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[RP]Un beau conte de Noel, ça vous dit ?

Domdom
Le conte tirait à sa fin.
Ce qui n’était pas plus mal, car, malgré la chaleur qu’irradiait le feu, dont les flammes orangées léchaient le ciel nocturne en une folle sarabande, le souffle acéré et glacial de l ’hiver commençait à s’abattre sur les épaules de chacun des membres de l’assemblée.
Le conteur releva machinalement le col de sa cape, juste au moment où il vit Satine, sa petite Princesse Lune dans les bras, passer devant lui.
Une main tendue vers son visage…Des doigts glacés qui lui caressent délicatement la joue…Mais surtout un regard …Un regard triste et désenchanté…

Dom connaissait trop bien ce genre de regard que sa compagne lui avait déjà lancé plusieurs fois dans le passé, pour comprendre qu’il n’ était pas seulement dû aux malheurs du petit sapin.
Satine n’allait pas bien, à l’évidence.
Sans doute se sentait elle comme le petit sapin, rejetée, après avoir été l’objet de tant d’attentions.
Il est vrai qu’ils n’avaient eu que peu d’occasions de se retrouver ensemble, tous les deux, en tête à tête, ces derniers temps.
Surtout ne pas oublier que Satine est aussi une amante, une compagne, tout autant qu’une mère, mon petit Dom !

Laissant la femme de sa vie aller se réchauffer auprès du feu avec leur bébé Lune, le brun se promit de la retrouver dès la fin du conte, mais pour le moment, il se devait à son auditoire.
Sa voix chaude continuait à transpercer l’air froid de la nuit en une petite brume de vapeur :



Le petit matin blafard venait à peine de réveiller la forêt engourdie, encore enrubannée de volutes de brume qui l’enserraient comme une écharpe , que le petit sapin fut alerté par des bruits , non loin de lui.

Deux enfants creusaient un trou juste en lisière de la forêt .

Intrigué , le sapin les regarda faire , puis se sentit soudain empoigné et délicatement posé dans le trou, ses racines meurtries bientôt recouvertes de bonne terre.

Observant à l'entour, il s’aperçut que les enfants inconnus l’avaient replanté au bord d’une jolie clairière , maintenant caressée par un doux soleil hivernal.
Il était tant heureux de se retrouver parmi les siens , que ses petites aiguilles émeraude en brillaient d’un éclat encore jamais vu.

Ainsi , les grands arbres s’étaient trompés, certains humain pouvaient être bons et généreux !




Un « ouf » général de soulagement parcourut le groupe qui l’écoutait encore, bravant le froid glacial, pas mécontent de la tournure des évènements pour le petit sapin.
Les visages de l’auditoire avaient retrouvé le sourire, après s’être figés de désapprobation ou de compassion , suite aux déboires du héros de ce beau conte.
De nouveau, la foule bruissait de chuchotis, de petits rires, de bruits de pas.

Dom aimait bien s’attarder après ses contes, débattre et discuter de leur morale, qui, sous une certaine naïveté , cachaient bien souvent des choses plus profondes.
Mais ce soir, il savait que ce ne serait pas le cas, chacun étant pressé de rentrer chez soi.

Il reprit vite la parole, sentant bien que s’il le faisait plus tard, il ne serait plus entendu, dans la confusion du départ :




Mes chers amis, je voulais vous remercier de votre attention, car je sais d’expérience qu’il n’est pas facile de rester immobile à écouter, par un tel froid
J’espère seulement que ce petit conte vous a plu et que vous saurez vous en tirer profit à l’avenir, si , d’aventure , une telle situation se présentait à vous

J’en profite pour vous souhaiter de bonnes et joyeuses fêtes, ainsi qu’à vos proches


C’est sur ces mots que le cercle d’auditeurs se disloqua, les uns se dispersant aux quatre coins de la place de la mairie pour rentrer chez eux, d’autres se dirigeant vers le feu ou la table où l’on servait encore du vin chaud et des brioches.

Pour sa part, le passeur d’histoires alla rejoindre le reste de sa petite tribu : il était temps pour eux aussi de se retrouver pour fêter Noel entre eux, avant de mettre la roulotte en route, pour de nouveaux horizons et de nouvelles histoires à conter.

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Satineduval
Et voilà comment on retrouve le sourire, lorsqu’un épilogue heureux survient à la fin d’un récit.

Satine hocha doucement de la tête, contente que la chute de l’histoire soit positive, à chaque drame, même le plus cruel, la belle Noiraude trouvait une raison, un espoir pour voir la vie du bon côté.

Même la mort d’une personne aimée, arrivait à réunir ceux qui l’avaient connue, ne serait-ce que pour commémorer la mémoire du défunt et prendre soin des gens en peine.

Allant rejoindre l’homme de sa vie, la Lorraine glissa sa main dans celle du conteur, la lui caressa avec tendresse, puis se poussa sur la pointe de ses pieds pour effleurer les lèvres chaudes de son amant.


Encore merci d’avoir animé cette magnifique soirée autour du feu, ton histoire m’a bien fait vibrer et réfléchir..tu sais, peu importe ce qui peut se passer dans la vie, je continuerai de chérir ceux que j’aime de mon mieux !

Ma famille et mes amis sont les personnes les plus précieuses à mon existence, je ne suis riche que de ceux que j’aime, le reste n’a aucune importance pour moi…et toi, cœur de mon cœur, tu m’as apporté tout ce que je pouvais souhaiter..un enfant et de l’amour, des moments inoubliables, des souvenirs qui resteront gravés en moi pour toujours.


Sentant son cœur battre plus vite dans sa poitrine, la Noiraude serra leur Plumette un peu plus fort contre elle, joignant son amant pour une étreinte douce et tendre, petite famille réunie en ce soir de Noël, alors qu’elle songeait à tout ce qu’elle avait vécu avec Dom depuis bientôt un an de vie commune..

La belle Lorraine avait eu le plaisir de rencontrer des personnes qui étaient devenues des amis, Avalanche et Luckse, Guilhem, Liz qu’elle espérait voir à Fécamp lors de leur prochain voyage dans le nord, la petite Jenny, mais en avait perdu d’autres, comme John Lockwood, qui lui battait froid, ainsi que le terrible Gore, mort sur la route, payant de sa vie son engouement pour le plaisir de la chair.

Toute une année, passionnante et riche en événements, qui avait débutée lorsqu’elle était partie rejoindre Dom à Dijon, à sa demande, alors qu’il avait été gravement blessé lors d’un combat.

A peine le combattant rétabli, ils étaient partis pour aller rejoindre l’Armée des 7, commençant par la prise de Genève, puis le départ d’Annecy pour le voyage de plusieurs mois dans le sud de la France, leur mariage païen sur une plage, et, période de pure joie, la grossesse qu’elle avait vécue pleinement, un bonheur au quotidien.

Il y avait aussi eu les drames, la mort de sa nouvelle amie bourguignonne, Alyxe, qu’elle n’avait que côtoyé bien assez peu de jours à son goût, mais les avaient liées amicalement jusqu’au décès si soudain de celle-ci. Les petits crève-cœurs, de devoir quitter des endroits où elle s’était sentie particulièrement bien, tout comme à Annecy ou Auch.

Les doutes, qui avaient failli les séparer maintes fois, le corbeau et ses lettres anonymes, qui avait dans un premier temps, touché Satine, pour finalement la faire rire Satine, tant la corbête s’acharnait, pour finir par se taire. Elle n’écoutait personne, seul son amant avait le pouvoir de rompre le lien qui les unissait, nul autre n’arrivait à avoir gain de cause, sauf celui qu’elle aimait, si, un jour, il venait à se sentir plus heureux ailleurs.

En cette année, la Noiraude avait eu ce qu’elle souhaitait, une vie d’aventures, mouvementée et piquante, loin d’un quotidien banal et c’était grâce celui qui vivait à ses côtés que tout avait été possible.

Toujours lovée contre lui, Satine glissa sa main dans la sienne, caressant du pouce la paume de son amant, puis regarda encore une dernière fois la place si joliment décorée pour la veillée :


Uhm…les gens rentrent chez eux, bien au chaud et j’imagine contents de leur soirée avec un très beau conte à se remémorer de temps en temps, surtout en cas de doute, penser, espérer, que..quelqu’un, quelque part, peu redonner vie à une personne ne se sentant plus désirée..

Il y a toujours, une main tendue dans le noir, il suffit de la saisir…


Lui lançant un regard myosotis des plus enjoués, elle termina sa phrase avec douceur :

Il est temps pour nous aussi de prendre le chemin de la roulotte et fêter en privé.

Dans quelques jours, nous reprendrons la route, j’ai hâte, de partager de nouvelles aventures avec toi, Eolia Luna et ta tribu..

A nous la découverte et les surprises !

Mais avant tout, allons réchauffer nos cœurs, nos corps et nos esprits, comme nous l’avons toujours faits..avec un plaisir partagé...


Alors que le feu faiblissait derrière eux et que tout le monde mettait la main à la pâte pour ranger le lieu, la petite famille salua les amis et connaissances, laissant souhaits et bon vœux pour l’An nouveau, que chacun ait le bonheur de voir un vœu cher, se réaliser.

La belle noiraude quand à elle avait déjà plusieurs souhaits et elle mettrait toute sa passion en œuvre pour les exaucer.
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