--Rifkin
Ils pourchassaient. Ils les retrouveraient. Ils les tueraient tous.
Laube ne serait pas là avant quelques heures encore, heures pendant lesquelles ils parcourraient la route pour arriver à destination, la biche avait été vite découpée, et les chevaux celés. Ils approchaient du but, inexorablement, inflexiblement, fil rouge quils suivaient, fil rouge de sang quils laissaient derrière eux, ils avançaient, ils traquaient, pourchassaient et tueraient.
Lastre blanc et lugubre telle la mort éclairait la campagne de ses rayons annonçant le malheur à venir, annonçant leur venu. Elle les éclairait, les rendait encore plus terrifiants sur leur destrier, découpant leurs ombres au sol, ombre de la mort prochaine quil donnerait. Elle détachait avec une netteté terrifiante la carrure imposante, impressionnante de Jean-jean et ses cicatrices blanches qui ressortaient encore davantage. Elle donnait encore plus de force, de noirceur à lair diabolique de Rifkin et à léclat de folie qui brulait avec intensité dans son regard, éclat caractéristique de son envie de tuer avec lenteur et sadisme.
Ceux qui les auraient vus à ce moment là, nauraient pu décrire que cela au Très Haut, ça et les souffrances interminables quils auraient subit immanquablement avant de le rejoindre dans un dernier souffle.
Le choix de leur destination avait été vite pris, il avait délaissé la route menant vers le Mans, vers la capital du Comté, ville trop bien gardée, la nuit personne ne leur ouvrirait, et se dirigeaient vers Laval. Cette ville paraissait un bon choix, ils y trouveraient les auberges et les lieux de luxures, ils y trouveraient aussi plus facilement la venue ou non du groupe quils traquaient depuis Dunkerque, plus la ville est petite et plus il est dur de passer inaperçu, ca Rifkin le savait mieux que quiconque, il avait failli se faire avoir une fois à ses tous début et finir sur la potence, pour avoir manqué de discrétion.
Ils voyageaient en silence, pas besoin de mots inutiles, ils suivaient leur but et Rifkin entamait son dialogue intérieur, tandis que les remparts de Laval se découpaient au loin.
On approche de Laval ! *murmure doux de sa petite voix*
Oui on approche, un lit, un toit, et quelques filles de joies ne serait pas pour me déplaire *sourire carnassier*
A moins davoir de la distraction en cours de route *voix pleine despoir de voir arriver une telle perspective*
Une ou deux jeunes vierges *sourire qui sétire*
Ha mon Rifkin , jcrois bien que ce ne sera pas une ou deux vierges *murmure intriguant*
Oui vu lheure, je rêve pas non plus *murmure réaliste*
Regarde donc à droite, un peu plus loin près du grand chêne
Oh ! *regard qui se porte dans la direction, sourire qui sétire à la vu de lhomme isolé seul au bord dun champ* Notre ami de la cabane ! Nous y sommes !
Oui mon Rifkin, lheure approche ou nous allons nous amuser! *murmure heureux*
Jean-Jean sur son cheval avait vu le regard de Rifkin briller de cet éclat quil avait appris à connaître et avait suivit la direction que celui-ci indiquait jusquà tombé sur Henri. Et le colosse réagit au quart de tour, talonnant son cheval qui parti à tout allure dans la direction du "Doc".
Il est à moi mon Riri !
A peine le temps de dire ouf, que le colosse avait déjà filer. A son tour, il talonna son cheval plus doucement, il n'était pas pressé, lhomme était pour Jean-jean, le colosse lui avait fait comprendre et, avec sa force de toute manière, il naurait pas besoin de lui pour le réduire à néant.
Tandis que son cheval le rapprochait des deux hommes, il observait la scène qui se déroulait devant lui : les bruits des sabots du cheval au galop avaient surpris Henri qui sétait retourné juste à temps pour recevoir la botte de Jeanjean en plein torse avant de sécrouler au sol un peu sonné. Le colosse prompt comme léclair était descendu de sa monture pour attraper Henri par le col.
Comme on se retrouve !
Un coup de poing venait de partir et de renvoyer Henri au sol, lequel roula plus loin devant Jean-jean. Lagilité du géant dans une bagarre lavait toujours surpris quand on comparait avec limpressionnante masse quil était. Rifkin descendit à son tour de sa monture, mais resta près de celle-ci, le colosse utilisait ses mains, et non ses armes, signe quil avait envi de samuser avec cet homme qui sétait isolé sans penser au danger.
Jcrois quon va bien samuser !
Rifkin éclata de rire en prenant sa lame Invidia dans la main, le regard fixé vers un Henri qui se reprenait ses esprits et se remettait sur ses pieds.
Ils pourchassaient. Ils les avaient retrouvés. Ils les tueraient tous.