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[RP] Il n'aurait jamais dû voir la mariée...

Madenig
[Une soirée toulousaine…]

C’était par une soirée toulousaine en apparence tout ce qu’il y a de plus ordinaire. La nuit était tombée très tôt et lorsque les cloches de l’église sonnèrent six coups, le petit marquis de Laroche-Chalais entraîna son blondinet de valet dans les méandres des rues de la capitale.
Que faisaient-ils tous deux ici ? A dire vrai, ils n’avaient pas prévu de s’arrêter si tôt mais la roue du fiacre les menant jusqu’à Laroche-Chalais avait cédé, et nos deux compères s’étaient vu imposer de passer la nuit à Toulouse.
Sacré contretemps qui rendait notre petit marquis d’humeur bougonne au grand damne du pauvre Ranulph qui essayait en vain de lui tirer trois mots tandis qu’ils marchaient vers Dieu sait où.


    -« Mais bordel, où va-t-on ?
    -« Au bordel, justement !
    -« Ah non !
    -« Bon d’accord, on se trouve un tripot et on y passe la soirée.
    -« Dieu du Ciel ! J’aurais dû faire écrivain public comme mon père.
    -« Et vivre dans la misère ?
    -« Certes… Mais je ne serais point damné !
    -« Oh la ferme ! Il ne me reste plus que quelques mois voire quelques semaines de liberté.
    -« Ah ?
    -« Oui ! L’autre greluche bretonne ne me permettra sûrement point d’aller jouer.
    -« … & encore moins de fréquenter les bordels.
    -« Certes…

Voilà donc où ils se rendaient, encore dans un des nombreux tripots qui grouille dans les bas-fonds.
Borgne avec une jambe de bois, Madenig se sentait à l’aise dans toutes les cours des miracles.
Il s’enfila une gorgée de Whisky, en proposa à Ranulph qui déclina l’invitation et en profita pour distribuer une de ses leçons de morale.


    -« Vous ne devriez pas boire autant.
    -« Tais-toi.
    -« C’est juste un conseil.
    -« C’est médical ! J’ai mal…
    -« Il doit bien y avoir des plantes qui soignent la douleur, non ?
    -« Ai-je l’air d’une vache, Ranulph ?
    -« Hum… Non. Mais ce n’est pas ce que je voul…
    -« … Alors tant que l’autre gourgandine bretonne ne me fais pas bouffer du foin, je bois !

Et nos deux compères allèrent en riant grassement…
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Alix_ann
Et elle se serait bien passée de tomber sur le fiancé !
Serieusement, c'était quoi cette fugue archi ratée? Elle se faisait étranglée par un Judas, elle abandonnait marraine et oncle sanguinaire, chat et chien, tante, même, pour fuir à Toulouse et elle tombait sur Judas. Déjà, ça, ça aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Mais il y avait pire. Il y avait bien pire... C'était là, à quelques mètres à peine. Les secondes lui étaient comptés désormais jusqu'à l'impact.


-« … Alors tant que l’autre gourgandine bretonne ne me fais pas bouffer du foin, je bois ! »

L'museau s'dresse. Alix se tend sur ses petits pieds pour voir la source de cette phrase, une erreur sans doute ! Les Bretonnes n'avaient pas réputation à être de bonnes épouses? Ah non, c'est vrai, ça se saurait.
Elle se tend sur la gauche, sur la droite.
Et là elle le remarque. Il est pas bien grand, il est pas très épais. On lui avait raconté plus tôt en taverne qu'il était bon soldat, elle a du mal à y croire. D'un coup d'oeil curieux elle vérifie la présence de Blandine. Au cas ou sa jambe aurait repoussé, sait-on jamais.

Et finalement elle explose dans un grand soupire. Elle se serait bien passée de ce moment. Alix a toujours eu une chance.. comment dire... quasiment inexistante. Pour faire poli.
Bon, elle était riche alors c'était assez relatif.


-« T'sais c'qu'elle t'dit la gourgandine Bretonne?! »

Elle fait fît des conventions, elle s'en tamponne l'esgourde avec sa chausse talonné en peau de renard des conventions. Elle réagit sans mesure, au taquet.

-« Si t'es pas content t'as qu'à aller l'expliquer à ton Père la prochaine fois que vous irez vous rechercher du parfum pour le champ de bataille ! »

Elle a les mains casées au dessus des hanches, elle a la moue bien ancrée. Qu'est-ce qu'elle a l'air chiante ! Être chiante elle sait bien faire, la "gourgandine bretonne". Elle est piquée à vif, la petite Montfort.
Qu'est-ce qu'il a d'abord, l'autre? Et qu'est-ce qu'il fait là, avec le bougre qui l'accompagne, à la traiter de gourgandine? Pas que elle dans son coin se soit abstenue de toute remarque à l'égard de son promis. Elle en avait d'ailleurs tenu un portrait très peu élogieux à sa copine de toujours, Alienor.
Mais ce n'est pas le propos.


-« Tu penseras à m'en ramener le jour de la cérémonie, ça m'aidera p't'être à la supporter! »

Alix soupire denouveau. Son menton se relève, ses paupières se ferment, et elle prend son air très important et très digne alors. Croisant ses bras, attendant une quelconque réponse. Elle se tient bien en place, pas du tout prête à s'en aller.
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- Bob Marley
Madenig
C’était bien sa veine ça ! Tomber sur la fiancée alors qu’il la traitait ouvertement de « gourgandine ».
C’était mauvais, très mauvais. Notre cher petit marquis était d’ordinaire bien plus diplomate à l’instar de ladite fiancée qui crachait tout son venin.


    -« Mais…

Il attendait tout penaud que la crise se passe.
C’est qu’il en prenait plein la gueule le petit Mirandole et, pensait-il, ce n’était pas terminé.
C’est qu’elle n’avait vraiment pas l’air commode.
Ranulph, quant-à lui, était mort de rire malgré les petits coups de canne que lui envoyait Madenig.
Lorsqu’enfin elle eût terminé sa tirade, le petit marquis se redressa et lui adressa un petit sourire gêné.


    -« Je n’parlais pas d’toi !

& Ranulph d’éclater à nouveau de rire.

    -« Oh non ! L’excuse pourrie !

& Madenig de lui assener un grand coup de canne sur la tête, ce qui eût pour effet de calmer le blondinet qui lui servait de valet.

    -« Allons ! Pour me faire pardonner je vous offre une chope. Entrons dans cette auberge, ce n’est point la peine de s’énerver. Je suis désolé.

Eh puis, comme sur un ton reproche…

    -« Mais qu’est-ce que vous foutez-là aussi ?!

Il se mit en marche vers l’auberge suivit de Ranulph qui se frottait le crâne en ronchonnant, espérant que sa future allait le suivre.
C’était une belle auberge, une des auberge de la belle ville, pas une de ces auberges des bas-fonds où le jeune marquis avait ses habitudes.


    -« Aubergiste ! Trois pintes je vous prie !

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Alix_ann
-« Ah. »

La mioche se radoucit. Son visage se déride.

-« Vous êtes bien aimable... »

Elle hausse un sourcil, étudiant l'allure du tout jeune homme. Elle se décide pas à sourire pour autant, elle fait un peu mine d'hésiter et recule même de quelques pas. Alix ne l'aime pas trop, ô, rien de personnel. Semblerait-il simplement qu'on souhaiterait les marier.
Serait-elle aller cependant trop vite en besogne? Aurait-elle juger trop attifement le jouvenceau? N'avait-il pas l'air poli à l'instant?
Elle le regarde emboîter le pas comme il peut, elle a un peu de peine qui est vite chassé par un petit sourire mesquin. Si il croit lui échapper...

Et de faire deux grands pas pour se mettre à son niveau.

Qu'est-ce qu'elle foutait là? C'était une bien vaste question à laquelle elle avait de nombreuses fois répondu depuis qu'elle séjournait ici. La vérité c'est qu'il n'y avait pas une version qui tenait debout ni qui se ressemblait. Officiellement elle venait visiter Astana et Maleus ici, à Toulouse. Officieusement elle avait fuit la Bretagne suite à une violente dispute avec Judas Von Frayner, l'amant de son hôte Chimera de Dénéré-Malines qu'elle affectionnait beaucoup. En compagnie de Madenig elle préféra éviter de dire qu'elle était ici pour traîner avec des réformés ou encore commencer à expliquer un moment du mélo-drame sous-jacent à sa vie. Alors elle prit parti d'éviter soigneusement la question, ce qui lui éviterait même de mentir. En espérant que ça lui échappe...


-« C'est à moi de vous retourner la question... Si j'avais cru vous croisez en venant ici... »

En temps normal Alix aurait ajouter quelque chose dans le genre : Quelle bonne surprise ! Mais elle a décidé que c'était inutile puisque son futur semblait lui porter autant d'amitié qu'elle. Aucune. Quoi.

-« Et qui est-ce lui? »

Qu'elle dit en franchissant la porte, époussetant sa robe par réflexe à l'entrée et se dirigeant vers une place.
Elle se tourne vers le certain lui et lui tend la main, pas avare de montrer un peu de manière cette fois.


-« Moi c'est Alix Ann de Montfort, mais vous pouvez m'appeler Alix. »

Au lieu de la gourgandine. S'vous-plait.
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- Bob Marley
Madenig
& Ranulph de répondre…

    -« Ravi de faire votre connaissance Mad…
    -« Rhââ… abrège !
    -« Je disais donc ! Ravi de faire votre connaissance Mademoiselle de Montfort. Quant-à moi je suis Ranulph, fidèle valet de Monsieur.

& Madenig de frapper dans ses mains afin que les cervoises arrivent plus vite.
Étrangement, la grosse dame qui devait être la femme de l’aubergiste remua son derrière et les trois pintes se trouvèrent sur la table.
Le petit marquis fit rouler une pièce d’or en direction de la femme sans même daigner la regarder ni la remercier.
Il revint à sa future qu’il venait sûrement de vexer, et passer le reste de sa vie avec une femme vexée ne l’enchantait guère.
A lui maintenant de rattraper le coup !


    -« Ma chère, vous me voyez terriblement navré. Vous savez, nous les hommes, parfois, lorsque nous buvons un peu, il nous arrive de dire des choses que l’on ne pense point.

& de sortir sa flasque de whisky, et d’en verser un peu dans sa chope avant de porter le breuvage à ses lèvres.

    -« Vous en voulez ?

Caressant son lourd manteau en fourrure de renard, le petit Mirandole réfléchit à ce qu’il pourrait bien lui raconter.

    -« Vous savez, Laroche-Chalais est un endroit agréable à vivre.
    -« C’est lugubre, on s’y pèle les noix parce que Monsieur souhaite faire des économies…

Coup de canne sur la tête du pauvre Ranulph qui grommelle en se frottant le crâne.
Le jeune marquis reprend.


    -« Comme je le disais, c’est un endroit agréable à vivre et je suis sûr que vous vous y plairez.
    -« Oui, il y a souvent des pendaisons ou des écartèlements en place publique. C’est jour de fête et les braves gens rendent hommage au marquis, et à la marquise bien évidemment.
    -« Oui, il faut des distractions pour les braves gens…

Petit sourire à l’encontre de la jeune fille, il ne sait trop quoi lui dire d’autre.

    -« Parlez-moi un peu de vous.

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Alix_ann
Elle sourit. Quel gentil bonhomme ce Ranulph !
Elle a l'air charmante, jusqu'à ce qu'elle repose son regard froid sur son promis. Sans avoir posé plus d'un regard sur lui son jugement est déjà fait, en plus d'être ingrat, laid, handicapé, il est infect. Et quelle suffisance elle lui trouve alors que les pièces roulent sur la table, sans un regard pour l'aubergiste. Bon, enfaite, elle aussi s'en tamponne de l'aubergiste. C'est pas aujourd'hui que notre petit comité de la jeunesse dorée allait changer les mentalités.

Eux... les hommes.
Elle se fend d'un sourire. Pas qu'elle ait décidé de se montrer aimable...

Sans un mot elle attrape la flasque, l'approche de son nez, renifle prudemment. Alix n'aime pas beaucoup l'alcool, d'ailleurs celui-ci lui pique le nez, il s'accroche dedans. Attch... Elle se retient, in extremis.
Puis, brave, elle y boit une, voire deux gorgées. Et de réprimer un sursaut gastrique. Baaaaah.


-« Pour le temps que je compte y passer ! »

Qu'elle sort, un peu moqueuse. Mais sans trop. La description lui fait penser au château de Macheloud, en Rézé, celui de son oncle. Cette gigantesque forteresse mal chauffée.

-« Je.. je.. »

La question la prend au dépourvue. Ou peut-être est-ce cette dernière rasade de whisky qui peine à passé. Pour la peine, Alix en reprend. Même sans aimer l'alcool elle a la force de la jeunesse au gosier innocent qui ne sait pas encore bien ce qu'il ingurgite.

-« Je voudrais vivre en Bretagne. Il faudrait que vous y veniez. J'ai à peine commencé à investir la seigneurie de Buzay, qui est un héritage de ma mère. »

Elle sourit. C'est un sourire un peu faux. Le sourire du je-te-parle-de-l'héritage-de-ma-mère-que-je-maudis-tout-les-jours & qui-m'a-déshérité-pour-son-intendant-sous-le-pretexte-(sûrement)-d'une-paire-de-couille-en-plus. Elle se force à sourire. En gros.

-« Vous n'allez pas avoir le choix, de toute manière. C'est un beau et grand pays, c'est le mien, quoiqu'on en dise. Je suis sûre que vous serez l'apprécié à sa juste valeur. »

Et elle le pense. Ça lui donnerait presque hâte de se pavaner à son bras, rien que pour pouvoir lui présenter Breizh avec toute la passion qu'elle lui doit. Seulement presque, hein.
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- Bob Marley
Madenig
Le petit Mirandole plissa le nez, guère enchanté visiblement à terminer ses jours dans un duché qu’il n’avait jamais connu.

    -« Mais, ma chère, je vous assure que Laroche-Chalais jouit d’un climat qui vous irais à merveille, à vous et à votre si beau teint.
    -« Ah Ah… Qu’est-ce qu’il faut pas entendre…

Et le jeune marquis de donner un coup de pied sous la table, au hasard.
Étrangement, Ranulph ne réagit pas : pas même la moindre grimace ni le moindre grognement… Aurait-il par un malencontreux hasard donné un coup de Blandine à sa promise ?


    -« Vous seriez prête à renoncer à la grandeur d’un marquisat pour une simple seigneurie ? Ne pouvons-nous point engager un intendant pour celle-ci ?

Et de rester là, songeur, avant de continuer.

    -« J’aimerais tant voyager. Aimez-vous les voyages ?

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