Sabaude
L'église Bienheureuse Wilgeforte de Verneuil. Wilgeforte ou Vigo Fortis ou encore la vierge miraculeusement barbue.
Tu parles d'un nom....Un coup à voir le trépassé se relever pour crier son indignation. Pas de chasse, pas de gibier. Pas de femme, pas de gâterie. Pas de consacré, pas de Longny ! Et pour l'heure c'est lui le Renard que l'on pourrait sacrer con à se démener comme il le faisait depuis des jours. Ce qu'on ne ferait pas pour son suzerain, même mort !
Étrangler un cadavre n'avait aucun sens, le retourner pour lui botter le derrière était inconvenant. Puis autant être honnête, il serait incapable de passer à l'acte : sous l'idée folle le respect était toujours là à veiller. Il aurait pu le coucher sur le testament à côté d'un legs, ou de propos agréables écrits d'une main de mourant, non.... Organiser les funérailles ! Certes on ne confiait pas cela à n'importe qui, mais tout de même.... il n'avait qu'une envie : prendre son cheval et le faire galoper ventre à terre jusqu'à sentir les embruns sur son visage, les sabots s'enfonçant dans le sable fin, et se laisser glisser au sol, s'étendre bras écartés et pendant un instant, aussi bref soit-il, ne penser à rien !
Se relever et crier face à la putain Bleue , dans un style à la Rosalinde avec accent, petit doigt levé, cul pincé : I'm freeeeeeeeeeeeeeeee !
Fini les escortes, fini les tais-toi, fini le regard bas entre deux impertinences, fini...Merde, son foutu Vicomte lui manquait...Mazo ! Des « fini » sous couvert d'occulter les devoirs et engagements par lesquels il était encore lié. Grumble, Il prendrait des cours auprès de Judas : « Comment envoyer paître ou ignorer son suzerain ou sa suzeraine pour les nuls, avec flegme et distinction. »
Bref après un lancé de patate chaude entre Monseigneur Fitz, Erwelyn et lui même, la décoration du lieu saint avait échu à la Vicomtesse alias Dame Poney Rose et toutes ses assistantes embarquées. Surveiller l'acheminement du corps jusqu'à l'église il s'en était chargé, et maintenant, à quelques ho-hisse du Diurne pour se hisser un peu plus haut dans le ciel et illuminer comme il se doit l'entrée de la famille, des proches, des moins proches, des curieux, il se tenait sur le parvis, dans sa tenue noire et lie-de-vin des grands jours, heureux d'avoir quitté Longny assez tôt pour éviter toute recommandation vestimentaire de la désormais maîtresse des lieux.
Il accueillerait chacun, offrirait une épaule, un bras jusqu'à la porte, un mouchoir, et entrerait dans les derniers une fois tout le monde installé.
Cette disposition n'était pas entièrement à mettre sur son statut de vassal, l'homme nappréciait pas particulièrement de mettre les pieds dans une église, donc moins il aurait à y passer de temps, mieux il se porterait.
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Tu parles d'un nom....Un coup à voir le trépassé se relever pour crier son indignation. Pas de chasse, pas de gibier. Pas de femme, pas de gâterie. Pas de consacré, pas de Longny ! Et pour l'heure c'est lui le Renard que l'on pourrait sacrer con à se démener comme il le faisait depuis des jours. Ce qu'on ne ferait pas pour son suzerain, même mort !
Étrangler un cadavre n'avait aucun sens, le retourner pour lui botter le derrière était inconvenant. Puis autant être honnête, il serait incapable de passer à l'acte : sous l'idée folle le respect était toujours là à veiller. Il aurait pu le coucher sur le testament à côté d'un legs, ou de propos agréables écrits d'une main de mourant, non.... Organiser les funérailles ! Certes on ne confiait pas cela à n'importe qui, mais tout de même.... il n'avait qu'une envie : prendre son cheval et le faire galoper ventre à terre jusqu'à sentir les embruns sur son visage, les sabots s'enfonçant dans le sable fin, et se laisser glisser au sol, s'étendre bras écartés et pendant un instant, aussi bref soit-il, ne penser à rien !
Se relever et crier face à la putain Bleue , dans un style à la Rosalinde avec accent, petit doigt levé, cul pincé : I'm freeeeeeeeeeeeeeeee !
Fini les escortes, fini les tais-toi, fini le regard bas entre deux impertinences, fini...Merde, son foutu Vicomte lui manquait...Mazo ! Des « fini » sous couvert d'occulter les devoirs et engagements par lesquels il était encore lié. Grumble, Il prendrait des cours auprès de Judas : « Comment envoyer paître ou ignorer son suzerain ou sa suzeraine pour les nuls, avec flegme et distinction. »
Bref après un lancé de patate chaude entre Monseigneur Fitz, Erwelyn et lui même, la décoration du lieu saint avait échu à la Vicomtesse alias Dame Poney Rose et toutes ses assistantes embarquées. Surveiller l'acheminement du corps jusqu'à l'église il s'en était chargé, et maintenant, à quelques ho-hisse du Diurne pour se hisser un peu plus haut dans le ciel et illuminer comme il se doit l'entrée de la famille, des proches, des moins proches, des curieux, il se tenait sur le parvis, dans sa tenue noire et lie-de-vin des grands jours, heureux d'avoir quitté Longny assez tôt pour éviter toute recommandation vestimentaire de la désormais maîtresse des lieux.
Il accueillerait chacun, offrirait une épaule, un bras jusqu'à la porte, un mouchoir, et entrerait dans les derniers une fois tout le monde installé.
Cette disposition n'était pas entièrement à mettre sur son statut de vassal, l'homme nappréciait pas particulièrement de mettre les pieds dans une église, donc moins il aurait à y passer de temps, mieux il se porterait.
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