Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>

[RP] Etape du Maine, ou quand la troupe s'arręte enfin.

Enored
Mesdames du calme !

Du calme ? et puis quoi encore ? on la pourchasse et après on veut qu'elle soit calme. La pirate sent la colère monter et sait très bien qu'elle est très proche d'un point de non retour ... trop proche. Le lancer de légumes qui semble se décider manque de la faire rire.

Altéaultima... Altéa c'est plus simple.
Je cherche quelqu'un en fait car je lui dois une chopine !
Peut-être l'avez vous croisé vu que vous voyagez.


La rouquine se détend doucement, elle a déjà entendu ce nom, oui mais où... Elle plonge son regard dans le bleu de celle qui lui fait face, la brune n'est pas une menace. Par contre la blonde... c'était autre chose. Mais bon sang d'où venait ce nom ? D'où connaissait elle cette jeune femme ?

Je cherche Enored.

Les yeux de la rouquine s'écarquillent de surprise. Mais bien sur ... elle sait maintenant, à son tour elle manque de rire et secoue la tête. Elle est vraiment devenue paranoïaque à force d'être traquée par Jean-jean et son acolyte, si seulement elle était allée au bout de son geste. Soupire. La rouquine se détend à présent. Elle lâche la paume de son épée et avance vers la prévôte le sourire aux lèvres.


Dia dhuit dame prévôt ! vous l'avez trouvée ! c'est avec plaisir que j'accepte la chope. S'cusez ... suis méfiante... c'est c'qui m'a gardée en vie jusqu'aujourd'hui. C'est dangereux de suivre les gens comme ça m'dame. Surtout avec des gens comme moi.

La rouquine sourit, elle sait que son comportement dénote totalement du courrier qu'elle a pu envoyer mais ... elle se sent responsable de sa troupe et une telle attitude dans ses courriers les empêcheraient certainement d'avancer vite...
_________________
Alteaultima
Instant de surprise rendant les émeraudes semblables à des billes. Sourire en coin de la blondinette.
A priori Enored était face à elle et la jeune femme lui plaisait bien avec sa tendance à sortir sa dague avant d'avoir dit bonjour.
Altéa pour une fois se retrouvait dans la situation où elle même plongeait bien souvent ses interlocuteurs sauf qu'en général les siens d'interlocuteurs criaient comme des gorets qu'elle était bonne à enfermer alors qu'elle même trouvait en cet instant la situation des plus drôles.


Dia dhuit dame prévôt ! vous l'avez trouvée ! c'est avec plaisir que j'accepte la chope. S'cusez ... suis méfiante... c'est c'qui m'a gardée en vie jusqu'aujourd'hui. C'est dangereux de suivre les gens comme ça m'dame. Surtout avec des gens comme moi.

Altéa avança à son tour en souriant encore plus.

Méfiante ? une excellente qualité à mon sens.
Dangereux ? oh en l'espèce plutôt revigorant et vous n'imaginez pas à quel point.
Des gens comme vous ? hé bien certains en disent autant de moi...


La blondinette se dit que Enored allait la trouver bizarre pour un Prévôt mais diable comme elle avait aimé retrouver certaines sensations. Et puis... bref... arfff...


Alors des gens comme nous, nous allons aller déguster une chopine.
A moins que j'ai interrompu quelque chose.
Vous n'aviez pas pris le chemin de l'auberge. Vous vouliez peut-être vous rendre ailleurs ? Je puis peut-être vous être utile pour quelque chose ?


Altéa se dit qu'elle posait trop de questions, que la rouquine risquait de se fermer. Ce n'était pas le but au contraire même.
Mais Altéa était un tantinet bavarde quand elle s'y mettait... Sauf qu'elle sentait bien qu'avec la rouquine c'était pas nécessairement le meilleur angle d'approche.
Alors sans crier gare, elle changea de sujet et sur un ton plus grave poursuivit :


Ici vous pouvez vous "poser" vous et votre troupe. Le temps nécessaire, le temps qu'il vous faudra...


Plongeant ses yeux dans ceux d'Enored, elle se tut le visage grave.
Et puis elle se tourna vivement vers Rheanne en repassant en mode babillage en plongeant la main dans son panier.


Vous avez quoi dans votre panier vous ?
Vous vous transformez en ménagère à faire vos courses et à cuisiner ?
Vous savez que si vous continuez vous allez ressembler à une péronnelle ?
Rheanne
Rheanne toujours aussi assurée qu'un agneau venant de naître ne disait mot. Elle se maudissait de ne pas savoir déceler les intentions des uns et des autres. Elle ne ressentait qu'une tension dans la ruelle, et pas des plus légères. Comment aurait-elle pu imaginer l'innocente qu'Altea chevauchait à la poursuite de quelconque malfrat.

C'est qu'elle ne réfléchissait pas toujours la brune. Elle voyait quelque chose, elle y allait sans mettre penser qu'elle se mettait en danger. Mais là, elle devinait que ce n'était ptêt pas elle qui courait le plus de risque. Surtout lorsqu'Altea eut un geste protecteur envers elle en lui posant une main sur le bras tenant la terrible menace potagère.

Elle écouta toujours aussi tendue les présentations les deux femmes qui semblèrent se détendre d'un coup d'un seul à l'entente de leur dénomination respective. Alors là, la brune, elle ne comprenait plus grand chose. Parce qu'en plus elles se connaissaient !!

Rheanne était prête à faire de nouveaux reproches à la Prévôte, pensant qu'elle lui avait encore joué un tour de sa composition et prit un air renfrogné. Mais la blonde parlait et parlait, n'en laissant pas beaucoup aux autres. Et il valait ptêt mieux pour la situation que Rheanne ne puisse pas en placer une.

Jusqu'au moment où Altea se tourna vers elle et fit mine de s'intéresser à ses courses. Mais cela était certainement une de ses manières de tourner la situation. Et voilà que c'était elle maintenant l'amuseuse.


Vous avez quoi dans votre panier vous ?
Vous vous transformez en ménagère à faire vos courses et à cuisiner ?
Vous savez que si vous continuez vous allez ressembler à une péronnelle ?


Dame, pas d'insulte je vous prie !!!

Mais Rheanne se sentit mal à l'aise d'être prise ainsi la main dans le panier à s'essayer en femme au foyer. Elle jeta un oeil à son amie puis à l'étrangère et réalisant qu'elle devait réellement faire pitié avec son tablier et son panier à la main.

Car l'étrangère était loin du cliché de la péronnelle qu'Altea et elle prenait plaisir à railler. Elle intriguait Rheanne qui ne pouvait s'empêcher de la regarder, se demandant de quelle contrée lointaine elle pouvait venir au vu de son étrange parler.

Elle tenta de se ressaisir pour faire bonne figure même si elle se doutait que cela était vain, elle avait été découverte, trahie par sa curiosité.


Eh bien, figurez-vous qu'il faut bien que quelqu'un s'y colle. Et au moins cela me faire prendre l'air. Il est pas né celui qui me fera rester dans ma chaumière.

Ce disant elle voulut montrer ses achats à la blonde. Soupesant son panier, elle le trouva plus léger qu'à l'aller. Elle le regarda et constata qu'il avait été allégé.
Elle se tourna franchement pour voir si elle n'avait pas perdu quelques victuailles en route et elle surprit Flèche, le canasson de la Prévôte, feuilles de carotte à la gueule et quelques résidus à terre.


Eh bien, votre canasson a l'air d'apprécier ma cuisine lui !!
Bon, bah je crois que ce ne sera pas encore cette fois-ci que je risque d'empoisonner Ada.


Loin d'être en colère, Rheanne en était plutôt soulagée, ce n'était pas son truc les tâches quotidiennes du foyer. Altea le savait bien et l'avait piqué au bon endroit. Son compagnon serait encore obligé de se contenter de quelques feuilles de salade.

Elle soupira pour oublier l'insulte suprême et se mit à son tour à s'intéresser à l'étrangère, elle n'allait pas laisser la conversation se concentrer sur elle.


Alors comme ça, vous voulez vous "poser" avec votre "troupe" ?
Seriez-vous des saltimbanques parcourant les chemins pour divertir les badauds ??


Décidément, Rheanne avait le cerveau d'un gastéropode. Comment pouvait-elle imaginer qu'une simple artiste de rue puisse être aussi nerveuse ?!?
_________________
Pour le Maine et Pour sa blonde
Enored
Alors qu les deux jeunes femmes en face d'elle parlaient chiffons, la rouquine eut son attention attirée par un mouvement derrières celles-ci. Elle fronça légèrement les sourcils mais se détendit. Le panier de la brune venait de se transformer en mangeoire pour cheval ... de prévôt. Elle aurait rit franchement, si les questions qui lui étaient posées n'étaient pas revenue la titiller.

M'dame prévôt, j'accepte avec plaisir votre invitation. J'ai p't'être besoin d'un peu de repos vu qu'j'en suis arrivée à vouloir cogner avant d'causer ... Et puis vous pourrez p't'être répondre à mon interrogation en ch'min. J'cherche un forgeron habile de ses doigts. J'ai du travail pour lui. Mais ça n'presse pas vu que ma hum ... comment vous dites ... ah oui ... troupe de saltimbanques peut se reposer ici un moment.

La rouquine eut un sourire taquin. Après tout, en réfléchissant c'en était pas loin...

Par contre j'veille mieux sur eux qu'vous sur votre panier dam'zelle !

Cette fois la pirate de moquait vraiment. Elle aurait eut envie de flatter l'encolure du cheval mais ne voulait en rajouter au trouble de la pauvre ménagère désabusée. Elle s'avança vers la sortie de la ruelle, d'un pas plus détendu, moins rapide, elle regagna l'endroit où elle et ses compagnons de route s'étaient arrêtés.

C'est bien agréable d'avoir un prévôt d'votre genre qui ne donne pas, s'cusez l'expression, l'impression d'avoir un bâton coincé dans le c... derrière... Y'en à qui s'imaginent qu'ils peuvent pas remplir leur fonction autrement qu'comme ça, en r'gardant les autres de haut...
_________________
Edonice
L'enfant ne comprenait pas pourquoi sa mère s'était mise à hurler. Certes elle l'avait touchée dans l'intention de la secouer un peu mais elle n'avait que neuf ans, et pas du tout la force pour lui faire mal.

Le cri retentissait encore à ses oreilles :


"HHHHHHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Et déjà la porte s'ouvrait sur l'Ecossais armé et prêt à tout.

Qu'est ce que ce cri ? Que se passe-t-il ici ?

Suivi de près par Cajoline et Renoan. Edonice fut surprise que ce soit la jeune femme qui ne parle pas en français mais déjà elle l'oubliait rougissant sous leur question.

Que répondre ?


Edonice avait toujours eu la langue bien pendue et le verbe haut mais là, l'enfant était dépassée. Que dire ?

Qu'elle en avait marre de cette mère fantome ? Qu'elle l'avait volontairement secouée pour la faire réagir ? Que dans cette famille, il n'y avait pas de place pour les mauviettes et qu'elle voulait retrouver la femme qui avait lutté contre son père, celle qui avait guerroyé pour le bien de son duché et non cette épave qu'ils trainaient avec eux depuis des semaines à travers le Nord du Royaume.

L'enfant voulait se battre. Le sang des Rastignac, celui de son père et de Félina réclamait vengeance et non apitoiement. Mais que pourraient-ils comprendre ? Ces adultes étaient ses amis mais ils étaient bons et généreux. La violence et la mort n'étaient pas leur vie. Du moins le pensait-elle.


Désemparée, Edonice regarda les trois grands de ses yeux qui ne voyaient plus qu'en noir et blanc puis prit la fuite. Elle les laissa avec Cassandre qui hurlait toujours, bousculant Cajoline au passage de la porte avant de courir dans les escaliers et de quitter en trombe la taverne.

Ils ne la comprendraient pas.


Quand ils auront calmé Cassandre, que les heures auront passé, l'enfaat reviendrait. Elle aussi serait calmée, mais là elle ne pouvait affronter leur colère. En pleurs, elle courait dans les rues de cette ville qu'elle ne connaissait pas.
_________________
Alteaultima
ouchhhhhh qu'elle était susceptible Rheanne... Altéa aurait bien pincé la brune pour la faire taire si elle n'avait pas songé que ce geste loin de la calmer risquait de mettre le feu.
A priori Rheanne ne se rendait pas compte qu'elle l'houspillait pour détendre la rouquine et faire comme si elles n'avaient pas manqué de s'entretuer.
Un geste ou une parole inconsidérée aurait pu faire dégénérer la situation.

Altéa souriait toujours en se demandant si effectivement Rhéanne et Flèche aurait pas fomenter un complot : savoir lequel des deux seraient capables de la faire tuer le plus rapidement...
Mais Enored semblait maintenant plus détendue. Plus rien à craindre.


M'dame prévôt, j'accepte avec plaisir votre invitation.

Altéa regarda alors plus attentivement Rhéanne au bord de l'apoplexie car Flèche grignotait ses légumes.

Ne pas rire... non ne pas rire... sinon la brune va m'en vouloir à mort.
Mais diable qu'il était dur de résister devant ce gros balourd se goinfrant de carottes et fixant Rhéanne certain qu'elle ne ferait pas un geste.
Revenant à coté de Flèche, elle arracha les restes des pauvres légumes et lui chatouillant les naseaux avec tenta de le réprimander tout en s'emparant de la bride pour qu'il suive.


Toi je t'avais dit de ne pas bouger !
Et cela ne se fait pas de manger les légumes de Rhéanne.
Vilain.


Altéa était au bord de la crise de rire. Comme si Flèche en avait cure ! Il était un fieffé coquin et pour une fois qu'il mangeait autre chose que ses bottes, elle avait pas vraiment envie de se plaindre... mais ceci était une autre histoire.
Et puis à entendre Enored se moquer, Altéa avait le plus grand mal à garder son sérieux.

Rhéanne venez donc avec nous boire cette chopine pour vous remettre !

Enclenchant le pas à la rouquine, la Prévôt revint aux questions de la jeune femme.

Un forgeron dites vous ? Un travail... Avant je vous aurai sans hésiter indiqué le nom de Dame Lora mais elle est en voyage.
Tout dépend du travail... mais vous aurez bien le temps de vous faire une idée par vous même en regardant le travail de tous.


Altéa se demandait la tête que ferait les autres quand Rhéanne continuerait sur sa lancée des saltimbanques... Altéa grimaça... le géant qu'elle avait aperçu devait pas être commode si il s'estimait insulté...
Ne pouvant s'empêcher de la taquiner, elle lança :


Rhéanne cessez de regarder Flèche avec cet oeil noir. Il aime vos légumes car il vous aime !
vous voulez pas lui faire un petite tape amicale ??


D'un coup il y eut une cavalcade dans une rue, les gens s'écartaient mais ALtéa ne voyait pas qui les faisait se pousser... étrange...
Enored
La rouquine hocha la tête en entendant le prévôt parler des forgerons, elle avait raison rien ne pressait pour le moment en tout cas, même s'il fallait faire vite elle aurait bien un jour ou deux.

Un mouvement de foule devant elles, la rouquine se tendit et fronça les sourcils. Une course effrénée sur les pavés de la ville. Elle écouta mieux les sens en alerte et su qui c'était avant même de la voir. Suivant du regard les gens qui s'écartaient, la rouquine se mit sur la route de l'enfant pour l'arrêter avant qu'elle ne tombe. C'était bien là la spécialité d'Edonice à courir ainsi.

L'enfant approchait, courant droit devant elle. Le chose allait être rude.


Outchh ! doucement petite Rastignac !

Lorsque l'enfant leva vers elle son regard plein de larme la jeune femme fit un instant place à la pirate, et elle s'accroupit pour être à sa hauteur, doucement, elle sortit un mouchoir de sa poche et essuya les larmes.

Pourquoi tu pleures Edonice ? Tu devrais être avec ta maman, au lit en train de dormir et ...

Une ombre passa dans le regard de la fillette la rouquine se reprit immédiatement.

Qu'est c'qui m'prend à t'causer comme ça moi ? J'suis pas ta mère et ... désolée de t'dire ça comme ça mais qu'est ce que je lui mettrais bien une paire de claques à la Cassandre pour qu'elle se réveille enfin ! J'suppose que de retourner à la taverne ça t'intéresse pas. Faut que j'trouve un forgeron correct pour refaire mon stock de dagues tu t'accompagnes ?

La pirate resta là, au milieu de la rue, sous le regard plein de question de la prévôte et de la ménagère qui l'avaient accompagnée sur un bout de chemin.

M'dame prévôt, j'crois que cette jeune demoiselle a besoin d'un peu d'air, mais ce n'est que partie remise pour la chope promis.

Elle se releva tendant la main à la fillette.

Tu viens avec moi ... heu t'es pas obligée de me donner la main si tu veux pas hein ...
_________________
Renoan
Renoan s’écarta pour laisser passer l’enfant et devant le regard médusé de Cajoline, il ne put que la prendre dans ses bras et lui murmurer.

« Tout le monde est fatigué et tendu, va te promener en ville comme tu voulais le faire, ne t’inquiète pas. »
Il savait bien que leurs vies avait été plus que bouleversées depuis quelques temps; surtout celle de Cajoline, finalement la pauvre se retrouvait d’un coup avec quatre enfants dont elle devait s’occuper, pour une célibataire qui était plutôt connue pour être solitaire, le changement avait été rude.
Renoan en était bien conscient, il devait la laisser un peu seule par moment, même s’il avait du mal à se séparer d’elle, mais l’équilibre de leur union naissante en dépendait.

Il entendit le pas d’Henri dans l’escalier, avant de lui expliquer ce qui s’était passé, il embrassa rapidement Cajoline, avant de la laisser partir.


Va mon ange, Henri et Cad vont s’occuper de Cassandre et je vais veiller sur les enfants, ne t’inquiète de rien.

Il lui sourit, comme il savait le faire, et dès qu’elle descendit l’escalier, il décrivit rapidement la situation à Henri, avant d’aller voir ses enfants.
_________________
Cajoline22

Elle quitta la taverne le gout du baiser de Renoan sur les lèvres, encore soucieuse pour Cassandre, même si elle la savait entre de bonnes mains, peut être en ville arriverait-elle à rattraper Edonice.

En attendant elle avait un peu de temps pour elle, pour réfléchir, un peu de solitude. Enfin tout était relatif vu qu’elle marchait dans une rue pleine de monde, évitant ça et là les ménagères qui faisaient leurs courses auprès des marchands, les enfants qui chipaient les fruits sur les étales avant de détaler à tout vitesse.

Elle marchait la tête ailleurs, voyant sans voir, totalement détachée, tellement détachée de ce qui se passait qu’elle ne dit rien lorsqu’une demoiselle, à la main habile, subtilisa devant elle la bourse d’un homme, avant de partir vers d’autres proies, l’air de rien, non sans lui avoir adressé un clin d’œil.

Elle continuait de marcher, l’air sans doute triste et perdue, mais sans nul doute fatiguée. Les souvenirs de son enfance, ceux qu’elle croyait avoir enfouit bien profond dans sa mémoire refaisaient surface : sa mère si douce, si gentille… son cœur se serrait de douleur chaque fois qu’elle y songeait, elle aurait du faire quelque chose pour empêcher ça, mais elle avait eu si peur, son père avait été si en colère, si plein de rage, si méchant ce soir là qu’elle s’était cachée, du haut de ses neuf ans, elle s’était cachée, et sa mère était morte….
Son père, elle y songeait de plus en plus, elle en faisait même des cauchemars, et cela ne l’étonnait qu’à moitié, ils se rapprochaient de la Bretagne, du pays de son enfance, même si ce n’était pas leur destination. Elle sera des poings…


Gast !

La rage, la colère venait de remplacer la tristesse, la fatigue en elle, comme à chaque fois qu’elle repensait à ce qui était arrivé à sa mère et qu’elle n’avait pu empêcher. Le poids de la culpabilité qui ne la quittait pas. Elle tapa rageusement du pied droit dans un caillou, l’envoyant valdinguer au loin.

Elle n’aimait pas se mettre dans un tel état, elle qui faisait toujours en sorte de se contrôler, de ne jamais laisser la rage, la colère dominer, de peur de ressembler à son père.

Un léger soupire, une inspiration lente, le calme revenait en elle.

Elle avait fuit son père et sa violence, elle avait grandit, elle s’était trouvé une famille, des amis, elle n’avait aucune raison d’avoir encore peur de lui. Il faudrait qu’un jour elle sache, qu’elle sache s’il était toujours vivant, s’il était toujours à sa recherche…peut être son amie d’enfance le serait-elle ? Mais il faudrait encore qu’elle la trouve !

Elle n’avait rien dit à Renoan et encore moins aux autres, ils avaient bien assez de soucis avec Jean-jean et Riri à leurs trousses sans avoir à se soucier de ses états d’âme à elle.

D’ailleurs en y songeant, il faudrait peut être qu’elle rentre, Renoan allait se faire du souci. Cette pensée la tira vers là réalité complètement, elle regarda autour d’elle avec une légère inquiétude, elle était dans une rue mais ou exactement ?
Revenir sur ses pas. Voilà c’était fait. Mais par ou aller maintenant ? Dans quelle direction se trouvait la taverne ? Et en plus pas une âme qui vive dans cette fichue rue pour lui dire vers ou prendre !


Koc'h ! Kollet on !* C’est pas vrai, fallait que ça m’arrive maintenant !

Elle est son fichu sans de l’orientation ! Si au moins, elle avait fait attention, mais même pas, elle était tellement perdu dans ses pensées, qu’elle n’avait pas regardé autour d’elle. Bah, elle trouverait bien son chemin, elle le trouvait toujours. Mais au bout de combien de temps?

(*m.... ! J’suis perdu)
_________________
--.henri.saint.segnan
Henri avait passer du temps auprès des chevaux, les examinant de près, de leur santé dépendait leur survie, et jusque là ils avaient l’air de tenir bon.

Arrivé dans l’auberge, il croisa la petite Edonice qui semblait ne pas le voir et qui sortit en courant.

Intrigué il grimpa à l’étage, les explications de Renoan lui suffirent à évaluer la situation.

Il alla prendre sa trousse et revint dans la chambre de Cassandre.


Cadwallon, allez quérir une cuvette d’eau chaude et du vinaigre, je vous prie.

Le doc ne quittait pas Cassandre des yeux, l’observant, voyant les marques rouges des doigts de l’enfant sur les poignets de la jeune femme.

Il s’approcha d’elle lentement, l’appelant doucement par son nom


Cassandre, comme la dernière fois, je vais vous soigner, asseyez vous sur la chaise.

Il prit doucement le bras de la jeune mère pour la guider.

Là, voilà, très bien, n’ayez crainte, je ne vous ferais pas de mal

Cadwallon revenait déjà avec la bassine d’eau fumante.

Henri ouvrit sa trousse et en sortit une fiole contenant un liquide bleuté, il en fit boire une gorgée à Cassandre.
Se sentant observé par l’Ecossais, il se sentit obligé de lui expliquer ce qu’il faisait.


C’est une potion qui va la calmer, je pourrais mieux m’occuper d’elle ainsi.

Il attendit un moment avant de continuer. Puis, avec précaution, il nettoya les plaies de la jeune femme avant d’y déposer un onguent à base de miel pour qu’elle cicatrise vite.

Dès qu’il eut terminé, il l’allongea sur le lit, la couvrit de la couverture, puis se tournant vers l’écossais.


Elle devrait dormir un peu, ou tout au moins s’assoupir. En attendant que la petite revienne, mieux vaudrait que vous restiez là pour veiller sur elle. La pression de la main de sa fille sur son poignet a fait ressurgir un souvenir, qui n’est qu’une sensation pour le moment mais si tout lui revenait, le choc serait assez violent.

Il donna une tape amicale sur l’épaule de l’écossais, avant de sortir et d’aller s’allonger dans sa chambre. Chambre que sa compagne rejoindrait peut-être, mais pour le moment, il n’avait qu’une idée, détendre son corps moulu par des heures à cheval.

--Caddwallon


Caddwallon se sentit perdu face à la détresse d'Edonice, perdu et impuissant, incapable de réagir, il ne pu que la laisser partir. Il savait bien que cela ne servait à rien de la retenir. Il vit tant de choses dans le regard de la fillette quand il se posa sur lui qu'il en frémit.

Cadwallon, allez quérir une cuvette d’eau chaude et du vinaigre, je vous prie.

Henri ramena l'Ecossais à la réalité. Il s'exécuta faisant confiance au médecin. Il revint rapidement. Ce n'est pas qu'il ne faisait pas confiance au médecin mais ... qui disait qu'il était vraiment médecin. Il était le compagnon de la pirate ... et il ne pourrait jamais leur faire entièrement confiance.

C’est une potion qui va la calmer, je pourrais mieux m’occuper d’elle ainsi.

L'Ecossais hocha la tête, continuant à observer chaque mouvement. Le doc était doux dans ses gestes et la pauvre Cassandre ne réagissait toujours pas. Ils étaient tous très patients avec la jeune femme mais ... quoique tous ... apparemment Edonice avait tenté de secouer sa mère et si on laissait la pirate s'approcher elle ferait surement pire. Il sentait bien que l'état de Cassandre l'agaçait au plus haut point.

Elle devrait dormir un peu, ou tout au moins s’assoupir. En attendant que la petite revienne, mieux vaudrait que vous restiez là pour veiller sur elle. La pression de la main de sa fille sur son poignet a fait ressurgir un souvenir, qui n’est qu’une sensation pour le moment mais si tout lui revenait, le choc serait assez violent.

Une fois de plus l'Ecossais hocha la tête, il approcha une chaise du lit remerciant Henri.


Je rester tant qu'il faudra. Edonice avoir besoin d'un peu de calme. C'est pas à une fille de veiller sur sa maman. Cela être le contraire.

L'Ecossais s'assit sur la chaise à côté du lit, il avait sommeil, mais qu'importait. Il se reposerait là assis à côté de la jeune femme meurtrie, dont, il devait se l'avouer, il était en train de tomber amoureux. Avec beaucoup de douceur, il caressa le bord du visage de Cassandre dégageant ainsi une mèche qui cachait une partie de sa figure. Puis il prit la main de Cassandre dans la sienne et la caressa doucement alors qu'elle s'endormait. Il soupira doucement, en quelques minutes il s'était sentit plus impuissant que jamais. Comme quand son convoit avait été attaqué par les brigands il y a si longtemps maintenant. Impuissant face à la détresse d'Edonice, détresse mêlée de colère, impuissant face à l'état de Cassandre. Il l'avait trouvée séduisante, intelligente, et n'avait qu'une envie, la découvrir un peu mieux, mais là ...nouveau soupire. Sans s'en rendre compte, l'Ecossais s'endormit, la main de Cassandre blottie dans la sienne.

_________________
--_blandine_


Blandine sursauta en entendant Cassandre crier et se recroquevilla dans un coin de la pièce complètement prostrée. Ce cri en rappelait un autre ... celui de sa mère dans sa plus tendre enfance. La blondinette resta un long moment ainsi. Sans rien dire, le regard perdu au loin dans des souvenirs qu'elle avait voulu oublier, mais qui lui revenait en pleine figure.

Lorsqu'elle revint à elle, son corps était ankylosé d'être resté trop longtemps dans la même position. Dans la chambre il n'y avait plus que le beau prince charmant qui tenait la main de Cassandre. On aurait dit une princesse endormie. L'Ecossais dormait. Aussi, sans faire de bruit, la blondinette sortit de la pièce pour descendre dans la grande salle de l'auberge. Elle aurait voulu y croiser des visages connus, mais il n'y avait personne de leur petit groupe. La jeune fille sortit dans la rue. Le soleil printanier l'éblouit. Elle soupira. Où donc était passé le reste de la bande ?

Soudain un papillon voleta devant elle. Elle ne se posa plus la question de savoir qui était où et suivit le frele animal dans sa course folle à travers les rues de la ville. Blandine marchait au rythme du papillon, allant à gauche, puis à droite puis ... l'insecte partit trop haut, bien trop haut pour elle. Et elle réalisa enfin... La jeune fille soupira. C'était bien beau d'avoir suivit le papillon ! mais le vilain était parti avant même de lui indiquer son chemin pour rentrer. Bah rentrer où ? Elle n'avait plus de maison. Blandine décida de faire comme le papillon et marcher au hasard. Elle tourna sur elle même, fit quelques pas en arrière pour tenter de se repérer avec le soleil et le soleil lui fit mal aux yeux si bien qu'elle recula encore. Une voix derrière elle.

Koc'h ! Kollet on !* C’est pas vrai, fallait que ça m’arrive maintenant !

La blondinette ne fit pas attention, elle trouvait drôle de marcher en arrière lorsqu'elle percuta quelqu'un.


Ooups heu pardon m'dame c'est la faute au papillon et ... oh ben Cajoline ! vous aussi vous avez suivit un papillon ? C'est que j'en ai vu un en sortant de la taverne et il m'a emmené jusqu'ici avant de disparaitre. Il est vilain hein ? de disparaitre comme ça c'est pas gentil...
_____________________
Cajoline22
Elle avait toujours eu le chic pour se perdre et immanquablement lorsqu’elle se perdait elle prenait toujours le chemin le plus long pour revenir chez elle, qu’elle aille à droite et c’est à gauche qu’elle aurait du aller, qu’elle fasse marche arrière et au final la bonne direction aurait été d’aller devant. Fichu défaut qu’elle avait là ! Elle connaissait dunkerque et ne se perdait plus, mais au début ca avait été terrible et le temps qu’il lui fallait à chaque fois pour se rendre d’un endroit à un autre ! Mais là, elle n’était pas à Dunkerque !

Heureusement qu’elle n’était pas à la tête de leur petit groupe, pensait-elle en souriant, sinon à coup sur, ils seraient encore en train de tourner en Flandres !
Elle était là de ses pensées, lorsqu’elle se rattrapa, afin de ne pas tomber, à la personne qui venait de la percuter.


Ooups heu pardon m'dame c'est la faute au papillon et ... oh ben Cajoline ! vous aussi vous avez suivit un papillon ? C'est que j'en ai vu un en sortant de la taverne et il m'a emmené jusqu'ici avant de disparaitre. Il est vilain hein ? de disparaitre comme ça c'est pas gentil...
Oui effectivement ce n’est pas gentil…

Un vrai sourire se fit sur son visage, plus celui ironique et plein d’auto dérision qu’elle avait deux secondes plus tôt mais un vrai sourire. Elle était contente de voir Blandine, il n’y avait qu’elle pour suivre un papillon et venir ensuite tomber dans ses bras, chassant par là même toutes ses pensées sombres. La jeune femme avait ce don précieux, cette petite touche d’innocence, ce regard sur le monde bien à elle, qui lui plaisait : elle voyait des bons génies, des sorcières, des magiciens et suivait les papillons dans la rue.
Elle mit son bras sous celui de Blandine et la regarda en souriant.


D’un autre coté, c’est un gentil papillon, il t’a conduit jusqu’à moi. Dis moi Blandine, tu sais par ou se trouve la taverne ? Parce que là, je suis un peu perdue.

Elle avait un léger espoir, très léger que Blandine est plus le sens de l’orientation qu’elle.
_________________
--_blandine_


D’un autre coté, c’est un gentil papillon, il t’a conduit jusqu’à moi. Dis moi Blandine, tu sais par ou se trouve la taverne ? Parce que là, je suis un peu perdue.

A cet instant, Blandine se rendit compte qu'elle n'était plus à Dunkerque, mais bien dans une autre ville, elle l'avait oublié le temps de sa promenade avec le papillon. La jeune fille haussa les épaules en souriant. Quelle question, bien sur qu'elle savait retourner à la taverne.


Ben oui qu'je sais ... j'ai pas semé de cailloux, parce que les cailloux tous seuls par terre ben ils ont peur. Mais j'sais rentrer enfin je crois il suffit de prendre le chemin en sens inverse. C'est que j'ai suivit le papillon, mais j'ai aussi regardé les maison. Alors p't'être qu'on arrivera à rentrer mais ce ne sera peut être pas le chemin le plus court et ... et on y va.

La jeune fille était fière d'avoir la gentille tavernière à son bras. C'est vrai qu'elle semblait perdue. Il fallait bien se l'avouer, Blandine aussi ne savait pas trop où elle était, mais elle se souvenait toujours du chemin qu'elle parcourait se repérant aux indices.

Elle tira Cajoline par le bras pour l'emmener dans une ruelle ensoleillée bordée de maisons à colombages rouges et bleues, elle savait qu'au bout de la rue, elle avait tourné à droite en venant à la maison violette, elle s'arrêta devant la maison violette ...


Alors en venant j'ai tourné vers là donc faut tourner dans l'autre sens. A heu gauche hein c'est ça .? oui oui c'est bien ça. P't'être que le papillon était un elfe après tout vous en pensez quoi ?

Après de longs zig zag à travers la ville durant lesquelles Blandine racontait son périple avec le papillon-elfe, agrémentant d'un conte de fée de sa grand mère, les deux jeunes femmes arrivèrent enfin à la taverne. Blandine s'arrêta devant la porte inquiète.

Tu ... vous croyez que Cassandre s'est calmée ? Elle m'a fait peur. J'ai cru entendre le cri de ma... et de mon ... non rien...

Chasser cette pensée triste vite vite vite voilà ce qu'elle devait faire ne pas penser à sa maman. Le jour où son père l'avait battue à mort, elle avait hurlé et la pauvre Blandine n'avait rien pu faire, elle n'avait que 7 ans, c'est ce jour là où elle avait cessé de grandir, s'enfermant dans les contes de fées que sa grand mère lui racontait pour la consoler de la dure vie qui l'attendrait... Blandine s'était enfermée dans son monde de conte de fées pour ne pas devenir folle jusqu'au jour où elle n'avait plus supporter de vivre ainsi et avait finit par assommer son père d'un coup un peu trop fort alors qu'il revenait ivre de la taverne et qu'elle avait frappé un peu trop fort, il ne s'était jamais réveillé...

__________________________
Alteaultima
Altéa regarda Enored passer comme si de rien n'était d'une potentielle ennemie maniant la dague à une jeune femme attentive aux pleurs d'une enfant.
Elle sourit en contemplant l'une et l'autre.


M'dame prévôt, j'crois que cette jeune demoiselle a besoin d'un peu d'air, mais ce n'est que partie remise pour la chope promis.

Curieux comme une étrangère pouvait vous renvoyer dans le passé sans qu'elle le sache, sans s'en douter... curieux comme son estomac jouait la valse en cet instant. Passé Présent se mêlant et lui rappelant qu'elle avait fait un choix... celui de passer de l'autre coté du miroir.
La prévôt eut alors une réaction spontanée mais que surement la rouquine comme la petite jugeraient bizarre.
S'agenouillant à hauteur de l'enfant, elle sortit une dague de sa botte droite. La dague de l'irlandais... Jouant avec celle-ci dont tant la lame que le manche étaient ouvragées, elle commença à parler sans regarder l'enfant avant de plonger ses opales dans les yeux de la fillette.

Tiens fillette, c'est une dague avec une histoire tu sais !
Elle vient de loin ! D'irlande c'est au-delà de la mer ...
Je l'ai gagné un jour parce que j'ai défié son propriétaire à un jeux... comment dire... dangereux.
Je te la donne pour qu'elle brise tes larmes si elles devaient revenir.


Sans savoir vraiment ce qui lui prenait, elle se releva et murmura à l'attention d'Enored.

Faites attention, la lame est coupante... très coupante... je sais c'est pas un jouet d'enfant... mais vos amis et vous semblez avoir besoin de ce type de jouets...
Si sa mère est contre, gardez la dague jusqu'à ce que la fillette soit plus grande.


Relevant la voix :

Bonne chance pour la suite Dame ! et je comprends pour la chopine !

Rheanne vous venez avec moi ? ou vous continuez vos courses ?
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)