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[RP] Et sinon tu fais quoi demain?

Andrea_
Qu'y a t-il de plus beau que de regarder un homme qui cherche une bouée de sauvetage? Ou mieux encore, une rame?
Hey Léo, personne t'a prévenu qu'avec une rame on tournait en rond?
Nan mais vraiment c'est beau, et puis ce petit cramoisi sur les joues... Une couleur si criarde sur une peau délicate, pour sûr on est en train d'assister à la naissance d'une tendance : le rouge "Léo déconfit".
De toute façon, c'était voué à l'échec, dès le début ça partait mal " on vient juste d'arriver" qu'il avait dit. Leo Leo Leo, ça veut dire que si t'avais eu plus de temps tu t'serais lancée dans la grande aventure de la découverte Colombesque?
Bon le reste je préfère même pas relever.

Le regard Colombesque se fronce, l'esprit choisit de déchiffrer le faciès du Brun plutôt que ses mots, qui, de toute façon, sont balbutiés du bout des lèvres. Et le cerveau a de quoi faire. Ça balbutie, ça laisse un blanc de quinze minutes -au moins- ça bredouille, ça fuit du regard. Parait même qu'un ange est passé, mais comme il s'est pas arrété on n'sait pas trop.

De nouveau un blanc. La voix s'éclaircit dans un toussotement et les lèvres sont mordillées, pour ne pas rire. C'est fourbe une Colombe...



T'as raison.

Et là c'est l'début des ennuis Léo, parce que la Chiasse qui accepte que l'autre a raison c'est qu'y a anguille sous roche. Mais rassures toi, tu sauras vite sur quel pied danser.

Le drap est bazardé et le corps se lève douloureusement. Une main se pose sur le mur, le temps de reprendre l'équilibre et un doigt finit de délacer la robe qui glisse sur le sol. Nan mais attendez, j'invente rien, c'est lui qui l'a d'mandé un peu avant. J'ai pas tout écouté, certes, mais ça, j'ai bien retenu.

Le souci d'une Colombe, c'est qu'elle est pas farouche pour un sous, mais le Brun regarde le mur alors...



Tu sais, t'avais raison, c'était mouillé, ça colle, c'était un coup à choper la mort. Tiens, regarde


Et la robe d'être balancée sur Léo. Suivi du corset, des bas et des... Nan pas les bottes, ça peut faire mal.


C'est chez toi ici? C'est... cosy. Chaleureux... Enfin ça manque de... Et on crève de froid mais sinon c'est pas mal hein!


Par contre tu permets hein, j'retourne dans l'pieu. T'as même pas de rideau et avec le bol que j'ai, y aura bien un voisin qui va me cramer et faire courir le bruit que... Alors que pas du tout.

Non c'moi qui suis désolée, j'avais pas prévu de... Mais bon tu sais quinze personnes, quand on est seule ça pardonne pas J'avais dit douze? Ah... Mince Pis j'vais tâcher tes draps.


Et sinon, tu comptes regarder le mur toute la journée où tu vas prendre un peu d'eau?
Nan parce que t'as une Colombe blessée dans ton lit, déjà qu'en temps normal c'est chiant mais alors là...

_________________
Leorique
« T'as raison. » 

Trois mots qui résonnent doucement dans l'air glacé de la pièce. Ils sont comme une promesse compréhensive des malheurs du jeune homme, mais une promesse qui va bientôt se retourner contre lui et lui fracasser le crane à coup de chaise s'il ne faisait pas gaffe. Soulagé pourtant Leorique se détendit carrément alors que la Colombe semblait le croire. Ou du moins ne s'effarouchait-elle pas de la situation, il faut croire, pas contre il commençait à connaître légèrement Andréa et il savait qu'il ne l'emporterait pas au Paradis. Il l’entendit se relever difficilement et puis un dans un bruit de vêtements froissé, glissé, plié et pour finir … finir quoi … ? Une telle marche de retour par ce froid glacial et avec une Andréa sur les épaule, et puis ce quiproquo sur ses intentions pure et chaste (presque) lui avait laissé l'esprit embrumé, aussi il mit quelques instant a réaliser qu'elle se déshabillait bel et bien, juste derrière lui, sous le même toit.

Non, non, n'y pense pas Léorique, pense plutôt à la magnifique fresque inexistante de ce mur, qui ressemble à …

« Tiens, regarde »
regarder quoi ? Non, il n'allait certainement pas regarder. Même si techniquement elle venait de donner son accord pour que … non ! Non, non, elle parlait sûrement d'autre cho...
Pouf.
Pouf ? Comment ça pouf ? Une chose glaciale, légèrement trempée mais douce venait de lui tomber dessus, littéralement. D'un geste de la main il palpa la chose, intrigué, avant de se rendre que c'était … un vêtement de femme ?! Une robe plus exactement, probablement ce qu'il devait ''regarder''. Celle d’Andréa sûrement, il se doutait confusément que les robes au même titre que les femmes nues dans son lit, ne tombaient pas du ciel, mais bien de la colombe qui prenait un malin plaisir à le torturer. De toute façon le jeune homme n'était plus vraiment en état de tout comprendre ce qu'il lui arrivait. Il ne savait pas pourquoi mais avec cette brune, il perdait tous ses moyens, il redevenait le jeune homme qui n'y connaissait rien aux femmes, le grand timide qu'il était il y a un an. Il n'y connaissait pas grand chose non plus de toute façon, pourtant il avait acquis une certaine assurance, une certaine confiance en lui, mais Andréa était passée maître dans l'art de briser cette assurance en lambeaux.

Aussi c'est un Leorique confus et rougissant qui se mit a fixer avec férocité le mur. Déchargeant de son regard, tous ses malheurs sur lui, le pauvre mur qui n'avait rien demandé. C'était cela ou se retourner, et pour innombrables raisons c'était hors de question. Pourtant la tentation était grande, mais il n'était pas du genre à regarder sans être invité, même quand ils étaient si proche et qu'il imaginait le corps d'Andréa d'un sublime blanc, parcouru de frisson à cause du froi...
Concentration ! Concentre toi sur le mur plutôt Leorique, ton esprit est en train de s'égarer. Voilà, le mur. Plat. Apaisant. Surtout. Surtout, ne pas se retourner.
D'autre vêtements vinrent s'ajouter. Un … corset ? Des … bas … ? Un peu hagard, il pliait automatiquement les vêtements au fur et a mesure qu'il les recevait sur la tête, sans chercher à réfléchir, et les plaça sur une chaise non loin pour qu'ils y séchent. Les paroles qu'elle lui adressa parvinrent à le faire réagir au bout d'un certains temps. Il cligna des yeux, comme sortant d'une transe. Toujours sans se retourner, il inspira un grand coup pour chasser son trouble, s'efforçant de répondre d'une voix calme, mais avait les joues toujours bien cramoisies.

« Chaleureux ...? C'est juste une chambre d'auberge que je loue jusqu'à notre départ de Cahors. Et pour le froid, oui, j'y peux rien, ma paye de soldat n'est pas suffisante pour me permettre une chambre de luxe chauffée en permanence hein … On se chauffe comme on peux. » Distraitement, il se demande si le terrain n'était pas la aussi glissant, voire carrément dangereusement instable : Manquait plus qu'elle lui propose de venir se réchauffer et il était cuit.
Il s’éclaircit la gorge, avant de reprendre d'une voix plus douce.


« Tu n'as pas à t'excuser Andréa, si je t'ai portée secours et amenée dans ma chambre, c'est que tu es importante pour moi. Enfin, euh, pas pour hein … tu sais … juste pour t'aider, tu le sais ça non ?  » Tendant l'oreille il entendit le froufrou des couvertures recouvrant le corps de la brune. Souriant, il attendit un instant avant de se retourner. Une part de doute subsistait dans son esprit alors qu'il se retournait, d'un autre coté il était tombé à court de détails muraux a dévisager. Allait-il tomber dans un piège et la voir alanguie, dans une nudité érotique sur le lit ou sagement couchée dans le lit avec les couverture par dessus pour épargner le jeune homme.

Poussant un soupir de soulagement, sans trop savoir pourquoi alors qu'il la trouve dans la seconde position.

« T'en fait donc pas pour les draps, je les laverais demain, doit y en avoir de rechange en plus. » C'est un sourire rassurant qu'il s'approche un peu du lit, puis de continuer après un instant de réflexion.
« Quinze ? Mais tu avais dit … » Leorique et tut et la jugea un instant, la fatigue et la douleur rendait encore ses souvenirs flous très certainement et il n'était pas clairement pas raisonnable de lui faire revivre ces douloureux souvenirs. « Qu'importe. Je suis heureux que tu ai survécu. » Dit il en plongeant ses prunelles émeraude dans l'acier azuré de son amie.

« Désolé de ne pas avoir un sauveur à la hauteur des légendes, j'ai fait ce que j'ai pu » rajouta-t-il avec un air contrit, pourtant ses yeux brillent d'une lueur malicieuse en souvenir de l’Éclat de fou rire qu'ils avaient eu après qu'ils se soient gamelés chacun de leurs cotés a cause d'une perte d’équilibre. « Enfin, bref, je vais prendre le plancher pour dormir, tu as besoin de repos, et moi je suis exténué après avoir autant crapahuté … si tu as besoin de quoi ce soit, hésite pas. » Il commença donc à étaler des couvertures par terre pour se faire un lit de fortune un peu douillet. il faut dire qu'il était habitué à pire. Enfin, il n'avait jamais eu de Colombe dans son lit encore.
Andrea_
Et il parle. Il parle, encore et encore, tant et si bien que je n'ai même pas le temps d'en placer une. Je note quand même qu'il a des pensées cohérentes. Nan mais c'est vrai quoi, il a rien du sauveur qu'on peut trouver dans les bouquins! Et j'parle pas uniquement du cheval -oui, j'y tiens-. Même s'il faut avouer que son statut de mercenaire le maintient "en forme", bien comme il faut, où il faut et...
J'crois que j'en étais à peu près là dans mes pensées quand j'ai capté ce qu'il faisait. Parce que ouai, l'homme découche -c'est moche hein!-



Heu...

Oh hey ! Je sais qu'il faut que j'agisse, je sais qu'il faut que je dise quelque chose, laissez moi juste le temps de trouver quoi! -bande de pressés!-


Bah tu pourrais déjà Roulements de tambours... tchak tchak bim! -le bim c'est la symbale- ... dormir dans le même lit que moi.


Arf, c'est un peu direct, j'avoue, mais dans la panique hein... Attends, bouge pas, dé-stress, tout va bien se passer. Enfin j'espère. Regarde, je tire le draps sur moi, je me mets en tailleur, je range mes cheveux derrière mes oreilles, bref, j'me mets en condition.


Enfin... J'veux dire... Sois rationnelle Déa, ra-tion-nelle. Réfléchis Leo, tu prends les couvertures de MON lit pour faire TON lit. Déjà qu'il fait pas chaud alors si en plus tu me piques les couvertures hein... Rationnelle et chiasse. Parce que bon, faut rester soi même hein!
Faudra pas t'plaindre si j'suis malade! Alors, c'est qui la meilleure?


T'as vu mon regard? Parfait. J'ai vu l'tien aussi. Maintenant je me recouche, l'air de rien, et je tapote la couverture à côté de moi.
Allez Léo, fais pas ton timide. Chacun reste de son côté, on met un traversin entre nous et on se fait les ongl... oups, enfin t'as compris l'idée.
Alors?

_________________
Leorique
Bah tu pourrais déjà … dormir dans le même lit que moi. 

« Hein ? » Le jeune homme était en train de se faire un petit nid douillet à base de couverture sur le sol alors qu'elle s'adressa à lui. Apparemment elle semblait décider à tester sa chevalerie de sauveur jusqu'au bout. Pourtant la demande résonna entre eux deux un moment, instant fragile le temps que Leorique comprenne bien ce qu'elle lui demande. Non pas qu'il était lent a la comprenette, loin de la, mais ce genre de demande de la part de la Colombe avait tendance a déclencher tout un tas de mécanique de sûreté et des processus de self-préservation. Tout un tas de question se pressaient aux travers de ses lèvres qui pourtant restent fermées, réfléchissant. L'offre était tentante, mais …

Réfléchis Leo, tu prends les couvertures de MON lit 

Ha ! Le jeune soldat souffla, rassuré, c'était juste une question de couverture. «  M'enfin il fallait le dire tout de suite ...» Me fait pas m’égarer comme ça avec tes demandes ambiguë Andréa … j'ai déjà bien du mal à gérer la situation d'une Colombe nue dans mon lit. Alors quand tu me propose ce genre de chose … C'était la ou il en était dans ses réflexions quand elle bougea et c'est pourtant avec fascination et admiration caché qu'il la regarda se redresser dans le lit, les draps cachant son corps élancé comme une robe diaphane, parée de couverture. Elle remit avec grâce ses cheveux en place de façon, il ne savait plus très bien pourquoi elle faisait cela et une petite voix, celle qu'il ne se connaissait pas avant les événements de ce soir, lui murmurait désormais avec insistance que cela voudrait peut être le coup, en tout bien tout honneur bien sur, il faisait froid par terre et elle avait besoin de ces couvertures en plus ... Non ! non. Elle voulait juste des couvertures de toute façon.

Il reprit les couvertures étalée par terre qu'il déplia avec attention avant de border la colombe avec elle. Pas question de dormir avec elle dans le même lit, il la respectait trop pour cela. Étrangement son esprit était plus serein quand il avait prit cette décision, qu'il savait être la bonne, il n'avait pas envie de coucher avec elle alors autant ne pas tenter plus le diable. Enfin c'était ce dont il essayait de se convaincre lui même. Il n'avait aucune idée de savoir si c'était vrai ou pas, mais il préférait ne pas tant y songer. Finissant de lui mettre la dernière couverture alors qu'elle tapotait a coté d'elle, il lui adressa un sourire charmant, lui souhaita une
« bonne nuit » dans un murmure avant de …

Se recoucher directement à même le sol, en chien de fusil. Il dormirait très bien ainsi, non mais, c'était qui le sauveur. Il savait bien qu'il n'en avait pas l’étoffe mais il y avait des règles à respecter.
Andrea_
Si j'avais les idées mal placées ?
Non.
J'ai souvent les idées mal placées, j'veux dire que dans le domaine des idées placées au milieu du corps, j'dois être à peu près au même niveau qu'un homme, ça vous donne une idée.
Sauf que là j'me suis pris une branlée, alors peut être que vous, vous avez oublié, mais moi j'ai un peu de mal hein.
Donc non j'avais pas les idées lubriques, la vérité est encore plus génante que ça.

J'ai peur.
J'ai peur de m'endormir et de faire des cauchemars. J'ai peur que quelqu'un profite de mon sommeil pour me finir. J'ai peur de crever, tout simplement. Et je sais que c'est con, parce que vous comme moi on me connait plutôt bien, mais... Mais je suis persuadée qu'avec Leo à proximité, bin... je serais apaisée. J'vous laisse vous marrer, j'reviens.


*interlude musical*


Ça y est vous êtes remis? Bon j'continue.
J'ai rien dit quand il m'a murmuré un "bonne nuit", il me semble avoir sourit légèrement puis de l'avoir regardé, incrédule, prendre place au sol. J'ai peut-être soupiré, mais vu l'état de mon visage, il a très bien pu prendre ça pour une respiration quelconque.
De là j'ai attendu.
Longtemps. Que la nuit soit noire et que même les oiseaux ne viennent pas brouiller le silence. J'ai attendu que sa respiration s'apaise pour m'enrouler dans l'une des peaux qui recouvraient le lit.
J'ai attendu une réaction puisque de dos, rien ne me prouvait qu'il dormait, mais comme y en a pas eu et bien...

Les règles sont faites pour être contournées. Le corps d'Ivoire ainsi enrubanné se glisse contre le brun. Les pieds glacés se posent entre ses mollets.
J'ai peur oui. Et de plein de choses. Seulement il ne tient qu'à moi d'en affronter certaines pour m'en sortir.

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Leorique
Le sol de bois de cette chambre n'était pas des plus confortable. Le jeune homme aurait préféré de loin son lit douillet, surtout après avoir crapahuté autant aux travers des bois, mais son lit était rempli par l'unique et fragile désormais spécimen d'une espèce rare d'oiseau. Il n'en existait certainement pas deux comme ça, au moins le jeune homme en était de plus en plus persuadé au fur et à mesure de leurs rencontres. Il faut dire qu'il n'avait plus la force de se battre contre l’entêtement de la colombe quand il s'était couché à même le sol, aurait-elle insisté un peu plus, se serait-elle montrée plus invitante qu'il aurait peut être cédé au grand dam de sa fierté. Lui qui souvent se demandait le pourquoi des choses, pourquoi les gens se comportent ainsi, il avait complètement raté l'appel à l'aide de la colombe. Elle aurait dû s'exprimer plus clairement tout de même, comment voulait-elle que son sauveur l'aide si elle lui envoyait des signaux mixé ?

C'était donc un jeune homme échevelé, n'ayant plus la force de trouver une position plus confortable qui subissait avec stoïcisme la dureté du plancher. Seule la respiration d'Andréa et quelques rayons de la lune assez brave pour percer la nuit noire vinrent le bercer et lui apportèrent le sommeil alors que son esprit s'agitait sur les événements de la journée. Sa respiration se fit plus lente et régulière, alors que son souffle ralentit pour laisse place à un rythme ensommeillé. Le sommeil du juste vient le trouver, alors qu'il songeait à Andréa, cette inconnue connue, et pourtant si mystérieuse. Le froid l'entourait et engourdissait ses membres. Aussi il ne broncha pas quand Andréa se redressa dans le lit pour s’emmitoufler dans les couverture comme une carapace, et s'il se réveilla pendant qu'elle glissait délicatement au bas du lit pour venir se lover contre lui il n'en montra alors rien.

Dans un semi-sommeil, Léorique poussa un soupir de contentement alors que la Colombe vient se blottir à la recherche d'un peu de chaleur ou de quoi calmer ses peurs. Les yeux émeraudes du jeune homme s'entrouvrirent dans la pénombre alors qu'il se réveillait doucement au contact glacé des pieds. Pourtant, il n'avait aucune envie de bouger, et une seule question muette se forma sur ses lèvres sans pour autant franchir la barrière du silence. Silence confortable trouva-t-il en renonçant à obtenir la réponse pendant qu'il la laissa prendre ses aises tout contre lui, un tendre sourire se forma sur son visage. Il ne savait pas pourquoi vraiment elle venait ainsi contre lui alors que le lit plus confortable, mais une part de lui ressentit la détresse que la Colombe n'osait lui avouer.

Ils étaient bien mal partis ainsi, deux idiots trop fier pour céder l'un à l'autre, dormant par terre plutôt que sur le lit, plutôt-que d'avouer que le lien qui s'étaient formé entre eux les dépassaient complètement, plutôt que d'avouer qu'elle avait peur, qu'elle souffrait. Mais étrangement il était heureux ainsi bercé par les traits que la lune leur décochait au travers d'une fenêtre et le souffle d'Andréa dans son cou. Après les épreuves de la journée, après l'avoir portée sur ses épaules, cette nuit était dans la continuation et un sourire amusé s’étira sur ses lèvres. Presque malgré lui, il se permit un petit signe de tendresse, inconsciemment, il recula le bras pour venir le poser délicatement sur les couvertures recouvrant une jambe d'Andréa alors que la fatigue menaçait de le faire retomber dans les abîmes d'un sommeil réparateur, tout contre son amie.

Demain les trouverait ainsi enlacé peut être, ou peut être serait-elle repartie dans le lit et chacun ferait comme si de rien était, malheureuse fierté, pourtant leur lien s'était paré, cette nuit, d'une tendresse inexorable. Léorique savait que les meilleurs moment avait toujours une fin, le lendemain viendrait trop vite, sans doute, mais cette nuit il pouvait profiter de la présence d'Andréa et prodiguer, sans honte aucune, sa chaleur en retour.
Andrea_
Ma présence à ses côtés, malgré le froid du sol, était nécessaire. J'en avais besoin, et je restais persuadée qu'il en était de même pour lui. Les raisons étaient différentes, mais le fond était le même.

Le sommeil m'a gagné rapidement, faut dire que le début de la nuit n'avait pas été des plus calmes hein!
Ce qu'il s'est passé après? Rien.
J'ai niché mon nez dans son cou et j'y ai senti le parfum de la protection, ça a suffit à m'apaiser. Les songes ont pris possession de mon âme, vagabondant à la lisière de sombres vérités et lorsque mon souffle reprenait vie, la chaleur de mon hôte m'arrachait un sourire et m'aider à replonger.

Si j'ai aimé ? Oui.
Je n'avais pas passé la nuit accompagnée depuis des lunes et Leo était différent des hommes que j'avais pu croiser jusqu'à maintenant. Il avait refusé de partager ma couche, et loin de m'en offusquer j'en avais pris mon parti. Je n'aurais pu lui offrir plus que ma présence, décrétant qu'il méritait bien plus que des draps froissés.


Je ne saurais jamais si c'est cette nuit là qui a scellé nos destins. Si mes choix auraient été les mêmes si je ne l'avais pas connu. Peut être avais-je commencé à changer avant, sinon aurais-je échangé autant de missives avec lui ?
Je ne savais pas encore qu'à cet homme j'allais conter mon histoire dans les moindres détails les semaines suivantes. Des plus sombres aux plus joyeux. Je me suis exposée comme je ne l'avais jamais fait, enfouissant mes préjugés, dévoilant ma part d'ombre, et la sienne, un peu. J'ai assumé. Assumé sachant que je pouvais le perdre. Assumé car il était temps de le faire.
J'apprends. J'apprends qu'on peut dormir contre un homme sans éprouver le besoin de goûter sa peau. Qu'on peut parler à coeur ouvert sans être jugé. Qu'on peut donner son avis, affronter nos idées sans être rejeté. Qu'on peut promettre et avoir envie de s'y tenir. Et qu'on peut... Qu'on peut finalement être différent de ce qu'on pensait être.


Plus tard peut-être vous raconterais-je que ce qui aurait pu nous séparer aura finalement créé un lien indéfectible.
Semblables et différents. Mais plus tard car...

Délicatement la main d'albâtre enserre celle du brun. La nuit a fuit, mais pas la Colombe.

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