitant soigneusement la blessure de la veille.
Y a pas à dire. Rien ne vaut la famille. Réconfortante, sécurisante. Elle aime avoir son frère tout contre elle. Elle aime parler avec lui. Se confier, l'écouter, ne rien dire. Juste rire. Après un silence, une question tombe, sortant de nul part. Pourquoi maintenant ? La rousse ne saurait dire. Ces mots lui semblent gâcher le moment qui aurait dû être à lui. Elle qui essaie d'oublier ses déboires, se retrouve confronté à LA question qu'elle redoute tant, qu'elle s'efforce de ne pas laisser entrer dans sa tête. Alors elle met un moment à répondre. Et lorsqu'elle le fait, c'est d'une voix un peu étranglée.


Oui. Parce que j'sais ça s'ra plus jamais...
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