Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10   >   >>

[RP] Etape du Maine, ou quand la troupe s'arręte enfin.

Renoan
La joie de Renoan fut de courte durée. Les paroles de l’enfant ne laissaient aucun doute, ils les avaient retrouvés.

Son regard croisa celui de Cajoline, elle voulait se battre il le sentait, mais lui ne voyait qu’une chose, ne surtout pas l‘exposer.

Lorsque Blandine lui proposa de rester avec les enfants, le plan d’attaque se dévoila de lui-même.


Suivez-nous Blandine.

Tenant toujours Mélisende dans ses bras, il prit la main de Cajoline et monta l’escalier aussi vite qu’il le put. Sa jambe estropiée lui rappelait combien tout pouvait basculer si vite dans le chaos.

Il frappa à la porte de la chambre où se trouvait Cadwallon, ouvrit la porte sans attendre la réponse, le temps n’était pas à la courtoisie.


Cad ! Venez vite, ils sont là!

Il n’en fallait pas plus pour tout expliqué. Puis entrant dans la chambre des enfants il posa Mélisende à terre et s’agenouilla à sa hauteur.

Mélisende, tu restes avec tes frères et Blandine, tu ne bouges pas d’accord ? Si jamais tu me désobéis, je crierais très fort. D’accord ?

Sa fille hocha doucement la tête, le regardant de ses grands yeux verts où se reflétait l’inquiétude. Il la serra dans ses bras et l’embrassa sur sa petite joue rose.

Je t’aime ma princesse.

Il se releva, chassant la pensée que c’était peut-être la dernière fois qu’il voyait ses enfants. Il avait vu le géant à l’œuvre et la cruauté de son complice, la bataille n’était pas gagnée d’avance.

Louis, prépare les charrettes, mets toutes les affaires dans une même chambre et tiens toi prêt. Si jamais ça tournait mal, tu partirais avec Blandine, Cassandre et les enfants.

Il le prit à part et lui murmura :

Si jamais je ne revenais pas, prends la direction de Bruges, Lafred doit encore y être, elle s’occupera de vous quatre.

Il serra son fils contre lui, ramassa la dague que son ami disparu Fafane lui avait offerte alors qu’ils étaient à l’armée. Il embrassa une dernière fois ses enfants.

Soyez sages, nous allons revenir.

Prenant Cajoline par la main, il rejoignirent Cadwallon sur le palier et se rendirent à la sortie de la ville. Renoan avait hate que tout se termine, cette fuite en avant devait s’arrêter.

Sur le chemin, ses prières allaient de ses enfants à l’issue du combat. L’ancien diacre menait à la fois le combat pour la survie de sa famille mais aussi pour chasser les démons que le Malin envoyaient sur le monde, il partait en croisade.

_________________
--Caddwallon


Cad ! Venez vite, ils sont là!

Le sang de l'Ecossais se glaça. Cette phrase, il la redoutait depuis leur départ de Dunkerque. Depuis que leur fuite avait commencé. Mais maintenant, ils pouvaient prendre leur destin en main et ne plus être traqués comme du gibier. L'Ecossais hocha la tête, salua Cassandre et se rendit dans sa chambre où il prit son épée. Cette fois il se battrait. Ils étaient suffisament nombreux et déterminés pour venir à bout de ces deux hommes.

Sur le palier, il retrouva Cajoline et Renoan, il se laissa guider par le couple jusqu'à la sortie de la ville, bien décidé à en découdre. Non ces hommes ne prendraient pas son Edonice et ils ne feraient plus de mal à personne.
--Rifkin


Il avait reculé sans jamais lâcher des yeux la rouquine, son compagnon et Jean-jean coincé entre leurs lames. Maintenant sa main touchait l’encolure de son cheval, il était prêt à quitter ce lieu au triple galop, à sauver ses fesses, à sauver sa peau.
La question de la guerrière restait en suspend, qu’allait décider le colosse ? A le regarder, il pouvait presque le voir réfléchir, et ce n’était pas son activité favorite, il le savait. Qu’allait-il faire cette fois ci ? Accepter la proposition ou la refuser et foncer dans le tas au risque de sa vie ? Il était curieux de savoir, même s’il était sur le point de lâcher son comparse.


Tu vas pas rester ici pour savoir ce qu’il décide Rifkin ! *petite voix qui s’exclame d’indignation*
Ben…
Non mais t’es fou ! *colère* Si tu tiens à ta peau, tu t’tires vite fait !
Oui, oui j’vais me tirer, mais j’aimerais bien savoir quand même…
Non ! *voix sèche et autoritaire* Tu montes sur ce canasson tout de suite et tu files, regardes plutôt ce qui arrive !
Humm *regard vers les trois nouveaux arrivants* le pêcheur, la tavernière et son compagnon boiteux, t’as raison, l’est temps d’se tirer !

Renoan accompagné de Caddwallon et Cajoline venait d’arriver, la situation était de plus en plus serrée pour le colosse, et lui s’il voulait filer, il fallait le faire maintenant avant que les trois autres décident de s’occuper de lui, aussi d’un geste rapide, il enfourcha dans une grimace de douleur l’cheval, et lança en direction du colosse :

J’srais toi, j’dirais oui !

Il n’avait pas pu s’empêcher de donner la solution de sa survie au colosse, comme si sa bonne-conscience l’avait rattrapé, lui intimant l’ordre de faire cela pour lui, avant de le laisser tomber. Lui une bonne conscience ! Non mais il était vraiment resté trop longtemps avec Jean-jean, la compagnie ne lui réussissait pas, la preuve en était de la dague figée dans son épaule et qui lui causait une affreuse douleur, jamais ça ne lui était arrivé avant de le rencontrer. Jamais. Il était temps de tirer sa révérence.

A la revoyure la compagnie !

Il éperonna sa monture, prenant la direction de Mayenne, les laissant sur la promesse de les revoir. Car c’était une promesse, si la rousse et son compagnon étaient trop forts pour lui, les autres par contre….
--_blandine_


Autant pour se rassurer que pour rassurer les enfants, la jeune blondinette décida de raconter une histoire. Elle s'assit sur le bord du lit, prenant Melisendre sur ses genoux et un Bart sous chaque bras.


Ecoutez les enfants, j'ai une histoire à vous raconter. Ca nous passera le temps jusqu'à ce que votre papa et Cajoline reviennent.

Blandine comprit qu'elle avait capté l"attention des enfants et se mit à conter son histoire, espérant avoir une bonne nouvelle une fois la fin racontée.

Au Pays de Montbéliard, naguère, lorsque venaient les grands froids, tout le monde attendait le passage d’une Femme Fée, d’âge mur et quelque peu Sorcière : Arie, Airie, ou Tantarie.

On aimait beaucoup sa visite, mais néanmoins on la craignait : en effet cette Digne Personne se targuait de venir avec son Ane rencontrer les Familles de la Comté, et vérifiait tout, à commencer par la propreté de la Maison, Cuisine, Mobilier, sans oublier la chasse aux Nids de Poussière.

Elle donnait force cadeaux aux Enfants Sages, qui avaient pris soin de mettre bien en vue un morceau de carotte ou de pomme pour la célèbre Annesse de la Fée. Quant aux Vilains Enfants, Arie les punissait avec un Bonnet d’Ane.

Il lui arrivait de récompenser une Famille méritante par le don d’une belle pièce d’or. A l’époque, on aimait l’inviter aux veillées, où elle prodiguait de fors bons conseils, à tel point que l’on cherchait à lui faire trouver un Gentil Mari pour les Filles, du Travail pour les Hommes, de Bons et Gentils Enfants pour les Mamans et surtout une Bonne Santé pour toutes et tous.

Cette Bonne Femme allait même jusqu’à prendre soin des Orphelins qu’elle pouvait rencontrer, et elle avait une passion toute particulière pour ceux qui ont bonne place dans les Crèches Provençales : les « Ravis » sans doute un peu simples d’esprit mais entrant en contact plus facilement avec elle, pas méchants, car ignorant la méchanceté… L’on dit que cette Bonne Personne vivait dans une grotte dans la montagne du Lomont, ne visitant l’humanité que vers la Noël.

La Blondinette laissa tomber le silence espérant entendre des pas annonciateurs d'une bonne nouvelle dans les escaliers.
--_jean.jean_


Le colosse était fier de son effet sur sa victime. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres quand il vit l'homme se relever. Il le détestait encore plus que son Eno et que Sa Blondeur. Il n'était pas bien futé le colosse, mais il avait comprit ce qui liait cet homme à son Eno. C'était avec un plaisir particulier qu'il allait s'acharner sur lui.

"Alors doc' ! prêt à vivre ta dernière heure ?"


Toute la haine du colosse dans une simple phrase il savourait déjà sa victoire, lorsqu'un bruit qu'il connaissait que trop bien siffla non loin de son oreille. Une dague venait de voler non loin et il s'attendait à l'impact. Aucune douleur. Mais une voix, sa voix à elle.

T'en a mis du temps à nous retrouver Jean-jean ! Tu t'fais vieux ! Guillaume aimerait pas ! Si tu te débarrassait du morveux et qu'tu nous aidait à le r'trouver l'Guillaume au lieu d'essayer de nous prendre la gamine et de te balader avec un malade ! Tu crois pas que ce serait mieux ?


Mais depuis quand avait elle cette sale manie de causer ! Avec un effort surhumain, le colosse entreprit une intense réflexion, ce qui chez lui n'est pas une chose aisée. Que faire ? L'écouter, les suivre, rester en vie et retrouver son Guigui ou combattre et mourir là ? Il en était là de son intense réflexion lorsque son Riri lui conseilla d'insister.

Le regard vide, le colosse regarda son compagnon l'abandonner. Encore un. Il laissa un long soupir s'achapper et leva doucement les mains. Il avait vu le reste de la troupe s'approcher.


"D'accord ! d'accord j'vous suis et on va retrouver Guigui ! "

Le colosse ne savait pas pourquoi il avait répondu ça. Surement pour rester envie. Surement pour combattre à nouveau aux côtés de son Eno. Peut être pour retrouver Rifkin et lui faire payer sa trahison.

"Gardez sa blondeur loin d'moi ! sinon j'répond pu d'rien ! Vous créchez ou ? j'ai b'soin d'un bon lit et d'une catain ! "
Enored
La réflexion du colosse avait été longue et intense, au grand étonnement de la pirate, où peut être essayait il de comprendre ce qu'elle venait de lui dire. Elle avait entendu Rifkin approché et avait redoublé de vigileance, mais celui ci avait fait le bon choix la fuite. C'est avec soulagement que la pirate avait vu Renoan et Cajoline approcher. Ils ne seraient pas de trop si Jean-jean prenait la mauvaise décision.

Mais le colosse ne répondait pas, elle fit un pas vers l'avant, pointant sa lame à quelque pouces des vertèbres du colosse. Elle était prête à le tuer s'il réagissait mal. Le temps s'étirait indéfiniment.

"D'accord ! d'accord j'vous suis et on va retrouver Guigui ! "

La rouquine ferma les yeux soulagée. Il serait une sécurité sur la route et ... et peut être pourrait elle mettre son projet à exécution : retrouver Dahut dans le sud. Elle les aimait bien tous ... mais elle étouffait avec eux, elle avait besoin d'aventures de combat de ...

"Gardez sa blondeur loin d'moi ! sinon j'répond pu d'rien ! Vous créchez ou ? j'ai b'soin d'un bon lit et d'une catain ! "

La rouquine manqua d'éclater de rire. Sacré Jean-jean il ne changerait donc jamais, mais elle garda son sérieux et baissa son épée. Maintenant il faudrait qu'elle explique aux autres pourquoi elle lui avait proposé de les accompagner, pourquoi elle n'avait pas voulu le tuer. La mort de Rifkin n'aurait pas posé problème mais Jean-jean ... ça restait Jean-jean.

_________________
--.henri.saint.segnan
Henri baissa son épée de mauvaise grâce. Le géant se ralliait à eux et Henri se sentit trahi par Enored. Une sourde colère l’envahissait doucement. Il rangea son épée dans son fourreau, essuya du dos de la main , le sang qui coulait de sa lèvre fendue et sans un mot alla ramasser sa besace et tout ce qui avait volé lorsque le géant l’avait fait voltigé. Instinctivement il porta la main à son torse douloureux.

Comment avait-elle pu lui donner une chance ? A lui ! A cette brute, elle le laissait victorieux. Il enrageait, déchiré entre l’envie de quitter celle qui le trahissait et l’envie de rester avec celle qu’il aimait. Il lui avait dit qu’il la suivrait jusqu’en enfer, mais n’aurait pas pensé qu’elle l’y aurait poussé sciemment.

Ayant regroupé ses affaires et sa récolte pour Cassandre, il ne leur adressa pas un seul regard et prit le chemin de l’auberge.

En croisant Renoan, Cajoline et Cadwallon, il croisa le regard interrogateur de l’ancien diacre, Henri lui répondit en levant la main d’un geste de dépit et de découragement.

Arrivé à l’auberge il demanda au tavernier de lui préparer un bol d’eau bouillante. Il le prit et monta l’escalier d’un pas lourd, arrivé dans la chambre il posa le bol sur la table et prépara une infusion pour Cassandre.

Le temps que la tisane infuse, il ôta sa chemise pour se débarbouiller, après avoir suturé sa lèvre, il resta un moment à se regarder dans le miroir. Les cicatrices qui le marquaient étaient l’œuvre de Jeanjean, comment avait-elle pu laisser en vie celui qui voulait le tuer ? La colère l’envahit à nouveau, le sentiment de trahison s’imposait à son esprit.

Enored
Logique, la réaction d'Henri semblait si logique, la rouquine le regarda s'éloigner. Elle avait vu les blessures infligées par le colosse et comprenait qu'il ne comprenne pas, elle rangea son épée et se laissa tomber dans l'herbe.

Une affreuse sensation de vide l'envahissait. L'impression d'avoir perdu celui qu'elle aimait pour toujours. Jean-jean s'éloignait à son tour. Elle resta là, assise dans l'herbe, regardant Cajoline, Renoan et l'Ecossais approcher. Le Colosse passa près d'eux sans un regard. Il serait plus facile, enfin l'espérait-elle, de répondre à leurs questions à eux qu'à l'indifférence d'Henri. Peut-être que l'ancien diacre comprendrait lui ... peut être pas ...

La rouquine refoula les larmes qui lui montaient au bord des yeux. Une fois de plus elle regrettait le temps où, capitaine, elle n'avait de compte à rendre à personne... Partir ? fuir ? cette idée était de plus en plus présente à son esprit. Gagner le sud où on attendait ses talents de pirate, de mercenaire ... Redevenir celle qu'elle avait été depuis la mort de ses frères. La gorge serrée, elle fixa ses trois compagnons arrivés à sa hauteur.

_________________
--Caddwallon


L'Ecossais resta bouche bée quand il vit le docteur passer à sa hauteur. Il hésitait entre colère et incompréhension. Il lâcha à l'intention de ceux qui l'accompagnaient.

D'une pirate, faut pas s'attendre à mieux. Surtout d'elle. Du capitaine O'Caellaigh. Pirate sanguinaire et sa reproche depuis le massacre de ses frères. Elle avoir fait la terreur de tous les marchands Anglais.

Pour la première fois depuis leur départ de Dunkerque, l'Ecossais lacha la haine refoulée qu'il avait envers la pirate.


Dans mon pays je être marchand et tout le monde connaitre les O'Caellaigh. Eux être sans foi ni loi. Trahison !

L'Ecossais regarda le colosse passer à côté d'eux, le regard rempli de haine. C'est la main sur la garde de l'épée qu'il s'approcha de la pirate.

Renoan
Renoan observa la scène, ainsi donc le géant avait capitulé et semble-t-il rallié à eux, au grand dame du doc’. Et les révélations de Cadwallon ne l’étonnèrent pas outre mesure, il se doutait depuis longtemps que la pirate avait un passé plus que sulfureux.

Lorsqu’il vit l’écossais mettre la main sur son épée pour se diriger vers Enored, il se porta à sa hauteur le retint par le bras.

Attendez Cad’, ne jugez pas trop vite. Je comprends vos a priori mais les gens peuvent changer. J’étais soldat avant d’être diacre et de revenir civil, laissez-lui le temps de s’expliquer, qu’elle aie eu de la pitié pour cette brute est déjà un changement il me semble.

Allons lui parler, mais dans le calme, nous diviser maintenant ne serait pas des plus judicieux, nous ne sommes pas tous des combattants et notre route est loin d’être à son terme. Nous avons besoin les uns des autres, soyez patient mon ami.

Ils parcoururent les quelques pas qui les séparaient d’Enored, Renoan ne lâchant toujours pas la main de Cajoline.

Que s’est-il passé Enored ? Nos ennemis sont toujours en vie et si je comprends bien le loup est dans la bergerie. Avez-vous bien évaluer toutes les conséquences d’une amnistie ou y a-t-il quelque chose que nous ne connaissons pas ? Expliquez-nous je vous en prie, nous sommes dans la confusion la plus totale et je pense que votre ami l’est tout autant que nous.
_________________
Cajoline22
Ainsi l’affrontement avait tourné court, se soldant par la fuite de Rifkin et par le ralliement de Jean-jean. Pas de mort cette fois ci. Cela semblait si simple et ça aurait évité la mort du Maure, les blessures d’Henri, de Caddwallon, de Cassandre, si cette solution avait pu être à Dunkerque. Pour autant, cette solution est-elle la bonne ? Jean-jean n’allait-il pas profiter d’un moment d’inattention pour les tuer, enlever la petite ? Quelles allaient être ses réactions par la suite ? La Mort du colosse et de Rifkin n’aurait-elle pas été préférable ? Sans doute que oui, mais à quel prix ? Qui aurait du être blessé où tuer pour en arriver là ? Ils ne le sauraient jamais, le Très Haut en avait décidé autrement. Mais il ne leur simplifiait pas la vie, il lui suffisait d’avoir vu la tête d’Henri, d’avoir entendu les paroles de Cadwallon et d’entendre l’incompréhension dans celle de son bien aimé pour se dire que cela allait bouleverser leur groupe bien plus peut être qu’elle ne le pensait.

Elle regardait la guerrière d’un air doux et amical qui contrastait avec celui de l’écossais, ce qu’il avait dit d’elle ne l’étonnait pas, elle le savait pour en avoir discuté, alors qu’elle était tavernière, avec Enored. Elles avaient parlé à mi mots ou pas –impossible de se souvenir, trop de bières – de leur passé, sans pour autant en dire beaucoup chacune. Le secret, elle avait le secret de leur passé en commun, sans oublier la descente franche des bières. Pour autant, même si elle ne comprenait pas totalement la décision de la rouquine, si son passé était aussi terrible que ça, pour autant, elle ne lui retirerait pas son amitié et sa confiance. Le passé était le passé, elle n’était pas Dieu pour juger des fautes des autres, d’ailleurs elle en avait commise elle-même alors elle ne jetterait pas la première pierre. La pirate les avait mené jusque là, ils étaient tous en vie, et c’était le plus important.

Jusque là elle n’avait pas parlé, c’était contenté d’observer, elle savait faire ça bien mieux que de se battre, on apprenait parfois tellement en regardant le comportement des gens, bien plus qu’avec des mots.


Elle connait bien Jean-jean elle n’avait que légèrement insisté sur le bien et à fait ce qui était le mieux sur le moment. Personne n’est mort et aucun de nous n’a été obligé d’ôter la vie, après le reste...

Elle avait parlé doucement, sans élever la voix, la main toujours dans celle de Renoan, elle était certaine après y avoir vite réfléchi, que la guerrière, connaissant le colosse avait agit au mieux en lui proposant de les rejoindre. Les détails du pourquoi elle l’avait fait, ne concernaient que la rouquine, et libre à elle de leur dire ou pas. Avec une masse de muscles comme celle du colosse, ils n’auraient pas trop à risquer les brigands sur la route, rien que sa tête était dissuasive. Pas qu’elle aimait le géant, mais le sens pratique l’emportait. Pouvait-on pour autant faire totalement confiance au géant, oublié ce qu’il avait fait ? La réponse était évidemment non !
_________________
Enored
Le geste de l'Ecossais dessina un sourire narquois sur le visage de la pirate. S'il cherchait l'affrontement pourquoi pas. Elle avait besoin de se défouler. Et la perspective d'un combat n'était pas pour lui déplaire, tout inégal qu'il soit.

Elle écouta Renoan, plongeant un instant son regard dans celui de l'ancien diacre. S'expliquer, elle allait devoir s'expliquer. Des yeux, elle chercha Rifkin qui fuyait et serra les poings, celui ci ne paierait rien pour attendre. Elle l'aurait et vengerait Cassandre, le lâche avait fuit. Elle lâcha un soupire, tenta de répondre mais Cajoline prit la parole. Le regard de la pirate, dur et froid se fixa sur la jeune femme, compagne de beuverie d'un soir. Celle qui, semblait devenir une amie, prenait sa défense et lui souriait, elle avait comprit. La pirate lui sourit. Un sourire franc.

Cherchant à nouveau Rifkin du regard, elle se releva pour être à la hauteur de ceux qui lui demandaient des explications. La pirate s'expliqua alors, sans le adresser un seul regard, tentant de déterminer vers où Rifkin partait, puisqu'elle avait perdu Henri, autant partir en chasse au péril de sa vie. Sans lui sa vie ne vaudrait plus grand chose.


Lui là, il a profité qu'on soit occupé avec Jean-jean pour fuir. Après avoir tenté de l'immobiliser en le blessant à l'épaule, je suis allée m'occuper de Jean-jean qui s'acharnait sur Henri. La rouquine se tut, le simple fait d'évoquer celui qu'elle aimait lui transperçait le coeur et elle n'avait pas besoin de cela pour le moment. Ensuite, quand je suis arrivée ici dans le Royaume de France, Jean-jean est un des rares à ne pas m'avoir traitée de folle ou de sorcière. De folle parce que je parlais mal votre langue, beaucoup me croyaient possédée parce que je mélangeais Français et Gaelique. De sorcière ... mes yeux ... mes cheveux ... je savais me battre mais en mer. Il y a une sacrée différence entre un combat en mer et sur la terre ferme. Jean-jean m'a tout appris. C'est une brute épaisse avec un coeur aussi grand que lui quand vous êtes parmi ses amis. Fidèle aussi. Il croit qu'il me déteste parce que je l'ai abandonné pour partir en mer, mais il a cédé. Je suis incapable de le tuer. Comprenez ou pas ... je m'en moque ! Henri n'a pas comprit ... lui ... Elle se retourna et fixa son regard dans celui de l'Ecossais, d'un mouvement de poignet, l'épée de la rouquine était passée de son fourreau à sa main et sa lame se trouvait sous la pomme d'Adam du marchand Oui je suis Enored O'Caellaigh ! oui je suis une pirate, oui j'ai même été capitaine d'un navire, j'ai pillé, volé, tué, coulé des navires. Oui je l'ai fais et s'il fallait le refaire je le referais sans aucun état d'âme parce ce que c'est mon mode de vie. Parce que mes parents étaient pirates mes frères aussi, mais apparemment vous savez. Alors de deux choses l'une, soit vous poursuivez votre geste et vous sortez votre épée de votre fourreau et vous tentez de vous mesurer à moi, soit vous me laissez passer pour poursuivre l'espèce de lâche qui a fuit. Il a rendue folle mon amie, à cause de lui sa fille se retrouve seule. Même si on est là une enfant a besoin de sa mère. Il faut que je venge mon amie.

Elle regarda l'Ecossais surpris, lâcher le pommeau de son épée et lui adressa un sourire narquois. Bien ! on pourra toujours combattre à mon retour.

Elle se tourna ensuite vers Cajoline et RenoanMême si je sais qu'on peut faire confiance à Jean-jean, surveillez de près Cassandre en mon absence. Il n'emmènerait pas l'enfant, il sait que je le rechercherais que je le trouverais et que cette fois il n'aurait pas une deuxième chance. Je rentre à l'auberge chercher mon arc et mon cheval. Je n'ai plus rien à perdre à part la vie mais ce qu'importe, puisque par ma décision j'ai perdu Henri.

La rouquine rangea son épée et prit le chemin de l'auberge. Arrivée à l'étage, elle entra dans la chambre et passa de l'eau sur son visage. Sa tête la faisait souffrir, trace de sa cuite de la veille, mais qu'importait. A présent plus rien n'importait. La pirate passa son arc et son carquois en bandoulière. Elle regarda la chambre. Elle savait qu'il l'avait entendue monter. Aussi, elle se dirigea vers la fenêtre, elle allait partir traquer Rifkin oui, mais au fond d'elle elle gardait le secret espoir de le revoir avant de partir. Elle attendrait un peu avant de partir vraiment. Le visage perdu au loin, elle garda les sens en alerte. Quand le soleil serait à son zénit elle partirait.
_________________
Renoan
Renoan tentait de se persuader qu’Enored avait raison de faire confiance à Jeanjean. Mais elle allait les laisser seuls avec une brute n’ayant qu’une idée en tête : tuer Cassandre.

Il la regarda partir sur le chemin. Avant de rejoindre l’auberge, il attira Cajoline contre lui et la serrant dans ses bras, il lui dit :


Mon ange, promets-moi de tout faire pour ne pas te trouver seule avec cette brute. Je n’ai pas une confiance absolue en lui, sa nature reprendra vite le dessus.

Rentrons à l’auberge, ne laissons pas trop longtemps les enfants seuls.
_________________
--.henri.saint.segnan
Henri remit sa chemise, et la referma sur ses plaies comme on referme un livre.

Il alla ensuite donner sa tisane Cassandre. Il lui raconta les deux années qu’il avait passé sur les routes avec elle et Enored, à la recherche de Guillaume. Elle se souvenait par bribes de certains moments.
De son coté, parler de ces années, c’était revenir sur sa propre histoire avec Enored.

Lorsqu’il entendit les pas de la pirate dans l’escalier, il eut envie de courir vers elle, mais il se contint un moment.

Il se décida enfin et prenant congé de Cassandre, il sortit sur le palier. Il resta un instant, la main sur la poignée de la porte, elle lui avait fait mal par sa décision, mais la passion et l’amour qu’il lui portait étaient les plus fortes. Il ouvrit la porte et la referma derrière lui, sans un mot.


Elle était devant la fenêtre, ses cheveux flamboyaient littéralement. Elle ne se retourna pas de suite vers lui. Il s’approcha doucement, posant ses mains sur les épaules de sa compagne.

Je ne faillirai pas à ma promesse de te suivre jusqu’en enfer. Quoique j’aurais préféré que ce ne soit pas toi qui m’y jettes. Mais je sais que je ne peux pas vivre sans toi.

Sa voix chuintait un peu, à cause de sa lèvre blessée. Ses mains serraient doucement les épaules fermes de la jeune femme.

Aide-moi juste à te comprendre, mo ruin.

Enored
Lorsqu'Henri entra, elle ne réagit pas. Elle savait qu'elle l'avait perdu du moins, elle tentait de s'en persuader. Mais son attitude lui prouva le contraire et plus il parlait plus les larmes qu'elle tentait de retenir firent tout pour passer le barrage de ses paupières.

Aide-moi juste à te comprendre, mo ruin.

Cette simple phrase leur permit de s'écouler en silence le long de ses joues. Le regard fixé sur l'horizon elle respira profondément avant de parler. Ne pas se retourner surtout ne pas se retourner, elle sait qu'alors elle éclaterait en sanglot avant de pouvoir s'expliquer...


A Dunkerque j'ai hésité, été soulagée que tu te décides de t'occuper de Jean-jean. Il a été un de mes rares amis ici. Un des rares à ne pas me juger lorsque je suis arrivée sur ces terres qui ne sont pas les miennes. A ce moment là je mélangeais le français et ma langue en permanence, me faisant traiter de folle ou de possédée. De sorcière à cause des mes yeux de mes cheveux. Lui ne m'a pas jugée. Je savais me battre qu'en mer, il m'a appris à me battre sur terre. Il m'a respectée tout de suite, sans que je sache pourquoi. Et derrière ce côté brutal il y a un homme avec un coeur d'or. Et cet homme je l'ai trahi en l'abandonnant dans un campement pour repartir en mer. C'est là que tu m'as connue. Je sais que c'est incompréhensible. Mais c'est, malgré tout ce qu'il a fait, ou pu faire, mon ami, il m'a sauvé la vie plus d'une fois. Voilà c'est pour ça que je lui ai fait cette proposition. Et j'avoue que si j'avais du le tuer ... cela aurait pas été chose simple. D'abord à cause de sa force ensuite à cause de cette amitié aussi étrange qu'incompréhensible.


La jeune femme se retourna vers l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde, plus qu'elle même.

Il n'y a jamais rien eu d'autre en nous que cette amitié. Mais s'il touche à Cassandre il est mort et il le sait.


Détournant le regard, elle laissa à Henri le temps d'assimiler ce qu'elle venait de dire avant de rajouter.

Si tu n'étais pas entré dans cette pièce, je serai partie à la recherche de Rifkin, pour venger Cassandre. Je pensais t'avoir perdu par ma décision incompréhensible pour toi. J'aurai du te parler de tout ça avant. Maintenant je suis moins sure de me jeter dans l'aventure avec l'espèce d'étaux qui m'enserre les temps depuis le réveil. Mais il ne faut pas laisser à ce lâche la chance de s'en tirer. Même si j'imagine bien qu'il recroisera notre route tôt ou tard j'ai salement titillé son orgueil ... Qu'en penses tu ?
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 7, 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)