--Rifkin
[Dans un campement sur la route menant à Mayenne]
Ils pourchassaient. Ils les retrouveraient. Ils les tueraient tous.
Ils arrivaient.
Lheure était proche ou ils se retrouveraient, ou il ferrait payé à la guerrière rousse son audace. Il caressa doucement son genou douloureux, il se souvenait encore de la douleur lorsquelle y avait enfoncé sa lame, sa propre lame, sa chère Invidia. Rage, il n'était que rage, elle le lui paierait.
Un regard au colosse qui dormait de lautre coté du feu de camp. Il lui enviait un peu la façon dont il avait de sendormir comme une masse dun coup comme sil venait de se faire assommer. Mais il ne sy trompait, il savait que Jean-jean gardait constamment ses sens en éveil, même lorsquil dormait.
Dormir, y arriverait-il ? Ils étaient si proches, ils avaient presque limpression quil pouvait les toucher, il sagita serrant sa lame chérie dans sa main, il simaginait déjà
Dort Riri ! Demain ils seront à nous !
Jean-jean venait de faire claquer les mots. Malgré ses yeux toujours clos et son apparente immobilité, il avait senti son excitation, son énervement. Pour une fois ce nétait pas sa petite voix qui lavait rappelé à lordre.
Oui, jdort déjà !
Il sallongea, ferma les yeux et se força à ne plus bouger, tandis que son esprit encore en ébullition continuait toujours dimaginer les délices et tourment quil leur ferrait endurer
.
..
Elle était à sa merci, la guerrière rousse était à sa merci. Allongée sur le sol, les mains liés dans le dos, elle le regardait avec colère, mépris, et rage tandis quil savançait serrant sa lame dans sa main. Il adorait cet instant. Cet instant juste avant. Ce moment ou tout était encore possible. Ce moment ou il imaginait ce quil allait faire, comment il allait le faire. Ce moment ou il visualisait sur le corps les lignes quil tracerait avec sa lame, après lavoir fait sienne.
Nous voici enfin réunis, toi et moi -son sourire sétira encore tandis quil avançait vers elle sa lame dans la main- Tu vas voir ma jolie, je vais bien moccuper de toi. Il s'arreta un instant, deshabillant du regard la guerrière, avec un petit sourire en coin - C'est que je n'ai pas oublié notre dernière rencontre, j'ai du plaisir à te rendre, c'est la moindre des politesses .
Il éclata de rire, dun rire dément, la prunelle de ses yeux se fit plus noire, plus sombre rendant encore plus terrible léclat démoniaque qui brillait dans ses yeux à cet instant.
La rouquine ne pouvait rien dire, le bâillon sur sa bouche lempêchait de parler, mais vu léclat de rage qui brillait dans ses yeux, il était facile de deviner ce quelle lui aurait dit
Mon Rifkin, elle nest pas encore à toi *murmure à peine entendu de sa petite voix*
Elle va lêtre bientôt. * sourire carnassier, sadique*
Oui bientôt mon Rifkin, mais pas maintenant ! *voix apaisante, plus réelle mais inquiète *
Comment pas maintenant ? Regarde elle est là devant moi les pieds et poings liés. *explosion pleine de rage et dincompréhension*
Ce n'est pas aussi simple mon Rifkin. Mais ça se passera peut être ainsi * murmure plein de sous entendus et de promesses*
Il neut pas le temps de répliquer à sa petite voix, la guerrière rousse, venait de lui donner un coup de pied dans le mollet. Il avait détourné un instant son esprit de la rouquine et elle en avait profité
..
..
Aieeeeeee !
.
.
Il se redressa de lendroit ou un instant plus tôt allongé en se tenant le mollet. Ou était-il ? Le feu, Jean-jean, les chevaux il reprenait pied avec la réalité !
Pionce ou jte bâillonne !
Le coup de pied venait dun Jean-jean perdant patience, en essayant tant bien que mal, de prendre du repos près dun Rifkin qui passait son temps à marmonner et à bouger dans son sommeil
Tu rêvais Mon Rifkin jai essayé de te le dire *murmure apaisant de sa petite voix*
Je rêvais *déception dans la voix tandis quil se rallongeait*
Dort mon Rifkin, ton rêve se réalisera.*murmure doux, envoutant *
Oh oui. Je l'aurais un jour. Je l'aurais...
Et cette fois, il sendormit dans un sommeil sans rêve, un sourire aux lèvres en sachant que linstant des retrouvailles arrivait.
Ils pourchassaient. Ils les retrouveraient. Ils les tueraient tous.