Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Funérailles de l'emblématique Shynai du Ried.

Mheil
Citation:
    La mort d'un homme est davantage l'affaire de ceux qui lui survivent que la sienne.
      Thomas Mann


Mheïl s'était dispensé d'organiser les obsèques de son maître. Il n'y avait plus cette motivation du châtiment corporelle qui lui pendait au nez s'il sabordait une injonction. La satyre soupçonnait même que l’irréprochable Mheïl cafouillait de bon gré, de temps à autres, pour se faire battre.

L'insoupçonnable masochiste était devenu l'ombre de lui-même à Longny. Ça et là il empilait et dés-empilait des choses à jeter qu'il voulait finalement garder. Parfois il se montrait virulent vis à vis du petit personnel. Alors même qu'il ne s'était jamais considéré comme leur supérieur plus que leur égal ; de toute façon relégué à une fonction aussi ingrate que stimulante.

Puisqu'il s'est lâchement désolidarisé du groupe organisateur des funérailles de son dominateur de frère biologique, est-il en droit de juger la décoration ? De toute façon c'était sans importance parmi les directives laissées par son maître. Le principal, outre la convocation d'une multitude de personnes listés sur un bout de vélin long comme l'avant bras tailladé du majordome, demeurait la lecture du contenu d'un autre morceau de papier que le scarifié gardait sur lui.

Tout en progressant jusqu'à l'Archevèque de Rouen, il se présentait aux concernés de la sorte :

« Ma dame (ou Mon sieur) je suis Mheïl, c'est moi qui ai rédigé votre faire-part. »

Jusqu'à ce qu'enfin il atteigne sa cible.

« Éminence, je suis Mheïl, vous avez sans doute entendu parlé de moi en tant que le majordome des générations Rieds du domaine du Perche. Au cours de la cérémonie, me permettrez-vous de prendre la parole ? C'eut été une volonté du disparu. »
Varden
[Quasi début d'une nouvelle année ou Pratiquement fin d'une ancienne. Loin de l'Alençon.]

Un faire-part d'obsèques.

Assis dans un grand fauteuil au tissu abîmé par l'usage, le Comte d'Ossau était plongé dans ses pensées, lettre décachetée trônant devant lui. Il demeurait là sans un mot, sans un geste, plongé dans l'obscurité d'un crépuscule d'hiver à peine troublé par un feu de cheminée crépitant joyeusement dans le bureau du Béarnais. Flammes insouciantes, vacillantes sous l'impulsion de l'air, inconscientes de l'échéance qui les frappait tous.

La mort n'attend personne. Elle vous prend.

Il n'avait plus eu l'heur de recevoir pareille macabre missive depuis le décès de Siva d'Appérault. Et s'en serait dispensé

Valère avait attentivement parcouru les quelques lignes écrites au sujet de Longny par son majordome. Et à plusieurs reprises.

Passant sa main dans ses cheveux, signe d'un souci évident chez lui, Valère soupira.

Shynai du Ried n'était plus.

Comme une impossible nouvelle. Comme une mauvaise plaisanterie.
Ce n'était pas possible.

Mythique Président de la Cour d'Appel du Royaume de France, successeur de Terwagne, évincé, puis rappelé, lié à jamais à l'histoire d'Arezac mais encore plus de la Justice Royale, Shynai était éternel.

Leurs destinées avaient été liées. Le temps pour Valère de quitter le manteau de Chancelier, et pour Shynai de le ramener comme Juge à la Cour d'Appel, avant de le protéger du courroux royal d'Eusaias jusqu'aux exactions immondes de Drahomir Vadikra, le boucher du Louvre.
La vie se révélait parfois injuste. Les pires crapules demeuraient et les hommes de bien s'en allaient.

La vérité prenait forme devant ses yeux perdus dans le vague de ses souvenirs.
Elle prenait corps et s'affirmait à lui.

Shynai du Ried n'était plus.

Cruelle réalité. Comme ce froid vif des Pyrénées qui vous gifle au visage les matins gelés de Janvier.
Etait ce seulement possible ?

Fermant les yeux un instant, il s'enfonça encore davantage dans son siège avant de se relever, le regard sombre.

Sortant du bureau, il se dirigea vers Vanyel. Elle s'occupait de Lily. Il s'attarda à les contempler un moment, reflets de son bonheur de les avoir toutes les deux. Avant de briser le silence.


Vany ?

Son épouse se retourna vers lui, l'interrogeant du regard. Comprenant aux prunelles obscurcies de Varden que c'était grave, elle abandonna Lily aux bons soins d'Astim et le rejoint. Proche d'elle, il lui murmura doucement.

Shynai n'est plus. Et nous partons.

Il lui glissa la lettre entre les mains feignant de ne pas voir la moue désapprobatrice de Vanyel lui rappelant qu'ils se partageaient toujours entre leur foyer et leur devoir.

Mais ce choix ne leur appartenait déjà plus.

Quelques heures plus tard, faisant seller leurs chevaux, il se para d'un long mantel et grimpa sur sa monture. Vanyel était déjà prête quant à elle. Il esquissa un sourire en dirigeant son cheval vers le sien.


Faut il que nous voyagions toujours de nuit ?

Ne peut on donc pas être en retard avec la mort ?


Vanyel lui répondit d'un sourire mi-attendri, mi-amusé. L'heure n'était pas à la plaisanterie mais on ne refoulait pas si aisément sa nature.

[Quelque temps après. Jour des Obsèques de Shynai du Ried. Verneuil - Alençon.]

Le voyage n'avait pas lieu d'être conté. Sans intérêt. Sans évènements. Sans faits homériques. Un voyage comme les autres en résumé. Déjà, devant l'église, somme toute modeste pour un tel homme, étaient arrivés connaissances, famille, amis du défunt.

Discrètement, autant que possible, Valère et Vanyel s'approchèrent sans venir troubler le deuil de chacun attendant patiemment que la cérémonie commence.

_________________
Senegonde_de_caelius
[Koc'hu Kastell Paol - La halle de Saint Pol de Léon,]

Le vent soufflé et l'iode de la mer se voulais se sentir de loin... Elle y étais depuis un certains temps maintenant... Le langage bretons commencé a rentré dans sa petite caboche et pourtant cette nouvelle! Des plus sombres a ces yeux et a son cœur.

Alors sa y est ! Tu nous a quitté! Fichtre!

Bon il est temps d'y aller , pas un instant a perdre elle se rendit a l'église. De l'Orléans, elle était partis, ce mariage avais était de trop et pourtant, ils avais une fais une long chemins l'uns a côté l'autre. La route était longue il était temps de se mettre en route.

[Le jour des obsèques à l'église]

Elle arriva devant le parvis et se dit Bon dieu, pourquoi?
Un soupire, et elle entras la gorge serrée l'estomac nouée. De loin elle les vis tous réunis ami(e)s ou connaissances.. Certains l'apprécier d'autres était venu nourrir leurs soif du malheurs.

De loin elle vis la la veuve, l'orpheline, sa marraine et Sabaude.

Elle avala sa salive est d'un pas lent et calme, avança. Elle marqua un arrêt et afficha un sourire qui se voulais amicale mais bien terne. la première place libre elle s'assis et attendis que la cérémonie démarre.

Elle redoutais de voir se corps inanimé qu'elle avais connus si fort, si caractérielle, si puissant imposant....
_________________
Sabaude
[Anne Blanche- Sabaude]

Dame...soyez la bienvenue en ce lieu, aussi funeste soit la raison qui nous donne l'occasion de nous revoir.

Respectueusement, redevable des conseils avisés donnés jadis par celle qui se tient devant lui, il incline légèrement le buste avant de lui proposer son bras droit.

Je ne saurais vous refuser ce qui vous est du, et ceci de bon gré.

Charbonneux en quête de la fille de son suzerain défunt il indiquera celle-ci d'un signe discret de la tête, avançant vers eux au côté de sa marâtre.

La fillette a la chevelure blonde est Agathe du Ried, fille de messire Sh...du disparu Vicomte de Longny. La femme qui l'accompagne est la veuve.

Habitué à ne pas employer de vive voix prénom et nom du vicomte il bute légèrement puis se reprend et ajoute l'information utile d'où découlera la conclusion pour l'ancienne Première Secrétaire d'Etat que l'homme s'était remarié.

[Erwelyn- Aimelin- Sabaude]

De sa désormais suzeraine il accueillera clin d'oeil et mots discrets en sa qualité de celui qui l'avait connue par la biais de feu Guillaume du Bivoac son cousin. L'instant complice exilé, modelé aux exigences de la vassalité, Renard remet le manteau de son rôle et place ici, se décale légèrement vers l'arrière pour laisser la famille en premier plan. Pour le duc Aimelin il fera une parenthèse, tête inclinée à son approche.

Grâce vous soit rendue pour votre présence en ce jour sombre duc Aimelin.

Il ne s'étendra pas, c'est inutile en de telles circonstances.




A ceux qu'il ne connait pas il rendra les "bonjour", regards et hochements du chef, ou détournera ses iris pour signifier qu'il n'est pas celui à qui il faut adresser condoléances et mots d'affliction. Il la regardera passer sans bouger, Sénegonde, suivra son entrée, mais restera là près d'Erwelyn jusqu'à ce qu'on lui dise de disposer ou que son aide soit requise ailleurs. Le baiser de Rosalinde est accepté à sa juste valeur, retourné sous la forme d'un sourire.
_________________
Jehan_le_blond


Il n'y a rien de moins étrange qu'un grondement cyclique à l'abord d'un lieu saint. Si la noblesse locale ne s'enferme pas dans quelque chapelle personnelle, il est des chances en effet qu'elle se rende en voiture jusqu'à celle du village. Et les roues nobles ont cela de déplaisant qu'elles sont exactement comme celles des gueux. Elles font un bruit de tonnerre, sur le sol dur de l'hiver, et bien d'avantage encore sur le pavé citadin.

Il devient néanmoins étrange que le grondement cyclique ne s'arrête pas à la porte du dit lieu. En effet, s'il est de coutume que cette même noblesse puisse entrer à cheval dans les églises, il est fort rare que le dit cheval ait des roues.

Et bien que personne ne s'étonne. Ce n'est pas une roue, pas même le moindre essieu. C'est tout bonnement un tonneau de chataîgner qui vient de passer le parvis de Ste Wilgeforte de Verneuil, suivi d'un immense et dégingandé blondin et l'austère figure maigre d'une femme en bleu marine, non moins immense, tous les deux affublés d'un visage de circonstances ou plutôt en mode « le premier qui moufte de trop près, je lui colle un torgnole ».

Fin, surtout elle. Toi, tu es plutôt en mode « mais qu'est ce que je fous là ? ». Ce n'est pas ton monde. C'est le sien. Et c'est pourtant elle qui a l'air le plus désemparé. Funeste destin.

Puis un visage connu enfin. Celui d'un autre Dragon. La promotion qui suit la tienne, à croire. C'est sans doute pour cela qu'elle t'a traînée jusqu'ici. Pour que tu serves d'ambassadeur à sa mémoire en vrac.

Quelques pas vers l'homme, tandis que le tonneau semble s'être calé sur une dalle un peu moins bien d'aplomb que les autres.


Le grand là-bas je me souviens de ses traits...

De soupirer.

Mestre Arnaud Giboint, milady. Il fût mon mestre aux Dragons, et votre interlocuteur en tant que procureur dans certains procès d'appel... Je crois que vous l'appréciez autant que je l'apprécie. Laissez-moi vous guider, milady... Vers cet homme là d'abord. Un autre Dragon.
Son silence n'a jamais rien de bon. Elle cogite, même si là-haut, ça ne tourne pas rond.
Je dois payer une dette, Jehan.
Je sais... Mais nous allons le faire selon les us de ces gens, s'il vous agrée. Nous ne sommes pas en Calédonie. Allons, milady...
Alors, tu dois forcer le pas jusqu'à Sabaude.
Salutations et paix... Je ne sais si vous vous souvenez de moi. Jehan de Sarlat. Et voici lady Brygh Ailean Urquhart, sur la demande de feu sa seigneurie.

Les condoléances et les explications à propos du tonneau viendront.. hmm... dès que l'homme t'aura situé déjà. Parce que là, c'est vrai, ça ne va pas être coton.
Fragar
il avait appris la nouvelle alors qu'il était encore en campagne pour le domaine royal .
Nouvelle qui l'avait atterré , déja las d'une absence trop longue il avait accusé le coup durement .
précipitant son retours a verneuil il avait pu arrivé a temps pour
rendre un dernier hommage a cet homme avec qui il avait eu a
discuter agréablement .
il ne venait donc pas en tant que maire rendre hommage a un de ses administré mais bien en tant qu'homme
afin exprimer en silence une derniére fois tout le respect envers un grand homme et le plaisir qu'il avait eu a discourir en toute simplicité avec celui ci , lui le simple soldat tout frais moulut de l'ost .

arrivé sur le parvis il salua les personnes présentes du haut de sa maigre condition il se retrouvait un brin intimidé .
puis voyant sabaude et le sire mheil s'en approcha pour les saluer


le bonjour cher vicomte , sire mheil ravi de vous revoir malgrés les circonstances douloureuses , recevez mes sincéres condoléances ainsi que tout mon soutiens en cet instant
_________________

http://fr.forgeofempires.com/?invitor_id=461908&world_id=fr5&ref=player_invite_email
Calyce
    -[Entre le passage de Katina et le reste.]-


Sacré Vicomte ! Plein d'humour finalement.
Non parce que Calyce avait finit par croire que c'était une technique de drague foireuse, hein : Jouer le mourant jusqu'à ce que Le Poney Rose accepte de l'épouser.
Il les aura feintées jusqu'au bout du bout, à coup de "j'meurs bientôt mais finalement je le ferai plus tard...je me marierai jamais sauf que si en fait, je me suis marié...pis je suis mort".
Vil farceur. Même pas drôle d'abord. Elle est pourrite ta blague, Vicomte.

C'était bien la peine de faire un bref passage en Anjou, de se montrer attachant, de se faire apprécier par les autochtones même en comparant le vin local à de la piquette...tout ça pour aller mourir tranquillement trois mois plus tard !
On devrait interdire ce genre de chose. Une grosse affiche avec écrit en gras, rouge-sang-de-lapin : "Merci de bien vouloir emprunter un autre chemin que chez nous si vous êtes mourant, ce serait gentil".
Elle soufflera l'idée à Katina sur le chemin du retour, là elle est occupée à...regarder le vassal orphelin en hochant la tête aux dires Katinesques. Après ce sera à elle de parler...pour dire quoi de plus ?
Qu'est-ce qu'on a le droit de dire et, surtout, qu'est ce qu'on ne doit pas dire ? Vite, Sabaude est sollicité de partout, elles ne peuvent malheureusement pas le monopoliser... et il y en a deux là bas qui vont prendre LEURS places du fond. Les saletés !
La menotte angevine est posée brièvement sur le bras du Vicomte le temps d'ajouter simplement :


On aidera à débarrasser si il faut. On fera croire à Katina que c'est une chasse aux chouquettes.

Et zou, le banc du fond on a dit, elle y tient et il y a même de la place pour une Chimera qu'elle entraîne avec elles. Surprise, surprise.
Elles auront tout le temps d'aller présenter leurs hommages à la veuve et l'orpheline.

Pour le moment, installée enfin sur son banc, une question lui vient en regardant l'homme qui se présentait comme le majordome du défunt vicomte et c'est tout naturellement qu'elle la pose aux voisines (à voix basse parce qu'elle sait se tenir quand même).


Vous pensez qu'il faut combien pour débaucher un majordome ? Il sait lire et le personnel déjà formé ne court pas les rues angevines, faut la comprendre.

Bref, le gang des perruques est là. Calme au fond de l'église, sans imaginer une seconde que Le Poneybouboule squattait le parvis de l'église. Le vrai, pas une de ces contrefaçons ratées. Si elles savaient, elles auraient oublié de bien se tenir.
_________________
Anne_blanche
[Anne - Sabaude - Erwelyn - Agathe]

Dame...soyez la bienvenue en ce lieu, aussi funeste soit la raison qui nous donne l'occasion de nous revoir.

Anne posa la main sur le bras offert et s'apprêta à suivre son mentor. Une femme et une fillette approchaient, qu'il lui désigna discrètement.

La fillette a la chevelure blonde est Agathe du Ried, fille de messire Sh...du disparu Vicomte de Longny. La femme qui l'accompagne est la veuve.

A cette distance, Anne ne pouvait distinguer les traits. Mais le mot la frappa. "Veuve"... Ainsi donc, le vicomte s'était remarié, in extremis ? Elle n'en avait rien su. Il n'avait pas jugé bon la mettre au courant. Mais alors, l'enfant ? Anne se souvenait par cœur des termes de la lettre. "J'aimerais lui dire que le jour où elle entreprendrait une marche vers la Bourgogne, elle pourrait compter sur vous pour l'accueillir". Et encore "J'ai rencontré bien des gens à travers le royaume, rares sont ceux entre les mains de qui j'ai remis la protection de ma fille."
La petite fille avait désormais une belle-mère. Habituée de longue date aux rapides introspections, la petite duchesse laissa monter la vague de sentiments divers que ce simple mot, "veuve", avait déclenchée. Sa main se crispa légèrement, à son insu, sur le bras de Messire Renard. Elle lui sut gré d'avoir trouvé pour l'avertir, sans se laisser troubler par son émotion, ce tour si discret.

Alors que la veuve et l'orpheline venaient plus près, elle reconnut Dame Erwelyn, souvent croisée par le passé en les murs de l'Académie, à l'époque bénie des Levanides, où l'Institution brillait encore de tous ses feux. Elle inclina la tête vers les dalles, en signe de respect pour la douleur.
Certes, le mariage de Dame Erwelyn et Messire Shynai avait été fort court. Mais Anne savait d'expérience - sa propre union avait duré cinq courtes semaines, dont deux jours seulement en la compagnie de son époux, pris ensuite en charge par les moines - que les plus forts attachements pouvaient naître en quelques minutes. A sa peine face au décès du vicomte s'ajoutait celle éprouvée pour la veuve.

Et l'orpheline.
Alors qu'elle s'inclinait, ses yeux tombèrent sur le petit visage d'Agathe, sur sa menotte serrée dans celle de l'adulte. Encore un peu, et la compassion allait la faire pleurer, elle qui ne pleurait jamais. Vite, elle regarda ailleurs.

Messire Sabaude l'avait menée à son banc.


Messire, grand merci, pour tout.

Pour m'avoir évité de me cogner partout en cherchant mon banc, pour m'avoir évité la monstrueuse bourde de l'entrisme auprès d'une petite déjà pourvue d'une protectrice, pour m'avoir désigné ladite petite.
_________________
Syrielle


C'est une âme vidée et un teint gris pale qui arrive dans l'église pour prendre sa place, elle n'a aucune envie de parler ni aucune envie qu'on lui parle, déjà qu'elle est en colère contre Aristote qui n'a pas voulu écouter ses prières, alors si en plus elle doit supporter des mots qui lui feront encore mal et bien non elle ne le veut pas. Pourtant la bienséance lui rappel à l'ordre qu'il faut être poli et dans la convenance du jour, alors sagement elle s'avance en direction de la veuve et de l'orpheline, sa colère est à l'intérieur mais ses yeux n'en disent pas moins.

Pour ce jour de deuil Syrielle porte une Robe avec un jabot en honneur à celui qui adorait ça et du bleu pour soutenir un Poney rose devenu bleuté en ce jour triste, Syrielle retient tout en elle depuis le jour ou son cousin le vicomte de Longny-au-Perche avait quitté ce monde. Elle en voulait à la terre entière, au ciel ou trône le très haut qui n'a pas écouté les prières qu'elle avait fiévreusement envoyé chaque soir, la brune s'éloigne doucement de la foi sans s'en rendre compte, la colère aveugle son jugement, elle est perdue et ne connait pas l'avenir qui se pointe devant-elle. Elle a l'impression de devenir orpheline une deuxième fois mais cette foi-ci, c'est bien plus douloureux que la première foi où elle n'avait été qu'un bébé du Ried ou l'encombrant paquet fut très vite envoyé au couvent...

Syrielle est devenue une femme avec une certaine froideur dans l'âme pour ce qui est de l'amour et des sentiments, ceux-ci brisent trop les cœurs pour qu'elle veuille y fondre dedans tête baissé, ça c'est une leçon qu'elle vient de comprendre peut-être même trop vite elle n'a pas eu le temps de connaître mais par contre elle a bien vu de loin les dégâts causés par ce sentiment qui l'effraye.

Pleurer devant tout le monde, il en était hors de question, il parait qu'une du Ried ça ne pleure pas, une du Ried reste forte, ses larmes se sont laissées glissé dans la discrétion même la petite Agathe n'a pu voir l'eau dans les azurs de Syrielle, personne n'aura ce privilège. Elle est là les bras ballant le long de son corps, elle est là où il faut et ce qu'il faut être, devant une veuve et orpheline avec leur regard qui se croisent sans dire un mot, dire quoi de toute façon Bonjour ? Non ce n'est pas un bon jour alors elle ne dira pas ce mot, elle s'y refuse, comme si ce mot brûlait sa bouche de honte de penser à un bonjour qui n'est qu'un mot de politesse mal déterminé.

Elle voit au loin beaucoup de connaissances, sa filleule à qui elle fait signe de la main, Fragar et d'autre, des gens inconnus pour elle mais son cousin devait connaître bien du monde il y aura foule ce jour.

_________________
Brunehautdartois
De bleu vêtue à son tour elle arrivait en lieu et place des funérailles.
Elle aurait sans doute dû se presser un peu plus, passer prendre Syrielle, ou se renseigner sur l'heure exacte du début de la cérémonie, car à son arrivée en voyant le nombre de personnes déjà présentes et installées, un sentiment commençait à l'envahir, serait elle en retard, ce qui ne serait pas étonnant elle n'avait jamais su être à l'heure.
Le regard inquiet part à la recherche du maître de cérémonie, doit elle se mettre à ses côtés?
De ce genre de cérémonie elle préfère ne pas y être habituée, la dernière en date n'était autre que celle de son propre suzerain, souvenir encore bien présent qui ne pouvait qu'être de nouveau éveillé en cette journée.
Et puis, à chaque décès elle avait l'impression qu'elle se rapprochait elle même du sien, on finit par se dire "le prochain ça sera moi".

Aux présents qu'elle reconnait elle adresse un discret signe de tête, elle les saluera plus poliment plus tard puis s'avance, hésitante sans trop savoir où se placer.

_________________
Seleina
Citation:
Madame,

Ce jour du 30 décembre 1461, j'ai le déplaisir de vous faire-part du décès du vicomte de Longny au Perche et Baron d'Evron, plus régulièrement dénommé Shynai du Ried ;

Ses funérailles auront lieu à l'église de Verneuil le 2 janvier 1462. Il aurait apprécié que vous assistiez.



Par Mheïl, majordome des troisième et quatrième génération Ried demeurant au Perche.



L'on ne dérogeait pas aux dernières volontés d'un mort.
Mort. Cruelle ironie. Elle le pensait marié à une quelconque Vicomtesse, Comtesse voire Duchesse... Un jeu intéressant, chercher la veuve éplorée, quand elle prendrait le temps de scruter l'assistance, mais pour l'heure, une seule pensée.
The Ried... Si étrangement attachant.
Elle l'avait aimé oui. Comme probablement une majorité des jupons présents à la cérémonie funéraire. Bien possible. Et qu'à cela ne tienne.
Par lui elle avait été vive en son temps. Un temps révolu.
Il représentait l'époque belle, de celles qui marquent une vie.

La sienne lui semblait si fade désormais. Elle avait perdu l'Y.
Droite comme la quatorzième lettre de l'alphabet, regard dans le vague, le noir de son décolleté relevait son teint laiteux, elle vacillait d'un pan sur l'autre.
Si elle avait pu se douter qu'à quelques mètres d'elle se trouvait La Choovansky, et encore un peu plus loin, L'Arezac, peut-être cela lui aurait-il apporté quelque réconfort. Peut-etre.

Un seul regret trônait en son coeur, celui de n'avoir pas osé.

_________________
Judas
C'est fou ce qu'un homme qui a vécu si seul peut mourir si accompagné.

Voilà la première pensée de Judas lorsqu'il était entré dans l'église. Depuis, il a eu le temps de sillonner entre les fidèles, qui ne le sont pas tous d'ailleurs, cherchant le meilleur endroit pour suivre la cérémonie. Il va à droite. Ha... La Dénéré est là. Etonnant pour le ressentiment qu'elle portait à l'impolitesse du défunt lors de leur périple breton. Il va à gauche. Arret. Voilà l'infâme petit rejeton blond, qui sait écrire comme deux femmes de lettres. Il se déplace en diagonale... Zut. C'est pas qu'il n'avait pas envie de saluer sa suzeraine, mais que dire à une veuve? Voyez, Judas sait parler aux femmes, pas aux veuves. Alors il recule un peu, et juste quand il entend le murmure de Calyce, voilà qu'il percute son banc et la bouscule. Toussotement dans l'assistance.

Le seigneur aux cheveux longs, ne perdant jamais son flegme - sauf quand sa jeune épouse était dans les parages...- , prit sa menue main et la baisa. Tant pis pour les voisines qui, non à portée de main, se trouvaient trop éloignées donc sur la brochettes pour en profiter et se contentèrent d'un signe de la main. Humilité, humilité, quand tu nous tiens. Il murmura à son oreille quelques mots, dans le goût de: Inutile d'essayer, le majordome est pour moi. , suivi d'un léger sourire. La duchesse avait l'avantage d'avoir été connue gamine, à son âge le plus insupportable, et n'entrait de fait pas dans la ligne de mire de notre satrape. D'autant qu'il soupçonnait Sabaude d'en être tombé amoureux en Anjou. Il se remit en quête d'un endroit quiet où se poser, le plus stratégiquement, dans ce qui ressemblait à une singulière partie d'échec.

Là bas, il y avait Rose. On pouvait l'apparenter à la Dame, vu qu'elle lui foutrait royalement la paix et ne tenterait rien. Difficile à atteindre cependant, au vu de tous les obstacles au devant. De l'autre coté, il y avait Sabaude. Que l'on pouvait pompeusement - car cela lui ferait trop plaisir - apparenter au Roy. Quasi inaccessible si l'on considérait sa proximité avec la veuve, et l'Archevêque. Car celui ci aussi n'était pas en reste, dans le genre je te marie avec Isaure, je fais de ta Poney-Rose marraine ta suzeraine, et malgré qu'il fut étranger à ces décisions , il s'était fait un peu - blasphème! - le messager du diable. Ajoutons à cela qu'il songeait sérieusement ces derniers jours à briser son mariage, vu qu'il avait l'assentiment de la veuve qu'il avait marié... et qui l'avait marié... Oui, De bourgogne à Bretagne en passant par l'Anjou, le Maine et l'Alençonnais, c'était un peu la saga Dallas. Malheur à ceux qui ne suivraient pas la messe du dimanche. Les voix du seigneur et des messes-basses sont impardonnables.

Tous les inconnus étaient les pions, insipides et vaguement inintéressants, Mheil était la tour, tout raide dans ses habits, lisse d'apparences et pourtant selon le VF regorgeant de ressources . Katina était le fou, à ne pas approcher des fois qu'elle déciderait de lui rendre en diagonale la torgnole qu'il lui avait laissé en souvenir lors de leur dernière entrevue, et Finalement, Judas se faisait cavalier, avançant ici et allant de coté là, sans jamais trouver le meilleur endroit pour éviter les uns et les autres. C'est fou ce que Shynai avait l'art de foutre la merde, avec sa cérémonie qui avait des airs de soirée mondaine. D'ailleurs, où était-il celui-ci? Il tenta d'apercevoir par dessus une tête tournée un bout du défunt, mais se baissa bien vite lorsqu'il constata que la brune chevelure était celle de l'épouse Moulicent, avec qui dernièrement, il se plaisait à entretenir des relations tout à fait acides, sans raison particulière si ce n'est affoler l'affect de son époux.

Dépité, Judas pris le parti de rester où il était, au moins sans prendre de décisions les choses seraient ce qu'elles seraient, et vaille que vaille.

C'est quand que ça commence, qu'on en finisse?

_________________

Tu veux être Modo aux arpenteurs? Mp !
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)