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[RP] Etape du Maine, ou quand la troupe s'arręte enfin.

Enored
Alors qu'elle s'était endormie sur la quiétude d'une confiance enfin retrouvée, la rouquine plongea rapidement dans ses habituels rêves agités. Des attaques de navires à n'en plus finir, de longues chevauchées avec ses frères, son univers rassurant jusqu'à ce qu'il sombre dans le cauchemar habituel. La trahison de celui qui disait l'aimer et la suivre jusqu'au bout du monde, les soldats anglais, le réduit pour la mettre à l'abri. C'était peu avant son seizième anniversaire, ils revenaient d'une campagne de piraterie plutôt bonne et avaient attaqué, pillé et coulé plus d'un navire anglais. Tous chevauchaient côte à côte pour rejoindre le village qui leur servait de base arrière, éloigné dans les terres, où ils étaient censés être de simple paysans. Tous étaient loin d'ignorer le malheur qui les attendaient. Tous sauf elle, elle avait déjà revécu cette journée cauchemardesque des centaines de fois. Non pas ça allez Eno, réveille toi sors de là ! Et comme à chaque fois, elle a beau y mettre toute sa volonté, la journée se déroule heureuse jusqu'à ce qu'un détail les étonne. Aucun paysan dans les champs environnant le village, quelque chose ne va pas. La même phrase prononcée par Seamus "Cache toi petite soeur !" la même réponse "Non je veux rester à vos côtés !" et la même réplique cinglante "Cache toi tu es la seule à pouvoir poursuivre notre lignée". La lignée, ils n'avaient que ça en bouche les frères quand il s'agissait d'elle. Elle était encore jeune, elle ne pouvait pas comprendre. Alors comme à chaque fois dans le cauchemar, elle obéit et rentre dans leur maison, très vite elle disparait par une trappe que seuls les O'Caellaigh dignes de ce nom pouvaient repérer. Elle se cache et elle attend. Les minutes ressemblent à des heures et soudain le fracas des épées, les cris. Et Seamus qui entre dans la maison poussé par un soldat anglais. La jeune Enored met ses deux mais sur sa bouche pour ne pas crier quand elle le voit reculer face aux deux hommes qui lui font face. Le combat est inégal. Elle se demande où sont les autres. A travers le parquet, elle ne voit que les bottes des soldats et celles de son frère acculé contre le mur. Une goutte d'eau tombe sur sa tête, puis une deuxieme, elle lève le regard pour voir. Une goutte lui tombe sur le bout du nez, elle l'essuie, de l'eau rouge ... non du sang celui de son frère. Elle mord l'intérieur de ses lèvres et serre les poings, elle a promis de rester cacher. Mais où sont les autres ? La question explose dans sa tête, elle a envie de les appeler, de crier de toute ses forces. Puis l'horreur absolue la rend muette de stupeur. Le regard vide de son frère l'observe à travers les lattes du plancher. Les chiens d'Anglais lui ont tranché la tête. Le sang goutte sur sa jupe, elle tente de se recroqueviller sur elle même pour éviter la marre, mais qui se forme mais rien n'y fait. Elle voudrait hurler sa douleur, mais elle sait qu'elle ne le doit pas. Sinon le sacrifice de Seamus serait vain. Les deux mains appuyée sur sa bouche, la jeune fille voit son paradis s'écrouler à travers ce regard vert qui la fixe. Alors elle ferme les yeux et elle attend, prostrée dans la douleur, elle attend que ses frères viennent retirer le corps de Seamus et lui dire de sortir. Mais aucun ne vient. Au bout de deux jours, elle sort enfin de sa cachette. Elle sait que Seamus est mort, là près du mur, mais elle veut savoir où sont les autres. Quand elle franchit les portes de la maison, elle lache un cri inhumain qui fait s'enfuir les corbeaux qui ont commencé à se charger des dépouilles de ses quatre autres frères. Tout en elle alors n'est plus que rage et vengeance. Un nouveau cri s'échappe de ses lèvres quand elle voit son petit frère taillé en pièces. Réveille toi ! c'est du passé ! allez ! ça a assez duré ! Henri ce n'est pas le traitre ! fais lui confiance !

D'un bond, la rouquine se redresse et s'assied au bord du lit. Elle étouffe. Sa gorge brule. A-t-elle crié ? Pourquoi ne peut-elle pas tout simplement faire confiance ? Un regard circulaire autour d'elle. Où sont-ils ? Où est elle ? Mayenne, oui ils sont arrivés dans la journée. Son corps réclame un repos que son esprit ne veut pas lui donner aussi, elle se lève, renfile ses bottes et sort de la chambre discrètement, elle ne veut croiser aucun de ses compagnons de voyages pas maintenant, pas avec les traces des larmes qui ont ruisselé le long de ses joues. Avec un peu de chance, en bas le tavernier est là. Une bière pour oublier, une pour étancher la soif, une autre pour apaiser la gorge qui brule et enfin une pour oublier, il lui faudra au moins ça pour l'apaiser. Elle avait naïvement cru qu'enterrer le cadeau de ses frères lui permettrait d'être en paix ... Soupire alors qu'elle descend les escaliers. Elle s'installe près du comptoir et commande sa première choppe, première d'une longue série pour oublier ...

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--Rifkin



Allez mon Riri, on va jouer... Le premier qui trouve l'truc qui pue, aura l'droit à la prochaine vierge qu'on trouv'ra.

Son rire partit rejoindre celui de jean-jean, le colosse aurait sans doute la prochaine vierge, il n’était pas aussi doué que lui pour la chasse et la traque, même s’il y prenait de plus en plus de plaisir. Et s’il n’avait pas la prochaine il aurait la suivante, ce n’était pas ça qui manquait !

Ca marche pour moi !

Ses pas suivirent un temps une ligne parallèle à celle du colosse puis s’en écartèrent, l’odeur de charogne ondulait se faisant plus forte par moment, avant de s’évanouir. Il essayait de la suivre essayant de se fier à son odorat, essayant de repérer les traces du charognard au sol, mais il n’avait que la lueur de la lune pour s’éclairer.
Il faisait son chemin parmi les broussailles, les taillis, les arbres, les yeux bien ouvert lorsqu’il fut attiré par un endroit précis dans les fourrés. Il ne savait pas bien pourquoi à première vu, il ne voyait rien que des fourrés et ceux-ci étaient pas plus grands, pas plus petits, pas plus beaux ou plus odorant que ceux d’à coté.


Mais si mon Rifkin justement ! *murmure de certitude de sa petite voix*
Mais si quoi ? *légèrement agacé par la façon dont elle a de parler par énigme* Ils sont plus beaux ? La belle affaire !
Mais non ! Réveil toi et respire ! *ton autoritaire*
*légère inspiration et odeur qui vient chatouiller les narines* Oui ça sent un peu plus fort mais bon c’est pas non plus...
Tais-toi et regarde mieux ! *ton plus mordant et autoritaire qui vient de le couper*
Oui oui bon d’accord !

Dans les fourrées, accroché à une branche un morceau de tissu arraché semblait l’attendre. Avec la faible lueur de la lune, cela ne lui avait pas sauté aux yeux, il avait fallu que sa "chère amie" intervienne pour qu’il s’en rende compte. Arrachant le morceau aux buissons, il le porta à son nez avant de l’en écarter d’un geste brusque !

Bordel qu’elle odeur ! Pour sur, c’était pas un animal qui puait ainsi !

Il faisait marche arrière, retournant au campement avec sa drôle de prise, certain que Jean-jean avait du avoir plus de chance que lui dans ses recherches.

Et soudain dans la nuit, la voix de son compère :


Mon Riri ! J'suis d'retour avec d'la barbaque !

Un sourire s’étira sur ses lèvres tandis qu’il le rejoignait le colosse qui arrivait au campement avec une jeune biche sur les épaules. Il avait raison, ce dernier avait eu plus de chance que lui dans ses recherches

Jolie pièce mon Jean-jean ! J’ai pas fait mieux.- Il leva la main qui tenait le morceau qui empestait, l’agita un instant et le balança près du feuJ’ai juste trouvé c’bout tissu qui empeste…sans doute un imbécile qui a voulu nous détrousser pendant notre sommeil et qui a renoncer juste à temps pour lui !

Il jeta un regard sur la jolie biche que Jean-jean tenait

En attendant, on la dépiaute la bestiole ?
--Caddwallon


Alors que l'Ecossais voulu se lever pour aller chercher le doc', il vit Cassandre tenter de se lever et vaciller. Tandis qu'il se précipitait pour l'aider, Henri entra, et vint leur porter assistance. Il fut soulagé de le voir à leurs côtés, peut être avait-il entendu la jeune femme crier. Il lui expliqua rapidement l'état dans lequel elle se trouvait à présent et laissa Henri s'occuper d'elle.

Son esprit oscillait entre soulagement et désespoir. Soulagement de voir Cassandre sortie de sa torpeur, et profond désespoir parce qu'elle ne l'avait pas reconnu, elle ne se souvenait même pas des soins qu'il lui avait prodiguée. Un léger soupire s'échappa de ses lèvres. Un cri étouffé le sortit de ses pensées, il voulu se précipiter sur Cassandre, mais retint son geste, ce n'était pas elle. Il porta son attention sur ce que disait Henri, patience ... confiance ... comment la jeune femme pourrait-elle avoir confiance en eux alors qu'elle ne se rappelait plus de rien ou presque ? Caddwallon se laissa envahir par une langueur qu'il ne connaissait que trop bien, mais à ce moment là, il était bien incapable de lutter.


--Cassandre_de_blayac




Cassandre fronça les sourcils en voyant un autre homme entrer. Il se présenta aussitôt comme un médecin et quelque chose en elle lui disait qu'elle pouvait lui faire confiance.

Elle se concentra sur lui, tenta de lire sur les lignes de son visage le passé de son histoire. Rien n'y fit. Quand il cessa de parler, elle en était toujours au même point. Elle ignorait qui ils étaient et même quel était son passé proche.


Vous avez été agressée, Cassandre. Ce qui explique vos plaies et votre problème de mémoire. Tout se soignera avec un peu de temps, de la patience et de la confiance. Nous sommes là pour vous aider, Cassandre.

Agressée ? Que s'est-il passé ? Qui me voulait du mal ? Pourquoi ?

Cassandre sentait une profonde angoisse monter en elle face à l'inconnu.

Messire, je crois que je vous connais, mais comprenez bien que mon dernier souvenir, je crois, est mon entrée dans une chapelle et je porte des vêtements de nonne. Là on me parle d'une fille, d'une agression et de blessures.

La jeune femme regarda les deux hommes l'un après l'autre.

L'un de vous deux pourrait-il m'expliquer tout ce qui s'est passé ? Et où est ma fille ? Je crois que j'aimerai la voir.

Cassandre se sentait seule et déroutée. Elle demandait à avaoir un résumé de sa vie et à rencontrer sa fille alors que tout en elle réclamait le calme d'une église et la sérénité d'une prière. PLus elle cherchait dans sa méméoire et plus elle rencontrait un trou noir. La seule qui lui revenait était les prières, la vie calme du couvent et la tranquilité qu'elle avait trouvé derrière ces murs.
Cajoline22
Il l’avait regardé, avec ce regard inquiet et rempli de questions muettes, respectant sa volonté de ne pas en parler, avant de lui répondre :

Rendormons nous mon ange. Demain tout ira mieux, tu auras tout oublié de ton cauchemar.

Elle avait presque envie de le croire. Mais dans les yeux de son bien-aimé, elle voyait cette inquiétude pour elle, et cette impression que même pour lui, ses propres paroles sonnaient faux, qu’il savait que demain elle n’aurait pas oublié. D’ailleurs comment pourrait-elle oublier ? A moins de perdre la mémoire à l’aide d’un bon coup sur la tête, elle ne pouvait que vivre avec son passé et ses cauchemars.

Elle acquiesça d’un signe de tête et ils s’allongèrent sur le lit, dans les bras l’un de l’autre, échangeant un baiser avant de fermer les yeux pour retrouver les routes qui mènent au sommeil et au repos. Mais rien ni faisait, elle avait beau se raisonner, essayer de penser à autre chose, savoir qu’elle se trouvait dans les bras chauds et puissants de Renoan, bien à l’abri, dès qu’elle fermait les yeux, les images de son cauchemar, les images de son passé revenaient avec une force et une netteté impressionnante, la terrifiant comme si elle était encore une petite fille.

Le souffle de Renoan était calme et régulier, il dormait sans doute déjà. Délicatement, pour ne pas le réveiller, elle quitta ses bras et sortit du lit avant de s’habiller. Elle avait besoin de marcher, de prendre l’air, de s’épuiser physiquement encore plus, de ne plus penser en fait. Elle prit son épée, souvenir d’un forgeron, sa dague, souvenir de l’armée, qu’elle glissa à leur place, l’épée dans son fourreau, la dague à sa ceinture. Un regard vers l’homme qu’elle aimait. Un velin et une plume dans la main et rapidement quelques mots furent griffonnés. Elle déposa son mot sur l’oreiller ainsi il s’inquiéterait moins :

Je suis sortie faire un tour.
Je t’aime


La descente des escaliers, puis son passage dans la salle de la taverne se fit sans qu’elle s’en aperçoive, son esprit étant concentré sur un unique but et, son but se trouvait à l’entrée de la ville, un petit endroit calme qu’elle avait remarqué en arrivant et ou elle serait tranquille.
L’idée avait germée dans son esprit en s’habillant, quitte à s’épuiser et à penser à autre chose, autant qu’elle le fasse à s’entrainer un peu au maniement des armes.
Depuis leur départ, elle n’avait pas prit le temps de le faire, même s’il ne s’agissait que de simples techniques de bases autant ne pas oublier le peu que les soldats lui avaient appris. Elle avait été pour eux une infirmière et lors des entrainements, ils avaient tous retenu leurs coups et fait attention. Elle se souvenait s’être plainte en vain.
"Et qui soignera notre douce et gentille infirmière si on la blesse ?"
Voilà ce qu’elle avait entendu. Elle avait fini par renoncer et maintenant elle le regrettait un peu. Elle mesurait maintenant combien il était important de savoir manier les armes, afin de ne pas se sentir démunie devant le danger, afin de pouvoir sauver ceux que l’on aime et auxquels on tient.

Elle inspira doucement l’air frais de la nuit, et prit la direction de la sortie de la ville.

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Enored
Une ombre qui descend les escaliers, l'esprit ailleurs la jolie tavernière passe telle un fantôme dans la taverne. La rouquine l'a repérée, mais au vu de la sortie nocturne de la blonde, mieux vaut ne pas aller l'embêter. La rouquine commande une nouvelle chope au pauvre tavernier désespéré de la voir quitter son siège. Il allait surement fermer boutique quand elle était venue s'installer au comptoir, mais avec un sourire et quelques écus, la rouquine avait réussit à le convaincre de la servir encore et encore.

- Vous n'allez jamais réussir à remonter damoiselle.
- Z'en faites pas pour moi ! remplissez ma chop' fait soif' !
- Comme vous voulez mademoiselle
- J'paye alors tu sers et tu poses pas de question.


Ton qui ne demande aucune réplique pour qu'on lui fiche la paix. Une chope remplie à ras bord posée devant elle. La pirate l'attrape et la vide d'un trait. L'amertume de la bière pour oublier celle de ses souvenirs. Pourtant elle sait, elle sait que le lendemain ce ne sera pas mieux, pire peut être mais tant pis. Chope vide reposée un peu violemment sur le comptoir fait sursauter le tavernier qui la remplit à nouveau. Cette fois, elle prend son temps, la déguste, même si après ... combien de chopes déjà ? peu importe ... le gout est devenu fade. Une grimace de dégout se dessine sur le visage de la rouquine qui repousse la chope à moitié pleine. Elle fouille dans sa besace et jette une poignée d'écus sur le comptoir en même tems qu'un Merci d'être resté Slan agat tavernier ! Elle entend le soupire soulagé de l'homme alors qu'elle se relève tant bien que mal. Houla ça tangue cap'tain ! Déjà le mal de tête est là, mais au moins elle dormira comme une masse sans cauchemar ! Elle n'a pas vu la crapule qui roupille dans un coin de la taverne. Sous l'oeil étonné du tavernier, la rouquine grimpe les marches. Elle se sent presque mieux quand ça tangue comme ça, ça lui rapelle la mer, les tempêtes, se noyer dans un océan de bière pour apaiser sa tempête intérieure. Arrivée sur le palier un doute la saisit. C'est laquelle ma chambre ? Elle tente la première, et se marre, c'est bien celle là, elle reconnait les affaires d'Henri, dans un premier geste, elle a envie de les coller sur le pallier, mais se ravise et marche droit jusqu'au lit où elle se laisse tomber. A peine son corps a-t-il atteint le matelas qu'elle s'endort et sombre dans un sommeil lour et sans rêve. Elle peut enfin accorder à ce corps le repos qu'il réclame depuis des jours ...
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Renoan
Renoan sentit une petite main lui secouer l’épaule. Ouvrant les yeux il découvrit le visage aux grands yeux verts de sa fille Mélisende.

Oh ma princesse ! Tu es déjà éveillée ?

Il s’assit sur le lit et s’étira tel un vieux chat. Il déposa un baiser sur la joue rebondie de sa fille et en se penchant découvrit le message de Cajoline.

Oh Cajoline est sortie, sans doute pour faire une course.

Non pas une course, mais taper des méchants.

Taper des méchants ?

Vi, je r’gardais dehors et j’ai vu Cajoline partir avec sa grande épée.

Elle est partie par où mon ange ?

La petite fille s’approcha de la fenêtre et pointa son doigt vers l’entrée de la ville. L’inquétude gagnait Renoan, qu’avait voulu faire Cajoline ?

Il s’habilla rapidement, prenant Mélisende dans ses bras il la ramena dans la chambre des petits et la posa doucement sur le lit, rabattant la couverture sur elle


Rendors-toi Mélisende, je vais chercher Cajoline et je reviens très vite. D’accord ?

La petite hocha la tête.

Avant de sortir il secoua doucement P’tit Louis.

Louis, garde un œil sur les petits, je reviens vite.

Son fils ayant émis un grognement, il lui donna une petite tape amicale sur l’épaule, avant de revenir dans sa chambre pour s’armer.

Il descendit dans la rue, marchant le plus rapidement que sa jambe le lui permettait vers l’entrée de la ville.

Il la vit de dos tout d’abord. Elle était en effet harnachée comme pour partir en guerre.

Il ne dit rien et s’adossa à un mur de pierre, les bras croisés. Elle ne l’avait pas entendu arriver, il l’observa un instant. Elle s’entraînait à ne pas en douter. Les mouvements n’étaient pas des plus académiques, mais cela ressemblait à quelque chose.

Il ne put s’empêcher de lui lancer, la voyant tenter de pourfendre un ennemi invisible.


Plus rapide l’estocade !

Elle se retourna d’un coup, surprise, laissant retomber son épée.

Il s’approcha d’elle, elle allait s’expliquer, s’attendant à quelques reproches sur le fait de partir seule ainsi. Il lui posa un doigt sur les lèvres, puis il passa derrière elle et lui prenant le poignet, il lui montra le geste qu’il attendait d’elle.

Il l’entraîna un long moment, avec sérieux, car plus elle serait aguerrie au maniement des armes, plus elle saurait se défendre.

Il faut dire qu’elle apprenait vite, elle répondait avec vivacité, suivant scrupuleusement ses conseils, alors qu’il lui lançait des attaques différentes et plus rapides à chaque fois.

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--_blandine_


La Blondinette se réveilla en sursaut en entendant Cassandre parler. Elle se recroquevilla sur la paillasse qu'elle occupait écoutant ce qui se disait. Personne ne faisait attention à elle. Une légère moue se dessina sur son visage quand elle comprit que Cassandre avait tout oublié ou presque. Que faire ? Bouger ? non puisqu'on ne l'avait pas vue. Elle avait peur d'effrayer Cassandre si elle se montrait maintenant. Aussi elle attendit patiemment, elle aurait voulu sortir quand l'Ecossais proposait d'aller chercher le magicien et la sorcière pirate mais ... le magicien avait prit les devant et était entré dans la pièce. Blandine ne s'en étonna pas, après tout, c'était un magicien. Il réussit à calmer Cassandre, elle semblait avoir moins peur.

Et où est ma fille ? Je crois que j'aimerai la voir.

La blondinette ne tenait plus, elle se leva d'un bond.


J'peux chercher Edonice moi oui ! oui ! je sais où elle est moi Edonice, oui oui !

Cajoline22
Elle para une dernière attaque de Renoan et s’écroula de fatigue au sol, plus qu’elle ne s’assit.

J’en peu plus !

Elle avait voulu s’exercer, se dépenser, se vider la tête et l’esprit, se défouler de toutes les tensions accumuler ces derniers jours et c’était réussi ! Elle n’en pouvait plus, ses bras et ses jambes la tiraient de partout et sans doute qu’elle aurait quelques courbatures mais elle se sentait mieux et était presque certaine de s’endormir d’un sommeil sans rêve et cauchemar lorsqu’elle se coucherait.

Renoan la regardait en souriant tout en rangeant sa propre épée dans son fourreau. Elle se releva à l’aide de la main qui lui tendait et rangea son épée.

A l’instant, elle mesurait la chance qu’elle avait de l’avoir pour compagnon. Un autre que lui, lui aurait demandé des explications, l’aurait sermonné d’être partie seule alors que le danger les guettait, lui aurait peut être même dit qu’une femme n’avait pas à savoir se battre ou pire se serait mis en colère et l’aurait frappé. Mais pas lui. Pas Renoan. Il ne lui avait rien dit, l’avait même empêché de s’expliquer et il l’avait même entrainé à mieux manier son épée.
Il l’acceptait telle qu’elle était, avec ses doutes, ses faiblesses, ses silences, ses envies de s’isoler, et ses décisions subites et irraisonnées comme celle qu’elle avait prise en venant ici pour s’entrainer. Il l’entourait de son amour, de sa tendresse, sans jamais la brusquer, ni l’étouffer.
Oui, elle avait énormément de chance d’être aimée de lui et elle ne le mesurait pleinement que maintenant. Elle lui sourit pleine de cette certitude qui venait de s’imposer à elle et déposa un baiser sur ses lèvres.


Merci mon amour. puis d’un regard ou brillait une étincelle de malice malgré la fatigue qu’elle ressentait, elle continua- Alors dis moi c’est ton petit doigt qui t’as dis ou me trouver ?

Elle était très curieuse et n’arriverait sans doute pas à changer avec le temps, et pour être honnête, elle n’avait pas envie de se défaire de ce défaut là.
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--.henri.saint.segnan
Henri comprenait bien que Cassandre était perdue, comment tout lui expliquer ? Blandine allait chercher la petite, et alors qu’il pensait qu’Enored allait pouvoir les aider il reconnu son pas dans l’escalier, un pas si lourd que le doute ne subsistait pas dans le fait qu’elle allait cuver. Il entendit la porte de leur chambre claquer, l’aide ne viendrait pas de ce coté.

Cassandre oui vous me connaissez, nous voyageons ensemble, avec Enored, depuis le naufrage de votre navire qui vous a séparé de votre mari, Guillaume et de votre fille, Edonice, il y a de cela trois ans maintenant. Nous avons pu retrouver votre fille qui s’était installée à Dunkerque. Malheureusement pour une raison qu’Enored vous expliquera sans doute mieux que moi, des anciens amis de votre mari vous ont pris pour cible et vous ont sauvagement agressée.
Nous avons pu vous sauver,ainsi que votre enfant, avec l’aide de Cadwallon, Renoan et Cajoline, deux Dunkerquois qui ont du fuir avec leurs enfant.


Il regarda Cassandre qui écoutait avec la plus grand attention son récit, quelques couleurs revenaient sur son visage, étaient-elles liées à ses souvenirs ? Il n’aurait su le dire. Il ne lui avait pas tout raconté, ni les vraies circonstances du naufrage ni le fait que c’était de sa faute s’ils avaient du fuir. Enored s’en chargera dès qu’elle aura repris ses esprits.

Je vais vous laisser un moment avec Cadwallon, je dois trouver un apothicaire.

Il sortit de la chambre, emportant sa précieuse sacoche. Il passa par sa chambre, entra doucement, jeta un regard rapide vers celle qu’il aimait mais qui savait tant se faire détester qu’elle arrivait à le faire douter de leur avenir. Il chassa d’un geste cette idée, prit son épée et sortit, sa sacoche en bandoulière. Trouver un apothicaire n’allait pas être simple, et l’idée lui vint plutôt d’aller dans les prairies bordant la ville pour y trouver les herbes qu’il cherchait. En sortant de la ville il aperçut Renoan et Cajoline qui rentraient, il les salua et continua son chemin, il se serait bien allongé au milieu de ce champs, pour se reposer enfin, mais il n’en avait pas le temps. Enfin il trouva les plantes qu’il cherchait, il les cueillit avec attention, préservant les fleurs pour qu’elles soient plus efficaces. Il était si concentré sur sa récolte qu’il en oubliait le danger, ainsi isolé….

--_blandine_


La blondinette glissa hors de la chambre et se dirigea vers celle de Caddwallon. Ce qui était pratique de passer innaperçue, c'est que l'on ne faisait pas attention à vous et elle avait bien entendu la pirate dire à la petite d'aller se reposer dans la chambre d'à côté. Aussi elle frappa doucement à la porte.

Petite Edonice de Rastignac, c'est Blandine, est ce que je peux entrer ?

Avec ce qu'elle avait entendu elle n'allait pas dire de suite à l'enfant que sa mère voulait la voir, il valait mieux lui raconter ce qui venait de se passer. Peut-être pas tout ... juste dire que sa mère voulait la voir ... mais le choc de l'enfant allait être grand et ... Blandine vit le magicien entrer dans sa chambre et en ressortir. Elle haussa les épaules, elle aurait préféré qu'il soit là quand Edonice croiserait sa mère...

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Enored
Si les chope avalées les unes après les autres avaient apporté à la rouquine un sommeil de plomb qui avait enfin permis à son corps d'obtenir le repos dont elle avait besoin, elles avaient aussi apporté leur habituel mal de tête et c'est avec un grognement sourd que la rouquine reprit conscience. Ses paupières étaient lourdes et elle mit un certain temps à les ouvrir. Elle était toujours à plat ventre, elle n'avait pas bougé de la nuit enfin morceau de nuit. Un autre grognement s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle roula sur le dos. Elle tâta à côté d'elle. Henri n'était pas revenu. Dans un demi sommeil elle l'avait bien entendu entrer et ressortir, mais ça ne lui ressemblait pas de ne pas revenir et l'inquiétude qui tordit ses boyaux lui fit ouvrir définitivement les paupières.

La pirate s'assit sur le lit, parcourant la pièce du regard. Pas de trace du doc'. Elle posa la paume de sa main sur son front. Mais où pouvait-il être. Elle fouilla dans ses souvenirs embrumés. Il parlait de ravitailler sa besace. P't'être bien ça alors ... Avec difficulté elle se mit sur ses pieds et failli se tordre la cheville sur un objet qui jonchait le sol au pied du lit.


Cré non de ! qu'est c'que c'est qu'ce truc !

Elle se baissa pour ramasser une ceinture tranchée. La Crapule ... soit l'homme était mort, soit il attendait en bas. Elle attrapa sa ceinture et l'ajusta autour de sa taille, elle y glissa ses dagues et son épée. Quatrième dague dans la botte, elle était prête. Elle fouilla dans sa besace et trouva la petite bourse qu'elle cherchait. A l'intérieur des feuilles de menthe sechées, son mal de tête allait passer. Un vieux remède de sa mère bien efficace les lendemains de cuite. Elle attrapa sa besace, sortit de la pièce, ferma la porte derrière elle et descendit l'escalier.

En passant devant le tavernier elle lui demanda un bol d'eau chaude. Quand il lui apporta elle jeta les feuilles de menthe dans le bol. Un coup d'oeil dans la taverne et elle trouva celui qu'elle cherchait. Elle s'approcha de lui, bol d'eau chaude à la main. Un léger coup de botte dans les côtes pour voir si la chose dormait ou avait succombé aux coups de Jean-jean.


Debout la crapule si tu veux ton or !
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--La.crapule


La Crapule avait fini par sentir le sommeil arriver mais n'avait pas les moyens de se payer une chambre. L'aubergiste avait été gentil et lui avait permis de dormir sur un banc. Il lui avait promis de le payer le lendemain quand lui même aurait été payé pour son travail. La Crapule s'enroula dans sa cape et s'allongea sur le banc.
Un détail le frappa, il manquait un bout de tissus à sa cape. La Crapule fit la moue, ça le chagrinait d'avoir abimé sa jolie cape. Quand le sommeil l'attrapa enfin, elle se laissa faire, rêvant à la jolie bourse rebondie promise par la rousse. C'était un doux rêve, elle voyait la jolie bourse danser sur la table et les petites pièces faire 'gling gling' mais d'un coup la bourse arrêta sa danse et lui mit un coup de pied dans les côtes.

Debout la crapule si tu veux ton or !

La crapule se réveilla en sursaut pensant que c'était le tavernier qui l'avait traité ainsi.


Aie ! Faucheur de pioches ! piocheur de poches ! c'est pas une façon de traiter les gens honnêtes ! Heu pardon m'dame !


La Crapule se rendit compte de sa méprise et espéra ne pas s'être rattrapée trop tard, aussi elle lacha ses renseignements tout de suite pour être sure de sauver sa vie.

J'ai vu deux hommes près de la frontière. Un grand costaud et un petit fou. Y'en a un qui s'appelle Riri et l'autre Jean-jean c'est pas des noms ça ! J'ai bien travaillé ?

La voix rauque de la Crapule fit une pointe vers les aigus quand il posa sa question elle n'esparait qu'une chose, partir d'ici au plus vite...
Enored
La Crapule lui aurait mit un coup de poignard dans le ventre que ça aurait eut le même effet que ce qu'il venait de dire. Pour ne rien laisser paraitre, la rouquine posa son bol fumant sur la table et s'assit. Elle but une gorgée et grimaça. La Crapule esquissa un léger mouvement pour se lever. La rouquine appuya une main sur son épaule.

Pressé de partir ? allons du calme ! t'as répondu juste, tu as la vie sauve mais tu dois avoir faim non ? Tavernier ! deux belles miches s'il vous plais !
lança-t-elle sans se retourner. Elle porta son attention sur la Crapule. J'ai besoin de plus de précisions pour que tu aies ta bourse. De quel côté de la frontières sont-ils ? Et où sont-ils exactement ?

La rouquine écouta les explications de la Crapule en dévorant sa miche de pain. Un campement dans la forêt, quelque part après la frontière. Apparemment ils étaient non loin de la route qui se séparait pour soit venir ici, soit partir vers la capitale du duché. La rouquine déposa une petite bourse remplie sur la table. La Crapule l'attrapa dans demander son reste et sortit en prenant la miche de pain qu'on venait de lui offrir. La rouquine prit le temps de finir son bol et sa miche de pain. Il fallait réfléchir vite et bien. Son mal de tête s'apaisait doucement, un peu d'air lui ferait du bien. Elle se sentait incapable de monter à cheval et décida de gagner la sortie de la ville à pied. Alors qu'elle poussait la porte, elle croisa Renoan et Cajoline qu'elle salua d'un signe de tête.

La pirate remonta sa capuche sur ses cheveux, dissimulant son visage et s'engouffra dans une rue qui menait vers la sortie de la ville. Elle croisa les gardes et passa sans un mot pour eux. Devant elle les grands espaces de la campagne de Mayenne s'étendaient à perte de vue. Elle respira l'air frais à pleins poumons et fouilla le paysage du regard à la recherche d'un chêne au pied duquel elle pourrait s'asseoir pour réfléchir. Ne voyant pas ce qu'elle voulait, elle décida de marcher un peu en se disant qu'elle finirait par tomber sur un arbre au pied duquel s'installer.

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--La.crapule


La Crapule avait cru mourir de peur et préféra s'enfuir bourse en poche et miche sous le bras que de vérifier le contenu de ce que la rousse venait de lui donner. Même si elle ne l'avait pas payé en écus, au moins elle avait de quoi manger la Crapule. Lorsqu'elle fut assez loin de la taverne, la Crapule s'arrêta et s'installa sur les marches d'une maison pour vérifier le contenu de la bourse. La bouche grande ouverte dans une expression de surprise, la Crapule resta un long moment les yeux écarquillés.

C'est qu'elle payait bien la rousse ! Même si elle faisait peur, ça pouvait être bénéfique pour la Crapule d'être à son service. C'est qu'elle avait crevé de faim la Crapule ces derniers mois et si la rousse était généreuse elle pourrait continuer à espionner les deux hommes. L'idée germa dans la tête de la Crapule qui fit demi tour vers l'auberge pour ne trouver personne. Après tout c'était tant mieux, fallait pas non plus donner l'impression de mendier. Sa bourse au fond de la poche, la Crapule se dirigea vers un tisserand qui lui conseilla d'aller d'abord prendre un vrai bon bain s'il voulait toucher à ses vêtements.

La Crapule voulait bien prendre un bain mais où ? Ha peut être bien le lavoir
! Faucheur de pioche, piocheur de poche c'qui faut pas faire pour plaire !


La Crapule ne fut pas longue à trouver le lavoir, face à son aspect crasseux, les villageoises s'enfuirent laissant savon et linge sur place. Ca l'arrangeait bien la Crapule. Elle se défit de ses vêtements et entreprit de se laver. Mais c'est que l'odeur était tenace, alors nue comme un vers, la Crapule lava ses vêtements et arriva trempé chez le tisserand hilare qui cette fois accepta de s'occuper de lui.

C'est avec des vêtements neufs et propre comme un écus à peine frappé qu'une Crapule méconnaissable sortit de l'échoppe. Elle décida de flâner en ville pour trouver des passants à détrousser. Très vite ses pas la menèrent vers le marché.
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