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[RP] De la doléance à l'alliance, il n'y a qu'un pas...

--Mathilda.
C'est qu'elle sourirait presque, la discrète Mathilda.

"C'est Mathilda, Chevalier", le reprend-elle, "et vous ne pouvez me renvoyer, je travaille pour l'Altesse, elle seule est à même de me retirer mon travail. Vous êtes Chevalier, vous êtes son vassal, vous n'avez pas pouvoir de relever qui que ce soit de ses fonctions. Les seuls pouvoirs que vous ayez, sont ceux délégués par l'Altesse."

Une petite pause pour reprendre sa respiration. Rien qui soit en mesure de perturber le calme olympien de la jeune demoiselle, elle est au service quotidien de l'Altesse, elle a vu bien pire.

"Ainsi, le seul pouvoir qui vous est donné à ce jour, est celui de décider aux doléances de ce jour. Doléances qui dureront soit jusqu'au dernier quiberonnais, soit jusqu'au repas du soir. Ainsi l'a décidé Son Altesse."

Elle se leva et s'avança vers les portes, avant de sonner une petite cloche, et de retourner se rasseoir à son écritoire, prête à prendre les notes.
Finn
Oh qu'elle est agaçante... L'Irlandais n'en croit pas ses oreilles. Et c'est qu'elle le contredit comme elle parlerait du beau temps, en plus.

- « Et l'Altesse, vous lui dites qui elle peut virer et qui elle peut pas virer, aussi ? », demande-t-il sans vraiment le demander. « Non parce que je suis censé prouver que je peux être Baron, en fait. Pas Chevalier. Alors si j'ai pas les pouvoirs du Baron de ces terres, je n'peux pas travailler correctement. Enfin, si ça n'dérange pas Son Altesse de fausser la donne et donc de perdre son pari d'entrée de jeu, je m'y plie volontiers moi. », rétorque le Chevalier en prenant un peu de hauteur le long de son dossier. « Vous pouvez d'ailleurs l'noter, ça. Et oubliez pas le second 'N' à 'Finn' devant 'gagne par disqualification de la partie adverse'. »

Chevalier, il l'est déjà. S'il s'agit de prouver que l'autorité d'un Chevalier n'est pas suffisante pour s'occuper aussi bien de la Baronnie que la Baronne elle-même, c'est pour Finn une évidence. Inutile de compter sur lui pour reconnaître une éventuelle défaite dans ces conditions.

- « Déjà que j'ai pas la couronne... »

Mais la clochette a retenti et l'on s'avance. Yeux plissés sur les ombres se massant aux portes, l'Irlandais se prépare à accueillir d'une humeur de chien.
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--Morvan
Il est le premier à venir. Pas parce qu'il était levé le premier, non. Il a plutôt l'habitude d'aller roupiller dans le foin après avoir picolé la nuit entière chez qui voulait bien lui remplir son godet gratis, alors n'allez pas imaginer qu'il serait levé alors que le soleil n'a pas encore paru! Non, il est arrivé le dernier, et il a défoncé quelques tronches et poussé sans ménagement quelques femmes pour arriver le premier dans la salle. Parce que sa demande était urgentissime. D'ailleurs, il ne manquerait pas de le faire remarquer.
Remontant ses braies pour couvrir un ventre qui certes, mettait plus de temps à s'arrondir que celui de l'Altesse, mais avait de l'avance sur le sien, il s'avance jusque devant le trône. Puis cligne de ses yeux vitreux. Non seulement le trône n'est plus au milieu, mais y'a pas de blonde dessus.
Il darde un regard stupéfait sur l'Irlandais.


"Elle est où l'Altesse?!"

Vous repasserez pour les convenances et autres politesses. Il ne faisait pas partie de ceux que la blonde avait décidé de faire passer devant l'Irlandais, mais fait plutôt partie de ceux qui s'invitent sans y être attendus.

"Burp."

Agitant sa main devant sa bouche en fronçant le museau, il explique:

"C'est l'lambig d'hier. Ça se mélange mal avec la bière."

Puis il se redresse.

"Dites, l'Altesse est pas là, mais vous pourriez peut-être faire quelque chose pour moi."

Tournant le visage sur la gauche, parce qu'il voit mieux de l'oeil droit, il plisse ce dernier sur l'Irlandais.

"Ah ca y est, je vous remets! Z'êtes le ch'valier, pas vrai?!"

Un grand sourire parsemé de trous vient ponctuer la déduction. C'est qu'il est fier de lui d'avoir trouvé malgré son grammage. Et si son grammage justement, se rapporte à son plumage, et bien on n'est pas dans la merde. L'Irlandais surtout. L'animal Morvan s'est souvenu avoir picolé avec lui et les gardes la dernière fois. C'est le genre de choses qu'il n'oublie pas.
Coup d'oeil à gauche. Coup d'oeil à droite.


"Y'a toujours rien à boire ni à grailler ici?!"

Le regard se remet sur le chevalier.

"Z'auriez pas une chaise comme la vôtre pour moi?"

Puisqu'on est entre copains.
Finn
L'Irlandais détaille sa première victime, et la reconnaît : le fessé à l'arbalète dans les bois de Retz. Craignant tout d'abord qu'il ne vienne réclamer dommages-intérêts à la Prinsez pour sa maladresse, le Gaélique se retient de déclarer, qu'aujourd'hui, l'Altesse c'est lui.

Mais l'affaire est toute autre. Qu'est-ce qu'il a l'alambic ? Fronçant le sourcil, Finn se le demande.


- « C'est pas les Tavernes du Cœur, ici. », rétorque le Chevalier avant d'adoucir le rappel en acquiesçant à la demande : « Mais bien sûr que j'en ai. Qu'on lui apporte une chaise à clous ! »

Et de finalement conclure :

- « S'ils se mélangent mal, c'est qu'il faut pas les mélanger. Et voilà. »

Emballé, c'est pesé.
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--Morvan
Chancelant d'un pied sur l'autre, Morvan se prend le front d'une main. C'est que, vous voyez, il a un peu mal au crâne. Il le trouve franchement moins drôle, le loustic en face de lui.

"Yaaa...Je VOIS! Monsieur il a un trône, alors bon, les copains on les oublie!"

Retenant l'alcool qui cherchait à s'échapper avec un "humpfeuh", il se redresse.

"Bon, c'pas grave, je venais pas pour ça de toute façon."

Bien que ca lui aurait pas déplu, quand même, de se taper la causette autour d'un godet. Il se gratte la tête avec un air benêt.

"Hmm...je crois que j'ai oublié. Attend un peu copain...ca va me revenir!"

Nouvelle remontée acide contrôlée.

"Enfin ca serait mieux revenu avec un p'tit pichet de vin quand même!"

Mais voilà que ca y est, l'illumination fuse.

"Ah ouaaaaaais! Non mais ca y est. Je SAIS."

Et avec un grand sourire, il annonce sans détour:

"Vous voyez, le frère de l'Altesse? Le grand baraqué là, qui cherche toujours à faire tomber vot'tête quand il est contrarié? Et bien LUI, il a une belle volière. Avec de délicieux volailles. Nous, on en a pas. Et je trouve que ca craint du boudin. Parce que v'voyez, on a l'air de minus. On mange quoi, de la poule? Vous, peut-être un bout de faisan. Du canard même! J'avoue, le canard rôti, ca a la classe. MAIS, les volailles de Rézé, y'a rien de mieux."

Grand mouvement du bras pour annoncer qu'il conclut, manquant de s'étaler à terre, se retenant avec de grands moulinets des bras.

"Alors voilà, j'en ai marre de devoir aller jusqu'à Rézé pour manger de la volaille digne de ce nom. Je dis qu'il nous faut une volière au moins aussi bien que celle de l'Altesse-frère."

Et de se redresser, sûr de sa requête.
Finn
« Copain ». Le terme lui arrache une légère grimace, mais plutôt que de s'en formaliser, le Gaélique considère la requête avec attention. C'est la première, alors autant faire les choses correctement. Non content d'avouer qu'il fait pénétrer de la volaille non autorisée sur le territoire quiberonnais, voilà que le gugus réclame son garde-manger personnel.

- « Moui, je vois... Vous êtes un criminel, en fait. », réalise-t-il. « Mathilda, notez. »

À l'Irlandais de lui dicter l'acte d'extradition.

- « Moi, Finn Ó Mórdha, Chevalier de Kiberen,
Au nom de Son Altesse Marzina de Montfort-Penthièvre, Baronne de Kiberen,

Car il n'est pas de paix entre les voisinages sans gage de bonne foy,
Car la collaboration judiciaire en est un,
Et considérant la faute avouée de la bouche du dénommé Morvan,

En vertu des pouvoirs qui me sont délégués, je déclare ce dernier libre d'être livré aux mains du Prince de Retz qui pourra alors disposer de son sort comme bon lui plaira. Le fautif ayant émis le souhait de se rapprocher de ladite Principauté, il aura ainsi tout le loisir de répondre des pillages répétés de cages à oiseaux dont il s'est rendu coupable.

Ainsi soit-il. »
, termine le Gaélique. « Oubliez pas de dater et de faire sceller par Son Altesse. » Tournant à nouveau la tête vers le Quiberonnais : « Voilà qui devrait vous épargner définitivement la route jusqu'à Rézé. »
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--Matilin
Alors qu'un garde lui fait signe de s'avancer, Matilin observe la reconduite musclée du précédent "client" par deux gardes. Pas franchement engageant.

"IMPOSTEUR! Qu'avez-vous fait de l'Altesse?! Je veux un avocaaaaaat!"

Non, plutôt étrange en vrai. Matilin aurait bien voulu y réfléchir encore un peu avant de présenter sa requête, ca ne semblait pas être un bon jour pour venir réclamer...Mais c'était trop tard maintenant qu'il avait un pied dans la pièce; il sentait déjà les regards des deux présents là bas plus loin. Il s'avança humblement, son couvre-chef à la main, adressa un signe de tête respectueux au chevalier "Chevalier", puis à la demoiselle de compagnie. Légèrement recroquevillé sur lui-même, il annonça d'une voix intimidée:


"Chevalier...Je viens vous voir au sujet de la répartition du varech. Je suis Matilin, humble cueilleur de plantes."

Il prit une grande inspiration avant de continuer, ayant peine à lever les yeux vers l'Irlandais.

"Voyez, il se trouve qu'à chaque ramassage, ceux qui possèdent le plus viennent avec charrettes et juments, ainsi que leurs gens. Ainsi ils récoltent grande partie du varech, et nous autres, n'ayant que nos bras et enfants pour récolter, ne revenons qu'avec une très petite quantité, bien peu pour tenir l'hiver durant, surtout les grands froids."
--Olier
Il était resté parmi les autres, écoutant ce qui se disait, et quelle ne fût pas sa surprise! Ce moins que rien, ce déchet, ce bon à rien de loqueteux qui venait contester le système du varech, appliqué de tous temps! S'énervant, Olier fit signe aux gardes de le laisser passer, et il s'avança à travers la pièce pour venir se placer devant Matilin. Le contraste entre les deux hommes était saisissant: Olier était aussi propre sur lui et bien habillé que Matilin était pauvre et humble sur lui. Le visage d'Olier devint bientôt aussi rouge que le reste de ses vêtements.

"Seigneur!", tonna-t-il vers Finn, "Olier Le Guilly, boulanger. Je ne vois pas où ce bon à rien vient remettre en cause le ramassage du varech! Comment nous, artisans quiberonnais, serions-nous en mesure de fabriquer le pain sans le varech pour faire chauffer nos fours à pain?! Le pain que nous achète régulièrement le château, le pain que vous-même mangez -et que je puis vous agrémenter d'une bouteille de vin gouleyante à souhait à la prochaine livraison-, et bien pour vous fabriquer ce pain, nous autres avons besoin du varech! Les bons à rien n'ont qu'à s'activer un peu plus s'ils veulent se chauffer les miches!"
Finn
Son bouffeur de canards expédié, l'Irlandais se fait la réflexion que l'on devrait en interdire la consommation sur la Presqu'île. Voire, la punir de mort. Pas de pitié pour les assassins d'oiseaux nobles.

Un nouveau bonhomme se présente, plutôt soucieux des formes. Fraîchement éveillé à la notion de justice, le Chevalier prend son rôle très au sérieux, écoutant sans interrompre l'humble cueilleur. Il lui faut néanmoins quelques minutes pour se rappeler ce qu'est le varech. C'est alors qu'un autre bonhomme se pointe, beaucoup moins inquiet de faire bonne impression, lui. Front plissé, l'Irlandais voit bien le dilemme et raisonne en ces termes :


- « Vous dites que ceux qui possèdent plus, ramassent plus. Mais ces gens-là ont forcément les plus grosses terres, les plus grosses maisons. Et donc, les plus gros besoins en engrais comme en matériel chauffant. Ça vous paraîtrait juste, à vous, que ceux qui ont investi dans des moyens plus importants que les vôtres ne puissent pas récolter à la hauteur de ces derniers ? Qu'ils n'puissent plus rentrer dans leurs sous ? », demande-t-il au Matilin.

Que d'ennuis pour une simple histoire d'algues... La migraine n'est pas loin mais, réservant encore un peu sa décision, l'Irlandais redonne la parole à celui qui ose à peine la prendre. Ça manque de détails.

- « Et qu'est-ce que vous faites exactement des plantes que vous cueillez? »
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--Matilin
L'intervention d'Olier l'avait scandalisé. Rien d'étonnant à cela: monsieur protégeait une fois de plus son petit profit en écrasant les petites gens! Matilin lui lança un regard franchement haineux au bourgeois, puis se tourna à nouveau vers Finn, étonné de sa question sur son métier.

"Et bien messire...je les vends sur le marché, à qui en a besoin."

Que dire d'autre? Matilin n'est pas adepte des grands discours. Il ose à peine répondre à l'autre question de Finn, parce que s'il est venu aux doléances, c'est bien parce qu'il trouve justement la situation très injuste. Alors il bégaie maladroitement, tripotant de rebord de son chapeau en parlant.

"Messire Chevalier je...c'est que j'ai une femme, et des enfants. Ils ont froid, l'hiver. La petite dernière a attrapé le mal dernièrement. Mais je m'en remets à votre décision, bien entendu."
Finn
Bien tenté d'envoyer paître le bon à rien et sa requête, le Gaélique se remémore néanmoins les paroles de l'Altesse : « réglementer le ramassage du varech pour l'hiver ». C'est qu'il faut fixer des limites, alors. Finn commence à tirer la gueule, accordant de mauvais gré le point à la Baronne.

- « Bien. Les situations d'urgence réclamant des mesures exceptionnelles, et car la solidarité doit primer à Quiberon, les gens usant de charrettes devront réserver une petite partie du varech qu'ils ont ramassé à ceux qui en manquent. Cela, le temps que durera la période hivernale. »

Une envie subite de rendre son petit-déjeuner, c'est à se demander où il a été dénicher le terme de « solidarité ».

- « Un bon conseil... Laissez tomber les plantes et lancez-vous plutôt dans quelque chose d'utile. », sermonne l'Irlandais, pour finir. « Suivant ! »
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--Aodren
"On ne me verra jamais récolter pour le bénéfice de ces bons à rien! Jamais!"

Le bourgeois était passé à côté de lui, le bousculant. Il n'avait jamais accepté ce genre de comportement. Se redressant de toute la hauteur de ses 2m, exhibant sa musculature développée, il barra le passage d'Olier. Ce petit gras du bide se mit à grogner.

"Digarez*, je n'ai pas entendu, qu'est-ce que tu dis?"

Oh pour sûr, il lisait dans ses yeux qu'il avait envie de lui répondre d'une remarque cinglante. Mais il remarquait également son regard vers le corps que sa profession avait sculpté au fil des années.

"Je veux passer."

Un grand sourire hypocrite se dessina sur le visage d'Aodren.

"Je t'en prie Sa Majesté."

Et en ricanant il le laissa passer avant de s'avancer à son tour vers le chevalier.

"Chevalier, je suis Aodren, chef de la guilde des marchands ambulants. Je viens pour me plaindre des charrettes qui sont garées en double file en plein centre-bourg. C'est une plaie Messire! J'arrive avec ma propre charrette pleine, et je dois faire des arrêts fréquents pour livrer mes clients en produits de toute sorte. Je me dois d'être ponctuel, dans ma profession. Sauf que voilà, sans arrêt il y a des embouteillages dans les rues à cause des charrettes de confort qui sont garées devant les logis de leurs propriétaires et empêchent les marchands de passer! Si vous saviez le temps que l'on perd à faire bouger ses charrettes, quand en plus on ne se fait pas agresser par le propriétaire qui refuse de bouger son véhicule malgré la gêne que cela entraine!"

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*digarez = pardon
Finn
La décision n'a pas eu l'heur de plaire au boulanger et tout en suivant sa sortie des yeux, l'Irlandais se penche vers Mathilda : « S'il fait des histoires, notez qu'il faudra le faire arrêter. J'ai pas aimé sa façon de causer. »

Dans un soupir ennuyé, il se redresse pour faire face au nouveau venu, se rendant compte que ça ne s'arrêtera jamais. Mais celui-ci a au moins la décence d'avouer clairement qu'il vient se plaindre. Ça devrait faciliter les choses. Et il compte l'expédier cette doléance, las de toutes ces conneries.

- « C'est un scandale, en effet ! », lance hypocritement le Gaélique. « Nous allons interdire les double-files sur le champ ! S'il n'y a pas assez de place pour garer les charrettes de confort, c'est qu'il y a trop de charrettes de confort. À partir d'aujourd'hui, des places seront exclusivement réservées au déchargement de marchandises. Les contrevenants verront leur véhicule saisi et démonté. Le bois ainsi récolté servira à chauffer les honnêtes gens de Quiberon. », tranche directement le Chevalier. « Ce sera tout ? »

L'impatience le fait tapoter des doigts sur l'accoudoir. Il a intérêt à être satisfait.
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Mevena
Elle attend son tour et en attendant, arrange un peu son décolleté. Il faut mettre en valeur la marchandise à chaque occasion, parce que n'importe quel homme est un client potentiel. Elle n'écoute qu'à moitié ce qui se dit, retirant une mèche par ici, rajustant une paire de bas par là...Quand soudain dans la salle, un grand vent de huées se fait entendre, bientôt suivi par des protestations. Elle sautille un peu pour voir ce qui se passe, elle n'est pas bien grande. Elle voit passer Aodren qui se prend des coups discrets alors qu'il sort de la salle, tandis que la clameur s'en prend au chevalier ici présent.
Se contrefichant totalement des "c'est injuste!", les "ramenez-nous l'Altesse!" ou encore "c'est avec votre chaise qu'on va se chauffer ya!", elle s'avance en roulant des hanches. Affichant un sourire aguicheur, elle met en avant ses atouts, prenant une pose lascive.


"Demat Seigneuuur...Alors v'là, mon commerce marche plutôt bien en c'moment, et j'ai d'plus en plus d'clients. On n'est pas trop regardante vous savez, une meuleu'd'foin ou même une dune suffisent à faire la p'tite affaire, vous m'suivez? Mais v'là, parfois on se fait surprendre, et l'client l'est point content. S'femme aime pas trop ça ou..."

Elle baisse la voix.

"M'sieur l'curé est embêté quand on l'surprend, ses ouailles trouvent que c'pas trop montrer l'exemple...Il paie mal, mais il m'confesse à la fin."

Et puis plus haut elle demande:

"Alors voilà, j'voudrions un endroit pour faire la chose tranquillement, et qu'mes clients ont plus de problèmes!"

Une acclamation dans la foule suivit son discours et elle en profita pour lui glisser:

"J'pouvions même vous faire un prix, ca nous changera d'avoir du client propret!"
Finn
Quel est ce vent de révolte qui sonne le glas de son son faux trône ? L'Irlandais passe la foule au peigne fin, yeux plissés, et sent qu'à force de faire des mécontents, il tisse une file de plaignants toujours plus longue. Faisant signe à un garde, et après lui avoir chuchoté quelques mots, il l'envoie conduire un ou deux agitateurs brailler dans les sous-sols, là où on ne les entendra plus.

C'est alors que s'avance une drôlesse. La créature se trémousse, pour déplaire encore un peu plus audit Seigneur. Une catin. Et avec une histoire qui lui parle. Demande croissante, une offre est à proposer, un marché à ouvrir. Au regard cupide s'ajoute un sourire bienveillant.


- « Mais bien sûr. Il faut donner au peuple ce qu'il réclame. Nous allons vous aider dans votre œuvre d'intérêt public en finançant un bordel ! », décrète le Gaélique à l'attention de la foule mécontente, dans l'espoir de l'assagir. « Il trouvera sa place à l'entrée d'un port, pour préserver la quiétude de nos familles. »

Après tout, si certains clercs le font, pourquoi pas lui. Puis plus bas :

- « Je ne suis pas votre client, vous me remercierez en versant au château les deux tiers des gains générés. Et si j'apprends que vous souillez la réputation du clergé dans MON établissement, je vous emmure dedans. »
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