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[RP] Etape du Maine, ou quand la troupe s'arręte enfin.

--Rifkin


Ils pourchassaient. Ils les retrouveraient. Ils les tueraient tous.

L’aube ne serait pas là avant quelques heures encore, heures pendant lesquelles ils parcourraient la route pour arriver à destination, la biche avait été vite découpée, et les chevaux celés. Ils approchaient du but, inexorablement, inflexiblement, fil rouge qu’ils suivaient, fil rouge de sang qu’ils laissaient derrière eux, ils avançaient, ils traquaient, pourchassaient et tueraient.
L’astre blanc et lugubre telle la mort éclairait la campagne de ses rayons annonçant le malheur à venir, annonçant leur venu. Elle les éclairait, les rendait encore plus terrifiants sur leur destrier, découpant leurs ombres au sol, ombre de la mort prochaine qu’il donnerait. Elle détachait avec une netteté terrifiante la carrure imposante, impressionnante de Jean-jean et ses cicatrices blanches qui ressortaient encore d’avantage. Elle donnait encore plus de force, de noirceur à l’air diabolique de Rifkin et à l’éclat de folie qui brulait avec intensité dans son regard, éclat caractéristique de son envie de tuer avec lenteur et sadisme.
Ceux qui les auraient vus à ce moment là, n’auraient pu décrire que cela au Très Haut, ça et les souffrances interminables qu’ils auraient subit immanquablement avant de le rejoindre dans un dernier souffle.

Le choix de leur destination avait été vite pris, il avait délaissé la route menant vers le Mans, vers la capital du Comté, ville trop bien gardée, la nuit personne ne leur ouvrirait, et se dirigeaient vers Laval. Cette ville paraissait un bon choix, ils y trouveraient les auberges et les lieux de luxures, ils y trouveraient aussi plus facilement la venue ou non du groupe qu’ils traquaient depuis Dunkerque, plus la ville est petite et plus il est dur de passer inaperçu, ca Rifkin le savait mieux que quiconque, il avait failli se faire avoir une fois à ses tous début et finir sur la potence, pour avoir manqué de discrétion.

Ils voyageaient en silence, pas besoin de mots inutiles, ils suivaient leur but et Rifkin entamait son dialogue intérieur, tandis que les remparts de Laval se découpaient au loin.


On approche de Laval ! *murmure doux de sa petite voix*
Oui on approche, un lit, un toit, et quelques filles de joies ne serait pas pour me déplaire *sourire carnassier*
A moins d’avoir de la distraction en cours de route *voix pleine d’espoir de voir arriver une telle perspective*
Une ou deux jeunes vierges… *sourire qui s’étire*
Ha mon Rifkin , j’crois bien que ce ne sera pas une ou deux vierges *murmure intriguant*
Oui vu l’heure, je rêve pas non plus *murmure réaliste*
Regarde donc à droite, un peu plus loin près du grand chêne…
Oh ! *regard qui se porte dans la direction, sourire qui s’étire à la vu de l’homme isolé seul au bord d’un champ* Notre ami de la cabane ! Nous y sommes !
Oui mon Rifkin, l’heure approche ou nous allons nous amuser! *murmure heureux*

Jean-Jean sur son cheval avait vu le regard de Rifkin briller de cet éclat qu’il avait appris à connaître et avait suivit la direction que celui-ci indiquait jusqu’à tombé sur Henri. Et le colosse réagit au quart de tour, talonnant son cheval qui parti à tout allure dans la direction du "Doc".

Il est à moi mon Riri !

A peine le temps de dire ouf, que le colosse avait déjà filer. A son tour, il talonna son cheval plus doucement, il n'était pas pressé, l’homme était pour Jean-jean, le colosse lui avait fait comprendre et, avec sa force de toute manière, il n’aurait pas besoin de lui pour le réduire à néant.

Tandis que son cheval le rapprochait des deux hommes, il observait la scène qui se déroulait devant lui : les bruits des sabots du cheval au galop avaient surpris Henri qui s’était retourné juste à temps pour recevoir la botte de Jean–jean en plein torse avant de s’écrouler au sol un peu sonné. Le colosse prompt comme l’éclair était descendu de sa monture pour attraper Henri par le col.


Comme on se retrouve !

Un coup de poing venait de partir et de renvoyer Henri au sol, lequel roula plus loin devant Jean-jean. L’agilité du géant dans une bagarre l’avait toujours surpris quand on comparait avec l’impressionnante masse qu’il était. Rifkin descendit à son tour de sa monture, mais resta près de celle-ci, le colosse utilisait ses mains, et non ses armes, signe qu’il avait envi de s’amuser avec cet homme qui s’était isolé sans penser au danger.

J’crois qu’on va bien s’amuser !

Rifkin éclata de rire en prenant sa lame Invidia dans la main, le regard fixé vers un Henri qui se reprenait ses esprits et se remettait sur ses pieds.

Ils pourchassaient. Ils les avaient retrouvés. Ils les tueraient tous.
Enored
La rouquine avait enfin trouver ce qu'elle cherchait, un vieux chêne. Elle parcourut du regard le pré qui s'étendait tout autour et vit Henri. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Sans le vouloir et depuis toujours, ils se retrouvaient sans savoir où l'autre était. A chaque fois que l'un partait l'autre le retrouvait, en général, c'était elle qui partait. Il était plongé dans ses pensées. Elle le trouva beau, ainsi accroupi à cueillir les plantes dont il avait besoin. Vu leur discussion de la veille, elle décida de se mettre au pied du vieux chêne. Il était assez large pour la cacher de son regard, elle saurait quand il partirait de toute façon, il suffisait de garder ses sens aux aguets.

Son instinct se réveilla avant ses sens. Il y avait du danger non loin. Elle le savait, la Crapule lui avait dit. Se pouvait-ils qu'ils soient plus proches qu'elle ne le pensait ? Un galop de cheval, rien de bien méchant en apparence sauf que un bruit de coup et cette voix ...

Comme on se retrouve !

Henri n'avait pas du entendre Jean-jean approcher. Le colosse l'avait surprit. Se plaquant contre le tronc, elle se redressa lentement. Des bruits de coups pas de bruit d'épée, elle connaissait le colosse, Henri était sa proie comme une souris dans les pattes d'un chat. Ca allait durer. Très lentement, elle se retourna pour faire face au tronc du chêne puis elle bloqua sa respiration. Un pas sur le côté pour observer la scène. Ils étaient loin de s'imaginer qu'elle était là. Le rire de Rifkin lui glaça le sang et la lame dans sa main ne présageait rien de bon.

D'un geste rapide et précis la rouquine remonta son genou gauche à la hauteur de sa poitrine pour récupérer la dague planquée dans sa botte. Il lui fallait viser vite et faire le bon choix. Elle regretta de ne pas avoir emporté son arc. A l'abri des regards, elle avait le temps de se décider. Rifkin ne semblait pas sur l'instant représenter un grand danger pour Henri. Etrangement, une pensée lui vint en tête, à cet instant précis le Doc était il vraiment prêt à tuer ? D'un geste de la tête elle chassa cette idée. Elle devait avoir confiance en lui, la suite en dépendrait. Il avait eut raison, ils avaient tous deux la détermination qu'il fallait pour éviter que ce ne soit à Edonice de s'occuper d'eux.

Protégée des regards des deux acolytes, la rouquine se décida et visa. Elle était prête à tirer et tuer. C'était leur seule issue. Le temps semblait s'être ralenti. Le danger était enfin là, palpable, la sortant de l'ennui. Un sourire carnassier sur les lèvres la pirate était prête à l'attaque.

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--.henri.saint.segnan
Henri se détendait à cueillir les plantes, bien que son esprit soit envahi par Enored. Il savait bien que leur colère à eux deux allait se calmer. Il tomba sur de la menthe, l’idée de la gueule de bois que la pirate allait avoir le fit sourire et il pensa « j’vais t’en ramener une bonne dose, ma belle, sinon ton humeur s’arrangera pas ».

Etait-il trop détendu pour n’avoir pas entendu ce galop de cheval à temps ? Certainement, mais lorsqu’il se retourna il vit arriver son pire cauchemar. Il n’eut pas le temps de se relever tout à fait avant de prendre la botte de Jeanjean en pleine poitrine, lui coupant le souffle.

Etourdi il se sentit littéralement soulevé par la brute, tel un pantin.


Comme on se retrouve !

Il reçut le poing en pleine figure, et alla valdinguer à deux pas du géant. Il fallait qu’il se reprenne, qu’il réagisse et vite. Le goût de sang dans sa bouche lui remit les idées en place. Devant ses yeux il revoyait les grands yeux verts de la petite fille de Renoan, il était hors de question que la brute pose une main sur l‘enfant. Il roula un peu plus loin pour se donner une seconde de plus, afin de se relever et de sortir son épée de son fourreau.

Il recula encore devant la montagne qui avançait vers lui, puis se mit à avancer l’épée à la main. Il était prêt à tuer, sans aucun remords, sans hésitation.


Enored
Abritée par le tronc d'arbre, les deux adversaires de dos, le visage caché par sa capuche, la rouquine savait qu'elle avait l'effet de surprise. Elle voyait Henri, le regard plus déterminé que jamais, s'avançant vers Jean-jean. Elle souriait toujours la perspective du combat qui s'annonçait lui plaisait.

Les deux lâches pensaient s'en prendre à Henri seul. Ce qu'ils ne savaient pas c'est qu'elle était là, dans l'ombre. Elle croisa un instant le regard de l'homme qu'elle aimait. Il ne fallait pas qu'il réagisse en la voyant, surtout pas. Elle choisit cet instant pour attaquer, regrettant, le temps d'un souffle de ne pas avoir son arc avec elle. Deux flèches bien placées et tout serait déjà fini. Elle chassa cette pensée, détendit son poignet et lança sa dague. La lame siffla dans l'air. Avant même qu'il ne réalise ce qui se passait, Rifkin se retrouva avec une lame plantée dans le dos. Elle le regarda, sourire carnassier aux lèvres, s'écrouler à genoux, il ne serait plus dangereux au moins un petit moment.. Plus le temps de réfléchir. Laisser l'instinct agir. Le combat avait commencé.

Main sur la garde de l'épée. Epée qui glisse du fourreau. Corps qui se met en mouvement. Pas qui accélèrent. Lame pointée sur le dos de Jean-jean. Elle n'avait qu'une envie l'enfoncer entre les vertèbres de sa colonne et que tout soit fini. Et pourtant elle n'oubliait pas qu'il avait été compagnon d'armes...


T'en a mis du temps à nous retrouver Jean-jean ! Tu t'fais vieux ! Guillaume aimerait pas ! Si tu te débarrassait du morveux et qu'tu nous aidait à le r'trouver l'Guillaume au lieu d'essayer de nous prendre la gamine et de te balader avec un malade ! Tu crois pas que ce serait mieux ?

La rouquine savait qu'elle venait de donner sa dernière chance à celui qui avait été un ami. S'il choisissait Rifkin, ce serait lui ou elle. Ils ne pourraient sortir vivants tous les deux de l'issue de ce combat. Elle gardait Rifkin dans son champ de vision, même blessé, ce fou furieux restait dangereux. Elle se devait de rester vigilante.
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--Rifkin


Il ne comprit pas tout de suite ce qui lui arriva, il y a peu il était encore en train de rire, sa lame à la main, impatient de voir Jean-jean continuer de s’amuser avec Henri, lequel, courageux, se relevait l’épée à la main pour leur faire face, ou du moins faire face à Jean-jean car lui n’avait pas besoin de prendre par à ce combat. Son compagnon tenait à se divertir avec l’homme, libre à lui, pour sa part il avait d’autres façons plus "raffinées" de s’amuser. Sauf que voilà, il se retrouvait à genoux au sol avec une terrible douleur qui irradiait dans tout son dos, retenant une grimace de souffrance, et essayant de comprendre ce qui venait de lui arriver.

Ce n’est que lorsqu’il vit la rouquine dans son champ de vision qu’il comprit. Elle venait de lui envoyer une lame dans le dos. La traitresse ! Cette femme était bien plus dangereuse que toutes celles qu’il avait rencontrées jusque là, aussi dangereuse qu’un guerrier aguerri, un peu trop dangereuse à son gout, et elle avait une fâcheuse tendance à planter tout un tas d’objets contondants dans son corps : sa main, son genoux, maintenant le dos… non il n’aimait vraiment pas ça, d’habitude c’était même plutôt lui qui infligeait ces douces tortures et pas lui qui les subissait !

La partie était serrée, Jean-jean se retrouvait entre Henri et Enored tous deux armés, et lui se trouvait un peu en retrait une lame dans le dos pas tellement en état de se battre convenablement …


T'en a mis du temps à nous retrouver Jean-jean ! Tu t'fais vieux ! Guillaume aimerait pas ! Si tu te débarrassait du morveux et qu'tu nous aidait à le r'trouver l'Guillaume au lieu d'essayer de nous prendre la gamine et de te balader avec un malade ! Tu crois pas que ce serait mieux ?

"Morveux", "malade", les mots lancés par cette garce vinrent s’écraser sur lui, déclenchant une bouffée de haine, lui faisant monter le sang à la figure. La colère irradiait tout son corps, il tremblait d'une rage à peine contenue, il n’avait qu’une envie se jeter sur elle et la tuer. Il se releva serrant sa lame Invidia dans sa main…

Calme-toi tout de suite Rifkin ! *ordre crié sous l’inquiétude de sa petite voix*
J’ai…j’ai envie de la tuer, de la dépecer, de la mettre en morceaux *rage dans la voix*
Souviens-toi de la dernière fois, la flèche dans la main, et ta lame dans ton g’nou ! *ton sec et tranchant* C’est pas ton combat Rifkin c’est celui de Jean-jean ! Calme toi et réfléchi !
Oui oui, je sais * voix légèrement plus calme* Ca d’vient nettement mois marrant d’puis quelques temps.
Oui surtout d’puis c’est toi qui prend mon Rifkin *sourire et pointe d’inquiétude dans la voix * Serait peut être temps pour nous tiré notre révérence et d’laisser l’colosse…après c’est toi qui voit si tu tiens à la vie !
*réflexion intense*

Il allait devoir prendre sa décision rapidement, peser le pour et le contre : d’un coté sa vie et de nombreux autres plaisirs dans un avenir certain, de l’autre son envie irrésistible de trancher le cou de cette guerrière, de la réduire à néant pour ce qu’elle avait fait et dit, mais ou l’avenir vu son état risquait d’être moins certain.
Tout en reculant doucement vers les chevaux, il scrutait le profil du géant, était ce le doute qu’il voyait ? Ce pourrait-il que Jean-jean accepte la proposition de cette femme ? Ca commençait sérieusement à sentir le roussi pour lui. La poudre d'escampette voilà ce qu’il allait prendre. Apres tout, il ne devait rien au géant. Ils n’avaient fait équipe que parce qu’ils avaient été utiles mutuellement l’un à l’autre, lui pour l’aider à trouver la gosse, et l’géant pour sa force... Il aurait quand même un regret, celui de ne pas avoir rendu la monnaie de sa pièce à cette femme, mais à choisir, il préférait la vie à la mort, il ferrait payer toutes les prochaines qu’il croisera sur sa route.
Il reculait doucement, le visage impassible ne trahissant rien de ce qu’il venait de décider, sa lame toujours au creux de sa main…
Edonice
Edonice avait fini par s'endormir après avoir écrit la letttre à sa tante, tentant de ne pas repenser à sa mère et à toutes les complications que la jeune femme, malgré elle, avaient entrainées dans la vie de sa fille.

Puis soudain, un petit bruit à sa porte et quelques mots :


Petite Edonice de Rastignac, c'est Blandine, est ce que je peux entrer ?

L'enfant ne put s'empêcher de penser :

"V'là encore l'autr'gourde qui s'sent perdue..."

Edonice avait de plus en plus de mal avec les empotés et encore plus avec Blondine qui ne cessait de l'appeler "petite Edonice".

"J'suis plus une enfant ! J'ai d'jà 9 ans !"

Tout en se levant, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait fait bien plus de choses de sa courte vie que la pauvre fille derrière sa porte. D'une voix peu aimable, en ouvrant, elle demanda :

"Qu'est-ce tu m'veux ? T'as vu un loup sous ton lit ?"

L'enfant prit sa nouvelle dague et regarda la jeune fille en souriant d'un air mauvais pour faire fuir la gênante.
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--_blandine_


Blandine se rendit bien compte qu'elle avait embêté et quand l'enfant lui parla du loup elle eut peur et faillit aller vérifier si c'était vrai. Mais la blondinette arrêta son mouvement lorsque l'image de Cassandre se mettant à parler lui vint devant les yeux.

Non non petite Edonice pas de loup sous le lit, enfin je crois. Mais ta maman parle de nouveau et veut te voir, oui ça oui.


La blondinette hocha la tete, tourna sur elle même et disparu dans le couloir pour sortir de la taverne. Dans la rue, elle ne trouva pas de papillon, mais se dirigea vers la sortie de la ville. Elle avait envie de cueillir un gros bouquet de fleurs pour l'apporter à Cassandre.

--.henri.saint.segnan
Henri n’en croyait pas ses oreilles. Comment pouvait elle lui donner une chance, alors qu’elle lui avait reproché d’avoir arrêté son bras ? Comment pouvait-elle imaginer qu’il ferait confiance à cette brute qui avait voulu l’occire par deux fois déjà ?

Il gardait toujours son épée pointée sur la poitrine du géant, il n’avait qu’un pas à faire et elle lui barrait littéralement le passage par ses mots.

Lorsqu’ils en auraient fini avec cette brute, il faudrait qu’elle lui explique ce qui s’était passé entre elle et lui, pour qu’elle y tienne ainsi, les sentiments avaient du être bien plus forts que la camaraderie dont elle lui avait parlé.

Ne laissant pas le doute s’installer en lui il se concentra sur Jeanjean qui avait un air concentré, hésitant, ne sachant pas ce qu’il devait faire. Il doutait. Il venait de trouver un point commun entre le géant et lui, le doute….

Il cracha sur le coté, évacuant le sang qui envahissait sa bouche, l’intérieur de sa joue et sa lèvre étaient profondément ouvertes, lui rappelant combien l’homme qu’il tenait au bout de son épée était dangereux.

Ce géant était-il de ceux qui pouvaient changer de cause et être fidèle à leur nouveaux alliés ? Il en avait rencontré sur les champs de bataille, tous des mercenaires, passant d’un idéal à un autre tellement facilement. Qu’en était-il de lui ? Plus il le dévisageait, moins il arrivait à le déchiffrer.


Enored
La rouquine avait Rifkin dans son champ de vision et se tendit quand elle le vit se lever. S'il faisait un pas vers eux il était mort. Par chance pour lui il se mit à reculer prudemment. Mais de le savoir sans son dos elle n'était pas rassurée d'autant plus qu'il avait sa lame à la main. Elle se tendit, tous les sens en éveil.

Devant elle, Jean-jean semblait réfléchir, si c'était possible. Mais elle se méfiait aussi du colosse. Elle savait que d'un geste il pouvait la mettre ko ou décider de les rejoindre. En garde les sens en alerte, la rouquine était tendue à l'extrême. Il faudrait aussi après, si elle le pourrait encore, expliquer à Henri pourquoi elle lui avait fait cette proposition. Elle savait très bien que face au colosse, même à deux déterminés, ils ne feraient peut être pas le poids. Les secondes s'égrainaient, le temps semblait s'être arrêté.

La pirate pointait son épée dans le dos d'un ancien compagnon d'arme. Si en arrivant dans le royaume de France, elle savait combattre en mer, sur terre elle savait à peine se défendre. Jean-jean lui avait tout appris. Dès le départ il y avait eut quelquechose de spécial entre elle et le colosse. Personne n'avait pu l'expliquer pas eux même. Alors elle espérait que ... avec sa proposition ... il se rappellerait tout cela oubliant sa rancoeur... mais c'était quitte ou double.

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--Melisende.
Dans la chambre dédiée aux enfants, tout le monde s'était rendormi. Tout le monde sauf Mélisende. Trop inquiète pour se rendormir, elle attendait que son père revienne, cela faisait un bon moment qu'il était parti, maintenant, que pouvait-il bien faire ? Cajoline n'était pas partie bien loin et ils auraient déjà du être revenus depuis un moment.

Mélisende vouait à son père une véritable adoration. Il faut dire que depuis la séparation de sa mère Lafred, son père s'était voué corps et ame à ses enfants. Et lorque dans les rues de Dunkerque, Mélisende l'avait vu passer sous une charette, elle avait bien cru que son monde s'écroulait.

Aussi, ce retard l'inquiétait. Mais au lieu de réveiller son frère ainé P'tit Louis, elle descendit doucement du lit, enfila ses chaussures et son manteau de laine et sortit de la chambre en silence.

Sortir de l'auberge ne fut pas un souci, les grands ne regardant jamais en bas, une fillette de trois ans passait totalement inaperçu.

Elle suivit le chemin par lequel elle avait vu partir Cajoline, se collant aux murs des maisons pour échapper aux chevaux et aux charettes qui commençaient à envahir la ville réveillée.

Devant elle, par moment, il lui semblait reconnaitre une silhouette familière, celle de Blandine. Insctinctivement, la petite se mit à la suivre, elle devait savoir où son père était parti. A la sortie de la ville, il n'y avait plus qu'elles deux, elle courut pour rattrapper la jeune femme qui se retourna vers l'enfant et se pencha vers elle.


B'andin', il est où mon papa ?

La jeune femme allait lui répondre lorsque Mélisende se figea l'air terrifié.

Par desssus l'épaule de Blandine, l'enfant venait d'apercevoir au loin une scène effrayante.

Un ogre se tenait debout devant le docteur et la dame qui crie fort, il avait une allure effrayante et la petite ne put que tendre sa main et tendre le doigt vers la scène pour la montrer à Blandine.

Et si l'ogre avait mangé son papa ? Les larmes lui montaient aux yeux, elle avait peur et s'aggripa au cou de Blandine.
--_blandine_


Alors qu'elle regardait deux abeilles s'ébattre sur une marguerite, Blandine entendit des petits pas rapides s'approcher d'elle. Elle essaya de deviner sans se retourner et pencha pour un elfe. Mais sa surprise fut grande quand elle vit la petite Mélisende qui avait réussit à échapper à la surveillance des adultes.

La jeune fille sourit et se baissa pour être à sa hauteur. Elle ne sut que répondre quand l'enfant lui demanda où était son papa elle ne savait pas. Elle essaya de trouver une histoire à lui raconter mais la fillette se figea et lui montra quelque chose du doigt.

Blandine la prit dans ses bras et lui caressa doucement les cheveux quand elle s'accrocha à son cou. Puis elle se tourna doucement. Au loin, dans un champ, la pirate et le magicien entouraient le mauvais génie. A présent elle comprenait ce qui faisait peur à la fillette. Elle se mit à fredonner une vieille comptine pour rassurer la fillette et calmer ses larmes.


Avec quoi faut-il chercher l'eau,
Chère Elise, chère Elise,
Avec quoi faut-il chercher l'eau ?
Avec un seau, mon cher Eugène,
Cher Eugène, avec un seau.


Mais le seau, il est percé,
Chère Elise, chère Elise,
Mais le seau, il est percé,
Faut le boucher, mon cher Eugène,
Cher Eugène, faut le boucher.

Avec quoi faut-il le boucher,
Chère Elise, chère Elise,
Avec quoi faut-il le boucher ?
Avec d' la paille, mon cher Eugène,
Cher Eugène, avec d' la paille.

Mais la paille n'est pas coupée,
Chère Elise, chère Elise,
Mais la paille n'est pas coupée...
Faut la couper, mon cher Eugène,
Cher Eugène, faut la couper.

Avec quoi faut-il la couper,
Chère Elise, chère Elise,
Avec quoi faut-il la couper,
Avec une faux, mon cher Eugène,
Cher Eugène, avec une faux.

Mais la faux n'est pas affutée,
Chère Elise, chère Elise,
Mais la faux n'est pas affutée
Faut l'affuter, mon cher Eugène,
Cher Eugène faut l'affuter.

Avec quoi faut-il l'affuter,
Chère Elise, chère Elise,
Avec quoi faut-il l'affuter ?
Avec une pierre, mon cher Eugène,
Cher Eugène, avec une pierre.

Mais la pierre n'est pas mouillée,
Chère Elise, chère Elise,
Mais la pierre n'est pas mouillée
Faut la mouiller, mon cher Eugène,
Cher Eugène, faut la mouiller.

Avec quoi faut-il la mouiller,
Chère Elise, chère Elise,
Avec quoi faut-il la mouiller ?
Avec de l'eau, mon cher Eugène,
Cher Eugène, avec de l'eau !

Avec quoi faut-il chercher l'eau,
Chère Elise, chère Elise…

Tout en chantonnant, la jeune fille fit demi tour, espérant que personne ne l'avait remarquée. Une fois les murs de la villes franchis, Blandine courut jusqu'à l'auberge. En franchissant la porte, elle espérait trouver Renoan et Cajoline attablés ...
Cajoline22
Ils rentraient main dans la main, fatigués mais heureux d’être ensemble, discutant des nouvelles qu’ils avaient eu de Dunkerque, des enfants, de leur retour chez eux, de l’avenir. Même si ce dernier était trouble et très incertain, Cajoline gardait l’espoir que tout s’arrange. Garder encore et toujours l’espoir, malgré les difficultés, malgré tout ! Elle était peut être trop optimiste face à la vie, mais elle ne se changerait pas, l’espoir, elle s’y accrochait depuis l’enfance, c’est cette petite lueur qui lui avait permis de tenir, de ne pas renoncer et d’arriver jusque là aujourd’hui.

A l’entrée de la ville, ils croisèrent Henri puis peu de temps après, un peu plus loin sur la route Enored, la guerrière prenait la même direction que son compagnon, sans doute allait-elle le retrouver. Poursuivant leur chemin, Cajoline tira doucement sur la main de son compagnon, l’obligeant à s’arrêter devant une boulangerie d’où s’échappait une bonne odeur de pain frais. L’odeur alléchante lui rappelait la boulangerie qu’ils avaient laissé à Dunkerque et lui chatouillait si bien les narines qu’elle réveilla son ventre qui après autant d’exercice se mit à crier famine. Ce n’était sans doute pas encore ouvert, mais avec un peu de gentillesse et un sourire, le boulanger accepterait sans doute de leur vendre ce qui à n’en pas douter venait tout juste de sortir de son four, aussi s’empressa-t-elle de dire à l’adresse de son bien aimé :


On entre ? - elle souriait malicieuse - Ces petites brioches me font de l’œil, et on en rapportera aux enfants.

Renoan acquiesça en souriant et ils entrèrent dans la boulangerie. Le boulanger était aimable et leur vendit du pain ainsi que des petites brioches bien chaudes et appétissantes, les enfants allaient aimer les trouver à leur réveil. Tout à payer et discuter avec le boulanger, ils ne virent pas, dans la rue, ni Blandine qui se dirigeait vers la sortie de la ville, l’air ailleurs, ni Mélisende qui la suivait de ses petits pieds.
Ce n’est que lorsqu’ils rentrèrent à l’auberge, lorsqu’ils voulurent déposer les brioches dans la chambre des enfants et voir si tout allait bien, qu’ils ne virent pas Mélisende et commencèrent à s’inquiéter.


Elle doit être dans notre chambre…

Mais elle n’y était pas, aussi se séparèrent-ils inquiets de savoir ou avait pu passer la petite. Cajoline redescendit, fit le tour de la salle, fila dans les écuries, rien pas de trace de la petite, même le tavernier ne semblait pas l’avoir vu, l’angoisse commençait sérieusement à la gagner. Ou pouvait-elle bien être ? Elle remonta en quatrième vitesse les escaliers, Renoan avait peut être eu plus de chance qu’elle, la petite était surement dans une chambre, mais lorsqu’elle remonta et vit le regard, le visage fermé de son bien aimé, elle su qu’il ne l’avait pas trouvé.

Ou est-elle ?

Son ton trahissait sa réelle inquiétude, la petite n’était pas sa fille, mais elle ne l’en aimait pas moins. "Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé " se disait-elle, tandis que le poids de la culpabilité s’abattait murmurant à son esprit : "C’est de ta faute, si tu n’étais pas parti, il ne t’aurait pas rejoint, elle serait encore là …"

Par où chercher Mélisende ? Elle regardait Renoan, peut être avait-il une idée

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Renoan
Et pourtant cette matinée avait si bien commencé…

Seigneur aidez-moi à la retrouver !

Après avoir vainement cherché sa fille dans les chambres de l’auberge, il en vint à la conclusion qu’elle était sortie dans la ville. Elle n’avait que trois ans, et bien qu’intelligente et maligne pour son age, tous les dangers pouvaient déferler sur une enfant de cet age.

Il regarda son fils ainé mortifié à l’idée de s’être endormi alors qu’il aurait du surveiller la fratrie. Il s’approcha de lui et alors que le jeune homme baissait la tête, s’attendant à une volée de bois vert et il le prit dans ses bras et le serra sur son cœur.


Tu n’y es pour rien mon fils, Mélisende serait sortie de toute façon, tu la connais, elle est curieuse de tout. Garde bien tes frères, je pars à sa recherche avec Cajoline.

Sa gorge se serrait, il était l’unique responsable de la disparition de sa fille.

Il rejoignit Cajoline sur le palier, il lut l’angoisse sur le visage de sa compagne, il la prit dans ses bras, la serrant rapidement contre lui.

Ou est-elle ?

Elle n’est pas ici mon amour, elle a du sortir, elle est plus curieuse qu’une petite fouine, et maligne aussi. Elle a du suivre la route que nous avons prise, elle t’avait vu partir de sa fenêtre.
Allons-y.


Il la prit par la main et ils dévalèrent l’escalier, c’est là qu’il vit la porte de l’auberge s’ouvrir et dans un halo de lumière, il reconnut Blandine et surtout la chevelure blond-roux de sa Mélisende.

Oh Seigneur merci ! s’écria-t-il, sous le regard étonné des clients de la taverne.
Il lacha la main de Cajoline pour se précipiter sur Blandine, lu prenant l’enfant des bras.


Oh merci Blandine, qu’Aristote vous bénisse !

Il serrait l’enfant dans ses bras et ne put retenir des larmes de joie.

La petite se serrait dans les bras de son père, heureuse que Blandine lui ait retrouvé


Elle pensa à lui dire :

C'est la dame qui parle fort et le doctuer qui tapent un méchant, pas Cazoline.
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Cajoline22
C'est la dame qui parle fort et le doctuer qui tapent un méchant, pas Cazoline.

La petite était saine et sauve, le soulagement qu’elle éprouvait fut de courte durée lorsqu’elle entendit la petite parler. La dame qui parle fort, et le docteur, ne pouvaient être qu’Enored et Henri. Ils tapaient un méchant ! Oh mon Dieu pensa-t-elle, Jean-jean et son acolyte les avaient retrouvé, elle ne voyait que cela. Que faire ? Son instinct lui disait de fuir, ça elle savait le faire mieux que quiconque pour avoir fuit son père à travers le royaume avant de s’installer à Dunkerque, mais d’un autre coté, il lui était inconcevable de les laisser seuls affronter ces deux là. Bien sur, elle serait sans doute d’une piètre utilité, du peu que la rouquine lui avait dit sur son passé, ils avaient dix fois plus d’expérience du combat qu’elle, mais il valait mieux être plusieurs pour affronter ces deux là.

Elle regarda Blandine puis Renoan, elle avait un peu peur d’exprimer ses pensées, de les rendre véritablement réelles, mais dans les yeux de son bien aimé, elle lisait qu’il était arrivé aux mêmes conclusions qu’elle.


Jean-jean et Rifkin !-Son regard alla de nouveau de Renoan à Blandine- Il faut préparer les affaires, pour le cas ou on devrait partir en vitesse, et aller aider Enored et Henri, on ne peut pas les laisser !

Elle s’inquiétait de nouveau, non pas pour elle, mais pour les autres, pour la rouquine et son compagnon qui faisaient face au danger en ce moment, pour Edonice qu’elle trouvait de plus en plus changée, pour son bien aimé et les enfants, Caddwallon, Blandine, Cassandre, pour tous en fait. Comme lui avait dit un jour une voyante, elle débordait plus de courage pour ceux qu’elle aimait que pour elle-même, comme si sa propre vie n'avait pas la moindre importance à ses propres yeux. La situation actuelle en était un parfait exemple.
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--_blandine_


Un énorme sourire se dessina sur le visage de Blandine lorsque Renoan prit son enfant dans ses bras. Elle aurait tant aimé que son père fasse pareil. Un léger soupire s'échappa des lèvres le la blondinette. Elle replongea dans ses souvenirs chassés par les mots de Cajoline.

Jean-jean et Rifkin ! Il faut préparer les affaires, pour le cas ou on devrait partir en vitesse, et aller aider Enored et Henri, on ne peut pas les laisser !


Blandine écarquilla les yeux, heureusement que la petite s'en était rappelé.


Non non nous pas fuir c'est le petit méchant qui fuit ! oui oui lui il prend son cheval et il s'en va. Le grand mauvais génie il est encadré par les épées de la pirate sorcière et du magicien. Il faut les aider oui oui et pas fuir.


La blondinette regarda Renoan puis Cajoline. Elle elle ne savait pas se battre mais eux et l'Ecossais oui.


Je peux rester avec les enfants et Dame Cassandre pendant que vous allez lui mettre une grande fessée oui oui je peux faire ça.
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