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[RP] Etape du Maine, ou quand la troupe s'arręte enfin.

Cajoline22
Blandine l’emmena à travers les rues, elle savait comment rentrer à la taverne, elle avait fait attention. Le poids qu’elle avait sur les épaules s’envola, pour une fois, elle rentrerait sans se perdre plus !

Les cailloux tous seuls…ils ont peur… Le sourire de Cajoline s'étira. Le petit monde de Blandine ! – Tu as bien eu raison pour les cailloux, et ce n'est pas grave si le chemin de retour n’est pas le plus court, le tout c’est de rentrer à la taverne !

Elles passèrent devant des maisons d’un peu toutes les couleurs, elles marchaient bras dessus, bras dessous, Blandine lui racontant comment elle avait suivi le papillon elfe. Elle parlait, racontait des histoires de comte de fée, Cajoline écoutait tranquillement, se laissant guider par Blandine.

Elles finirent par arriver devant la taverne. Elle poussa un soupire de soulagement, elle ne pensait pas que Blandine trouverait le chemin, elle était si souvent perdu dans son monde ! Mais au final, c’était elle qui l’avait ramené à la taverne. Il faudrait sérieusement qu’elle fasse attention la prochaine fois qu’elle sortirait faire un tour.

Tu ... vous croyez que Cassandre s'est calmée ? Elle m'a fait peur. J'ai cru entendre le cri de ma... et de mon ... non rien...

Elle n’avait pas perçu l’inquiétude de la jeune femme jusqu’à ce que celle-ci lui pose la question.

Oui je pense que Caddwallon, Henri se sont occupés d’elle, j’en suis sure même que maintenant elle est calmée.

Elle s’arrêta le temps de regarder plus attentivement Blandine. Une impression bizarre.... peut -être se trompait-elle.

Tu as cru entendre le cri de qui Blandine ?
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Enored
La rouquine ouvre grand les yeux en voyant le prévôt confier une dague à Edonice, tant pas à cause du geste, c'était l'objet en question qui l'éberluait. Il n'y avait qu'un forgeron pour faire de tels objets ... les entrelacs sur la lame, sur le manche sur ... un peut être pas mais les dessins ressemblaient tant à ceux de sa propre lame, celle qui avait appartenu à sa mère. Voilà la rouquine plongée en un instant dans son passé, dans ses souvenirs d'enfance. Elle a du mal à les chasser, à revenir à l'instant présent.

Au prix d'un effort important, elle reporte son attention sur ce que vient de dire la prévôte, elle a défié un Irlandais... elle doit être inconsciente ... où très forte dans son domaine. Elle l'écoute murmurer et hoche la tête. La jeune femme l'intrigue il lui faudra absolument la recroiser. Elle sourit franchement quand elle reparle de la chope promise.

Je pense, m'dame prévôt que ... vous qu'avez connu quelqu'un d'chez moi ... que vous savez nos promesses ne sont jamais en l'air. J'vous rejoindrais en taverne un peu plus tard. Enfin si z'avez l'temps. Vous m'direz c'que vous avez apprit du propriétaire de la lame et moi j'vous raconterai mon pays qu'est l'même.

La rouquine baissa son regard vers Edonice, l'interrogeant en silence pour savoir si elle voulait où non la suivre. Depuis leur première rencontre à Dunkerque la rouquine avait apprécié l'enfant et voulait avoir un moment seule avec elle pour pouvoir lui parler. Elles en avaient l'occasion à présent.

La pirate ne savait pas comment s'y prendre avec les enfants, mais celle-ci l'intriguait, elle avant des gestes d'adultes, des mots d'adultes dans un corps d'enfant, ce qui lui facilitait la tâche. Elle considérait la fillette d'égal à égal surtout quand, dans son regard il lui semblait croiser celui de Guillaume, où qu'elle voyait les expressions de Cassandre sur son visage ... de la Cassandre combattante qu'elle avait connu avant ... qu'elle soit ce qu'elle était à présent.

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--_blandine_


La blondinette savait bien qu'Henri et Caddwallon s'étaient occupés de Cassandre, mais Henri avait bien dit que ça risquait de se compliquer. Et c'est cela qui lui faisait peur. Mais elle fit oui de la tête comme si elle tentait de se convaincre que Cajoline avait raison. C'était tellement plus simple de fuir la réalité.

Tu as cru entendre le cri de qui Blandine ?

Non non non non surtout ne pas y penser non non non non surtout oublier. Oublier le cri de sa mère qu'elle avait poussé quand ... non surtout ne pas revivre cela. Et pourtant dire cela à Cajoline lui ferait peut-être du bien. La jeune fille piétinait sur place, dansant d'un pied sur l'autre. Elle lacha le bras de Cajoline, joignit ses mains qu'elle tordit nerveusement. La jeune fille se transforma en fillette apeurée qui avait assisté à l'assassina sauvage de sa mère, mélangeant passé et présent, mélangeant Cassandre, sa mère, son père, Edonice ...


C'est ma maman qu'a crié comme ça y'a longtemps. J'ai tout vu. J'étais dans un coin de la chambre et personne ne ma vue. J'ai eut peur, très peur. Cassandre elle a crié comme maman. Et personne n'a vu que j'étais là. Il l'a frappée fort, très fort à la tête. Et moi j'ai ... eut très peur. Très très peur oui oui ! Le même cri tout pareil.


La blondinette soupira, elle avait failli dire qu'elle avait fait pareil à son père mais elle penserait quoi d'elle la gentille tavernière après ça ? qu'elle était méchante et elle ne voudrait plus d'elle. Mais elle avait aussi envie de lui parler. Mais que dire ? Qu'elle avait frappé encore et encore ? Comme son père avait fait. D'ailleurs elle ne savait plus si elle avait frappé beaucoup ou juste une fois, elle ne savait plus si le sang sur le plancher c'était celui de son père ou celui de sa mère. Elle confondait tout. Elle se souvenait l'avoir trainé jusqu'à la brouette au petit matin ... ou était-ce une charrette? et d'avoir mit le corps dans une barque dont elle avait cassé une planche du fond. Comme il avait fait avec sa mère. Blandine sombrait doucement dans ses souvenirs lorsqu'une douleur à la ramena à l'instant présent. Elle avait serré ses mains tellement fort l'une contre l'autre que ses ongles s'étaient enfoncés dans sa peau et qu'elle saignait à présent.

Si on montait se reposer hein ? dormir ça fait du bien, oui ça fait du bien.

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Cajoline22
Elle avait posé une simple question, mais cela mettait Blandine dans tous ses états. Elle avait l’impression de la revoir la première fois qu’elle avait passé la porte de sa taverne, elle en gardait encore le souvenir en elle, le souvenir d’une jeune femme timide, perdue, craintive. Qu’est ce qui avait pu lui arriver, pour que cette simple question la rende dans cet état.

Elle allait lui dire que ce n’était pas grave, qu’elle n’était pas obligé de répondre, lorsque Blandine lâcha ses mots…


C'est ma maman qu'a crié comme ça y'a longtemps. J'ai tout vu. J'étais dans un coin de la chambre et personne ne ma vue. J'ai eut peur, très peur. Cassandre elle a crié comme maman. Et personne n'a vu que j'étais là. Il l'a frappée fort, très fort à la tête. Et moi j'ai ... eut très peur. Très très peur oui oui ! Le même cri tout pareil.

Les mots de Blandine. Une boule dans sa gorge qui se forme, ses yeux qui se fixent sur elle au fur et à mesure que les mots prennent un sens.

Je comprend…

Sa voix s’étrangle…dire quelque chose d’autre, ne pas rester comme ça …mais que dire d’autre ?
Les mots défilent en bouclent, la renvoyant à son propre passé, sa propre histoire… « maman qu’à crié »…. « il l’a frappée fort, très fort.. »…et les sombres pensées qui avaient été les siennes avant sa rencontre inopinée avec blandine refaisaient surface, ramenant avec elle le poids de la culpabilité, de la douleur et de la honte….

Non ! Elle ne veut pas se souvenir, elle l’avait assez fait pour aujourd’hui, elle s’était assez mentalement flagellé pour ce qui était arrivé dans son passé. Non ! Assez ! Penser à autre chose ! Ces souvenirs appartenaient à une autre qu’elle, à une autre qu’elle n’était plus. Personne ne saurait, elle n’en parlait pas.

Respirez lentement pour se calmer, pour revenir au présent. Un regard sur Blandine …


Si on montait se reposer hein ? dormir ça fait du bien, oui ça fait du bien.

Oui allons dormir, nous en avons besoin Elle pose une main sur la porte pour l’ouvrir et ses yeux se posent sur les mains de Blandine et sur le sang Tes mains Blandine, tu saignes ! Viens, entre, je vais te soigner ça avant d’aller dormir

Une main sur sa besace, tandis qu’elle entre dans la taverne derrière Blandine. Besace qu’elle ne quitte pas, là se trouve son matériel d’infirmière, et des pages de souvenirs...
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Edonice
Edonice courrait comme à son habitude sans faire attention aux autres. Alors que le gout de la vengeance venait encore à ses lèvres, elle rencontra la rouquine. Elle pensait à sa tante, à Félina qui pourrait l'aider et ce fut la pirate qu'elle trouva sur son chemin.

La femme lui faisait toujours un peu peur en même temps qu'elle la facinait. Elle sentait en elle une grande force, comme sa tante mais aussi la même solitude que l'enfant ne voulait pas connaitre. Edonice jugeait sa mère faible par rapport à ces femmes mais Cassandre savait se faire aimer partout où elle passait, contrairement aux deux guerrières.

La petite fille écouta Enored et ne toruve rien à lui répondre. Elle était encore sous le choc, intimidée et la pirate était accompagnée de personnes qu'elle ne connaissait pas.


A la grande surprise, une des inconnue donna à l'enfant une dague. Elle qui ne pensanit qu'à la vengeance, on lui apportait une seconde arme. Edonice avait grandi ans la culture d'Aristote et depuis qu'elle avait reçu le baptême par Renoan, elle voyait en Lui quelqu'un qui pouvait l'aider à trouver sa destinée.

L'enfant alors se mit à sourire à la femme et retrouva les manières que sa mère tentait tant de lui inculquer.


"J'vous remercie M'dame, pour c'beau présent. J'sais qu'une telle lame a beaucoup d'valeur. Ma tante m'l'a appris."

Edonice prit la lame que Félina lui avait offerte pour ses huit ans et regarda les deux armes, une expression étrange sur le visage. Son avenir était scellé. Aristote lui avait envoyé un signe par le biais de cette inconnue.

"J'oublierai jamais votre geste. Qu'Aristote veille sur vous."

L'enfant croisa alors le ragrde interrogateur de la pirate, et poursuivant le cours de ses pensées, elle lui demanda abruptement :

"Tu pourras m'apprendre à m'en servir ? J'crois qu'ça m'sera utile pour la suite."
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Rheanne
Le babillage et les taquineries de la blonde avait fini par détendre l'atmosphère entre les trois femmes. Et il était temps, la ruelle aurait certainement été trop étroite si elles avaient dû en venir au main, entre les canassons, les 3 femmes et surtout les restes du festin du destrier de la Prévôte qui à coup sûr auraient mis quelques séants à terre.

Par contre j'veille mieux sur eux qu'vous sur votre panier dam'zelle !

Et à la remarque de la rouquine sur le soin que Rheanne apportait à veiller sur ses courses, la brune rougit à ne plus savoir où se mettre. C'est qu'elle appréciait mal être pris à défaut. Il était de notoriété publique dans son ancien village qu'elle n'était qu'une piètre guerrière mais là en l'espace de quelques minutes, la réputation que Rheanne aurait aimé se bâtir d'effondrait à son grand dam. Elle chercha à rattraper son coup par une quelconque excuse bidon dont elle avait le secret.

Ne vous ai-je point dit que c'était présentement le repas que je concoctais pour ce dit canasson ??

Elle prit un sourire de circonstance légèrement crispé et lança regard noir vers Flèche qu'Altea avait bien sûr repéré (rien ne pouvait lui échapper !!). Et voilà la Prévôt qui renchérit...

Rhéanne cessez de regarder Flèche avec cet oeil noir. Il aime vos légumes car il vous aime !
vous voulez pas lui faire un petite tape amicale ??


Non mais bon sang !!! Elle voulait sa tête la Prévôte ou quoi ! Rheanne bifurqua le regard vers la blonde et prenant courage à deux mains (enfin à une, l'autre toujours agrippée au panier délesté), dirigea une main raide (tout autant que son sourire) vers l'encolure de la Bête toujours machonnant heureuse de son repas manifestement. L'échange fut bref, ce n'était pas son truc les êtres à quatre patte et surtout quand ils vous regardaient de haut.

Voilà Voila. Gentil Flèche. Bien mangé ??

et lui murmurant.

Profites en bien. Tu me le paieras... Va pas me faire tourner en bourrique, ta maitresse le fait assez comme ça.

Pendant sa conversation à sens unique avec le destrier, le trio blond, brun,roux fut rejoint par une petite tornade aux yeux humides. Cela eut pour effet de couper net la fureur de Rheanne pour l'allègement de son panier.

Si il était bien autre chose que Rheanne connaissait peu et dont elle n'avait pas l'habitude (à part les équins), c'était bien les enfants. Son compagnon avait bien un fils, une vraie petite tornade soit dit en passant, et il lui en avait fait voir de toutes les couleurs par le passé. Elle repensa furtivement au petit Nathanael parti au loin avec sa mère et surtout à tous les tours qu'il avait pu lui jouer.
Elle se reconcentra sur le moment présent et écouta les deux femmes converser avec la petite.

Altea en bon défenseur n'avait pas trouvé d'autre idée que d'offrir une dague à la fillette. Mais cela ne l'étonnait pas tant que ça, la prévôte n'était pas du genre à offrir des poupées de chiffon.


Oui ne sait-on jamais, cela pourrait servir ! Et rien qu'à voir la lame, je suis certaine que les vilains s'enfuieraient à toute jambe.

Mais ses paroles lui parurent déplacées lorsqu'elle vit la fillette sortir une autre dague et contemplait chacune des armes dans ses petites mains d'un air qui lui fit froid dans le dos. Par Aristote, que cette troupe était étrange où les enfants jonglaient avec des dagues.

Elle fut sortie de ses pensées par la remarque d'Altea qui s'inquiétait pour ses courses.


Quoi recommencer le périple du marché ?! Non merci, j'irais me restaurer en taverne. Je pense que Flèche a ainsi épargné les entrailles d'Ada.

Elle retrouva un sourire un peu plus serein, l'épisode du panier percé était digéré. C'était fou ce que la blonde arrivait à lui faire oublier ou accepter...

Souriant à la rouquine et à l'enfant,


Puisque vous n'avez point encore soif pour l'instant, il n'en est pas de même pour nous. Mais peut-être nous reverrons nous plus tard autour d'un verre, Dame la Prévôte a une excellent théorie sur l'équilibrage de chope que je vous conseille d'écouter...

Je vous suis Altea et par pitié, ne me parlez plus jamais de courses !!!

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Pour le Maine et Pour sa blonde
Enored
"J'vous remercie M'dame, pour c'beau présent. J'sais qu'une telle lame a beaucoup d'valeur. Ma tante m'l'a appris."

La rouquine haussa un sourcil d'étonnement, depuis qu'elle connaissait Edonice, elle ne l'avait jamais entendu parler de Felina. Elle l'écouta remercier la prévôte, et la regarda montrer la dague offerte par sa tante.

"Tu pourras m'apprendre à m'en servir ? J'crois qu'ça m'sera utile pour la suite."

La pirate sortit de ses pensées et considéra la fillette. Hum fillette ... elle n'avait, à cet instant là, rien d'une enfant. Ce regard ... elle le connaissait, elle l'avait déjà vu dans les yeux de la môme. La petite Rastignac criait vengeance et Enored comprenait. Si jamais Cassandre reprenait ses esprits elle lui en voudrait à mort ... elle se demanda un instant s'il était possible qu'elle lui en veuille plus que ce qu'elle ne lui en voulait déjà...


J't'apprendrai, t'as raison ça s'ra utile pour la suite. Il vaut mieux qu'tu saches te défendre, on sait jamais sur les routes. Mais on f"ra pas ça aujourd'hui jeune fille. J'ais b'soin de me reposer un peu et trouver des dagues ... quoique c'est pas pressé les dagues, faut d'abord que j'vois c'que valent les forgerons du coin. On va rester ici quelqu'jours on en a tous b'soin de repos. J'en profiterai pour t'donner des leçons. Qu'en penses tu ? qu'as tu envie de faire ?

La rouquine se rendit compte qu'elle venait de parler à la fillette comme à une adulte, qu'elle lui demandait son avis sur la suite des évènements alors que depuis Dunkerque elle n'avait requis les conseils de personne, même pas d'Henri. Mais à cet instant, elle avait besoin que la petite Rastignac lui fasse confiance, qu'elle arrête d'avoir peur d'elle.

La pirate plongea son regard dans celui d'Edonice se demandant si ... pourtant elle ne l'avait pas vue sur le bateau de ses parents trop occupée à se battre contre le peu d'équipage qui le composait se pouvait-il que l'enfant sache ? que comme sa mère elle lui en veuille ? Mais pourquoi se posait-elle autant de questions ... où alors Félina lui avait-elle dit qui elle était après qu'elle ait eut son courrier lui annonçant qu'elle montait en Flandres avec Cassandre ? Lui avait-elle fait lire ? D'un geste, elle chassa ses pensées. Décidément, elle avait bien trop fréquenté l'ancienne duchesse durant ces dernières années. Ce n'était pas dans ses habitudes de regretter quoique ce soit ... surtout pas l'attaque d'un bateau, même si ce bateau n'était pas n'importe quel bateau...

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--_blandine_


Tes mains Blandine, tu saignes ! Viens, entre, je vais te soigner ça avant d’aller dormir


La blondinette fit oui de la tête et se laissa conduire à l'intérieur de la taverne où elle se laissa soigner par Cajoline. La jeune fille était perdue, tout se mélangeait entre ce qui s'était passé dans la chambre quelques instant plus tot et ce qui s'était passé bien avant. Elle lacha un soupire quand elle vit que Cajoline avait terminé. Plongée dans son monde comme elle savait si bien le faire, elle n'avait même pas senti ce que l'infirmière avait fait sur ses mains.

Redevenant elle, elle déposa un baiser sur la joue de Cajoline sur la joue en lui promettant de lui raconter la suite des aventures de l'elfe papillon quand elles en aurait le temps. Doucement, elle poussa la porte qui menait à la chambre où elle, Cassandre et Edonice avaient élu domicile pour un temps.

Assis sur sa chaise, le grand Ecossais dormait toujours, veillant sur le sommeil de Cassandre qui semblait apaisée. Sur la pointe des pieds, la jeune fille rejoignit son lit, elle s'y allongea et s'endormit bien vite...


Renoan
Dès qu’il entra dans la chambre, les petits se retournèrent comme un seul homme. C’estqu’il en était fier de ses enfants, Renoan. P’tit Louis qu’il avait adopté alors qu’il n’était qu’un gamin, était en train de devenir un homme, un fin duvet commençait à recouvrir son menton. Il était timide mais réfléchi et prudent, qualités qu’il lui serait bien utiles plus tard.

Mélisende, sa fille dont les cheveux roux-blonds lui rappelaient son ancienne épouse Lafred, qui était bien loin maintenant, maîtresse sans titre d’un ancien comte flamand égoïste et envers lequel Renoan entretenait une haine qu’il n’arrivait pas à endiguer.

Et ses petits, Barthélémy et Bartholomé, blonds comme lui, n’ayant pris de leur mère, Lafred, que ses yeux verts. Barthélémy était intrépide, alors que Bartholomé était toujours discret, voir effacé encore plus depuis le départ de leur mère.

Renoan était fatigué. Et comme d’habitude, il boitait lorsque la fatigue était trop grande, sa jambe brisée lors d’un accident avec une charrette, lui faisait souffrir le martyr.

Il posa sa cape, et son épée sur une chaise, avant de s’asseoir sur le lit, bien vite rejoint par sa petite tribu. P’tit Louis l’aida à oter ses bottes, alors que les petits se jetaient dans ses bras.


Houlà doucement mes agneaux. Merci Louis, tu peux te reposer mon fils, je m’occupe de ces petites terreurs.

P’tit Louis était fier lorsque son père enlevait le p’tit de son nom, il ne se fit pas prier et alla s’allonger sur la paillasse que l’aubergiste avait installée dans la chambre.

Bon, mes canailles, il faut dormir un peu !

Il s’allongea, sur le lit, avec dans ses bras, Mélisende à droite et les jumeaux à gauche.

Allons laissez votre frère se reposer, je vais vous conter l’histoire d’une princesse, qui un jour rencontra un beau prince. C’était il y a longtemps, dans un pays où les loups et les agneaux étaient amis. Un jour une princesse du nom de Bertille, se promenait dans la forêt ….

Les enfants écoutaient leur père l’un suçant son pouce, l’autre jouant avec un coin de la couverture, l’autre encore s’amusant avec le lacet de la chemise de Renoan, ils étaient passionnés par le récit.

Mais terrassé de fatigue, le conteur ne parvint pas au bout du récit et s’endormit, doucement, en marmonnant encore quelques mots. Les enfants médusés, incertains, décidèrent de rester calés sagement dans les bras de leur père et d’attendre qu’il se réveille pour connaître la suite du conte…

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Cajoline22
Assise à la table ou elle l’avait soigné, Cajoline, pensive, regardait Blandine quitter la grande salle de la taverne puis monter l’escalier pour se diriger vers sa chambre.

Le temps qu’avait duré les soins, elle avait concentré son attention sur sa tache, et avait ainsi fait le vide de tout : de ses inquiétudes, de ses doutes, de sa culpabilité, des bruits de la taverne. Depuis qu’elle était jeune, il lui suffisait de se concentrer sur une chose, sur une tache et tout ce qui était autour s’effaçaient, la laissant dans une bulle de calme et de tranquillité l’espace d’un instant.
Puis tout revenait.

A son tour, elle se dirigea vers sa chambre, une bonne nuit ou plutôt journée de sommeil dans un lit, et surtout dans les bras de Renoan, lui ferrait du bien. La fatigue lui minait le moral.

Ses pas la guidaient, sas réfléchir, inconsciemment elle savait ou le trouver. Arrivée devant la chambre, elle en ouvrit doucement la porte et la referma avec la même douceur, souriant, un doigt sur la bouche dans un « Chut » muet. Devant elle, sur le lit, Renoan paisiblement endormi, entouré des enfants, Mélisende à sa droite et les jumeaux à sa gauche, tous les trois biens réveillés. Tandis que dans un coin sur une paillasse P’tit Louis dormait lui aussi, épuisé.

A son entré, les petits et Mélisende s’étaient redressés, et ils avaient tus leur accueille lorsqu’elle leur avait du doigt indiqué de ne pas faire de bruit, un instant, elle avait même cru qu'ils avaient réveillés leur père. Elle ota ses chausses, sa cape et se dirigea pied nus vers le lit, ou elle s’assit doucement à coté de Mélisende qui n'y tenant plus chuchota de sa petite voix :


"Tu connais l’histoi’ de la princess’ Be’tille. Tu connais l’histoi’e ? "

L’histoire de la princesse Betille ? ca ne lui disait rien, elle avait beau chercher dans sa mémoire, elle ne se rappelait pas de princesse Betille, de la tête elle fit non à la petite et lui chuchota :

"Par contre je sais comment les princes réveillent les princesses endormies"

Et joignant le geste à la parole, elle se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de Renoan, elle n’avait pas pu résister, la tentation avait été trop grande.

Papa est pas une p’incesse, ça marchea pas.

La petite avait prit un ton très sérieux pour lui dire ça, tandis que ses frères assistaient à tout cela sans un mot, intrigués.

Ne pas rire, surtout ne pas rire pour ne pas réveiller Renoan et P’tit Louis, elle caressa les cheveux de la petite tandis que ses épaules tressautaient sous un fou rire muet qu'elle ne pouvait contenir et qui finallement lui faisait un bien fou.

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Renoan
Renoan sortit peu à peu du sommeil en sentant les enfants bouger auprès de lui. Le contact délicieux des lèvres de Cajoline sur les siennes le sortit de sa torpeur. Il n’ouvrit pas les yeux de suite, l’impression que deux enclumes reposaient sur ses paupières lui était des plus désagréables. Mais ainsi il put entendre la réponse de Mélisende à Cajoline, ça le fit sourire.

Réussissant enfin à ouvrir les yeux, il put contempler le doux spectacle de Mélisende et Cajoline, tentant de ne pas rire. Il leva la main et caressa doucement les cheveux de sa fille.


Un prince se réveille aussi de cette façon ma petite princesse.

L’enfant se jeta à son cou, lui murmurant : et elle a fait quoi Bertille ?

Bertille ? Oh oui Bertille.

Il regarda Cajoline, lui sourit et se redressa pour s’asseoir adossé à la tête de lit.

il me faut finir le conte de Bertille.

"Alors Bertille s’en alla dans la forêt pour s’y promener et trouver des myrtilles. En chemin elle rencontra un vilain crapaud qui boitait et qui sautait tout de travers.

Elle s’écarta en poussant un cri.

Renoan prit une voix haut perchée :
Oh vilain crapaud, tu me fais peur ! Vas-t’en !

Reprenant sa voix normale

Mais le crapaud la suivit, boitillant et l’appelant : Princesse, croaaaaa, Princesse croaaaaaa!

Les enfants le dévorait des yeux.

La princesse Bertille lui jeta son panier et partit en courant

De sa voix de fausset : « Oh vas-t’en, vas-t’en. !

Mais dame Chouette du haut de son chêne la vit passer et l’appela hououuu Bertille, attends houuuuuhouuuu

Bertille s’arrêta, connaissant bien Dame Chouette;

Ne m’arrêtez pas Dame ! Regardez le monstre qui me suit !

Mais ce n’est pas un monstre, regarde, hououuu houuuu, c’était un prince, la sorcière la transformé en crapaud et seule toi peu le délivrer, en lui donnant un baiser.

Bertille s’arrêta net.


Un baiser ? Mais vous n’y pensez point ! Il est hideux !

Elle se retourna vers le vilain gros crapaud boiteux.

Mais à cet instant elle vit dans le regard du crapaud, comme quelque chose de doux et de gentil.

Intriguée elle s’approcha de lui, il s’était arrêté, honteux et confus de son apparence, face à une si belle princesse.


Elle se pencha vers lui, prit ses petites pates entre ses mains et déposa sur la grande et large bouche un baiser.

Tout à coup, un éclair zébra le ciel, le tonnerre gronda et devant Bertille, apparut un prince grand et beau, il s’avança en boitillant vers Bertille qui avait reculé de frayeur.

Ma belle princesse vous m’avez sauvé d’un sort affreux.

Bertille le regardait, impressionnée : Mais vous boitez toujours, le sort est encore là !

Non ma belle princesse, on m’a donné un coup de pied un jour que j’étais au bord d’une marre, depuis je boite.

Bertille sauta dans les bras du prince et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.

Renoan prit dans ses bras ses petits, qu'il serra contre son cœur.

Plein de petits enfants comme vous mes agneaux. Allez maintenant il faut dormir, comme p’tit Louis.

Il se leva et coucha les enfants dans le grand lit, ils ne furent pas long à s’endormir, et Renoan put prendre sa princesse par la main et l’emmener, boitillant vers leurs chambre.
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Cajoline22
Renoan s’était réveillé et Mélisende s’était jeté dans ses bras pour la fin de l’histoire de la princesse Bertille. Son fou rire muet terminé, elle s’installa et écouta avec les enfants la fin de l’histoire de la princesse et de son prince le crapaud.

L’histoire terminée, les enfants une fois couchés s'endormirent rapidement et ils gagnèrent leur chambre main dans la main, Renoan boitillant, comme le prince crapaud de l’histoire. En passant ils récupérèrent leurs affaires : l’épée, leurs capes, les bottes de Renoan et ses chausses.

Arrivés dans leur chambre, elle ferma la porte de communication, tandis que Renoan déposait leurs affaires sur la chaise avant de se retourner vers elle avec un sourire empli de fatigue.

"Mon prince a encore envie de dormir, je n’aurais pas du le réveiller d’un baiser."

Elle le regardait d’un air malicieux, elle oubliait tout en sa présence, même la fatigue s’envolait ou presque.

Dos appuyé contre la porte, elle laissa errer son regard, appréciant chaque courbe, chaque ombre sur le corps de Renoan qui petit à petit se dévoilait sous ses yeux tandis qu’il se déshabillait pour entreprendre une toilette rapide.
Elle ne se lasserait jamais de l’admirer.

Puis se détachant de la porte, elle avança vers lui, ôtant à son tour ses affaires, avant de prendre la place de son bien aimé devant le baquet.
Une fois ses ablutions terminées, elle se retourna vers lui qui l’attendait assit sur le lit.


Prêt pour un petit massage ?

Elle le regarda en mettant un peu de baume sur ses mains, avec ce petit sourire qui traduisait autant la fatigue qu’elle éprouvait que l’amour et le désir qu’elle avait pour lui. Elle avait bien vu qu’il avait mal à la jambe, elle était d’ailleurs heureuse qu’il n’essaie plus de lui cacher sa douleur comme au début.
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--La.crapule


Oh elle avait marché La Crapule, beaucoup marché et fini par user ses chausses jusqu'à la dernière lamelle de corde. Elle avait fini pieds nus. Elle n'en pouvait plus La Crapule. Jour après jours, elle avait sentit la corne pousser sous sa voute plantaire, bénissant un printemps clément. Elle s'était arrêté dans certaines villes, passant inaperçue au milieu de la foule. Faut dire que ses cheveux longs cachaient la folie qui se lisait sur son visage. C'est qu'elle avait trouvé un homme dont les bottes lui plaisaient, et elle en était sure la crapule qu'elle trouverait un moment pour les lui voler ses bottes.

Puis un jour La Crapule avait changé de plan. Le mieux c'était de voler des bourses pour se payer de belles bottes. En Normandie elle avait dégoté les bourses rêvées. A présent elle était bien habillée La Crapule. Des bottes neuves, des braies neuves, une cape neuve ... seule chose qui dénotait sous ces vêtements propres : La Crapule elle même, sale comme un cochon qui s'était roulé dans la boue quelques jours auparavant et laissé la boue sécher sur sa peau. Il avait de longs cheveux crasseux, des ongles longs et noirs, des dents jaunes, pour celles qui restaient en tout cas. C'est à cause de cela qu'on se méfiait de La Crapule.

La Crapule avait passé de nombreux comtés et duchés, elle ne se souvenait même plus du nom, d'ailleurs La Crapule ne se souvenait même plus de son propre nom, alors les lieux qu'elle traversait ... Ce matin là, c'est un jeune homme sale mais bien vêtu qui avait suivit discrètement une drôle de troupe qui avait pénétré en ville au petit matin. Ils avaient tous l'air épuisés il serait facile de les dupés et de voler les bourses attachées aux ceintures.

La Crapule se mêla à la foule du petit matin, puis aux clients de l'auberge où la troupe s'était arrêté. Quand la fillette était sortie en courant, il voulu d'abord la suivre, l'enlever, demander une rançon, mais il ne savait pas écrire. Aussi, la crapule attendit un moment en buvant une bière. Il vit deux blondes, elles faisaient parti des voyageurs. L'une s'occupa de l'autre, et toutes deux montèrent enfin, elles semblaient épuisées. La Crapule prit son mal en patience.

Quand il estima que les voyageurs s'étaient endormis, il observa les faits et geste du tavernier. Quand celui ci sortit de la pièce principale La Crapule se précipita au premier étage. Il posa son oreille sur la première porte. Un léger ronflement. Il devait y avoir un homme. Doucement, il tourna la poignée et la porte s'ouvrit. Un rapide coup d'oeil dans la pièce. Une besace et une épée abandonnés sur une chaise. Dans un grand lit, un homme dormait ... seul. La crapule grimaça. Peut-être que quelqu'un devait le rejoindre, peut être pas. Autant tenter sa chance. Alors la La Crapule entra et se dirigea doucement vers la besace abandonnée sur la chaise ...
--.henri.saint.segnan
Henri s’était endormi comme une masse, puis ses sens se mirent en veille. Depuis qu’il suivait Enored, son cerveau s’était habitué à ne jamais vraiment dormir et à rester aux aguets.

Aussi, il entendit la porte s’ouvrir doucement. Eno sans doute. Mais le pas sur le plancher n’était pas celui de la pirate, celui-là voulait se dissimuler. Il entrouvrit les paupières et vit un homme se diriger vers la chaise où il avait déposé ses affaires.

Immobile comme une pierre tombale, Henri attendit que l’homme s’intéresse de plus prêt à son butin. Lorsqu’il le vit absorbé par le contenu de la sacoche, il se leva d’un bond, lui passa le bras en clé autour du cou, lui tordit le bras et le bascula en arrière, libérant l’accès à son épée qu’il empoigna avant de la poser sur la gorge du voleur.


Et bien ! On fait les poches des honnêtes gens ?

Rien que de dire cette phrase faillit faire rire Henri, mais il garda son sérieux et jeta un regard rempli de haine et de colère à son voleur.

Comment t’appelles-tu ? Avant que je te tranche la gorge, autant que je sache à qui j’ote la vie.

--La.crapule


Absorbée par sa fouille discrète de la sacoche, la crapule n'entendit pas l'homme se lever et encore moins s'approcher de lui ce ne fut que lorsque l'air lui manqua que La Crapule comprit que le ronfleur ne ronflait pas tellement que ça ... Quelques secondes après, la crapule sentit la froideur d'une lame sur sa gorge et cru bien que sa dernière heure était arrivée.

Et bien ! On fait les poches des honnêtes gens ?

La Crapule déglutit difficilement, bien sur qu'il volait les honnêtes gens ! Elle n'était pas assez forte pour s'en prendre aux voleurs ni aux brigands la crapule ! sauf que cette fois, elle s'était faite avoir.

Comment t’appelles-tu ? Avant que je te tranche la gorge, autant que je sache à qui j’ote la vie.

La Crapule grimaça, que répondre à cette question ? Il tenta à nouveau de déglutir mais le froid de la lame sur sa gorge l'en empêcha, il l'imaginait déjà pénétrer sa chaire ... sa voix éraillée le fit sursauter. Il pensait ne pas avoir la force de répondre.


La Crapule ! on m'appelle la Crapule depuis si longtemps que j'sais plus comment je m'appelle. Piiiittiiiééééé ne me tuez pas ... personne veut jamais m'embaucher. Je suis trop louche pour les honnêtes gens comme vous. Ils veulent pas de moi faut bien que je vole pour survivre m'sieur. Piittiiiéééé m'sieur ! en plus j'ai rien prit dans votre sac étrange.

Si elle mourait maintenant, la Crapule aurait au moins essayé de sauver sa peau.
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