Andrea_
Jai rêvé quil y avait des scorpions qui voulaient me piquer. En plus, y en avait un il était mi-ours, mi-scorpion et re mi-ours derrière !*
Trop d'ennui tue l'ennuie.
C'est pour ça que j'ai pris la route. Pour oublier les tumultes d'une vie sans rebondissements, dans une ville où je n'ai ni le droit de brigander, ni de faire cramer des églises.
Une ville où les roux sont libres, où les nains ont le droit de vivre et où il faut payer pour boire. Toulouse, ville de décadence, ne sera pas honorée de ma présence un jour de plus, c'est décidé.
J'avais déjà commencé à préparer mon balluchon quand j'ai trouvé une bourse. J'dis bien trouvée hein, j'l'ai volé à personne, je n'ai pas eu besoin de tabasser, ni de menacer, rien. Je marchais et elle s'est accrochée à ma godasse. J'ai d'abord cru à une blague, j'ai crié a qui voudrait bien récupérer cette bourse pleine d'écus. Nan parce qu'il faut bien comprendre qu'à Toulouse, j'ai pas le droit au faux pas. Y en a qu'attendent que ça. Mais y avait personne.
Lentement j'avais décroché ce fardeau de ma chausse pour finalement l'ouvrir et découvrir quelques écus. Quelques dizaines. Une cinquantaine de dizaines d'écus. Cinq cent écus, sorti de nulle part collé sous mon pied. J'avoue que j'suis restée conne, que faire de "ça" ? Parce que bon, c'est un peu la honte pour une brigande de toucher le pactole sans rien faire hein.
Du coup, ni vu ni connu, j'ai acheté un appartement. Aussi facilement que d'autres auraient acheté un morceau de pain ou une tranche de lard, moi, j'ai acheté un appartement somptueux. J'ai même pas pris le temps de mettre mon nom sur le pigeonnier de peur d'être la risée de mes compatriotes. J'ai fourré deux trois pains dans ma besace, quelques épis de maïs et j'me suis barrée comme une voleuse de chez moi.
Forcément, quand j'ai pris la route, j'étais un peu... Heu... déphasée. Embêtée, gênée, honteuse même. Ouai, carrément. Et j'avais la tête en l'air. Je marchais silencieusement, en me retournant à chaque bruit suspect.
Bon en vérité... En vérité c'était plus...
Et c'est qui qu'a gagné l'pactole? C'est qui qu'est riche? C'est qui qu'a une jolie maison de richou? C'est qui?
C'est MOI !
C'est qui qu'à l'cul bordé d'nouilles? C'est encore MOI !
J'vous emmerd', j'vous chie au bec, j'vous pisse à la raie, parce que MOI j'ai trop d'la chanceeeee
Il se peut que j'avais aussi la démarche de la fille qui a gagné au loto et qui voit tous ses rêves à portée de mains, avec un soupçon de danse de la pluie. Les bras arboraient de jolies signes pour les éventuels animaux -ou passants- et la voix laissait peu de place au doute, j'étais motivée.
Mais ça n'a pas duré longtemps. J'aurais peut être du rajouter que j'avais plus un rond depuis cet achat et que j'étais fauchée comme les blés maintenant. Ça aurait peut être évité à une brigande de passage de me passer à tabac. Hahum. Mon égo a mal. Mais pas que...
Les yeux s'étaient rouverts quelques heures plus tard. Le soleil était déjà levé depuis un moment lorsque la douleur, elle s'était réveillée. La Colombe si vaillante au coucher du soleil avait fait place à un amas de gras et d'os, balancé dans un fossé comme un vulgaire hérisson.
La main se lève et vient caresser l'arcade tuméfiée, la salive a le goût du sang et l'humeur est tout de suite moins guillerette.
Et toi aussi j't'emm...
Et j'étais quitte pour une sieste de plus.
Dans ma tête une petite centaine de mineurs s'afféraient et une forgeron visiblement tenait à faire de ma tête un étau. Ouai, j'crois que j'peux l'dire, je douille.
Finalement, Toulouse, c'était bien.
Mais où est mon sauveur? Bin quoi, dans toutes les histoires y a un sauveur...
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Trop d'ennui tue l'ennuie.
C'est pour ça que j'ai pris la route. Pour oublier les tumultes d'une vie sans rebondissements, dans une ville où je n'ai ni le droit de brigander, ni de faire cramer des églises.
Une ville où les roux sont libres, où les nains ont le droit de vivre et où il faut payer pour boire. Toulouse, ville de décadence, ne sera pas honorée de ma présence un jour de plus, c'est décidé.
J'avais déjà commencé à préparer mon balluchon quand j'ai trouvé une bourse. J'dis bien trouvée hein, j'l'ai volé à personne, je n'ai pas eu besoin de tabasser, ni de menacer, rien. Je marchais et elle s'est accrochée à ma godasse. J'ai d'abord cru à une blague, j'ai crié a qui voudrait bien récupérer cette bourse pleine d'écus. Nan parce qu'il faut bien comprendre qu'à Toulouse, j'ai pas le droit au faux pas. Y en a qu'attendent que ça. Mais y avait personne.
Lentement j'avais décroché ce fardeau de ma chausse pour finalement l'ouvrir et découvrir quelques écus. Quelques dizaines. Une cinquantaine de dizaines d'écus. Cinq cent écus, sorti de nulle part collé sous mon pied. J'avoue que j'suis restée conne, que faire de "ça" ? Parce que bon, c'est un peu la honte pour une brigande de toucher le pactole sans rien faire hein.
Du coup, ni vu ni connu, j'ai acheté un appartement. Aussi facilement que d'autres auraient acheté un morceau de pain ou une tranche de lard, moi, j'ai acheté un appartement somptueux. J'ai même pas pris le temps de mettre mon nom sur le pigeonnier de peur d'être la risée de mes compatriotes. J'ai fourré deux trois pains dans ma besace, quelques épis de maïs et j'me suis barrée comme une voleuse de chez moi.
Forcément, quand j'ai pris la route, j'étais un peu... Heu... déphasée. Embêtée, gênée, honteuse même. Ouai, carrément. Et j'avais la tête en l'air. Je marchais silencieusement, en me retournant à chaque bruit suspect.
Bon en vérité... En vérité c'était plus...
Et c'est qui qu'a gagné l'pactole? C'est qui qu'est riche? C'est qui qu'a une jolie maison de richou? C'est qui?
C'est MOI !
C'est qui qu'à l'cul bordé d'nouilles? C'est encore MOI !
J'vous emmerd', j'vous chie au bec, j'vous pisse à la raie, parce que MOI j'ai trop d'la chanceeeee
Il se peut que j'avais aussi la démarche de la fille qui a gagné au loto et qui voit tous ses rêves à portée de mains, avec un soupçon de danse de la pluie. Les bras arboraient de jolies signes pour les éventuels animaux -ou passants- et la voix laissait peu de place au doute, j'étais motivée.
Mais ça n'a pas duré longtemps. J'aurais peut être du rajouter que j'avais plus un rond depuis cet achat et que j'étais fauchée comme les blés maintenant. Ça aurait peut être évité à une brigande de passage de me passer à tabac. Hahum. Mon égo a mal. Mais pas que...
Les yeux s'étaient rouverts quelques heures plus tard. Le soleil était déjà levé depuis un moment lorsque la douleur, elle s'était réveillée. La Colombe si vaillante au coucher du soleil avait fait place à un amas de gras et d'os, balancé dans un fossé comme un vulgaire hérisson.
La main se lève et vient caresser l'arcade tuméfiée, la salive a le goût du sang et l'humeur est tout de suite moins guillerette.
Et toi aussi j't'emm...
Et j'étais quitte pour une sieste de plus.
Dans ma tête une petite centaine de mineurs s'afféraient et une forgeron visiblement tenait à faire de ma tête un étau. Ouai, j'crois que j'peux l'dire, je douille.
Finalement, Toulouse, c'était bien.
Mais où est mon sauveur? Bin quoi, dans toutes les histoires y a un sauveur...
* Kaamelott
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